Douance et parentalité
Douance et parentalité
Bonsoir,
Deuxième sujet.
Etre HP et parent, « mère » plus précisément (cela risque de lancer un débat mais en ce qui me concerne, la précision a son importance).
Comment gérer la douance et la maternité ?
Quand j’ai eu mon 1er enfant, mon intolérance à la perte de contrôle, la sensation d’envahissement émotionnel total ont été tels que cela a affecté notre lien. Je n’ai rien « compris » à ce qui m’arrivait et somme toute, est-ce si surprenant puisqu’il fallait surtout « ressentir » !
J’ai plusieurs enfants aujourd’hui. Après la 1ère naissance, j’ai pu mieux accueillir les autres en me basant sur mon expérience parce que j’avais « compris » et « anticipé » ce qui m’attendait.
Mais j’ai passé des années à me culpabiliser de ne pas jouer avec eux. De préférer travailler sur mon ordinateur ou passer des heures sur des sujets qui me stimulaient plutôt que d’être assise parmi eux.
Je m’ennuie les week-end.
Je me dis que vue ma curiosité, la diversité de mes centres d’intérêt, je devrais les ouvrir à tant de domaines. Je n’en fais rien . . .
Je ne parviens à établir aucune routine (manger,dodo, bain etc. . .).
D’aucuns me disent qu’un enfant pose des questions surprenantes, que c’est très intéressant. Certaines me demandent pourquoi je ne leur apprend pas à lire . . .j’ai pas envie, je ne sais rien répondre d’autre . . .
Ce n’est pas une question d’amour car je suis très attentive, affectueuse, bienveillante. Une psychologue qui m’a vue avec mon aîné m’a certifié qu’il n’y avait aucun problème d’identité maternelle.
Mais je ne cesse d'avoir sur moi ce regard impitoyable du "jamais assez bien" et "tu devrais". J'ai peur pour eux, que par ma faute, ils traversent les mêmes tourments que moi. Alors que je n'ai rien à voir avec mes propres parents pourtant !
Je ne parviens pas encore à distinguer ce qui est lié à ma douance et ce qui ne l’est pas concernant mon comportement avec mes enfants.
Ce que je remarque en revanche c’est que la majorité des HP que je fréquente, quelle que soit la tranche d’âge, sont célibataires et sans enfants. Cela m’interpelle.
Qu’en pensez-vous ?
Si certaines mères HP traînent par ici, je les sollicite pour qu’elles acceptent de m’offrir leur témoignage.
Deuxième sujet.
Etre HP et parent, « mère » plus précisément (cela risque de lancer un débat mais en ce qui me concerne, la précision a son importance).
Comment gérer la douance et la maternité ?
Quand j’ai eu mon 1er enfant, mon intolérance à la perte de contrôle, la sensation d’envahissement émotionnel total ont été tels que cela a affecté notre lien. Je n’ai rien « compris » à ce qui m’arrivait et somme toute, est-ce si surprenant puisqu’il fallait surtout « ressentir » !
J’ai plusieurs enfants aujourd’hui. Après la 1ère naissance, j’ai pu mieux accueillir les autres en me basant sur mon expérience parce que j’avais « compris » et « anticipé » ce qui m’attendait.
Mais j’ai passé des années à me culpabiliser de ne pas jouer avec eux. De préférer travailler sur mon ordinateur ou passer des heures sur des sujets qui me stimulaient plutôt que d’être assise parmi eux.
Je m’ennuie les week-end.
Je me dis que vue ma curiosité, la diversité de mes centres d’intérêt, je devrais les ouvrir à tant de domaines. Je n’en fais rien . . .
Je ne parviens à établir aucune routine (manger,dodo, bain etc. . .).
D’aucuns me disent qu’un enfant pose des questions surprenantes, que c’est très intéressant. Certaines me demandent pourquoi je ne leur apprend pas à lire . . .j’ai pas envie, je ne sais rien répondre d’autre . . .
