Douance, hérédité et implication familiale

Pour des raisons de cohérence de l'ensemble et pour présenter à nos visiteurs une information fiable et claire, cette section est réservée en écriture aux surdoués diagnostiqués.
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Easy29
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Douance, hérédité et implication familiale

Message par Easy29 »

Dans les différents topics j'ai pu trouver plusieurs sujets évoquant le fait d'annoncer sa douance à ses proches (http://adulte-surdoue.fr/pose-des-quest ... lit=Proche) ou la question sur l'hérédité.

Il a été question dans ces topics de comment le dire à nos proches pour se faire mieux comprendre dans un sens. À vrai dire, pour ma part, j'ai la chance d'être entourée par des parents avec qui je peux communiquer aisément donc il n'a pas été difficile de leur faire part de ma démarche de passer le bilan WAIS IV.

Les interrogations étaient grandes concernant mon fonctionnement mais dès le choix de passation, je pensais à la suite et l'implication familiale qu'implique un diagnostic + notamment pour ma sœur et sa famille (mon beau-frère, ma nièce, et le bébé qui arrive).

Vu que j'en suis maintenant à l'après diagnostic +, je souhaite développer ce sujet :

Quelles conséquences pour les membres de notre famille si nous leur disons que nous sommes HPI alors que l'hérédité est en question ?
Qu'est qui nous donne le droit de perturber leur vie parce que nous nous posons des questions sur la notre ?

Ma sœur va, dans les jours à venir, devenir maman pour la 2ème fois. Nous sommes proche, nous nous voyons toutes les semaines et pourtant ... Et pourtant je ne lui ai pas dis que je passais ce bilan, je ne lui ai pas parlé de mes doutes. Pourquoi ? Parce que simplement ça n'impliquait pas que moi, par rapport à l'aspect héréditaire ça l'impliquait aussi et ma nièce. C'est d'ailleurs en l'observant, elle a 2 ans et demi, que je me suis posée de nombreuses questions qui m'ont mené au bilan.

Dire ou ne pas le dire telle est la question. Le dire implique que je vais influencer le regard que porte ma sœur sur sa fille mais aussi mon beau-frère sur ma sœur et sur sa fille. Donc perturber l'équilibre de leur couple et de leur vie de famille. Ça implique qu'il risque de changer leur comportement alors que rien ne dis objectivement que ma sœur ou sa fille soit HPI. Ma nièce a "la mémoire d'un enfant de 4 ans" dixit l'éducatrice de la crèche et en même temps rien n'est objectiver par un bilan donc jusque là elle est une enfant tout à fait intégrer dans le collectif et elle entre en maternelle en septembre. Je peux donc choisir de ne pas dire que j'ai été diagnostiquée et en sachant que la possibilité que ma nièce soit à HPI je peux simplement observer avec bienveillance son évolution et être attentive et si un jour un problème se pose évoquer la possibilité d'une douance avec ma sœur. Mais là, c'est avec ma sœur que ça peut se compliquer. Ben oui : je le lui aurai caché pendant un certain temps. Et ça c'est pas vraiment terrible en terme de confiance réciproque et de rapport fraternel.

Alors si je choisi de le dire : je change la relation qu'à ma sœur avec ma nièce, la relation qu'à mon beau-frère avec ma sœur et avec sa fille. Obligatoirement ça changera. Possible sentiment d'infériorité que va ressentir mon beau-frère (il a déjà tendance à ça et là ça sera majoré à mon avis). Possible changement qui ne sera pas nécessairement positif pour ma nièce.

Bref, qu'en pensez-vous ? Avez-vous vécu des expériences similaires ?

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sandrinef
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par sandrinef »

Easy29 a écrit :Quelles conséquences pour les membres de notre famille si nous leur disons que nous sommes HPI alors que l'hérédité est en question ?
Qu'est qui nous donne le droit de perturber leur vie parce que nous nous posons des questions sur la notre ?
Tu sais, pas sûr que ça ait tant de conséquences que ça en fait. Tout dépend aussi de l'histoire familiale de chacun...
Cela dépend peut-être également de notre propre représentation de la douance. Quand je te lis, j'ai l'impression que tu as une maladie congénitale. :lol:
Relax! Cela ne change pas forcément le regard qu'on porte sur son enfant, cela peut affûter le regard, c'est différent...
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Zyghna »

Oui tout comme le fait de se faire diagnostiquer n'entraine pas forcement le besoin de faire tester son enfant. Chacun son histoire, son vécu, son besoin.
Perso ni ma soeur ni mon frère n'ont éprouvé le besoin de se faire tester, ni de le faire pour leurs enfants. La possibilité reste juste ouverte au cas où le besoin de ferait sentir.
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Traum »

