Le film intérieur : anticipation ? fuite ? réassurance ?

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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Galadriel
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Galadriel »

Merci Frank pour le déterrage de ce topic qui me parle, allez hop de la lecture pour finir la matinée.
“L'homme qui veut s'instruire doit lire d'abord, et puis voyager pour rectifier ce qu'il a appris." Giacomo Casanova

Tiramisu

Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Tiramisu »

Bovril a écrit :J'aimerais donc savoir si vous aussi, il arrive que les rêveries involontaires envahissent vos rêveries volontaires, et si oui, est-ce que vous avez trouvé le moyen de compartimenter, histoire que ce qui était à la base un moyen de décompresser ne se transforme pas en crise d'angoisse.
Oui mes rêveries volontaires se transforment en involontaire parfois.
Non, cela ne m'a jamais amené jusqu’à des crises d'angoisses, et je fais en sorte que cela dure.

Par contre cela peut être éventuellement dangereux de se plonger ainsi dans son univers intérieur >.<
Dans le sens où l'on est réellement déconnecté du monde réel.
Perso mon appartement se mettrait à brûler pendant une rêverie, je ne m'en rendrais pas compte de suite.

Cela peut être dangereux au boulot aussi, un rêverie volontaire, je peux +- l'interrompre quand bon me semble;
tandis que si elle deviens involontaire, forcement je ne m'en rends pas compte.
Vas expliquer à ton patron pourquoi tu t'es marré comme un con pendant qu'il expliquait son planning mensuel.
( ce n'est pas aussi exagéré que cela, mais c'est pour mettre problème en exergue, mettre du contraste)

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Korrigan
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Korrigan »

Ah ça le désenfouissage c'est mon truc!! j'avais prévenu j'ai du retard sur ce forum!! :1cache:
Mlle Rose a écrit :Je vole ou flotte super souvent dans mes rêves :-) C'est une sensation géniale. Parfois ça va super vite, je vois le monde de haut, je vais loin. Je m'envole par la fenêtre et je vois d'en haut mon petit monde, les champs, les forêts, les toits des maisons. C'est souvent très réel, avec les vrais détails du vrai monde. Je me réveille souvent de ce genre de rêve super en forme mais un peu triste de voir que ce n'est pas possible en vrai...
J’adore pouvoir voler et voir le monde d'en haut comme pour changer de point de vue. De plus je crois que ce type de rêves prend très tôt car dernièrement ma fille me dit en voiture:
"J'adore passer sur les grand ponts, on dirait que nous sommes des géants et que l'on joue avec des petites voitures"
Je pense qu'elle était en train de rêver!! :)
W4x a écrit :
Dans la catégorie a posteriori je placerai tout ce qui se ramène à des actes manqués, des échecs, des trucs malheureux et autres. Je me remémore ce qui a merdé, et j'imagine comment je pourrais rectifier les choses. Ce qui m'amène au paradoxe dangereux de l'auto-conviction entre ce qui s'est réellement passé, la version que j'en ai retenue, et la version SF que je m'en suis fabriquée... estime de soi là-derrière je pense.
Ce sujet est décidément libérateur pour moi. Ca fait du bien de voir que d'autres repensent / ressassent des situations en les rejouant, en les améliorant. Pour ma part quand j'ai eu des discussions, des entretiens, je me les remémore comme si je les avais filmés. Si bien que je revois toutes mes répliques ou mes non-répliques et je les refais sans cesse... :talk: Il faut reconnaître que tout seul c'est plus facile... :lol:
W4x a écrit :
Dans la catégorie a priori, ça se déclenche généralement en situations d'angoisse, de déstabilisation, de nouveauté, de danger (pour moi ou les autres)...
J'imagine toujours 1000 situations différentes dans ma pensée arborescente, et le pire c'est souvent pour m'apercevoir que je suis à côté de la plaque -_____- ...
Tout pareil...

