Se sentir prétentieux ou illégitime dès qu'on a des "facilités" dans un domaine ou un autre, c'est très fréquent et ça permet de questionner utilement à la fois les conditions de l'estime de soi et celles de la légitimité, même s'il n'est pas simple d'en parler avec ses proches.
Un petit tour du côté du topic "Supériorité/égalité : le faux débat" http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php? ... d%C3%A9bat permet d'élargir le cadre
Les "révélés tardifs"
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Re: les "révélés tardifs"
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool
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Re: les "révélés tardifs"
Salut à tous et merci pour vos témoignages qui me parlent,
De mon côté, j'ai été diagnostiquée à 39 ans (il y a 3 mois seulement !) et je trouve dommage de ne pas l'avoir été avant, cela aurait évité de mauvaises prises en charge de ma souffrance, des années à me demander ce qui n'allait pas chez moi, si j'étais folle, à toujours chercher quelque chose sans savoir quoi et de trouver comme des morceaux de puzzle, sans pouvoir vraiment donner un sens à l'ensemble. J'ai le regret de ne pas avoir osé être moi-même par peur d'être rejetée ou abandonnée, mais je ne sais pas si un diagnostic plus précoce aurait changé les choses. Heureusement cette dynamique de recherche m'avait permis d'avancer et de dépasser des peurs, d'apprendre à prendre des risques, d'oser repousser mes limites.
Cette découverte est arrivée par hasard et c'était au bon moment. Elle a eu lieu après plusieurs années de thérapie qui m'avaient permis de commencer à démonter le faux self. Et même si ce n'est pas encore terminé, je m'autorise plus à être sensible, originale, je ne force plus à passer du temps avec des gens qui m'ennuient. Je me suis rendue compte que j'étais normale et ça a été un immense soulagement. Je comprends mieux pourquoi j'aime certains artistes qui le sont certainement : Amélie Nothomb, Dan Simons, Dolto, Cyrulnick, Dali, Genet, M, Camille ...
Je me rends compte aussi que j'en ai croisé d'autres dans ma vie, sans le savoir, et que j'en ai aussi pas mal dans mon entourage personnel et professionnel.
Mais pas facile d'en parler. Je n'en parle qu'aux personnes qui me semblent concernées et même là, je vois bien que ça coince ... souvent. Je pense que mon conjoint l'est aussi. Il ne veut pas trop en entendre parler et dit que ça ne changera rien à sa vie. Mais plus on en discute, plus il voit bien qu'il y a des choses qui lui correspondent (et qu'il me reproche par ailleurs !).
Quand j'en parle, j'utilise le mot surdoué, car c'est le plus connu, donc qui me semble le plus facile à identifier pour ceux qui ne connaissent pas, mais j'explique en parlant de fonctionnement différent, je cite des caractéristiques qui me semblent principales : le cerveau qui tourne tout le temps, le décalage / l'ennui avec les autres, l'idéalisme, l'empathie et l'hypersensibilité émotionnelle et sensorielle (même si je sais que tous ne n'y reconnaissent pas). Et après, je laisse la personne revenir vers moi. Parfois je tends des perches et ça prend ou pas, je prête un bouquin sur le sujet. Parfois, cela a pu amener à des prises de conscience réelles ou partielles. J'encourage la personne à en parler avec un professionnel spécialisé.
Je n'ai pas de regrets, car je trouve que je ne m'en suis pas trop mal sortie, malgré de grandes souffrances et une solitude parfois aigüe, mais aussi des moments de joie intense. Et aujourd'hui je suis contente de le savoir, je pense que je suis en train de l'intégrer à mon identité et à mon histoire. Cela me permet de mieux croire en mes capacités et d'oser faire des choses que je n'aurais pas osé faire avant, même si j'ai toujours ce fichu sentiment d'imposture. J'essaie de faire avec et me dis que je fais juste de mon mieux. Les mots pour désigner cette différence sont tous inadaptés. Mais pour moi se reconnaître "surefficient" (et parfois en parler), ce n'est pas prétentieux, c'est reconnaître objectivement sa différence et du coup pouvoir être soi-même et mieux accepter les autres. C'est aussi accepter que certains ne peuvent pas forcément nous comprendre. Pour moi, c'est une différence, par une question de supériorité ou d'infériorité. On est tous différents mais on est tous des êtres humains. C'est aussi reconnaître qu'on peut apprendre des autres, quels qu'ils soient. Car je pense que la relation à l'autre apprend toujours beaucoup, en particulier sur soi.
