Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

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Nexus-6
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Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Nexus-6 »

Colloque qui a eu lieu à Cannes le 5 juin 2015, qui traite des liens et des différence entre les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

[BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=OHjGLMrvYhY[/BBvideo]

[BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=vkoq6JVWgwI[/BBvideo]
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altima
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par altima »

Merci beaucoup Nexus, je regarde la première vidéo, très intéressante.
Le suspens est à son comble, pour le moment ce que j'en retiens c'est que la frontière est quand même parfois bien mince et le diagnostic n'est pas une mince affaire.

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sandrinef
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par sandrinef »

J'ai fait un petit compte rendu à partir des notes que j'ai prises en visionnant les vidéos. Je le partage avec vous, sachant que ce n'est pas exhaustif, je n'ai pas forcément tout noté concernant l'enfant surdoué car j'étais plus intéressée par la comparaison entre les adultes borderline et surdoués. De plus j'ai essayé de suivre l'ordre chronologique du déroulement des vidéos tout en reproduisant le plus fidèlement possible les propos des intervenants.

Intervenants.
Monique de Kermadec, psychologue et psychanalyste.
Daria Karaklic, docteur en psychologie.
Anne-Marie Cauletin Gillier, neuropsychologue.
Pierre Nantas, psychothérapeute, président de l’AFORPEL, association pour la formation et la promotion de l'état limite (borderline). (Association dédiée aux professionnels.)

VIDEO N°1.

I. Chaque intervenant introduit sa spécialité :

Personne surdouée.
M. de Kermadec :
Définit la douance avant tout comme un regard différent sur le monde. Des raisons internes et des facteurs environnementaux peuvent créer de la souffrance.
Certaines caractéristiques sont propres aux surdoués :
L’intensité, le sentiment de « trop ». Le surdoué est intense dans ses émotions, ses attentes, il a une grande sensibilité.
La complexité. Sa pensée est originale, sa perception très fine, il a des intuitions. Ce qui peut être déconcertant. Il est hyper efficace et décalé. Il peut se penser fou.
L'urgence à accomplir : il est curieux et a besoin de comprendre. Lorsqu’il investit une tâche, il peut oublier tout le reste.
Ses mécanismes de défenses sont ceux d’un névrosé classique.

A.M Cauletin Gillier :
S’occupe d’enfants et d’adolescents surdoués.
Elle évoque la nécessité des modèles identificatoires. L’enfant peut avoir un mentor, une figure adulte, un prof. Mais au moindre faux pas du mentor, c’est la « dégringolade ».
L’enfant surdoué est hyper lucide. C’est pourquoi il porte un regard implacable sur les failles de ses parents. Il a du mal à se projeter dans les figures parentales.

L’enfant a besoin d’identification avec ses pairs. Mais ils n’ont pas les mêmes centres d’intérêt que lui, il peut subir le rejet de ses petits camarades.

Personne borderline.
P. Nantas:
Evoque la notion de vide. Chez la personne borderline, il s’agit d’un vide affectif, émotionnel.
D. Karaklic:
Donne la définition du borderline : « mode général d’instabilité qui touche le domaine de l’image de soi, des affects, et des relations interpersonnelles, avec une impulsivité marquée, qui débute à l’adolescence ou en début de l’âge adulte.»
Le fait qu’il s’agisse d’un mode général d’instabilité fait que le trouble borderline est un trouble de la personnalité.

II. Le trouble de la personnalité borderline. (D. Karaklic)

On note chez la personne borderline un environnement global défavorable durant l’enfance ainsi que des traumatismes à répétition.