Ce n’est pas une question d’amour car je suis très attentive, affectueuse, bienveillante. Une psychologue qui m’a vue avec mon aîné m’a certifié qu’il n’y avait aucun problème d’identité maternelle.
Mais je ne cesse d'avoir sur moi ce regard impitoyable du "jamais assez bien" et "tu devrais". J'ai peur pour eux, que par ma faute, ils traversent les mêmes tourments que moi. Alors que je n'ai rien à voir avec mes propres parents pourtant !
Je ne parviens pas encore à distinguer ce qui est lié à ma douance et ce qui ne l’est pas concernant mon comportement avec mes enfants.
Ce que je remarque en revanche c’est que la majorité des HP que je fréquente, quelle que soit la tranche d’âge, sont célibataires et sans enfants. Cela m’interpelle.
Qu’en pensez-vous ?
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"Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d'idée." G.Jampolsky
- joran
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Re: Douance et parentalité
Bonsoir AnaLee
je suis maman et HP, comme beaucoup ici.
je ne me suis jamais posé de question sur ma façon d'être mère en lien avec ma façon de fonctionner (peut-être parce que diagnostic plus tardif que toi). mais même, non. j'ai toujours été à l'aise ave mon rôle maternel. bien sûr, les mamans parfaites n'existent pas, mais à priori, si nous sommes suffisamment bonnes, nous sommes les meilleures mères pour nos têtes blondes (ou brunes) respectives.
je n'ai jamais appris à lire à mes enfants, et les rituels du soir se sont imposés par le rythme scolaire (et encore).
après, je pense que HP ou non, nos caractères sont là de toute façon, et qu'on ne peut pas se refaire. y en aurait-il un d'ailleurs?
à dire vrai, j'ai été (et je suis toujours) plus attentive à ce que vive mes enfants pour m'assurer qu'ils ne traversent pas les mêmes choses que moi, ou du moins pouvoir les accompagner si nécessaire.
je ne sais pas si ces quelques mots sont ceux que tu attendais, ou s'ils t'apportent ce que tu recherchais
en tout cas c'est comme cela que je fonctionne avec mes diables, à l'intuition et à l'improvisation
je suis maman et HP, comme beaucoup ici.
je ne me suis jamais posé de question sur ma façon d'être mère en lien avec ma façon de fonctionner (peut-être parce que diagnostic plus tardif que toi). mais même, non. j'ai toujours été à l'aise ave mon rôle maternel. bien sûr, les mamans parfaites n'existent pas, mais à priori, si nous sommes suffisamment bonnes, nous sommes les meilleures mères pour nos têtes blondes (ou brunes) respectives.
je n'ai jamais appris à lire à mes enfants, et les rituels du soir se sont imposés par le rythme scolaire (et encore).
après, je pense que HP ou non, nos caractères sont là de toute façon, et qu'on ne peut pas se refaire. y en aurait-il un d'ailleurs?
à dire vrai, j'ai été (et je suis toujours) plus attentive à ce que vive mes enfants pour m'assurer qu'ils ne traversent pas les mêmes choses que moi, ou du moins pouvoir les accompagner si nécessaire.
je ne sais pas si ces quelques mots sont ceux que tu attendais, ou s'ils t'apportent ce que tu recherchais
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"Il n'est point de bonheur sans liberté,
ni de liberté sans courage."
ni de liberté sans courage."
Périclès
Re: Douance et parentalité
Bonsoir Joran,
je souhaite te remercier pour ta réponse car j'avais besoin d'échanger et ce n'est pas toujours un sujet facile.
Je me retrouve particulièrement dans la phrase "à dire vrai, j'ai été (et je suis toujours) plus attentive à ce que vive mes enfants pour m'assurer qu'ils ne traversent pas les mêmes choses que moi, ou du moins pouvoir les accompagner si nécessaire. "
Quand je te lis, cela me permet de faire nettement la différence entre ce qui relève de la douance et de la particularité d'un cerveau qui fonctionne souvent trop vite, trop souvent . . .et des difficultés d'ordre émotionnel.
