Le surdoué et sa famille biologique

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Néoplume
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Le surdoué et sa famille biologique

Message par Néoplume »

Bonjour,

J'ai une question qui me taraude depuis longtemps. J'approche les 50 ans...

Il apparaît que je sois la seule surdouée dans ma famille.

En effet, mes parents ne le sont pas voire ma mère n'est pas très à l'aise avec tout ce qui a trait avec les capacités cognitives, culturelles, pragmatiques... Ma mère souffre également d'une PMD associée à une composante perverse.

Quant à ma sœur, plus âgée de 8 ans, a toujours eu de grandes difficultés en lien avec un trouble de la personnalité qui se situe plus dans la névrose selon mon expérience. Elle a un parcours certainement du même type que ma mère. Avec bien sur les difficultés comportementales et affectives en lien avec la pathologie de ma mère. Elle a eu un cursus scolaire d'enfants relevant de l'enseignement adapté (classe de perfectionnement, ancienne SEGPA...et obtenu un CAP ds les années 70).

Petite, j'ai eu la chance de me trouver des tuteurs de résilience ce qui fait que j'ai pu me préserver des troubles de ma mère, même si j'en ai souffert énormément et peut encore en souffrir.
De plus, étant le témoin des difficultés de ma sœur pour apprendre, je pense qu'inconsciemment j'ai choisi d'investir le savoir pour ne pas avoir à être sous l'emprise de cette mère.

Pendant longtemps, comme je me sentais si peu à l'aise dans cette famille et si éloignée de leurs préoccupations terre à terre, j'ai cru que j'avais été adoptée. Les circonstances de la vie ont fait que j'ai eu une preuve génétique de ma filiation.
J'ai toujours, 25 ans après cette confirmation, cette sensation bizarre d'être une extra-terrestre dans cette famille avec qui je ne partage pas d'affinités malgré les efforts que j'ai pu faire pour tenter de communiquer avec eux.

Parmi vous, y-a-t-il des personnes qui vivent cela ?
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Cyrielle
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Cyrielle »

Bonjour Néoplume,
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Je te souhaite de parvenir à accepter et/ou demêler tout ça !
Y'a trop de monde sur les gradins... Le spectacle du monde nous appartient !

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Niarky
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Niarky »

Néoplume a écrit :

Parmi vous, y-a-t-il des personnes qui vivent cela ?
Bonjour Neo,

Je n'avais pas encore fais attention à ton message, ou comme dirait Cyrielle, j'ai du le lire (peut être) et comme un écho je ne voyais pas quoi rajouter.

Je vais tenter de répondre à ta question, tu précises au début que tu penses être la seule surdouée de ta famille, contrairement à toi malgré la perversion de ma mère, je pense qu'elle l'est aussi. Trop intelligente pour être "normale", et pourtant quand j'ai commencé à mettre le nez dans le sujet j'étais persuadé qu'elle ne l'était pas, au vu de ses réactions, de ses préjugés, de ses réflexions, et de sa manière de m'élever avec mon frère. J'ai creusé, j'ai réfléchi, je me suis souvenu et j'ai appris à prendre du recul par rapport à ma situation avec elle et à la considérer plus comme être extérieur que comme mère. Et beaucoup de choses se sont éclairés sur sa personnalité. Pourquoi pas tenter faire ça avec les personnes de ta famille.

Quand j'étais petite, j'ai longtemps cru que j'avais été adopté aussi, et puis plus je grandis, plus je me rends compte que je ressemble beaucoup trop à mon père pour l'avoir été :lol: . Après je ne vois pas trop ce que tu souhaites lire suite à ton post, je peux te valider qu'on peut se sentir différente dans une famille et que parfois la pièce ne rentre jamais dans le puzzle et que ce n'est pas grave :).

A ce que je lis tu as toujours des "liens" avec ta famille, si tu souhaites un témoignage où le lien est coupé, je pourrai apporter mon expérience ;). (Spoil : On peut vivre très bien sans sa famille génétique).

Tu souhaiterais quoi toi par rapport à ton expérience de vie ?
-"Il ne suffit pas de se mettre une plume dans le cul pour ressembler à un coq."

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Riffifi
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Riffifi »

Le sentiment d'étrangeté au sein de sa famille peut être lié à beaucoup de choses, et non pas uniquement (et peut-être pas du tout) au fait d'être surdoué.
Il n'y a pas je pense une évidence à se sentir intégré dans sa famille, à avoir des affinités avec les membres de sa famille.
Je t'invite à aller lire le fil "famille : oui, non, peut-être ?", et plus léger peut-être, celui-là : "dimanches en famille, vos techniques de survie", ils te permettront peut-être de relativiser un peu. ;)
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".

