Walter Elias Disney, son petit studio d'animation et les quelques bandes dessinées s'en inspirant

[Tamiri]

J'ai récemment fait un saut chez les bouquinistes des quais. Certes il n'y a en général (et en semaine, et en hiver) qu'une moitié des boîtes d"ouvertes, mais finalement le seul endroit où se trouvaient des petits miquets était en rive droite au niveau de la Cité des Arts. Chez un commerçant dont une autre des spécialités semble être la presse érotique, raison pour laquelle je me serais bien épargnée l'ironie dudit commerçant qui m'a donné un sac en plastique transparent en me faisant remarquer, hilare, que vu ce que je lui achetais, c'était pas grave si on voyait au travers.

Bref, avec l'intention originelle de ne dépenser qu'une poignée d'Euros juste pour marquer le coup (et ayant déjà acheté des bouquins au fil de la balade), je prends ceci :

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L'ouvrage était sous cellophane. Sur la foi de la couverture (logo et illustration "classiques"), j'ai pensé que cette reliure contenait nécessairement des numéros antérieurs à la refonte de 1987, que je n'aime pas spécialement, et dont j'avais alors eu l'impression qu'elle voyait la quantité de BD diminuer, pour mémoire...
viewtopic.php?p=380378#p380378

Et là je l'ouvre et...

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Je sais bien que ce n'est pas la même BD, mais : ROGNTUDJÛ D'ROGNTUDJÛ !
Et NON je n'en veux pas de votre "nouvelle BD L'âge du rock" !

Ayant une résistance modérée à la frustration, le lendemain, j'entrai à la Fnac et j'en ressortis avec ceci.

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Pfffff nan mais voila quoi. Tout d'même.

M'énerve !

[Tamiri]

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Et donc, comme dit ailleurs, comme il restait une petite place dans la valise, en revenant de chez ma mère, j'ai rapporté ces cinq petits détours par l'Italie

[Judith]

Zut, je compatis pour l'escroquerie sur l'album Picsou.
Et il faudrait que je te réponde sur les compilations récentes de Gottfredson. J'ai oublié... Je vais essayer de le faire, sauf si tu t'es déjà renseigné.e. de ton côté. Mais évite de toute façon L'Âge d'Or de Mickey Mouse et prends plutôt les volumes de Fantagraphics.

[Tamiri]

Très rapide recherche faite, il se trouve que ce que j’ai pour l’instant correspond effectivement à l’édition Fantagraphics, qui est distribuée en français par Glénat. Elle contient les « strips » de là pré-publication en presse quotidienne, donc noir et blanc. Glénat sort donc deux collections simultanément.
L’autre, « L’âge d’or », à ce que l’on voit sur le site de l’éditeur, contient apparemment les reprises en couleurs, partiellement redessinées et remontées, pour publication en album (donc conformes à mes deux albums des années 1980) et/ou pour des publications dans des magazines non plus en strips mais en planches complètes.
N’étant ni à la recherche de l’exhaustivité ni d’une comparaison case par case entre les deux versions, je vais donc continuer avec l’édition Glénat/Fantagraphics, donc version strips quotidiens, pour quelques volumes.
Laquelle inclut d’ailleurs apparemment quelques éléments censément caractéristiques de la publication française, dont un carton d’introduction où l’antagoniste Pete / Pat s’appelle « Tom le Terrible »

[Judith]

je vais donc continuer avec l’édition Glénat/Fantagraphics, donc version strips quotidiens, pour quelques volumes.

Oui, à mon avis c'est le mieux. Il y aurait à dire pas mal de choses sur L'Âge d'or..., mais ce serait trop long.

[Tamiri]

Bah c’est plutôt la roublardise éditoriale qui me gêne car apparemment la collection « Âge d’or » est dépourvue d’un appareil critique minimal qui n’aurait pas coûté cher et n’aurait pas pris beaucoup de place, une ou deux phrases auraient suffi.
Pour le reste ce n’est pas bien grave dans la mesure où les deux offres se complètent et où les lecteurs qui trouveraient le noir et blanc un peu aride ont une solution de repli. Après tout, je ne suis moi-même pas assez bédéphile pour avoir une motivation philologique, j’ai préféré la version « d’origine » avant tout en raison d’une curiosité formelle quelque-peu nostalgique.

