Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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Sherryn
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Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par Sherryn »

J'aimerais aborder le sujet du "workaholisme" avec quelqu'un mais je ne sais pas trop comment aborder ça.

Pour vous présenter le zigoto en quelques mots (le monsieur est développeur en informatique) :

- Il a commencé à faire son réseau de clients pendant ses études universitaires. Pendant son master, il travaillait presque à 100% car il travaillait sur les heures de cours.
- Pendant les 2 années après ses études, il travaillait à 100% dans une entreprise, avait sa propre entreprise à côté et faisait environ 40% dans une deuxième entreprise. (Je précise que les semaines font 42 heures en Suisse). Vu qu'il détestait de plus en plus la première entreprise, il est devenu très irascible pendant cette période et s'est jeté sur l'opportunité d'un doctorat quand elle lui a été présentée.
- Ensuite, pendant 3 ans, il a donc entrepris un doctorat, je n'ai pas besoin de vous préciser que cela demande de l'investissement et beaucoup d'heures supplémentaires, alors que c'est théoriquement du 100%. Pendant tout ce temps, il a gardé son entreprise, pour laquelle il a engagé un employé, ainsi que son travail à 20% dans la même seconde entreprise.
- Pendant la dernière année, gros burn-out non diagnostiqué officiellement mais qu'il a lui-même admis après avoir étudié les symptômes (un an plus tard). Il a alors trompé sa copine avec une singapourienne et décidé de plaquer sa vie en Suisse pour la refaire en Asie vu que pour lui toute sa vie était devenue détestable. Vu qu'il a trompé également cette seconde copine, cela ne s'est pas fait et il en a été très déçu.
- Actuellement, après avoir terminé sa thèse, il a pris un engagement à 100% dans une entreprise, tout en gardant toujours son entreprise, et il est en train d'en monter une seconde avec d'anciens collègues.

Cela est seulement les faits, je vous épargne la description de son caractère (enfin, évidemment il est très perfectionniste et son père médecin l'a élevé dans l'idée que "faire une erreur" ça pouvait "faire un mort" donc ça lui était interdit), mais en gros les discussions avec lui sont surtout ponctuées de "j'ai pas le temps", d'absence de réponse, de "ça me saoûle d'y réfléchir", "je ne peux pas t'aider" (alors qu'on n'a rien demandé en ce sens, juste essayé de parler de la pluie et du beau temps). Il est très fier de travailler autant, soit environ 10-12h (?) par jour, 7 jours sur 7, depuis des années.
Et bien sûr je ne trouve "pas le temps" d'attirer son attention sur son problème, vu que la psychologie n'est pas trop son truc (une sorte d'horoscope de son point de vue), je suis même pas sûre qu'il lira un quelconque message. Pourtant je suis à peu près sûre que dans ces conditions il va refaire un burn-out bientôt.

Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est moi dont les inquiétudes sont infondées ? A force je finis évidemment par douter...

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galou
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par galou »

De façon plus générale, j'ai l'impression que la question est plus "comment dire à quelqu'un les inquiétudes que l'on a pour lui ?", que ce soit du workaholic (merci pour ce terme, je ne connaissais pas ;) ) ou autre... , non ?

Dans tous les cas, je reste persuadé que tu peux essayer de planter la graine mais que l'autre doit être prêt à recevoir, à se remettre en question, et ce n'est pas forcément gagné (par exemple, j'ai parlé de mes doutes sur une éventuelle douance à un ami, et il a mis 4 ans avant de prendre en compte ces doutes, et seulement quand d'autres événements de sa vie l'ont amené à revoir celle-ci).Que tes inquiétudes soient fondées ou non, s'il se sent bien dans sa vie ou tout du moins s'il s'en contente, tu parleras dans le vide... Reste à voir comment planter la graine, mais c'est compliqué de te répondre sans vous connaître tous les deux...
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Livingstone
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par Livingstone »

A moins que le sujet ne soit aussi le workaholisme : il manquait un post sur ce point. Merci.