C'est une question que l'on m'avait posée assez vite : de quel côté de mes parents cela pouvait me venir…
Je dois avouer que je n'en sais rien. Potentiellement… les deux. Mais entre un père dépressif depuis à peu près toujours et une mère psychotique, je ne suis pas sûre qu'il serait si facile de savoir lequel des deux, ou même si ça ne concernait pas… les deux. Je sais que ma mère était intelligente, très intelligente, qu'elle a pu réussir un concours difficile, un parmi les plus difficiles de France. Mais qu'est-ce qu'elle était entravée. Je sais aussi que les deux étaient très inhibés intellectuellement, mais pas tout à fait de la même façon. (Bon, ma mère, ce n'était pas que de l'inhibition.)

Ma mère n'est plus là, alors dans ma famille, je n'en ai parlé qu'à mon père. Parce qu'il m'avait signifié à plusieurs reprises qu'il me trouvait intelligente, très intelligente, et il m'a même avoué, le jour où je lui ai dit, qu'il s'en doutait un peu. (Ce qui ne l'avait pas empêché, une fois où je lui avais évoqué cette hypothèse, de m'envoyer que, non, peut-être pas quand même.)
Il n'est pas impossible qu'il se soit posé cette question pour lui, mais sans doute pas tout à fait dans les mêmes termes que nous. Mon père est un être torturé qui a toujours réussi malgré la dépression et son manque de confiance en lui abyssal. Mais il m'a aussi signifié à sa façon qu'il ne passerait pas de test.
Je n'ai parlé d'hérédité que brièvement. Je viens d'une famille de gens intelligents, il est probable que je ne sois pas la seule surdouée. Je sais aussi qu'un de mes frères ne l'est pas, même s'il a été évalué dans la catégorie de l'intelligence supérieure. (Mon frère a passé la WAIS bien avant moi, quand il était en première. C'est lui qui me l'a dit. Il ne connaît rien de mes démarches mais passe son temps à me dire que je suis trop compliquée et trop intellectuelle.) Je me dis juste que, si un jour mon père le souhaite, il passera peut-être le test. La communication entre nous n'est pas si facile que cela, pas sûre que l'on en revienne aisément à cela.
Je ne sais pas si je le dirai à mes frères : ils n'ont pas toujours bien vécu ma réussite scolaire. Si la question ne se pose pas, je ne le dirai pas. Je ne pense pas que mon père formulera le moindre commentaire là-dessus, il est très discret.
Comme je compte davantage me spécialiser là-dedans en tant que psy (pas seulement non plus), il n'est pas impossible que cela réveille quelques questions, mais je les attendrai, si elles doivent venir.

Pour le reste de ma famille, je n'en ai rien dit. Je n'ai pas de raison de le faire côté paternel : ils s'en foutent (dans le bon sens).
Côté maternel, il y a de vieilles rivalités que je ne tiens pas à réveiller plus que cela. Mes frères et moi avons toujours été mis en compétition par nos grand-parents avec nos cousins (et probablement aussi par ma tante, mère desdits cousins). (Ça a été très dur pour un de mes frères, celui dont je sais qu'il n'est pas surdoué.) Le jour où ma tante a appris que j'étais admise en médecine directement sans PACES alors que sa fille trimait pour passer ce maudit concours, ça a chauffé. Est-ce que mes cousins sont surdoués ? Peut-être. Mais je dois avouer que la perspective que cela puisse rentrer dans une histoire de chiffres me peine — et ils en sont capables, moins mes cousins que leur mère. Le jour où j'ai été admise en médecine, j'ai été celle qui, de ma famille, faisait mieux qu'un membre de leur famille, là où mes cousins étaient toujours posés en exemples, en modèles à suivre. Mes grands-parents (les mêmes qui ont participé à cette « compétition à la con »)
Alors je ne dirai rien, et qu'importe que la douance soit ou non héréditaire. Ils se démerderont tout seuls avec. Du moins je ne ferai rien pour provoquer ce questionnement-là.

Finalement, pour moi, c'était important de faire le point là-dessus, tâcher d'éliminer cette question et finalement de faire avec puisque je ne suis pas parvenue à l'éliminer. Mais les autres, ils feront comme ils peuvent…
Si d'aventure je sentais chez l'une une possible souffrance de ce côté-là, je lui suggérerais peut-être cette piste.
Et puis le fait qu'il y ait une dimension héréditaire de l'intelligence et notamment de la douance ne veut pas dire que nos familles sont automatiquement emplies de surdoués.