Maintenant n'étant pas testé (je préfère cela à diagnostiqué, car je ne crois pas que la douance soit une pathologie) je ne suis vraiment pas sûr que ce soit lié à la douance... :think:
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Korrigan »

Mlle Rose a écrit :Je vole ou flotte super souvent dans mes rêves :-) C'est une sensation géniale. Parfois ça va super vite, je vois le monde de haut, je vais loin. Je m'envole par la fenêtre et je vois d'en haut mon petit monde, les champs, les forêts, les toits des maisons. C'est souvent très réel, avec les vrais détails du vrai monde. Je me réveille souvent de ce genre de rêve super en forme mais un peu triste de voir que ce n'est pas possible en vrai...
J’adore pouvoir voler et voir le monde d'en haut comme pour changer de point de vue. De plus je crois que ce type de rêves prend très tôt car dernièrement ma fille me dit en voiture:
"J'adore passer sur les grand ponts, on dirait que nous sommes des géants et que l'on joue avec des petites voitures"
Je pense qu'elle était en train de rêver!! :)
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Korrigan »

W4x a écrit :
Dans la catégorie a posteriori je placerai tout ce qui se ramène à des actes manqués, des échecs, des trucs malheureux et autres. Je me remémore ce qui a merdé, et j'imagine comment je pourrais rectifier les choses. Ce qui m'amène au paradoxe dangereux de l'auto-conviction entre ce qui s'est réellement passé, la version que j'en ai retenue, et la version SF que je m'en suis fabriquée... estime de soi là-derrière je pense.
Ce sujet est décidément libérateur pour moi. Ca fait du bien de voir que d'autres repensent / ressassent des situations en les rejouant, en les améliorant. Pour ma part quand j'ai eu des discussions, des entretiens, je me les remémore comme si je les avais filmés. Si bien que je revois toutes mes répliques ou mes non-répliques et je les refais sans cesse... :talk: Il faut reconnaître que tout seul c'est plus facile... :lol:
W4x a écrit :
Dans la catégorie a priori, ça se déclenche généralement en situations d'angoisse, de déstabilisation, de nouveauté, de danger (pour moi ou les autres)...
J'imagine toujours 1000 situations différentes dans ma pensée arborescente, et le pire c'est souvent pour m'apercevoir que je suis à côté de la plaque -_____- ...
Tout pareil...

Maintenant n'étant pas testé (je préfère cela à diagnostiqué, car je ne crois pas que la douance soit une pathologie) je ne suis vraiment pas sûr que ce soit lié à la douance... :think:
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sophielagirafe

Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par sophielagirafe »

et heu... quand vous êtes seuls chez vous, vos remakes... vous les pensez seulement ou vous les jouez?

moi mes oreillers, coussins de canapé ou autres ustensiles s'en souviennent... quand je frappe ou embrasse quelqu'un c'est souvent un montant de porte :fubar: et si quelqu'un a posé des micros chez moi ou dans ma voiture, ben il va pas être déçu !

je fais ça depuis toute petite, d'aussi longtemps que je me souvienne :

- je rejoue ce qui s'est mal passé, là où j'ai perdu l'occasion de parler ou de me taire. mes répliques sont toutes delamortquitue, avec moult références au cinéma que j'affectionne. je renvoie tous ceux qui m'impressionnent dans le mur
- je sauve les gens, genre en me jetant sous un camion pour aplatir un gosse et lui faire un rempart de mon corps, en me faisant arracher tous mes vêtements du dos. de préférence je sauve le fils d'un beau gosse que j'aime bien faire figurer dans mes fantasmes, et il m'est teeeeeellement reconnaissant...
- je fais les entretiens d'embauche à l'avance, aussi, par exemple... là j'ai du bagou, un truc de dingue, je sais me vendre et tout le monde se rend compte que je suis un génie (avant le diag, lol )
- j'ai aussi des scenarii d'accidents pas cool, que j'imagine sans les jouer et là je dois me faire violence pour redescendre sur terre sinon c'est grosse angoisse.

j'ai toujours cru être barge de faire ça. je n'en ai jamais parlé à personne. et c'est très souvent des dialogues avec un fort rapport de séduction.
par contre... je n'y arrive plus depuis que je suis en dépression :( suite au décès d'un ami que j'adorais, je tentais de lui faire mes adieux dans ces films intérieurs (car je n'ai pas pu le faire en réel) et je n'y suis jamais parvenue :nesaitpas:
là je remonte la pente, ça revient un peu (dans la voiture en allant au, et en rentrant du test! ) mais c'est plus comme avant, et cet échappatoire me manque beaucoup.

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Sideroxylon
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Sideroxylon »

Wah, ces "films intérieurs", comme vous dites, c'est une chose qui me parle beaucoup. Je n'ai jamais trop pu trouver quelqu'un avec qui en parler sans avoir l'impression d'être maboule...

