À propos et à toutes fins utiles :
La collection DVD "Trésors / Treasures"
Pour les ceusses qu'ils se questionnent de si essque faut-il les acheter ?
Généralités
Cette collection de DVD sortie tout au long des années 2000 contient une part très importante de la production de courts-métrages d'animation du studio (les cartoons classiques, en substance, dont les séries les plus connues au complet), c'est jusqu'à présent la seule fois où une telle diversité a été mise à la disposition du public, ça n'était pas le cas auparavant en cassette et ça ne l'est pas après sur la plateforme de streaming "maison" Disney +.
Censément placée sous la direction scientifique de l'historien Léonard Maltin, cette collection fait effectivement l'objet d'un soin éditorial certain. Contrairement aux différents cas déjà évoqués ici, elle n'élude pas les films ou séquences devenus problématiques avec le temps en raison de représentations datées (racistes, sexistes...), ni en coupant ou recadrant des images, ni évidemment en supprimant des films complets - ce qui n'est pas le cas avec les longs métrages, dont certains ne sont visibles actuellement qu'avec des passages censurés (et un film entier,
Mélodie du Sud, qui n'est plus diffusé - c'est une vision idyllique des États sudistes qui élude totalement la question de l'esclavage !).
Ici au contraire, les dessins animés au contenu daté sont précédés d'une courte mise en contexte par Maltin, et ce en des termes suffisamment clairs pour ne pas perdre en route le jeune public.
Contenu et présentation
Outre-Atlantique, 30 volumes ont été publiés, 16 d'entre eux concernent les dessins animés,
je ne parlerai en détail ici que de ceux-ci.
Les 14 autres contiennent essentiellement des émissions de télévision produites par la société Disney :
-Des feuilletons dont, à ma connaissance, le seul diffusé massivement sous nos cieux est
Zorro. En revanche d'autres ont eu une diffusion plus ponctuelle, notamment à la télévision française dans l'émission hebdomadaire "The Disney Channel".
-Le "Mickey Mouse Club", émission américaine des années 1950-60.
-Les "documentaires" largement publicitaires sur le fonctionnement des studios et surtout sur les parcs d'attraction Disney.
De notre côté de l'Atlantique, sauf erreur de ma part, seule une partie de la collection a été proposée pour le seul marché francophone. Il n'y a pas eu de tirage pour la Grande Bretagne, ce qui aurait pourtant été assez simple, dispensant de tout travail de traduction ; en vertu de quoi, les DVD non édités en français ne sont disponibles qu'en version américaine, donc avec le code de lecture "zone 1" qui nécessite de disposer d'un lecteur "dé-zoné" ou d'un second appareil...
L'édition française ne concerne que les dessins animés, ce qui est compréhensible : en dehors de
Zorro (qui est déjà disponible en DVD et ne nécessitait donc pas de réédition), le reste n'est pas connu du public européen.
Ce qui est en revanche fort ennuyeux, c'est que seuls 11 volumes de dessins animés sont sortis, il en manque donc cinq ; et encore plus ennuyeux, cette lacune revient à laisser trois séries incomplètes : il manque le 4e volume de Donald, le 2e volume de Pluto et le 2e volume des Silly Symphonies !
Or, une différence notable entre l'édition européenne et l'édition américaine est que cette dernière, jouant à fond le style "ultimate collector exclusive limited edition" (d'accord j'exagère un peu mais vous voyez le style...), n'a fait l'objet que d'un seul tirage, qui plus est dans des quantités variables en fonction des volumes... De sorte que certains volumes, aujourd'hui, sur le marché de l'occasion, se retrouvent à des prix astronomiques. Et par malheur, ce sont en particulier ceux qui manquent à l'édition européenne qui font partie des petits tirages.
Chaque volume contient deux DVD ; la présentation matérielle est toujours identique dans l'édition américaine (et pour cause, il n'y a eu qu'un tirage) mais j'ai identifié au moins cinq présentations différentes pour la version française. Comme je n'avais pas beaucoup de sous au moment de la première mise sur le marché, j'en ai eu d'autres au fil des rééditions et je suis en train de compléter la série sur le marché de l'occasion, donc autant dire que dans ce cas là il ne faut pas vouloir mettre une série homogène sur ses étagères.
Ci dessous pour l'anecdote : en haut à gauche, l'édition américaine, et ensuite différents boitiers européens !
IMG_9025 - copie.jpg
Les éditions en français comportent :
-Un sous-titrage français des films ainsi que des petites allocutions de Léonard Maltin ;
-Des doublages français des films quand ils existent.
