A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
C’était donc aujourd’hui la passation. je saurais demain les résultats, mais ce fut très intéressant et je suis contente d’avoir franchi le pas. Merci donc à tous ceux qui, par leurs questionnements, écoutes et échanges m’ont permis de passer au-dessus du « NON » si violent qui se manifestait à l'intérieur de moi.
J’ai trouvé également important qu’il y ai eu tout ce temps (4 mois je crois) entre ma prise de rendez-vous et le test. J’ai eu ainsi le temps d’apprivoiser ce moment, de m’y projeter, de le visualiser et de mûrir, d’affiner ce que je souhaite y trouver. De temps en temps sur mon agenda je voyais la date qui se rapprochait et je sentais que je n’avais pas d’anxiété. La semaine dernière, j’ai bien eu envie de tout laisser tomber, mais bon, c'était juste une p’tite crise de la petite fille un peu caractérielle en moi, elle a fait son caprice et l’adulte a bien entendu maintenu le rendez-vous.
J’ai choisi d’y aller en train, afin de ne pas avoir la gestion de la conduite. Histoire que ma concentration soit toute entière dirigée vers le test. Je m’y suis préparée un peu comme on se prépare à une audition. Concentrer l'énergie, les objectifs, respirer, se rappeler qu’on ne joue pas sa vie. Qu’il s’agit d’observer et d’apprendre certaines choses sur soi et non de « se prouver que ». Plus cela approchait, plus je me rappelais que mes succès comme mes échecs ne dépendent pas du test : c’est l’avantage de l’âge. Donc je vais vers autre chose. Et je sais que l’inconnu, apprendre, découvrir, j’aime. Donc...
J’ai lu dans le train, pris le tram, un dernier café, il pleuvait, je n’avais pas de parapluie, j’ai cherché un peu, trouvé et puis ben voilà, c'était le cabinet, j'étais un peu en avance et puis je suis rentrée dans l’arène. J’ai bien apprécié la psychologue, elle se souvenait parfaitement du bref échange que nous avions eu au téléphone 4 mois auparavant, j’ai vraiment aimé. Je l’ai trouvé vive, écoutante, chaleureuse et joyeuse : ça m’a plu. Il est clair que sa personnalité a favorisé une confiance dans ce qui allait se passer.
Je n’ai pas vu le temps passer, lors du test à proprement dit, et j’ai apprécié la passation : c’était très ludique. Cela a confirmé une certaine curiosité et une certaine aisance en ce qui me concerne à me lancer vers l’inconnu, à oser, sans trop me préoccuper de savoir si je fais bien ou non. Je pense, au-delà du test en lui-même, ne plus faire d’anxiété de performance et j’en suis très contente car j’ai bien et beaucoup travaillé pour m’en débarrasser. Ce qui m’a plu également, c’est que lorsque je n’arrivais pas immédiatement ou à une certaine vitesse (qui me semblait être celle que j’ai habituellement) à réaliser certains exercices, il m’est arrivée d’être surprise de mes réactions et de mes stratégies pour y parvenir malgré tout. Je suis curieuse de lire son compte-rendu afin d’en savoir plus sur ce point. J’ai été amusée aussi comme malgré moi je me suis retrouvée dans mes fonctionnement ados quand je n’arrivais pas ou galérais de façon ostensible. Tentative de charme, d’humour, petite pirouette tout en constatant le gadin : je vous le confirme officiellement, ma part adolescente est toujours vivante en moi.
Bon ben voilà, on verra demain la suite. J’ai déjà pleuré suite à ce qu’elle m’a dit en office de conclusion ce jour, derrière on va ouvrir de vieux placards et prévoir encore quelques séances lacrymales chez la psy, je le sens.
Mais ce fut une expérience vraiment très agréable, et j’ai continué de la traiter après également comme lorsque je passais des auditions importantes : je n’ai échangé à chaud qu’avec des personnes bienveillantes et que j’apprécie, j’ai marché tranquille, et je me suis fait quelques cadeaux pour garder quelque chose de tangible de cette journée. Deux livres de poésie (dont Gertrude Stein), un roman coréen et des nouvelles iraniennes sont arrivées chez moi.
J’ai trouvé également important qu’il y ai eu tout ce temps (4 mois je crois) entre ma prise de rendez-vous et le test. J’ai eu ainsi le temps d’apprivoiser ce moment, de m’y projeter, de le visualiser et de mûrir, d’affiner ce que je souhaite y trouver. De temps en temps sur mon agenda je voyais la date qui se rapprochait et je sentais que je n’avais pas d’anxiété. La semaine dernière, j’ai bien eu envie de tout laisser tomber, mais bon, c'était juste une p’tite crise de la petite fille un peu caractérielle en moi, elle a fait son caprice et l’adulte a bien entendu maintenu le rendez-vous.
J’ai choisi d’y aller en train, afin de ne pas avoir la gestion de la conduite. Histoire que ma concentration soit toute entière dirigée vers le test. Je m’y suis préparée un peu comme on se prépare à une audition. Concentrer l'énergie, les objectifs, respirer, se rappeler qu’on ne joue pas sa vie. Qu’il s’agit d’observer et d’apprendre certaines choses sur soi et non de « se prouver que ». Plus cela approchait, plus je me rappelais que mes succès comme mes échecs ne dépendent pas du test : c’est l’avantage de l’âge. Donc je vais vers autre chose. Et je sais que l’inconnu, apprendre, découvrir, j’aime. Donc...
J’ai lu dans le train, pris le tram, un dernier café, il pleuvait, je n’avais pas de parapluie, j’ai cherché un peu, trouvé et puis ben voilà, c'était le cabinet, j'étais un peu en avance et puis je suis rentrée dans l’arène. J’ai bien apprécié la psychologue, elle se souvenait parfaitement du bref échange que nous avions eu au téléphone 4 mois auparavant, j’ai vraiment aimé. Je l’ai trouvé vive, écoutante, chaleureuse et joyeuse : ça m’a plu. Il est clair que sa personnalité a favorisé une confiance dans ce qui allait se passer.
Je n’ai pas vu le temps passer, lors du test à proprement dit, et j’ai apprécié la passation : c’était très ludique. Cela a confirmé une certaine curiosité et une certaine aisance en ce qui me concerne à me lancer vers l’inconnu, à oser, sans trop me préoccuper de savoir si je fais bien ou non. Je pense, au-delà du test en lui-même, ne plus faire d’anxiété de performance et j’en suis très contente car j’ai bien et beaucoup travaillé pour m’en débarrasser. Ce qui m’a plu également, c’est que lorsque je n’arrivais pas immédiatement ou à une certaine vitesse (qui me semblait être celle que j’ai habituellement) à réaliser certains exercices, il m’est arrivée d’être surprise de mes réactions et de mes stratégies pour y parvenir malgré tout. Je suis curieuse de lire son compte-rendu afin d’en savoir plus sur ce point. J’ai été amusée aussi comme malgré moi je me suis retrouvée dans mes fonctionnement ados quand je n’arrivais pas ou galérais de façon ostensible. Tentative de charme, d’humour, petite pirouette tout en constatant le gadin : je vous le confirme officiellement, ma part adolescente est toujours vivante en moi.
Bon ben voilà, on verra demain la suite. J’ai déjà pleuré suite à ce qu’elle m’a dit en office de conclusion ce jour, derrière on va ouvrir de vieux placards et prévoir encore quelques séances lacrymales chez la psy, je le sens.
Mais ce fut une expérience vraiment très agréable, et j’ai continué de la traiter après également comme lorsque je passais des auditions importantes : je n’ai échangé à chaud qu’avec des personnes bienveillantes et que j’apprécie, j’ai marché tranquille, et je me suis fait quelques cadeaux pour garder quelque chose de tangible de cette journée. Deux livres de poésie (dont Gertrude Stein), un roman coréen et des nouvelles iraniennes sont arrivées chez moi.
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Je suis ravi que ta passation se soit bien passée [mention]Unesoprano[/mention] . A un certain moment c’est un jeu, certes un jeu sérieux. Mais grâce à ce test, on ne découvre ( hormis les tda ou autisme important) rien de si grave en soi, au contraire !
On avait parlé de trac, le seul public était toi même et tu sembles satisfaite de ta prestation. Tu en recevras les applaudissements mérités demain.
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Cioran
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
De mes réactions lors de celle-ci. et puis bon on fera plutôt la fête qu’applaudir, non? Tu pourras même me dire que ma couleur n’est pas rouge... même si j’ai un bilan non concluant.
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Bravo Unesop ! Je suis contente pour toi de ta sérénité légère... (oui, la phrase est lourde en revanche.)
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
oh unesop', c'est si joliment décrit! Et à demain .
............... Pour ma part, je me suis offerte une étole verte le jour du test.... ....................
............... Pour ma part, je me suis offerte une étole verte le jour du test.... ....................
"Je ne communique pas mes jugements, je ne suis pas un donneur de leçons, l'observation du monde ne suscite chez moi qu'un dialogue intérieur, un interminable dialogue avec moi-même."
Les désorientés (2012) de Amin Maalouf
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
C'est un jeu sérieux, qui peut être pris avec nonchalance ou je m'en foutisme en cours de passation
[mention]Unesoprano[/mention] Tu as passé une belle passation c'est cool, vu ton caractère et ta jovialité ça ne pouvait qu'en être ainsi
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
[mention]Unesoprano[/mention] Je suis souvent soufflée par le recul que tu sembles avoir sur des choses qui te touchent de près.
Ça donnerait presque envie de le repasser, histoire de dire moi aussi je peux être aussi cooool !
Ça donnerait presque envie de le repasser, histoire de dire moi aussi je peux être aussi cooool !
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
[mention]Unesoprano[/mention] contente que tu aies passé une belle journée, parce que c'est aussi une belle rencontre avec toi même
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André
Christophe André
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
C’est fait !
Ce matin !
Les dés sont jetés et quel soulagement !
Je suis vraiment satisfaite, et quelques soit le résultat à la fin ... j’ai fait de mon mieux, bien sûr avec des erreurs bêtes que j’aurais pu éviter, avec ma façon bien à moi de faire les choses, de les exprimer, de les ressentir, de les vivre ...
