A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

[Calimera]

J’ai passé la WAIS 4 vendredi dernier, et pourtant j’ai l’impression que cela fait une éternité…
Nous nous sommes vues à 3 reprises avec la psy.

L’entretien préalable a duré 1h30. Pas de blabla administratif, nous sommes rentrées illico dans le vif du sujet : mon parcours, mes motivations pour passer le test, ma réaction en cas de résultat positif ou négatif.
Je pense qu’il est important de bien préparer ce premier rendez-vous car pour que le bilan soit vraiment efficace, un maximum d’éléments doit être donné, le plus sincèrement possible, en évitant au mieux l’effet barnum.
Nous n'avons pas pris rendez-vous tout de suite pour le test car elle m'a prévenue que le facteur stress pouvait être très important, et par conséquent rendre inexploitables les résultats. Il fallait que je me sente prête.

Avant d'aller à ce premier entretien, j’avais peur de ne pas savoir me présenter correctement, c'est-à-dire en allant à l’essentiel, sans me perdre dans des détails ni omettre des points importants. En sortant, j’étais plutôt satisfaite mais assez rapidement, plus vraiment. Je lui en ai fait part par mail et elle m’a gentiment proposé de compléter mon « portrait » par écrit, ce qui m’a fait du bien. 3 jours après, je prenais rendez-vous pour le test une dizaine de jours plus tard.

Entre les 2, j'ai continué à me documenter sur le sujet et je suis passée par toutes les phases : "mais bien sûr que j'en suis, c'est évident" ou "pfff, n'importe quoi, pour qui je me prend, il y a beaucoup de caractéristiques qui collent, mais de là à avoir un QI>130, certainement pas"

Bref, le jour J est arrivé (2h d’épreuves 1h de papotage) : elle a rapidement réussi à me mettre à l’aise, et pourtant il y avait du boulot ! Les épreuves se sont enchaînées de façon relativement décontractée (je me suis même surprise à m’amuser sur certains subtests) et franchement, j'ai trouvé ça beaucoup plus facile que ce à quoi je m'attendais.
J’ai pu m’exprimer sur ce que je ressentais, sur ce qui me gênait, j’ai pu réfléchir tout haut (c’est même encouragé, comme ça elle suit le cheminement de la pensée). Elle m’a proposé plusieurs fois de faire une pause, avec une option café – compote en plus. Si si !!!
Une fois fini (ouf, ça commençait à faire long !), nous avons échangé sur mon ressenti pendant la passation et elle m’a immédiatement informé que j’étais évidemment concernée par la douance, même si elle n’avait pas encore tout dépouillé et traficoter tous ses chiffres.

Je l’ai revue pour le bilan complet seulement 3 jours après mais j’ai eu du bol (période de rentrée scolaire).
J’ai été impressionnée par tous les détails notés et rendus : elle a repassé en revue toutes les épreuves, en m’expliquant en quoi mes réponses étaient « différentes » puis elle a détaillé les différents scores et ce qu'ils signifiaient.
Ensuite on a reparlé de l’entretien de départ, qu’on a mis en lien avec les résultats puis on en a tiré des conclusions quant à la façon d’intégrer et d’utiliser cette nouvelle donnée (psychothérapie, pétage de plomb, hara kiri... Les possibilités sont multiples)

Je suis contente d’être allée au bout de mes soupçons et que le résultat soit positif (il paraît que ça devrait m’aider, même si je ne vois pas très bien comment pour l’instant) mais je dois dire que pour l’instant, je reste sceptique et mal dans ma vie.

[Kayeza]

Je suis contente d’être allée au bout de mes soupçons et que le résultat soit positif (il paraît que ça devrait m’aider, même si je ne vois pas très bien comment pour l’instant) mais je dois dire que pour l’instant, je reste sceptique et mal dans ma vie.

On va dire qu'on va se concentrer sur la première partie de ta phrase, épicétou !
Contente pour toi

[Calimera]

Merci Kayeza. C'est certain, je ne suis pas très positive ces derniers temps (pourtant, j'suis surdouée, ça devrait être super cool ). Plutôt dans la phase "envie de tout envoyer valser et me recroqueviller sous la couette" (dixit toi-même dans ta présentation ; eh oui, j'aime bien savoir à qui je cause .

[Maitresse Rita]

J'ai passé le WAIS 3 avant hier.

A cause des vacances du mois d’Août, il y a eu un délais d'un mois entre la prise de rendez-vous et le test.