L'anticipation :

Pour le quotidien je m'en sers rarement parce que c'est souvent trop édulcoré et simple par rapport à ce qui se passe réellement par la suite. Par contre j'imagine souvent ce que pourraient donner des évènements mondiaux. Souvent des catastrophes naturelles, des accidents ou des guerres (ou des invasion de zombie). Ainsi dans mes collèges, lycée et même la fac, j'avais pensé aux bonnes cachettes (pourtant je vis pas dans le peur d'un truc du genre mais c'était à tout hasard). J'avais réfléchi à comment me nourrir, dormir, me sauver.
Plus jeune (même si ça m'arrive encore) j'imaginais des situations critiques pour ma famille. C'était souvent sanglant et carrément horrible moralement (du coup je me retrouvais avec la larme à l’œil et leur cœur serré pour rien).


La fuite :

- Je m'ennuie énormément, et très profondément, dès lors que je suis forcé de rester à un endroit à faire des choses qui ne m'intéressent pas. Dans ce genre de cas, je n'arrive pas à avancer, je culpabilise et j'angoisse, ce qui me bloque encore plus. Pour faire cesser la souffrance (pas le blocage, ça je n'y arrive pas), je décolle parfois des heures (comme dit plus haut, la distorsion du temps peut être stupéfiante). Ça m'arrive aussi souvent lors de réunions ou de conversations inutiles qui pourraient être synthétisées en 5 minutes(et qui durent 1h30...). Bien entendu la profondeur, le thème et l'intensité sont plus raisonnables quand je suis avec des gens, à la fois pour ne pas être blessant et pour ne pas tirer des tronches impossibles et pas du tout corrélées au discours.

- Comme j'étais très timide, mon imaginaire m'aidait à être au milieu des autres sans trop angoisser. Ce n'était pas le but à la base, plutôt une conséquence positive que j'ai découverte et dont je me suis par la suite servi plus ou moins consciemment. Malgré tout j'arrivais à suivre en cours, (à la grande stupéfaction de ma maitresse de CM1 qui disait qu'elle ne savait jamais si elle devait me punir de ne pas être attentif vu que je répondais aux questions) ce qui m'a encouragé à continuer de fonctionner comme ça jusqu'au lycée (et la grosse claque en première). ^^'


Réassurance :

- Déjà, à la base, je ne suis pas à l'aise quand je suis avec les gens en groupe sans qu'ils ne fassent attention à moi, mais en plus, j'ai attiré les casse bonbon dès le début. N'ayant jamais eu de répartie, je me sentais souvent extrêmement humilié de me faire ridiculiser par des abrutis n'ayant pas deux grammes de vocabulaire (d'autant que je rougis très facilement, donc ça se voyait même si je me taisais). Je pouvais passer des heures à revivre la confrontation dans ma tête en reprenant le dessus et en imaginant ce que j'aurais pu dire qui était "évident" mais qui ne se formulait jamais sur le coup à cause de l'émotion et de l'incompréhension d'être attaqué gratuitement.

- Quand je sais qu'une situation ou que le caractère d'une personne m'interdisent de lui dire clairement ce que je pense d'une attitude (sous peine d'interprétation foireuse puis de clivage immédiat), ça me soulage beaucoup de l'enguirlander dans ma tête. Après, je suis au clair avec moi même et je peux dire la même chose de façon plus posée. Je n'ai plus le sentiment de m'être "soumis" à un gueulard. Ce qui est drôle c'est que parfois je sais très bien que j'ai en partie tort et même tout seul je ne m'autorise pas longtemps à être de mauvaise foi....c'est énervant. ^^

- Petit, il m'arrivait de raconter des histoires aux objets qui me semblaient menaçants pour m'attirer leur sympathie (c'est ma façon de faire copain copain). Je pense notamment à un tableau dans le salon de mon grand père qui représentait dans ma tête un monstre affreux (j'ai compris qu'il ne s'agissait en fait que d'une nature morte toute conne à 12 ans quand j'ai enfin discerné le faisan peint dessus).


Provoquer des émotions fortes :

Comme je m'ennuie à mourir très facilement, la rêverie m'a toujours empêché de rassir. Bon, ces derniers temps ça ne marche plus vraiment (sans doute l'épuisement) mais ça ne s'arrête jamais. J'ai toute une flopée d'histoires dans ma tête (qui ont pour certaines des univers alternatifs..) entre lesquelles je jongle pour m'occuper l'esprit. Parfois je suis ému aux larmes tout seul, je souris largement ou je prend des mines très sombres (je dois vraiment avoir l'air cinglé pris hors contexte).


