Judith a écrit : sam. 30 déc. 2023 10:58
J'ai finalement abandonné les téléfilms de Noël pour un autre monde enchanté
made in USA, le monde de la lampe de bureau sautillante que nous connaissons tous.
Ce n'est pas incompatible. Rien n'est incompatible avec les téléfilms de Noël car ils échappent aux notions de critique cinématographique ordinaires, ils appartiennent à un autre monde ou la notion d'esprit critique est ontologiquement impossible. C'est pour ça que j'ai une part de mon cerveau pour le cinéma et une autre, physiquement minuscule, pour les téléfilms de Noël (sa contenance est en revanche énorme en raison du peu de substance que cela implique).
Judith a écrit : sam. 30 déc. 2023 10:58D'où l'idée de ce sondage, qui pourrait aussi entraîner d'éventuels amateurs sur la voie de questions cruciales en cette période de fêtes. Entre autres exemples : Pixar a-t-il perdu son âme lorsqu'il a été racheté par Disney? L'âge d'or des débuts est-il revenu depuis quelques années ou est-on passé directement à l'âge du sucre d'orge? Faut-il brûler
Toy Story 4? Etc.
À ma connaissance, le rachat ne s'est pas soldé par une prise de contrôle caricaturale de Disney sur le studio puisqu'à cette occasion, c'est Lasseter qui a été nommé directeur artistique de l'attelage Pixar-Disney. Puisque Disney agissait précédemment comme commanditaire et distributeur du studio Pixar, ce dernier obéissait déjà nécessairement à un cahier des charges dès son premier long-métrage. Les difficultés apparues entre le studio et son distributeur avant le rachat ne portaient à ma connaissance pas sur les choix artistiques.
Maintenant, quelles que soient les déclarations d'Eisner quant à sa volonté de garantir l'autonomie du studio Pixar, il n'en reste pas moins que le risque est désormais plus important de voir une mise au pas ultérieure, rampante ou non. Or je n'ai pas vu les films récents et ne peux donc pas me prononcer là-dessus.
En revanche on ne peut pas brûler
Toy Story 4 car c'est un film trop récent pour que sa conservation dépende d'un négatif argentique original. Et puis si c'était le cas, il aurait probablement été tiré sur une pellicule ininflammable.
Pour ce qui me concerne je place aux premiers rangs :
Vice-versa et
Là-haut, films parvenant à aborder des moments difficiles (respectivement la dépression et le deuil) sans user d'une injonction moralisatrice et normative à "positiver" ainsi que pour leur beauté plastique ;
Les Indestructibles, film ludique et théâtral.
Il y en a beaucoup que j'aime, globalement, et de ceux que j'ai vus seul
Cars 2 m'a globalement déplu.
Hors-sujet
Cars premier du nom - et qui aurait apparemment dû rester le seul si j'en crois le peu de retours critiques positifs sur le troisième opus - m'avait semblé touchant au sujet de la déliquescence des vieilles routes nationales bordées de commerces à l'agonie ou à l'abandon. Durant les années 1980 et 1990, avec mes parents, nous avons régulièrement parcouru une partie de la Nationale 7 française sur sa section centrale, dans les départements du Rhône et de l'Allier géographie familiale oblige ; cette "traversée" m'a toujours inspiré une forme de mélancolie. En ceci le film m'a semblé juste, et il était par ailleurs dans l'air du temps puisque la fin fait référence à la relative renaissance de certains de ces lieux pour cause de nostalgie. Pour ma part j'ai un attachement certain à ces souvenirs de la période "intermédiaire", celle du temps suspendu.