J'arrive à ne pas trop me prendre la tête avec tout ça. Consciemment en tout cas, vu que je n'ai pas réussi à dormir pendant deux jours avant le test ni la nuit suivante ( j'ai une tête, là tout de suite, à faire peur ! )

J'ai une heure de route pour y aller. J'en prévois deux et finalement, j'ai bien fait. Aix en Provence est bouchonnée par des travaux à tous les coins de rue, des déviations de folie et une réorganisation des circuits de bus faite à l'arrache : je rentre dans la salle d'attente trois minutes avant le rendez-vous, stressée à mort par la circulation. J'ai soif, je me dis qu'on perd 80% de ses capacités intellectuelles quand on est déshydraté et que je vais avoir le Qi d'une moule, tout ça à cause de la municipalité d'Aix en Provence qui cherche rien qu'à se montrer et à dépenser l'argent public avant les prochaines élections.

Entretien préliminaire, 10 minutes. La psy me demande pourquoi je veux passer un test de QI. Je réponds que je me suis toujours sentie décalée, que j'ai des difficultés à garder un travail parce que je m'ennuie ou qu'il présente des soucis éthiques qui me perturbent trop, que tout ça c'est la faute à Amazon et que je lisais les lettres à deux ans. Elle m'offre un verre d'eau (ouf) et m'explique comment ça va se passer, des petites épreuves très courtes dans un tas de domaines, certaines chronométrées et d'autres pas.

Je cherche des éléments qui manquent sur des images. Fastoche, je trouve tout.

Je donne des définitions de mots et je me surprends à hésiter sur des conneries, à ne pas savoir faire simple, à donner des explications justes mais hyper alambiquées au lieu de trouver un synonyme tout basique. La psy sourit et je me sens plutôt ridicule, d'autant que je me suis trompée une fois en confondant deux mots aux sonorités proches. Pfffff.

Je refais des modèles avec des cubes rouges et blancs. Je trouve ça plutôt facile, je ne me presse pas même si c'est chronométré, j'aime pas me presser. Pareil pour les codes à retranscrire en 2 minutes, je m'applique sans jouer la montre et elle dit " ha quand même, vous en avez fait beaucoup !!". Ha bon.

Je cherche des similitudes entre des mots, j'ai tout trouvé sauf un. J'ai donné un lien tiré par les cheveux, la psy se retient de rire et moi aussi, tellement je mesure comme ce que je viens de dire est décalé.

Calcul mental. Je fais tout juste. Elle me félicite avec des yeux ronds d'avoir réussi à faire des soustractions et des multiplications. J'hallucine intérieurement tellement je m'attendais à pire.

Je classe des images dans un ordre logique. Je me démerde pour me tromper deux fois. Je n'ose pas demander où j'ai fait des erreurs. J'ai un peu honte mais soit.

Je réponds à des questions de culture générale. Je me sens un peu avantagée sur ce genre de trucs. Je sais qui a écrit quoi et la psy me regarde d'un drôle d'air. En même temps j'ai fait des études de Lettres alors ça doit aider. Fin bref, tout juste.

Je réponds à des questions de bon sens. Pareil que pour les définitions de vocabulaire, je donne des explications hyper complexes, en rentrant dans des considérations éthiques ou historique et je me regarde faire en me disant " et après tu t'étonnes qu'on puisse trouver ta littérature pompeuse, nan mais regarde toi, t'es pas foutue d'expliquer simplement des trucs aussi cons."

Je trouve la matrice qui manque. J'ai trouvé vite, parfois sans savoir pourquoi, même les plus difficiles, sauf une. Une très simple, même que la psy ne comprenait pas pourquoi je ne trouvais pas. Mais je ne trouvais pas. Une poule devant un couteau, le regard consterné, et l'encéphalogramme à zéro. Elle m'a donné la réponse et j'ai toujours pas compris.

Et bien sûr, le truc ultime où je suis clairement mauvaise : exercice de mémoire avec des chiffres dans un sens et dans l'autre. Puis avec des chiffres et des lettres à restituer dans un autre ordre. J'y arrive à peine, je ne visualise pas bien et puis le temps que je me demande si le R est avant le T, j'ai oublié la suite. Je me trouve consternante.

La psy fait les calculs devant moi. J'essaie de ne pas regarder ce qu'elle écrit, je suis tentée de faire les calculs à l'envers en matant ses additions. Je regarde les dessins d'enfants sur son mur. Que des trucs en couleurs partout sauf un, un requin tout noir avec de grosses dents. Je le fixe. La psy me délivre de mes supputations en lâchant un :

"Ha ben vous avez bien fait de venir, vous ! C'est pas étonnant si vous avez eu du mal à vous intégrer."