Mes dialogues intérieurs :

Je passe mon temps à converser avec un interlocuteur invisible lorsque je suis seul (qui n'est pas moi à proprement parler mais un "inconnu" à convaincre). C'est surtout le cas quand j'ai entendu ou lu sur le net des discours intolérants, réducteurs que je n'accepte pas ou que j'ai envie de parler de quelque chose qui me passionne mais dont tout le monde se fout (ah, les planètes naines! <3).
Je décris mes personnages comme ça aussi (en prenant leur expression, parfois).
Dans les faits je parle vraiment tout seul. Enfin disons que je "meumeume". Ma mère m'a rapporté que je parlais tout seul à haute et claire voix petit et que ça l'inquiétait beaucoup. Il est donc possible que je l'ai senti et que j'ai baissé d'un ton.
Ce qui est rigolo c'est que comme je parle des mains et que je suis plutôt expressif, ben je bouge aussi, du coup tout l'effet "discrétion" recherché en ne lâchant que des bribes de phrases du bout des lèvres passe à la trappe (imaginez un mec en pyjama en train de faire à manger et qui brandit sa cuillère en bois en marmonnant sur un ton volontaire, la mine défiante).


"univers ouverts", visualisation :

Alors bon, là ça devient loulouche et je ne sais pas si on peut parler de "film intérieur" mais je me visualise une aura de temps en temps (elle est très polymorphe). C'est une phénomène totalement conscient. Quand je marche dans la rue et que j'ai besoin d'une motivation (fatigué, faim, pente raide, soleil, pensées énervantes...) je la sors pour me donner du courage et la plupart du temps, ça marche.
Grosso modo c'est comme si j'avais plein de pointes en os et en métal et de scies circulaires dans la carcasse (ça n'a rien de gore, c'est comme si ces éléments faisaient partie de mon corps). Il y a aussi de grandes cordes noires en cuir tressé avec des extrémités argentées et ouvragées qui sont attachées à ma colonne vertébrale (c'est souvent vers là que les gens concluent que je suis dingue XD). Elles se projettent vers l'avant et rebondissent sur les surfaces rencontrées en émettant un son. L'idée est de créer une force motrice même si celle ci n'a rien de valide physiquement pour me faire avancer (ça devrait plus me secouer qu'autre chose). Parfois elles s'accrochent aux arbres, lampadaires ou autres pour me tracter. Certaines se finissent par des grappins, d'autres par des harpons.

- J'ai un autre "modèle" qui me sert à me détendre : cage thoracique remplie d'une forêt pluviale miniature qui émet de la brume (et des papillons/scarabées etc :p), du sable qui me coule des bras et des mains sans discontinuer, de la lumière qui sort de craquelures dans mes épaules, des serpents énormes qui circulent...

D'ailleurs ça marche aussi quand je suis dans la voiture et que la pauvre titine peine dans la côte. J'imagine un attelage d'araignées géantes qui tractent l'engin (parfois des bêtes à poil aussi) pour visualiser l'effort. Bon, ça ne m'empêche pas de faire un démarrage en côte en même temps. :rofl:



- Outre la visualisation, j'ai tendance à partir quand je tombe sur des choses qui m'intéressent. Je peux très bien faire demi tour ou changer de trajectoire en pleine rue pour m'arrêter devant une lézarde qui m'intrigue pendant deux à cinq minutes et imaginer un tas de choses dessus, par exemple. Je pense souvent à ce que pourrait cacher un élément du paysage en terme d'univers caché ou de passage secret.

Ce qui est dur, c'est la conscience aiguë du point auquel je peux paraître bizarre. Ma sœur me disait il y a longtemps que quelqu'un qui me regardait marcher seul en ville avait la nette impression que je venais de débarquer sur Terre.

