Est-il possible de rater son test de QI ?

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Fish
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par Fish »

Ton histoire n'est pas très claire pour moi.

Ce que je comprends:

Tu sembles ne pas avoir éprouvé de gênes lors de la passation. Ni toi ni la psy n'en ont parlé. Mais la psychologue en a en fait relevé une tonne qu'elle a notifié dans le bilan (stress, fatigue, confiance, sensibilité aux perturbations externes...). C'est bien ça? Dans ce ces je ne vois pas bien ce que tu lui reproches en terme de compétences. Elle a bien été capable de relever ce qui a pu te perturber. Ou alors je n'ai rien compris.

Deuxième point, tu as obtenu des scores très hétérogènes, autant du point de vue inter- qu'intra-indices. La psy ne peut pas recréer des scores en tenant compte du stress ou de l'attention. Il n'y a pas à ma connaissance de méthode de correction du type "il/elle a obtenu tant, mais en l'absence de stress il/elle aurait obtenu tant..." L'interprétation ne permet pas de corriger un score. Par contre, elle permet de dire "untel a obtenu un score faible sur tel indice et le QIT n'est pas calculable, mais j'estime ("moi", en tant qu psy) que cet indice est sous-évalué à cause du stress et que cette personne présente malgré tout un profil surdoué".

Enfin, tu as repassé des tests complémentaires avec une autre psy, et l'hétérogénéité s'est reproduite comme pour la première passation, mais pas sur les mêmes indices. Tu ne peux pas reprocher aux psys les scores hétérogènes, des résultats qui ne sont pas stables et un bilan qui n'est pas interprétable. Tout au plus peux-tu reprocher éventuellement à la première de ne pas t'avoir proposé des tests complémentaires.

Le seul point qui pose problème, si je comprends bien, c'est que la première psychologue a malgré tout fait les calculs des différents indices et du QIT, et a présenté le QIT comme homogène, alors que l'hétérogénéité des indices ne permet pas de leur donner du sens. Il me semble qu'on retombe là sur un travers assez courant: les indices sont toujours calculables mathématiquement. La psy peut donc toujours les donner, même s'ils n'ont aucun sens.

M'enfin dans ton cas, la piste à creuser à mon avis est plutôt de comprendre l’origine des disparités de tes scores plus que de reprocher le comportement de la psy. Un test très hétérogène n'est pas un test raté, ni par ta faute, ni par celle de la psy. Il est signe de problèmes, qui apparemment ont bien été relevés dans le bilan.

Pour ce qui est des histoires de forces/faiblesses et du paragraphe que tu cites, mon interprétation est que c'est assez simple: pour quelqu'un qui obtient des scores avoisinant 145 (par exemple) sur trois indices et "seulement" 115 sur le quatrième, il faut éviter de parler de pathologie sur ce quatrième indice alors qu'il reste très au dessus de la moyenne (100). C'est tout. On ne dira pas la même chose d'une personne qui avoisine 100 sur trois indices et 70 sur le quatrième, même si l'écart est toujours de 30 points avec l'indice faible. En gros, l'hétérogénéité n'est pas synonyme de problèmes. Elle l'est seulement si l'indice faible est sensiblement inférieur à 100.

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FeverDream
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par FeverDream »

Vous n'êtes pas le seul à trouver ça confus. :)

Bon, j'avais anticipé que ce serait compliqué de remettre en cause la pratique d'un professionnel. Pour cela, je précise qu'une personne m'a fait part de son expérience sur un praticien qui s'est simplement trompé (et ce n'est pas elle qui l'a décrété, mais un autre professionnel qui affirmé l'incompétence de l'autre professionnel), qui me fait penser que ça n'est pas impossible qu'un professionnel se trompe. Et je re-précise : non pas que ça soit forcément valable pour moi, mais qu'il est simplement possible qu'un professionnel se trompe. Et ensuite que j'ajoute que ce n'est pas seulement un avis personnel, mais aussi l'avis d'une autre psychologue (pour l'incohérence, l'hétérogénité, ainsi que les conditions de passation), histoire de ne pas trop passer pour une nana qui cherche la petite bête. Mais ça en revient à ma question de départ: est-ce que ça vient de moi, ou du professionnel. Et deuxièmement, si le test est il invalide (pour les indices à 80, notamment).

Mon but n'est donc pas diaboliser les professionnels, mais d'être aussi apte à descendre les professionnels de leurs piédestal car l'erreur est possible, pour tout le monde, tout simplement, afin d'avoir un raisonnement éclairé et non conditionné sur un rapport de toute puissance, et surtout, de comprendre où ça coince. Donc: comprendre si mon test est invalide et source d'une erreur de mesure (pour les indices), ou bien source de mon propre fait, ainsi que ses incohérences. Parce que, clairement, ça changerait beaucoup de choses.
Fish a écrit :Ton histoire n'est pas très claire pour moi.