Quand tu parles de se "sentir à l'aise" dans son rôle de mère, moi je ne sais toujours pas si c'est que je ne me sens "pas à l'aise" ou si c'est parce que c'est quelque chose que je ne circonscris pas intellectuellement, qui relève de l'émotionnel (et du corporel) en grande partie. Je suis toujours en train de "cocher des cases" pour savoir si je fais ce qu'il faut ou pas. C'est très bizarre.J'aime profondément mes enfants (de ça je n'ai jamais douté) mais j'ai souvent un sentiment d'étrangeté. . .
je souhaite te remercier pour ta réponse car j'avais besoin d'échanger et ce n'est pas toujours un sujet facile.
Je me retrouve particulièrement dans la phrase "à dire vrai, j'ai été (et je suis toujours) plus attentive à ce que vive mes enfants pour m'assurer qu'ils ne traversent pas les mêmes choses que moi, ou du moins pouvoir les accompagner si nécessaire. "
Quand je te lis, cela me permet de faire nettement la différence entre ce qui relève de la douance et de la particularité d'un cerveau qui fonctionne souvent trop vite, trop souvent . . .et des difficultés d'ordre émotionnel.
Quand tu parles de se "sentir à l'aise" dans son rôle de mère, moi je ne sais toujours pas si c'est que je ne me sens "pas à l'aise" ou si c'est parce que c'est quelque chose que je ne circonscris pas intellectuellement, qui relève de l'émotionnel (et du corporel) en grande partie. Je suis toujours en train de "cocher des cases" pour savoir si je fais ce qu'il faut ou pas. C'est très bizarre.J'aime profondément mes enfants (de ça je n'ai jamais douté) mais j'ai souvent un sentiment d'étrangeté. . .
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- joran
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Re: Douance et parentalité
Bonjour AnaLee
Peut être pourrais tu trouver des éléments te permettant d' avancer dans ta réflexion sur le site lui même lié au forum (cf. onglet de gauche, en haut).
Mon sentiment, tout à fait personnel, est que depuis quelques années nous intellectualisons énormément le rôle parental. Je ne remet pas en question l' intérêt de ces études et publications, bien au contraire, et le tour de la question n'a certainement pas été fait. Seulement, pour des personnes particulièrement réceptives, ou sensibles, ou moins sûres d' elles que d' autres, il me semble que cet état de chose a tendance à accentuer la problématique pré existante.
Peut être pourrais tu trouver des éléments te permettant d' avancer dans ta réflexion sur le site lui même lié au forum (cf. onglet de gauche, en haut).
Mon sentiment, tout à fait personnel, est que depuis quelques années nous intellectualisons énormément le rôle parental. Je ne remet pas en question l' intérêt de ces études et publications, bien au contraire, et le tour de la question n'a certainement pas été fait. Seulement, pour des personnes particulièrement réceptives, ou sensibles, ou moins sûres d' elles que d' autres, il me semble que cet état de chose a tendance à accentuer la problématique pré existante.
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- Kayeza
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Re: Douance et parentalité
Merci Joran pour ta remarque pertinente sur l'intellectualisation. Je pense que c'est en effet un élément important, particulièrement pour les surdoués qui en sont les champions. Revenir à l'intuition me parait être un bon conseil - mais il est vrai aussi que, pour certains, c'est quelque chose qui s'apprend ou du moins qui ne vient pas tout seul.