Les caractéristiques du borderline :

L’instabilité affective.
Le borderline a une instabilité de l’humeur. Son humeur changeante est surtout le fait d’une hyperréactivité aux stimuli environnementaux. C’est la différence entre borderline et bipolarité. Ce sont des personnes hypersensibles qui réagissent aux signes même minimes de frustration, de ce qui est perçu comme une sorte d’agression.
Son estime de soi est très fragile, il y a une fragilité narcissique.
Sa tonalité affective de base est négative. L’angoisse, la colère, la dépression prédominent. Il s’agit d’une angoisse le plus souvent floue et mal définie.
Il ressent un sentiment de vide, d’ennui. Parfois il a le sentiment de ne rien ressentir. Ses émotions sont inappropriées aux situations, non pas qualitativement mais quantitativement. Ce sont des réactions trop intenses. Parfois la réaction n’est pas assez intense, avec un sentiment de détachement. Mais ce cas de figure est plus rare. Tout cela pose problème à l’entourage.

L’instabilité affective est liée à l’instabilité relationnelle.

Un des critères définissant le trouble borderline est la peur du rejet et de l’abandon, notamment par une personne qui donne sens à son existence.
Il éprouve un sentiment de honte (presque identitaire) qui n’est pas lié au fait d’avoir fait quelque chose de mal. Cela est lié aux expériences difficiles passées, aux traumatismes.
Même si la relation est stable, elle sera plutôt conflictuelle et difficile. Il est très compliqué pour le partenaire de gérer cette demande affective très intense.

L’instabilité globale.

Il y a une perturbation de l’identité (DSM IV : « difficulté à savoir qui on est ».)
Le borderline éprouve de la difficulté à savoir ce qu’il veut dans la vie, cela se manifeste par des changements fréquents. Il est attiré par des professions où il n’y a pas de chef ni de cadre car il a de la difficulté à supporter le cadre. Et pourtant il en a besoin.

Il y a aussi une instabilité de l’image de soi. Sa perception de lui et des autres se fait en noir et blanc. La pensée est dichotomique, clivée. Cela entraîne son instabilité relationnelle.
Les autres sont soit mis sur un piédestal, soit dévalorisés. Au début de la relation, il ressent un engouement pour la personne, et dès qu’elle déçoit, elle devient nulle à ses yeux. Il passe de l’amour à la haine. Le fait d’être dans une dépendance affective fait qu’il se sent à la merci de l’autre, et cela provoque ces réactions intenses.

Son impulsivité peut être légère, modérée ou grave. Notamment dans le domaine des addictions (alcool, boulimie, dépenses inconsidérées…) L’abus de substance se fait plutôt par vagues, contrairement à une véritable dépendance.

III. Différences entre surdoué et borderline.

La douance n’est pas une pathologie, et encore moins un trouble de la personnalité. Même si son humeur peut être instable, cela est dû à des réactions intenses mais pas forcément excessives.

Il n’existe pas non plus d’instabilité affective ni relationnelle chez le surdoué.

La quête de sens n’est pas la même. Le surdoué a besoin de donner du sens à sa vie. Le borderline a besoin de sens affectif.

Chez le surdoué, s’il y a faux self, il se construit par rapport aux attentes des autres. Cependant il ne s’agit pas d’une perte d’identité. Chez le borderline, il y a une réelle perturbation de l’identité.

Chez le borderline, il n’existe pas de réalisation d’objectifs à long terme. Il a beaucoup de mal à se discipliner du fait de ses troubles émotionnels.

Le borderline est dans l’incapacité d’adopter un regard nuancé. Il fonctionne en blanc et noir. C’est une personnalité clivée. Le clivage est un terme psychanalytique, c’est un mécanisme de défense. Il peut passer d’un amour très intense à une haine tout aussi intense, destructrice. Contrairement à lui, le surdoué connait toutes les nuances de couleur.

Le borderline et l’identification projective : il a tendance à projeter, ce qui induit une méfiance sous-jacente. Il éprouve de la difficulté à être ouvert à l’autre. Il est dans un doute permanent : « on m’aime ou on ne m’aime pas ? » Ce sont des individus ayant beaucoup de mal à faire confiance, même s’ils n’en ont pas toujours conscience.

La différence principale entre borderline et surdoué se trouve dans l’affectivité négative du borderline.