Dans le sommaire ainsi que dans la liste imprimée à l'intérieur de la pochette (attention, certaines rééditions n'ont pas cette liste imprimée, à savoir celles qui ont le boitier DVD en plastique traditionnel), la plupart des films portent un titre en français mais certains n'ont que le titre en anglais, je suppose que cela correspond à des films qui n'étaient pas sortis en salle en français à l'origine.
Enfin, dans toutes les éditions, les films ayant un contenu daté (colonialiste, raciste...) se trouvent dans une rubrique nommée "En provenance des archives" / "from the vault". L'ouverture de cette rubrique depuis le sommaire du DVD déclenche la lecture de l'avertissement lu par Maltin.
MICKEY : 4 volumes
À ma connaissance, la totalité des courts-métrages avec Mickey en personnage principal est disponible, et de plus, cette série a entièrement été publiée dans l'édition européenne.
Il y a quatre volumes, deux consacrés aux films en noir et blanc (1928 à 1935) et deux autres pour les films en couleurs (à partir de 1935). Cette division est parfaitement logique dans la mesure où la série est passée définitivement à la couleur à partir de l'épisode
La Fanfare de 1935.
"Mickey Mouse - les années noir et blanc", volumes 1 et 2 :
Attention, ces deux volumes noir et blanc sont organisés d'étrange manière, chacun comporte des films répartis entre 1928 à 1935, et donc, quand on en cherche un en particulier en fonction de sa date, il faut regarder les deux pochettes.
"Mickey Mouse - les années couleur", volume 1 : 1935-1938 :
Petite remarque, ce volume, comme du reste le suivant, contient quelques films surtout centrés sur Pluto, mais qui sont sortis avec un générique les classant dans la série Mickey, de sorte qu'on ne les retrouvera pas en double dans les DVD consacrés spécialement à Pluto.
Il en est de même pour ceux des films qui mettent en scène Mickey aux côtés de Donald et/ou de Dingo/Goofy, sortis en tant qu'épisodes de Mickey même quand ce dernier n'y est pas le plus présent.
"Mickey Mouse - les années couleur", volume 2 : 1939 à nos jours :
Ce volume comporte trois films postérieurs à la mort de Disney survenue en 1966 :
-
Le Noël de Mickey (1983) d'après le
Conte de Noël de Dickens, où Picsou (appelé initialement Scrooge McDuck par son créateur Carl Barks) joue logiquement le rôle d'Ebenezer Scrooge ;
-
Le Prince et le Pauvre (1990) ;
-
Mickey perd la tête (1995).
La mention " de 1939 à nos jours" ne doit pas faire oublier que la première parution date de 2001, il ne faut donc pas y chercher, par exemple,
Get a horse !, le film partiellement en relief dont je me souviens avoir parlé ailleurs.
Attention, ce second volume correspond à la période où la parution de courts-métrages avec Mickey ralentit fortement jusqu'à cesser en 1953 ; de fait, le second DVD du coffret ne comporte que les trois films plus récents cités ci-dessus, et pour le reste, il est surtout composé de différents "bonus" dont beaucoup de ces "publi-reportages" inhérents à la rubrique bonus de tout DVD... Il n'est donc pas forcément le plus rentable pour qui veut surtout revoir des cartoons classiques sans forcément rechercher l'exhaustivité ; sur ce point, le premier volume couleur et les deux volumes noir et blanc sont bien plus riches.
Au contraire, dans les "bonus" du premier DVD de ce même second volume couleur, on trouve :
-Le segment
L'Apprenti-Sorcier extrait de
Fantasia, ainsi qu'une séquence restée inachevée car non retenue dans le montage final ;
-Le segment
Mickey et le haricot magique extrait de
Coquin de Printemps, un long-métrage de 1947 composé deux histoires successives.
OSWALD : 1 volume
Petit retour en arrière :
Début 1927, les films de Disney sont commandités par la société Winkler Pictures dirigée par Margaret Winkler, qui elle-même agit pour le compte Universal Pictures assurant la distribution. Winkler commande à Disney 26 courts métrages de la série "Oswald le lapin chanceux", personnage créé par le principal réalisateur et animateur de l'équipe de Disney, Ub Iwerks, mais restant la propriété de Winkler. Un an plus tard, alors que la série n'est pas terminée, Charles Mintz (associé et époux de Winkler) débauche une partie de l'équipe de Disney pour reprendre la production à son compte dans un studio nouvellement créé sous sa direction. Disney, Iwerks et une partie de l'équipe refusent de suivre. Le studio Disney termine la commande puis, dans le courant de 1928, comme prévu, il perd le droit de continuer d'utiliser Oswald et son univers, une partie de l'équipe rejoint le studio Mintz.