J'ai donc un QI étonnamment homogène, parait-il, et un résultat un peu plus faible en mémoire mais tout de même au dessus de la moyenne. En gros, elle n'a rien à me dire d'autre que ça, que c'est haut dans tous les domaines, à part que je vais avoir besoin de faire de nouvelles études régulièrement parce que je vais m'ennuyer partout et que c'est normal.

Je ressors de là, j'appelle mon mec, ma mère, ma grand-mère. J'ai mal à la tête. Je suis toute seule et j'aurais bien aimé que quelqu'un soit là, en fait. Je fais un tour en ville et je suis en colère, et triste et un peu soulagée aussi. C'est confus et je pense que le manque de sommeil joue nettement sur ma perception du truc.

Depuis deux jours, j'ai droit à de gentilles blagues de mes proches chaque fois que je fais une connerie. Je me marre un peu. Pas trop en fait.

[Zil2blé]

Bienvenue...
Tiens nous au courant de la suite de tes pérégrinations mentales...
Tu l'as dit à beaucoup de personnes? Mesure bien quand même quelles peuvent être les réactions des uns et des autres. Une réaction négative, une parole cassante, ça peut faire mal surtout dans ces moments.

[Gabalus]

Bien Maïanna !
Je pense que ton propos a plus ou moins parlé à la plupart des testés... C'est un moment fort !
Je ne sais pas pour vous, mais j'étais souvent spectateur de ma prestation...lorsque je ne me focalisais pas trop sur ce qui n'était pas symétrique derrière la psy. Bref.
Sinon, comme l'a dit Zil2blé, une réaction négative n'est pas à exclure. On peut, par ex, facilement te blesser car tu es quelque peu déstabilisée, ou se vexer, car on pense que tu cherches à rabaisser ton interlocuteur. Bref.
Bonne continuation et bon repos !

Remarque subsidiaire : je suis surpris que tout le monde ne soit pas passé au wais IV.

[Maitresse Rita]

Merci pour vos conseils, Messieurs.
J'encaisse tranquillou, il s'agit de petites blagues pas méchantes. Et après avoir finalement dormi, cela passe bien mieux.

Mais effectivement, je vais faire attention en dehors de la famille. Déjà qu'ils pensent tous que je suis franchement cinglée...

[vanupied]

Bonsoir à tous ,

Suite de mon test passé (le WAIS IV) :voir page 19 de ce post pour le récit coquillé du passage.
Je me pointe donc de nouveau devant la psy pour le bilan et l'analyse.
Compte-rendu très "pro" (je ne m'attendais pas à tant d'ailleurs):tout les bilans chiffrée et les analyses me sont remis par éctit et nous en discutons ensemble.Je remarque qu'elle a noté pendant le test mes réactions relatant ma façon de penser (ce qui apparait également dans le compte-rendu).
Nous parlons de mes points faibles :manque de confiance (je le connaissais pas celui-là mais au fond c'est vrai) qui me fait revérifier et hésiter a me révéler (douter de moi quoi).Difficulté a assimiler ce que je trouve illogique (ça rentre pas trop )
Mais aussi mes points forts :très grande compréhension et assimilation de concepts complexes (je me vomit moi-même pour oser écrire ça ) .Très grande résistance aux stimulations cognitives (je le traduit comme cela) :en bref tant que le ciboulot fonctionne à plein régime ,je m'éclate et ne me fatigue pas trop (lorsqu'il s'arrete ,ça carbure (surchauffe) encore malgré moi pendant quelques heures).
Et nous divergeons sur le reste et sur les axes d'amélioration :j'ai beau (me) le dire ,j'ai beau l'écrire je n'arrive toujours pas à l'intégrer au fond de moi:la majorité des gens ne fonctionne pas comme ça et ne peuvent pas fonctionner comme moi (nous) :alors que moi (nous) je peux m'adapter et les comprendre . Et pas eux (sauf s'ils sont très proche de qqn "douancé" )
Et je me re-vomit de faire preuve d'autant de dédain envers mes semblables (c'est d'ailleurs peut-être ça la vrai cause ,à creuser) .