Je n'ai pas d'enfants donc je répondrai simplement en tant que jardinière. Je pense que tous les parents ici, qu'ils aient été testés "tôt" ou "tard", se sont à un moment ou à un autre demandé si leur douance avait un effet sur leur façon d'être avec leurs enfants, qu'ils soient eux-mêmes surdoués ou pas. Donc je ne peux qu'encourager ceux qui nous lisent à venir témoigner. Il est possible qu'on n'arrive pas à tirer de lois générales de ces témoignages, mais ce ne serait pas grave, à mon avis. Chacun fait de son mieux, c'est peut-être la seule loi générale. Mais peut-être que les solutions trouvées par les uns pourraient aider les autres.
Il pourrait être utile, en revance, de mieux définir le "problème" (car si l'on cherche des solutions, c'est bien qu'il y a un problème).
AnaLee, si j'ai bien compris, tu cherches à savoir ce qui, dans ta façon d'être avec tes enfants, relève de ta personnalité ou de la douance, c'est ça ? Personnellement, c'est un questionnement qui me parait un peu vain, vu que les deux sont tellement imbriqués que c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin... Mais peut-être que les témoignages des autres t'aideront à y voir plus clair là-dedans.
D'autre part, je n'ai pas bien compris ce qu'est ce "sentiment d'étrangeté" dont tu parles. Le fait que tu te demandes sans cesse si tu fais bien pour tes enfants ? Mais n'est-ce pas là un questionnement sain pour tout parent qui prend son rôle un tant soit peu au sérieux, surdoué ou pas ?
Et quand tu écris "Ce que je remarque en revanche c’est que la majorité des HP que je fréquente, quelle que soit la tranche d’âge, sont célibataires et sans enfants. Cela m’interpelle.", qu'est-ce qui t'interpelle exactement ?
Pour tout dire et faire un témoignage express, j'ai 35 ans et je suis célibataire et sans enfant. Ce n'est pas vraiment mon choix, j'aimerais bien beaucoup avoir un amoureux et un enfant avec lui. Les raisons pour lesquelles ça ne "marche" pas comme je le voudrais sont multiples, certaines que je vois, d'autres certainement que je ne vois pas. Peut-être que la douance joue un rôle, mais certainement aussi ma façon de la vivre. Pour faire bref et un peu cash : oui, je suis plus intelligente que la moyenne des femmes et ça peut faire peur aux hommes. Mais de toute façon, les hommes qui ont peur de ça ne m'intéressent pas, donc d'une certaine façon ça facilite le choix. Je ne suis pas 100% sûre que seul un homme surdoué pourrait me convenir, mais je le suppose fortement. Quant à la question de la parentalité, c'est un sujet qui m'intéresse énormément (enfance vécue difficilement = envie de savoir comment faire différemment avec les enfants en général et les futurs miens en particulier), intérêt qu'il est très important pour moi de retrouver chez un homme, surtout si je le considère comme un futur père potentiel.
Je ne sais pas si tout ça est très clair...
Pour compléter ce sujet, il y a aussi : "Le désir d'avoir un enfant" dans les "Questions de société et Débats Philosophiques" et le tout nouveau "Les difficultés relationnelles des AHP" dans "Documentations, informations et actualités autour de la Douance", ainsi que d'autres sujets sur les relations amoureuses ici et là.
À vous les studios, à vous Cognacq-Jay !
Je n'ai pas d'enfants donc je répondrai simplement en tant que jardinière. Je pense que tous les parents ici, qu'ils aient été testés "tôt" ou "tard", se sont à un moment ou à un autre demandé si leur douance avait un effet sur leur façon d'être avec leurs enfants, qu'ils soient eux-mêmes surdoués ou pas. Donc je ne peux qu'encourager ceux qui nous lisent à venir témoigner. Il est possible qu'on n'arrive pas à tirer de lois générales de ces témoignages, mais ce ne serait pas grave, à mon avis. Chacun fait de son mieux, c'est peut-être la seule loi générale. Mais peut-être que les solutions trouvées par les uns pourraient aider les autres.
Il pourrait être utile, en revance, de mieux définir le "problème" (car si l'on cherche des solutions, c'est bien qu'il y a un problème).