Easy, quant à ta sœur, à toi de voir. Ce n'est pas un membre de la famille mais je me pose la question par rapport à une voisine qui me paraît très en avance pour son âge (elle a trois ans et demi). Mais j'attends de voir pour des tas de raisons.
À toi de voir si un jour tu éprouves le besoin de parler de ta douance à toi à ta sœur, sans parler de l'aspect héréditaire. Pourquoi d'ailleurs faudrait-il parler de l'aspect héréditaire ? Tu peux aussi juste, si tu le souhaites, parler de toi. Et laisser les questions émerger chez les autres s'ils veulent bien voir ces questions émerger. (Et ça, ça peut demander longtemps.)
Je ne suis pas sûre de comprendre en quoi tu ne lui aies pas dit tout de toi puisse être un problème, mais je ne connais pas votre relation à toutes les deux. La douance peut simplement rester ton jardin secret à toi si tu le souhaites, aussi longtemps que tu le souhaiteras.
Mais en partant de toi. Si un jour tu sens ta nièce en difficulté, plus tard, tu pourras peut-être toujours suggérer cette hypothèse.

L'hérédité n'est pas obligatoire. Le dire n'est pas obligatoire. Se faire tester non plus. Ça peut être mieux de savoir, mais parfois ne rien dire n'est pas le pire que l'on puisse faire.
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

Easy29
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Easy29 »

En fait c'est après avoir lu plusieurs post sur les parents qui s'interrogent sur la douance de leurs enfants que je m'interroge sur les répercussions de la prise en compte de la douance dans la relation parents/enfants et entre le couple aussi (c'est aussi ce qui ressort d'autres échanges que j'ai pu lire).
sandrinef a écrit : Tu sais, pas sûr que ça ait tant de conséquences que ça en fait. Tout dépend aussi de l'histoire familiale de chacun...
Cela dépend peut-être également de notre propre représentation de la douance. Quand je te lis, j'ai l'impression que tu as une maladie congénitale. :lol:
Relax! Cela ne change pas forcément le regard qu'on porte sur son enfant, cela peut affûter le regard, c'est différent...
Alors non t'inquiètes je ne considère pas que se soit une maladie congénitale. Au contraire, depuis que je sais que je ne suis pas dingue à penser tous le temps je me dis que c'est loin bien loin d'une maladie congénitale. Mais je m'interroge toujours sur le biais que ça induit dans une relation.

Prenons un ex décalé, par ex une personne qui a la profession de psychologue, ça a une influence dans sa relation avec ses amis. En effet, dans les représentations de chacun un psychologue analyse et donc c'est comme si elle ou il pouvait lire en nous. Ça peux créer une relation avec un biais, moins franche, plus sur ses gardes. Dans la douance, le fait de penser qu'il existe une probabilité pour que son enfant soit HPI ça peut créer le besoin chez les parents de se dire qu'il faut agir comme ceci ou comme cela et donc biaiser en quelque sorte la relation. Vu qu'on introduit une autre donnée ça change le regard, peut être pas énormément mais un peu quand même non ?
Traum a écrit :Finalement, pour moi, c'était important de faire le point là-dessus, tâcher d'éliminer cette question et finalement de faire avec puisque je ne suis pas parvenue à l'éliminer. Mais les autres, ils feront comme ils peuvent…
Si d'aventure je sentais chez l'une une possible souffrance de ce côté-là, je lui suggérerais peut-être cette piste.

Pourquoi d'ailleurs faudrait-il parler de l'aspect héréditaire ? Tu peux aussi juste, si tu le souhaites, parler de toi. Et laisser les questions émerger chez les autres s'ils veulent bien voir ces questions émerger. (Et ça, ça peut demander longtemps.)
Après j'ai un énorme défaut c'est de ne pas me dire que le libre arbitre est propre à chacun et que je n'ai pas à choisir à la place de l'autre. Alors il est peut être plus question de cela. Un fait peut être donné : celui que j'ai un diag+ et que je fonctionne comme ça et après laisser ma sœur voir si elle s'interroge elle aussi. Pas besoin certainement de parler de l'hérédité ou de l'ensemble des connaissances que j'ai pu acquérir en lisant un certains nombres d'articles sur la douance mais plutôt lui laisser son propre cheminement à faire.

Merci pour l'échange ça permet de voir les choses sous un autre angle.

