Trop intelligent pour être heureux

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Girlo
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Girlo »

Bon alors, déjà, je n'aime pas le titre ! :diabloo:
Ensuite, je n'ai pas du tout accrocher avec la préface.
Et si elle (l'extrême intelligence) pouvait aussi fragiliser et parfois faire souffrir ?[...]Comment savoir si on est surdoué ? Comment alors mieux réussir sa vie ?
:fubar: Elle ne voit que le négatif, c'est dingue.
Mais je me suis forcé à lire le résumé donné en lien par Mlle Rose (merci beaucoup).
J'ai trouvé ça intéressant à lire, mais SUPER anxiogène ! Et je ne me suis pas du tout reconnu dans les caractéristiques souffreteuses qu'elle donne.

Par exemple:
Mais elles ne disent pas comment vivre avec les difficultés qu’elle pose au niveau du « ressentir », du « dire », du « faire »
bah, peut-être, parce qu'en général, il n'y en à pas :D et que c'est à l'environnement mal adapté qu'il faut expliquer comment changer en mieux.
On peut tout d’abord noter qu’une certaine typologie se dessine chez les surdoués : ceux qui acceptent le cadre (qu’ils s’étouffent dans une vie banale, au risque de développer des dépressions ou qu’ils utilisent toute leur énergie à réussir engoncés dans ce cadre, à ne montrer aucune faiblesse au risque de développer une angoisse chronique), ceux qui s’affrontent au cadre (créatifs, mais frustrés, en colère, souvent découragés), ceux qui évoluent sans cadre (vivant leurs vies, mais errantes dans le flou, désabusé).
Pour faire simple, d'après elle, on est tous foutu :D :fubar:

Ensuite, j'ai continué la lecture, ici. Je me suis retrouvé dans le début de la critique de Sphax.
Après, j'ai vu le côté positif du livre, pour les gens comme Anabelle.
Et l'avis de Sand m'a donné envie de ne pas le prendre. Heureusement pour moi, j'ai lu le dernier livre de Kirchgessner "Les Surdoués Atteints de Haut Potentiel - l'intelligence Malmenée" (j'ai acquis les moyens de me protéger :punch: Le titre est un pléonasme ironique).
Par contre, je ne sais pas si je vais lire des livres de Kermadec. L'une de ces préfaces ne me donne pas du tout envie :
Elle est à l'écoute de la solitude et de l'extrême difficulté à s'intégrer des adultes surdoués. Elle explore ici la souffrance particulière[...]
ça ne m'intéresse pas.
Je comprends l'idée que des surdoués se retrouvent dans des situations qui les font souffrir, mais ça ne m'intéresse pas. Je n'ai pas une vie facile, mais je ne m'y reconnais pas du tout.

Enfin bref, après il y a eu une pluie de mauvais avis, qui m'ont fait comprendre que ça serait peut-être du temps perdu (pour moi) si je le prenais.
Donc, merci beaucoup pour vos avis. Mais pour le moment, je vais me sustenter de d'autres lecture.

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Totoro
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Totoro »

Bon... je ne voulais pas acheter TIPEH. Or à ma bibliothèque du coin il était emprunté et sur-réservé... grrr. Coup de bol, dans une bibliothèque où j'étais de passage, il y est ! En 2 exemplaires en plus... Je prends les 2 en me disant qu'avec mon hypersensibilité synesthétique des sens je vais pouvoir en renifler un pendant que je lis l'autre... mais ça ne marche pas, j'en repose un (le moins gras) pour lire l'autre.
Bref, je l'ai lu sur place, un peu en diagonale donc, mais en entier tout de même...
Pour être précis, je me suis forcé à le lire entier, car je n'étais pas captivé, c'est le moins qu'on puisse dire.
C'est même une déception. C'est un inventaire à la Prévert des malheurs du jeune ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### devenu vieux... Très négatif.
Par ailleurs, beaucoup de traits, de caractéristiques, de symptômes de la douance selon JSF peuvent se retrouver... chez beauuuuuucoup plus que 2% de la population. Pour dire les choses plus ouvertement, l'effet Barnum de ce livre est énorme.
Même s'il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation, on est en droit de s'attendre à ce qu'il ait des bases scientifiques saines. Quand, je dis scientifique, c'est au sens de travaux de recherche rigoureux, et non pas généralisation à partir d'anecdotes ou spéculations sans fondement. Dans ce genre de livre, la crédibilité est primordiale. Et, peut-être suis-je tordu, mais quand je commence à repérer des passages vraiment légers, pas crédibles à mon sens, tout l'ouvrage perd sa crédibilité... Exemple : concernant le fait que les surdoués se soucient de leur sécurité, l'auteur cite une étude montrant qu'il y a plus de végétariens chez les surdoués que chez les autres. Or manger végétarien est meilleur pour la santé. Donc les surdoués font plus attention à leur santé... superbe sophisme ! Le fait que ça puisse être multifactoriel, que des végétariens le sont par conviction vis à vis des animaux, etc... (d'ailleurs ça peut être une clé aussi : parce que les surdoués sont hypersensibles). J'arrête là...
Pas trop compris la différence fondamentale entre le Brillant Bosseur qui a l'air d'un surdoué mais n'en est pas un et le surdoué qui réussit au chapitre 9 (après 8 chapitre de lamentations et de tourments).
Enfin, les maximes mises en exergue en fin de parties m'ont achevé (maxime m'a achever), vous savez, ces phrases avec un bandeau gris à gauche :
Accepter la part la plus sombre de soi et la respecter, c'est s'accorder une vraie valeur.
Le Ying, le Yang, tout ça, quoi...
La difficulté des surdoués n'est pas liée directement à leur différence, mais à leur sentiment de différence.
Je dirais même plus : à leur perception du sentiment de différence. Voire même à leur ressenti de la perception du sentiment de différence. Ou même... bon j'arrête, je suis relou.
Le problème ? Ne pas pouvoir se satisfaire de l'ordinaire.
Ben comme la quasi totalité de l'humanité quoi !