AnaLee, si j'ai bien compris, tu cherches à savoir ce qui, dans ta façon d'être avec tes enfants, relève de ta personnalité ou de la douance, c'est ça ? Personnellement, c'est un questionnement qui me parait un peu vain, vu que les deux sont tellement imbriqués que c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin... Mais peut-être que les témoignages des autres t'aideront à y voir plus clair là-dedans.
D'autre part, je n'ai pas bien compris ce qu'est ce "sentiment d'étrangeté" dont tu parles. Le fait que tu te demandes sans cesse si tu fais bien pour tes enfants ? Mais n'est-ce pas là un questionnement sain pour tout parent qui prend son rôle un tant soit peu au sérieux, surdoué ou pas ?
Et quand tu écris "Ce que je remarque en revanche c’est que la majorité des HP que je fréquente, quelle que soit la tranche d’âge, sont célibataires et sans enfants. Cela m’interpelle.", qu'est-ce qui t'interpelle exactement ?
Pour tout dire et faire un témoignage express, j'ai 35 ans et je suis célibataire et sans enfant. Ce n'est pas vraiment mon choix, j'aimerais bien beaucoup avoir un amoureux et un enfant avec lui. Les raisons pour lesquelles ça ne "marche" pas comme je le voudrais sont multiples, certaines que je vois, d'autres certainement que je ne vois pas. Peut-être que la douance joue un rôle, mais certainement aussi ma façon de la vivre. Pour faire bref et un peu cash : oui, je suis plus intelligente que la moyenne des femmes et ça peut faire peur aux hommes. Mais de toute façon, les hommes qui ont peur de ça ne m'intéressent pas, donc d'une certaine façon ça facilite le choix. Je ne suis pas 100% sûre que seul un homme surdoué pourrait me convenir, mais je le suppose fortement. Quant à la question de la parentalité, c'est un sujet qui m'intéresse énormément (enfance vécue difficilement = envie de savoir comment faire différemment avec les enfants en général et les futurs miens en particulier), intérêt qu'il est très important pour moi de retrouver chez un homme, surtout si je le considère comme un futur père potentiel.
Je ne sais pas si tout ça est très clair...
Pour compléter ce sujet, il y a aussi : "Le désir d'avoir un enfant" dans les "Questions de société et Débats Philosophiques" et le tout nouveau "Les difficultés relationnelles des AHP" dans "Documentations, informations et actualités autour de la Douance", ainsi que d'autres sujets sur les relations amoureuses ici et là.
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- noway
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Re: Douance et parentalité
Bonjour AnaLee
Je ne suis pas diagnostiquée. Néanmoins ton topic m'a interpellée. J'en avais crée un moi aussi (a tous les parents..et même aux autres) tellement cette question de maternité (et de douance ?) me taraude.
Je suis maman d'un petit garçon qui a eu 2 mois le 5.
Je sais que tu attendais plus le témoignages de parents HP, je n'ai pas non plus de réponses étant en plein dans mes questions en ce moment...
Bises
Je ne suis pas diagnostiquée. Néanmoins ton topic m'a interpellée. J'en avais crée un moi aussi (a tous les parents..et même aux autres) tellement cette question de maternité (et de douance ?) me taraude.
Je suis maman d'un petit garçon qui a eu 2 mois le 5.
Voilà, c'était le centre de ma question dans mon topic. L'importance que j'accordais aux forums en tout genre sur le sommeil, les biberons, le reflux, le poids, la taille, les pleurs....mon intuition s'était complétement perdue dans toutes ces données. Depuis mon topic et les bons conseils des personnes qui m'ont répondu, j'essaie d'y accorder moins d'importance, et de plus écouter mon bébé. J'avais déjà essayé d'expliquer à ma maman que j'intellectualisais tout...Kayeza a écrit :Merci Joran pour ta remarque pertinente sur l'intellectualisation. Je pense que c'est en effet un élément important, particulièrement pour les surdoués qui en sont les champions. Revenir à l'intuition me parait être un bon conseil - mais il est vrai aussi que, pour certains, c'est quelque chose qui s'apprend ou du moins qui ne vient pas tout seul.