(oh mon Dieu... j'avais l'impression de n'avoir pas beaucoup écrit.... O_O désolé)

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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Grabote »

Sideroxylon a écrit :(oh mon Dieu... j'avais l'impression de n'avoir pas beaucoup écrit.... O_O désolé)
:D
C'est un des plaisirs de ce forum: pouvoir se lâcher à l'écrit, lire des textes approfondis :)
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Florence »

Ma passion? Déterrer des vieux sujets! :-)
Bon, plus sérieusement, j'ai été ravie de découvrir celui-ci... parce que les rêves éveillés, c'est ma grande spécialité! Mon plus vieux souvenir doit d'ailleurs dater de la maternelle, un chouette film interne dans lequel je me la pétais avec une robe à volants rouge et de gros pois blancs (le détail qui tue). Je suis donc tour à tour danseuse étoile, cantatrice, résistante et j'en passe, et ça peut me prendre n'importe où n'importe quand (en voiture j'essaie quand même d'éviter, ça me déconcentre beaucoup trop). Bon, évidemment, j'ai toujours le beau rôle, je suis forcément une super nana héroïque avec une vie palpitante! Bon, ainsi je ne suis pas toute seule à vivre simultanément dans une vingtaine de mondes différents... Quelque part ça me rassure :rofl:

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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Grabote »

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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par LaKlo »

Je ne peux pas répondre à la question de savoir si tout le monde fait des rêves éveillé, s'ils sont de la même intensité, de la même douceur ou violence. D'ailleurs, est-ce que l'intensité, la qualité ou la quantité du film varie en fonction de l'intelligence ?
L'outil dont je me sers le plus consciemment pour appréhender un environnement est la vue.
Comme je me sers également beaucoup de mon odorat, je me demande si les images sont associées à l'odeur. Je vais y prêter plus attention. Par contre, je n'ai aucun doute (de mon point de vue): il y a le son, et des sensations qui sont parfois épidermiques.
J'ai pu lire ici que vous parliez de réassurance, de fuite, d'émotions.
Je suis d'accord avec vous. Ces moments de rêverie (vues certaines descriptions, le mot pourrait être mieux choisi), je peux les conjuguer au passé comme au futur (mais je ne connais pas le délais: puis-je anticiper à deux minutes ou un instant ? Je sais que je rejoue parfois sur des périodes très longues. J'aime bien l'idée que les traumas, leurs violences et leurs mémoires, en particulier cellulaire, ne sont pas non plus étrangers à ce que l'on imagine dans la recherche de l'équilibre.
Je ne suis pas non plus obligée de provoquer l'image, parfois elle arrive.
Par contre, je ne sais pas non plus si le sportif de haut niveau en plein sprint final peut mobiliser suffisamment de ressources pour l'effort physique et la rêverie. Mais je sais que lorsqu'à mon rythme je fais des longueurs dans une piscine, je peux choisir d'écouter mes sensations physiques comme le contact avec l'eau ou ma position et laisser mon imagination nuager (oui, pour moi dans l'instant, c'est nuager !) sans pour autant arrêter de nager.
Je me demande si ces rêveries ne feraient pas aussi parti d'un processus "d'entretien" ? Remémorer les perceptions même lorsqu'elles ne sont plus présentes dans l'environnement.
Je me demande aussi si elles ne permettent pas de remettre de l'harmonie entre les émotions avant ou après l'instant ?
J'espère qu'à mon réveil, l'un d'entre vous aura pu m'aider à comprendre un peu mieux parce que là, je file me reposer (je passerai faire relecture quand à nouveau dispo).
;)

Malory

Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Malory »

Salut tout le monde!

Je suis contente d'avoir lu tous vos témoignages, je me sens du coup moins seule (je vois que d'autres en viennent également à parler tous seuls voir à s'énerver suite à leurs rêves éveillés, ça me rassure un peu^^). Depuis toute petite j'adore lire, notamment des fictions, et j'apprécie beaucoup les livres/films/séries fantastiques, d'aventure, de supers-héros.. J'ai tendance à mélanger un peu tous ces univers ensemble avec des fragments de ma vie personnelle pour alimenter ma vie parallèle.

Car dans mon cas, j'ai l'impression que ce rêves éveillés prennent la proportion d'une vie en marge de la mienne. Elle a même tendance parfois à prendre le pas sur la réalité dans les moment de bad sévères, une forme de fuite j'imagine (comme je l'ai compris plus tard). Est-ce le cas pour certains d'entre vous? Est-ce normal/un problème/une bonne chose? J'aimerais beaucoup avoir vos avis sur la question.