On peut voir l'affaire de deux façons : selon le narratif officiel de la maison Disney, c'est une trahison ; au vu des usages économiques et juridiques du cinéma hollywoodien, c'est une transaction normale. Toujours est-il que, pendant cette période, Disney, résolu à créer un personnage dont on ne pourrait pas le déposséder, invente Mickey avec l'aide décisive d'Iwerks qui, de son côté, réalise pratiquement seul et en cachette d'une partie de l'équipe le premier épisode de la nouvelle série. Pour l'anecdote, Mintz lui-même sera évincé peu après quand Universal décidera de produire Oswald dans son propre studio sous la direction de Walter Lantz (autre grand pionnier notamment créateur de Woody Woodpecker).
En somme, même si l'affaire Oswald ne représente qu'une petite part de la production de Disney (26 épisodes), c'est, affectivement, un point important - et un passage obligé de la "légende". Au milieu des années 2000, la société Disney devenue empire médiatique récupère les droits d'Oswald, et le petit lapin revient après plus d'un demi siècle d'absence (et se met, comme tout bon personnage Disney, à être décliné en produits dérivés, dont le plus notable est son apparition dans un jeu vidéo aux côtés de Mickey). Techniquement, le studio récupère Oswald d'une manière aussi peu romantique que quand il l'avait perdu : c'est la contre-partie exigée par Disney au transfert d'un animateur télé vedette vers le groupe Universal...
Précision importante, sur les 26 épisodes produits, le DVD n'en comporte que 13. Universal est connu pour être moins soigneux de son patrimoine que Disney ; non seulement le groupe concurrent s'accrochait à ses droits sur Oswald en n'en faisant pourtant strictement rien, mais surtout, la moitié des films étaient considérés comme perdus dans les années 2000. Depuis, trois autres ont été retrouvés. Disons donc que l'édition DVD était complète lors de sa parution, ce ne serait plus le cas aujourd'hui.
Avec seulement 13 films mais pourtant invariablement 2 DVD dans le coffret, le second disque n'est logiquement fait que de "bonus". Mais il y a parmi eux six dessins animés supplémentaires dont le but est de mettre en valeur le travail d'Ub Iwerks :
-Trois "Alice Comedies" qui ne font pas doublon avec ceux que l'on trouve ailleurs dans la collection (dans le volume "Disney Rarities") ;
-Deux "Mickey" (
Plane Crazy et
Steamboat Willie) ainsi qu'une "Silly Symphonie" (
Dans macabre) qui, pour leur part, se trouvent déjà dans les volumes consacrés à leur série respective.
DONALD : 4 volumes
Il y a bien quatre volumes successifs et chronologiques malgré des appellations parfois différentes : "The chronological Donald" pour l'édition américaine, "Donald de A à Z" ou "Donald l'anthologie" chez nous.
-Volume 1, 1934 à 1941 :
Ce volume contient
Une petite poule avisée qui fait partie des "Silly Symphonies" et qui se trouve donc également dans le premier volume dédié à cette série : logique, puisqu'il s'agit en même temps de la première apparition de Donald (alors personnage secondaire).
-Volume 2, 1942 à 1946 :
Deux des "bonus" sortent du lot. L'un,
La vie de Donald, émission de télé des années 50, voit Donald en présence de Clarence Nash, l'artiste qui lui donnait son invraisemblable voix. L'autre est un épisode faisant partie de la propagande américaine pendant la seconde guerre mondiale,
The Volunteer Worker, qui ne se trouve autrement que dans le volume consacré à la propagande de guerre ("Walt Disney on the front lines"), lequel n'existe que dans l'édition américaine.
-Volume 3, 1947 à 1950
-Volume 4, 1951 à 1961 :
Aïe aïe aïe !!! Ce quatrième volume n'est pas sorti en Europe, il ne se trouve donc que dans l'édition américaine ; et pour une raison qui m'échappe tout autant, il n'a fait l'objet que d'un tirage de 39.500 exemplaires qui, actuellement, se vendent souvent plus de 400€ sur les sites du genre Ebay (contre 165.000 exemplaires pour le premier volume, 125.000 pour le second - certes le troisième a été également limité à 50.000, mais comme il a été également distribué chez nous, la difficulté pour se le procurer est moindre). En conséquence de quoi, pour ce qui me concerne, je désespère de réussir à me le procurer un jour.