Juste, rapidement une présentation, qu'est-ce, et qui soulève aussi le "comment l'aborder avec quelqu'un" :

http://act-up.fr/workaholic-travail-devient-addiction/

Et puis un test a été mis au point, dans une définition plus stricte de l'addiction, mais qui ne prend pas forcément en compte toutes les formes de "dépendance mentale au travail", brièvement présenté ici : https://www.slate.fr/lien/53991/travail-workaholic-test

Sans que cela l'exclue, ton ami semble surtout surinvesti dans le résultat et l'incarnation d'un modèle écrasante "productivité-efficacité" plus que le fait de travailler : 10-12 h par jour ça n'est pas 16-18h/j.
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Sherryn
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par Sherryn »

> Galou

Merci pour ta réponse !
Oui c'est une question qui pourrait être tout à fait généralisée à d'autres problématiques ; en l'occurrence, pour moi la difficulté à court terme c'est de trouver le temps de lui parler, alors que justement il en a pas, du temps, justement à cause du problème dont je veux lui parler ! Autant dire que c'est le serpent qui se mord la queue...
Si on lui pose la question il va sûrement répondre que oui, il se sent bien dans sa vie ; mais tous les addicts/dépendants se sentent bien avec l'objet de leur dépendance, non ? Ce qui est justement le problème, tout comme le déni et le "refus de recevoir". Vu qu'il a déjà fait deux burn-outs (car oui, je pense qu'il était proche du burn-out à la fin de son premier emploi après le master), je pense pas qu'il soit si bien que ça, objectivement parlant.
Je sais que je peux pas grand chose, surtout s'il refuse d'entendre comme tu l'as dit, mais ça m'attriste de devoir attendre un troisième burn-out avant de réessayer d'aborder le sujet ; s'il y avait une autre solution... :nesaitpas:

> Livingstone

Merci pour tes liens, je vais les lire.
Concernant les 10-12 heures, ce n'est pas impossible que ce soit faux et que ce soit moi qui compte mal. Si je prends une journée type à l'époque ou il faisait son doctorat : il se levait à 7h, partait travailler 2h dans une entreprise, puis allait à l'université d'où il rentrait vers 20h, ensuite il rentrait chez lui ou il passait disons 1 h à cuisiner et manger/doucher et ensuite il se remettait à travailler jusque vers 23 h-minuit. Compter 40 mn dans les transports en commun et prise de la pause de midi avec son employé avec lequel il parlait travail. Pour les week-ends, il les passait à voir des clients, "rattraper son retard", voir sa famille "par obligation" tout en travaillant dans les trajets de train et en soirée. Il n'a absolument aucun loisir car il n'a "pas le temps" et voir de la famille ou des amis sont des "obligations" qu'il a le plus grand mal à caser dans son emploi du temps. Et d'ailleurs le mot "temps" est complètement obsessionnel chez lui.

Concernant le test, si je réponds avec ce que je sais de lui : (normalement il faut répondre avec "jamais, parfois, souvent, toujours" mais j'ai de la peine à identifier qu'est-ce qu'on appelle "parfois" ou "souvent", ça me paraît très subjectif...)

A. Vous réfléchissez souvent à la manière dont vous pourriez libérer plus de temps pour travailler,
OUI

B. Vous passez beaucoup plus de temps à travailler que vous ne l’aviez initialement prévu,
OUI

C. Vous travaillez, au fond, dans le but de réduire un sentiment de culpabilité, d'anxiété, d'impuissance ou de dépression,
Je ne sais pas, impossible de tirer quoi que ce soit à ce niveau-là

D. Plusieurs personnes vous ont déjà conseillé (ou vous conseillent) de réduire votre temps de travail mais vous ne les écoutez pas,
OUI (lol)

E. Vous devenez très vite stressé si vous êtes soudain dans l’impossibilité de travailler,
OUI. Mais le problème est résolu en supprimant la situation provoquant l'impossibilité de travailler

F. Vous faites passer votre travail loin devant vos activités préférées, vos loisirs, ou des activités physiques,
OUI ("j'ai pas le temps")

G. Vous travaillez tellement que cela a désormais des influences négatives sur votre santé.
A ce qu'il me semble, OUI, car je soupçonne fortement que ses fréquentes "petites maladies" (fièvres, grippes, etc) sont liées à une diminution du système immunitaire.

