Vous confondez les choses. Les faiblesses, s'accepter, tout ça OK. Etre différent ok.
Par contre, je trouve toujours cela révoltant la façon dont vous simplifiez les choses: TSA= faiblesse.
Je n'ai pas l'impression que ce soit ce qui a été dit, ni qu'on puisse réduire les propos de lady space ou de TourneLune notamment à "il faut accepter ses faiblesses" [Edit : d'autant plus que ce propos a été amené par quelqu'un d'autre au départ].
Et j'ai l'impression aussi qu'il y a deux niveaux parallèles, et deux points de départ d'un discours qui utilise les mêmes termes, plutôt que des jugements et de l'agression.
Point de départ n°1 : je suis ce que je suis (je ne sais pas quoi, je n'ai peut-être pas envie de le savoir, ou pas la possibilité, ou j'ai déjà fait des démarches et on m'a dit que rien ne cloche) et ça semble frotter avec les autres, j'ai des difficultés dans ma vie.
Point de départ n°2 : je suis autiste (ou en démarche de diagnostic), j'ai des déficits dans certains domaines ou dans certaines fonctions que les gens non-autistes (qui sont la majorité) n'ont pas, et qui font que j'ai des difficultés dans ma vie.
Niveau A : je cherche une reconnaissance de mes difficultés par les autres, une reconnaissance officielle et objective, pour que ma situation s'améliore.
Niveau B : je me rends compte que j'essaie d'entrer dans un moule et que j'en souffre ; je voudrais que les autres m'acceptent tel(le) que je suis mais ça suppose que j'arrête d'essayer d'entrer dans le moule, et donc que j'accepte moi-même ce que je suis (même parenthèse que ci-dessus).
Les deux niveaux peuvent s'appliquer à la même personne, en même temps ou pas, et que cette personne ait ou non un handicap - et peu importe lequel, je dirais.
[Edit : Et sur ce fil s'expriment des gens qui ne partent pas du même point de départ, et qui n'auront donc pas la même réflexion, même si elle est parallèle et si les termes et les thèmes se recoupent et se chevauchent. Le souhait de ne pas être jugé est aussi légitime pour les uns que pour les autres.
D'ailleurs ce forum n'est pas un forum dédié aux autistes/à l'autisme, donc il est bien normal que nous nous trouvions face à deux points de départ différents.]
Pour finir, je pense qu'accepter ce qu'on est ne tient pas de la force de caractère ou des capacités d'adaptation. C'est plutôt faire connaissance avec la personne qu'on est, sans jugement sur soi-même (ni péjoratif ni mélioratif), sans exigences à son propre égard (qu'elles soient extérieures ou intérieures, c'est-à-dire bien souvent - toujours ? - intériorisées), et aimer cette personne-là avec tout ce qui la constitue. Et ça, ça passe par accepter (soi-même) que tous les morceaux de nous soient bien des morceaux de nous, qu'on le veuille ou non, qu'ils soient source de difficultés ou non, qu'ils soient valorisés ou non par les autres, et accepter que pour que la personne qu'on est soit bien dans sa vie, ces morceaux doivent tous trouver une place.
Et cette démarche-là ne tient pas à un diagnostic.
Mais elle n'est pas non plus incompatible avec un diagnostic.
Niveaux parallèles, toujours...
[Edit : rajouts dans le texte]