Bon voilà ,finit de vous saoûler ,on se revoit sur le forum.
A bientôt ,

P.S.:je vais essayer de transmettre le nom de la psy à Mlle Rose pour enrichir sa liste ,j'en suis très satisfait (surtout que dans le Tarn ,c'est pas facile à trouver)

[Kayeza]

Hors-sujet

:très grande compréhension et assimilation de concepts complexes (je me vomit moi-même pour oser écrire ça)

Désolée d'intervenir comme ça mais ça commence à me peser un peu toute cette modestie-culpabilité-guimauve... Comme si le simple fait de s'envisager surdoué serait déjà faire preuve d'une arrogance et d'un orgueil démesurés... Je sais qu'on a plus de 2000 ans de bla-bla judéo-chrétien sur le dos, qu'il faut pas faire de vagues, pas se mettre en avant, etc. etc. Mais bon, on est comme on est et puis voilà quoi. Il y a des trucs qu'on sait mieux faire que d'autres, et d'autres trucs où on fait moins le malin. Mais voilà, c'est comme ça, on est né comme ça, d'ailleurs ça peut changer. Pas de quoi se flageller parce qu'on est ce qu'on est... J'aimerais renvoyer à un excellent fil sur le sujet - et pardon à vanupied, tu n'y es pour rien, ce que tu as écrit c'est juste la goutte d'eau qui met le feu aux poudres...

[Melokine]

et puis quand on y réfléchit, 1 personne sur 50, c'est pas si rare ou exceptionnel que ça...

[Pier Kirool]

WAIS-IV ce matin ; j'ai trouvé ça plutôt ludique (et fatiguant). Et génial d'avoir conçu un test comme ça (s'il a été correctement validé, mais je suppose que oui).

[Cyrano]

Bravo à toi !

Un bordelais de plus...passé par le quartier Meriadeck je suppose

[Pier Kirool]

Bravo à toi ! Un bordelais de plus...passé par le quartier Meriadeck je suppose

Vers le TGI, oui..

[deliloo]

Salut à tous !

Me revoilà après des semaines et des semaines d'absences où j'ai essayé de ne plus penser à tout ça (en attendant le test bien sûr, car je suis une grosse anxieuse habituellement). J'en ai profité pour partir un mois en vacances sur les routes de compostelle, mais revenons au sujet cela intéressera sans doute plus de gens

Alors voilà. J'ai passé le WAIS IV ce mardi et ai reçu les résultats papier aujourd'hui.
Pourquoi j'ai parlé de mes vacances, parce-que cela m'a permis d'arriver au test assez décontractée sans m'être pris la tête auparavant avec l'idée de passer tous ces exercices mentaux.

La dame se révèle charmante, très agréable. Elle me pose des questions sur moi, sur ma vie, ma famille, ma scolarité, mes relations aux autres, mes aléas professionnels, etc... Elle partage quelques anecdotes que je savoure (j'adore les histoires ! même si je ne retiens pas toujours tout...). On parle un bon moment comme ça, puis elle me propose d'aller s'installer pour passer les tests.

Ça commence par l'exercice des cubes. Quand je les vois, ça va, ça paraît simple. Puis ça se complexifie, il n'y a plus de délimitations, les formes tournent, j'ai l'impression de mettre des heures à former (avec mes mains) ce que je vois et veux représenter. La dame doit me rassurer et m'expliquer (chiffres à l'appui) que j'ai été très rapide et que ma méthode est très bonne. Sur le moment, j'avais l'impression d'être un boulet.

Les similitudes. Ça a été un exercice hyper stressant/déroutant pour moi. Car quand on me demande le point commun entre deux contraires, j'ai tendance à bloquer. J'ai pris énormément de temps à répondre car je ne parvenais pas à sortir les mots qu'on attendait de moi. J'ai tout de même réussi à répondre, avec des difficultés.
Il en ressort que mon besoin d'exactitude dans les termes me fait bloquer et limite ma fluidité verbale. D'après les résultats tout va bien.

Les suites de chiffres à répéter. Après mon "oh là là" et mon soupir d'anticipation à cet exercice, il est apparu assez clair que je me balade avec les chiffres (mémoire à court terme bien entendu). Mais là aussi il a fallu qu'elle me rassure sur mes "erreurs":"je n'avais encore eu personne qui est arrivé à ce niveau-là" (elle doit dire ça à tous ceux qui manquent de confiance en eux pour les remonter un peu dans leur estime). Moi j'avais l'impression de louper un chiffre à chaque fois ("faites confiance à votre oreille" qu'elle m'a dit, et d'ailleurs ça a marché ).

C'est surtout un gros manque de confiance en moi qui a été mis à jour (en tout cas moi j'en étais déjà absolument certaine, mais le test fait plus que le confirmer).

Les matrices tout est ok, sauf la dernière. Et pas moyen de trouver la solution. La psy indique dans son rapport que je vis ce temps de réflexion comme l'expression d'une lenteur de raisonnement. Quand elle m'a expliqué qu'il fallait raisonner à l'envers, ça s'est éclairé, mais je n'ai pas eu cette logique instinctivement. Enfin. Quand on ne sait pas, on ne sait pas, et on apprend.

