Inhibition et sous-évaluation du QI

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dani
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par dani »

jaqi a écrit :Bonjour à tous, mainstete,

Dans cette vidéo, on donne une explication à l'échec scolaire, ça peut t'intéresser:

http://mobile.francetvinfo.fr/sante/sur ... 01653.html
la vidéo est très intéressante, même si il faut rester prudent sur une différenciation trop stricte des HPI complexes et homogènes, à ma connaissance ce sont surtout des pistes de compréhension et il y a encore assez peu d'études sur le sujet (j'ai été voir sur researchgate, leurs derniers travaux n'ont pas encore été publiés, juste soumis si j'ai bien compris). Ce qui est intéressant aussi, c'est la proposition faite l'enfant de type complexe d'apprendre à gérer les émotions, et là c'est clair qu'une structure familiale équilibrée et soutenante va faciliter le processus à contrario d'une famille conflictuelle (je fais le lien avec l'article dont je parle juste avant)
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mainstete
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par mainstete »

TourneLune a écrit :Et bien parce qu'il a été répondu plusieurs fois aux questions que tu te poses mais comme les réponses ne semblent pas être celles que tu attends, tu ne les entends pas...
je n'attends pas une réponse qui me conviennent, j'attends une réponse qu'on ne me donne pas. On me dit que ma question ne répond à aucun problème.
TourneLune a écrit :-> les études statistiques peuvent-elles répondre à des questions individuelles: non.
Je ne l'ai jamais pensé, je ne l'ai jamais dit, ces études servent à observer des tendances et des influences, et je pense qu'une étude sur linhibition sociale à exprimer son haut potentiel serait une étude intéressante à mener. Je n'attends pas de réponse à mon cas! Pour ça y a des psy...
TourneLune a écrit :Si c'est juste pour savoir si tu aurais eu un meilleur score si tu étais né ailleurs...
Pas du tout... quand je dis que je parle de mon expérience c'est au sens où je perçois des "problèmes" d'une manière particuliers que je tire de mon expérience, comme chacun et chacune ici. Pas plus.
Comme il me semble le répéter depuis le début de ce poste, j'aimerais trouver une explication au décalage de QI entre classes sup et classes sub.

TourneLune a écrit :Bref, individuellement, ces études, si on en trouve qui te conviennent, ne te renseigneront pas tellement sur toi.
Curiosité scientifique principalement, je me répète.

TourneLune a écrit :->l'inhibition intellectuelle, c'est diminuer de façon inconsciente des capacités existantes. Ce n'est pas la même chose que ne pas les développer par manque de stimulations. Dans le premier cas, elles existent mais ne sont pas exprimées, la différence entre les 2 est importante et très visible lorsque l'inhibition est levée. Dans le 2ème cas, impossible de savoir ce que ça aurait été avec une autre trajectoire de vie car ces capacités n'existent pas.
Je ne susi pas là pour me plaindre, mais pour comprendre. Par contre je peux me plaindre qu'on ne me comprenne pas! :lol:
TourneLune a écrit :Est-ce qu 'il y a plus de personnes présentant une réelle inhibition intellectuelle parmi les personnes des classes sociales défavorisées? Je ne sais pas.
Là-dessus tu as raison, mais encore une fois, seule une étude statistique pourrait répondre à cette question...
Mais je faisais un parallèle avec le travail que Bourdieu a fait sur la reproduction des classes sociales par l'école et l'évaluation à l'école qui valorisait la culture bourgeoise au détriment de la culture populaire. D'ailleurs c'est un peu ce qu'on retrouve dans l'étude de Fish sur les inégalités... Voilà mon point de départ. Je me demande si un processus similaire ne pourrait pas être envisagé pour le QI. C'est tout ce que je dis, pas plus, et tant qu'aucune étude n'aura été faite, personne ne pourra répondre.
TourneLune a écrit :je remarque que tu en modifies le contour dès qu'un semblant de réponse t'es apportée.
[/quote]