Au secours... allez, je reprends mon Tinoco en cours de lecture, il a ses défauts mais est plus intéressant, je trouve !
"Gare au ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### !" Georges Brassens, faute d'avoir trouvé un gorille

jpo7
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par jpo7 »

je souhaitais réagir au topic, car j'ai un majorité du livre en question.
Cependant, quand je lis vos commentaires, je me sens gêné car je ne fera pas une explication aussi bien construite avec les rappels des commentaires précédent, des exemples tirés de livres ou encore le titre d'autres ouvrages. Je n'en ai pas lu, et TIPEH est le seul qui m'est arrivé entre les mains.

La partie enfance, je n'en sais rien, pas de souvenir, pas de .... j'en sais rien.
La partie ado, pas mieux, peut etre 2/ 3 trucs, mais pas beaucoup plus.

La partie adulte... plus intéressant, les anecdotes, surtout les anecdotes m'ont parlées. Le choix des mots, le fond de l'explication par le patient, là oui, j'en avais la chair de poule.

mais dès que l'on sort de ces anecdotes, je ne vois pas de vulgarisation, mais plutot de "ça s'applique à n'importe qui".
n'importe qui peut etre conserné à un moment ou un autre de sa vie, aux explications de JSF.
J'auto évaluais tous ce qu'elle écrivait, et je n'accordais pas de valorisation à ses schémas, car ils peuvent être issue de bien d'autre chose que la douance à mon avis.

Le monde est bien trop vaste, les expériences le sont aussi, et les personnes, en plus d'autres facteurs, en sont d'autant plus affectées.

En toute honneté je ne maitrise pas le sujet de la douance, je ne m'y intéresse pas plus que ça, mis à part le partage et ce qui en ressortira. acheter un livre sur le sujet ne m'intéresse pas, ni l'emprunter à la bibliothèque.
Le partage, les anecdotes, les expériences à la source, voilà les vérités que je souhaite découvrir, m'imprégner, analyser, en ressortir des éléments constructifs.

J'ai fini par le conseiller, enfin non, j'ia offert mon bouquin à un ami, qui pour moi est tout autant, voir plus concerné par le sujet. Il n'a pas encore ouvert le bouquin.

A chacun son rythme et son chemin.

Différente
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Différente »

Sphax a écrit :Je ne le vois pas comme un bon bouquin pour personne surdouée qui saurait un minimum qui elle est. C'est pour moi un bouquin de pure vulgarisation quasiment pas écrit pour les surdoués. Il est finalement assez global tout en étant très superficiel, brossant plein de facettes potentielle de la douance sans jamais s'y attarder ni même tellement expliquer. Et effectivement pour chaque point JSF insiste sur le potentiel négatif et destructeur de cette partie de la douance.
Je partage tes mots Sphax.

J'attendais énormément de ce livre dont "tout le monde parle", j'en suis à la 188ème page et je n'ai franchement guère envie de lire la suite. Je le trouve, très négatif, voire déprimant, à croire que la douance est systématiquement synonyme de souffrance et de mal être. Je ne m'y retrouve pas tellement et me dis que finalement j'ai du honteusement me tromper et que je suis dans les "sous-doués"...

A l'opposé de Moi surdoué(e) ?! de Hervé Magnin qui je pense est LE bouquin pour expliquer ce que sont les "ampoules". Simple, efficace et extrêmement bien pensé, je le conseille. Et les jeux de mots sont... sublimes !
HQI-TSA

« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges

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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Riffifi »

Hors-sujet
Différente a écrit :A l'opposé de Moi surdoué(e) ?! de Hervé Magnin qui je pense est LE bouquin pour expliquer ce que sont les "ampoules". Simple, efficace et extrêmement bien pensé, je le conseille. Et les jeux de mots sont... sublimes !
Livre qui a son propre sujet par ici. :)
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".