(merci Friedrich)

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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Choupinne »

Même chose pour moi, j'ai du le voir, mais c'est compliqué d'y répondre autrement que par "oui moi aussi". Tu ne laisse pas tant d'ouverture que ça au premier regard, même si en fait, ce que tu attends, j'imagine que c'est des témoignages ?

En tout cas voila le mien.

Ma situation avec ma famille biologique est très perturbante et dérangeante. Ma famille, et mes parents en particulier sont super attachés à leur enfants, remplis d'amour pour eux, et ont toujours tout fait pour nous, pour notre éducation. J'ai des parents en peu trop parfait en fait. Un peu trop, parce qu'a force d'être des parents parfait, ils ont oublié de nous montrer qu'un adulte, c'est pas parfait en vrai. Mais c'est une autre histoire.

Aucun des deux n'est surdoué, si je devrait juger, je dirais que mon père est un peu au dessus de la moyenne en terme de performance intellectuelle, et ma mère un peu en dessous. D'ailleurs ca s'étends à toute ma famille paternelle, qui est plutot intelligente, et à toute ma famille maternelle, qui l'est un peu moins (mais à plein d'autres qualités ;) ).

Au niveau de mes frères, mon grand frère est sans doute pas surdoué, mais pas loin, et mon petit frère plutot dans la moyenne.

Dans tout les cas, je me suis toujours senti très différent. Et ca me chiffone beaucoup beaucoup beaucoup. Je suis extrèmement mal à l'aise vis à vis des démonstration d'amour, notamment de ma mère, parce que je ne suis juste pas du même monde qu'eux, et je ne sent pas d'accroches particulièrement avec eux, mais en même temps je culpabilise par rapport à ça. Mes parents ont tout donné pour moi, je devrais leur donner plein de chose en retour, mais... Ben ça marche pas comme ça quoi...

J'ai l'impression d'être le villain petit canard élevé par une famille de canard aimante, mais qui veut retrouver sa vraie famille de cigne, et qui culpabilise par rapport au fait d'abandonner sa famille de canard qui est quand même vachement cool. (Hum, je suis peut-etre allé un peu loin dans la métaphore ?).

En tout cas oui, je comprends ce que tu veux dire, et ce que je voudrais apporter par mon témoignage, c'est qu'on a pas besoin d'avoir une famille spéciale pour avoir ce sentiment d'extraterrestréité vis-à-vis d'elle ! Ca peut le faire même avec une famille ""idéale"".
"Il me fallait une bonne citation à mettre en signature, mais j'ai rien trouvé de sympa..."
- Choupinne

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Traum
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Traum »

J'avais dû voir ton message Néoplume, et puis… je n'ai pas eu le temps, et puis j'ai oublié.
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« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

Invité

Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Invité »

Chère Néoplume,
Ton post n'est pas passé inaperçu, bien au contraire.
Je crois que sa nature dérangeante demande maturation avant qu'on y réponde, et presque nécessairement par un dévoilement.
Donc, sortez vos mouchoirs.
► Afficher le texte
Malaise.
L'impression d'en avoir trop dit ou pas assez. D'avoir forcé le trait, les contrastes, le noir.
De n'avoir pas rendu justice à de belles choses : des complicités, des partages, avec mon père, autour de la science appliquée (jeux, bricolage, mécanique, nature, pêche) et avec mon frère (art — son goût de la peinture, mon goût de la musique —, littérature, philosophie, sciences humaines).
(Je remarque que tous ces moments heureux se sont exclusivement établis dans un rapport d'individu à individu, hors du regard d'autrui, du jeu, du scénario, du contexte familial.)
Enfin, de manquer de compassion pour mon petit grand frère qui m' a certes tourmenté jusqu'à l'adolescence, mais dont je comprends aujourd'hui qu'il a été broyé, pris dans l'étau d'un faux-soi défendu jusqu'au bout et d'un désir éperdu d'expliquer "sa différence" par des théories brutales et inégalitaires (effet superbarenome).
Mais là je dois arrêter.
J'ai l'impression de prendre ce forum pour un divan.
:saigne:

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PointBlanc
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par PointBlanc »

