J'ai relu le topic et j'ai relu avec plaisir un des messages de Fabs le Vaurien. Le pendant de son constat sur les aiguillages proposés aux personnes ayant une RQTH (je le remets dans le texte : reconnaissance en qualité de travailleur handicapé), sont, je trouve, la réponse que tu y opposes, [mention]Oliver Snow[/mention] : permettre l'adaptation en "milieu ordinaire" ("the hand in cap" soit rééquilibrer).
Sans savoir dans quels eaux je navigue sur ces points de tension, mais eu égard aux difficultés d'implicite que j'ai dans les contextes professionnels , je ne peux que cautionner. Dans les autres difficultés que j'éprouve, il y a "le bruit" et la vitesse de traitement qu'on demande. Je réfléchis très vite, j’exécute plutôt lentement. Lentement car souvent il me faut déconstruire pour reconstruire quelque chose d'audible ou de lisible. C'est mal perçu, mal compris, interprété souvent comme de la défiance ou de l'insurrection. Et pour réussir à restituer aussi vite que je ne pense, il me faudrait "du calme/du silence" soit un bureau à 1 ou 2 et accepter que ma porte puisse être fermée sans que ça ne soit de la coupure sociale.
Cette question a été abordée il y a 1 mois avec ma cadre et l'adaptation s'est faite, car, sans diagnostic de TSA, ce besoin a été entendu. Je suis passée d'un bureau à 4 à un bureau à 2. Les adaptations existent sans les formalismes. Je pondère largement car c'est la première fois en 20 ans de carrière que l'on entend une de mes demandes de ce type. Mais en 20 ans, c'est peut-être aussi la première fois que j'arrive à dire à quel point je suis mise en difficulté par l'entreprise dans son organisation.
Du coup, j'avais envie de témoigner de cela, pas tant du côté de l'autisme mais du côté du "se faire confiance sur ses besoins" et "tenter de les exprimer au plus juste", je crois que ça peut marcher aussi.
Bon, en fait, sur ce sujet, y'a d'autres choses qui me grattouillent : non, la douance n'est pas un "handicap" à proprement parler. Elle est certainement plus une caractéristique, une singularité parfois dans les fonctionnements. Je ne perds pas de vue le multifactoriel dans ce que nous sommes. La douance ne donne de plus pas un fonctionnement unique (voire typique) mais s'intègre aux caractéristiques qui fondent la personne. Resurgira dès lors notre unicité.
Mais pourquoi y a t-il des adaptations proposées dans le cadre scolaire aux enfants précoces et que ces questions n'existent plus pour les adultes devenus HP ?
J'ai repris les éléments dans ce lien :
https://www.education.gouv.fr/cid28645/ ... coces.html.
Je répondrais à ma question par cela : "car ils sont en apprentissage" et il est question donc de leur permettre les mêmes chances qu'aux autres enfants, au sens de leur construction/devenir.
Très bien, s'agit-il d'un souhait dès lors de préservation des mineurs vs majeurs qui doivent faire avec les aléas qu'ils ont rencontré?
Ou s'agit il d'une question de meilleures connaissances des problématiques objectivables pour les enfants qu'elles ne le sont pour les adultes?
S'agit il encore d'une action plus forte des associations de préservation en faveur de l'enfant précoce?
Ou s'agit il encore de ces interprétations pleines de biais (liés à cette trop bonne presse qui occulte les biais) qui pèsent de facto sur les enfants comme sur les adultes surdoués?
Ou s'agit de population générale avec "besoins spécifiques" effectifs, sans que ça ne soit non plus du handicap?
Auriez-vous des éclairages là-dessus? des lectures? j'ai déjà lu Gauvrit sur ce point. D'autres méta-données? D'autres systèmes de fonctionnement dans d'autres pays?