Rapidement, le pitch: vers l'âge de 8 ans, je me suis imaginée rencontrant une espèce de magicien (qui s’avéra plus tard être Merlin), qui me donne une bague en diamant qui me donne des pouvoirs. A partir de là, je me balader dans des univers parallèles qui sont en fait les mondes des films/séries/livres que j'affectionne. Je m'initie à la magie et apprend à combattre les démons avec les soeurs de Charmed, au combat avec Robin des Bois, je reçois ma lettre d'acceptation à Poudlard vers 12 ans (j'y entre avec un an de retard sur demande de Dumbledore qui connais mon cas on ne sait comment), tandis que mes soeurs, aussi sorcières, vont à Beauxbâtons (l'école française de magie). Je découvre plus tard (par l'intermédiaire de Merlin, qui m'a transmis mes pouvoirs) que je suis une espèce d'ange gardien, appelés Angelus, garante de l'ordre établit dans chacun des mondes que je visite, ordre que des démons cherchent à perturber. Ma mission est de traverser ces mondes et d'aider le héros à accomplir sa tâche (que je connais souvent d'avance puisque j'ai vu le film/lu le livre dans mon monde), en neutralisant les éventuels démons perturbateurs qui ne seraient pas prévus au scénario. La bague en diamant du début est en fait un fragment d'un gros diamant qui contient les âmes et les pouvoirs d'anciens Angelus (un peu comme les coeurs des coeurs des dragons dans Eragon) et qui est la source du pouvoir des Angelus actuels.
En parallèle, je suis également actrice (j'ai décroché un rôle dans Harry Potter car j'ai sauvé J K Rowling un jour) et ai créé une association avec J K Rowling qui est en fait un espèce de "banque" qui redistribue l'argent à des associations existantes, en utilisant au maximum notre image et l'image d'autres célébrités pour attirer des fonds.
En ce moment, cet "autre moi" comme je l'appelle traverse une période de crise liée à tout ce qu'elle a vécu (elle a participé à beaucoup de combats, a tué souvent, a vu beaucoup de gens mourir et s'est parfois laissée emporter par des accès de rage violente et destructrice qu'elle a regretté) et aussi parce qu'elle se demande si elle est vraiment humaine ou si elle n'est pas une espèce d'extra-terrestre condamnée à finir seule pour le reste de sa vie.

Actuellement, j'ai un peu lâché cette vie car ma vie "réelle" prend un peu plus de place (heureusement!). Mais elle reste toujours sous-jacente, j'ai presque l'impression de l'avoir vraiment (au moins partiellement) vécue, d'en avoir tiré des enseignements, d'avoir traversé tous ces coups durs qui ne sont pas réels (de manière moins forte que dans la vraie vie quand même, mais néanmoins).

Pensez-vous que ce soit un problème et si oui qu'est-ce que ça veut dire? Qu'est-ce que je peux faire?

Merci et bravo à ceux qui ont eu le courage de tout lire^^

Marylou

Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Marylou »

Bonjour,

Je fais le même constat que vous concernant ce sujet : je ne suis pas seule à construire ces rêves éveillés!!!
Je parle de construction puisque selon moi, je pense que nous construisons une réalité idéalisée. Nous nous mettons dans la peau d'un personnage que l'on admire, que l'on espérerai être dans telle ou telle situation que nous imaginons, ou plutôt que nous idéalisons.

Je suis entièrement d'accord pour rallier ses films intérieurs à une anticipation, une fuite et une réassurance. Mais je propose de rajouter à ces trois critères, le critère du perfectionnisme et de l'idéalisme permanent. Dans mon cas, le perfectionnisme est une caractéristique très encombrante. Et, je pense que cette caractéristique à avoir avec ces films intérieurs. Pour ma part, je rêve du bon qui triomphe du mal. Mes films intérieurs se terminent toujours très bien, avec un côté héroïque, d'une justice qui combat le mal. Je pense que cela fait partie d'une caractéristique de la douance (comme me l'explique ma psychiatre). Ce sentiment d'injustice peut parfois nous frustrer. Je pense alors qu'à travers ces films intérieurs, cela nous aide à surmonter la dure réalité qui se dresse devant notre monde de bisounours, d'idéal où tout le monde serait beau et gentil.

Alors, ma théorie serait la suivante :
- les films intérieurs nous servent à anticiper, car nous avons peur de cette réalité si dure à accepter.
-ils nous servent donc à fuir cette réalité comme si elle était difficile à intérioriser, à la limite du supportable.
-ces films nous permettent ainsi, dans certains cas, de se rassurer et donc de se montrer à soi-même qu'un idéal est possible. L'espoir est ce qui nous fait vivre, et de ça, nous n'en manquons absolument pas, malgré le caractère fataliste.... Alors en se rassurant, on relativise les situations dans lesquelles la réalité nous parait trop difficile et trop dure à accepter.