J'en modifie les contours?! J'aimerais bien que tu m'expliques ça! J'ai pas cessé de rappeler la question. Sans arrêt! j'ai refusé de me laisser entraîner sur le terrain scolaire. Je veux bien croire qu'un meilleur développement cognitif favorise un QI supérieur, et que d'après l'article de Fish, visiblement, les capacités cognitives sont mieux développées dans les écoles bourgeoise, ce qui expliquerait le score de QI plus élevés pour les classes "bourgeoises". Je propose une piste supplémentaire et peut-êre complémentaire d'investigation, pas plus, un peu comme un chercheur en fait! Je ne veux pas de semblant de réponse, je veux une réponse! :)

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madeleine
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par madeleine »

mainstete a écrit : C'est tout ce que je dis, pas plus, et tant qu'aucune étude n'aura été faite, personne ne pourra répondre.
mainstete a écrit :Je ne veux pas de semblant de réponse, je veux une réponse!
Voilà.
En gros.
Le tour de la question, non ?
:wasntme: :D
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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mainstete
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par mainstete »

dani a écrit : C'est normal que tu te poses la question, par contre c'est très hasardeux de parler sur ce sujet tout de même sensible politiquement sans avoir de la documentation scientifique solide pour éviter d'aller dans n'importe quelle direction.
tu as raison, mais j'ai la naïveté militante et questionneuse, c'est ma manière d'apprendre. Je reconnais que mon entourage c'est épuisant, mais c'est ma manière de bousculer mon ignorance...
dani a écrit :En attendant de trouver qq chose sur l'impact du pouvoir symbolique des classe dominantes, voici le résumé d'une étude sur les configurations familiales des enfants HPI http://www.sciencedirect.com/science/ar ... 8411000379
Je veux bien lire l'article, difficile de trouver des articles accessibles librement... notamment l'étude qui porte sur le qI et la classe sociale.... trouvée aussi sur Sciencedirect, mais pas accessible librement.

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mainstete
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par mainstete »

dani a écrit : C'est normal que tu te poses la question, par contre c'est très hasardeux de parler sur ce sujet tout de même sensible politiquement sans avoir de la documentation scientifique solide pour éviter d'aller dans n'importe quelle direction.
tu as raison, mais j'ai la naïveté militante et questionneuse, c'est ma manière d'apprendre. Je reconnais que mon entourage c'est épuisant, mais c'est ma manière de bousculer mon ignorance...
dani a écrit :En attendant de trouver qq chose sur l'impact du pouvoir symbolique des classe dominantes, voici le résumé d'une étude sur les configurations familiales des enfants HPI http://www.sciencedirect.com/science/ar ... 8411000379
Je veux bien lire l'article, difficile de trouver des articles accessibles librement... notamment l'étude qui porte sur le qI et la classe sociale.... trouvée aussi sur Sciencedirect, mais pas accessible librement.
madeleine a écrit :
mainstete a écrit : C'est tout ce que je dis, pas plus, et tant qu'aucune étude n'aura été faite, personne ne pourra répondre.
mainstete a écrit :Je ne veux pas de semblant de réponse, je veux une réponse!
Voilà.
En gros.
Le tour de la question, non ?
:wasntme: :D

Trois pages de forum pour en arriver là Madeleine...! :sweat: :sweat: :sweat:
En tout cas ça répond beaucoup. A côté, mais beaucoup...

Hormis dany qui m'a donné une source intéressante et proche du thème de ma question. Merci Dani, j'essaie de t'attraper en MP, si j'arrive à comprendre comment ça marche...

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Judas Bricot
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par Judas Bricot »

mainstete a écrit :
madeleine a écrit :
mainstete a écrit : C'est tout ce que je dis, pas plus, et tant qu'aucune étude n'aura été faite, personne ne pourra répondre.
mainstete a écrit :Je ne veux pas de semblant de réponse, je veux une réponse!
Voilà.
En gros.
Le tour de la question, non ?
:wasntme: :D

Trois pages de forum pour en arriver là Madeleine...! :sweat: :sweat: :sweat:
En tout cas ça répond beaucoup. A côté, mais beaucoup...