(merci Friedrich)

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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Za »

Je suis en train, petit à petit, de prendre conscience de certaines choses à propos de ce livre...
C'est lui qui m'a amenée ici, en fait. Dans un état d'esprit pas du tout, mais alors pas du tout positif, qui transparaît bien dans ma présentation originelle.
J'ai lu récemment ici à propos d'une conférence sur la "pathologisation de l'intelligence" ; eh bien c'est à mon avis exactement ce que ce bouquin fait.

C'est dans ces pages que j'ai appris que la douance n'était pas juste une affaire d'enfance, à un âge où tout cela était déjà derrière moi, et où a priori je me fichais d'avoir été surdouée.
Comme ça a été dit maintes fois plus haut, cet ouvrage est le support parfait d'un bon barnum pour toutes les caractéristiques supposées de la douance à l'âge adulte. Comme a fortiori je savais être concernée, puisque diagnostiquée en primaire, l'identification a été extrêmement rapide et forte.
C'est seulement des années plus tard que j'ai réalisé à quel point si ce bouquin "parlait de moi", c'est qu'il parlait en fait d'une part énorme de la population - en tout cas à mon avis bien plus que 2,5%. Et encore, parce que mon conjoint me l'a fait remarquer en lisant le début du livre.
Mais sur le coup, à aucun moment je n'ai remis en question les analyses de JSF.
Donc : énorme coup de massue. Sincèrement, ça m'a fait un peu :

Trop intelligent pour être heureux 2
Le retour de la malédiction !
Vous croyiez en être débarrassé ?... les révélations de JSF vont vous montrer qu'il n'en est rien !

Et je me suis remise à traîner ça comme un boulet, pendant quelques années. D'un truc passé dont je n'avais pas particulièrement envie de parler mais auquel je ne pensais plus (c'était un peu comme un privilège que j'aurais eu, et dont je profitais encore des retombées, à savoir d'une facilité déconcertante à comprendre et apprendre un peu tout), c'est devenu (redevenu ?) un tabou énervant, parce que toujours plus ou moins présent en arrière plan, un truc qu'on veut continuer à cacher mais dont on voudrait, en même temps, pouvoir faire quelque chose... mais quoi ?

Mais quoi en fait ?
C'est ça le problème. Il n'y avait rien à en faire dans mon cas à mon avis, à part ce que j'en avais toujours fait jusque là, sans y penser.

TIPEH montre la douance comme quelque chose qui devrait forcément être important, déterminant dans nos vies d'adultes. Et surtout comme la source de beaucoup de problèmes (qui, soit dit en passant, ne sont pas du tout spécifiques aux personnes surdouées selon moi). Au point, peut-être, d'entraîner des comportements d'"excuse par la douance" chez certains lecteurs ?

Edit : j'admets toutefois que c'est ce bouquin aussi qui m'a fait pousser la porte d'AS, lieu qui me fournit petit à petit une sorte d'"antidote"... et bien plus ;). Sur ce coup, disons que le bilan comptable a été plutôt positif au final...
J'ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête...
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Zyghna »

Analyse très pertinente de ce bouquin... C'est un marqueur fort de cette tendance à voir la douance comme une pathologie, un mal qui nous poursuit dans notre vie adulte.
Cette tendance sociétale de l'individu à s'auto apitoyer sur lui-même plutôt qu'à se prendre en charge, à construire avec l'autre.
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Chacoucas
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Chacoucas »

Zyghna, peut être c'est HS, mais
Cette tendance sociétale de l'individu à s'auto-apitoyer sur lui-même
n'est pas justement imputable à la "responsabilisation de l'individu"?
C'est à dire le discours des pathologies, handicaps et défauts etc. relayé par la psychologie qui "cherche à faire prendre conscience à chacun de leurs limites et capacités", afin qu'ils puissent mieux "gérer leur vie" (c'est à dire
se prendre en charge
)?

La responsabilité de l'individu c'est un mythe nécessaire, qui est plus nécessaire que "prouvé". Les échecs et inégalités sont la faute des individus dans notre fonctionnement, contre toute logique et contre toute approche scientifique. Je pense que justement pour appuyer cette conception on crée des catégories pour "expliquer" (ici le "doué" et ses traits psychologiques handicapants) les incohérences sociétales, mais sans toucher à la structure du sociétal: "c'est la faute de l'individu, il doit se prendre en charge en connaissant ses qualités et faiblesses, tout est donc sur ses épaules".

A mon sens justement cette pathologisation du surdoué a un aspect positif: il faut pas le prendre personnellement, ça montre qu'on pathologise tout et que finalement même "intelligence" qui était fantasmé comme une force et une toute puissance est maintenant reléguée au rang d'un défaut encombrant.