Alors je n’aurai aucun regret quelques soit le résultat du test. J’ai identifié certaines de mes façons de fonctionner,
Ce soir je suis fière de moi, fière d’avoir franchi le pas de faire ce test et fière de ne pas être parfaite
Ce matin !
Les dés sont jetés et quel soulagement !
Je suis vraiment satisfaite, et quelques soit le résultat à la fin ... j’ai fait de mon mieux, bien sûr avec des erreurs bêtes que j’aurais pu éviter, avec ma façon bien à moi de faire les choses, de les exprimer, de les ressentir, de les vivre ...
Alors je n’aurai aucun regret quelques soit le résultat du test. J’ai identifié certaines de mes façons de fonctionner,
Ce soir je suis fière de moi, fière d’avoir franchi le pas de faire ce test et fière de ne pas être parfaite
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Bonjour à tous,
Merci pour toutes ces nouvelles interventions et beaux témoignages,
Bon, il peut y avoir quelques redondances dans mon message donc mes excuses par avance en espérant qu'il soit le plus clair possible.
Après un certain temps (dont un nouveau rôle de papa depuis début juillet) et avec un certain recul, je voulais ré-intervenir pour faire un peu une analyse à froid de ce test. Et puis, il faut bien recommencer par quelque chose sur ce forum alors j'ai pris une sujet sur lequel je sens que je bloque encore un peu et m'empêche un peu d'intervenir plus souvent peut-être.
Comme je ne peux pas modifier mes précédents posts , il faut considérer cela comme une mise à jour. Dans le fond, je crois que j'ai "mal passé" ce test, et je ne m'interdis pas de le repasser ne serait-ce que pour en garder une expérience aussi positive que celle évoqué plus haut. C'est pas tant le résultat que finalement le contexte dans lequel je l'ai passé qui me titille puisque j'ai un peu bazardé ce dernier : je devais prendre rendez-vous avec une personne qui m'avait été recommandée mais qui était en vacances à ce moment-là et, pressé par l'envie d'en terminer avec çà, j'ai pris une personne un peu au pif et pour des mauvaises raisons. Je n'ai donc pas pris le temps de bien le penser et le prendre en considération autant que je l'avais souhaité. J'ai souhaité plié l'affaire en 1 mois pour passer vite à autre chose car je pensais qu'il était le point d'orgue de mon travail personnel et devait en marquer la fin...ainsi, je crois n'avoir pas bien considéré l'importance de qui pourrait en découler et surtout que le travail sur moi devait continuer par la suite !
Voili voilou, je trouvais important de témoigner car il est important de bien prendre la mesure du passage du test (et pas comme une tâche à rayer sur une simple to-do list ) et surtout qu'il ne doit pas marquer un point final à des démarches personnelles mais bien une continuité dans le chemin que chacun essaie de faire au mieux.
J'y ai appris une bonne leçon en tout cas (ne pas chercher à précipiter/accélérer les choses pour en terminer une bonne fois pour toute ce qu'on a entrepris) et crois que ça va me servir pour d'autres démarches aussi bien dans le quotidien que pour d'autres projets...
Bien à vous,
Merci pour toutes ces nouvelles interventions et beaux témoignages,
Bon, il peut y avoir quelques redondances dans mon message donc mes excuses par avance en espérant qu'il soit le plus clair possible.
Après un certain temps (dont un nouveau rôle de papa depuis début juillet) et avec un certain recul, je voulais ré-intervenir pour faire un peu une analyse à froid de ce test. Et puis, il faut bien recommencer par quelque chose sur ce forum alors j'ai pris une sujet sur lequel je sens que je bloque encore un peu et m'empêche un peu d'intervenir plus souvent peut-être.
Comme je ne peux pas modifier mes précédents posts , il faut considérer cela comme une mise à jour. Dans le fond, je crois que j'ai "mal passé" ce test, et je ne m'interdis pas de le repasser ne serait-ce que pour en garder une expérience aussi positive que celle évoqué plus haut. C'est pas tant le résultat que finalement le contexte dans lequel je l'ai passé qui me titille puisque j'ai un peu bazardé ce dernier : je devais prendre rendez-vous avec une personne qui m'avait été recommandée mais qui était en vacances à ce moment-là et, pressé par l'envie d'en terminer avec çà, j'ai pris une personne un peu au pif et pour des mauvaises raisons. Je n'ai donc pas pris le temps de bien le penser et le prendre en considération autant que je l'avais souhaité. J'ai souhaité plié l'affaire en 1 mois pour passer vite à autre chose car je pensais qu'il était le point d'orgue de mon travail personnel et devait en marquer la fin...ainsi, je crois n'avoir pas bien considéré l'importance de qui pourrait en découler et surtout que le travail sur moi devait continuer par la suite !
Voili voilou, je trouvais important de témoigner car il est important de bien prendre la mesure du passage du test (et pas comme une tâche à rayer sur une simple to-do list ) et surtout qu'il ne doit pas marquer un point final à des démarches personnelles mais bien une continuité dans le chemin que chacun essaie de faire au mieux.
J'y ai appris une bonne leçon en tout cas (ne pas chercher à précipiter/accélérer les choses pour en terminer une bonne fois pour toute ce qu'on a entrepris) et crois que ça va me servir pour d'autres démarches aussi bien dans le quotidien que pour d'autres projets...
Bien à vous,
“La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !”
A.Einstein ? Mon grand-oncle ? Un illustre nain connu ?
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Test passé aujourd'hui.
Moi qui suis une grande anxieuse j'ai réussi à mettre ce rendez vous de côté ces 2 dernières semaines donc tout allait bien jusqu'au départ de chez moi.
Sur place le stress est monté d'un cran mais la psy qui me l'a fait passé était plutôt rassurante, elle a vite comprendre mes craintes et blocages donc a réagit comme il fallait pour que ça se passe le mieux possible.
Globalement ça s'est bien passé (je ne parle pas de réussite mais de ressenti) jusqu'à une question, toute bête, dont j'avais la réponse mais avec un gros doute. Le genre de chose qui me fout en l'air. Elle a calmé le jeu, question suivant blocage total, elle a très bien réagit encore une fois en me demandant de répondre ce qui me passait par la tête "pour voir", c'était bon mais le blocage était encore là.
La psy a réussi à bien m'apaiser malgré tout puisque la fin du test ne s'est pas trop mal passée.
Moi qui suis une angoissée des tests/entretiens/examens etc je dois dire que la psy a été d'une vraie aide pour que je ne parte pas en pleurant à la première difficulté !
Globalement : contente que ce soit fait, et c'était bien moins stressant que je ne le pensais !
Moi qui suis une grande anxieuse j'ai réussi à mettre ce rendez vous de côté ces 2 dernières semaines donc tout allait bien jusqu'au départ de chez moi.
Sur place le stress est monté d'un cran mais la psy qui me l'a fait passé était plutôt rassurante, elle a vite comprendre mes craintes et blocages donc a réagit comme il fallait pour que ça se passe le mieux possible.
Globalement ça s'est bien passé (je ne parle pas de réussite mais de ressenti) jusqu'à une question, toute bête, dont j'avais la réponse mais avec un gros doute. Le genre de chose qui me fout en l'air. Elle a calmé le jeu, question suivant blocage total, elle a très bien réagit encore une fois en me demandant de répondre ce qui me passait par la tête "pour voir", c'était bon mais le blocage était encore là.
La psy a réussi à bien m'apaiser malgré tout puisque la fin du test ne s'est pas trop mal passée.
Moi qui suis une angoissée des tests/entretiens/examens etc je dois dire que la psy a été d'une vraie aide pour que je ne parte pas en pleurant à la première difficulté !
Globalement : contente que ce soit fait, et c'était bien moins stressant que je ne le pensais !
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Merci pour vos partages
wonderbra de la recherche Google (c) Miss Souris
- Scrat
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- Inscription : ven. 26 avr. 2019 19:33
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- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 36
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Et bien voilà, je ressors de la restitution de mon test, passé le 26 juin. A l'origine elle devait avoir lieu le 17 juillet mais j'étais à la maternité à ce moment-là, ce qui explique le délai.
Je ressors assez frustrée puisque mes résultats sont hétérogènes avec un IVT à 97 (gloups) et un ICV à 131. Impossible donc de calculer un QIT fiable. D'après ce que j'avais pu lire ici, ce genre d'écart entre IVT et ICV est plutôt fréquent chez les HP, d'ailleurs la psy m'a bien dit que mon IVT avait chuté par excès de perfectionnisme chez moi, ou gros manque de confiance en moi, me poussant à vérifier encore et encore, voire revenir en arrière sur une réponse à la base correcte.
Dans la conclusion, la psy écrit que "nous pouvons émettre ici l'hypothèse d'un fonctionnement intellectuel de type haut potentiel marqué par un surinvestissement de la sphère verbale". Plus loin, elle affirme aussi "Mme Scrat doit réellement prendre conscience de son potentiel intellectuel afin de se faire davantage confiance". Elle m'a dit que certes, les chiffres ne permettent d'attester à 100% un fonctionnement type HP mais que j'en ai le profil et que selon elle j'en suis.
Pourtant, moi je ressors de là en m'estimant finalement "normale" et par conséquent sans réponse à mes nombreuses questions, à mon sentiment de décalage depuis toujours, à mon mal-être latent... Avec un peu de temps, peut-être pourrai-je faire bon usage de ce test.
Je ressors assez frustrée puisque mes résultats sont hétérogènes avec un IVT à 97 (gloups) et un ICV à 131. Impossible donc de calculer un QIT fiable. D'après ce que j'avais pu lire ici, ce genre d'écart entre IVT et ICV est plutôt fréquent chez les HP, d'ailleurs la psy m'a bien dit que mon IVT avait chuté par excès de perfectionnisme chez moi, ou gros manque de confiance en moi, me poussant à vérifier encore et encore, voire revenir en arrière sur une réponse à la base correcte.
