"Psy" - MétierS et formationS

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Louise
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"Psy" - MétierS et formationS

Message par Louise »

Nous sommes, j'ai l'impression, un certain nombre de professionnels ou d'étudiants en psychologie/neuropsychologie sur ce forum.
Dans l'imaginaire collectif, un psy c'est Freud face à une personne sur un divan, peu ou prou.
Mais en fait, "psy" peut déjà recouvrir bien d'autres personnes que des psychologues, et ensuite, même un psychologue peut avoir un métier à l'opposé d'un autre.
Et quand bien même on parle du fameux psychologue qui met en place des thérapies, selon l'université où il s'est formé et le parcours qu'il choisit de suivre, il peut utiliser des modèles et faire des choix méthodologiques complètement différents. Sans parler de la personnalité du psychologue en elle-même. Voici aussi pourquoi des fois ça passe très bien avec un professionnel, et pas du tout avec un autre, ne vous arrêtez pas sur une expérience décevante.
C'est de plus une discipline jeune, dynamique, donc en évolution permanente!
J'espère que le petit topo ci dessous pourra un peu éclairer vos lanternes et/ou démythifier le "psy".
Il reste partiellement subjectif et évidemment, que les autres pros ou en cours de pro n'hésitent pas à compléter/corriger/rebondir!

Appellation / Protection
“Psy” est le raccourci habituel de ...beaucoup de dénominations :

Psychiatre (le seul remboursé aujourd’hui) : Le psychiatre est un médecin qui s’est spécialisé en psychiatrie. Il diagnostique et traite les maladies mentales. Contrairement au psychologue ainsi qu’au psychothérapeute et au psychanalyste, il peut prescrire des médicaments. Il fait partie de l’Ordre des médecins.

Psychologue : Le psychologue « étudie les phénomènes de la vie affective, intellectuelles et comportementale […]. [Il] conçoit et met en œuvre des méthodes spécifiques d’analyse, d’évaluation, de soin psychologique, de conseil et de prévention. [Le psychologue] peut aussi mettre en œuvre des thérapies […] » Cette définition proposée par la Société française de Psychologie en 2004, met en évidence les différents champs d’intervention de cette profession. Le titre de psychologue est protégé depuis 1985, il n’est délivré qu’aux personnes, pour résumer, qui ont une licence et un master de psychologie, et réalisé 500 heures de stage. Tous les psychologues ne se destinent pas à être thérapeutes, d’autres domaines d’activité existent.

Psychanalyste : Le psychanalyste quant à lui utilise l’approche thérapeutique dont Sigmund Freud est à l’origine. Pour pouvoir être psychanalyste, il faut avoir effectué soi-même une cure analytique, puis en principe une psychanalyse didactique. Plus approfondie, cette dernière est réalisée avec un psychanalyste habilité par son école d’appartenance à former de nouveaux psychanalystes. Il existe différentes écoles de psychanalyse ; principalement, l’école freudienne, lacanienne, et jungienne. L’exercice de cette profession et le titre de psychanalyste ne sont pas réglementés.

Psychothérapeute : Le psychothérapeute soigne les problèmes psychiques des patients aux moyens de différentes techniques en fonction de leur formation : l’hypnose, la systémie, la thérapie cognitive et comportementale, la relaxation, la programmation neuro-linguistique (PNL), etc. Cette activité est réglementée depuis 2010. Le décret précise que « l’accès à l’inscription sur le registre national des psychothérapeutes est subordonnée à la validation d'une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d'un stage pratique d'une durée minimale correspondant à cinq mois effectué ». L'accès à cette formation est réservée aux "titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse". "Par dérogation les professionnels peuvent être dispensés en tout ou partie de la formation et du stage dans les conditions prévues par l'annexe 1 du présent décret." Seuls les médecins, les psychologues et les psychanalystes peuvent désormais s’inscrire sur ce registre et user du titre de psychothérapeute.

Psychopraticien : le titre n’est pas protégé, n’importe qui a priori peut s’annoncer psychopraticien. On peut y trouver des gens avec une solide formation dans un domaine particulier, comme l’hypnose, comme on peut y trouver des gens qui ont fait un stage de 2 jours en énergie subcosmique ou légumithérapie.