L'accepter, c'est pourvoir commencer à être vraiment soi-même et donc à être plus heureux, c'est comme ça que je le vis.
Désolée pour ce post un peu long ...
De mon côté, j'ai été diagnostiquée à 39 ans (il y a 3 mois seulement !) et je trouve dommage de ne pas l'avoir été avant, cela aurait évité de mauvaises prises en charge de ma souffrance, des années à me demander ce qui n'allait pas chez moi, si j'étais folle, à toujours chercher quelque chose sans savoir quoi et de trouver comme des morceaux de puzzle, sans pouvoir vraiment donner un sens à l'ensemble. J'ai le regret de ne pas avoir osé être moi-même par peur d'être rejetée ou abandonnée, mais je ne sais pas si un diagnostic plus précoce aurait changé les choses. Heureusement cette dynamique de recherche m'avait permis d'avancer et de dépasser des peurs, d'apprendre à prendre des risques, d'oser repousser mes limites.
Cette découverte est arrivée par hasard et c'était au bon moment. Elle a eu lieu après plusieurs années de thérapie qui m'avaient permis de commencer à démonter le faux self. Et même si ce n'est pas encore terminé, je m'autorise plus à être sensible, originale, je ne force plus à passer du temps avec des gens qui m'ennuient. Je me suis rendue compte que j'étais normale et ça a été un immense soulagement. Je comprends mieux pourquoi j'aime certains artistes qui le sont certainement : Amélie Nothomb, Dan Simons, Dolto, Cyrulnick, Dali, Genet, M, Camille ...
Je me rends compte aussi que j'en ai croisé d'autres dans ma vie, sans le savoir, et que j'en ai aussi pas mal dans mon entourage personnel et professionnel.
Mais pas facile d'en parler. Je n'en parle qu'aux personnes qui me semblent concernées et même là, je vois bien que ça coince ... souvent. Je pense que mon conjoint l'est aussi. Il ne veut pas trop en entendre parler et dit que ça ne changera rien à sa vie. Mais plus on en discute, plus il voit bien qu'il y a des choses qui lui correspondent (et qu'il me reproche par ailleurs !).
Quand j'en parle, j'utilise le mot surdoué, car c'est le plus connu, donc qui me semble le plus facile à identifier pour ceux qui ne connaissent pas, mais j'explique en parlant de fonctionnement différent, je cite des caractéristiques qui me semblent principales : le cerveau qui tourne tout le temps, le décalage / l'ennui avec les autres, l'idéalisme, l'empathie et l'hypersensibilité émotionnelle et sensorielle (même si je sais que tous ne n'y reconnaissent pas). Et après, je laisse la personne revenir vers moi. Parfois je tends des perches et ça prend ou pas, je prête un bouquin sur le sujet. Parfois, cela a pu amener à des prises de conscience réelles ou partielles. J'encourage la personne à en parler avec un professionnel spécialisé.
Je n'ai pas de regrets, car je trouve que je ne m'en suis pas trop mal sortie, malgré de grandes souffrances et une solitude parfois aigüe, mais aussi des moments de joie intense. Et aujourd'hui je suis contente de le savoir, je pense que je suis en train de l'intégrer à mon identité et à mon histoire. Cela me permet de mieux croire en mes capacités et d'oser faire des choses que je n'aurais pas osé faire avant, même si j'ai toujours ce fichu sentiment d'imposture. J'essaie de faire avec et me dis que je fais juste de mon mieux. Les mots pour désigner cette différence sont tous inadaptés. Mais pour moi se reconnaître "surefficient" (et parfois en parler), ce n'est pas prétentieux, c'est reconnaître objectivement sa différence et du coup pouvoir être soi-même et mieux accepter les autres. C'est aussi accepter que certains ne peuvent pas forcément nous comprendre. Pour moi, c'est une différence, par une question de supériorité ou d'infériorité. On est tous différents mais on est tous des êtres humains. C'est aussi reconnaître qu'on peut apprendre des autres, quels qu'ils soient. Car je pense que la relation à l'autre apprend toujours beaucoup, en particulier sur soi.
L'accepter, c'est pourvoir commencer à être vraiment soi-même et donc à être plus heureux, c'est comme ça que je le vis.