Je pense alors que ces 3 hypothèses sont à relier au perfectionnisme et à la volonté de triompher sur l'injustice. En tout cas, c'est ce que je perçois et très souvent on me répète : "Arrêtes de vouloir défendre la veuve et l'orphelin." Ce qui m'exaspère au plus haut point car si personne ne défends les indéfendables, qui le fera ? Il y a toujours une part de bon, ou même une explication, valable ou non, qui permettrait de comprendre les actions et réactions de chaque personne.
Bref, je m'éparpille.

Mon souhait était d'apporter, peut-être, un nouveau questionnement.

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O'Rêve
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par O'Rêve »

Je fais trois types de films éveillés complètement différents :

L’anticipation avec les scénarios catastrophes : si je dois prendre le train, j’ai par exemple en ce moment un scénario d’anticipation où il va y avoir des terroristes, un carnage…généralement c’est l’horreur à son max (les pires souffrances physiques ou psychologiques). Ce genre de scénario, c’est toujours avant (au présent, quand je suis dans le train, c’est rare que je sois flippée…).

L’anticipation et/ou la réassurance narcissique avec les scénarios positifs (que je rapproche de fantasmes, pas forcément érotiques, mais plus largement des situations fantasmées en positifs), où je me projette des scénarios « qui finissent bien » comme pour dédramatiser le réel, faire taire une forme d’angoisse pesante qui m’accompagne. Ces scénarios peuvent être sous forme d’images flash. Ou des scénarios très construits, qui s’élaborent comme une vraie histoire. Il peut y avoir des débuts d’histoire terribles (hospitalisation, accident…) mais le scénario évolue toujours positivement.

La fuite avec des sortes de voyages éveillés (que je ne fais pas très souvent, mais seulement de temps en temps; on va dire mensuellement, même s'il peut arriver qu'à certaines périodes, j'en fasse trois dans la semaine puis zero dans les mois qui suivent). Dans ces films qui se déroulent dans un univers fantastique, je rencontre des symboles (une porte, une perle, une clé…), des êtres magiques (genre des licornes, des druides, des dames blanches…), des éléments (feu, eau…). Ce genre de films se sont particulièrement développés suite à des séances d’hypnose humaniste, il y a quelques années. . Je les fais uniquement quand je suis seule et inactive ; j’ai besoin d’être assise ou allongée (contrairement aux scénarios catastrophes et aux scénarios positifs, pour ces voyages éveillés, je ne peux pas faire autre chose en même temps).
Je retrouve généralement les mêmes paysage (une prairie, une forêt, une montagne, un lac…), des animaux (loup, singe, aigle....). C’est parfois très étrange (en présence d’un loup, par exemple, je peux me mettre à flairer, à trouver une piste…). C’est un univers entre le conte et le fantastique dans le lequel je chemine. Il y a souvent une musique (assez rythmée) qui est présente. Des dialogues peuvent s'ensuivre avec certains personnages.
Par contre dans ces rêves éveillés, je ne suis pas une super-héroïne (je ne sauve pas le monde, ni les gens…). Je découvre juste chaque fois une parcelle de cet univers fantastique, ou alors je fais une nouvelle rencontre (un nouveau personnage de cet univers de conte). Néanmoins, cette nouvelle découverte m'apporte parfois un sens caché sur moi, un trait de personnalité, que je veux me cacher. Souvent j'écris ensuite ces rêves éveillés. Sur le moment ils n'ont pas forcément de sens, mais très souvent quelques mois ou années après, je comprends ce quelque chose qui un peu plus tôt n'avait pourtant pas été éclairé.
Je dois avouer que ça m’a fait flipper à un moment donné (je me demandais pourquoi je me retrouvais dans ce type d’univers et quelle en était l’utilité ?) Maintenant, j’ai le sentiment d’avoir « apprivoisé » ces rêves éveillés, ils ne me font plus peur, car je n’ai jamais eu le sentiment d’être déconnectée du réel et le réel ne s’y est jamais mélangé. Je prends ces films comme des moments ressourçants, l’accès à une partie de mon imaginaire, à un univers symbolique, qui m’apporte de l’apaisement, parfois des réponses.
D’ailleurs, je suis actuellement suivie par une thérapeute qui pratique les séances d’EMDR, et là également lors de séances, on ne travaille pas qu’avec les vrais souvenirs ou les mots…mais également avec les symboles qui me font sens. Une fin de séance avec l’ancrage d’une nouvelle phrase positive peut chez moi être associée à une sensation de chaleur, de luminosité, avec l’image d’un soleil qui se lève…et ce symbole représente mon ancrage (plus que les mots et phrases).