On peut aussi parler des psychomotriciens : Le psychomotricien a pour mission de rééduquer par l'harmonie corporelle, d'aider à retrouver un bien-être, voire de supprimer purement et simplement un handicap. Pour atténuer ou corriger les troubles de ses patients, le psychomotricien, qui exerce toujours sur prescription médicale, utilise plusieurs méthodes : expression corporelle, éducation gestuelle, activités de coordination et de rythme, jeux… Pour devenir psychomotricien, il faut posséder le diplôme d'État de psychomotricien (bac + 3).


II. Les différents métiers / formations du psychologue (ceci est partiellement issu d'un cours de L2 de paris 8 intitulé "les métiers de la psychologie")

Le psychologue clinicien, celui qui a suivi un master de psychologie clinique : le psychologue clinicien peut être considéré comme le psychologue de la santé, dans le sens où la psychologie clinique trouve son origine dans la médecine. Le neuropsychologue est lui psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie. Pour exercer en tant que neuropsychologue, il faut avoir obtenu un master de psychologie clinique (certains proposent une formation plus spécifique en neuropsychologie), et avoir effectué des stages auprès d’un neuropsychologue, pour apprendre notamment à réaliser des passations de tests neuropsychologiques. La passation de bilan, leur rédaction et leur restitution font partie intégrante de l’activité du neuropsychologue. Le bilan neuropsychologique n’est pas standardisé dans sa conduite, mais il implique trois outils essentiels : l’entretien clinique qui permet de retracer l’historique et les antécédents cliniques, médicaux et familiaux du patient, les tests psychométriques (c’est là qu’on peut retrouver les WISC/WAIS) et l’imagerie cérébrale : elle est pratiquée par le corps médical (l’IRM par exemple). Les résultats obtenus à partir de cette technique permettent au neuropsychologue d’orienter son diagnostic.
J'ajoute, et ça c'est assez neuf, qu'après la mise en place des nouvelles offres de formation à partir de 2017 (cela est revu tous les 5 ans), j'ai l'impression qu'il y a un peu moins de master spécialisés en neuropsychologie qui s'annoncent comme tels, un rapprochement s'effectue entre cognitive et neuropsychologie (ceci dit nos cours de cette année par exemple sont effectivement très proches)

Le psychologue du développement, qui a suivi un master de psychologie du développement peut intervenir dans des structures ou des services hospitaliers destinés aux enfants, aux adolescents, ou bien aux personnes âgées, en fonction des périodes de la vie dans lesquelles il s’est spécialisé. Il peut travailler en PMI, en crèche, SESSAD, CMPP, etc

Il y a aussi des psychologues dans le milieu judiciaire, des spécialités (très fantasmées :D) en psychocriminologie, dans l’armée.

Les psychologues de l’éducation nationale (psy scolaire). La profession a une couche de réglementation supérieure à celle de psychologue : on peut le devenir sur concours, puis stage d'un an).

Les psychologues du travail, (qui ont bien du mal à faire valoir leur plus value en psychologie), sont embauchés par les RH pour faire du recrutement, de la gestion de carrière. J’en connais aussi en libéral, sur des thématiques spécifiques de souffrance au travail. Les ergonomes sont aussi des psychologues.

Comme dans tout cursus on peut faire de la recherche, passer un doctorat et devenir docteur - enseignant chercheur en psychologie.

Il existe également un autre pan de la psychologie sociale, qui comprend la psychologie comportementale, par exemple.
Etudier les comportements humains, les liens individus/groupes, les représentations sociales. Moi par exemple, mon coeur balance entre neuropsychologie et psychologie sociale appliquée à l'environnement. De manière très pratique, cela peut être simplement être amenée à étudier pour une organisation gouvernementale écologique évaluer l’efficacité ou définir des actions pour amener à plus de comportements pro-environnementaux.

Toutes ces disciplines ne sont pas forcément étanches, il y a une porosité certaine, néanmoins, il faut garder en tête que chaque personne qui sort d'un master est fortement spécialisée. A chaque professionnel d'enrichir sa pratique ensuite et d'actualiser ses connaissances (parce que ça va très vite...)