Dans la conclusion, la psy écrit que "nous pouvons émettre ici l'hypothèse d'un fonctionnement intellectuel de type haut potentiel marqué par un surinvestissement de la sphère verbale". Plus loin, elle affirme aussi "Mme Scrat doit réellement prendre conscience de son potentiel intellectuel afin de se faire davantage confiance". Elle m'a dit que certes, les chiffres ne permettent d'attester à 100% un fonctionnement type HP mais que j'en ai le profil et que selon elle j'en suis.
Pourtant, moi je ressors de là en m'estimant finalement "normale" et par conséquent sans réponse à mes nombreuses questions, à mon sentiment de décalage depuis toujours, à mon mal-être latent... Avec un peu de temps, peut-être pourrai-je faire bon usage de ce test.
"Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d'être seul comme un moineau sous la pluie.
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. Il y en a trop.
C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. Il y en a trop.
C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte
- Toupaie
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- Inscription : dim. 12 mai 2019 21:37
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10174
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Sur le fil
- Âge : 39
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Demain j'aurai passé le test depuis 2 semaines et comment dire... C'est le bordel . Initialement je voulais écrire ce post rapidement après le passage mais je me suis encore retrouvée sous l'eau au boulot (ou alors aurais-je pour ambition de faire un post tellement peaufiné que de toutes façons je ne le posterai jamais boulot ou pas?). J'ai finalement fait 2 versions parallèles, l'une presque synthétique et l'autre développée, pour garder une trace et pour ceux qui auraient envie que le les emmène dans ma tête (mais qui aurait envie en fait? j'ai beaucoup aimé lire les récits détaillés de ce fil mais je suis une sacré curieuse-indiscrète ). Si je me suis beaucoup trop étalée, promis j'édite et je fais un truc court et synthétique accompagné de toutes mes confuses O:-).
Bref, j'arrête de tournicoter et je remonte le temps en dépoussiérant mes notes prises au fur et à mesure de ce grand huit émotionnel... Après les premiers murmures, je suis arrivée au test (enfin aux tests puisque j'avais droit à un RDV pour le bilan "qualitatif" et un autre pour le test "quantitatif", la WAIS 4) en étant rendue à un stade de ma réflexion où je n'espère pas que le test soit une solution à tout ou une explication à tout mais où j'ai besoin de savoir pour continuer. Savoir si j'ai un haut potentiel ou pas n'est pas l'arrivée mais un embranchement et tant que je ne l'ai pas passé je ne sais pas de quel coté aller. En gros "je suis lucide quand je me trouve conne ou quand je me dis que non quand même, je suis un peu intelligente de temps en temps?".
Un mois et demi après le premier entretien qui m'avait secoué la pulpe, j'avais l'entretien pour les tests qualitatifs. Version courte : ce rendez-vous comportait 2 questionnaires, le premier sur les hyper-stimulabilités de Dabrowski et le second était le questionnaire ASVS pour déterminer si je réfléchissais de manière intuitive/complexe ou de manière séquentielle/laminaire. J'étais un peu dubitative mais cela a finalement été l'occasion de parler un peu de moi et de mon fonctionnement et indépendamment des scores obtenus le psy a du avoir des éléments pour cerner la bestiole. Il s'avère que je suis hyper-stimulable sur les plans émotionnels, intellectuels, sensoriels et imaginatifs et que pour lui cela indique que la probabilité que je sois HP est élevée mais qu'il faut passer le test pour confirmer bien sûr. Je l'interprète comme "c'était pas débile de m'être posé la question de si je suis HP ou pas et d'être venue passer le test" mais ça ne présage pas vraiment du résultat. Pour le deuxième questionnaire il m'explique que j'utilise préférentiellement un raisonnement intuitif mais que je sais passer en mode séquentiel/linéaire quand c'est nécessaire. Je n'avais jamais réfléchi à ça mais effectivement j'ai le souvenir de colle/khôle de math/physique/chimie ou j'écrivais la réponse en bas du tableau parce que j'avais flashé et qu'ensuite je remplissais le tableau avec le raisonnement détaillé. Il a ensuite essayé de me rassurer à propos du test de QI prévu une semaine après avec sa collègue. Il n'a pas réussi mais l'intention était louable.
La semaine d'attente avant le test a été bien tendue et intérieurement mouvementée : le stress monte, je lis beaucoup le forum, le stress culmine vendredi avec fatigue et boulot +++, canicule, 42°C dans mon appart, 39°C au boulot, je suis un zombie et je fini par aller chouiner sur ma présentation. Merci à ceux qui ont eu l'immense gentillesse de me soutenir d'ailleurs. Le dimanche cela allait mieux mais je me sens bizarre, flottante. Le lundi matin je me lève très tôt moi qui ne suis pas du matin, Je suis à peu près fonctionnelle mais bien fatiguée quand même. Boulot à fond pour finir ce que je dois finir avant de partie passer le test, la panique qui monte par moments, je gère à peu près, boulot fini à 12h30, je me sens épuisée, je pars me cacher dans mon bureau jusqu'à 13h15, j'essaie de me calmer. Je pars, Shaka Ponk dans les oreilles, j'arrive en avance (le RDV est à 14h), merde il y a des travaux, s'ils font du bruit pendant que je passe le test ça va etre un carnage. Je m'assois dans la salle d'attente, dingue ce que la chaise fait du bruit en raclant le sol (hyper-stimulabilité sensorielle?). J'essaie de lire sur mon téléphone, pas moyen, mon cerveau a déserté, je suis dans le coton, j'entends le psy que j'ai déjà vu pour les 2 premiers rdv venir chercher un autre patient dans la partie de la salle d'attente hors de mon champ de vision. Dans mes écouteurs passe la reprise de smells like teen spirit par shaka ponk, p*tain que c'est beau, la dernière note s’éteint, la porte s'ouvre, "toupaie c'est ça?" HAAAAAAAAAAA .
Version courte : après avoir évalué mon état de stress (ultime) et essayé de me détendre un peu la psy m'a expliqué le déroulement du test sans oublier de me dire quand ce serait chronométré et quand ça ne le serait pas. Les 3 premiers tests (cubes, similitude, symbole) se sont bien passés même si j'avais tendance à dire que ce que je faisais n'était pas top. Le test des suites a été un tournant : je l'appréhendais et en effet je me suis retrouvée en difficulté et je l'ai mal vécu. Je me suis mise à larmoyer et me disais que j'étais nulle, certainement pas HP, qu'est-ce que je suis venue faire ici, qu'elle idée. Je me sentais sombrer, glisser dans le gouffre. Nous avons fait une pause et elle a essayé de me rassurer un peu mais clairement je suis restée très affectée. J'ai fait les puzzles dans un état second, le reste un peu mieux mais toujours en mode je suis nulle, là j'ai bon mais c'était facile, là j'ai bon mais vu mon métier il ne saurait en être autrement, je n'ai aucun mérite. J'ai passé mon temps à commenter ce que je faisais et à faire des blagues, y compris pendant le code. La pauvre psy a du me rassurer tout du long, elle a eu droit à un florilège de tous mes travers. Elle me demande ensuite comment je vais, si j'ai des questions. Je lui reparle des tests qualitatifs de la semaine précédente et de leur valeur (ou non valeur) prédictive et lui demande quel est le seuil utilisé dans ce centre étant donné qu'en Belgique certains psy/centres utilise le seuil de 125 et non pas 130. Elle me répond que le seuil est de 125 et que d'ailleurs je suis bien au dessus. Hein, quoi, je m'accroche à ma chaise. Mheu non spa possib'. Elle dit que si, elle n'a pas fini ses calculs mais pour quasiment tous les tests je suis au dessus de 12-13 et un certain nombre de 17-18 donc ça ne peux pas être en dessous de 125. Elle clique un peu sur son ordinateur, "Oui voila, c'est au dessus de 135, plus ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### que cheval c'est sûr". En me disant ça elle a au moins eu le mérite de me faire partir les larmes et de repasser en mode guignol puisque je lui ai répondu vu comme je suis perchée je suis plutôt une girafe (mais une girafe est-elle vraiment perchée? Un toucan n'aurait-il pas été plus pertinent?). Nous avons encore un peu discuté puis elle m'a dit qu'elle allait refaire ses calculs, écrire son rapport et le donner au premier psy que j'avais vu qui me ferait la restitution complète une semaine plus tard. Je suis ensuite rentrée chez moi, à la fois contente et avec le sentiment que ce n'était pas réel.
Après une courte soirée dans un état d'esprit plutôt positif même si je n'arrivais pas à réaliser, je suis en plein retombée dans mes travers. J'ai essayé de me souvenir des scores que la psy m'avait donné, et écumé les différents fils du forum ou les gens donnent leur scores détaillés pour essayer de deviner mes ICV, IRP, IMT et IVT. Après m'être dis "OK tu es HQI", j'ai glissé vers un complexe vis à vis des THQI . Je suis aussi arrivée à la conclusion que l'ICV serait probablement assez au-dessus du reste et que l'IRP serait en dessous de 130 et me suis mise à pleinement croire que si un de ces 2 scores était en dessous de 130 je n'étais pas une "vraie" HP (le syndrome du surinvestissement intellectuel sans neurones spécialement performants, tout ça tout ça...). J'ai aussi essayé d'évaluer quels seraient mes scores si j'avais répondu comme je me pense capable de le faire quand je ne perds pas totalement mes moyens et/ou que je suis moins fatiguée. Cela aurait probablement été un peu mieux en ICV (2 questions informations auxquelles je connaissais la réponse, dernière question des similitudes ou j'ai un peu abandonné) et en mémoire (2 questions d'arithmétiques j'avais le raisonnement, mais je bloquais sur le calcul alors que des divisions par 20 j'en fais régulièrement au boulot) mais que l'IRP et l'IVT ne bougeraient probablement pas. Je suis globalement triste, je pense que finalement je n'en suis pas. Je me demande s'il serait bon d'entamer une thérapie suite à tout ça ou si je suis capable de faire le chemin seule. Bref je suis fatiguée, je fini par décider d'arrêter d'y penser, d'attendre le bilan et me débranche le cerveau devant Netflix (j'ai repris Penny dreadfull du début).