Je doute d'être un accident : mon père, issu d'une famille de modestes fonctionnaires du trésor public, a commencé instituteur et fini à deux doigts de l'inspection générale. C'est un homme indubitablement intelligent. Ma mère l'est aussi, mais son éducation et la personnalité écrasante de son mari l'ont contrainte à ne manifester ses talents que dans les domaines qu'on ne lui disputait pas, autrement dit la vie domestique, dans son métier aussi sûrement : elle était institutrice. Tous les deux sont en tout cas remarquablement doués pour la peur, la peur de tout, une peur paralysante qu'ils m'ont léguée. On ne se confie pas, on souffre dans son coin, même en famille, on se débrouille seul avec ça, surtout pas de vagues. Le soutien n'est que matériel, et il a un prix : le rappel à mots plus ou moins couverts qu'on ne se suffit pas à soi-même. Quant à encourager, jamais : ce qu'on fait bien, on n'y est pour rien, et puis c'est plus ou moins un dû ; mais on est toujours comptable de ce qu'on fait mal.

J'ai longtemps cru que mon frère aîné avait trouvé depuis longtemps une issue à tout ça, avant de m'apercevoir il n'y a pas si longtemps qu'il leur ressemble beaucoup plus que je ne leur ressemble : lui non plus ne dit rien, pas même à sa femme. Lui aussi, comme mon père, fuit dans le travail la vie de famille. C'est toujours à lui qu'il faut donner de l'argent pour les frais des enfants ou le remplacement d'une voiture accidentée (mon frère a très régulièrement des accrochages, parfois plus). Lui aussi souffre, sans doute énormément, mais ne lâche pas un mot là-dessus : au lieu de quoi il parle du boulot, de ses déplacements, des contrats à venir. C'est un bourreau de travail, et dans sa branche il semble doué. Je crois qu'il l'est en général.

Mon père est pour une grande part dans mon attachement aux mots : depuis l'âge de quinze ans, je me suis opposé à lui pendant les repas de famille, le dimanche surtout, chaque fois qu'il s'acharnait à me maintenir la tête sous l'eau pour se rassurer sur son ascendant, devant ma mère, mon frère et ma grand-mère paternelle qui ne disaient rien. J'ai lutté dix ans, après quoi la balle a définitivement changé de camp, avec l'AVC de ma mère. J'en ai profité pour prendre l'habitude de ne rien leur cacher de ce que j'éprouve, de revendiquer publiquement d'être comme je suis, de façon très plate, très triviale. Ils ne peuvent pas se plaindre de ne pas me connaître quand bien même ils ne l'auraient pas voulu. Si bien que mon père a peu à peu pris le pli de me parler de façon plus intime.

Ce sont des étrangers pour moi : je ris davantage avec mes élèves en une année que je n'ai ri avec eux en plus de quarante ans. Ils vieillissent vite à présent, et je guette leur vieillesse comme on guette le ciel quand vient l'orage. Je ne me cache pas de souhaiter avoir aussi peu que possible à voir avec une souffrance à laquelle je ne peux pas grand chose, à part être là, les écouter, dire ce que j'en pense s'il y a quelque chose à en penser.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

Invité

Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Invité »

Oui, PointBlanc, je reconnais la loi du silence, les peurs qui vont avec, et cette sidérante confusion entre mal faire et faire mal (on compte l'un tout en niant l'autre).
Mais peut-être n'est-ce que mon interprétation.

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Néoplume
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Néoplume »

Bonjour,

Merci à vous tous pour vos témoignages qui me parlent ... J'y retrouve énormément de points communs...
Comme la maladie de ma mère (diagnostiquée par d'autres... même si j'ai toujours su), une famille où l'on n'exprime pas ses sentiments, une famille élargie que mes parents ont toujours semblé fuir et à laquelle je n'ai pas eu l'occasion de m'attacher, une absence de grands parents paternels (décédés avant ma naissance) qui me manquent énormément et dont mon analyste m'avait dit que je n'avais pas fait le deuil, une famille paternelle quasi absente (recomposée), une soeur qui continue à près de 60 ans à ne toujours pas être autonome et qui entretient inconsciemment ou consciemment d'ailleurs le traumatisme de son enfance... lié à un "secret de famille" que j'ai cherché pendant 35 ans, moment où elle a enfin pu reprendre ce qu'elle avait commencé à me confier quand j'étais bébé et que je portais depuis... que je n'avais pas voulu découvrir et qui était pourtant si évident... j'ai la sensation que j'ai attendu qu'elle m'autorise à casser ce refoulement pour que ça sorte... car dans les faits ce n'est pas elle qui m'a dit mais moi et elle n'a fait que confirmer ces mots/maux qui sortaient si naturellement, spontanément alors que jamais je n'y avais pensé auparavant et pourtant j'en avais échafaudé des idées de secrets qui auraient pu donner sens à tout cela.