Ce que je comprends:

Tu sembles ne pas avoir éprouvé de gênes lors de la passation. Ni toi ni la psy n'en ont parlé. Mais la psychologue en a en fait relevé une tonne qu'elle a notifié dans le bilan (stress, fatigue, confiance, sensibilité aux perturbations externes...). C'est bien ça? Dans ce ces je ne vois pas bien ce que tu lui reproches en terme de compétences. Elle a bien été capable de relever ce qui a pu te perturber. Ou alors je n'ai rien compris.
Vous avez mal compris (ou je me suis mal exprimée). La psychologue n'a pas pris en compte ce qu'il y a entre parenthèse, ni pendant, ni après. Rien n'est marqué, il est en fait marqué le contraire (tout va bien quoi, pas d'observation de comportements). Ce qu'il y a entre parenthèse, c'est ce dont moi je lui ai fait part durant le test, et après. Ce qui me fait dire qu'elle a interprété les choses au regard des calculs, et non en les alliant au regard de l'observation qui aurait pu aller de pair avec l'interprétation.
Fish a écrit :Deuxième point, tu as obtenu des scores très hétérogènes, autant du point de vue inter- qu'intra-indices. La psy ne peut pas recréer des scores en tenant compte du stress ou de l'attention. Il n'y a pas à ma connaissance de méthode de correction du type "il/elle a obtenu tant, mais en l'absence de stress il/elle aurait obtenu tant..." L'interprétation ne permet pas de corriger un score. Par contre, elle permet de dire "untel a obtenu un score faible sur tel indice et le QIT n'est pas calculable, mais j'estime ("moi", en tant qu psy) que cet indice est sous-évalué à cause du stress et que cette personne présente malgré tout un profil surdoué".
Il ne s'agit pas de la question de re-créer des scores, mais ce pourquoi j'ai évoqué la question d'une erreur, dont la source que j'ai cité semble signifier.
Fish a écrit :Enfin, tu as repassé des tests complémentaires avec une autre psy, et l'hétérogénéité s'est reproduite comme pour la première passation, mais pas sur les mêmes indices. Tu ne peux pas reprocher aux psys les scores hétérogènes, des résultats qui ne sont pas stables et un bilan qui n'est pas interprétable. Tout au plus peux-tu reprocher éventuellement à la première de ne pas t'avoir proposé des tests complémentaires.
C'était par rapport à l'évaluation d'un trouble cognitif, non pour mesurer mon intelligence de façon globale, donc, c'était sur des indices précis, non pas la totalité des indices. L'incohérence dont je parle se trouve entre les éléments du test passé avec la première, et le test passé avec la seconde, qui l'a fait galéré pendant deux semaines sans qu'elle n'arrive à trouver de lien logique. Ce qui repose la question: est-ce que c'est de mon fait, ou de la mesure.
Fish a écrit :Le seul point qui pose problème, si je comprends bien, c'est que la première psychologue a malgré tout fait les calculs des différents indices et du QIT, et a présenté le QIT comme homogène, alors que l'hétérogénéité des indices ne permet pas de leur donner du sens. Il me semble qu'on retombe là sur un travers assez courant: les indices sont toujours calculables mathématiquement. La psy peut donc toujours les donner, même s'ils n'ont aucun sens.
Ce qui me pose problème va un peu plus loin que ça... Premièrement, qu'elle ait affirmé quelque chose de faux (l'homogénéité) avec conviction (comme s'il n'existait aucune hétérogénéité et que tout allait bien quoi), ce qui me semble malhonnête, puisque le profil est hétérogène à tout point de vue, ça oui vous avez raison. Puis, qu'elle n'ait pas pris en compte les paramètres en dehors d'un calcul "pur", hors, ça fait aussi parti de la passation de prendre en compte les éléments observables pour pouvoir interpréter les scores, et en l'occurrence, ici, donner du sens à cette hétérogénéité (fin, il me semble). Ce qui implique un problème plus important: que d'autres professionnels ne puissent pas se reposer sur le bilan WAIS car complètement incohérent, et qu'ils sont obligés d'interpréter le travail d'un autre pour aboutir finalement à la même conclusion que j'avais déjà signifié à la première psychologue mais qui a été ignoré : perte de temps, et induction en erreur.
Fish a écrit :M'enfin dans ton cas, la piste à creuser à mon avis est plutôt de comprendre l’origine des disparités de tes scores plus que de reprocher le comportement de la psy. Un test très hétérogène n'est pas un test raté, ni par ta faute, ni par celle de la psy. Il est signe de problèmes, qui apparemment ont bien été relevés dans le bilan.
Exactement! Mais j'ai expliqué plus haut que non, les problèmes n'ont pas été relevé, c'est moi qui l'ai verbalisé durant le test, et après le test. Et c'est ensuite la seconde psychologue qui a évoqué l'anxiété qui a fait chuté les scores. Je ne reproche pas, dans le fond, le comportement de la psy, plutôt que l'incohérence des résultats. Si ça ne concernait qu'une pure éthique personnelle, ça ne m'intéresserait pas si ce n'est pour me stimuler le cerveau, mais quand ça entrave le travail d'autre professionnel, oui, ça me pose problème. Et pour ce qui est de mon rôle, je leur réponds simplement aux questions qu'ils pourraient me poser pour les aider là où ils bloquent. Et quand on ne le prend pas en compte, visiblement, ça donne un gros cafouillis.
Fish a écrit :Pour ce qui est des histoires de forces/faiblesses et du paragraphe que tu cites, mon interprétation est que c'est assez simple: pour quelqu'un qui obtient des scores avoisinant 145 (par exemple) sur trois indices et "seulement" 115 sur le quatrième, il faut éviter de parler de pathologie sur ce quatrième indice alors qu'il reste très au dessus de la moyenne (100). C'est tout. On ne dira pas la même chose d'une personne qui avoisine 100 sur trois indices et 70 sur le quatrième, même si l'écart est toujours de 30 points avec l'indice faible. En gros, l'hétérogénéité n'est pas synonyme de problèmes. Elle l'est seulement si l'indice faible est sensiblement inférieur à 100.
Le problème, réellement, et qui me pose le plus problème, ce sont que les autres indices ne seraient pas interprétables. Hors dans un tout autre contexte d'évaluation, ces indices, ainsi que leur hétérogénéité, sont nécessaires. Et je ne comprends pas pourquoi la psy a affirmé tout le contraire, parce que ça change en l’occurrence, beaucoup de choses.