La restitution fini par arriver. Le psy me demande comment s'est passé le test. Je lui répond que sa pauvre collègue a du souffrir, que j'avais été très pénible et que je lui avait servi un florilège de toutes mes chianteries. Ha? Ce n'est pas marqué dans le rapport qu'elle m'a donné, mais vous, comment vous l'avez vécu? Je lui ai expliqué que j'étais arrivée très stressée, clairement fatiguée et que jongler avec le travail n'avait pas été simple, que si j'avais été raisonnable j'aurais annulé et attendu un moment plus favorable, mais la raison et moi on ne s'entend pas toujours. Il me demande si ce n'est pas un auto-sabotage. Je ne pense pas, c'est plutôt que je suis têtue et que maintenant que je m'étais engagée dans la démarche je voulais la finir. Comme je le lui avais dis pendant le premier RDV de prise de contact, je suis à une période charnière professionnellement, avec beaucoup de pression. Même si cela complique la passation, c'est aussi un moment auquel si j’apprends que je suis moins bête que ce que je pense la plupart du temps c'est clairement coup de pouce dont je veux bien. Il y a aussi le fait que si le test me désigne HP dans ces conditions je ne pourrai pas nier le résultat en disant que j'étais dans un bon jour et que le reste du temps je suis plus bête que ça. (entre nous je me demande si je ne m'étais pas mis un challenge de gérer boulot et test dans cette période pour me prouver quelque-chose). Je lui ai dis que j'avais passé tout le test à m'autoflageller. Oui ça elle l'a bien marqué ma collègue, et entre le test et maintenant? Je lui ai raconté que c'était comme quand on mange du nutella à la cuillère ou qu'on se ronge les ongles, on sait qu'il ne faut pas le faire mais on le fait quand même. Je lui ai expliqué que j'avais essayé d'évaluer les scores, pour arriver à la conclusion que l'ICV serait nettement plus haut que l'IRP et que j'en concluais que j'étais un peu culturée mais que je ne raisonnais pas spécialement bien. J'ai dis que je trouvais ça très con parce que si je suis arrivée ici pour passer les tests c'était pour arrêter de tourner en rond dans ce cercle vicieux et prendre la tangente. Il m'a répondu que non c'est pas con, ça ne peut pas aller aussi vite, il ne suffit pas seulement d'identifier et comprendre pour que tous les problèmes disparaissent. Il m'a ensuite détaillé les résultats du test :
ICV : 145, plafond en vocabulaire (quoi !?! )
IRP : 125 (moins bien au puzzle qu'aux matrices et cubes)
IMT : 114 (arithmétique pas mal, 12 aux fameuses suites)
IVT : 126 (beaucoup mieux aux symboles qu'au code)
QIT total : hétérogène mais calculé quand même à 136.
J'ai en substance plus ou moins dis "oui mais bon, votre collègue elle était super sympa hein", il m'a répondu "haha oui, en face elle est très sympa, mais quand elle note elle n'est pas sympa, mais alors vraiment pas du tout, s'il n'y a pas le point elle ne le met pas. De toutes façons avec vous en particulier il fallait être au carré avec la notation, sinon vous n'accepterez jamais les résultats". ha heu, gloups, oui... bon ... Il m'a expliqué qu'avec le QIT bien au dessus du 125-130, aucun score bas, l'ICV vraiment très haut et les hyper-stimulabilités flagrantes, je n'étais pas un cas à la limite pour lesquels il se pose des questions, je suis bel et bien HP. Il m'a ensuite parlé de la suite : seule ou thérapie pour les gens qui le demandaient mais que pour la thérapie il ne prenait jamais les gens tout de suite après le test, qu'il fallait laisser le temps de décanter et d'intégrer. Je lui ai expliqué que je rentrais en france mi-octobre et il m'a répondu "il y en a des bien là-bas aussi, vous inquiétez pas". Oui mais bon moi j'ai déjà eu tellement de mal à pousser la porte de ce centre et eu la chance (enfin, j'ai passé beaucoup de temps à lire et relire les présentations des psy sur le site du centre pour me décider avec lequel je prendrais rdv) de tomber sur quelqu'un avec qui j'accroche un peu, je suis très peu motivée pour tout recommencer. Il a conclu que les hauts et les bas étaient inhérents à mon fonctionnement et à celui de beaucoup d'HP et qu'il me souhaitait des bas, que si je n'en avais pas cela voulait dire que je me coupais de mes émotions et que les bas étaient à prendre en compte, qu'ils disaient quelque-chose. ça m'a fait rire qu'il me souhaite des bas, même si sur le coup ça fait drôle, dans le fond je suis complètement d'accord avec ce qu'il a dit. On s'est arrêté là, il m'a envoyé le rapport de 7 pages dans la journée. Il est pas mal, il détaille les résultats des tests. J'ai bien ri en voyant que la phrase de conclusion qui disait que j'étais HP était grammaticalement bancale, visiblement la fusion de 2 phrases s'est mal passée. Il y a deux trois éléments bien vus : "Toupaïe utilise aisément son imagination pour s'inventer des raisons de ne pas être aussi valable que ce qu'elle semble être" est mon préféré .
Deux semaines après la restitution, clairement je suis dans un bon gros bas, avec des moments d'euphorie éphémères. Je me sens triste et seule à en crever , sans vraiment savoir pourquoi. Je me pose beaucoup de questions sur le fait que je doive me faire suivre ou pas. Par qui? Il faut que les résultats décantent, oui mais combien de temps? Une thérapie peut-être mais à qu'elle durée s'attendre? Je me vois mal partir pour 10 ans de divan . Bref, je vais continuer à décanter, je verrai dans quelques semaines .
Bref, j'arrête de tournicoter et je remonte le temps en dépoussiérant mes notes prises au fur et à mesure de ce grand huit émotionnel... Après les premiers murmures, je suis arrivée au test (enfin aux tests puisque j'avais droit à un RDV pour le bilan "qualitatif" et un autre pour le test "quantitatif", la WAIS 4) en étant rendue à un stade de ma réflexion où je n'espère pas que le test soit une solution à tout ou une explication à tout mais où j'ai besoin de savoir pour continuer. Savoir si j'ai un haut potentiel ou pas n'est pas l'arrivée mais un embranchement et tant que je ne l'ai pas passé je ne sais pas de quel coté aller. En gros "je suis lucide quand je me trouve conne ou quand je me dis que non quand même, je suis un peu intelligente de temps en temps?".
Un mois et demi après le premier entretien qui m'avait secoué la pulpe, j'avais l'entretien pour les tests qualitatifs. Version courte : ce rendez-vous comportait 2 questionnaires, le premier sur les hyper-stimulabilités de Dabrowski et le second était le questionnaire ASVS pour déterminer si je réfléchissais de manière intuitive/complexe ou de manière séquentielle/laminaire. J'étais un peu dubitative mais cela a finalement été l'occasion de parler un peu de moi et de mon fonctionnement et indépendamment des scores obtenus le psy a du avoir des éléments pour cerner la bestiole. Il s'avère que je suis hyper-stimulable sur les plans émotionnels, intellectuels, sensoriels et imaginatifs et que pour lui cela indique que la probabilité que je sois HP est élevée mais qu'il faut passer le test pour confirmer bien sûr. Je l'interprète comme "c'était pas débile de m'être posé la question de si je suis HP ou pas et d'être venue passer le test" mais ça ne présage pas vraiment du résultat. Pour le deuxième questionnaire il m'explique que j'utilise préférentiellement un raisonnement intuitif mais que je sais passer en mode séquentiel/linéaire quand c'est nécessaire. Je n'avais jamais réfléchi à ça mais effectivement j'ai le souvenir de colle/khôle de math/physique/chimie ou j'écrivais la réponse en bas du tableau parce que j'avais flashé et qu'ensuite je remplissais le tableau avec le raisonnement détaillé. Il a ensuite essayé de me rassurer à propos du test de QI prévu une semaine après avec sa collègue. Il n'a pas réussi mais l'intention était louable.
La semaine d'attente avant le test a été bien tendue et intérieurement mouvementée : le stress monte, je lis beaucoup le forum, le stress culmine vendredi avec fatigue et boulot +++, canicule, 42°C dans mon appart, 39°C au boulot, je suis un zombie et je fini par aller chouiner sur ma présentation. Merci à ceux qui ont eu l'immense gentillesse de me soutenir d'ailleurs. Le dimanche cela allait mieux mais je me sens bizarre, flottante. Le lundi matin je me lève très tôt moi qui ne suis pas du matin, Je suis à peu près fonctionnelle mais bien fatiguée quand même. Boulot à fond pour finir ce que je dois finir avant de partie passer le test, la panique qui monte par moments, je gère à peu près, boulot fini à 12h30, je me sens épuisée, je pars me cacher dans mon bureau jusqu'à 13h15, j'essaie de me calmer. Je pars, Shaka Ponk dans les oreilles, j'arrive en avance (le RDV est à 14h), merde il y a des travaux, s'ils font du bruit pendant que je passe le test ça va etre un carnage. Je m'assois dans la salle d'attente, dingue ce que la chaise fait du bruit en raclant le sol (hyper-stimulabilité sensorielle?). J'essaie de lire sur mon téléphone, pas moyen, mon cerveau a déserté, je suis dans le coton, j'entends le psy que j'ai déjà vu pour les 2 premiers rdv venir chercher un autre patient dans la partie de la salle d'attente hors de mon champ de vision. Dans mes écouteurs passe la reprise de smells like teen spirit par shaka ponk, p*tain que c'est beau, la dernière note s’éteint, la porte s'ouvre, "toupaie c'est ça?" HAAAAAAAAAAA .