[Brunehilde]

C'est à la fois une bonne et une mauvaise journée : j'ai tout d'abord découvert la chaîne youtube de Super Canard, qui parle beaucoup des canards Disney, et ça c'est cool.
Mais en commençant à regarder ses vidéos je suis tombée sur celle qui parle de la fin de Mickey Parade

Il semblerait que le dernier numéro soit sorti en octobre, la baisse des ventes et l'explosion du prix du papier ayant mis un terme à la publication.

Je suis tristesse, même si je ne les achetais plus, j'ai le cœur serré... et une envie irrépressible d'acheter tous les numéros manquants pour avoir la collec au complet.
Mon portefeuille risque de prendre un coup pour compenser le coup porté droit à mes souvenirs

[Tamiri]

Argh. Bon, moi il s’avère que j’en possède une quinzaine au total donc je n’ai pas de collection à compléter…
Plus largement, savoir que l’éditeur actuel est en mauvaise posture n’est pas une bonne nouvelle : Unique Heritage Média s’était illustré il y a quelques années en récupérant les transfuges de Science & Vie et représentait donc un modèle plutôt vertueux en matière d’éthique journalistique.

Pour ma part, dans cette publication et dans les années 1980 (où les auteurs n’étaient pas indiqués), j’aimais bien les épisodes de canards manifestement italiens, en revanche une bonne part des épisodes « Mickey » sans canards me déplaît autant graphiquement que sur le contenu (principalement les épisodes pseudo-policiers). Comme à priori les numéros classiques étaient soit à dominante italo-palmipède soit à dominante infra-polar (avec deux récits de l’autre série à la fin) et que cette dominante était en général visible en couverture, si j’en rachetais, je n’aurais qu’à en prendre en moyenne un sur deux en me basant sur les couvertures qui font coin coin

[Judith]

en revanche une bonne part des épisodes « Mickey » sans canards me déplaît autant graphiquement que sur le contenu (principalement les épisodes pseudo-policiers).

Ah, moi je les aime bien. Mais je comprends ton point de vue et objectivement, tu as raison.

Puisqu'on parle d'épisodes de Donald et compagnie dessinés et scénarisés par des italiens, j'ai acheté aujourd'hui le premier numéro d'un nouveau magazine hors-série, la Collection DELUXE, publiée justement par Unique Héritage Média.
Ce premier numéro, intitulé Picsou rejoue les classiques de la littérature, est consacré à deux histoires longues dessinées pour la première par G. B. Carpi : Le mystère des chandeliers (parodie des Misérables), et pour la seconde par E. Baccinelli, un successeur actuel de Carpi (loin de le valoir à mon humble avis) : Donhamlet, prince du Canemark. Le volume est plutôt intéressant, avec un appareil éditorial assez soigné et la version complète du très bon récit de Carpi, qui avait été charcuté dans ses parutions françaises précédentes.
A suivre.

[Jahroo]

Il semblerait que le dernier numéro soit sorti en octobre, la baisse des ventes et l'explosion du prix du papier ayant mis un terme à la publication.

Je suis tristesse, même si je ne les achetais plus, j'ai le cœur serré...

Mon fils a en effet découvert cette info en ouvrant son numéro d'Octobre.

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[Tamiri]

en revanche une bonne part des épisodes « Mickey » sans canards me déplaît autant graphiquement que sur le contenu (principalement les épisodes pseudo-policiers).

Ah, moi je les aime bien. Mais je comprends ton point de vue et objectivement, tu as raison.

Je fais précisément référence à ceci :

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Graphiquement je trouve la gestion du museau et des oreilles de Mickey en fonction des angles catastrophique ; concernant les oreilles, Ub Iwerks avait résolu le problème dans les dessins animés en les représentant systématiquement par des cercles sans se soucier de la perspective, et je ne sais pas si c'est parce qu'on y est habitué•es, mais a priori ça marche, et Gottfredson avait repris le procédé pour la bande dessinée. Là, je ne sais pas ce que l'auteur essaie de faire. Pour le reste je trouve que c'est figé et les expressions faciales sont souvent illisibles.
Je ne sais pas qui est ce dessinateur (ils n'étaient pas crédités dans ces publications des années 1980 et 1990), à mon sens c'est le cancre de l'équipe Mondadori.
Sur le fond, je comprends parfaitement que des intrigues plus ou moins policières ne peuvent être que simplistes dans un format aussi court, à l'impossible nul n'est tenu ; mais dans ce cas on peut s'appuyer sur la caractérisation des protagonistes pour donner du ressort ; or la plupart du temps, cet auteur réussit l'exploit de priver Dingo / Goofy / Pippo de sa fonction comique, c'est un comble.

te info en ouvrant son numéro d'Octobre.