Voici par exemple l'offre de formation en 2016 (ça a donc changé depuis) des masters de psychologie en France, ça donne une idée de la variété des métiers et des besoins!!
https://www.aepu.fr/index.php/component ... logie-2016

Voilà, bonne lecture à tous, et si vous avez des questions, n'hésitez pas!
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Lyra
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Lyra »

Oh merci Louise pour ce sujet !! Superbe idée !

J'ai récemment un peu discuté de tout ça avec ma psy (-chopraticienne), et un point important qu'elle m'a fait souligner est le fait d'avoir soi-même suivi une thérapie. C'est un aspect qui, après observation de copines d'une copine en dernière année de master en psychologie, me semble non négligeable.

En effet, c'est à mes yeux primordial d'être plus ou moins "bien" avec soi-même (je prends des pincettes quant à mes mots) avant de pouvoir aider les autres : le fait de suivre une thérapie peut permettre d'amorcer un travail sur soi et de développer un minimum son sens critique, mieux se connaître et donc mieux se contrôler, avoir plus de recul...
Je ne dis pas là qu'il n'est pas possible de travailler sur soi sans thérapie bien entendu, ni que toute thérapie permet d'obtenir ces résultats. Mais ça peut-être un indicateur avant de consulter quelqu'un, en tout cas personnellement je trouve ça rassurant de savoir que la personne qui va me faire mijoter est elle-même déjà passée à la casserole avant. :lol:

Je suis consciente que cela peut dériver vers une boucle infinie de perfectionnisme : "Je ne peux pas exercer en tant que psy(-quelque chose) tant que je ne suis pas assez [insérer un objectif ici]", d'où le second point que je désirais aborder : se former constamment.
Comme tu l'as souligné, c'est une discipline très jeune qui évolue rapidement ! Et je ne pense pas qu'il soit possible de voir ce "assez bien avec soi-même" comme un but à atteindre qui, une fois qu'on y est, nous donne toutes les réponses et l'assurance attendue pour aider le reste du monde. Le reste du monde évolue, change, et nous avec : on a toujours quelque chose à apprendre sur soi et sur les autres (psy ou pas, d'ailleurs). Sans compter les nouvelles découvertes, théories, pratiques, outils... Ni les autres axes d'apprentissage qui me semblent complémentaires : on parle psychologie, mais on peut y rajouter sociologie, économie, sexologie, biologie... Tout ce beau monde qui s'entendrait à merveille. :honte:
Tout ça pour dire que continuer à se former est, je pense, assez indispensable et très enrichissant dans un métier qui bouge si rapidement et où l'on aide, épaule, aiguille d'autes êtres humains.

Là où je me questionne, (et c'est possiblement mon côté j'aime-pas-l'école qui parle), c'est sur la formation à l'envie d'évoluer et à l'esprit critique. En effet, l'obtention du titre de psychologue faisant suite à un cursus de 5 ans bien dans les normes du système scolaire, j'ai des doutes quant à l'apprentissage de la remise en question et du travail sur soi. Idem, 5 mois de stage... Je trouve ça peu. Et ayant discuté avec toujours les mêmes copines de la copine (qui sont toutes en dernière année de master, donc), et bien aucune ne se sentait prête pour sauter dans le grand bain professionnel de la psychologie : peu de pratique, dans les stages elles étaient surtout en observation, et elles semblaient n'avoir aucune idée de quoi faire concrètement de toutes ces informations théoriques accumulées pendant plus de 4 ans.

Je serais très curieuse d'avoir des avis de personnes qui ont suivi des cursus différents, qui sont arrivés à des orientations professionnelles différentes, et comment tout ça a été vécu suivant chacun. :)
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TourneLune
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par TourneLune »

Je me suis toujours demandée qui vérifiait et attestait que les psychanalystes avaient bien fait une psychanalyse. Si je mets psychanalyste sur ma porte, il se passe quoi en fait? Quel est l'organisme qui réglemente et quels sont ses pouvoirs en fait...

Non parce qu'on a vu passer des "psychanalystes" drôlement pathologiques et mytho :lol:

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Thomas Paul
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Thomas Paul »

Bonjour,

Je me permets d'apporter une petite pierre à l'édifice à propos du code de déontologie des psychologues.
L’usage professionnel du titre de psychologue est défini par l’article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l’article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s’inscrire sur les listes ADELI.