Peut être justement que le fait d'être tout le temps dans la "sur-émotion" rend la prise de recul plus difficile, face à un enfant qui pleure, ou face aux questionnement sur l'éducation que l'on "doit" donner...joran a écrit :je pense que HP ou non, nos caractères sont là de toute façon, et qu'on ne peut pas se refaire
Je pense aussi que mon addiction aux forums vient de là, de cette incapacité à lâcher prise, de cette envie de vouloir tout contrôler pour pouvoir tout prévoir. Gros "burn-out" émotionnel, l'impression que mon cerveau était saturé d'infos (contradictoires les infos bien sûr)AnaLee a écrit :Quand j’ai eu mon 1er enfant, mon intolérance à la perte de contrôle, la sensation d’envahissement émotionnel total ont été tels que cela a affecté notre lien. Je n’ai rien « compris » à ce qui m’arrivait
Je sais que tu attendais plus le témoignages de parents HP, je n'ai pas non plus de réponses étant en plein dans mes questions en ce moment...
Bises
"bizarre", vous avez dit "bizarre"...comme c'est étrange"
- soazic
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Re: Douance et parentalité
bonjour,
n' est ce que la question de la douance ou ce qui fait dans sa globalité la personne que l'on est au moment où on devient parent.
les grossesses furent pour moi deux parenthèses de lâcher prise, je n'avais jamais connu cela auparavant, mon corps ne m'appartenait plus, je pense que c'est ce qui a contribué au fait que j'ai commencé à "m'écouter".
Après, le premier enfant, j'ai trouvé cela angoissant, cet être sans mode d'emploi, elle avait un rgo, pas d'autre choix pour elle et nous que de subir, suivre ce qui se passait, ne plus dormir, mais l'angoisse de bien faire chez moi toujours présente, compter les tétés, s'assurer en permanence qu'elle va bien, surtout s'enquérir auprès de la pédiatre qu'elle va bien, cette parole là prenant sens quand de mon côté je ne trouvais plus le sens et ne savais plus. Ensuite passer du bien faire au faire au mieux...
Puis naissance de la deuxième, et là, enfin, lâcher, ne plus compter, vivre au jour le jour. Et enfin, vraiment, se laisser porter et suivre son intuition. C'est alors une découverte immense.
Je précise que je suis devenue mère au moment où je terminais un long parcours thérapeutique, et le lendemain de la naissance de ma première j'ai demandé à voir la psychologue et ai enfin clos le chapître, je ne peux que conseiller d'aller poser ses valises.
Après, on n' a de prise que sur le présent. S'écouter, ne pas craindre d'oser, d'essayer, se tromper pour apprendre...
n' est ce que la question de la douance ou ce qui fait dans sa globalité la personne que l'on est au moment où on devient parent.
les grossesses furent pour moi deux parenthèses de lâcher prise, je n'avais jamais connu cela auparavant, mon corps ne m'appartenait plus, je pense que c'est ce qui a contribué au fait que j'ai commencé à "m'écouter".
Après, le premier enfant, j'ai trouvé cela angoissant, cet être sans mode d'emploi, elle avait un rgo, pas d'autre choix pour elle et nous que de subir, suivre ce qui se passait, ne plus dormir, mais l'angoisse de bien faire chez moi toujours présente, compter les tétés, s'assurer en permanence qu'elle va bien, surtout s'enquérir auprès de la pédiatre qu'elle va bien, cette parole là prenant sens quand de mon côté je ne trouvais plus le sens et ne savais plus. Ensuite passer du bien faire au faire au mieux...