Au niveau du vocabulaire, je pensais avoir plus de facilités que ça. Vocabulaire riche et varié mais blocage car recherche du mot précis qui ne vient pas (je me mets trop la pression comme d'hab). J'ai été loooongue... Mais le temps ne rentre pas en compte finalement. Ouf !

Pour les calculs mentaux, c'est un peu ma hantise. Pour moi c'est compliqué de faire des % ou autres calculs inversés. J'ai toujours eu du mal avec ça, et du coup par anticipation je me mettais en situation d'échec. Elle a réussi à me remettre sur les rails pour quelques calculs.

Ensuite il fallait barrer des symboles. La vision globale c'est mon truc. Tout eu bon.

Les puzzles visuels. Là je prenais plus mon temps, je m'amusais presque. Très contente de moi quand je trouvais le truc. Pas trop d'accord avec la solution d'un des puzzles.

La culture générale. Très hésitante, mais j'avais bon que j'hésite ou pas. Sauf une question un peu trop précise pour moi.

Le dernier exercice sur les codes était sympa aussi. On a des symboles, chacun correspondant à un chiffre. Il fallait faire correspondre un maximum de symboles à une longue suite de chiffres en un temps imparti (toujours trop court, toujours l'impression d'être lente et de pouvoir être encore plus rapide).

Résultat :
bon ben, ce que j'ai suspecté se révèle exact. Plus besoin de chercher ailleurs la réponse à mes questions.
Bilan équilibré.
Juste ce (gros) manque de confiance en moi. En prenant confiance, il devrait y avoir moins de fluctuations émotionnelles et donc moins de blocages (je paraphrase/interprète le bilan).

Maintenant, il faut réaliser tout ça, et tout ce que ça pourrait impliquer, si ça doit (?) impliquer quelque chose.

La dame m'a bien dit de digérer tout ça avant de penser à en parler autour de moi. Et finalement, ce test c'est pour moi que je l'ai fait. Alors, à moins qu'une question ne soit posée, ou que quelqu'un ait besoin d'être éclairé sur son éventuelle situation mentale, je pense garder tout ça pour moi (je n'ai pas encore d'enfants, ça évoluera peut-être ^^)

Edit : je viens de m'apercevoir que je poste ça le jour de mon anniversaire...
Décidément, c'est une année riche en apprentissage et découverte de moi-même... Pourrais-je atteindre la trentaine en ayant avancé un bon coup dans ma vie ?

[gibus]

Merci pour ton témoignage et bon anniversaire

[Pervenche]

Bonjour,

J'ai passé le WAIS 4 jeudi dernier. je ne m'en remets pas.
Depuis, je passe tout mon temps ici.
J'ai déjà un peu décrit la chose dans ma présentation. Je vais essayer de ne pas me répéter.
J'avais moi aussi très très mal dormi (mais a priori… pour d'autres raisons).
J'attends le bilan avec impatience.
On a commencé par parler un peu. Je n'ai même pas dit que je n'avais dormi que 3h depuis deux jours. Honte. Et pas pensé, et ça faisait encore celle qui essaye de s'excuser…

Les cubes, je ne savais pas que c'était chronométré.
J'ai eu l'impression de bien réussir. Mais aux résultats, non, c'est ma plus mauvaise note. Car trop lente.

Les puzzles, j'ai souffert dessus. Impression que ça prenait des heures. Mais visiblement c'était bien.

Les similitudes et cetera, marrant. Dés fois tellement évident que je ne savais pas quoi dire.
Les matrices, je pensais être bonne, je suis allée très vite et j'ai fait plein de fautes.

Culture générale: j'ai séché sur plusieurs questions faciles. Pourtant après être sortie certaines réponses me sont venues.

Mémoire : rigolo et fastoche.
Après coup je ne comprends pas du tout ce qu'il peut y avoir de dur là-dedans. Je ne savais pas que j'avais une bonne mémoire (la psy a beaucoup insisté dessus au moment des résultats). J'aurai juré que tout le monde était capable de répéter des listes comme ça.

Vitesse de traitement. Je n'ai pas tout de suite compris ce qu'on me demandait. au bout de la deuxième ligne, j'ai commencé à sérier les choses: tous les uns, tous les deux et cetera. Mais non, m'a-t-elle reprise: "dans l'ordre".
Je croyais qu'il y avait un "truc", mais il fallait juste copier bêtement.
J'ai pas compris l'intérêt. Jusqu'à la fin, j'ai cherché le piège.

Ce qui m'a troublé, c'est les autres tests intercalés au milieu des épreuves du WAIS : classer des cartes par ordre de préférence, faire mon portrait.
Un truc super sympa à la fin: décrire des gravures et autres images, scènes de vie. là je me suis éclatée.