Livingstone
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par Livingstone »

7h-23h, déplacements parce que nécessaires au travail, voire utilisés au mieux pour travailler pendant, soin du corps et repas "par nécessité", il faut bien bouchonner un peu le cheval de trait : tout cet espace de temps est en tout cas dévolu au travail.
Entendons que tu traites les questions afin d'inclure à travers elles la dimension non personnelle à ton interrogation pour l'utilité des lecteurs... ? Aussi, je re-souligne l'intérêt du premier document en regard, pour ne pas envisager qu'un seul type de cas ou d'approche.
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madeleine
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par madeleine »

Personne ici ne peut décemment et utilement commenter le cas particulier que tu exposes, sherryn ; il faut parvenir à le remettre dans une perspective plus générale, ne serait-ce que pour que tu parviennes à questionner d'abord ta propre position et ton jugement sur les choix de vie de cette personne que tu etiquettes workahoolic. Du recul voilà ce dont nous manquons ici, mais Livingstone apporte de quoi questionner le rapport au travail, ce qui peut être utile à tous les membres du PAF de ce forum (perfectionnists associated fraternity)...
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Sherryn
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par Sherryn »

Entendons que tu traites les questions afin d'inclure à travers elles la dimension non personnelle à ton interrogation pour l'utilité des lecteurs... ?
Désolée mais je n'ai pas compris ta phrase ?...
Aussi, je re-souligne l'intérêt du premier document en regard, pour ne pas envisager qu'un seul type de cas ou d'approche.
Je ne sais pas non plus de quel document tu parles ; mais si c'est le premier lien que tu as donnée, je l'ai trouvé très concis et pas très développé (sans vouloir que tu le prennes mal, lire des sources sur Internet était déjà un très bon début). J'ai cherché des livres sur le sujet pour me documenter de façon plus développée mais sans succès pour le moment.
J'ai cependant apprécié (je ne sais plus si c'était dans ce document ou un autre) l'importance de faire la différence entre "gros bosseur" et "workaholic". De fait, Madeleine, quand tu parles du PAF, il s'agit pour moi des "gros bosseurs", non des workaholics.
Personne ici
Hé beh... J'avoue que je ne connais pas grand monde encore sur ce forum, étant récemment arrivée. De là à avoir une précision aussi nette, j'admets que je suis prise de court.
il faut parvenir à le remettre dans une perspective plus générale
S'il vous faut plus de détails, je peux sans problème les donner dans la limite de ce que je sais. Ou alors je n'ai pas compris ce que tu demandes.
ne serait-ce que pour que tu parviennes à questionner d'abord ta propre position et ton jugement sur les choix de vie de cette personne que tu etiquettes workahoolic
Il me semble que les dernières lignes de mon premier messages disaient exactement ceci : "Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est moi dont les inquiétudes sont infondées ?" et que donc cela démontre que je suis effectivement en train d'interroger ma propre position, d'où précisément l'ouverture de ce topic. Si je n'étais pas en train de me questionner, je n'aurais pas eu besoin d'ouvrir un topic pour demander l'avis d'autres personnes.
Les détails que j'ai donnés dans mes deux premiers messages sont des faits, et les expressions que j'ai mises entre guillemets sont des citations issues de dialogues avec cette personne. Je n'ai pas émis de jugement sur eux, ou en tout cas, j'ai essayé. Je reconnais cependant que le titre de mon topic est plus tranché qu'il ne le devrait, mais il fallait bien le faire tenir en moins d'une ligne. Cela ne reflète en aucun cas une opinion définitive, et je regrette si cela a pu faire croire le contraire.
Tu évoques par ailleurs un "choix de vie" ; si l'on raisonne de cette manière, se laisser aller à n'importe quelle addiction est également un choix de vie. Choisir d'être endetté en raison d'une addiction au jeu ou à la drogue peut également être un "choix de vie". Cela implique-t-il que cette situation, parce qu'elle serait "choisie", serait objectivement saine et sans dommage pour son propre bien-être et celui de l'entourage ? Cela implique-t-il que ce que tu appelles "mon jugement" et que j'appelle "mes doutes" serait forcément hâtif et déplacé ?