PLUTO : deux volumes
-Volume 1 : 1931 à 1947
-Volume 2 : 1947 à 1951 :
Même punition : le second volume n'est pas sorti dans l'édition européenne ! Et comme je le disais précédemment, il est hautement indispensable puisqu'il contient, en bonus, les trois épisodes de Figaro, ainsi que deux des trois épisodes de Pluto où apparait Figaro. En conséquence de quoi il est absolument impératif de se le procurer sans attendre, même s'il faut généralement dépenser 100€ en comptant la livraison depuis les États-Unis.
SILLY SYMPHONIES : deux volumes
Les "Silly Symphonies" sont des films sans personnages récurrents, à quelques exceptions près : on voit apparaître Donald avant que ce dernier n'ait sa propre série, et certains personnages bénéficient de deux films successifs : les trois chatons orphelins, et le lièvre et la tortue (un premier film inspiré de la fable, un second à caractère parodique où le lièvre tente de prendre sa revanche). Enfin il existe au sein des Silly Symphonies une série de trois épisodes autour des trois petits cochons et du loup : l'histoire d'origine avec les maisons et deux suites.
À l'inverse, une bonne part des Silly Symphonies n'a pas forcément de personnage central ni même d'enjeu narratif, le projet d'origine étant centré sur le caractère musical des films ; ce sont alors des poèmes visuels dont le caractère n'est pas forcément humoristique contrairement aux séries à personnages récurrents et même à la majorité des courts métrages de l'ère du cartoon classique.
Conçue au départ comme un complément à Mickey où, à l'inverse de la série avec la souris, l'image serait cette fois au service du son, la série est initialement une démonstration du degré de maîtrise atteint par le studio en matière de synchronisation du son. Mais dès que commence la montée en gamme du studio avec pour objectif la réalisation de
Blanche-Neige, la série Silly Symphonies ssert de banc d'essai à toutes les innovations (couleur, profondeur de champ, techniques d'animation...) et devient un manifeste de l'esthétique "full animation" défendue par Disney. Elle fait grande impression et ne tarde pas à rafler d'année en année la majorité des Oscars dédiés à l'animation.
Le Vieux Moulin (inclus dans le volume 1), sorti en 1937 et dernier galop d'essai avant
Blanche-Neige, est un sommet de sophistication.
-Volume intitulé "Silly Symphonies - les contes musicaux" :
Ce premier volume regroupe une sélection de films de 1929 à 1939, soit sur toute la durée de vie de la série, et les classe par thèmes.
-Volume intitulé "More Silly Symphonies" :
Tous les films qui n'étaient pas dans le premier volume, sont dans le second... qui en revanche les classe d'une part entre films noir et blanc et couleur (un disque de chaque), puis de manière chronologique et non plus thématique.
Au vu des titres (pas de tomaison explicite) et de la répartition arbitraire des films dans chacun des deux volumes, Disney avait apparemment envisagé de ne sortir qu'une sélection et n'a manifestement décidé de compléter la série que plus tard.
Or, même punition : le second volume n'est pas sorti en Europe ! Et donc, même s'il n'est pas aussi cher que le quatrième "Donald", il faut fréquemment y laisser autour de 80 ou 100€ port compris. Je l'ai eu un peu moins cher car le boitier en métal était un peu cabossé.
DINGO/GOOFY : 1 volume
Ah, si tout était aussi simple que Goofy : un unique volume disponible en Europe et tout y est.
ON THE FRONT LINES : 1 volume
Ce recueil, paru uniquement aux États-Unis (mais qu'on trouve pour... un peu moins cher que certains, soit autour de 50 ou 60€ livraison incluse) est consacré à la propagande pendant la seconde guerre mondiale. Le premier disque contient exclusivement des courts-métrages : certains sont des épisodes humoristiques avec Donald, Dingo ou Pluto dans un contexte militaire, se moquant (gentiment) de l'armée tout en valorisant l'exemple de ces personnages qui s'enrôlent. Ces films se trouvent déjà, pour la plupart, dans les autres volumes consacrés à ces personnages.
En revanche, une autre partie du disque est consacrée à des films à caractère plus "didactique" en faveur de l'économie de guerre, dont l'un met en scène les Trois Petits Cochons, un autre les Sept Nains, à côté d'apparitions plus habituelles de Donald ou de Mickey et de films sans personnages récurrents. On y trouve enfin un célèbre OVNI, le curieux
Der Führer's face (ou
Donald in Nutziland) dans lequel notre canard préféré rêve qu'il vit dans un pays où la symbolique et la gestuelle nazies sont poussées jusqu'à l'absurde et où il travaille jusqu'à l'épuisement dans une usine d'armement, avant de réaliser que ce n'était qu'un mauvais rêve.