Mais ça ne concerne pas que l'intelligence, simplement c'est plus évident de trouver ça incohérent dans ce cas. Je pense que ça montre les dérives d'un système et une forme de collusion des autorités diverses, une question de réduction de dissonance cognitive entre plusieurs tensions qui font difficilement "'sens" entre elles. On finit par "aider l'individu" en le conformant à des explications dérivées d'idéologies pas scientifiques.

Tu vois ce que je veux dire?

Edit: https://fr.wikipedia.org/wiki/Croyance_ ... onde_juste

Biais cognitif décrit par Melvin Lerner (après les expériences de Milgram, c'est plus récent, genre années 90).
Accessoirement utilisé comme argument dans le féminisme (la fameuse "culture du viol", qui est souvent excusée avec ce fonctionnement), ou comme critique des conditionnement sociétaux par exemple en économie ou sociologie.

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Neshann
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Neshann »

Mmmm... Je ne pense pas que ce livre mérite un tel procès. Vous êtes quand même bien durs avec un bouquin qui a mis la puce à l'oreille à beaucoup d'entre nous! :vgeek:

Oui, c'est un ouvrage de vulgarisation, destiné à être accessible au plus grand nombre (c'est peut être là son pire défaut).

Mais vous ne pouvez pas ignorer que la surdouance - en particulier si elle n'est diagnostiquée que tardivement - n'est pas source de joie et bonheur pour tout le monde! Nous avons tous des histoires personnelles différentes, plus ou moins favorables à l'épanouissement d'un individu différent - parce que pas dans la norme. Et ça, ça donne des milliards de possibles : des gens heureux, des gens moins heureux, et d'autres carrément en souffrance.

Et l'aspect négatif est suffisamment représenté pour faire l'objet de bouquins. C'est con, mais c'est les gens en souffrance qui vont voir les thérapeutes. Les autres, ils s'en foutent un peu en fait! Imaginez le nombre d'heureux HQI inconscients de leur condition en liberté dans la nature!!

Ça n'est pas une malédiction, bien au contraire, et le bonheur est carrément possible. Mais je me dis que si j'avais été diagnostiquée en primaire comme certains, j'en aurai peut être moins pris plein la tête. C'est dommage, parce que ça laisse des traces, ça bousille tout doucement, jusqu'à laisser une estime de soi déjà fragile bien en vrac.

Aujourd'hui, je sais - grâce à ce livre d'ailleurs - et j'ai bien l'intention de tirer les bénéfices de ce diagnostic! Et de faire mon possible pour éviter à certains de traverser les mêmes épreuves (inutiles) que moi, si je peux!

C'était ma pensée du jour. Paix et bonheur dans le monde :love: :amour1:
:lol:

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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par jaqi »

Personnellement, je n'ai lu aucun livre concernant les surdoués, j'attends de savoir si je le suis pour le faire, pour éviter l'effet Barnum.

Par contre, j'ai lu quelques articles et interviews, dont certains de cette dame (qui m'ont fait venir ici, comme d'autres).
Donc moi, j'ai lu la vulgarisation de la vulgarisation.

Mais ce genre de livres, d'articles, s'adressent à qui ?

Car s'ils n'existaient pas, qui pourrait découvrir et s'intéresser à la douance, aux auteurs ou chercheurs "jugés" plus crédibles ?

Ceux qui savent déjà qu'ils sont surdoués ou alors ceux qui sont dans le milieu social qui va bien ?

Car pour les autres, le plus grand nombre, pour avoir la puce à l'oreille, cela passe nécessairement par du "grand public", donc de la vulgarisation, ça va ensemble.

Il est bon de dire ce qui ne va pas dans ce livre, de prévenir, mais il semble que celui-ci ait permis de "détecter" plusieurs personnes, dont certaines sont ici, alors il serait bon aussi de dire et de chercher à comprendre les effets positifs qu'il aurait pu avoir.
Car prévenir de certaines choses, c'est très bien, c'est rassurant et protecteur, mais abuser là-dessus peut aussi donner l'effet totalement inverse.

Je pense que c'est le genre de livre qu'il faut juger avec des pincettes, dans un sens comme dans l'autre, surtout vu le grand nombre de personnes qui l'ont lu, aux profils différents, c'est-à-dire non surdoués "barnumisés" en attente de tests...ou surdoués non diagnostiqués...

Et c'est aussi pour toutes ces raisons, Neshann, que je te fais suite et que j'ai mis ton message comme "intéressant".