A la fin, même avec les résultats (qui ne me parlent pas beaucoup), j'avais l'impression que j'avais vraiment été nulle en culture gé et aux cubes. La psy m'a eu l'air de bien insister sur le fait que j'avais peiné sur les premières épreuves.
Je pense aussi qu'elle a un peu arrangé les scores parce que j'arrive à 136 alors que j'ai 137 en verbal et tout le reste au dessous. (surtout : RP 119). C'est peu-être hétérogène. Mais dans ce cas pourquoi m'avoir donné un chiffre global?

Bilan perso (en attendant LE bilan) :
Je ne vois rien d'extraordinaire au résultat global. D'autres disent qu'ils n'y croient pas vraiment au début. Moi c'est même pas que j'y crois pas, c'est que je ne comprends pas ce que ça a d'extraordinaire. Je ne crois pas que tout le monde ne peut pas faire au moins aussi bien.
Et qu'est-ce que ça veut dire au fond? Est-ce qu'ils sont bien ces tests? Qu'est-ce qu'ils mesurent vraiment? Qu'est-ce que ça veut dire "l'intelligence"?
Bref je vais sérieusement avoir besoin de quelques consultations pour faire le tri.
Sûr que je me suis toujours sentie à côté de la plaque mais ça ne suffit pas. Même si j'ai lu tous les bouquins possibles sur la question cet été et que je m'y suis souvent retrouvée.

Pour se sentir "différent" (on lit ça partout), il faut encore avoir intégré l'idée d'une norme.
Et là, j'y suis pas du tout, mais alors pas du tout. Intellectuellement oui, mais intérieurement, affectivement, ou je ne sais comment dire, je ne comprends pas vraiment (au sens premier de "comprendre").
Je pense plutôt : "tout le monde est différent, et alors…"
C'est pour ça, sans doute que j'ai attendu presque 15 ans, depuis qu'un psy a évoqué la douance. Je ne voyais pas l'intérêt.

Jamais réussi jusqu'à présent d'attribuer à ma soi disant "intelligence" mes échecs et mon malaise social, et mon incapacité à trouver ma place professionnellement (alors que je suis très consciente de mes atouts) et la souffrance qui va avec.
J'arrive mieux à comprendre, finalement, avec le concept d'arborescence, que pourtant je cerne encore mal.
Un cas, je vous dit.

Comme tout cela est venue d'une copine-collègue, en juin dernier (voir ma présentation), hier je lui suis tombée dans les bras en la remerciant, au bord des larmes d'émotions.
Car je sais que ça va m'apporter énormément.
Il faut vraiment avoir une mauvaise perception de soi et des choses pour attendre si longtemps.
Quelle connerie. Si j'avais su.

Au fond, je suis très surprise de ma réaction. Avec mes lectures, le résultat, évidemment je m'en doutais. Elle m'aurait annoncé un résultat <120 j'aurai été surprise.
Mais je ne sais pas comment expliquer, c'est un peu paradoxal : c'est comme si les tests, faisant passer une intuition (voire une certitude) du subjectif à l'objectif rendaient la chose toute nouvelle, toute nue, comme un truc auquel on n'aurait jamais pensé avant. Réel peut-être.

Je n'ai pas encore vu s'il y a un topic sur le refus des test (parfois violent de la part de certains) et leur motivation, il y aurait beaucoup à dire…

Bref c'est un autre sujet.

Pour revenir à mon vécu : depuis les résultats, j'oscille entre la colère et la déprime. Plus de colère et d'interrogations que de déprime toutefois en ce moment même si j'ai une méga envie de pleurer là maintenant.

Merci à vous tous. Merci de tout cœur à ce forum.

à bientôt

Véronique-Pervenche

[Kayeza]

Car je sais que ça va m'apporter énormément.

J'ai surtout envie de retenir cette phrase-là... Pour l'instant, tu patauges encore un peu et tu as l'impression d'errer au hasard - mais ton chemin ne peut te mener que vers plus de clarté. Bon courage !

[Pier Kirool]

A moins d'une semaine du truc, c'est encore un gros point d'interrogationS, de savoir ce que je vais faire de tout ça. En parler à deux ou trois personnes, relire les livres (ou au moins un, disons, on verra après), voir ce qui colle avec ma personnalité, et ce qui en est dit ; pour essayer de mieux comprendre plus de choses.

Mais déjà, comprendre qu'on est différent, c'est énorme.
Ca permet de relire et d'expliquer. Pas d'excuser, mais de comprendre mieux. Pas de mieux supporter, mais de comprendre mieux.