Le présent Code de déontologie est destiné à servir de règle aux personnes titulaires du titre de psychologue, quels que soient leur mode et leur cadre d’exercice, y compris leurs activités d’enseignement et de recherche. Il engage aussi toutes les personnes, dont les enseignants-chercheurs en psychologie (16ème section du Conseil National des Universités), qui contribuent à la formation initiale et continue des psychologues. Le respect de ces règles protège le public des mésusages de la psychologie et l’utilisation de méthodes et techniques se réclamant abusivement de la psychologie.
Les organisations professionnelles signataires du présent Code s’emploient à le faire connaître et à s’y référer. Elles apportent, dans cette perspective, soutien et assistance à leurs membres.
Il est consultable ici : http://www.codededeontologiedespsycholo ... -CODE.html



Concernant les psychanalystes, je vais tenter d'apporter quelques éléments de réponse.

Actuellement, le titre de psychanalyste n'est soumis à aucune réglementation formelle.

Premièrement, dans l'exercice de la fonction, chaque expérience est unique et singulière. Par conséquent, aucun texte, ni aucune loi, ne peut prétendre fixer une méthodologie particulière dans l'exercice d'une psychanalyse. -> Sujet déjà abordé à l'AN

Deuxièmement, les seuls titres officiellement légiférés en France sont les suivants : Psychologue & Psychiatre. Tous deux nécessitent d'être sanctionné d'un niveau minimum de Licence, celle-ci permettant d'accéder au titre de Psychologue. Pour le titre de psychiatre, Louise s'est chargée d'expliciter plus haut ! :) [+ psychothérapeute, dont les obligations ont été également énoncées par Louise]

Troisièmement, il y a deux obligations pour exercer le métier de Psychanalyste :
- Comme l'a dit Louise, il doit au préalable avoir suivi une analyse (cf : "il faut avoir effectué soi-même une cure analytique, puis en principe une psychanalyse didactique") ;
- Avoir suivi une formation théorique au sein d'une école/association/institut/société de psychanalyse (selon l'établissement "agrégateur").

Attention : Un psychanalyste peut exercer SANS les titres de psychologue ou de psychiatre. Mais, en règle générale, les écoles demandent une formation initiale de psychologie.

En définitive, le seul moyen de vérifier si un psychanalyste a été correctement formé, c'est de contacter l'association/l'école/l'institut/société dont il fait parti. En théorie, un psychanalyste doit être suivi par la personne qui l'a formé. Le problème étant de savoir de quelle école/association il fait parti, et par extension, se renseigner sur ladite école/association pour attester de son professionnalisme.

Les établissement les plus connus sont les suivants :
- Association Internationale de psychanalyse (IPA) ;
- Association psychanalytique de France ;
- Société psychanalytique de Paris ;
- Collège Freudien ;
- Ecole de la cause freudienne ;
- FF2P (Fédération française de psychothérapie et psychanalyse) ;
- Association Freudienne internationale
- ...

(Si éventuelles maladresses, merci de me corriger :))
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Grabote »

Il me semble qu'il ne faut pas hésiter à demander à un psy... quelles formations il a suivit, et s'il suit toujours une supervision.
Ce sont des questions tout à fait légitimes, je suis sure que les psy ... du coin ne me contrediront pas ;-)
EN ce qui me concerne, ce temps de questionnement m'a aussi permis de "sentir" la personne ou pas ...
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Fish »

Pour ceux qui souhaitent une introduction à la psychologie, il y a en ce moment un MOOC:
https://www.fun-mooc.fr/courses/course- ... on03/about

Ça a déjà commencé mais il est encore possible de s'inscrire (et de rattraper le retard en lisant les cours passés). Plusieurs membres ont déjà assisté aux sessions antérieures.
Ce MOOC a pour but avoué d'éviter aux étudiants d'atterrir en section psycho avec en tête l'image de Freud qui t'écoute parler sur ton divan. Il aborde les notions fondamentales de psycho mais aussi les métiers, et en particulier tout ce dont parle Louise.