Désolée pour ce post un peu long ...
Nul devoir n'est plus sous estimé que celui d'être heureux.
Re: les "révélés tardifs"
J’ai passé le test il y a peu, à 48 ans et 1 mois. Depuis que je suis obligée de reconnaître ce qu’une personne qualifiée pour cela a écrit suite à un passage de test, je peux enfin me retourner sur certains moments ou aspects de mon existence, et sur cette angoisse très forte, mon « non » brutal intérieur qui entoure la question du Haut Potentiel chez moi. Il m’est plus facile de dire ces mots plutôt que « douée » ou même « surdouée » mais néanmoins je ne suis pas à l’aise et reste extrêmement ambivalente vis à vis de cela.
Certainement, l’agacement récurrent et important de ma mère, ses mots fréquents « mais ne peux-tu pas arrêter de te faire remarquer » ont créé une empreinte négative et une douleur, car je n’ai jamais trop réussi quand j’ai essayé de lui faire plaisir, de lui obéir, voire en ne travaillant pas trop. Mais cela n’explique pas tout. J’espère aussi que cela amoindrira une capacité importante à traverser des aventures complexes. parce que bon, le « ça n’arrive qu’à moi », j’ai appris à en rire, mais un peu de simplicité serait bienvenue dans mon existence.
Il me semble quelques jours plus tard que cette reconnaissance a cependant un peu apaisé quelque chose. Elle explique aussi une certaine solitude et me donne des clefs, je l’espère, pour un futur sentimental qui pourra peut-être exister, je le souhaite. Lire vos témoignages, échanger, vous rencontrer est également un soulagement sur ce point. Je me suis sentie entendue et non-jugée plusieurs fois, c’est très réparateur, même si cela soulève également beaucoup d’émotions. Parler beaucoup et rire reste encore une stratégie écran pour éviter une certaine simplicité, une authenticité qui m'effraie, à laquelle pourtant j’aspire, voire qui m’est nécessaire. Heureusement, j’avais déjà un peu avancé sur ce chemin, avant. Rien n’est simple. Bref, le test n’a rien changé de ce côté et heureusement, finalement.
Après, il y a la question de mon évolution professionnelle, et le bilan qui s’annonce. Je pense en effet l’entreprendre dans la foulée. Mon frère est formidable, et me donne beaucoup de confiance et de force. C’est un retour très émouvant, car je l’ai secoué à l’adolescence et tenu pendant 10 ans pour qu’il puisse entreprendre, faire des études à son niveau, apprenne à travailler et à avoir confiance en ses possibles. Il sait être là des années plus tard à un rendez-vous important avec moi-même, me connaissant suffisamment pour savoir les tourbillons d’incertitudes et d'hésitations que je sais gérer, certes, mais qui n’existent pas moins, et qu’il peut aider à amoindrir.
Certainement, l’agacement récurrent et important de ma mère, ses mots fréquents « mais ne peux-tu pas arrêter de te faire remarquer » ont créé une empreinte négative et une douleur, car je n’ai jamais trop réussi quand j’ai essayé de lui faire plaisir, de lui obéir, voire en ne travaillant pas trop. Mais cela n’explique pas tout. J’espère aussi que cela amoindrira une capacité importante à traverser des aventures complexes. parce que bon, le « ça n’arrive qu’à moi », j’ai appris à en rire, mais un peu de simplicité serait bienvenue dans mon existence.
Il me semble quelques jours plus tard que cette reconnaissance a cependant un peu apaisé quelque chose. Elle explique aussi une certaine solitude et me donne des clefs, je l’espère, pour un futur sentimental qui pourra peut-être exister, je le souhaite. Lire vos témoignages, échanger, vous rencontrer est également un soulagement sur ce point. Je me suis sentie entendue et non-jugée plusieurs fois, c’est très réparateur, même si cela soulève également beaucoup d’émotions. Parler beaucoup et rire reste encore une stratégie écran pour éviter une certaine simplicité, une authenticité qui m'effraie, à laquelle pourtant j’aspire, voire qui m’est nécessaire. Heureusement, j’avais déjà un peu avancé sur ce chemin, avant. Rien n’est simple. Bref, le test n’a rien changé de ce côté et heureusement, finalement.