J'espère que j'arriverait à être moins impatient avec les personnes qui ne comprennent pas aussi vite, parce que comme dit pervenche, j'en étais là :

Moi c'est même pas que j'y crois pas, c'est que je ne comprends pas ce que ça a d'extraordinaire. Je ne crois pas que tout le monde ne peut pas faire au moins aussi bien.

, et donc, ça avait tendance à me faire péter un câble quand "on" ne comprenait pas des trucs importants...

Et pour la mésestime de soi aussi, ça va peut-être faire du bien...

[Pervenche]

Merci Pierre Kirool de ta contribution.
C'est bien de savoir qu'on n'est pas seul. Merci le forum (je ne le dirai jamais assez).

En fait, pour aller un peu plus loin, au fond, quand visiblement "les autres ne comprennent pas" (je mets des guillemets car ce n'est pas si simple mais disons que j'emploie cette expression pour faire vite), j'ai toujours eu l'impression que c'est moi qui avais raté quelque chose; qu'il y avait des choses auxquelles je n'avais pas accès. Ça m'a toujours fait mal.
Un corollaire à cela, c'est qu'à chaque fois, j'ai cherché trop loin, le "piège", le "truc" et que je me suis embourbée, ou que je n'ai jamais osé donner des réponses simples, bref, je n'ai jamais su prendre conscience des limites et de me dire alors: "aggrave pas ton cas, là".

bref, cette foutue et supposée (je m'y fais pas) douance, ça fiche un sérieux coup à la confiance en soi en fait.

[Pier Kirool]

j'ai toujours eu l'impression que c'est moi qui avais raté quelque chose; qu'il y avait des choses auxquelles je n'avais pas accès. (...) j'ai cherché trop loin (...) je me suis embourbée (...)je n'ai jamais osé donner des réponses simples (...) je n'ai jamais su prendre conscience des limites.

C'est peut-être bien du passé tout ça. Et donc, tu vas peut-être y arriver mieux.

Moi un de mes débuts de réponse favori, c'est "Je ne sais pas parce que...".
Je vais peut-être arriver à commencer par "La réponse peut dépendre de 1), 2), 3), ..... et en première approche.....". En fait peut-être qu'on sent, on voit, on perçoit, on réfléchit à trop de trucs, parfois à propos, parfois non... Et si on en est conscient, on arrive mieux à le gérer...

Mais c'est sûr que la confiance en soi, c'est pas donné, et c'est bien plus facile à perdre qu'à gagner...

[Zil2blé]

bref, cette foutue et supposée (je m'y fais pas) douance, ça fiche un sérieux coup à la confiance en soi en fait.

Ben en fait ta réaction se retrouve dans plusieurs témoignages sur ce forum, même s'il n'y a pas forcément de topic là dessus. Si tu doutes, confrontes toi à la fiabilité des tests, fais des recherches, regarde au fond de toi ce qui fait que tu résistes à y croire...ou laisse couler si tu y arrives, car il faut rester cool avec soi même.

[Pervenche]

Merci zil2ble. Tu as un joli nom!

C'est vraiment bizarre comme sensation car au fond, oui j'y crois. Et même, j'ose le dire, je le sais depuis longtemps.

C'est à un autre niveau que ça se passe. Il faut que je creuse cette question que j'ai effleurée plus haut de l'objectivité-objectivation…
Ça relève du rapport au monde. Peut-être parce que, devenant subitement objectif, ça met une distance qui n'existait pas avant. Une distance comme un miroir: on se voit de loin, dans un contexte, avec les autres autour. Et non plus depuis soi-même. bref un changement de point de vue je pense.
Je ne m'attendais pas du tout à ressentir ça. Et effectivement sur le coup, je n'ai pas ressenti grand chose, ça a commencé le lendemain et depuis ça ne cesse de croitre. (là, ça fait juste 5 jours).

Si vous avez d'autres idées…

J'ajoute:
Rien que ce changement de point de vue, c'est une raison pour passer les tests. surtout si on est en mal avec le positionnement comme c'est mon cas.

je cherche les mots pour expliciter mieux et ne les trouve pas.
Voici les mots impropres à ce que je veux dire . À affiner donc:

Pour l'instant subjectif-objectif est le plus correct, si tant est qu'on enlève à ces termes leurs connotations de vrai-faux, imaginaire ou virtuel-réel, abstrait-concret, cru-su et autres binômes approchants qui sous-entendent toujours que le point de vue personnel serait moins valable ou moins juste.
Les intuitions ou les ressentis n'ont pas toujours moins de valeur ou de justesse ou de précision que les faits.