Des points communs ?
Un pourcentage faible : Il y a dans la population 3 à 4 % de personnes souffrant du trouble borderline. On compterait 2.4% de personnes surdouées.

L’hypersensibilité. Les borderline et les surdoués sont des personnes hypersensibles. Mais attention : il existe des personnes qui sont hypersensibles sans être borderline ni surdouées.

VIDEO N°2.

IV. Quelles approches thérapeutiques ?

P.Nantas :
Il existe deux raisons pour lesquelles le borderline consulte :
Il y est obligé. Il s’agit de la thérapie incitative.
Il sent que quelque chose ne va pas et prend lui-même la décision de prendre son devenir en main.
L’alliance thérapeutique est essentielle.
L’attitude du psy est très importante. Il doit faire attention, après chaque séance de la considérer comme la première. Le borderline fonctionne beaucoup dans la relation du transfert et contre-transfert.

Les cinq bonnes attitudes à avoir en tant que psy (et ce, envers n’importe quel patient) :
L’empathie, l’intégrité, la prise de risque, l’assertivity (savoir-faire et savoir être), l’humilité.
Il est mieux d’avoir une approche globale autour du borderline, en effet plus les professionnels sont nombreux, chacun dans leur spécificité, plus le patient a de chance d’aller mieux et plus rapidement.

M. de Kermadec:

Chez le surdoué, l’alliance thérapeutique se crée dès le départ, en ne parlant pas directement de la douance. On va aider le surdoué à intégrer progressivement sa douance de manière positive, à faire face à ses vulnérabilités et à réinvestir sa créativité.
La thérapie est la clé de la liberté. On apprend à connaître quel est notre désir et pas celui des autres.
Pour bien travailler avec un adulte surdoué, il faut que le thérapeute ait conscience de la douance de son patient, qu’il ait une base théorique solide et qu’il soit authentique.

A.M Cauletin Gillier:
Chez l’enfant surdoué, qui est en train de se construire, on mettra en avant ce qui concerne la métacognition, l’estime de soi et le goût de l’effort.

D. Karaklic:

Chez le borderline, le cadre thérapeutique est important. Car ce dernier va projeter sur le thérapeute une demande qui n’a pas été assouvie pendant son enfance.
Quant au borderline grave, il demande quasiment dès le début à ce que le thérapeute l’aime, le rassure. Il s’agira de ne pas encourager ce genre de régression. Il faudra répondre aux besoins, mais de façon limitée.
Un des objectifs sera de l’aider à percevoir les nuances de couleur. De plus on l’aidera à mieux faire face à ses émotions débordantes, à mieux les gérer.
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Ames »

Merci, vraiment merci pour cette initiative Sandrinef! J'ai visionné ce colloque hier, et j'en ai eu la tête toute retournée.
Pour bien saisir toutes les nuances entre le surdoué et le borderline il me fallait le visionner à nouveau en prenant des notes ou... Tomber sur ce résumé!
Les points de différences étant assez subtils et fins, ce résumé apporte la clarté nécessaire pour la compréhension complète du colloque.

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Rachel »

Merci beaucoup pour ce lien (que je visionnerai une fois tranquille chez moi) et pour le résumé que j'ai lu et qui est très instructif.
C'est un sujet qui me touche de prés.

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Esca »

Merci d'avoir partagé ces vidéos, c'est très instructif même si c'est très frustrant de voir qu'on démarre à peine sur le diagnostic différentiel !

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Invité »

J'ai regardé les deux vidéos, attentivement, j'ai pris des notes et tout.

La conclusion est la suivante :

le diagnostic différentiel repose sur le score de QI, l'humeur négative et l'histoire individuelle.

Autant dire, sur pas grand-chose !

Il y a énormément de similitudes.

En en discutant avec ma psy - qui n'est ni spécialiste du haut potentiel, ni des états limites - elle m'a affirmé que dans sa pratique, beaucoup de HP avaient un profil borderline.