Je trouve qu'il redonne un équilibre à ce topic qui finalement ne parle pas tant du livre que de ce(ux) qu'il (pourrait) représente(r).
Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison
Michel Colucci

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Chacoucas
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Chacoucas »

Ben accessoirement ce qui se passe (je parle de ce que j'ai pu lire et voir, je suis pas psychologue ni chercheur) c'est qu'il y a en effet une "culture populaire" (ou "vulgaire", de vulgarisation) sur le HQI, mais qu'on a plus de mythes et idées reçues à détruire que de certitudes à avancer. Le concept de mesure de l'intelligence n'a jamais été au point (on a même pas de définition de l'intelligence, et puis c'est pas le seul petit problème), et on a affaire à des livres qui disent "le HP est comme ci et comme ça". Sauf qu'à la base on sait pas vraiment ce qu'est un HP, sinon "quelqu'un qui obtient plus que .... (à définir selon chercheurs) à la WAIS" (WISC etc.).

Du coup ces livres créent une culture qui se veut scientifique mais n'est en fait basée sur rien de tel. On a pas assez de certitudes pour pouvoir utiliser le concept de surdoué dans le grand public sans glisser dans de la pseudo science ou pire (new age, enfants indigo etc.). La différence entre le grand public et la recherche c'est que la recherche sait qu'elle cherche, et que ses catégories sont arbitraires, elles servent à essayer de faire sens d'observations. Dans le grand public, ça devient "la vérité". Or si on a des choses empiriques sur "QI" et éventuellement sur "HQI", en revanche on a pas de quoi élaborer un profil psy typique et exclusivement HQI.

C'est à dire que même la notion de "QI supérieur à 130" qui normalement sert de définition la plus courante (et paradoxalement peu utilisée par les chercheurs) ne correspond pas de manière exclusive à ce que ce livre (et la plupart des autres) avancent. Il suffit par exemple d'écouter Arielle Ada dire que les surdoués ça se reconnait en quelques minutes, et que c'est indépendant des tests type WAIS etc. On mélange clairement énormément de concepts qui n'ont rien à voir, et ne sont absolument pas comparables dans une exigence de méthode scientifique.

Donc oui ça regroupe des gens, qui partagent ces "qualités" (ou pensent les partager) et dans le tas on a beaucoup de "QI supérieur à 130". Par contre on parle en fait de choses très différentes. Par exemple ici je pense qu'on est beaucoup à correspondre vaguement aux descriptions de JSF (ou autre). Par contre on a clairement des résultats différents au test (additionné à ça les gens qui n'en passent pas: moi par exemple). A l'origine si j'ai bien compris, AS avait pour volonté de bien clarifier cette différence entre les surdoués "WAIS" et tout ce qui peut de près ou de loin se reconnaitre dans les descriptions type JSF. Dans la pratique c'est un parti pris qui déjà ne colle pas forcément "pile poil" aux pratiques des praticiens puisque certains considèrent le HQI comme homogène à >135, d'autres considèrent que les hétérogènes penchant vers 110 rentrent aussi dans la catégorie... On a un problème de catégorie, simplement.

Problème qui n'est pas réglé dans le domaine de la recherche et de la psycho, et qui devient facilement une sorte de non sens absurde une fois (mal) vulgarisé.

En l'occurrence, comme je disais plus haut, je pense que c'est intéressant d'assister à ça, que ces livres existent, et même que l'on pathologise l'intelligence dans un certaine mesure, parce que ça permet de montrer des choses, de critiquer des limites, et de critiquer des tendances. Mais ça n'est pas possible de dire de tout ça que "c'est vrai".
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Ni je pense de le prendre trop au sérieux. On organise pas nos vies en fonction du boson de Higgs, et à moins d'être chercheur, ""surdoué" est un mot presque aussi vague et passe partout que "habituel". le petit boson de Higgs qui est "vrai scientifiquement" derrière est tellement abstrait que ça n'a pas forcément grande incidence sur nos vies (catégorie impertinente: par exemple il est "habituel" d'avoir une peau, des cheveux, et en général 2 bras et 2 jambes: ça n'a pas grande pertinence dans la vie quotidienne du grand public, ils n'y pensent même pas et assument ça d'office). Parce que les traits décrits par JSF ne dépendent pas forcément d'un QI type: hétérogène comme homogène, 110 ou 140 on peut y ressembler (et c'est peut être encore plus large). Donc "surdoué" ne peut pas vraiment être utilisé comme catégorie, ici.

Après, si on parle de tendances éventuellement ça devient intéressant pour informer le public. Très probablement on peut observer une régularité de ce qu'elle décrit en penchant vers la droite de la courbe gaussienne qu'on ne retrouve pas tout à fait à gauche? je ne sais pas, mais ça parait la meilleure façon de comprendre ces livres de praticiens. Mais on ne peut même pas considérer que c'est vrai pour "tout" ce qu'elle dit (il y a une tendance au dualisme qui ressort, le dualisme c'est comme le manichéisme: tout est défini en binaire, et si un côté est bon l'autre est forcément "pas bon"...)

Aux gens qui connaissent mieux tout ça de corriger mes inexactitudes.