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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Thomas Paul »

Grabote a écrit : mar. 23 janv. 2018 17:15 Il me semble qu'il ne faut pas hésiter à demander à un psy... quelles formations il a suivit, et s'il suit toujours une supervision.
Ce sont des questions tout à fait légitimes, je suis sure que les psy ... du coin ne me contrediront pas ;-)
EN ce qui me concerne, ce temps de questionnement m'a aussi permis de "sentir" la personne ou pas ...
Il est effectivement permis - voire recommandé en cas de doutes - de demander les documents attestant d'une formation en psychologie (diplômes en règle générale).

Si le bénéfice du doute reste prégnant, il est possible de se rapprocher de l'ARS ou de l'établissement universitaire où a été dispensé la formation afin de faire confirmer l'authenticité des documents.

L'ARS pourra, à l'aide du répertoire ADELI, confirmer ou infirmer vos doutes.
ADELI signifie Automatisation DEs LIstes. C’est un système d’information national sur les professionnels relevant du code de la santé publique, du code de l’action sociale et des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue. Il contient des informations (état civil – situation professionnelle – activités exercées). Un numéro ADELI est attribué à tous les praticiens salariés ou libéraux et leur sert de numéro de référence. Le numéro ADELI figure sur la Carte de professionnel de santé (CPS) pour des professionnels relevant du code de la santé publique.
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Grabote »

Euh, je ne voulais pas dire demander à voire les documents attestant des formations, perso, si j'en suis là avec un-e thérapeute c'est qu'il vaut mieux que je cherche quelqu'un-e d'autre, je voulais juste dire questionner sur le parcours et l'"école" d'affiliation.
Cela m'a permis de faire le tri quand je cherchais une thérapeute en EMDR, les personnes que j'appelais avaient toutes suivie la formation EMDR mais 1/ elles ne pratiquaient pas depuis le même temps, et je trouve que dans ce domaine, en tous cas pour mon cas, l'expérience compte et 2 / elles avaient toutes suivies des formations annexes dont certaines me plaisent plus que d'autres. Je suis plus attirée par la "théorie de l'attachement" que par l "ennéagramme" par exemple.
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par soazic »

Je me permets d'ajouter mon travail, étant ergothérapeute et travaillant en psychiatrie. J'utilise des pratiques dites de médiations" (à savoir un espace intermediaire/transitionnel/de jeu, cf winicott) comme outil thérapeutique. Pour ma part l'espace est créatif , fabrications symboliques ou tendance art brut, collage, dessin, terre, marionnettes, écritures en tout genre et j'en passe.
Pratique holistique, nous avons une approche neuro et psy et également vocation d'autonomisation et de réinsertion, (quand on est plusieurs pros sur un même lieu, sinon c'est impossible :-) ). Etudes: 3ans complets , Diplôme d'Etat.
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Thomas Paul »

Bonjour,

Grabote, ce n'est peut-être pas le cas de tout un chacun. Ton message était simplement l'impulsion m'ayant amené à préciser ce point-là. En témoigne certaines expériences au travers desquelles une confiance aveugle peut porter préjudice, voire pis. Cette démarche peut aussi viser à protéger de potentiels futurs clients contre le charlatanisme par le biais de procédures signalant toutes pratiques frauduleuses.
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Nelle »

Pour faire écho à soazic, je me permets d'ajouter le métier d'infirmière en psychiatrie (je précise que je ne travaille plus en psychiatrie actuellement).

On y trouve aussi, comme dans le métier d'ergothérapeute, la pratique des médiations thérapeutiques :

- entretiens infirmiers (c'est la dénomination officielle), qui permettent de revenir sur l'entretien avec le psychiatre, de répondre aux questions que les personnes n'osent pas toujours poser au médecin, de suivre l'évolution du patient, en lien avec l'ensemble des professionnels (psychiatre, psychologue, ergothérapeute, assistante sociale), qu'il soit en hospitalisation complète ou de jour. La personne est en droit de refuser ces entretiens .
- ateliers thérapeutiques dont parle soazic, et que j'ai essentiellement pratiqués avec l'ergothérapeute de l'établissement ou je travaillais, mais parfois seule aussi (sur la base d'un projet personnel validé par l'équipe)