Version courte : après avoir évalué mon état de stress (ultime) et essayé de me détendre un peu la psy m'a expliqué le déroulement du test sans oublier de me dire quand ce serait chronométré et quand ça ne le serait pas. Les 3 premiers tests (cubes, similitude, symbole) se sont bien passés même si j'avais tendance à dire que ce que je faisais n'était pas top. Le test des suites a été un tournant : je l'appréhendais et en effet je me suis retrouvée en difficulté et je l'ai mal vécu. Je me suis mise à larmoyer et me disais que j'étais nulle, certainement pas HP, qu'est-ce que je suis venue faire ici, qu'elle idée. Je me sentais sombrer, glisser dans le gouffre. Nous avons fait une pause et elle a essayé de me rassurer un peu mais clairement je suis restée très affectée. J'ai fait les puzzles dans un état second, le reste un peu mieux mais toujours en mode je suis nulle, là j'ai bon mais c'était facile, là j'ai bon mais vu mon métier il ne saurait en être autrement, je n'ai aucun mérite. J'ai passé mon temps à commenter ce que je faisais et à faire des blagues, y compris pendant le code. La pauvre psy a du me rassurer tout du long, elle a eu droit à un florilège de tous mes travers. Elle me demande ensuite comment je vais, si j'ai des questions. Je lui reparle des tests qualitatifs de la semaine précédente et de leur valeur (ou non valeur) prédictive et lui demande quel est le seuil utilisé dans ce centre étant donné qu'en Belgique certains psy/centres utilise le seuil de 125 et non pas 130. Elle me répond que le seuil est de 125 et que d'ailleurs je suis bien au dessus. Hein, quoi, je m'accroche à ma chaise. Mheu non spa possib'. Elle dit que si, elle n'a pas fini ses calculs mais pour quasiment tous les tests je suis au dessus de 12-13 et un certain nombre de 17-18 donc ça ne peux pas être en dessous de 125. Elle clique un peu sur son ordinateur, "Oui voila, c'est au dessus de 135, plus ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### que cheval c'est sûr". En me disant ça elle a au moins eu le mérite de me faire partir les larmes et de repasser en mode guignol puisque je lui ai répondu vu comme je suis perchée je suis plutôt une girafe (mais une girafe est-elle vraiment perchée? Un toucan n'aurait-il pas été plus pertinent?). Nous avons encore un peu discuté puis elle m'a dit qu'elle allait refaire ses calculs, écrire son rapport et le donner au premier psy que j'avais vu qui me ferait la restitution complète une semaine plus tard. Je suis ensuite rentrée chez moi, à la fois contente et avec le sentiment que ce n'était pas réel.
Après une courte soirée dans un état d'esprit plutôt positif même si je n'arrivais pas à réaliser, je suis en plein retombée dans mes travers. J'ai essayé de me souvenir des scores que la psy m'avait donné, et écumé les différents fils du forum ou les gens donnent leur scores détaillés pour essayer de deviner mes ICV, IRP, IMT et IVT. Après m'être dis "OK tu es HQI", j'ai glissé vers un complexe vis à vis des THQI . Je suis aussi arrivée à la conclusion que l'ICV serait probablement assez au-dessus du reste et que l'IRP serait en dessous de 130 et me suis mise à pleinement croire que si un de ces 2 scores était en dessous de 130 je n'étais pas une "vraie" HP (le syndrome du surinvestissement intellectuel sans neurones spécialement performants, tout ça tout ça...). J'ai aussi essayé d'évaluer quels seraient mes scores si j'avais répondu comme je me pense capable de le faire quand je ne perds pas totalement mes moyens et/ou que je suis moins fatiguée. Cela aurait probablement été un peu mieux en ICV (2 questions informations auxquelles je connaissais la réponse, dernière question des similitudes ou j'ai un peu abandonné) et en mémoire (2 questions d'arithmétiques j'avais le raisonnement, mais je bloquais sur le calcul alors que des divisions par 20 j'en fais régulièrement au boulot) mais que l'IRP et l'IVT ne bougeraient probablement pas. Je suis globalement triste, je pense que finalement je n'en suis pas. Je me demande s'il serait bon d'entamer une thérapie suite à tout ça ou si je suis capable de faire le chemin seule. Bref je suis fatiguée, je fini par décider d'arrêter d'y penser, d'attendre le bilan et me débranche le cerveau devant Netflix (j'ai repris Penny dreadfull du début).
La restitution fini par arriver. Le psy me demande comment s'est passé le test. Je lui répond que sa pauvre collègue a du souffrir, que j'avais été très pénible et que je lui avait servi un florilège de toutes mes chianteries. Ha? Ce n'est pas marqué dans le rapport qu'elle m'a donné, mais vous, comment vous l'avez vécu? Je lui ai expliqué que j'étais arrivée très stressée, clairement fatiguée et que jongler avec le travail n'avait pas été simple, que si j'avais été raisonnable j'aurais annulé et attendu un moment plus favorable, mais la raison et moi on ne s'entend pas toujours. Il me demande si ce n'est pas un auto-sabotage. Je ne pense pas, c'est plutôt que je suis têtue et que maintenant que je m'étais engagée dans la démarche je voulais la finir. Comme je le lui avais dis pendant le premier RDV de prise de contact, je suis à une période charnière professionnellement, avec beaucoup de pression. Même si cela complique la passation, c'est aussi un moment auquel si j’apprends que je suis moins bête que ce que je pense la plupart du temps c'est clairement coup de pouce dont je veux bien. Il y a aussi le fait que si le test me désigne HP dans ces conditions je ne pourrai pas nier le résultat en disant que j'étais dans un bon jour et que le reste du temps je suis plus bête que ça. (entre nous je me demande si je ne m'étais pas mis un challenge de gérer boulot et test dans cette période pour me prouver quelque-chose). Je lui ai dis que j'avais passé tout le test à m'autoflageller. Oui ça elle l'a bien marqué ma collègue, et entre le test et maintenant? Je lui ai raconté que c'était comme quand on mange du nutella à la cuillère ou qu'on se ronge les ongles, on sait qu'il ne faut pas le faire mais on le fait quand même. Je lui ai expliqué que j'avais essayé d'évaluer les scores, pour arriver à la conclusion que l'ICV serait nettement plus haut que l'IRP et que j'en concluais que j'étais un peu culturée mais que je ne raisonnais pas spécialement bien. J'ai dis que je trouvais ça très con parce que si je suis arrivée ici pour passer les tests c'était pour arrêter de tourner en rond dans ce cercle vicieux et prendre la tangente. Il m'a répondu que non c'est pas con, ça ne peut pas aller aussi vite, il ne suffit pas seulement d'identifier et comprendre pour que tous les problèmes disparaissent. Il m'a ensuite détaillé les résultats du test :
ICV : 145, plafond en vocabulaire (quoi !?! )
IRP : 125 (moins bien au puzzle qu'aux matrices et cubes)
IMT : 114 (arithmétique pas mal, 12 aux fameuses suites)
IVT : 126 (beaucoup mieux aux symboles qu'au code)
QIT total : hétérogène mais calculé quand même à 136.
J'ai en substance plus ou moins dis "oui mais bon, votre collègue elle était super sympa hein", il m'a répondu "haha oui, en face elle est très sympa, mais quand elle note elle n'est pas sympa, mais alors vraiment pas du tout, s'il n'y a pas le point elle ne le met pas. De toutes façons avec vous en particulier il fallait être au carré avec la notation, sinon vous n'accepterez jamais les résultats". ha heu, gloups, oui... bon ... Il m'a expliqué qu'avec le QIT bien au dessus du 125-130, aucun score bas, l'ICV vraiment très haut et les hyper-stimulabilités flagrantes, je n'étais pas un cas à la limite pour lesquels il se pose des questions, je suis bel et bien HP. Il m'a ensuite parlé de la suite : seule ou thérapie pour les gens qui le demandaient mais que pour la thérapie il ne prenait jamais les gens tout de suite après le test, qu'il fallait laisser le temps de décanter et d'intégrer. Je lui ai expliqué que je rentrais en france mi-octobre et il m'a répondu "il y en a des bien là-bas aussi, vous inquiétez pas". Oui mais bon moi j'ai déjà eu tellement de mal à pousser la porte de ce centre et eu la chance (enfin, j'ai passé beaucoup de temps à lire et relire les présentations des psy sur le site du centre pour me décider avec lequel je prendrais rdv) de tomber sur quelqu'un avec qui j'accroche un peu, je suis très peu motivée pour tout recommencer. Il a conclu que les hauts et les bas étaient inhérents à mon fonctionnement et à celui de beaucoup d'HP et qu'il me souhaitait des bas, que si je n'en avais pas cela voulait dire que je me coupais de mes émotions et que les bas étaient à prendre en compte, qu'ils disaient quelque-chose. ça m'a fait rire qu'il me souhaite des bas, même si sur le coup ça fait drôle, dans le fond je suis complètement d'accord avec ce qu'il a dit. On s'est arrêté là, il m'a envoyé le rapport de 7 pages dans la journée. Il est pas mal, il détaille les résultats des tests. J'ai bien ri en voyant que la phrase de conclusion qui disait que j'étais HP était grammaticalement bancale, visiblement la fusion de 2 phrases s'est mal passée. Il y a deux trois éléments bien vus : "Toupaïe utilise aisément son imagination pour s'inventer des raisons de ne pas être aussi valable que ce qu'elle semble être" est mon préféré .
Deux semaines après la restitution, clairement je suis dans un bon gros bas, avec des moments d'euphorie éphémères. Je me sens triste et seule à en crever , sans vraiment savoir pourquoi. Je me pose beaucoup de questions sur le fait que je doive me faire suivre ou pas. Par qui? Il faut que les résultats décantent, oui mais combien de temps? Une thérapie peut-être mais à qu'elle durée s'attendre? Je me vois mal partir pour 10 ans de divan . Bref, je vais continuer à décanter, je verrai dans quelques semaines .
En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils.
Pierre Desproges
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- sanders
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Tu connais le nain posteur ?
Toupaie, j'ai tout lu, version déployée et version repliée. J'ai pas trouvé ça lourd ou quoi, pas du tout. J'ai bien rigolé à une ou deux blagues aussi .
Merci d'avoir pris le temps de prendre le temps de nous partager tout ça.
Toupaie, j'ai tout lu, version déployée et version repliée. J'ai pas trouvé ça lourd ou quoi, pas du tout. J'ai bien rigolé à une ou deux blagues aussi .