Puis naissance de la deuxième, et là, enfin, lâcher, ne plus compter, vivre au jour le jour. Et enfin, vraiment, se laisser porter et suivre son intuition. C'est alors une découverte immense.
Je précise que je suis devenue mère au moment où je terminais un long parcours thérapeutique, et le lendemain de la naissance de ma première j'ai demandé à voir la psychologue et ai enfin clos le chapître, je ne peux que conseiller d'aller poser ses valises.
Après, on n' a de prise que sur le présent. S'écouter, ne pas craindre d'oser, d'essayer, se tromper pour apprendre...
Re: Douance et parentalité
Bonjour,
merci de vos réponses qui sont des approches variées et intéressantes.
Joran je crois que tu as mis le doigt dessus en mentionnant l'intellectualisation du rôle de parent dans la société et du fait que cela peut rendre vulnérables des personnes "moins sûres d'elles" et HP par-dessus le marché, donc avec intellectualisation ++++ !!
Pour répondre à Kayeza, je pense que ce n'est pas que l'intuition ne "vient pas". Je crois qu'elle est entravée jusqu'à en devenir inaudible lorsque les remaniements psychiques provoqués par la maternité ne peuvent pas être gérés. Pour ma part, j'ose parler de traumatisme. Le seul moyen de m'en sortir a été l'intellectualisation. . . sauf que maintenant je dois faire le chemin inverse pour lâcher prise.C'est très dur car j'ai très peur même si je suis bien accompagnée.
Le sentiment d'étrangeté dont je parle est celui d'avoir parfois l'impression que je n'ai pas intégré mon rôle de mère comme faisant partie de "moi". De parfois me voir faire comme si c'était quelqu'un d'autre. De me demander de temps en temps ce que je fous là. Je déteste ça et je m'en veux beaucoup. Par ailleurs, j'ai énormément de mal à supporter les heures de vigilance que demandent les enfants petits, j'étouffe car j'ai besoin de beaucoup de temps pour rêvasser notamment . . . Je m'en veux aussi pour ça (on n'a pas fini!)!!!
Cela rejoint je crois, ce que j'ai expliqué plus haut.
Enfin :je suis interpelée par le fait que les HP que je fréquente soient célibataires et sans enfants. Je m'explique : c'est parce que je me suis demandée si leur douance, qui leur confère une vision des choses et souvent une façon de vivre hors normes, compliquait le fait de trouver un partenaire. Ou leur ôtait l'envie d'avoir des enfants comme me le racontait une HP qui n'envisageait pas de renoncer à ses voyages et à sa liberté au fait de faire des recherches passionnantes pendant des jours etc . . .Ou encore, si les problèmes relationnels souvent induit par le surdon les empêchaient d'avoir une relation stable et épanouie. Tout simplement.
Je te remercie pour les liens que je vais consulter bien sûr.
Noway, j'ai été touchée par ta réponse car elle m'a rappelée bien des choses. Concernant cette recherche frénétique d'informations et cette insécurité qui nous poussaient à nous tourner vers du "mesurable", je les mets en lien direct pour ma part avec un manque d'étayage maternel depuis mon plus jeune âge. Ma première maternité a réveillé des peurs archaïques intenses d'effondrement et d'anéantissement. Mon témoignage te fera peut-être écho.
Enfin Soazic, le lâcher prise devrait être je trouve, le premier "commandement" (je plaisante) donné aux futurs mères.
Et un travail préparatoire devrait être engagé avec les plus fragiles, comme moi par exemple. Je confirme que c'est avec mon 2ème enfant que j'ai pu "lâcher" mais parce que comme je l'ai dit, j'avais déjà expérimenté une première maternité. J'ai également fait un long chemin thérapeutique mais notamment concernant mon 1er enfant, je ne suis pas encore au bout je crois. . .
merci de vos réponses qui sont des approches variées et intéressantes.