C'est mon cas. Je suis diagnostiquée état limite depuis mes 20 ans, aujourd'hui stable, asymptomatique, et HPI. Et ça embrouille terriblement.

Kermadec s'est exclamée, à un moment : "Mais tous nos HPI sont borderline !"

Elle rigolait, tout le monde a rigolé.

N'empêche. Ça m'emberlificote.

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Chacoucas
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Chacoucas »

Faut pas. A peine plus que quand tu vois une incohérence dans les systèmes de connaissance et de valeurs. Et seulement parce que c'est ton vécu personnel.

Mais faut pas hésiter à démonter les systèmes via épistémologie, et diverses approches, structuralisme, constructivisme, socio/anthropo/politique, économie, psycho etc. :)

Enfin: sinon ça va pas beaucoup progresser si on compte sur des clinicien libéraux pour faire sens exhaustivement de trucs aussi complexes que les comportements humains.
C'est des humains qui ont construit ces structures de savoir, ils s'étudient aussi. ;)

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sandrinef
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par sandrinef »

cléo a écrit :J'ai regardé les deux vidéos, attentivement, j'ai pris des notes et tout.

La conclusion est la suivante :

le diagnostic différentiel repose sur le score de QI, l'humeur négative et l'histoire individuelle.

Autant dire, sur pas grand-chose
Si tu as lu le résumé que j'ai fait plus haut, des différences importantes, il y en a tout de même, et pas des moindres...
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Invité »

sandrinef a écrit :
cléo a écrit :J'ai regardé les deux vidéos, attentivement, j'ai pris des notes et tout.

La conclusion est la suivante :

le diagnostic différentiel repose sur le score de QI, l'humeur négative et l'histoire individuelle.

Autant dire, sur pas grand-chose
Si tu as lu le résumé que j'ai fait plus haut, des différences importantes, il y en a tout de même, et pas des moindres...
J'imagine, sans en être sûre, qu'être borderline m'embrouille. Alors que pas mal de choses ne collent pas entre cette structure de personnalité et moi.

Il n'empêche que, si des différences existent et elles existent, elles sont à mon avis difficiles à cerner, et les similitudes sont nombreuses aussi.
Je connais beaucoup de diagnostiqués borderline et j'aurais mis ma main à couper qu'ils sont HPI.
Maintenant, je n'en suis plus si sûre.

Ça ne devrait pas être si important, un diagnostic. Pourtant ça me travaille, là.
Chacoucas a écrit :
Mais faut pas hésiter à démonter les systèmes via épistémologie, et diverses approches, structuralisme, constructivisme, socio/anthropo/politique, économie, psycho etc. :)

Enfin: sinon ça va pas beaucoup progresser si on compte sur des clinicien libéraux pour faire sens exhaustivement de trucs aussi complexes que les comportements humains.
C'est des humains qui ont construit ces structures de savoir, ils s'étudient aussi. ;)
Oui bien sûr, tu as raison. Mais enfin je doute pas mal et suis sensible à la remise en question !

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Grabote »

Mais c'est quoi qui te travaille exactement là ?
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Chacoucas »

Oui bien sûr, tu as raison. Mais enfin je doute pas mal et suis sensible à la remise en question !
Normal, qui le serait pas? :) "apprendre" (ou étudier des choses qui ne sont pas encore savoir public ou populaire, d'autant plus), ça "forge" une partie de ton identité, ton rapport au monde etc.

Apprendre n'est jamais anodin et ça nous transforme (un peu sans cesse...). A travers chaque chose qu'on remet en question c'est un peu de soi et de nos repères qui est sujet au questionnement.

En même temps vivre dans une incohérence (globalement la plupart des systèmes tels qu'ils sont à ce jour (connaissances, valeurs, pour rester à de la perception de l'humain et en lien avec la psycho) nous donne peut être une sensation de sécurité, mais elle n'en reste pas moins biaisée, fallacieuse, et nous induit en erreur.