Hormis dany qui m'a donné une source intéressante et proche du thème de ma question. Merci Dani, j'essaie de t'attraper en MP
Les gens répondent comme ils peuvent... Pour avoir parcouru ce sujet, j'ai apprécié un bon nombre d'interventions!
À toi de prolonger la réflexion et les recherches sur d'autres sites ou ... mener toi même cette étude que tu espères tant! ;)

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mainstete
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par mainstete »

Me voilà une nouvelle fois dans la solitude du chercheur, moi qui venais trouver ici des frères et de soeurs... Je suis un noob, je découvre la communauté HPI. Enfin, si communauté il y a.

Merci à toi pour ton message sympathique ;)

Invité

Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par Invité »

mainstete a écrit : Je veux bien m''incliner devant les faits, mais je vois un lien entre l'inhibition et la relation entre QI et classe sociale dans une lecture quasi bourdieusienne. Un capital de confiance en soi et de conscience de ses capacités cognitives dans les classes supérieures permettrait de dérouler tout son potentiel, alors qu'une inhibition et un déficit de confiance en soi dans les couches plus subalterne de l'échelle sociale altérerait cette confiance et briderait des capacités cognitives à haut potentiel.
L'inhibition est un fonctionnement pathologique sur une structure de personnalité névrotique. Si tu évolues dans un milieu sain, il n'y a pas de raison de développer d'inhibition, quelle que soit ton origine sociale.

En revanche, la pression sournoise qu'évoque Fish est réelle et plutôt documentée...

mainstete a écrit : A vrai dire, que les gens les mieux câblés dans leur tête réussissent mieux n'est pas gênant en soi, ce qui me gênerait, et c'était en fait le sens de ma question, c'est s'il y avait un lien entre QI et non pas classe sociale mais origine sociale! Si une étude existait et si la réponse était positive, eh bien cela me gênerait plus encore.

Les études existent.
Le livre QI et intelligence humaine, de NJ Mackintosh, l'étaye assez bien - quelqu'un ici en a parlé, je ne sais plus qui.

J'avais fait un petit résumé de ce bouquin, si ça peut t'intéresser...(fait pour ma pomme et en amateur, donc il y a des zones d'ombre sur les points qui m'intéressaient moins !)

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mainstete
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par mainstete »

Merci Cléo,
Fish m'a donné un lien du livre de Mackintosh.

Invité

Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par Invité »

mainstete a écrit :Merci Cléo,
Fish m'a donné un lien du livre de Mackintosh.
Je suis désolée, c'est long, un copié-collé de PDF, je ne sais pas mettre une PJ dans un message
Comme je l'ai dit, mon résumé est déséquilibré puisque je me suis focalisée sur les points qui m'intéressaient le plus
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lady space
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par lady space »

Je suis ce sujet depuis le début et je voudrais présenter quelques réflexions en vrac parce que les aspects abordés sont tellement nombreux et pas forcément reliés entre eux.

Pour commencer, les inhibitions sont en effet définies comme problème psychologique - ce terme ne convient donc pas pour un questionnement d'ordre sociologique (bien que la sociologie puisse être amenée à étudier des phénomènes psychologiques). Puis, les inhibitions peuvent se rencontrer dans toutes les couches de la société. Peut-être pas forcément pour les mêmes raisons, mais avec des effets similaires. Et, du coup, l'injustice sociale résulte d'un autre point : on peut facilement imaginer que les couches sociales plus instruites et/ou plus à l'aise financièrement consultent plus facilement et ont ainsi plus de chances de lever ces inhibitions. Mais, encore une fois, il s'agit d'un phénomène relativement rare dont l'effet sur le chiffre de QI moyen de telle ou telle catégorie socio-professionnelle reste à prouver.

Après, il faut être attentif aux notions utilisées : si j'ai bien compris, il y a des études qui ont trouvé des corrélations entre catégories socio-professionnelles et un chiffre de QI moyen qui monte en même temps que ladite catégorie. Mais ça ne nous dit pas la proportion de HPI qu'il y a dans ces lots.