Edit: "qui ne parle pas tant du livre que de ceux qu'il pourrait représenter": je trouve ça très intéressant pour réfléchir au statut de ces livres: à savoir est ce qu'on doit prendre ce livre comme de la science, un essai de chercheur, ou un fiction/divertissement? La différence c'est qu'on tape rarement sur une synthèse de recherche si elle est mal écrit ou n'éveille aucune émotion, ou "barbe".
Par contre en divertissement ça devient très pertinent.

Peut on parler de vulgarisation ici? puisque ça ne correspond pas à une recherche?

Ca me rappelle un peu la question de l'argument d'autorité contre l'argument médiatique, a priori absurde, mais qui prend tout à fait son importance quand il s'agit de "grand public" ou "vulgarisation". Un homme politique est il une autorité pour parler d'économie, ou doit on écouter un chercheur même s'il n'est pas aussi exposé aux medias? Ou peut être une ménagère ou un expert comptable? Ou un SDF? Au nom de quoi exactement est ce qu'on reconnait une "autorité" à une personne?
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par jaqi »

Merci pour ta réponse, Chacoucas.
EN l'occurrence, comme je disais plus haut, je pense que c'est intéressant d'assister à ça, que ces livres existent, et même que l'on pathologise l'intelligence dans un certaine mesure,


Oui, c'est ce qui permet de faire le premier pas, d'aller vers la douance pour ceux qui n'auraient jamais pu le faire sans ce type de livre grand public.
parce que ça permet de montrer des choses, de critiquer des limites, et de critiquer des tendances.
Ca va avec, et c'est ce qui fait avancer les recherches et il le faut, que ce soit pour ce livre ou un autre.
Mais ça n'est pas possible de dire de tout ça que "c'est vrai".
Evidemment.

Mais là n'est pas le problème que je soulève, mais plutôt que de trop en faire dans l'autre sens "sous prétexte que", peut mener vers l'effet inverse, tout aussi néfaste.

Là on démonte, mais avec vulgarisation également, en généralisant.

On passe d'un extrême à un autre.

Je trouve qu'il y a comme une fixation sur ce livre, que la critique semble perdre de l'objectivité, qu'elle ressemble plus à de l'acharnement.

Mais c'est une impression générale, ça ne te concerne pas en particulier.
Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison
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Chacoucas
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Re: Livre : Trop intelligent pour être heureux

Message par Chacoucas »

Hors-sujet
Quand tu parles d'effet inverse, tout aussi néfaste, tu penses à quoi?

Après pour l'acharnement, je pense qu'on a tous des positions personnelles/identitaires qui biaisent légèrement chaque discours, des "intérêts" à ce qu'une chose soit considérée "vraie" ou "fausse".

Je clarifie quelques unes des miennes si jamais: on est dans un système qui (indépendamment de comparaisons avec d'autres pays actuels) exerce des formes de pressions psychologiques et identitaires sur les individus: inégalités financières, mythe de la réussite, les normes de beauté, le concept d'intelligence qui en soi est représenté comme inatteignable et absolu, depuis l'école jusqu'aux oeuvres audiovisuelles etc. (intelligence est montrée comme allant de paire avec "objectivité": qui a priori n'existe pas pour l'humain, peu importe son QI).


Et on se raccroche à des croyances ou des mythes pour supporter ça (à l'époque où les pressions étaient plutôt du type nature on avait des dieux des éléments par exemple, et des contes pour faire sens des difficultés). Ici on a un mythe du bien bon gentil parfait qui se fixe sur "QI" (à peu près arbitrairement, ça ne vient pas du même domaine de pensée). Et les gens souffrant de leurs imperfections (toutes soulignées) trouvent une croyance pour supporter ça ("en fait je suis pas imparfait, je suis intelligent et le monde l'est pas... ouf, je me sens mieux quand même").

Le problème n'est même pas que ça soit vrai ou faux: on peut pas prouver l'existence ou la non existence de Dieu (ou de la théière de Russel) et tout le monde s'en accommode très bien. Par contre on crée une demande sur "intelligence", avec un produit qui supposément remplit cette demande (la WAIS), sans que jamais le problème initial soit réglé. Peu importe qu'on soit intelligent ou pas quand le problème est une inadaptation ou un décalage: le problème est là. L'expliquer par la responsabilité de l'individu revient à peu près à maintenir les oppressions qui ont créé la sensation de décalage: des gens nous trouvent bizarres ou stupides (ou fous) alors on va demander à quelqu'un d'autre de nous trouver intelligent. Et on continue à considérer que ce critère est un facteur d'exclusion (mais on a de quoi se sentir mieux: au moins soi ben on est pas bête).

De JSF on ne retient pas qu'elle brise ce mythe de l'intelligence (en le détachant de "réussite", comme de "QI"): on retient l'identification émotionnelle, le barnum. On n'arrête pas de croire à "intelligence" pour stopper de se comparer à la baisse par rapport à un idéal fictif, à la place, on demande confirmation de notre intelligence: on continue à agir dans les mêmes déterminismes.