"mais l'aventure continue" :
Disent-ils quelque-chose des orientations de l'éditeur avec désormais ce titre en moins ? J'ai eu la curiosité de demander à Gogole si Topolino était également en difficulté mais ce n'est apparemment pas le cas.

[Judith]

Oui, je sais, c'est mauvais. Mais je les aime bien quand même parce que ce sont des madeleines de Proust, je les ai lues enfant dans des moments très heureux : je ne vais pas aller leur chercher de réelles qualités pour autant. Le seul point sur lequel je pourrais chipoter, c'est Dingo : je ne suis pas aussi certaine que toi que sa fonction comique soit entièrement sacrifiée. Si je prends par exemple les quatre histoires compilées dans Mickey Star, numéro hors-série de Mickey Parade de juin 1972 (Mickey et l’infernal Magnétic, Mickey contre le fantôme solitaire, Mickey et le piranka kaba-baraka et Mickey dans la préhistoire) les gags où il est impliqué sont nombreux et certains fonctionnent plutôt bien.
Mais il est vrai que je parle de numéros des années 70, pas des années 80 ou 90, et il est possible que les choses aient changé par la suite.

[Tamiri]

Ah oui. Comme je les aimais déjà moins que les canards à l'époque, ce sont les palmipèdes qui madeleinisent, chez moi. Ceci expliquant cela. Par ailleurs j'étais absolument fan des courts métrages animés (que je regardais religieusement tous les samedis soirs sur FR3) et j'avais deux albums Hachette "d'après Gottfredson", donc j'avais déjà une représentation très précise de Mickey en tête, d'où le fait que cet auteur italien précis me déplaisait déjà sans que je sache forcément dire pourquoi à l'époque.

Sinon :

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Dans le coin coin-coin, l'un des auteurs que j'aimais bien étant enfant était celui qui faisait ce genre de choses et qui avait globalement un ton parodique, et pas que sur les classiques (je me souviens d'un épisode qui tourne autour de Picsou cherchant à devenir sponsor de formule-1 afin de faire de la publicité pour une marque de jus d'orange, et qui se brouillait avec Ferrari parce qu'il voulait repeindre les voitures en orange).
Comme je n'ai que des numéros où les auteurs italiens n'étaient pas crédités, je ne sais pas comment il s'appelle, si toi tu le reconnais l'information m'intéresse. Le trait ressemble d'ailleurs à l'illustration d'adieu qu'a publiée @Jahroo donc ça peut être quelqu'un qui est toujours en activité dans Topolino ?

[Brunehilde]

Vu le trait je dirais Giovan Battista Carpi, mais c'est à vérifier.

Et pour la couverture du dernier numéro il me semble que le trait est plus moderne, probablement un auteur de la génération suivante.

[Tamiri]

Ah effectivement, une rapide recherche m'apprend que Carpi est mort en 1999. La même page lui attribue également une parodie d'Hamlet, dommage que la publication signalée par @Judith n'ait pas choisi celle-ci plutôt que l'autre. L'article évoque également une activité de formation, ce qui explique logiquement la parenté perceptible avec le dessin récent du dernier Mickey-Parade.
https://picsou.fandom.com/fr/wiki/Giovan_Battista_Carpi
La page Wikipedia lui attribue également Dodu ainsi que Fix und Foxi, et de fait, j'ai donc vu des dessins de cet auteur à plusieurs reprises dans mon enfance sans faire le lien puisqu'ils n'étaient pas crédités dans ces publications jeunesse à l'époque. Vais essayer de me procurer la parodie des Misérables si c'est encore disponible, tiens.

Pourtant j'avais dit : je rachète pas d'italien ni de Barks ou alors juste un fascicule chez un bouquiniste. Résultat, j'ai trois volumes de Barks et maintenant... Voilà, c'est votre faute.

[Jahroo]

Disent-ils quelque-chose des orientations de l'éditeur avec désormais ce titre en moins ?

Ils ne disent pas grand chose. Juste que certaines séries vont continuer en trouvant une place ailleurs.

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[Judith]

La même page lui attribue également une parodie d'Hamlet, dommage que la publication signalée par @Judith n'ait pas choisi celle-ci plutôt que l'autre.

Je me suis trompée, la parodie d'Hamlet est bien de lui : c'est une couverture pour une réédition qui a été dessinée par BaccinellI, Mais elle est vraiment médiocre, au point que j'ai cru qu'elle était de quelqu'un d'autre.