Ensuite, il y a effectivement une corrélation entre le niveau d'études et le niveau moyen de QI et les tests de QI sur les enfants permettent de prédire en partie la réussite scolaire future. Mais un des soucis majeurs de ces tests, et qui a suscité pas mal d'études, est que la valeur de prédiction des tests de QI n'est pas très élevée. Goleman a démontré dans "L'intelligence émotionnelle" que la valeur de prédiction en termes de réussite scolaire du test du bonbon (en gros : tu reçois un bonbon tout de suite, mais si tu attends un petit peu, tu en auras deux) est nettement plus élevée que celle des tests de QI. Donc un enfant capable de différer la satisfaction d'une envie a plus de chances de réussir à l'école.

Et là, je ne vois vraiment pas comment relier aux origines sociales ce qui me semble relever plutôt d'un trait de caractère.

Petite parenthèse perso, donc représentative de rien du tout : je viens moi-même d'un milieu très modeste et absolument pas instruit (agriculteurs, sans qualification professionnelle du côté de ma mère et une famille qui fabriquait des cigares et des paniers et balais en osier du côté de mon père), ce qui a fait que j'avais accès à aucune culture, ni stimulation à part celle fournie par l'école. Et j'ai eu droit aux mêmes remarques méprisantes quant aux "intellos avec leurs 2 mains gauches qui ne servent à rien si ce n'est mettre la pagaille et énerver tout le monde avec leurs remises en question permanentes" et aux lubies intellectuelles "qui ne font pas bouillir la marmite".
Avec pour effet pervers que mes parents étaient fiers d'avoir en moi le premier membre de la famille qui a passé son bac et ils étaient fiers de pouvoir me payer des études, tout en méprisant lesdites études. Ça aurait sûrement été différent si j'avais eu un penchant pour le génie mécanique ou une autre discipline "palpable" mais, manque de bol, je suis une littéraire et du coup il m'ont bien fait sentir que c'est inutile (et moi avec dans la foulée).
Et ça, ça a fait des dégâts. Mais je n'ai pas l'impression que ça a diminué ou inhibé mon potentiel intellectuel en soi, donc mon chiffre de QI. Parce que le jour où j'ai passé mon test, j'ai eu accès à ce potentiel ; le chiffre est là pour l'attester malgré le manque de stimulation tout au long de ma vie, malgré le fait que je n'ai pas exploité ce potentiel à des fins universitaires ou professionnels. Bien sûr, je peux toujours me poser la question de ce qu'aurait été ce chiffre si j'avais eu une enfance plus stimulante et surtout plus bienveillante, mais elle restera sans réponse parce que je ne peux pas changer mon passé.
En revanche, mon auto-analyse montre clairement que mes origines, et surtout la constitution psychologique de mes parents, ont eu des conséquences sur ce que j'ai fait de mon potentiel. À savoir pas grand chose en termes de réussite socio-professionnelle car mes carences affectives ont fait que mes priorités au niveau de la survie psychique étaient ailleurs. En gros, je me suis servie de mon potentiel pour survivre psychiquement au départ, puis pour acquérir un équilibre.

Mais comme dit, mon cas personnel n'est pas représentatif et ne sert que de témoignage d'un autre vécu d'une situation similaire à celle que tu évoques, mainstete.

Par contre, je me demande à quel point les origines sociales peuvent encore jouer aujourd'hui sur le résultat à la WAIS d'une personne qui passe le test et qui a suivi un parcours scolaire standard, donc en passant par le collège unique.

Parce que, de mémoire, même pour les items à forte sensibilité culturelle, il suffit d'avoir retenu et d'avoir accès à ce qui est enseigné au collège. Nous avons sur ce forum de nombreux témoignages de gens parlant d'une impression de "C'est tout ?! Mais tout le monde est capable de répondre à ça ?!" après avoir passé le test.

Ensuite il convient à mon avis de distinguer entre le QI moyen constaté pour une catégorie socio-professionnelle et le nombre de personnes HPI présentes dans la même catégorie.