Non. le test ne donne pas seulement une confirmation.
Mais aussi cette objectivation que je n'arrive pas encore à définir.

C'est un fait en plus d'une intuition ou d'un ressenti
Et pas seulement un fait "qui confirme" cette intuition ou ce ressenti…

Vous me suivez?

(posts regroupés par la modération)

[Flying]

J'étais pas plus stressé que ça, juste un peu nerveux quand même. Je savais que j'étais intelligent, mais pas si j'étais "surdoué", ni si mes problèmes relationnels pouvaient s'expliquer par ça. J'aurai été déçu d'un résultat négatif, non pas parce que je me serais senti plus bête, mais parce que l'explication se serait dérobée.
Le test s'est bien passé, la psy était plutôt sympa. Un petit moment d'entretien, là c'est cool, on peu dire ce qu'on veut, on n'a pas l'impression d'avoir qq ch à prouver. Pour le test itself, j'étais un peu plus speed. Surtout quand je suis passé au chrono, ça m'a un peu déstabilisé. Franchement, en milieu de test, j'ai cru que c'était pas terrible. Les test de mémoire étaient catastrophiques. Il y a une grille que je n'avais pas finie ans le temps du chrono. Je commençais à me faire une raison. Et puis la psy a fait plein de calculs. Et voilà, j'ai été quasi surpris d'apprendre que ça allait. J'ai vraiment pas eu l'impresson de faire un truc bien terrible.

Je trouve que ce serait intéressant de savoir comment l'on vécu ceux qui ont été diagnostiqués neg. Ca peut être intéressant pour ceux qui n'osent pas y aller par peur d'un "mauvais" résultat. Un test n'est pas un examen, et on peut être négatif et très intelligent, je suppose... Comment le vit-on quand on cherchait une explication, et que ce n'est pas la bonne ?

[Zil2blé]

zil2blé, tu as un joli nom!

Mertzi pokou

Ça relève du rapport au monde. Peut-être parce que, devenant subitement objectif, ça met une distance qui n'existait pas avant. Une distance comme un miroir: on se voit de loin, dans un contexte, avec les autres autour. Et non plus depuis soi-même. bref un changement de point de vue je pense.

C'est bien dit et ça suffit pour comprendre. C'est agréable de pouvoir rattacher son fonctionnement à d'autres personnes, à de l'existant. Et ce n'est pas parce qu'on y gagne en objectivité que l'on perd son ressenti et sa conscience interne...
Bon, beh je ne fais que répéter ce que tu viens de dire en fait.

Hors-sujet

ça n'a rien à voir mais aujourd'hui j'en ai 40

Bon decanniversaire alors ! Moi aussi je sens qu'il y a des trucs qui changent depuis 40 ans... en bien! même si un changement amène des troubles. C'est qui sur la photo?

[D.ry]

Je vais me lancer pendant que c'est encore chaud. J'ai passé la Wais4 vendredi 28 septembre après plus d'un mois d'attente. Rendez vous pris à Lyon, à une heure de chez moi en train sans compter le bus. Je prend le temps de manger avant de voir la psy à 11h. J'ai discuté 1h30 de ma vie, je crois que c'est la première fois que je parle autant, obligé de boire sinon je n'avais plus de voix. J'ai tout déballé de manière plus ou moins structuré j’espère qu'elle a pas eu trop de mal a me comprendre étant donné le désordre de mes explications. Des petites questions par ci par là pour me relancer ou orienter mon monologue. Une petite pause puis début du test. Je n'étais pas trop stressé, tout compte fait c'est pas un exam à la fac bien que ça fait belle lurette que je ne stress plus pour mes partiels, il suffit juste de venir comme on est. J'ai essayé d'être rapide, trop vite parfois je répondais faux pour me reprendre par la suite, je pouvais facilement voir mes bonnes au mauvaises réponses sur la feuille qu'elle remplissait devant moi. Des erreurs surtout vers la fin de chaque exercice ou des fautes en plein milieu pour réussir les dernières plus difficiles. A la fin de l'exercice de math, elle me dit ironiquement "alors comme ça vous êtes pas fort en mathématique?". Fin du test je lui pose quelques questions et selon elle j'aurais un haut qi verbal, du moins plus haut que les autres, je ne sais même pas ce que ça représente exactement . Pour le reste elle n'a pas trop voulu s'avancer, ce qui m'a plutôt rassuré sur le caractère professionnel de la psy. Finalement je suis content de l'avoir passer et ça ne peut que m'aider à me comprendre. Les résultats sont pour la semaine prochaine et HP ou pas je reste ce que je suis, j’espère seulement mieux comprendre mon décalage et mieux me connaître tout simplement.