Vaut il mieux vivre dans des illusions qui nous font du mal sans qu'on comprenne pourquoi (et sans que ça soit en soi profitable à qui que ce soit des gens qui nous sont proches), ou sujet au doute (et avoir une chance de pouvoir répondre ou expliquer certaines des choses qui font mal ou sont incohérentes dans nos structures)?

Je sais pas si il y a une "bonne" réponse: globalement le gens préfèrent la sécurité et comprennent très difficilement ce choix, il me semble. Mais en tout cas, ça me parait important que chacun "fasse" ce choix, le plus consciemment possible (ce qui n'est pas le cas: on est encouragé voire je dirais "soigneusement dressés" à goûter la sécurité des certitudes).

Du genre: bah normal de douter, c'est très sain, et c'est un choix, si on veut. Ca n'est pas forcément "mal" ou "une faiblesse". Ca aussi c'est le choix d'un paradigme.

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Invité »

Grabote a écrit :Mais c'est quoi qui te travaille exactement là ?
De ne pas arriver à faire la part des choses, peut-être, de ne pas discerner ce qui relève du HPI et ce qui relève du trouble limite, me dire que si ça se trouve, le trouble limite est le HPI , et si on testait tous les borderline ?...

J'en sais rien.

Ce qui me travaille, c'est le flou !

Chacoucas : je vais réfléchir à ce que tu écris.

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sandrinef
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par sandrinef »

@cléo: je te conseille la lecture de ce bouquin: "Le trouble de la personnalité borderline" d'Alain Tortosa... Si ça peut t'être utile...
Pour ce qui est de la personne borderline qui serait surdouée obligatoirement, et bien personne ici n'a la réponse. Donc hormis faire des suppositions fantasques et fantasmatiques, bah on se retrouve un peu... Sans grain à moudre en fait.
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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par Invité »

sandrinef a écrit :@cléo: je te conseille la lecture de ce bouquin: "Le trouble de la personnalité borderline" d'Alain Tortosa... Si ça peut t'être utile...
Pour ce qui est de la personne borderline qui serait surdouée obligatoirement, et bien personne ici n'a la réponse. Donc hormis faire des suppositions fantasques et fantasmatiques, bah on se retrouve un peu... Sans grain à moudre en fait.

Merci Sandrinef, je n'ai lu que le bouquin de Bergeret, qui m'obsède...

Tu l'as lu, celui de Tortosa ?

Qui est cet homme ? Il n'existe rien à son sujet sur le net, sauf ça :

"La Revue canadienne de psychiatrie de l' Association des psychiatres du Canada présente :
Revue du livre d'Alain Tortosa, Le trouble de la personnalité borderline "victime de ses émotions", édition AAPEL, par S. Renaud, Can J Psychiatry, 2006, 51(11) : 723-4.
Dr Renaud critique la publication d'Alain Tortosa, un aidant naturel français, auto-proclamé psychothérapeute. Elle invite à la prudence face à l'information transmise sans édition et sans revue par des pairs professionnels et formés scientifiquement.
Évaluation finale : Non recommandé.
Le docteur Suzane Renaud est professeur agrégée de clinique en Psychiatrie à l'université de Montréal. Elle travaille au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM - Hôpital Saint-Luc). Revue canadienne de psychiatrie
http://www.cpa-apc.org/Publications/CJP ... -books.pdf

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par dani »

Merci pour ce fil passionnant, les vidéos que je visionnerai bientôt et ton résumé bien cousu Sandrinef.

Je découvre et n’ai rien à ajouter mais je me permets de remonter ce fil aucazou quelqu’un aurait des éléments nouveaux
Rien ne vous emprisonne excepté vos pensées, rien ne vous limite excepté vos peurs, rien ne vous contrôle excepté vos croyances. (Marianne Williamson)

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Re: Colloque sur les adultes surdoués et le trouble de la personnalité borderline.

Message par sandrinef »

Hors-sujet
Merci dani :)
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