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Zen
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Zen »

La douance est entrée tardivement dans ma vie, à 62 balais...
Quand j'ai compris que j'étais vraisemblablement concerné, j'ai été certes énormément perturbé, et cela m'a incité à revoir ma vie sous cet éclairage. Il en a résulté beaucoup de regrets sous le poids d'événements mal négociés, de relations difficiles, d'échecs, que j'aurais pu je crois m'éviter si je m'étais mieux connu.
Mais j'ai digéré ça en quelques mois (quand même...), et je n'ai pas cherché à avoir de certitude tellement cela me paraissait évident ; de plus cela n'avait pas d'incidence significative sur ma vie à venir.
Évidemment, quand j'ai appris qu'il y avait une composante héréditaire (sacré papa, s'il avait su...), je me suis interrogé sur le fait d'en parler à mes 3 enfants adultes, l'un des 3 me paraissant un bon "candidat".
Pour leur éviter les embûches rencontrées sur mon chemin, j'ai donc passé ces fichus tests qui ont confirmé la chose il y a quelques semaines, et j'en ai parlé avec mes enfants.
Mes filles ne se sentent pas concernées, mais mon fils semble bien se reconnaitre...
Je lui ai conseillé de commencer par faire plusieurs séances avec un psy avant de faire les tests, et de retourner le voir après, quel que soit le résultat.
Ai-je eu tort, ai-je eu raison d'en parler à mes enfants ?
.... je ne le sais pas.
Mais je me suis senti obligé de le faire...

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Traum »

Zen, je ne pense pas qu'il s'agit de se poser la question en termes de « raison » vs. « tort ». En soi, pourquoi pas !

L'important, c'était que… ça te paraisse important. Il n'y a que toi pour juger. Ensuite, le mieux à faire est sans doute de les laisser faire leur chemin, de faire le tri eux-mêmes dans ce qu'ils pensent et ressentent.
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Zen »

effectivement, on peut s'interroger sur ces termes...
Mais quelle que soit la terminologie utilisée, le père s'est senti responsable de cet éventuel... don(?) et a fait le choix d'en parler.
C'est l'avenir qui dira si c'était ou non la meilleure décision...

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CorsaireDesBois
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par CorsaireDesBois »

De mon côté l'hérédité est incontestable tant la pandémie s'est étendue, je ne suis pas issu d'une génération spontanée. Cela provient très probablement de mon père, et sans doute par sa mère. Mais j'ai été le premier à découvrir le sujet, et aussi le plus problématique il est vrai, ce qui m'y a incité.

Puisque vous vous posez légitimement la question de l'utilité d'en discuter avec ses proches, de mon côté je puis affirmer que cela fut plus qu'utile, ce malgré un premier rejet dubitatif de la part de ceux-ci. Le sujet faisant son chemin petit à petit, de nombreux adultes se sont reconnus dans les traits, tandis que certains s'y sont refusés alors que je les soupçonnais.

Là où c'est devenu particulièrement utile, c'est lorsque mes neveux ont grandis : ceux-là, trop jeunes à l'époque de ma découverte, se sont révélés particulièrement typiques, à la limite du cas clinique mais chacun à sa manière. Mais surtout certains ont développé des problèmes ou des souffrances sérieuses, et ce nouvel éclairage sur eux mêmes, tests à l'appuie, a contribué très efficacement à l'amélioration de la compréhension avec les parents d'une part, mais surtout d'autre part à leur propre compréhension d'eux mêmes, tout en mettant, ce qui est souvent salvateur, des mots et des explications sur des maux et des complications.

Mais cela peut-être aussi un peu dangereux quelques fois pour les personnes. Du côté de mon père, qui rejette l'idée à son sujet, et qui, pour tout vous dire, vit plus dans le regret d'être passé à côté de sa vie par rapport à ces passions d'enfant et à ses réalisations d'adulte, ce qui le mine assez profondément, le sujet est délicat. Lui parler de sa possible douance aurait plutôt manqué d'agir, si j'avais trop insisté, comme une souffrance supplémentaire. En lui en parlant j'ai eu la vision d'un retour-arrière sur une histoire personnelle, d'une vie qui aurait alors encore plus pu, dû, et mérité être réalisée.
Je soupçonne bien sûr que ça soit en partie la raison de son rejet, adjoint à son manque total de confiance en lui qui possède peut-être la même origine. Et dans ce cas là, je ne sais guère ce qui est mieux que de s'abstenir s'insister !