Edit: ce que tu as compris de ce paragraphe, c'est aussi ce que j'avais compris. Ce aussi pourquoi j'avais trouvé l'hypothèse et le score incohérent à l'époque.

Je ne sais pas si je suis plus claire maintenant. :-|

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FeverDream
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par FeverDream »

Vous n'êtes pas le seul à trouver ça confus. :)

Bon, j'avais anticipé que ce serait compliqué de remettre en cause la pratique d'un professionnel. Pour cela, je précise qu'une personne m'a fait part de son expérience sur un praticien qui s'est simplement trompé (et ce n'est pas elle qui l'a décrété, mais un autre professionnel qui affirmé l'incompétence de l'autre professionnel), qui me fait penser que ça n'est pas impossible qu'un professionnel se trompe. Et je re-précise : non pas que ça soit forcément valable pour moi, mais qu'il est simplement possible qu'un professionnel se trompe. Et ensuite que j'ajoute que ce n'est pas seulement un avis personnel, mais aussi l'avis d'une autre psychologue (pour l'incohérence, l'hétérogénité, ainsi que les conditions de passation), histoire de ne pas trop passer pour une nana qui cherche la petite bête. Mais ça en revient à ma question de départ: est-ce que ça vient de moi, ou du professionnel. Et deuxièmement, si le test est il invalide (pour les indices à 80, notamment).

Mon but n'est donc pas diaboliser les professionnels, mais d'être aussi apte à descendre les professionnels de leurs piédestal car l'erreur est possible, pour tout le monde, tout simplement, afin d'avoir un raisonnement éclairé et non conditionné sur un rapport de toute puissance, et surtout, de comprendre où ça coince. Donc: comprendre si mon test est invalide et source d'une erreur de mesure (pour les indices), ou bien source de mon propre fait, ainsi que ses incohérences. Parce que, clairement, ça changerait beaucoup de choses.
Fish a écrit :Ton histoire n'est pas très claire pour moi.

Ce que je comprends:

Tu sembles ne pas avoir éprouvé de gênes lors de la passation. Ni toi ni la psy n'en ont parlé. Mais la psychologue en a en fait relevé une tonne qu'elle a notifié dans le bilan (stress, fatigue, confiance, sensibilité aux perturbations externes...). C'est bien ça? Dans ce ces je ne vois pas bien ce que tu lui reproches en terme de compétences. Elle a bien été capable de relever ce qui a pu te perturber. Ou alors je n'ai rien compris.
Vous avez mal compris (ou je me suis mal exprimée). La psychologue n'a pas pris en compte ce qu'il y a entre parenthèse, ni pendant, ni après. Rien n'est marqué, il est en fait marqué le contraire (tout va bien quoi, pas d'observation de comportements). Ce qu'il y a entre parenthèse, c'est ce dont moi je lui ai fait part durant le test, et après. Ce qui me fait dire qu'elle a interprété les choses au regard des calculs, et non en les alliant au regard de l'observation qui aurait pu aller de pair avec l'interprétation.
Fish a écrit :Deuxième point, tu as obtenu des scores très hétérogènes, autant du point de vue inter- qu'intra-indices. La psy ne peut pas recréer des scores en tenant compte du stress ou de l'attention. Il n'y a pas à ma connaissance de méthode de correction du type "il/elle a obtenu tant, mais en l'absence de stress il/elle aurait obtenu tant..." L'interprétation ne permet pas de corriger un score. Par contre, elle permet de dire "untel a obtenu un score faible sur tel indice et le QIT n'est pas calculable, mais j'estime ("moi", en tant qu psy) que cet indice est sous-évalué à cause du stress et que cette personne présente malgré tout un profil surdoué".
Il ne s'agit pas de la question de re-créer des scores, mais ce pourquoi j'ai évoqué la question d'une erreur, dont la source que j'ai cité semble signifier.
Fish a écrit :Enfin, tu as repassé des tests complémentaires avec une autre psy, et l'hétérogénéité s'est reproduite comme pour la première passation, mais pas sur les mêmes indices. Tu ne peux pas reprocher aux psys les scores hétérogènes, des résultats qui ne sont pas stables et un bilan qui n'est pas interprétable. Tout au plus peux-tu reprocher éventuellement à la première de ne pas t'avoir proposé des tests complémentaires.
C'était par rapport à l'évaluation d'un trouble cognitif, non pour mesurer mon intelligence de façon globale, donc, c'était sur des indices précis, non pas la totalité des indices. L'incohérence dont je parle se trouve entre les éléments du test passé avec la première, et le test passé avec la seconde, qui l'a fait galéré pendant deux semaines sans qu'elle n'arrive à trouver de lien logique. Ce qui repose la question: est-ce que c'est de mon fait, ou de la mesure.
Fish a écrit :Le seul point qui pose problème, si je comprends bien, c'est que la première psychologue a malgré tout fait les calculs des différents indices et du QIT, et a présenté le QIT comme homogène, alors que l'hétérogénéité des indices ne permet pas de leur donner du sens. Il me semble qu'on retombe là sur un travers assez courant: les indices sont toujours calculables mathématiquement. La psy peut donc toujours les donner, même s'ils n'ont aucun sens.
Ce qui me pose problème va un peu plus loin que ça... Premièrement, qu'elle ait affirmé quelque chose de faux (l'homogénéité) avec conviction (comme s'il n'existait aucune hétérogénéité et que tout allait bien quoi), ce qui me semble malhonnête, puisque le profil est hétérogène à tout point de vue, ça oui vous avez raison. Puis, qu'elle n'ait pas pris en compte les paramètres en dehors d'un calcul "pur", hors, ça fait aussi parti de la passation de prendre en compte les éléments observables pour pouvoir interpréter les scores, et en l'occurrence, ici, donner du sens à cette hétérogénéité (fin, il me semble). Ce qui implique un problème plus important: que d'autres professionnels ne puissent pas se reposer sur le bilan WAIS car complètement incohérent, et qu'ils sont obligés d'interpréter le travail d'un autre pour aboutir finalement à la même conclusion que j'avais déjà signifié à la première psychologue mais qui a été ignoré : perte de temps, et induction en erreur.
Fish a écrit :M'enfin dans ton cas, la piste à creuser à mon avis est plutôt de comprendre l’origine des disparités de tes scores plus que de reprocher le comportement de la psy. Un test très hétérogène n'est pas un test raté, ni par ta faute, ni par celle de la psy. Il est signe de problèmes, qui apparemment ont bien été relevés dans le bilan.
Exactement! Mais j'ai expliqué plus haut que non, les problèmes n'ont pas été relevé, c'est moi qui l'ai verbalisé durant le test, et après le test. Et c'est ensuite la seconde psychologue qui a évoqué l'anxiété qui a fait chuté les scores. Je ne reproche pas, dans le fond, le comportement de la psy, plutôt que l'incohérence des résultats. Si ça ne concernait qu'une pure éthique personnelle, ça ne m'intéresserait pas si ce n'est pour me stimuler le cerveau, mais quand ça entrave le travail d'autre professionnel, oui, ça me pose problème. Et pour ce qui est de mon rôle, je leur réponds simplement aux questions qu'ils pourraient me poser pour les aider là où ils bloquent. Et quand on ne le prend pas en compte, visiblement, ça donne un gros cafouillis.
Fish a écrit :Pour ce qui est des histoires de forces/faiblesses et du paragraphe que tu cites, mon interprétation est que c'est assez simple: pour quelqu'un qui obtient des scores avoisinant 145 (par exemple) sur trois indices et "seulement" 115 sur le quatrième, il faut éviter de parler de pathologie sur ce quatrième indice alors qu'il reste très au dessus de la moyenne (100). C'est tout. On ne dira pas la même chose d'une personne qui avoisine 100 sur trois indices et 70 sur le quatrième, même si l'écart est toujours de 30 points avec l'indice faible. En gros, l'hétérogénéité n'est pas synonyme de problèmes. Elle l'est seulement si l'indice faible est sensiblement inférieur à 100.
Le problème, réellement, et qui me pose le plus problème, ce sont que les autres indices ne seraient pas interprétables. Hors dans un tout autre contexte d'évaluation, ces indices, ainsi que leur hétérogénéité, sont nécessaires. Et je ne comprends pas pourquoi la psy a affirmé tout le contraire, parce que ça change en l’occurrence, beaucoup de choses.

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Bodji
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par Bodji »

Fewerdream...

Ton histoire me rappelle un peu la mienne (tu peux la lire dans ma présentation). La grosse grosse différence c'est que malgré un test en dessous des 130 (et largement), le bilan qualitatif était pour cette psy + un autre avec qui j'ai fait une thérapie clairement en faveur de la douance. Je ne connais pas ta situation, mais tes commentaires, tes questionnements sont "intelligents", c'est très clair. Après, est-ce de la douance ou non ? il te faudrait un psy à l'aise avec les bilans qualitatifs, ce qui manque il me semble à ceux que tu as rencontrés.