Parce qu'il y a bien des études qui pointent les professions où les HPI sont sur-représentés (ici entre autres http://adulte-surdoue.fr/livres-article ... -t223.html) : il s'agit notamment de toutes les professions médicales et paramédicales et pas forcément les mieux payées ou les plus prestigieuses ; puis tout ce qui touche au social et au juridique. On y trouve donc comme point commun un besoin authentique d'aider, de réparer et de rétablir une justice. On a ensuite les enseignants à tous les niveaux, donc un besoin de transmission de savoir. Et, point curieux, une sur-représentation des HPI parmi les traducteurs. Enfin pas si curieux que ça, étant donné qu'il s'agit d'une profession non réglementée qu'il est possible d'exercer sans diplôme spécifique, donc un bon plan B ouvert à tous ceux qui ont un talent pour les langues étrangères, talent assez répandu parmi les HPI il semblerait.

Encore une fois : s'il y a bien un rapport entre QI moyen et études supérieures, qui fait qu'il doit y avoir statistiquement plus de surdoués dans les catégories professionnelles nécessitant des études longues, il n'est à mon avis pas nécessaire d'être surdoué pour réussir ces études longues, il suffit d'avoir un QI dans la fourchette haute de la norme étant donné que le système entier est conçu par et pour la norme.

Puis, pour accéder aux catégories socio-professionnelles supérieures, et surtout celles qui sont bien payées, il ne suffit pas d'être intelligent, qu'il s'agisse d'intelligence dans la norme ou hors norme - il faut rentrer dans le moule, savoir appliquer des consignes parfois assez confidentielles, il vaut mieux disposer d'un réseau, connaître les subtilités des parcours scolaires (ce qui fait que les enfants des enseignants sont sur-représentés dans le secondaire : les enseignants connaissent le système et ses ficelles de l'intérieur et ils savent aiguiller leur progéniture, leur expliquer comment il faut répondre et quelles options choisir pour s'ouvrir les portes de tel ou tel concours) et il vaut mieux être issu d'une famille aisée capable de financer une école prestigieuse ou une école payante tout court.

À mon avis c'est là que se situe la véritable injustice, à savoir dans le fait que les personnes issues des milieux socio-professionnels défavorisés n'ont ni le réseau, ni les connaissances, ni les finances leur permettant de faire les études qu'elles auraient les moyens intellectuels de réussir.

Et, encore une fois à mon avis personnel, ça vaut aussi pour la "classe laborieuse" parce que nombreux sont les parents qui voudraient bien éviter à leurs enfants de vivre les mêmes galères qu'eux, qui aimeraient bien que leurs enfants aient un métier qui ne les abîme pas physiquement et moralement et qui, de par leur propre situation matérielle, ne peuvent pas leur ouvrir l'accès à ces professions.
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par mainstete »

jaqi a écrit :Bonjour à tous, mainstete,

Dans cette vidéo, on donne une explication à l'échec scolaire de certains enfants surdoués, ça peut t'intéresser:

http://mobile.francetvinfo.fr/sante/sur ... 01653.html

Jaqi, je n'ai pas encore eu le temps de regarder ta vidéo, mais merci pour la source en tout cas :)

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Bradeck
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Re: inhibition et sous évaluation du QI

Message par Bradeck »

lady space a écrit :il n'est à mon avis pas nécessaire d'être surdoué pour réussir ces études longues, il suffit d'avoir un QI dans la fourchette haute de la norme étant donné que le système entier est conçu par et pour la norme.
Tout à fait, de mémoire je crois qu'il est dit environ 120 pour un bac+5 (et je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'avoir plus pour les études plus longues de type médecine / post doc).
Reste aussi qu'il ne faut pas oublier que pas mal de ces cursus ont des concours, ce qui ajoute un éléments par rapport à la capacité de réussir un examen, à savoir la gestion du stress dans un environnement hautement compétitif. Et là on est loin de tester le QI.
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Pour raison d'économies, la lumière du bout du tunnel va être éteinte (Ministère du budget)

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