Merci d'avoir pris le temps de prendre le temps de nous partager tout ça.
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Le haut potentiel n’est pas une maladie, c’est un fonctionnement différent de la norme. Laisse-toi le temps de digérer la nouvelle mais n’oublie pas qu’au fond le diagnostic ne change rien en ce que tu es et a été, mais t’offre une nouvelle arme pour la suite : voir les choses sous un angle différent et ce n’est pas anodin.
Tout comme, personne ne t’obligera à suivre une thérapie et/ou t’en imposeras la durée. Tu peux aussi choisir de voir un psychologue uniquement quand tu en ressens le besoin (pour te libérer d’un poids ou un trop plein de questions sans réponses par exemple).
Bonne digestion ;-)
Tout comme, personne ne t’obligera à suivre une thérapie et/ou t’en imposeras la durée. Tu peux aussi choisir de voir un psychologue uniquement quand tu en ressens le besoin (pour te libérer d’un poids ou un trop plein de questions sans réponses par exemple).
Bonne digestion ;-)
HQI-TSA
« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges
« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges
- Toupaie
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
[mention]sanders[/mention], fournisseuse officielle de lecture au Toupaïe . Je connais le nom du syndrome et je m'en pense sévèrement atteinte (à moins que je ne barnumise ), sans trouver de traitement jusqu'à maintenant, mais pas le fil sur ce forum, je vais lire ça de ce pas. Mister psy me l'avait mentionné pendant le premier RDV, ça doit être écrit très gros sur mon front. J'adore le jeu de mots en tout cas .
Quelle motivation . Ne dis pas trop de gentillesses, tu t'exposerais à des démonstrations d'affection démesurées et gênantes .
[mention]Différente[/mention] merci pour ton message. Je ne vois pas ça comme une maladie, du tout, au contraire. Mon malaise vient peut-être du fait que je dois reconstruire une image de moi ou je ne suis pas débile. Mais pendant les brefs instants ou je pense que j'ai un cerveau à peu près correctement câblé, je regarde mes collègues en me disant mais c'est pas possible ils sont *** à bouffer de la paille, et je ne m'aime pas beaucoup quand je suis comme ça... Il vient peut-être aussi du fait que ça met une fois de plus le doigt sur le fait que je serais toujours dans une autre dimension que la plupart des gens que je côtoie. Je pensais l'avoir intégré depuis 20 ans que je ne serais jamais en phase, mais peut-être que ce n'est pas si bien digéré que ça en fin de compte.
Et pour la thérapie, à l'instant présent ce n'est pas que je me sente obligée, c'est plutôt l'inverse, je retournerai bien voir mr psy mais il ne veut pas me voir avant que j'ai digéré et après je serai rentrée en région parisienne . Il est peut-être possible que je reste 3 mois de plus mais dans ce cas, tenter quelque-chose ici ou attendre de rentrer? bref, dommage qu'on ne puisse pas accélérer cette digestion avec un peu de forlax .
En cas de morsure de vipère, sucez-vous le genou, ça fait marrer les écureuils.
Pierre Desproges
Pierre Desproges
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Le contexte dans lequel j'ai passé le test devait ressembler au passage pour plusieurs d'entre vous: un mélange de stress, d'angoisse et d'espoir.
J'étais également toute jeune salariée (1er travail post études compliquées à mener).
Stressée de "rater" et donc d'écarter une piste de compréhension de mon fonctionnement et de mon rapport aux autres surtout.
Angoissée car j'étais sujette aux crises d'angoisse et j'en ai connu une au milieu de la passation.
Pleine d'espoir parce que je souhaitais trouver une piste pour améliorer ma vie et m'apaiser.
Quand j'écris que j'avais peur de rater, il y avait bien aussi une part d'orgueil, mais aussi la peur d'être folle. Ma demande à la psychologue de l'époque était celle d'envisager cette dernière piste du surdon avant d'aller dans le dur d'un trouble borderline, schizophréne ou autre.
La psy m'avait proposée de passer un test de personnalité dont je ne me souviens pas du nom (450 questions).
La psy avait été très sympa, en accélérant la restitution. Il ressortait que j'étais hqi, avec un test de personnalité ressortant comme presque trop normal.
Tout ce long préambule qui m'expose trop à mon goût, pour en arriver au message que je voulais faire court initialement zt et uniquement pour te répondre Toupaïe.
Mon test date de 15 ans. Entre cette passation et aujourd'hui, il m'a permis de vraiment commencer ma vie. C'est fort, mais c'est ainsi que je le vois: j'ai pu rencontrer mes premiers amis, oser me lancer professionnellement et cheminer pour construire un peu.
Sauf que... Sauf que je n'ai probablement pas réellement exploré le fonctionnement intellectuel du surdon.
Je me vis aujourd'hui comme une ratée intellectuelle. C'est compliqué pour moi d'intervenir sur ce forum où plus je lis, plus j'admire vos multiples talents, votre intelligence transpire dans vos interventions, cela pétille.
Le surdon m'est revenu dans la figure par la porte professionnelle : d'abord en aidant un collègue en difficulté (je suis déléguée du personnel), ensuite parce que je craque professionnellement.
Pour mon collègue, c'est en discutant avec notre directeur, que le mot surdoué est sorti. Il l'est probablement.
Pour moi, c'est la psy que je vois depuis peu, qui m'a posé la question à la 2ème séance et je ne m'y attendais pas du tout. Je ne consultais pas pour ça. Je me suis complètement renfermée en pleurant.
Bref, tu vois Toupaïe, l'idée d'être un peu accompagné après la passation me semble à prendre en considération. Pour te rassurer, t'assurer aussi dans cette recherche de toi.
Au delà d'un soit disant hqi me concernant, malgré un score qui permettrait de le définir, je pense que je dois aborder la piste d'un TSA.
J'ai énormément de mal à me trouver intelligente, j'ai le sentiment de l' avoir perdue cette intelligence ou d'en avoir fait un usage très médiocre, comprenant les choses de travers ou avec tellement de retard.
J'étais également toute jeune salariée (1er travail post études compliquées à mener).
Stressée de "rater" et donc d'écarter une piste de compréhension de mon fonctionnement et de mon rapport aux autres surtout.
Angoissée car j'étais sujette aux crises d'angoisse et j'en ai connu une au milieu de la passation.
Pleine d'espoir parce que je souhaitais trouver une piste pour améliorer ma vie et m'apaiser.
Quand j'écris que j'avais peur de rater, il y avait bien aussi une part d'orgueil, mais aussi la peur d'être folle. Ma demande à la psychologue de l'époque était celle d'envisager cette dernière piste du surdon avant d'aller dans le dur d'un trouble borderline, schizophréne ou autre.
La psy m'avait proposée de passer un test de personnalité dont je ne me souviens pas du nom (450 questions).
La psy avait été très sympa, en accélérant la restitution. Il ressortait que j'étais hqi, avec un test de personnalité ressortant comme presque trop normal.
Tout ce long préambule qui m'expose trop à mon goût, pour en arriver au message que je voulais faire court initialement zt et uniquement pour te répondre Toupaïe.
Mon test date de 15 ans. Entre cette passation et aujourd'hui, il m'a permis de vraiment commencer ma vie. C'est fort, mais c'est ainsi que je le vois: j'ai pu rencontrer mes premiers amis, oser me lancer professionnellement et cheminer pour construire un peu.
Sauf que... Sauf que je n'ai probablement pas réellement exploré le fonctionnement intellectuel du surdon.
Je me vis aujourd'hui comme une ratée intellectuelle. C'est compliqué pour moi d'intervenir sur ce forum où plus je lis, plus j'admire vos multiples talents, votre intelligence transpire dans vos interventions, cela pétille.
Le surdon m'est revenu dans la figure par la porte professionnelle : d'abord en aidant un collègue en difficulté (je suis déléguée du personnel), ensuite parce que je craque professionnellement.
Pour mon collègue, c'est en discutant avec notre directeur, que le mot surdoué est sorti. Il l'est probablement.
Pour moi, c'est la psy que je vois depuis peu, qui m'a posé la question à la 2ème séance et je ne m'y attendais pas du tout. Je ne consultais pas pour ça. Je me suis complètement renfermée en pleurant.
Bref, tu vois Toupaïe, l'idée d'être un peu accompagné après la passation me semble à prendre en considération. Pour te rassurer, t'assurer aussi dans cette recherche de toi.
Au delà d'un soit disant hqi me concernant, malgré un score qui permettrait de le définir, je pense que je dois aborder la piste d'un TSA.
J'ai énormément de mal à me trouver intelligente, j'ai le sentiment de l' avoir perdue cette intelligence ou d'en avoir fait un usage très médiocre, comprenant les choses de travers ou avec tellement de retard.
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Bonjour,
bien qu'évoqué dans ma présentation, le test ne s'est pas bien passé pour plusieurs raisons :
- je ne me suis pas préparée à cela, je suis venue mains dans les poches, à la "one again" pensant que c'était ainsi qu'il fallait faire. Pour les épreuves chronométrées, je n'ai même pas essayé de "performer", juste faire bien et prendre mon temps pour ça sans trop en perdre.
- j'étais dans un état de fatigue proche du mode zombie (problèmes de boulot je suis à mon compte, la gestion de ma fille à la fin de l'année scolaire, je logeais chez mes parents qui ont de sérieux soucis de dépression, de santé... la joie au summum) je n'ai même pas demandé de pause, car de toute manière je n'aurais pas été plus fraîche et comme mon cerveau était débranché c'était pas plus fatiguant Pour dire, je ne trouvais même plus mes mots, impossible d'articuler une phrase.
- j'ai passé mon WAIS après un ADOS ce qui a fait que la personne n'a pas eu une vision neutre et vierge sur moi - elle s'est focalisée sur un autisme
- j'ai passé mon WAIS avec une observatrice très "malaisante" car dénuée de toute forme d'expression du visage (poker face), j'avais l'impression de revivre un examen d'école et ces examens étaient assez stressants pour moi.