Il me semblerait beaucoup plus pertinent de réfléchir à cette question d'exclusion, et d'envisager que l'on est pas forcément "trop intelligent pour être heureux" (et que l'intelligence peut être aussi handicapante qu'une pathologie). Mais que bel et bien on vit dans un système d'incohérences qui sont pathogènes. Et ce indépendamment du QI en fait. Merci au cas des surdoués pour avoir servi de démonstration.

Je trouve ce "non-effet" potentiellement néfaste (parce que ça n'est pas foncièrement nouveau, la pathologisation des génies (de la différence au sens large): simplement là on a des choses plus mesurables, avec "QI", et c'est dommage de ne rien en faire pour justement inverser la tendance habituelle).

tatianaphil

Re: Trop intelligent pour être heureux

Message par tatianaphil »

Bonjour à tous !

Je rejoins donc le club de ceux qui l'ont lu.

Le contexte de ma lecture : j'ai commencé à avoir des doutes il y a un an en y réfléchissant pour mon fils et après que mon mari m'ait reconnue dans un reportage. Dès le premier doute ça a été un cataclysme, 3 jours d'errance et de dépression pendant lesquels je suis venue sur ce forum, j'ai rapidement découvert ce qu'était l'effet barnum et dans cette angoisse et j'ai stoppé toute documentation.
6 mois plus tard je passe le test. Diagnostic positif mais extrêmement hétérogène, que la psy a su expliquer. Je reste dans le doute malgré le diagnostic.
Aujourd'hui, après 6 mois (je ne suis pas suivie) je ne me suis pas du tout intéressée à la question, ne m'en sentant pas légitime (toujours dans le doute). J'ai acheté le livre comme point de départ pour m'y confronter enfin.

J'ai lu le livre en entier et ai eu 2 ressentis extrêmes (et totalement contradictoire) l'un à la suite de l'autre. :

- 1er chapitre : entre vexations et extrême déception ! J'ai commencé la lecture dans l'optique d'être hp et je me suis sentie vexée : Comment ça je comprends de travers, des explications simples ? Comment ça je n'arrive pas à organiser mes idées ? Comment ça je n'arrive pas a verbaliser mon ressenti ? Je ne m'y retrouvais pas, moi qui pensais justement que c'étaient mes points forts. Mon orgueil a prit le dessus. Pourquoi être si negative et voir le verre à moitié vide ! À la énième vexation, mon énervement s'est complètement apaisé d'un seul coup : ce n'est juste pas 'moi'. C'est extrêmement clair : je ne suis pas hp ! L'explication de la "synesthète", qui est apparement 'très fréquent' chez les surdoués, m'a définitivement convaincue. Je ne vois pas les mots en couleurs ! Curieuse de nature, ça m'intrigue quand même ... mais grande surprise : pas de références. Je fais mes recherches par moi-même et commence à douter de son explication, du coup. Je rentre dans une 3ème phase : doutes du contenu et critiques. En relisant je m'appercois qu'aucune affirmation n'est nuancée, alors même que rien n'est justifié par des études précises. JSF est extrêmement catégorique (et utilise beaucoup de jugement de valeur) : "Tous les surdoués sont, bien sûr, 'comme ça' ". Pas de "certains" ou "la plupart" ou encore "tous ceux que j'ai rencontré" et elle conforte son affirmation par "bien sûr". Mais où sont les études statistiques ? Comment le sait-elle ? Le vocabulaire est très moyen, quelques erreurs de ponctuation, ... Grosse déception de si peu de rigueur pour un tel ouvrage, est-ce une blague ? Je lis d'autres avis négatifs que je partage. Je me sens quand même coupable d'être si dure (pour qui je me prends ?). J'en parle à mon mari qui m'incite à lire la suite et lâcher prise ...


- Chapitre 2 à la fin : je suis captivée. Pour moi qui n'avait fait aucune recherche jusqu'à présent, j'ai l'impression que je n'avais finalement pas tout compris. J'ai l'impression qu'elle lit en moi. Je comprends enfin certaines choses ! Je me reconnais dans tous les points et les exemples, c'est impressionnant (comparativement au chapitre 1, que je fini par mieux comprendre). Non, pas que je ne me connaissait pas, mais cela éclaire ma compréhension et me dit que cela éclairera celle de mon mari. Elle décrit tellement précisement ce qui se passe dans ma tête (la constante analyse, l'effet 3D, la voix "off", les coupures, ...).
Cela me fait presque peur : je perds de mon unicité et ai l'impression d'être un robot qu'il suffit de décoder. Suis-je si prévisible ?
Je pense qu'à partir du moment où mon affect a été touché j'ai inhibé mon mode 'lucidité', que j'avais au 1er chapitre. Une grande question me taraude : dans quelle mesure cette liste correspond aux hp et non aux normaux-pensant ? Pour reprendre l'exemple de la 3d : c'est un truc de hp ou c'est une façon de penser commune à tous et "plus utilisée" par les hp ? Ça change tout ! Il n'y a pas vraiment de repères. Les hp sont ce qu'ils sont 'comparativement' aux autres, donc difficile de bien comprendre sans savoir ce qui est complètement singulier ou pas ! Surtout lorsqu'on est en doute, comme moi.