Easy29
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Easy29 »

Je pense qu'il s'agit de choisir aussi son moment, me concernant je n'en ai pas encore parlé à ma sœur. Elle vient d'avoir sa 2ème petite fille il y a 3 semaines. Je vais attendre quelques semaines et puis au détour d'une conversation je lui en parlerai. Nous verrons bien à ce moment là ce qu'elle en pense. L'idée c'est que je dois me modérer. J'ai toujours tendance à en dire trop, trop vite. Autant la laisser venir avec ses questions.

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Mily_on_air »

Bonsoir,

Alors en ce qui me concerne, j'en ai parlé très vite à ma mère, car j'avais des questions sur mon enfance. Elle n'a pas été étonnée.
Je pense que mes deux parents sont "particuliers" chacun à leur façon. Ma mère n'a jamais fait d'études, elle a quitté l'école très tôt, mais c'est une artiste pluridisciplinaire, et parfois elle nous sort des inventions incroyables pour réparer des trucs dans la maison, on se demande d'où elle sort des idées pareilles.
Mon père est un scanner, il a des tas de lubies, de centres d'intérêt particuliers ...

Bon, pour aucun des deux cela n'a soulevé de questions. J'en ai ensuite parlé à mon frère (je suis persuadée qu'il l'est aussi), mais alors il s'en fiche royalement :rofl: . Sa blague préférée, vue que je suis une énorme gaffeuse et que parfois je dis des bêtises plus grosses que moi c'est "paye ta douance" ...

Je suis la seule de ma famille à avoir des soucis relationnels, qui ne sont peut-être pas liés au haut potentiel. Le reste de ma famille se sent bien dans sa vie et ne voit pas l'intérêt de s'interroger sur le sujet pour eux (mais ils ont très bien compris ma démarche et cela m'a même permis de retrouver un peu de la complicité que j'avais perdue avec mon papa :inlove: )

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theudericus
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par theudericus »

Merci Easy pour ce fil...

Hérédité... j'avais soulevé la question sur mon fil de présentation mais plutôt à rebours de ton questionnement : c'est surtout mais d'où ça peut bien sortir ce truc ???

De mon côté, chez les parents rien de bien notable. Parents nés fin années 40, père qui a le bac, mère qui a arrêté en 3e avec le brevet, employés à la Poste. Pas pauvres mais moyens économiquement. Sur les ressentis, leur comportement est décidément à la marge mais rien de décelable au niveau intellectuel. ou alors chez mon père mais c'est mélangé à tant de rage et de colère que ça devient difficile de se faire une opinion.
Mon frère par contre crève tous les plafonds dans les attitudes, réactions.

Je crois que ça vient de ma grand-mère maternelle... milieu ouvrier mais grande lectrice et du genre (je me souviens de ceux là mais c'est peut-être pas représentatif) Irving, Salman Rushdie, Hemingway... pas du genre attendu pour un tel milieu ai-je envie de dire... c'était une femme étrange, une grand-mère pas comme les autres, une matriarche dans toute sa splendeur, royale et puissante, protectrice... elle me manque au-delà de tout depuis 20 ans et je me dis qu'avec elle j'aurais pu en parler.

Au niveau des cousins, je m'interroge sur 1 ou 2, par contre c'est vrai que c'est au niveau des enfants qu'on voit les différences : pour 2 petits je suis sûr qu'il n'y a pas de doutes.
J'ai un oncle dont ma grand-mère disait qu'il aurait pu aller loin, qu'il était vraiment intelligent. Résultat des courses, il a sombré dans l'alcool, SDF, en Allemagne qui plus est, s'est brouillé avec ses frères soeurs... perdu en somme...
Quand je croise son destin avec celui de sa mère, morte d'Alzheimer, je me dis que l'avantage de la douance est largement compensé par d'autres facteurs dans ma famille...

Il est sans doute légitime de s'interroger sur les petits de son clan si on décèle une souffrance. Il est possible de suggérer telle piste aux parents. Je parlais à une amie qui a un petiot en maternelle qui se fait chier comme un rat mort. J'ai évoqué avec elle la question et c'était un truc qu'elle envisageait.
Le sujet n'est pas obligatoirement tabou dans les cercles de proches. Si on avance prudemment, suggérant plutôt qu'imposant ce qui reste une impression, j'imagine que ceux qui tiennent à nous écoutent ce qu'on a dire.

Je n'en parlerai pas à mes parents de ces questions. Je les avais interrogés sur ma petite enfance pour savoir si quelque chose s'était passé, avait été noté. La seule chose qui est ressortie c'était que pour l'acquisition de la lecture, ils avaient eu du mal à nous apprendre (à mon frère et moi) car on se souvenait des textes lus en classe et donc on ne lisait pas mais on récitait... Je ne peux envisager que d'en parler à mon frère mais il faut que je l'amène sur le versant scientifique de la chose et ça va être coton.