Bref, sans parler résultat, je me dis qu'il aurait fallu le passer près de chez moi et non à 300km de la maison, avec un psychologue qui m'aurait expliqué le principe au préalable lors d'un premier rendez-vous. Et surtout, même si j'étais loin, on aurait du annuler ce test car j'étais pas en état. (même l'ADOS car j'étais dans un état second, on devrait d'ailleurs prendre la tension des gens avant de passer ces tests ) J'ai clairement l'impression d'avoir jeté mon argent au feu.
Voila
bien qu'évoqué dans ma présentation, le test ne s'est pas bien passé pour plusieurs raisons :
- je ne me suis pas préparée à cela, je suis venue mains dans les poches, à la "one again" pensant que c'était ainsi qu'il fallait faire. Pour les épreuves chronométrées, je n'ai même pas essayé de "performer", juste faire bien et prendre mon temps pour ça sans trop en perdre.
- j'étais dans un état de fatigue proche du mode zombie (problèmes de boulot je suis à mon compte, la gestion de ma fille à la fin de l'année scolaire, je logeais chez mes parents qui ont de sérieux soucis de dépression, de santé... la joie au summum) je n'ai même pas demandé de pause, car de toute manière je n'aurais pas été plus fraîche et comme mon cerveau était débranché c'était pas plus fatiguant Pour dire, je ne trouvais même plus mes mots, impossible d'articuler une phrase.
- j'ai passé mon WAIS après un ADOS ce qui a fait que la personne n'a pas eu une vision neutre et vierge sur moi - elle s'est focalisée sur un autisme
- j'ai passé mon WAIS avec une observatrice très "malaisante" car dénuée de toute forme d'expression du visage (poker face), j'avais l'impression de revivre un examen d'école et ces examens étaient assez stressants pour moi.
Bref, sans parler résultat, je me dis qu'il aurait fallu le passer près de chez moi et non à 300km de la maison, avec un psychologue qui m'aurait expliqué le principe au préalable lors d'un premier rendez-vous. Et surtout, même si j'étais loin, on aurait du annuler ce test car j'étais pas en état. (même l'ADOS car j'étais dans un état second, on devrait d'ailleurs prendre la tension des gens avant de passer ces tests ) J'ai clairement l'impression d'avoir jeté mon argent au feu.
Voila
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Bon ben quelque part, ça va t'obliger à te reconcentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire toi au quotidien !Teenoo a écrit : ↑mer. 28 août 2019 11:17 Bonjour,
bien qu'évoqué dans ma présentation, le test ne s'est pas bien passé pour plusieurs raisons :
- je ne me suis pas préparée à cela, je suis venue mains dans les poches, à la "one again" pensant que c'était ainsi qu'il fallait faire. Pour les épreuves chronométrées, je n'ai même pas essayé de "performer", juste faire bien et prendre mon temps pour ça sans trop en perdre.
- j'étais dans un état de fatigue proche du mode zombie (problèmes de boulot je suis à mon compte, la gestion de ma fille à la fin de l'année scolaire, je logeais chez mes parents qui ont de sérieux soucis de dépression, de santé... la joie au summum) je n'ai même pas demandé de pause, car de toute manière je n'aurais pas été plus fraîche et comme mon cerveau était débranché c'était pas plus fatiguant Pour dire, je ne trouvais même plus mes mots, impossible d'articuler une phrase.
- j'ai passé mon WAIS après un ADOS ce qui a fait que la personne n'a pas eu une vision neutre et vierge sur moi - elle s'est focalisée sur un autisme
- j'ai passé mon WAIS avec une observatrice très "malaisante" car dénuée de toute forme d'expression du visage (poker face), j'avais l'impression de revivre un examen d'école et ces examens étaient assez stressants pour moi.
Bref, sans parler résultat, je me dis qu'il aurait fallu le passer près de chez moi et non à 300km de la maison, avec un psychologue qui m'aurait expliqué le principe au préalable lors d'un premier rendez-vous. Et surtout, même si j'étais loin, on aurait du annuler ce test car j'étais pas en état. (même l'ADOS car j'étais dans un état second, on devrait d'ailleurs prendre la tension des gens avant de passer ces tests ) J'ai clairement l'impression d'avoir jeté mon argent au feu.
Voila
Pour avoir lu d'autres de tes posts, ton "autisme" t'ayant quelque peu aveuglé et ne te retrouvant absolument pas dans ces conclusions, cela va te permettre de sortir du côté "pathologie/médical" de ces aspects là.
Puis rien ne t'empêche d'économiser des sousous pour dans deux ans, en revenant serein et détendu, heureux d'être soi et en voulant juste se challenger !
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Le côté positif c'est ce réveil que ça a provoqué lors de la restitution Ça m'a mis une rage positive et je me suis retrouvée !Taem a écrit : ↑mer. 28 août 2019 12:21Bon ben quelque part, ça va t'obliger à te reconcentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire toi au quotidien !Teenoo a écrit : ↑mer. 28 août 2019 11:17 Bonjour,
bien qu'évoqué dans ma présentation, le test ne s'est pas bien passé pour plusieurs raisons :
- je ne me suis pas préparée à cela, je suis venue mains dans les poches, à la "one again" pensant que c'était ainsi qu'il fallait faire. Pour les épreuves chronométrées, je n'ai même pas essayé de "performer", juste faire bien et prendre mon temps pour ça sans trop en perdre.
- j'étais dans un état de fatigue proche du mode zombie (problèmes de boulot je suis à mon compte, la gestion de ma fille à la fin de l'année scolaire, je logeais chez mes parents qui ont de sérieux soucis de dépression, de santé... la joie au summum) je n'ai même pas demandé de pause, car de toute manière je n'aurais pas été plus fraîche et comme mon cerveau était débranché c'était pas plus fatiguant Pour dire, je ne trouvais même plus mes mots, impossible d'articuler une phrase.
- j'ai passé mon WAIS après un ADOS ce qui a fait que la personne n'a pas eu une vision neutre et vierge sur moi - elle s'est focalisée sur un autisme
- j'ai passé mon WAIS avec une observatrice très "malaisante" car dénuée de toute forme d'expression du visage (poker face), j'avais l'impression de revivre un examen d'école et ces examens étaient assez stressants pour moi.
Bref, sans parler résultat, je me dis qu'il aurait fallu le passer près de chez moi et non à 300km de la maison, avec un psychologue qui m'aurait expliqué le principe au préalable lors d'un premier rendez-vous. Et surtout, même si j'étais loin, on aurait du annuler ce test car j'étais pas en état. (même l'ADOS car j'étais dans un état second, on devrait d'ailleurs prendre la tension des gens avant de passer ces tests ) J'ai clairement l'impression d'avoir jeté mon argent au feu.
Voila
Pour avoir lu d'autres de tes posts, ton "autisme" t'ayant quelque peu aveuglé et ne te retrouvant absolument pas dans ces conclusions, cela va te permettre de sortir du côté "pathologie/médical" de ces aspects là.
Puis rien ne t'empêche d'économiser des sousous pour dans deux ans, en revenant serein et détendu, heureux d'être soi et en voulant juste se challenger !
Pour le moment, je vais surtout reprendre mes RDV psy pour enfin sortir de ce manque de confiance en moi et arrêter de toujours réfléchir au regard de l'autre, au jugement. C'est surtout cela qui me pèse au quotidien.
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Je me suis retrouvé pris dans l'effet barnum aussi, que ce soit sur les TSA ou TDAH, etc... Et vu que pour le HPI ça s'était révélé vrai, j'ai eu cette tendance à courir dedans aussi. Heureusement j'ai pris du recul, et j'ai vu un psy quelques séances à l'époque. Lorsque mes obsessions repartent, je me rappelle de ces consultations dans une desquelles je lui avais demandé frontalement si je pouvais être autiste et il m'avait dit que non. Je lui délègue donc cette responsabilité car ça m'arrange, et que ça m'évite de m'égarer dans des angoisses irrationnelles !Teenoo a écrit : ↑mer. 28 août 2019 13:15Le côté positif c'est ce réveil que ça a provoqué lors de la restitution Ça m'a mis une rage positive et je me suis retrouvée !Taem a écrit : ↑mer. 28 août 2019 12:21Bon ben quelque part, ça va t'obliger à te reconcentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire toi au quotidien !Teenoo a écrit : ↑mer. 28 août 2019 11:17 Bonjour,
bien qu'évoqué dans ma présentation, le test ne s'est pas bien passé pour plusieurs raisons :
- je ne me suis pas préparée à cela, je suis venue mains dans les poches, à la "one again" pensant que c'était ainsi qu'il fallait faire. Pour les épreuves chronométrées, je n'ai même pas essayé de "performer", juste faire bien et prendre mon temps pour ça sans trop en perdre.
- j'étais dans un état de fatigue proche du mode zombie (problèmes de boulot je suis à mon compte, la gestion de ma fille à la fin de l'année scolaire, je logeais chez mes parents qui ont de sérieux soucis de dépression, de santé... la joie au summum) je n'ai même pas demandé de pause, car de toute manière je n'aurais pas été plus fraîche et comme mon cerveau était débranché c'était pas plus fatiguant Pour dire, je ne trouvais même plus mes mots, impossible d'articuler une phrase.
- j'ai passé mon WAIS après un ADOS ce qui a fait que la personne n'a pas eu une vision neutre et vierge sur moi - elle s'est focalisée sur un autisme
- j'ai passé mon WAIS avec une observatrice très "malaisante" car dénuée de toute forme d'expression du visage (poker face), j'avais l'impression de revivre un examen d'école et ces examens étaient assez stressants pour moi.
Bref, sans parler résultat, je me dis qu'il aurait fallu le passer près de chez moi et non à 300km de la maison, avec un psychologue qui m'aurait expliqué le principe au préalable lors d'un premier rendez-vous. Et surtout, même si j'étais loin, on aurait du annuler ce test car j'étais pas en état. (même l'ADOS car j'étais dans un état second, on devrait d'ailleurs prendre la tension des gens avant de passer ces tests ) J'ai clairement l'impression d'avoir jeté mon argent au feu.