Il reste que même pour moi qui ai eu la chance de trouver des psys larges d'esprit il m'a fallu une thérapie avec des HP (ici vous dites HQI je crois), une thérapie individuelle, pour admettre que je pouvais croire en moi et en mes forces. Et des années pour avouer publiquement mon résultat de test. Et je ne sais toujours pas où est la "vérité", mais là aujourd'hui ce doute ne me torture plus, il me fait plutôt sourire car je le vois dans les yeux de certains .. ce qui reflète surtout leur doute par rapport à eux-mêmes :)

Après, cesse de vouloir "réussir" ce test. Essaie de rencontrer dans la vraie vie des HP, de sentir si vous vous comprenez ou pas, si tu ressens des affinités avec ces personnes etc, de voir le regard qu'ils portent sur toi, si tu ressens ces subtiles signes qui disent "on en est" qui n'ont pas grand chose d'intellectuel bien souvent. Un humour décalé, une sensibilité identique sur une image, un texte, une photo, un nuage qui passe... la manière de réagir un peu similaire est pour moi un indice intéressant. Et si tu trouves des personnes saines et douées qui t'apprécient telle que tu es, qui aiment être avec toi, échanger avec toi, tu n'auras plus besoin de chiffre :)

Tu peux le faire sur le forum déjà, si la vraie vie te fait peut-être un peu peur. On sent vite ces subtilités même derrière un écran. Après, oui bien sûr il y a l'effet Barnum... mais au fond, ce qui compte c'est que tu ES intelligente et le chiffre on s'en FOUT (j'ai aussi rencontré beaucoup de HP très très cons.. .mal dans leur peau, sans intelligence émotionnelle, hyper narcissiques qui font des dégâts autour d'eux...) du moment que tu t'entoures de gens biens, qui te font du bien sans tricher non plus, c'est sûr (de toute façon tu n'aimerais pas ça non plus, que l'on te caresse dans le sens du poil pour te faire du bien !)

Mets ton énergie ailleurs, à traverser tes freins, tes peurs et plus rien ne pourra t'arrêter !

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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par Fish »

OK, c'est un peu plus clair désormais.

Je vais donner des arguments qui sont peut-être évidents pour toi. Mais je sens dans ce que tu écris une résistance par rapport à tes résultats, et j'ai le sentiment totalement subjectif qu'il y a un écart entre ton discours et ce que tu es prête à accepter au fond de toi. Je ne parle pas de la douance mais plutôt de la disparité des résultats. C'est en partie une forme de "flou" dans tes écrits qui m'amène à ça. Ne m'en veut pas, je me fait l'avocat du diable, mais c'est pour creuser la question et avancer.

Que les résultats soient disparates n'est pas en soi le signe d'une erreur franche. Sur la plupart des subtests, l'évaluation est simple: c'est bon ou c'est pas bon. Ou alors, tu mets X minutes à réaliser le test. Il y a deux subtests avec des réponses ouvertes (similitudes et vocabulaire) et là on peut imaginer que la compétence du psy puisse entrer en ligne de compte. Mais ça reste assez limité sur l'ensemble du WAIS. Se planter carrément dans les calculs des scores? rien n'est impossible, mais c'est peu probable.

L’influence du psy (et donc l'importance du choix d'un bon psy) porte d'abord sur les conditions de passation. Le psy peut proposer de marquer une pause entre l’exécution de deux subtests pour faire chuter la pression. Le dialogue rassurant avant le test compte aussi, ainsi que la discrétion. Par exemple ma psy masquait le chronomètre. Je ne savais pas que le test des cubes était chronométré, et j'ai pris mon temps. Ça a modifié mon score à la baisse ? Mais d'un autre coté c'était le premier subtest, et on peut imaginer que la psy préfère masquer la pression du chrono au premier abord, parce qu'après des années de pratique elle a remarqué que ça avait un impact plus négatif que positif. Pourquoi pas... De même, la question de la mise en confiance est discutable. Nombreux sont ceux qui rapportent avoir chuté sur certains tests à cause du stress. Mais c'est aussi révélateur de la personnalité. Si le psy te met "trop" en confiance, tu obtiendras un meilleur résultat, mais ça gommera un aspect de ta personnalité.

Une des difficultés et là: le psy essaie d'influencer le moins possible les résultats. Mais ne pas influencer du tout est impossible. Il faut trouver un compromis entre ce qui inhibe complètement le sujet - on n'apprend alors pas grand chose - et ce qui masque ses défauts - on n'apprend pas grand chose non plus.

Pour reprendre ton exemple où tu arrêtes de prêter attention à un test alors que le chrono tourne, ben la psy est censée le remarquer, mais elle n'est pas pour autant censée arrêter le chrono. Ça va donner un score faible et le rapport devrait préciser la chute d'attention. En imaginant que tu partes dans tes pensées sur un subtest chronométré, puis que tu arrives à rester concentrée sur un autre subtest chronométré, ben ça va donner des résultats disparates, et pas stables (si le défaut de concentration survient de manière aléatoire). Dans ce cas:
- la disparité des résultats est révélateur de ta personnalité
- l'absence de stabilité (avoir des résultats faibles sur un indice et performer quelques semaines plus tard sur les tests complémentaires qui explorent plus finement ce même indice) n'est pas en soi une preuve d'incompétence de la première psy. Au contraire, c'est cohérent avec ta concentration "aléatoire".

C'est une pure hypothèse, je ne suis pas psy et je n'ai pas fait ton bilan. J'essaie de trouver des arguments qui montrent que des résultats disparates et non stables ne résultent pas forcément de l'incompétence du psy. Même si la psy était incompétente, le test n'a-t-il pas malgré tout révélé beaucoup de choses sur ta personnalité ? Ça devrait aussi correspondre à ton quotidien: as-tu du mal à te concentrer ainsi de manière assez aléatoire, indépendamment de la tâche à réaliser ?