Voilà, c'est votre faute.

Ah? Et qui donc a ouvert le sujet? C'est dangereux d'ouvrir ce type de fil avec des maniaques de Disney à proximité, tu aurais dû t'en douter. C'était Tulard qui écrivait je ne sais où, il y a longtemps, que Disney était une usine à ramollir les cerveaux. La preuve...

[Tamiri]

Si j'étais d'une mauvaise foi incompatible avec la condition féline, je dirais que j'ai ouvert le sujet pour parler exclusivement des œuvres de l'oncle Walt et de quelques-uns de ses collaborateurs, et en aucun cas de l'entreprise fondée par ce même oncle Walt pour gagner de l'argent en suscitant massivement l'envie d'acquérir lesdites œuvres. Dans ce cas je ferais semblant de penser que les deux ne sont pas liés, et que je n'ai absolument pas fait référence à l'aspect commercial en évoquant mes propres acquisitions de DVD et de livres dès le premier message.

Mais comme je suis un chat et que j'aime la prétérition, je ne le dirai donc pas.

Et ce n'est pas grave, parce que le cerveau est déjà une substance molle donc ce n'est pas mal de le ramollir un peu plus (comme ça il s'adapte mieux à la contenance de la boîte crânienne) ; par ailleurs pendant les onze mois qui nous séparent de l'ouverture du sujet, j'ai fini d'acquérir presque tous les DVD de la collection "Treasures" qui m'intéressaient, à savoir tous ceux contenant des courts-métrages d'animation. Dont certains pour des prix nettement supérieurs au tarif initial. Il ne me manque que le dernier volume de Donald qui, en raison de son tirage plus faible et limité à l'édition américaine, reste hors de prix.
Donc en comparaison, l'achat de quelques Mickey-Parade est une dépense fort raisonnable.
Ah oui les volumes de Barks ? Ben quoi, c'est pas parce que j'en ai pris trois que je vais forcément compléter la série. Auto-persuasion, auto-persuasion, auto-persuasion.

[Judith]

Ah oui les volumes de Barks ? Ben quoi, c'est pas parce que j'en ai pris trois que je vais forcément compléter la série. Auto-persuasion, auto-persuasion, auto-persuasion.

Il peut y avoir une raison sérieuse pour ne pas acquérir l'intégralité des tomes. C'est que ceux couvrant les années 60 (donc les tomes 11 à 18) contiennent pas mal d'histoires moins satisfaisantes que les autres. Sans diminuer la valeur de Barks, les dernières années de sa production ont été un peu moins brillantes que le reste. C'est toujours très bien dessiné, mais il y a moins d'idées originales, l'ironie est moins cinglante et la psychologie des canards est souvent plus sommaire : Barks n'a jamais caché que Donald et Picsou sont des auto-portraits partiels, correspondant à des facettes différentes de sa personnalité et à deux grandes périodes de sa vie (la dèche de la jeunesse et le succès de l'âge mur accompagné de dépression), et cet aspect autobiographique sous les dehors de la fantaisie confère souvent une saveur particulière aux récits, saveur qui tend à s'atténuer au fil des années de production.
D'un autre côté, c'est une belle série et elle n'est pas si chère que ça...

[Tamiri]

Elle n’est pas très chère au prix du volume mais y’en a beaucoup. Et oui, suite à un passage en gare Saint Lazare j’ai de l’italien dans mon sac maintenant. La page Wikipedia italienne à propos du Chandelier évoque une double inspiration des Misérables mais aussi des Mystères de Paris : je verrai bien à la lecture si cela transpire, parce qu’Eugène Sue.


Ce matin j’ai essayé les croquettes fourrées au clown et j’ai du mal à les digérer.

[Judith]

les croquettes fourrées au clown

Je n'ai pas compris l'allusion, s'il y en a une.

Et oui, suite à un passage en gare Saint Lazare j’ai de l’italien dans mon sac maintenant.

Et je suppose que c'est de ma faute.

[Tamiri]

les croquettes fourrées au clown

Je n'ai pas compris l'allusion, s'il y en a une.

De l’expression « avoir avalé un clown » parfois adressée à qui pratique un humour aussi infaillible.

Et oui, suite à un passage en gare Saint Lazare j’ai de l’italien dans mon sac maintenant.

Et je suppose que c'est de ma faute.

En tous cas ça n’est pas de ma faute puisque je suis un chat.

[Judith]

Ah, je vois, merci.