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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par madeleine »

Personne ici ne peut poser un diagnostic psychologique sur une personne qu'elle n'a jamais rencontrée, ni à partir des dires forcément biaisés par la subjectivité d'une autre personne inconnue (toi). Ceci est précisé dans la section à lire avant de poster :

Aucun membre ici ne saurait répondre à des questions portant sur un cas personnel, tant le dépassement de ces questions ne saurait qu'induire une intrusion dans la vie privée, or personne ici n'a les clés du comportement des autres.

Nous distinguons donc clairement les questions personnelles lancées à la cantonade, des témoignages s'insérant dans un échange informatif. Les seconds sont vivement encouragés afin de mêler les éléments de son cas à une problématique plus générale et faire avancer les choses. Nous demandons aux membres de rester tournés vers ce qu'ils peuvent apporter à l'ensemble, et non vers ce qu'ils peuvent y prendre, en veillant à respecter un certain équilibre dans leurs participations (système du "je donne/je prends").


Le reste de ton post s'appuie sur deux biais cognitifs qui faussent ton raisonnement : le bais de confirmation et l'utilisation de la fausse analogie. Deux sites parmi d'autres pour y voir plus clair :
http://www.toupie.org/Biais/Biais_cognitif.htm
http://www.charlatans.info/logique.shtml#analogie

C'est donc du concept même d'addiction au travail, qui est à ce titre un objet de pensée, transitoire et dépendant de l'avancée de la recherche, que nous pouvons débattre ici ; il est à noter que même aux Etats-Unis, dont ce concept semble issu, il n'y a pas de validation par le DSM 5, ce qui dit bien quelque chose de la difficulté à le caractériser.
L'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a publié un rapport sur la question en septembre 2014 : http://www.polynome-even.fr/preventionC ... sme_201409

Comme tu peux le constater, ma capacité pédagogique est assez limitée, mais je ne souhaite pas du tout ni t'offenser ni te heurter : ma réponse ne cherche qu'à te donner des outils pour affiner ta réflexion et te permettre de prendre le recul nécessaire par rapport à tes inquiétudes, si tu le souhaites.
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par sandrinef »

Sherryn a écrit :J'aimerais aborder le sujet du "workaholisme" avec quelqu'un mais je ne sais pas trop comment aborder ça.

(...)

Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est moi dont les inquiétudes sont infondées ? A force je finis évidemment par douter...
Je ne connaissais pas non plus ce terme de « workaholisme », merci pour la découverte.
Si je peux résumer, (tu me corrigeras si je me trompe), on peut envisager les questionnements suivants :
_ Comment parler de « workaholisme » à une personne qui semble en être victime.
_ A partir du cas que tu cites, c’est-à-dire en utilisant ce qui se passe pour ton ami et en s’appuyant dessus, on peut se questionner sur ce qui peut nous amener à nous inquiéter pour un proche concernant son mode de vie, », sur les doutes et incertitudes qui nous assaillent, a-t-on tort ou raison, à partir de quoi peut-on estimer qu’un ami met sa santé en danger…

Ton sujet est intéressant et nouveau, il y a matière à s’enrichir mutuellement. Il s’agit simplement de réfléchir à comment ne pas le faire basculer dans la rubrique « cas particulier », car comme le dit madeleine avec justesse, « personne ici… » ;)
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par sanders »

Hors-sujet
Personne ici
Sherryn a écrit :Hé beh... J'avoue que je ne connais pas grand monde encore sur ce forum, étant récemment arrivée. De là à avoir une précision aussi nette, j'admets que je suis prise de court
.