Il reste que l'importance d'un bon psy porte aussi (surtout...) sur ce qu'il observe et met dans son bilan. Ça ne change plus rien aux scores (c'est trop tard!), mais c'est très important. Et là, visiblement, y'a un gros soucis avec la première psy. Donc si tu veux explorer les causes des disparités, qu'elle n'a pas été capable de voir, ce n'est pas avec elle qu'il faut travailler, c'est la seule certitude.

Moralité de l'histoire: que le bilan écrit de la première psy soit complètement "loupé" semble plus que vraisemblable. Qu'elle soit incompétente est bien possible aussi. Que son incompétence soit la cause de tes résultats très disparates est en revanche bien moins certain.

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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par FeverDream »

Merci pour vos réponses qui me sont éclairantes. :)

@Bodji: Merci pour ton témoignage (que j'ai lu dans ta présentation). Ton rapport à l'anxiété et l'estime de toi-même me parle.
Essaie de rencontrer dans la vraie vie des HP, de sentir si vous vous comprenez ou pas, si tu ressens des affinités avec ces personnes etc, de voir le regard qu'ils portent sur toi, si tu ressens ces subtiles signes qui disent "on en est" qui n'ont pas grand chose d'intellectuel bien souvent.
A vrai dire, je suis naturellement attirée (amicalement) par des personnes surdouées. J'ai beaucoup de mal avec les personnes "normées". J'en connais donc un certain nombres. Certains me considèrent comme l'un des leurs même si j'évoque le contraire avec le bilan, ce qui m'évite de m'inférioriser constamment à eux :1cache: . Je ne sais pas si c'est révélateur d'une intelligence similaire, ils peuvent tout autant "adapter" leur discours, comme je le fais avec d'autres personnes pourtant avec qui je m'entends très bien, et je sais qu'on a des profils cognitifs, émotionnels, parcours de vie, et intérêts similaires, qui eux sont bien différents de la norme, ce qui peut créer ce rapprochement.

Pour ce qui est de l'aspect qualitatif en lien avec l'intelligence, la seconde, malgré le bilan (ou la plupart des indices sont à 80), m'avait dit qu'un des plus gros problèmes que je rencontrais vis à vis des autres, était que j'étais "trop" intelligente. Que je comprenais trop de choses, ou encore, que j'étais hyper-lucide. J'avais au début montré une résistance à cette hypothèse en lui affirmant plutôt que le problème ne pouvait pas venir de là, puisque j'étais dans la norme. Parler d'une intelligence "en trop" est donc biaisé et ne pourrait en être la source. Aujourd'hui je pense qu'elle a en partie raison. Quand bien même je ne suis pas surdouée, je ressens une nette différence intellectuelle avec la plupart des gens (que ces "plupart" ressentent aussi), sur laquelle je n'ai aucune emprise, ou autrement qui n'est pas maîtrisée. J'ai un profil intellectuel, ou autrement cognitif, clairement décalé. Une personne qui me suivait de près dans une formation m'avait clairement dit que j'avais une capacité d'analyse et de raisonnement hors du commun, une intelligence sensible, et qu'elle ne voyait pas ça avec tous les autres étudiants qu'elles suivaient. Le constat de ce décalage avec "les autres" n'est à son premier coup d'essai. Je pense donc que c'est relativement cohérent.

Ce qui me fait plus dire qu'effectivement je suis "très" intelligente, mais que malgré tout, parler de douance serait inopportun. Il existe, je pense, des formes d'intelligence variées, diverses et complexes, que l'intelligence supérieure, très supérieure, ou la douance, à elles seules ne peuvent résumer. En tout cas, je ne suis pas certaines qu'un test psychométrique et "mesurable" tel que le WAIS puisse le révéler pour ma part. Voilà pour ma conclusion.

Donc:
Après, cesse de vouloir "réussir" ce test. [...] Et si tu trouves des personnes saines et douées qui t'apprécient telle que tu es, qui aiment être avec toi, échanger avec toi, tu n'auras plus besoin de chiffre :)
Oui, je n'ai pas besoin de chiffre pour savoir que je suis intelligente (à minima) et trouver des gens qui me ressemblent :nod: . A vrai dire, je pense qu'il serait difficile pour moi de "réussir" un tel test dans tous les cas, il me faudrait un test bien plus axé non verbal, type matrice de Raven. Cet intérêt pour l'incohérence des résultats a plus un trait avec de potentiels troubles que l'on me diagnostique actuellement: dys, tdah etc... parce que même à l'intérieur, les résultats peuvent être à la fois cohérent, et à la fois incohérent, ce qui reste très frustrant.

@Fish: Merci pour ton analyse qui me semble tout à fait pertinente.
Je vais donner des arguments qui sont peut-être évidents pour toi. Mais je sens dans ce que tu écris une résistance par rapport à tes résultats, et j'ai le sentiment totalement subjectif qu'il y a un écart entre ton discours et ce que tu es prête à accepter au fond de toi. Je ne parle pas de la douance mais plutôt de la disparité des résultats. C'est en partie une forme de "flou" dans tes écrits qui m'amène à ça. Ne m'en veut pas, je me fait l'avocat du diable, mais c'est pour creuser la question et avancer.
Tu as en partie raison :) . La disparité, en soit, ne me dérange pas, parce qu'au contraire, je cherche réellement où est-ce que "ça coince" cognitivement, et je pense que clairement, je n'ai pas un profil homogène, et que c'est révélateur de troubles (certainement associés). Ce qui me dérange dans cette disparité, c'est qu'elle n'impose pas de réponses claires (dans l'aspect cognitif, j'entends), mais plutôt incertaines, un doute constant, ce qui se reflète dans mon errance constante de diagnostic. Par exemple, le TDAH peut être plus clairement diagnostiqué avec certains tests psychométriques, mais la disparité donne des bilans non concluant, et donc, encore à approfondir, à compléter, à ré-interpréter...