Pour ce qui est de la formation, le diplôme d'infirmier de secteur psychiatrie n'existe plus depuis 1992 (33 mois de formation), c'est pendant les trois années d'études du diplôme d'état infirmier que l'on aborde la psychiatrie et la psychologie, avec un stage obligatoire. Ensuite, c'est vrai, la formation se fait sur le tas, en service. Personnellement je me suis appuyée sur des collègues experts, sur les médecins, psychologues, ergothérapeutes, etc, et sur beaucoup de recherches personnelles.
La psychiatrie est un secteur qui attire peu les infirmiers, mais quand on y va en général, même si on n'a pas de formation spécifique, on a une implication telle qu'il me semble qu'on peut apporter un regard complémentaire à la prise en soins de la personne, tout en restant dans le cadre de son métier : le travail en équipe est donc primordial.
si si, les couleurs parlent

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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par soazic »

Et ne pas oublier les art thérapeutes, qui utilisent aussi le procédé de la médiation thérapeutique. Leur formation est très proche de celle des ergos de mon époque mais on diverge sur certains points, prises en charge individuelles et de groupe également. Musicothérapeutes, dramathérapeutes, danse thérapeutes en font partie.
Les métiers annexes sont peu connus, même dans le lieu ou je travaille certains pensent qu'on est là pour occuper la personne, alors qu'on est engagé dans un processus thérapeutique.

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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Traum »

Hum, je suis à la bourre, comme d'habitude. Faute d'avoir là à temps, voici quelques éléments que je propose. Ils sont discutables. Je reprends le document que Louise avait mis à disposition et que j'ai modifié trop tard.
Pour me situer : je suis psychologue clinicienne, diplômée initialement en psychologie clinique et psychopathologie, formée à plusieurs approches thérapeutiques (parfois en apparence contraires) et à l'heure à la « conquête » de la neuropsychologie.

Concernant les psychanalystes :
Le psychanalyste quant à lui utilise l’approche thérapeutique dont Sigmund Freud est à l’origine.
Pour pouvoir être psychanalyste, il faut avoir effectué soi-même une cure analytique, avoir une formation théorique approfondie en psychanalyse puis en principe une psychanalyse didactique.
Ce qui s’appelle « analyse didactique » chez les freudiens « classiques » (SPP, quatrième groupe, toute école en fait affiliée à l’IPA) est considéré comme un prolongement de l’analyse personnelle chez les psychanalystes d’orientation lacanienne (ECF, SPF…) et correspond à ce que l’on appelle « contrôle ».
Plus approfondie, l’analyse d’un psychanalyse (personnelle et / ou didactique / contrôle) est réalisée avec un psychanalyste habilité par son école d’appartenance à former de nouveaux psychanalystes.
Il existe différentes écoles de psychanalyse ; principalement, l’école freudienne, lacanienne, et jungienne. L’exercice de cette profession et le titre de psychanalyste ne sont pas réglementés.

Et pour répondre à Tournelune, oui, malheureusement, n'importe qui peut se dire psychanalyste. Lors d'un premier entretien, il peut être judicieux de demander à quelle école se réfère le psychanalyste en question. Il est de nombreuses raisons qui font que les psychanalystes n'ont pas souhaité avoir d'organe de régulation pour l'ensemble du champ psychanalytique. Certaines se défendent (ne serait-ce qu'il y a de nombreux développements de la psychanalyse : freudienne « classique », lacanienne, kleinienne, winnicottienne, reichienne… et que les implications sont fort différentes) ; le revers en est le manque de protection du patient. Un moyen de se rassurer peut être de vérifier l'appartenance du psychanalyste à une société de psychanalyse (mais ce dernier peut être très bien affilié à une société sans apparaître sur l'annuaire parfois réservé uniquement à certains membres.)
Par contre, le fait d'être pathologique et mytho n'est pas le seul apanage des psychanalystes…


Concernant les psychologues :Il est à noter que la formation initiale compte autant que les formations complémentaires et que les « séparations » entre les différents champs de la psychologie sont loin d’être aussi étanches qu’elles semblent paraître. (C'est juste un ajout au propos de Louise, suite à ce que je constate des psychologues qui m'entourent.)