Je regrette de ne pas avoir pris le temps, avant, de lire vos messages (mais j'étais loin dans ma tête)...

Ma psychanalyse m'a appris à faire la part des choses, ce que je peux modifier en moi pour supporter cela... maintenant je supporte mes parents plus longtemps, je continue à être désespérée par ma mère qui rend la vie infernale à mon père, tout autant à moi mais je suis libre.

Mes parents ne veulent pas comprendre que je n'ai rien de commun avec ma sœur, si ce n'est que nous avons les mêmes parents et qu'elle ne me manque pas... même si je le suis toujours venue en aide quand elle était au bout et que mes parents se lavaient les mains.

J'ai toujours un sentiment d'étrangeté mais je me sens peut-être moins étrangère ou moins étrange...

Mes parents n'acceptent toujours pas que je me sente mieux avec ma famille de cœur... d'ailleurs pour eux cela n'est pas possible...

Je pense qu'ils ne me comprendront jamais et que je n'aurais jamais l'envie de leur partager, de leur présenter ceux que j'ai choisis et avec lesquels je me sens mieux, où j'ai la sensation d'être reconnue.

J'ai le sentiment/ la sensation d'avoir toujours été l'adulte, le parent de mes parents, et la tutrice de ma soeur.
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Différente
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Différente »

Pour ma part, un papa très manuel, mécanicien, bricoleur, jardinier... une maman très organisée, soigneuse, consciencieuse avec un travail à responsabilités... ce sont des personnes respectueuses et simples. Et moi, filles unique, j'ai pris des deux telle une compilation. On voit et ressent les choses de la même façon, peut-être par "formatage" mais pas que. Je me sens bien auprès d'eux.
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« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges

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Peterp
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Re: Le surdoué et sa famille biologique

Message par Peterp »

Bonjour à tous,

Tout d'abord quelques considérations sur l'héritage. Car si les chercheurs nous disent que l’intelligence est la caractéristique génétique la plus transmissible, cela n'est que de la statistique, e bien évidemment on peut se retrouver face à la situation totalement opposée, quoique beaucoup moins fréquente.
Il faut considérer aussi les affinités, car nous cherchons toujours notre semblable, chose qui augmente mathématiquement la possibilité pour des surdoués d'avoir une descendance qui hérite le surdon de l'un, voir deux parents.
Sans oublier le biais social, car nos parents et surtout nos grands parents, étaient mois libres du choix de leurs époux/ses, car leurs contraintes sociales et familiales les menaient souvent vers des mariages si non arrangés, bien plus dépourvus d'affinités que les nôtres.

Pour ce qui est de mes parents, modestes, je reconnais que ma mère était fort intelligente, et mon père était probablement HQI, si ce n'est que pour son métier d'inventeur en électronique qui a pu se forger ne partant d'aucune étude et dans un après guerre de pauvreté quasi abandon. Par contre, s'il n'était pas PMD, il était bien pervers et sadique (avec moi), et j'en ai payé des lourdes conséquences durant l'enfance et l'adolescence. Il est mort jeune.

Quant à ma propre descendance, je n'ai pas non plus fait d'études et je suis artiste, mais ce n'est pas un hasard si ma femme, non testée, est un as des maths et parle six langues couramment : nous aurions pu nous reconnaître au milieux d'une foule. Nos deux enfants sont aussi HQI, le grand testé+, sensible et en quasi échec scolaire, et le deuxième non testé mais dans les premiers de son grand collège et dans le top du concours des matheux (sans aucun effort)... Donc je ne me fais aucun doute sur sa douance, et si je n'ai pas voulu le faire tester, c'est seulement pour éviter les comparaisons fraternelles, qui sont déjà douloureuses pour le premier, quoique heureusement les deux s'aiment et se respectent profondément.

Tous cela pour conclure que comme on te le faisait noter, être PMD n'exclue pas la douance (au contraire, parfois plonge plus profond dans la déprime). Et pour moi c'est clair qu'il y a un héritage génétique déterminant, même si l'exception confirme la règle.

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