Quand j'avais posé la question de l'hérédité sur ma présentation, quelqu'un avait répondu que cela n'était pas forcément hérité, que comme tout phénomène biologique cela pouvait être spontané, une simple combinaison de gènes
Je pense que cela reste à démontrer : si de simples mutations pouvait avoir de tels effets il est fort à parier que les mutations seraient "simples", ne touchant que peu de bases. Vu ce qu'on sait de l'intellect et des gènes, c'est à dire rien ou quasi, il y a de fortes chances pour que le phénomène soit d'une grande complexité : un nombre important de gènes impliqués plus l'expression plus l'environnement. Le facteur aléatoire devient moins crédible tant les conditions sont nombreuses.

Je m'interroge moins sur le devenir des petits surdoués qui ont eu la chance de naître dans une société qui connaît le phénomène que sur ceux des générations précédentes. C'est sans doute vache mais rien que le fait que vous preniez l'hypothèse en question c'est quand même un sacré atout pour leur suivi.
Qu'en était-il pour ceux d'avant ?
Ils ont été sacrifiés à quelle sauce ?
"Le désespoir est, à mes yeux, la rançon de la lucidité. Regardez la vie droit dans les yeux: vous n'y verrez que du désespoir." Irvin D. Yalom in Et nietzsche a pleuré

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Back2Basics »

theudericus a écrit :Quand j'avais posé la question de l'hérédité sur ma présentation, quelqu'un avait répondu que cela n'était pas forcément hérité, que comme tout phénomène biologique cela pouvait être spontané, une simple combinaison de gènes
Je pense que cela reste à démontrer : si de simples mutations pouvait avoir de tels effets il est fort à parier que les mutations seraient "simples", ne touchant que peu de bases. Vu ce qu'on sait de l'intellect et des gènes, c'est à dire rien ou quasi, il y a de fortes chances pour que le phénomène soit d'une grande complexité : un nombre important de gènes impliqués plus l'expression plus l'environnement. Le facteur aléatoire devient moins crédible dans les conditions sont nombreuses.
Il n'est pas nécessaire d'envisager une mutation génétique pour voir apparaître une progéniture surdouée de parents qui ne le seraient pas. Une simple combinaison des bons gênes, en partie provenant du père, en partie provenant de la mère, pourrait permettre de rassembler en un individu les gênes nécessaires.
Simple hypothèse de travail évidemment, vu qu'on ne sait pas de quelle combinaison de gênes on parle, ni de leur "place" dans le génome, ni de leur récessivité ou de leur dominance, ni, ni, ni...

Heureux de voir l'évolution de ton profil, theudericus :)
Et bonne soirée !

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par theudericus »

Hors-sujet
Pour l'évolution c'est aller un peu vite : je n'ai mis le diag+ que pour m'exprimer et pas parce que je l'accepte. Pour être précis, plus les jours passent moins cela me semble... réel...
Combinaisons, pourquoi pas, mais avec une telle récurrence dans la population cela voudrait dire que la combinaison est fréquente donc "facile" et si c'est si facile ça me paraît étrange qu'on ait rien trouvé de vraiment tangible jusqu'à maintenant (on parle de 2% pas de 1 pour 100 000). D'où l'idée que le potentiel passe de génération en génération, parfois entier, parfois partiel mais pouvant être activé à la suivante avec le bon complément.
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Back2Basics
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Back2Basics »

Hors-sujet
theudericus a écrit :Pour l'évolution c'est aller un peu vite : je n'ai mis le diag+ que pour m'exprimer et pas parce que je l'accepte. Pour être précis, plus les jours passent moins cela me semble... réel...
Normal, te dis(ais)-je ! ;) J'en suis au même point, encore une fois ! (quoique l'acceptation du fait, c'est bon. Sa compréhension et ses implications, par contre...)
Pour ce qui est des combinaisons et de ne rien avoir trouvé pour le moment, il ne faut pas oublier que trouver ces points imposent de faire le séquençage du génome d'un nombre certain de surdoués, après les avoir trouvés/identifiés, puis de croiser les données par traitement statistique pour retrouver des occurrences identiques de gênes, sans savoir le nombre de gênes qu'il faut rechercher (et il y a certainement d'autres facteurs qui doivent intervenir, ne serait-ce que le financement des séquençages et des calculs informatiques...). Si la science avance, ce sont des opérations longues et très coûteuses, sur des technologies encore relativement récentes me semble-t-il. Donc pas forcément étonnant, non.
J'avais vu passer un post à ce sujet sur le forum, qui date de 2013 : séquençage du génome d'individus HP en chine. Donc c'est tout récent comme type de recherche (avec tout ce que ça présuppose comme questions éthiques, comme soulevé dans le fil en lien).
Après, ce n'est pas mon domaine non plus...