Après, il y a la question de mon évolution professionnelle, et le bilan qui s’annonce. Je pense en effet l’entreprendre dans la foulée. Mon frère est formidable, et me donne beaucoup de confiance et de force. C’est un retour très émouvant, car je l’ai secoué à l’adolescence et tenu pendant 10 ans pour qu’il puisse entreprendre, faire des études à son niveau, apprenne à travailler et à avoir confiance en ses possibles. Il sait être là des années plus tard à un rendez-vous important avec moi-même, me connaissant suffisamment pour savoir les tourbillons d’incertitudes et d'hésitations que je sais gérer, certes, mais qui n’existent pas moins, et qu’il peut aider à amoindrir.
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Re: les "révélés tardifs"
Pour ma part, j'ai eu les résultats de ma WAIS il y a maintenant huit jours. Il aura fallu que j'attende la trentaine dépassée pour entreprendre cette démarche de connaissance de moi-même... En cela, je ne remercierai jamais assez ma fille, car c'est face à ses signes de précocité que j'ai commencé à m'intéresser de près à la douance.
Le syndrome de l'imposteur qui se veut mon fidèle compagnon depuis toujours fait que mon QI hétérogène m'apparaît comme le révélateur de ma plus parfaite normalité. Sauf que la psy parle bien d'un "fonctionnement intellectuel de type haut potentiel" dans sa conclusion. Ah, mais avant cela elle emploie le mot "hypothèse", faute d'avoir obtenu un QIT qui tranche. Néanmoins, lors de la restitution, elle m'a fait comprendre qu'entre mon IVT > 130 et mon fonctionnement émotionnel, le doute n'était guère permis. Vous l'aurez compris, je suis révélée sans l'être totalement. C'est comme si la passation avait écarté un pan de rideau sans l'ouvrir complètement. Ou, plutôt est-ce probablement moi qui refuse de l'ouvrir en grand.
Une partie de moi s'oriente vers un apaisement, une paix avec moi-même, l'acceptation de mes fragilités, de mon fonctionnement que j'ai toujours trouvé étrange, de mon malaise quasi permanent. J'espère réussir à aller au bout de cette nouvelle démarche, sans doute la plus compliquée pour moi qui suis mon pire juge. Mais pour ce faire, je dois faire taire cette sensation d'imposture et je n'y suis pas encore parvenue. Rien que mettre le "diagnostic +" m'a coûté.
Le syndrome de l'imposteur qui se veut mon fidèle compagnon depuis toujours fait que mon QI hétérogène m'apparaît comme le révélateur de ma plus parfaite normalité. Sauf que la psy parle bien d'un "fonctionnement intellectuel de type haut potentiel" dans sa conclusion. Ah, mais avant cela elle emploie le mot "hypothèse", faute d'avoir obtenu un QIT qui tranche. Néanmoins, lors de la restitution, elle m'a fait comprendre qu'entre mon IVT > 130 et mon fonctionnement émotionnel, le doute n'était guère permis. Vous l'aurez compris, je suis révélée sans l'être totalement. C'est comme si la passation avait écarté un pan de rideau sans l'ouvrir complètement. Ou, plutôt est-ce probablement moi qui refuse de l'ouvrir en grand.
Une partie de moi s'oriente vers un apaisement, une paix avec moi-même, l'acceptation de mes fragilités, de mon fonctionnement que j'ai toujours trouvé étrange, de mon malaise quasi permanent. J'espère réussir à aller au bout de cette nouvelle démarche, sans doute la plus compliquée pour moi qui suis mon pire juge. Mais pour ce faire, je dois faire taire cette sensation d'imposture et je n'y suis pas encore parvenue. Rien que mettre le "diagnostic +" m'a coûté.
"Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d'être seul comme un moineau sous la pluie.
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. Il y en a trop.
C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
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C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte
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Re: les "révélés tardifs"
Unesoprano, ta description du lien à ton frère m'a presque mis les larmes aux yeux tant il fait échos à un vécu de par ici ;-) c'est lumineux et sera mon rayon de soleil du jour. Lu avec un mois de retard ;-) mais j'avais envie de le partager...
- Tartempion
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Re: Les "révélés tardifs"
Je vais déterrer ce sujet.
Comme indiqué dans ma présentation, je me suis senti en décalage depuis mon enfance.
J'ai été diagnostiqué, il y a quelques semaines, à 47 ans (en même temps que pour l'autisme).
Mes deux filles ont passé le WISC en 2018, et après leurs résultats, je me suis dit que je n'étais peut-être pas surdoué car je ne me sens pas beaucoup plus intelligent qu'elles.