- Cherchant à approfondir, je lis vos avis. Mon enthousiasme retombe d'un coup : c'était l'effet barnum, c'est sûr ! Je suis déçue et me sens désabusée ... trop naïve encore une fois !

Retour au point de départ, mais contente de l'avoir lu tout de même !

dani
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Re: Trop intelligent pour être heureux

Message par dani »

tatianaphil a écrit : mar. 3 juil. 2018 07:59
- Cherchant à approfondir, je lis vos avis. Mon enthousiasme retombe d'un coup : c'était l'effet barnum, c'est sûr ! Je suis déçue et me sens désabusée ... trop naïve encore une fois !
En te lisant j'ai souri : tu réagis tout de même vraiment comme une HP classique (à décortiquer, analyser le bouquin, t'auto-analyser, douter ... non ;-) ?
Parfois, je me dis quand même qu'il bon dos l'effet barnum...

Mais c'est certain que tes critiques sont très pertinentes. Je reste pourtant presque fascinée des effets de ce bouquin qui suscite à la fois de grosses critiques (méritées) et, pourtant, touche souvent à l'affectif de certains HP que je connais (plutôt ceux qui ont un profil très hétérogène selon mon expérience très perso qui ne vaut rien, juste un avis perso). Et bizarrement, je connais très peu (pas ?) de non HP qui l'on lu et qui se sont sentis concernés . Mais ils étaient presque "soulagés" de mieux comprendre un proche qui l'était

Mais c'était il y a de nombreuses années, et vu le manque de qualité scientifique je ne le recommande plus, il y a d'autres bouquins plus fiables, c'est vrai (Ceux de G. Wahl par exemple). Ne mets pas trop l'avis d'un pro en doute : en général ils ont des avis avisés avec une vision qui prend en compte des dimensions qui vont au-delà du test QI
Rien ne vous emprisonne excepté vos pensées, rien ne vous limite excepté vos peurs, rien ne vous contrôle excepté vos croyances. (Marianne Williamson)

tatianaphil

Re: Trop intelligent pour être heureux

Message par tatianaphil »

dani a écrit : mar. 3 juil. 2018 08:31 Je reste pourtant presque fascinée des effets de ce bouquin qui suscite à la fois de grosses critiques (méritées) et, pourtant, touche souvent à l'affectif de certains HP que je connais

Mais c'était il y a de nombreuses années, et vu le manque de qualité scientifique je ne le recommande plus, il y a d'autres bouquins plus fiables, c'est vrai (Ceux de G. Wahl par exemple).
Oui, moi aussi j'ai été surprise de ressentir les 2 extrêmes en quelques pages seulement ! Je pense que le livre a de vrais défauts que l'on ne remarque pas tant que l'on se sent touché(e) puisqu'on est concentré(e) sur son affect et à réfléchir à son vécu. Dès qu'on ne s'y retrouve pas, non seulement on décroche et on a le temps de se concentrer sur les défauts mais on se demande pourquoi cela ne colle pas alors on cherche à approfondir : on découvre alors le manque de rigueur et de références ! Dans le fil du post, quelqu'un a critiqué dle passage où elle donne des pourcentages sur les hp végétariens (manque de référence et de cohérence) : à ce moment là du livre, cela ne m'a pas choquée et pourtant en y réfléchissant, je suis tout à fait d'accord. Et si cela aurait été en chapitre 1, je l'aurai remarqué, c'est certain. Mais là, j'étais captivée comme hypnotisée ...
dani a écrit : mar. 3 juil. 2018 08:31 Ne mets pas trop l'avis d'un pro en doute : en général ils ont des avis avisés avec une vision qui prend en compte des dimensions qui vont au-delà du test QI
Merci beaucoup pour tes encouragements ! Je pense qu'être hétérogène est un cas particulier qui empêche de s'approprier définitivement un diagnostic (d'un sens ou d'un autre). D'autant que ma psy a bien confirmé par oral, mais a été beaucoup plus vague à l'écrit dans le compte rendu. Mais je poursuis tranquillement ma quête sans me concentrer totalement là-dessus, et je pense que je vais plutôt commencer un travail sur moi-même pour accepter que le doute soit la réponse finale et passer à autre chose (il n'y aura pas un livre là-dessus plutôt, du genre "Hétérogène : comment accepter le doute" :huhu: ). Ce bouquin a pas mal réactivé de choses, et finalement, je me rend compte que je ne me sens bien que quand je n'y pense pas.

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