Pour qui serait toutefois principalement passionné par Donald et voudrait principalement se procurer cet épisode pour compléter la série : il se trouve également dans le volume 2 de Donald en édition américaine, mais pas dans l'édition française. Voir, donc, selon le cours en vigueur, s'il ne vaut pas mieux se procurer le volume 2 américain en lieu et place de son équivalent francophone, et pouvoir faire l'impasse sur le volume consacré à la guerre.
Le second disque contient principalement le film
Victory through air power, documentaire en grande part réalisé en animation et adapté d'un essai d'Alexander Seversky, pilote puis constructeur d'avions russe émigré aux Etats-Unis, et qui plaide pour le bombardement stratégique comme moyen de remporter le conflit. On y trouve également deux courts-métrages "didactiques" dans la même veine réaliste.
DISNEY RARITIES, un volume fourre-tout...
Dans ce dernier volume américain (dernier par la logique éditoriale mais non par la chronologie, puisque sorti au milieu de la collection) non repris dans l'édition française (...encore !), on trouve... ce qui ne rentrait apparemment pas ailleurs, à savoir :
-23 courts de 1938 à 1962 n'appartenant à aucune série dont :
Ferdinand le taureau,
Lambert le lion bêlant,
Chicken Little (doublon avec le volume sur la guerre),
Toot Whistle Punk and Boom (étonnante incursion de Disney dans le style concurrent de l'UPA prônant la sobriété dans l'animation, à l'opposé de la tradition disneyenne)...
-Sept épisodes des "Alice Comedies", heureusement sans doublon avec les trois inclus en bonus dans le volume Oswald.
Série moins connue que les autres, Alice fait la transition entre une "préhistoire" de Disney et le studio moderne dont elle est la première production. Ainsi, avant de se stabiliser à Hollywood, Disney avait fait plusieurs tentatives à Kansas-City, d'abord comme dessinateur de presse, sans succès, puis dans le dessin animé, réussissant à remporter quelques contrats locaux, souvent pour de la publicité, sans parvenir à stabiliser ses affaires. Plusieurs entreprises éphémères se succèdent alors dont la dernière et la plus connue porte le nom Laugh-O-Gram Studios. Juste avant que cette affaire ne s'effondre comme les précédentes, Disney produit, avec Ub Iwerks, un "pilote" intitulé
Alice's Wonderland, dont la caractéristique est de mettre en scène un personnage humain en prise de vue réelle intégré à un environnement de dessin animé. Alice a pour principal comparse un chat nommé Julius, plagiat graphique de Félix. Ce premier film ne trouve pas de distributeur, et quand le studio fait faillite en 1923, Disney rejoint son frère Roy en Californie en emportant
Alice's Wonderland qu'il propose à Margaret Winkler - laquelle est à la recherche d'une nouvelle série car, justement, elle est sur le point de perdre la distribution de Félix le Chat. Avec l'aide de Roy et en faisant venir à lui Ub Iwerks ainsi que plusieurs de ses anciens collègues de Kansas-City (dont Hugh Harman et Rudolf Ising, autres pionniers notables et futurs concurrents), Disney crée à Hollywood l'embryon du studio portant son nom ; l'entreprise s'installe en 1926, pendant la production d'Alice, dans les locaux d'Hyperion-Avenue où s'opère ensuite la transition vers Oswald en 1927, puis vers Mickey et les Silly Symphonies, et enfin vers le chantier de
Blanche-Neige, jusqu'à l'abandon de ce site en 1940.
Il a existé un total de 57 épisodes d'Alice dont 16 sont actuellement considérés comme perdus. J'ignore la raison pour laquelle, en dépit de la volonté d'exhaustivité affichée sur d'autres personnages (les "Oswald" ne sont certes pas au complet mais l'édition reprend tous les épisodes qui étaient disponibles en 2007), seuls dix ont finalement été inclus dans cette collection. La série étant tombée dans le domaine public dans le droit américain, deux autres éditeurs ont publié des DVD dans les années 2000, avec des doublons par rapport à l'édition Disney, et l'addition de ces trois publications laisse encore une vingtaine d'épisodes non réédités bien que conservés au moins partiellement. J'ignore la raison de cette lacune.
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