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par theudericus »

Ce n'est pas le mien non plus (de domaine) ... :$
Par contre c'est un peu plus celui de mon soleil à moi et il m'a expliqué que le séquençage de nos jours c'est de la gnognotte : rapide, pas cher (moins cher de refaire le séquençage à chaque fois que de les garder dans des banques de données... si si)

D'un point de vue technique : rien d'impossible. Après, la comparaison, je doute un peu.
article sciences et avenir génome surdoués chine
article nouvel obs

Si comme attendu ça touche un nombre important de gènes, pour faire la comparaison il faudra que ces spécificités soient suffisamment proches chez les "surdoués" pour pouvoir établir une comparaison valable par rapport aux autres génomes : or rien ne dit que les caractéristiques génétiques du HQI soient si similaires que ça d'un individu à l'autre. Il y a peut-être une multitude de moyens d'avoir un HQI. Dans ce cas la comparaison des génomes va se perdre dans l'ensemble des différences génétiques.
Mais bon ils vont bien pondre leurs résultats dans pas longtemps.

article de Gauvrit sur l'hérédité du QI
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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Back2Basics »

Merci pour les infos et les liens. :)

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Doodle »

Notre société a fait un tabou de l'inégalité. La douance est donc selon moi à la fois un gros mot et une construction à l'envers. On fait des pieds et des mains avec des concepts compliqués pour justifier que, quand même, certains ils ne sont pas pareils. Comme si les autres, eux, étaient tous pareils ! On croit rêver. Tout cela est assez ridicule. Je suis certain que dans des société moins civilisées, la reconnaissance de ce genre de choses ne posait aucun problème. Soyons honnêtes, pour beaucoup, on a beau ne pas nécessairement identifier ça comme de l'intelligence, la douance se voit comme le nez au milieu de la figure. Dès l'ors, j'ai l'impression que c'est surtout une histoire de déni. Un déni de différence qu'il faudrait lever, sans pour autant lever tout les autres dénis que nos tabous nationaux, culturels et civilisationels font peser sur nous. Du coup la douance est un gros mot. La douance n'est pas une mince affaire. Un test devient un Everest symbolique et émotionnel. Tout ça pour une banalité, presque une tautologie : les 3% les plus intelligents d'une population sont... plus intelligents que les autres. Quoi d'autre ? Possible hérédité (aïe, un autre tabou). Relative stabilité (encore un injustice). Pour le reste je crois qu'on cherche encore. Et d'un côté on réinvente un peu l'eau froide selon moi.

Je suis heureux que mon test ai levé chez moi cette incertitude. En plus étant THQI il l'a fait sans ambiguïté. Mais, armé de ce point d'encrage, je reviens à mes incertitudes généralisées et j'en fait une force. Nul n'est besoin du mot douance, ni même dans mon cas du concept pour régler les problèmes. Je n'ai besoin d'en parler à personne, même plus à moi-même. Grâce à certains ici et ailleurs, à mes lectures, mes recherches, un peu à ma psy aussi peut-être, je me suis forgé ma propre conception des intelligences (et de plein d'autres choses). Ca, c'est bien plus important et bien plus salvateur que tous les discours formatés des Jeanne Sciaud-Fachin et consorts. Je sais que la mémoire varie énormément d'une personne à une autre, qu'on ne traite pas tous le même flux d'information simultané, ni d'ailleurs à la même vitesse, que la capacité de créativité, que la capacité d'abstraction, que la capacité de projection, que la capacité d'empathie et bien d'autres sont extrêmement variables. Il m'a suffit de le comprendre et d'en tenir compte dans mon rapport à mon environnement pour m'en tirer potablement et sans effort démesuré. Il s'agissait donc aussi d'accepter que je ne peux pas forcement changer ce que je suis pour les autres et que ce n'est pas grave. Toutes choses que le concept de douance m'a aidé indirectement à réaliser. Mais que, me semble t'il, on peut comprendre de mille autres façons... quand la vie ne nous l'a pas déjà fait spontanément réaliser (c'est là où interviennent peut-être négativement parfois nos fameux tabous).