Je me permets de rajouter à ce qu'a explicité madeleine plus haut. Le personne signifie que l'esprit de ce forum met grandement en garde contre les avis personnels, sur des sujets de diagnostics ou de pathologies, affichés publiquement vis à vis d'une personne que l'on ne connaît pas.
Ce n'est pas une limite sans fondement, plutôt une saine protection (avis personnel). Comme toute limite a priori, elle a ses avantages et ses inconvénients.
D'autres forum ont choisi d'autres limites, il ne s'agit pas de faire un comparatif mais de t'expliquer un peu comment ce lieu a été pensé.

Il peut s'agir de partir d'une expérience vécue, pour aller au-delà et qui sait, les analyses et ou questionnements et ou chemins possibles pourraient en éclairer d'autres.
Ton premier post pose bien le problème et peut-être que si tu le relis (plusieurs fois car il est dense et rempli d'infos pertinentes) des réponses à tes questions pourraient t'apparaitre.
C'est tout l'intérêt de se poser pour écrire, ça donne le minimum syndical nécessaire de recul pour voir ... des possibles.
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

Livingstone
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Re: Comment dire à quelqu'un qu'il est workaholic ?

Message par Livingstone »

Quant au diagnostic, quel qu'il soit, ce sur quoi tu sembles d'accord a priori et que tu argumentes posément : quand bien même on aurait légitimité professionnelle, en effet on ne fait pas un diagnostic par internet.
Toute la question est en effet le diagnostic différentiel, les petits liens, délibérément brefs, que j'ai choisis, ne pointent que deux types de questionnement, directement parts du sujet.
En outre, si l'étude de cas particuliers est souvent plus instructive que de la théorie, il est normal que l'on cherche, sur un forum à ce que les posts aient une utilité élargie au-delà d'un cas. C'est à la fois cela et le grand nombre de paramètres d'un diag différentiel, qui sous-tendaient mes remarques .:)

Pour le titre, tu pourrais --si tu veux-- contacter les jardiniers et le modifier, peut-être, en "Aborder le workaholisme" ? ça joint ton questionnement à la découverte et à la réflexion autour du sujet qui se développe ?


Juste un mot, très rapide : si plusieurs semblent découvrir le concept, et que donc il peut paraître une nouveauté, ce n'est pas une de ces dernières idées à la mode, comme l'épidémie de bore-out. Il s'agit d'un terme à ne pas galvauder, non plus que le burn ou le bore-out, et a fortiori parce qu'il ne fait pas consensus. On essaie de nommer par là une dépendance psychologique au travail/investie dans le travail, voire un comportement addictif si l'on prend sa définition la plus restrictive.

Dans le cas de l'alcoolisme, alcoholism sur lequel en anglais est forgé workaholisme, le fait de "tenir l'alcool" n'est plus valorisé, du moins plus dans tous les milieux/pays mais on peut bel et bien dresser la comparaison, et pourtant les inconvénients sont plus connus. - et j'arrête la comparaison, il ne s'agit pas non plus d'élargir le sujet jusqu'à la béance en portant la discussion sur les addictions en général). Il y a donc des freins non seulement personnels mais sociétaux à la prise en compte du problème.

C'est un problème d'autant plus difficile à traiter, et à situer que, comme le fait d'être endurant, productif, etc. le travail est socialement valorisé.
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