Alors dans le fond, je n'en veux pas tant aux différents professionnels qu'à moi même, qui suis incapable d'avoir un profil homogène et cohérent pour avoir une réponse "claire" et sans équivoque. Je ne contrôle ni mes pics de performances, ni mes déficits, ni mon anxiété, en somme, et je pense que mon rapport aux passations de test, dans sa problématique, se trouve clairement là. Ce qui est frustrant puisque même au sein de troubles identifiés, les résultats sont sensiblement les mêmes. Il me semble, par raisonnement analogique, qu'on pourrait parler de la présence de compensations face à des difficultés non encore clairement identifiées (dys, inattention...), qui pourraient aussi donner ces résultats disparates.
Ça devrait aussi correspondre à ton quotidien: as-tu du mal à te concentrer ainsi de manière assez aléatoire, indépendamment de la tâche à réaliser ?
Dans les faits, non. Mes problèmes attentionnels se dirigent de la même façon que les TDAH... L'attention est donc instable, mais l'inattention est stable :lol: .
Donc si tu veux explorer les causes des disparités, qu'elle n'a pas été capable de voir, ce n'est pas avec elle qu'il faut travailler, c'est la seule certitude.
[/quote]

Je pense que oui, tu as raison.

En tout cas, ça répond à ma question de départ: finalement, le test et ses disparités sont valides, et vont pouvoir servir à la compréhension de mon cas par d'autres professionnels (je l'espère).

Merci pour ces éclairages qui ont pu approfondir ma réflexion. :)

Bodji
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par Bodji »

Bon ben tu y es presque alors :)

Il y aurait encore à dire, mais j'ai la flemme aujourd'hui.

Tu ne te connais pas si mal en fait... je comprends ton envie de mettre un "diagnostic", j'ai fait de même pendant de longues années. Que dirais-tu maintenant de cesser cette quête et de plutôt de traiter les symptômes qui te gênent, si il y en a L(car en fait tu parles d'un fonctionnement décalé, mais cela ne semble pas trop ennuyeux pour ton quotidien vu ton entourage social plutôt gratifiant, etc..). Tu me diras que sans diagnostic c'est impossible. Je te répondrai que si il y a souffrance (et pour toi je n'en suis pas certaine), un bon psy à l'aise avec la douance et les comorbidités dont tu parles te permettrais d'avancer. La question de l'attention (et de l'inattention surtout) est un vaaaaaaaaaste sujet ... à creuser ;-))

Nous sommes loin de tout savoir sur la douance, et pour moi sincèrement (mais tu me diras que je ne peux pas avoir un autre discours, c'est clair) je te rejoins totalement, les tests QI restent limités pour détecter tous les cas. Je ne dis pas cela pour te ou me rassurer. C'est un constat que l'on commence à lire aussi dans le monde psy (mais j'ai pas la doc sous la main.. je chercherai quand j'en aurai le goût).

Belle suite à toi !

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Fish
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par Fish »

En tout cas, ça répond à ma question de départ: finalement, le test et ses disparités sont valides, et vont pouvoir servir à la compréhension de mon cas par d'autres professionnels (je l'espère).
Attention, ce n'est qu'une hypothèse de ma part, que je livre par rhétorique pour alimenter ta réflexion. Et il faut bien entendre la validité au sens ou faire un score bien moindre que ses capacités à cause du stress est un test "valide" parce qu'il révèle le poids du stress dans ton comportement. "Je suis intelligente, je me suis vautrée au test, donc le test est réussi"... C'est sûr que ça ne suit pas l'intuition immédiate!

Pour ce qui est de l'exploitation par d'autres psychologues, je serais plus réservé malheureusement. Voir des scores qui suivent des montagnes russes révèle quelque chose. Oui mais quoi? Si on n'a pas assisté à la passation du test, il manque une bonne partie de l'information.
Il peut y avoir des tonnes de raisons qui amènent à sous-performer. Le stress évidemment, un trouble (Dys- ou TDAH), mais aussi la motivation, la confiance en soi ("ça fait 20 ans qu'on me prend pour un [biiip] alors faut pas que je réponde trop bien sinon ça remettrait en cause trop de choses"), l'anticipation sous-estimée d'un niveau attendu ("bon j'ai l'impression d'avoir donné assez de réponses là, ça devrait déjà me caser parmi les surdoués, donc je vais pas me fatiguer plus que ça").
On dit souvent qu'il vaut mieux passer le WAIS sans rien en connaître pour éviter tout biais. Mais ça peut provoquer le biais inverse de celui qui y va les mains dans les poches. Enfin moi, perso, ça m'est déjà arrivé de faire un truc lentement sans m'en rendre compte, et de me dire en constatant que d'autres vont deux fois plus vite: "ah mais c'est à ce rythme-là qu'il faut bosser? OK pas de soucis".
Pour tout cela, c'est bien la compétence du psy qui fait passer le test qui compte. Soit pour corriger le tir en cours de passation, soit après coup pour donner des indices de compréhension. Et sur ce point il est difficile de compenser une première passation où la psy n'a rien vu.