Bref, ce dont nos proches ont besoin, ce n'est selon moi pas d'un test, ni le notre, ni le leur, mais d'une bienveillance et d'une compréhension qu'une plus grande connaissance de nous-même et un plus grand apaisement peuvent nous aider à donner.

Pour moi le test aura été une sorte d'instant zéro qui aura servi, à un moment opportun, de démarreur au gros du travail de "creusage" généralisé : de recherche, d'expérimentation, d'introspection, de communication etc. C'est ce travail qui est important, c'est lui qui permet de trouver sa place, c'est lui qui permet de réagir de façon plus juste et ainsi influencer positivement le chemin des autres quand c'est possible.

Qu'il ai fallu pour moi passer par le test, l'étiquetage et compagnie (avec tout ce que ça comporte de remises en causes brutales et même provisoirement d'excluant) c'est presque un hasard et ça ne me semble absolument pas une raison pour imposer à d'autres de faire de même.

Nombreux, dans ce sujet ou ailleurs, l'ont bien décrit, amener le sujet en famille ou entre amis peut parfois avoir des conséquences largement néfastes.

Pour ma part le concept de douance est hyper réducteur, voir un non-sujet (à part bien sur pour la recherche scientifique, que je soutiens volontiers). Pourquoi alors se forcer à en parler ?

Perso, j'attendrai un an ou deux, pour laisser à cette pièce du puzzle le temps de trouver sa place dans ta cartographie générale. Tu auras certainement alors ta réponse spontanée à la question d'aujourd'hui. Ce sera vraiment alors TA réponse. Elle sera sur mesure adaptée aux différentes situations. Et elle sera beaucoup plus juste.
Echauffement : 2 3 5 7, 1 3 7 9,... pouf, pouf... 3 9 ,1 7, 1 3 7, 3 9, 1 7, 1 3 9, 3 9, 7. Et ça rime !

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Re: Douance, hérédité et implication familiale

Message par Mei Run »

Pour le coup, niveau hérédité, on la voit bien passer dans ma famille...
Et le côté qu'on m'a expliqué dans mes études, où les lien entre HP et dys se retrouvent fréquemment ressort aussi nettement.

A l'aune de mon œil d'ortho et de mon expérience avec les HP, je soupçonne mes 2 grands-parents paternels d'en être assez clairement mais pas du tout sur les mêmes profils, et mon grand-père maternel aussi.
Mon père l'est clairement, mais dyslexique en sus, ma mère potentiellement aussi mais gros souci de confiance en elle et traumas de l'enfance qui viennent parasiter, et également sur des profils complètement différents.
Sur les 3 sœurs de mon père, aucune ne semble réellement se détacher dans le lot et ne présente de souci/profil particulier (NSPP donc), par contre, les aînés de 2 d'entre elles ont été diagnostiqués HP et 1 autre dyslexique. La femme de l'aîné de mes cousins est aussi diag HP.
Je pense que ma deuxième sœur a également un profil qu'il serait intéressant d'explorer, elle me pose question, mais par contre, sa DL-DO masque pas mal de chose et a toujours entravé ses compétences et sa confiance. Et ma dernière sœur est également diag dyslexique, et ne semble pas présenter de profil particulier.
Le mari de ma deuxième sœur a été diag HP à l'adolescence.
Niveau des petits cousins si on remonte aux arrières-grands-parents, on rajoute 4 HP de plus, sur 3 fratries différentes dans le lot sur ma génération, et sur la génération de leurs parents, le doigt au vent de mon petit doigt qui murmure à l'oreille sussure qu'on pourrait compter 2 voire 3 des cousin(e)s de mon père.
Globalement, coïncidence (?) qu'on peut noter également : dans cette famille paternelle élargie, les gens sont soit dans le soin (tout métier médical/paramédical confondu), soit ingénieur, et 3 profs.

Côté maternel, à part mon grand-père, aucune idée, ceux que je fréquente (rarement, moins d'une fois par an), brillent plus par leurs dépressions, alcoolismes et pathologies neuro qu'autre chose, (mais c'est pareil, ils portent une hérédité chargée qui remonte sur au moins 4 ou 5 générations de violences, dépression, alcoolisme et histoire familiale compliquée quand on se penche sur la généalogie de cette branche).

Donc pour l'hérédité... Soit la famille de mon père défie les statistiques, soit ya quelque chose quelque part...
"Twenty years from now you will be more disappointed by the things that you didn't do than by the ones you did do. So throw off the bowlines. Sail away from the safe harbor. Catch the trade winds in your sails. Explore. Dream. Discover."

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