Voici un petit livre qui n'est pas là pour expliquer le HPI.
Il est là pour expliquer ce qu'il n'est pas.
La prose de Mélanie Dolidon part du principe que le lecteur a déjà été familiarisé avec le discours ambiant sur les HPI, celui de Cécile Bost, de Jeanne Siaud-Facchin, ou de la série HPI. L'échec scolaire, l'hypersensibilité, la pensée en arborescence, tous ces trucs là.
Elle le démontera tranquillement, une brique après l'autre, à coup de nuages de points, de méta-études, de neuropsychologie propre et étayée, de contextualisation, le tout emballé dans un humour qui m'a fait éclater de rire à chaque chapitre. Quoi qu'irrévérencieux envers la pseudo-science, le style reste particulièrement doux et bienveillant envers le lecteur ou le patient, et le message glisse bien.
La motivation qui fonde le livre ressemble à ça : si ce sont des souffrances qui nous poussent vers un diagnostic de HPI, et si le HPI n'en est pas la cause, alors la culture du z è b r e fait le terreau pour que ces souffrances s'installent et ruinent ce qui pourrait être soigné.
Alors après avoir ouvert le bal sur un tour d'horizon des stéréotypes, l'autrice repose à plat quelques concepts pour aider à voir plus clair à travers la fumée :
- pourquoi on croit volontiers à ces stéréotypes même s'ils sont néfastes
- à quoi sert vraiment un diag de HPI.
- quelques stéréotypes du HPI qui sont en réalité des marqueurs de psychopathologies ou de troubles neurodéveloppementaux parfois lourds : anxiété, bipolarité, syndrome borderline, autisme, syndrome dysexécutif, TDA/H...
- une partie qui, reprenant certains discours fréquemment lus dans les endroits comme ici ("personne ne me comprendra jamais"...), explique comment ils se rattachent à des schémas typiques, indépendants du HPI, et propose des pistes pour les apaiser.
- un vrai faux courrier des lecteurs dans lequel chacun trouvera où se reconnaître.
Vite lu, bien lu, et pour un livre qui parle de HPI ça réussit malgré tout à être rafraîchissant. Un bouquin qui se pose comme une réponse nécessaire dans la grande discussion ambiante, avec l'objectif de donner au lecteur, là où il le peut, une pichenette qui le pousse dans son chemin vers un Connais-toi toi-même plus sincère et plus courageux.
HPI : l'intelligence n'est pas une maladie
Mélanie Dolidon
Edition Tom Pousse
201 pages
(livre) HPI : l'intelligence n'est pas une maladie
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(livre) HPI : l'intelligence n'est pas une maladie
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Re: (livre) HPI : l'intelligence n'est pas une maladie
J'ai vu une vidéo de présentation de ce livre sur le tube, c'était très intéressant, si je la retrouve je posterai le lien.
- Pascalita
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Re: (livre) HPI : l'intelligence n'est pas une maladie
Merci beaucoup pour ton compte-rendu et ton avis, qui en plus donnent envie d’aller lire le livre !
Merci d’avoir pris le temps.
Merci d’avoir pris le temps.
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Re: (livre) HPI : l'intelligence n'est pas une maladie
Merci Le Renard pour ce salutaire conseil de lecture. Ça m'a motivé à le lire.
Merci de faire attention au vocabulaire. ;-)
- chap. 18 HP & TDAH
- chap. 19 HP & autisme
- chap. 20 HP & troubles de la personnalité
Je viens de lire ce dernier chapitre, qui évoque en particulier HP et trouble de la personnalité borderline, c'est intéressant.
Quelques similitudes, mais surtout les différences, en particulier en terme d'hypersensibilité, avec le HPI.
Sachant qu'on peut avoir la caractéristique HPI et être affecté du trouble borderline (cas rare), mais que la plupart des cas borderlines ne sont pas HPI. Le trouble borderline résultant de traumatismes graves dans l'enfance, d'attachement insécure, etc.
C'est une remarque pertinente.Le Renard a écrit : ↑jeu. 14 nov. 2024 22:30 La motivation qui fonde le livre ressemble à ça : si ce sont des souffrances qui nous poussent vers un diagnostic de HPI, et si le HPI n'en est pas la cause, alors la culture du z è b r e fait le terreau pour que ces souffrances s'installent et ruinent ce qui pourrait être soigné.
L'HPI n'étant pas une maladie (un trouble psychique) mais une caractéristique que l'on repère, on ne peut en faire le diagnostic !Alors après avoir ouvert le bal sur un tour d'horizon des stéréotypes, l'autrice repose à plat quelques concepts pour aider à voir plus clair à travers la fumée :
- pourquoi on croit volontiers à ces stéréotypes même s'ils sont néfastes
- à quoi sert vraiment un diag de HPI.
Merci de faire attention au vocabulaire. ;-)
Pour creuser le sujet, lire le livre (de réf. pour les pros, psys & compagnie) Psychologie du haut potentiel, partie 3 : Identifier et différencier. En particulier :- quelques stéréotypes du HPI qui sont en réalité des marqueurs de psychopathologies ou de troubles neurodéveloppementaux parfois lourds : anxiété, bipolarité, syndrome borderline, autisme, syndrome dysexécutif, TDA/H...
- chap. 18 HP & TDAH
- chap. 19 HP & autisme
- chap. 20 HP & troubles de la personnalité
Je viens de lire ce dernier chapitre, qui évoque en particulier HP et trouble de la personnalité borderline, c'est intéressant.
Quelques similitudes, mais surtout les différences, en particulier en terme d'hypersensibilité, avec le HPI.
Sachant qu'on peut avoir la caractéristique HPI et être affecté du trouble borderline (cas rare), mais que la plupart des cas borderlines ne sont pas HPI. Le trouble borderline résultant de traumatismes graves dans l'enfance, d'attachement insécure, etc.