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Pour avoir lu d'autres de tes posts, ton "autisme" t'ayant quelque peu aveuglé et ne te retrouvant absolument pas dans ces conclusions, cela va te permettre de sortir du côté "pathologie/médical" de ces aspects là.
Puis rien ne t'empêche d'économiser des sousous pour dans deux ans, en revenant serein et détendu, heureux d'être soi et en voulant juste se challenger !
Pour le moment, je vais surtout reprendre mes RDV psy pour enfin sortir de ce manque de confiance en moi et arrêter de toujours réfléchir au regard de l'autre, au jugement. C'est surtout cela qui me pèse au quotidien.
J'allais très mal à l'époque de la découverte et du test, et donc j'analyse ça avec le recul comme une tentative de déni de ma détection ou je ne sais pas trop... Comme s'il m'avait fallu un autre mot à mettre sur mes difficultés.
Enfin bref, aujourd'hui je vais mieux et c'est toujours sidérant de réaliser que l'on peut s'éloigner de soi-même à ce point... Sûrement pour mieux y revenir, en ayant fait à nouveau un tri dans ce qui nous constitue
Bonne continuation à toi
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Tout est dit, excellente conclusion même si je comprends bien ta frustration ! Mais au bout du compte, on se retrouve toujours face à soi-même, et cette démarche de se rencontrer, de s'accepter et de s'apprécier au-delà du jugement des autres, mais quel soulagementTeenoo a écrit : ↑mer. 28 août 2019 13:15 Le côté positif c'est ce réveil que ça a provoqué lors de la restitution Ça m'a mis une rage positive et je me suis retrouvée !
Pour le moment, je vais surtout reprendre mes RDV psy pour enfin sortir de ce manque de confiance en moi et arrêter de toujours réfléchir au regard de l'autre, au jugement. C'est surtout cela qui me pèse au quotidien.
Bon chemin à toi !
Rien ne vous emprisonne excepté vos pensées, rien ne vous limite excepté vos peurs, rien ne vous contrôle excepté vos croyances. (Marianne Williamson)
Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Merci à vous Je ne quitterai pas le "monde" des atypiques car au travers de ces derniers mois, j'ai appris à connaître ces femmes qui galèrent au quotidien et j'aimerais par le biais d'un projet personnel les mettre en avant. Wait & see.
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?
Tiens, en lisant ce sujet je m'aperçois que je n'ai pas apporté ma pierre à l'édifice. Il faut savoir que j'ai passé deux WISC un premier à l'âge de onze et, un second à l'âge treize ans. Le premier chez une psychologue en cabinet «privé», et un autre à l'hôpital.
Lors du premier test je me souviens juste d'un rendez vous chez une énième psy. Je me pointe dans le cabinet, c'est comme des exercices à l'école, en plus marrant quand même, je me rappelle juste que c'est amusant. Le test me pousse un peu plus à bout qu'une partie de Scrabble avec mamie, j'ai de très vagues souvenirs, je garde juste en tête un côté très ludique, c'était marrant.
Je ne sais plus si le résultat tombe directement après, où au rendez vous suivant. La seule certitude que j'ai c'est que j'ai onze ans sur la papier, mais que dans ma tête je suis majeur. Un cerveau d'adulte dans un corps d'enfant. Apparemment j'ai roulé sur toutes les questions sans problèmes.
Deuxième test, le contexte est plus particulier. Je suis déscolarisé, j'ai de gros problèmes dans le cadre familial, je suis suivi par une équipe éducative de la protection de l'enfance depuis quelques temps déjà, un juge pour enfant s'est ajouté à l'équation quelques mois avant (Je précise qu'il ne s'agit pas de délinquance, mais de soucis familiaux).
J'ai donc de gros soucis scolaires, je suis incapable de suivre un cours d'une heure sans péter un câble, et ma mère a fait de son fer de lance le score que j'ai obtenu au premier WISC. La plupart des profs me prennent pour un débile de l'autre côté. La juge pour enfant ne sachant pas trop qui écouter décide de m'envoyer vers le service de pédopsychiatrie de ma ville.
Je suis reçu par une personne lors du premier rendez vous. Le deuxième rendez vous je suis dans le bureau du chef de service. Le troisième je passe un second WISC avec une psychologue. Pareil que pour le premier, chouette des questions marrantes et rigolotes, pour une fois que quelque chose me mobilise un peu (Ça peut paraître très présomptueux de dire les choses comme ça. C'est juste le cas, j'ai vraiment senti ce côté ludique, rigolo, amusant, lors des deux passations).
Le rendez vous suivant, je suis à nouveau reçu par le chef de service du service en question. Il me demande si la présence d'autres personnes pour la lecture de la synthèse me dérange. Je répond que non. Je suis dans un bureau, avec une dizaine d'adultes dedans, le chef de service lit à voix haute les résultats, et une espèce de bilan psy. Je suis pas fou, je suis une anormalité statistique, je me rappelle du terme «Un cas rare».
Je sors de là, ma mère est fière du rejeton, de mon côté je percute une seconde fois que je ne suis juste pas comme les autres.
Avec le recul je peux dire que j'ai vécu la seconde restitution comme un traumatisme, j'en avais ras le bol à l'époque qu'on me dise : «Tu es exceptionnel». J'en avais marre d'être une «bête de foire.». Je voulais juste vivre ma vie comme mes potes.
Si je me permet de poster dans ce sujet c'est que je vois énormément de témoignages d'adultes qui vivent assez mal le test, avec beaucoup de pression, alors qu'à l'inverse j'ai vraiment trouvé ça amusant. Si aujourd'hui je devais passer un WAIS, peut être que j'aurai plus de pression, une attente de résultat, je n'en sais rien. Ce sont les «après tests» qui étaient terribles à vivre. Attentes de la famille, rejet des potes, négations de la très grande majorité des enseignants. Mes tests datent de 1999 et 2001, à l'époque les connaissances sur le QI étaient moindres.
(Edit: Pour les bilans j'ai une synthèse très sommaire du bilan du deuxième ou les résultats sont très vaguement évoqués. Score du premier cité, score verbal mentionné pour le deuxième, j'ai la certitude de me souvenir d'un point de différence entre les deux, pourtant sur le bilan écrit qu'il me reste -3 lignes merci-, le QI évoqué [premier WISC] et le Q.I.V évoqué [deuxième WISC] sont les mêmes)
Lors du premier test je me souviens juste d'un rendez vous chez une énième psy. Je me pointe dans le cabinet, c'est comme des exercices à l'école, en plus marrant quand même, je me rappelle juste que c'est amusant. Le test me pousse un peu plus à bout qu'une partie de Scrabble avec mamie, j'ai de très vagues souvenirs, je garde juste en tête un côté très ludique, c'était marrant.
Je ne sais plus si le résultat tombe directement après, où au rendez vous suivant. La seule certitude que j'ai c'est que j'ai onze ans sur la papier, mais que dans ma tête je suis majeur. Un cerveau d'adulte dans un corps d'enfant. Apparemment j'ai roulé sur toutes les questions sans problèmes.
Deuxième test, le contexte est plus particulier. Je suis déscolarisé, j'ai de gros problèmes dans le cadre familial, je suis suivi par une équipe éducative de la protection de l'enfance depuis quelques temps déjà, un juge pour enfant s'est ajouté à l'équation quelques mois avant (Je précise qu'il ne s'agit pas de délinquance, mais de soucis familiaux).
J'ai donc de gros soucis scolaires, je suis incapable de suivre un cours d'une heure sans péter un câble, et ma mère a fait de son fer de lance le score que j'ai obtenu au premier WISC. La plupart des profs me prennent pour un débile de l'autre côté. La juge pour enfant ne sachant pas trop qui écouter décide de m'envoyer vers le service de pédopsychiatrie de ma ville.
Je suis reçu par une personne lors du premier rendez vous. Le deuxième rendez vous je suis dans le bureau du chef de service. Le troisième je passe un second WISC avec une psychologue. Pareil que pour le premier, chouette des questions marrantes et rigolotes, pour une fois que quelque chose me mobilise un peu (Ça peut paraître très présomptueux de dire les choses comme ça. C'est juste le cas, j'ai vraiment senti ce côté ludique, rigolo, amusant, lors des deux passations).
Le rendez vous suivant, je suis à nouveau reçu par le chef de service du service en question. Il me demande si la présence d'autres personnes pour la lecture de la synthèse me dérange. Je répond que non. Je suis dans un bureau, avec une dizaine d'adultes dedans, le chef de service lit à voix haute les résultats, et une espèce de bilan psy. Je suis pas fou, je suis une anormalité statistique, je me rappelle du terme «Un cas rare».
Je sors de là, ma mère est fière du rejeton, de mon côté je percute une seconde fois que je ne suis juste pas comme les autres.
Avec le recul je peux dire que j'ai vécu la seconde restitution comme un traumatisme, j'en avais ras le bol à l'époque qu'on me dise : «Tu es exceptionnel». J'en avais marre d'être une «bête de foire.». Je voulais juste vivre ma vie comme mes potes.
Si je me permet de poster dans ce sujet c'est que je vois énormément de témoignages d'adultes qui vivent assez mal le test, avec beaucoup de pression, alors qu'à l'inverse j'ai vraiment trouvé ça amusant. Si aujourd'hui je devais passer un WAIS, peut être que j'aurai plus de pression, une attente de résultat, je n'en sais rien. Ce sont les «après tests» qui étaient terribles à vivre. Attentes de la famille, rejet des potes, négations de la très grande majorité des enseignants. Mes tests datent de 1999 et 2001, à l'époque les connaissances sur le QI étaient moindres.
(Edit: Pour les bilans j'ai une synthèse très sommaire du bilan du deuxième ou les résultats sont très vaguement évoqués. Score du premier cité, score verbal mentionné pour le deuxième, j'ai la certitude de me souvenir d'un point de différence entre les deux, pourtant sur le bilan écrit qu'il me reste -3 lignes merci-, le QI évoqué [premier WISC] et le Q.I.V évoqué [deuxième WISC] sont les mêmes)