Oui, il faut faire la part des choses, entre l'enfant qui a de par son environnement un accès privilégié à la lecture et celui qui n'en bénéficie pas. La langue et l'oral constituent le seul mode de communication dans lequel baigne l'enfant, entre 0 et en gros 4-5 ans. La grande plasticité du cerveau de l'enfant lui permet d'assimiler assez rapidement les deux langues de ses parents, ou la langue de la maison et celle de l'école etc. Avec plus ou moins de succès selon les individus, mais l'idée qui s'en dégage est que les enfants évoluant dès leur plus jeune âge (avant 3 ans) dans le bilinguisme, ne rencontrent pas plus de difficulté à l'oral que les autres.Homeagain a écrit :Cependant, ma mère, toujours elle, m'a dit qu'à son époque (années 30), dans certaines écoles (je ne sais plus si c'étaient les écoles catholiques, libres, ou autres), on apprenait à lire en maternelle, et on savait donc lire à l'entrée en CP.
La majorité des enfants est donc capable d'apprendre à lire avant le CP.
Relier l'apprentissage de la lecture avec le QI a peu de sens, sauf dans le cas de l'enfant qui a une "démarche personnelle" sur le sujet.
Concernant la lecture, si l'oral est acquis il me semble que quelle que soit la langue, l'exposition plus ou moins tôt au texte pèse dans la balance, mais je pense aussi qu'il y a une proportion d'inné dans la rapidité à saisir la phonétique, les caractères, et faire le lien de phonèmes à syllabes, à mots et à sens (s'il y a des orthophonistes dans la salle, n'hésitez pas à corriger cette vulgarisation gratuite^^).
On peut essayer de soumettre les enfants plus tôt à l'apprentissage de la lecture, tout dépend les objectifs de lecture que l'on se fixe pour un âge donné. La curiosité de l'enfant, qui a sans doute à voir avec ses prédispositions, joue là-dedans. Et la proportion d'enfants qui seraient "jugés" en capacité de lire avant 6 ans aussi.