Concernant la psychologie clinique ;Le psychologue clinicien, celui qui a suivi un master de psychologie clinique : Le psychologue clinicien peut être considéré comme le psychologue de la santé par excellence, dans le sens où la psychologie clinique trouve son origine dans la médecine. La psychologie clinique est vaste et deux orientations essentielles émergent.
Au sein de la psychologie clinique, deux orientations principales émergent : les psychologues diplômés d’un master de psychologie clinique et psychopathologie et les psychologues (aussi appelés « neuropsychologues ») diplômés d’un master en neuropsychologie (clinique ou cognitive, selon les universités).
Le neuropsychologue est psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie. Pour exercer en tant que neuropsychologue il faut avoir obtenu un master de psychologie clinique (certains proposent une formation plus spécifique en neuropsychologie), et avoir effectué des stages auprès d’un neuropsychologue, pour apprendre notamment à réaliser des passations de tests neuropsychologiques. La passation de bilan, leur rédaction et leur restitution font partie intégrante de l’activité du neuropsychologue. En fonction de son diagnostic, le neuropsychologue peut effectuer des remédiations cognitives afin de réhabiliter ou de suppléer aux fonctions cérébrales lésées ou en souffrance. En outre, certains neuropsychologues sont formés à des prises en charge psychothérapeutiques.
Le psychologue clinicien diplômé en psychopathologie a suivi une formation essentiellement axée sur l’écoute et la prise en charge des souffrances psychiques des personnes qui vont le consulter. Ses domaines d’intervention s’étendent de la consultation et du soutien psychologique à la psychothérapie (psychanalytique, comportementale et cognitive, en EMDR, en Gestalt, hypnose…)., selon sa formation initiale et les différentes formations qu’il aura alors suivies.
Il peut également pratiquer le bilan psychologique.
Le bilan psychologique n’est pas standardisé dans sa conduite, mais il implique : l’entretien clinique qui permet de retracer l’historique et les antécédents cliniques, médicaux et familiaux du patient, les tests psychométriques (les échelles de Wechsler : WPPSI / WISC / WAIS, la CATTELL), les tests projectifs (Rorschach, TAT / CAT, Patte Noire, plus souvent chez les cliniciens spécialisés en psychopathologie), les tests neuropsychologiques (Nepsy II, test de Stroop…), voire l’imagerie cérébrale : elle est pratiquée par le corps médical (l’IRM par exemple).
Les résultats obtenus à partir permettent au psychologue d’orienter son diagnostic. Si la recherche comprend une recherche d’une étiologie organique, il peut être plus judicieux de s’orienter vers un neuropsychologue. Une interrogation plus globale sur sa personnalité peut indiquer davantage la consultation d’un psychologue spécialisé en psychopathologie.
Il est à noter que les formations complémentaires peuvent grandement influencer la pratique d’un psychologue. Certains neuropsychologues vont ainsi acquérir une écoute et une formation plus pointue dans le champ de la psychopathologie et de la personnalité ; certains psychologues cliniciens spécialisés en psychopathologie vont acquérir des compétences aiguisées en neuropsychologie.

Ce point de vue est le mien. Il peut être partial et partiel.
Venant d'une université ne proposant que des masters de psychologie clinique et psychopathologie, j'ai peut-être un point de vue biaisé. Il me semble néanmoins que ce que j'ai constaté entre de différence quant à la formation initiale entre certains collègues neuropsychologues et ceux comme moi diplômés de psychologue clinique peut justifier ce (long) développement.
Pour ma part, même si je pratique par exemple le bilan psychologique et possède des formations et connaissances en neuropsychologie, ainsi que certains tests, je préfère laisser la main pour certains domaines à mes collègues neuropsychologues.
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NelleThomas Paul
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Thomas Paul
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Thomas Paul »

Bonsoir,

Après avoir terminé le MOOC dont a parlé Fish, une ressource a été mise à disposition et permet d'avoir une vision globale et synthétique des différents métiers de la psychologie.

La psychologie et ses débouchés professionnels - SIOU/BAIP Campus Croix-Rouge, Université de Reims.

Pour que le schéma contenu dans le lien soit visible depuis la page, je permets de le partager en direct :

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Nelle
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Re: "Psy" - MétierS et formationS

Message par Nelle »

Merci pour cette carte :)
si si, les couleurs parlent

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