Si les tests complémentaires ne révèlent aucun trouble flagrant, si tu as souvent besoin d'être en terrain connu pour réussir, peut-être que ce qui t'apportera le plus d'information... est de repasser le test dans deux ans avec un psy un peu plus sérieux.
:worried:

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FeverDream
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Re: Est-il possible de rater son test de QI ?

Message par FeverDream »

@Bodji: Merci pour ta bienveillance. :) J'ose imaginer derrière tes mots que ça n'a pas été évident pour toi.
Tu ne te connais pas si mal en fait... je comprends ton envie de mettre un "diagnostic", j'ai fait de même pendant de longues années. Que dirais-tu maintenant de cesser cette quête et de plutôt de traiter les symptômes qui te gênent, si il y en a L(car en fait tu parles d'un fonctionnement décalé, mais cela ne semble pas trop ennuyeux pour ton quotidien vu ton entourage social plutôt gratifiant, etc..).
A vrai dire ce n'est pas si évident pour moi non plus mais, ça c'est un autre sujet...
Tu me diras que sans diagnostic c'est impossible. Je te répondrai que si il y a souffrance (et pour toi je n'en suis pas certaine), un bon psy à l'aise avec la douance et les comorbidités dont tu parles te permettrais d'avancer.
J'avance petit à petit dans ces diagnostics. Très lentement, c'est certain, mais, les choses se décortiquent au fur et à mesure. A vrai dire, je vais être amené à rencontrer une équipe pluri. Je mets beaucoup d'espoir en eux. Il faudrait aussi que j'aille rencontrer un ergothérapeute (dys).
Attention, ce n'est qu'une hypothèse de ma part, que je livre par rhétorique pour alimenter ta réflexion. Et il faut bien entendre la validité au sens ou faire un score bien moindre que ses capacités à cause du stress est un test "valide" parce qu'il révèle le poids du stress dans ton comportement. "Je suis intelligente, je me suis vautrée au test, donc le test est réussi"... C'est sûr que ça ne suit pas l'intuition immédiate!
Oui oui! J'avais bien compris. ;) Ton sens de la réparti a d'ailleurs été très fructifiant à ce titre!
Pour ce qui est de l'exploitation par d'autres psychologues, je serais plus réservé malheureusement. Voir des scores qui suivent des montagnes russes révèle quelque chose. Oui mais quoi? Si on n'a pas assisté à la passation du test, il manque une bonne partie de l'information. [...]
Si les tests complémentaires ne révèlent aucun trouble flagrant, si tu as souvent besoin d'être en terrain connu pour réussir, peut-être que ce qui t'apportera le plus d'information... est de repasser le test dans deux ans avec un psy un peu plus sérieux.
Malgré tout je pense que, oui, ça peut les aider, tant que c'est révélateur de. Enfin, je suppose qu'à partir du moment où une erreur n'a pas été fait dans les cotations ou les calculs ou ce genre de petit détail auquel j'avais pensé (qui aurait, là, vraiment invalider le test), il y a toujours possibilité d'en tirer une interprétation. En conclusion, je dirai que ça viendrait plutôt de moi, mais, lié à quelque chose qui a donné ces résultats disparates.

Et je pense que de toute façon, dans le cadre d'une autre évaluation, ils seront obligés de me le faire re-passer. Peut-être qu'à ce moment, je pourrai leur faire part de toutes les nouvelles données que j'ai depuis les 2 ans où je l'ai passé la première fois, pour qu'ils puissent avoir une interprétation plus précise des résultats, qu'ils pourront prêter plus attention à mon comportement, difficultés éventuelles...

J'ai un souvenir de la passation qui me vient en tête à ce sujet : Pour le subtest mémoire des chiffres qui se composent de deux sous-épreuves: la première sous-épreuve, j'avais complètement "sous-performé" (et je pense que c'était mon état "normal" en fait, lié à mon rapport à l'auditif) et la psy l'avait vu puisque ça me classait dans une déficience (nettement en dessous de la moyenne donc). Tandis que la seconde, j'avais mit en place une stratégie que j'appellerai "compensatrice" (que j'avais verbalisé aussi durant le test), ce qui m'a donné un score "normal" de 10 au total. Elle l'a verbalisé (cet écart entre la première et deuxième épreuve), mais n'a pas relevé d'interprétation, c'était plus "alors vous êtes normale, je n'ai pas à interpréter ça". Alors que je pense qu'au contraire, elle aurait dû y prêter attention. Ça aurait pu donner quelque chose de plus "cohérent" dans la partie IMT notamment, où j'ai clairement des faiblesses à d'autres endroits (5 :lol: ). Alors sur-compensation ou bien dans la norme, c'est deux hypothèses à vérifier je pense. Mais je pense que ce n'est pas anodin.
("ça fait 20 ans qu'on me prend pour un [biiip] alors faut pas que je réponde trop bien sinon ça remettrait en cause trop de choses")
C'est tellement ça! :lol:

En tout cas merci pour votre collaboration!

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