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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Chacoucas »

Un certain Olivier Nerot a fait une étude j'ai vu sur la mémoire: elle serait en fait conditionnée par ce qui est prévisible. On retient ce qui sert à prévoir quelque chose...

Intéressant, en passant, et plus ou moins lié au titre.

Myst

Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par Myst »

C''est amusant, et ça me fait penser par associations d'idées à Jeffrey Young, un psychothérapeute américain, qui appelle ça la tendance à "fight, flight, or freeze" (en français, ça rend moins bien, c'est traduit par combat, soumission, ou évitement) et qui pense que ces tendances qui orientent nos films intérieurs sont caractéristiques de notre personnalité.
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Références ici: D'après le questionnaire que je me suis amusée à remplir avec ma petite famille, j'aurais la tendance "flight" (c'est cohérent avec le fait que mes films intérieurs sont tournés vers la dévalorisation et le catastrophisme...) (quelle joie!), exactement comme mon cher conjoint, et ma fille aurait la tendance "fight".

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RegisRobert
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par RegisRobert »

Le film intérieur. Mon monde intérieur est très très riche. Je le sais parce que j'y vis!
Bref, je voulais pas parler de moi précisément.

Mercredi je suis allé revoir un ami avec qui j'ai beaucoup discuté. Et à force de discuter, une phrase est sortie: "Entre l'utopie et la dystopie, il ne reste que le tragique."

Et si le film intérieur, c'était une façon d'éviter le côté tragique de la vie? Essayer de garder du contrôle sur ce qui est incontrôlable tout simplement? On fonce inexorablement vers la fin d'une existence éphémère sur laquelle on ne pourra pas revenir. Se faire un film intérieur ça permet de vivre plusieurs vies à la fois, de ne pas se contenter de celle qui nous est plus ou moins imposée. Non?
*Repart réfléchir*
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Re: le film intérieur : anticipation? fuite? réassurance?

Message par mayou33 »

J'ai lu (presque) tout vos récits, la question que je me pose c'est : doit-on continuer ??

Personnellement c'est me rendre compte que je fantasmais ma vie au lieu de la vivre que ma dépression à commencée. Sommes nous "condamné" à rêvasser au lieu de profiter du présent ?
J'ai entrepris depuis 1 an et demi de vivre le présent de ne plus fanstasmer, anticiper, rêver, d'attendre le problème pour agir et en attendant d'essayer de kiffer la Life. Mais je dois m'y prendre mal...
Du coup quand je rêvasse (parce que ça ne s'est jamais arrêté) une utopie ou une dystopie, le retour au réel est ravajeur. Je prend quelques minutes à rationaliser ou à positiver et reprendre le cours normal de ma vie. Ces films intérieurs sont à la fois si doux mais si destructeur... qu'en pensez vous ?

Pour l'anecdote j'avais l'habitude quand je n'arrivais pas à sortir avec le beau gosse de mes rêves de rêvasser sur notre histoire secrète... lol cependant depuis ma récente rupture avec le seul être que je pensais être pour moi (je pense qu'il est aussi HP, bien que certaines de mes amies me disent qu'il est du genre PN......) j'ai essayer de rentrer en phase post-rupture option rêverie-et-hallus mais rien n'y fait, je n'y arrive pas. Et ça augmente mes frustrations quand je me met à rêvasser d'autres choses. Alors si ce sont de mes résultats aux examen (16,17) dont je rêvasse ... je préfère même pas en parler. Je rentre dans une colère indescriptible avec un sentiment d'injustice parce que mon travail n'est en réalité pas aussi bon que je l'imagine (11 - 13)...

L'alternative se sont mes ancrage (souvenirs intenses)s, que j'ai justement créé et cultivé durant l'année passée. D'ailleurs j'ai l'impression que je ne profite jamais plus du présent qu'en créant des ancrages cad en mémorisant tout de l'instant que je vis (pour m'en souvenir après, comme un voyage dans l'espace temps). Lol je ne sais pas si je me fait comprendre. En tout cas ça m'a éviter bien des regrets ou de rejouer des scènes, parce que pour le coup je me souviens exactement de mon état ou du contexte émotionnel et/ou psychologique.

J'attend vos avis :*
Quemadmodum tot amnes saporem maris non mutant

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