La suspicion d'autisme chez moi au début du printemps de cette année m'a fait me décider à consulter une neuropsy qui faisait passer les deux tests : WAIS et ADOS-2.
J'ai été très surpris par mes notes pour l'ICV car j'ai discuté avec beaucoup de personnes que j'estimais plus cultivées et plus à l'aise dans des discussions de haute volée que moi. Et j'ai lu très peu de livres, j'ai surtout lu beaucoup d'articles de Wikipédia (et aussi des vidéos YT de vulgarisation) car j'ai une grande curiosité pour des sujets très différents.
J'ai aussi été surpris de mes notes pour l'IVT car j'ai également croisé beaucoup de personnes que j'estimais de mon niveau.
Pour les deux autres indIces, j'ai plus ou moins les notes auxquelles je m'attendais.
C'est effectivement quand j'ai observé que mes trois enfants avaient des facilités à l'école que je me suis à nouveau posé des questions sur ma surefficience mentale (je me posais déjà des questions quand je m'identifiais aux mentats de la saga Dune il y a plus de vingt ans).
Je commence à en parler à mon entourage proche mais parfois comme pour justifier le fait que je sois également autiste sans que cela se remarque facilement.
Comme indiqué dans ma présentation, je me suis senti en décalage depuis mon enfance.
J'ai été diagnostiqué, il y a quelques semaines, à 47 ans (en même temps que pour l'autisme).
Mes deux filles ont passé le WISC en 2018, et après leurs résultats, je me suis dit que je n'étais peut-être pas surdoué car je ne me sens pas beaucoup plus intelligent qu'elles.
La suspicion d'autisme chez moi au début du printemps de cette année m'a fait me décider à consulter une neuropsy qui faisait passer les deux tests : WAIS et ADOS-2.
J'ai été très surpris par mes notes pour l'ICV car j'ai discuté avec beaucoup de personnes que j'estimais plus cultivées et plus à l'aise dans des discussions de haute volée que moi. Et j'ai lu très peu de livres, j'ai surtout lu beaucoup d'articles de Wikipédia (et aussi des vidéos YT de vulgarisation) car j'ai une grande curiosité pour des sujets très différents.
J'ai aussi été surpris de mes notes pour l'IVT car j'ai également croisé beaucoup de personnes que j'estimais de mon niveau.
Pour les deux autres indIces, j'ai plus ou moins les notes auxquelles je m'attendais.
C'est effectivement quand j'ai observé que mes trois enfants avaient des facilités à l'école que je me suis à nouveau posé des questions sur ma surefficience mentale (je me posais déjà des questions quand je m'identifiais aux mentats de la saga Dune il y a plus de vingt ans).
Je commence à en parler à mon entourage proche mais parfois comme pour justifier le fait que je sois également autiste sans que cela se remarque facilement.
Bilans ADOS-2 et WAIS-IV en juillet 2024 : Autiste et HPI (QIT 140)
L'erreur est humaine, mais un véritable désastre nécessite un ordinateur.
"Les systèmes de croyances créent des filtres à travers lesquels le chaos se résout en ordre." Frank Herbert
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- homer
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- Inscription : dim. 20 févr. 2022 14:25
- Présentation : viewtopic.php?p=352792#p352792
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- Test : WAIS
- Localisation : Lyon
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Re: Les "révélés tardifs"
Je n'avais jamais visité ce sujet, merci @Tartempion de le déterrer. En ce qui me concerne c'est aussi parce que mes filles ont été diagnostiquées enfant que j'ai été amené à me documenter, puis à me poser des questions sur mon cas. Ceci dit ça m'a pris environ 10 ans entre le questionnement initial et le passage du WAIS, parce que ce n'était pas une question existentielle et que j'avais d'autres choses à faire. Mon environnement personnel et professionnel a été depuis longtemps riche de personnes stimulantes intellectuellement et humainement, ce qui fait que le test a plutôt conforté que révélé quelque chose. Comme je suis hétérogène et que je n'ai pas bien compris les finesses pour interpréter les résultats du test dans ce cas, ... je ne me pose pas trop de questions à ce sujet. Le côté le plus positif reste que ça m'a permis de découvrir AS
C'est un type qui rentre dans un bar et qui dit "salut c'est moi !"; et en fait c'était pas lui.