Joran je crois que tu as mis le doigt dessus en mentionnant l'intellectualisation du rôle de parent dans la société et du fait que cela peut rendre vulnérables des personnes "moins sûres d'elles" et HP par-dessus le marché, donc avec intellectualisation ++++ !!
Pour répondre à Kayeza, je pense que ce n'est pas que l'intuition ne "vient pas". Je crois qu'elle est entravée jusqu'à en devenir inaudible lorsque les remaniements psychiques provoqués par la maternité ne peuvent pas être gérés. Pour ma part, j'ose parler de traumatisme. Le seul moyen de m'en sortir a été l'intellectualisation. . . sauf que maintenant je dois faire le chemin inverse pour lâcher prise.C'est très dur car j'ai très peur même si je suis bien accompagnée.
Le sentiment d'étrangeté dont je parle est celui d'avoir parfois l'impression que je n'ai pas intégré mon rôle de mère comme faisant partie de "moi". De parfois me voir faire comme si c'était quelqu'un d'autre. De me demander de temps en temps ce que je fous là. Je déteste ça et je m'en veux beaucoup. Par ailleurs, j'ai énormément de mal à supporter les heures de vigilance que demandent les enfants petits, j'étouffe car j'ai besoin de beaucoup de temps pour rêvasser notamment . . . Je m'en veux aussi pour ça (on n'a pas fini!)!!!
Cela rejoint je crois, ce que j'ai expliqué plus haut.
Enfin :je suis interpelée par le fait que les HP que je fréquente soient célibataires et sans enfants. Je m'explique : c'est parce que je me suis demandée si leur douance, qui leur confère une vision des choses et souvent une façon de vivre hors normes, compliquait le fait de trouver un partenaire. Ou leur ôtait l'envie d'avoir des enfants comme me le racontait une HP qui n'envisageait pas de renoncer à ses voyages et à sa liberté au fait de faire des recherches passionnantes pendant des jours etc . . .Ou encore, si les problèmes relationnels souvent induit par le surdon les empêchaient d'avoir une relation stable et épanouie. Tout simplement.
Je te remercie pour les liens que je vais consulter bien sûr.
Noway, j'ai été touchée par ta réponse car elle m'a rappelée bien des choses. Concernant cette recherche frénétique d'informations et cette insécurité qui nous poussaient à nous tourner vers du "mesurable", je les mets en lien direct pour ma part avec un manque d'étayage maternel depuis mon plus jeune âge. Ma première maternité a réveillé des peurs archaïques intenses d'effondrement et d'anéantissement. Mon témoignage te fera peut-être écho.
Enfin Soazic, le lâcher prise devrait être je trouve, le premier "commandement" (je plaisante) donné aux futurs mères.
Et un travail préparatoire devrait être engagé avec les plus fragiles, comme moi par exemple. Je confirme que c'est avec mon 2ème enfant que j'ai pu "lâcher" mais parce que comme je l'ai dit, j'avais déjà expérimenté une première maternité. J'ai également fait un long chemin thérapeutique mais notamment concernant mon 1er enfant, je ne suis pas encore au bout je crois. . .
"Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d'idée." G.Jampolsky
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Re: Douance et parentalité
Peur de quoi ? C'est lié à ça ?AnaLee a écrit :C'est très dur car j'ai très peur même si je suis bien accompagnée.
AnaLee a écrit :Ma première maternité a réveillé des peurs archaïques intenses d'effondrement et d'anéantissement.
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Re: Douance et parentalité
Oui complètement Kayeza. Cela soulève un autre débat : la question chez certains HP de l'intellectualisation comme défense.C'est la théorie de certains psychanalystes d'ailleurs, qui refusent de parler de douance et n'évoquent qu'un "surinvestissement intellectuel".Ce qui à mon sens n'est pas cohérent car le test Waïs met en exergue ces deux possibilités. Même avec un surinvestissement on ne peut pas dépasser certains seuils. Je constate que les messages de Noway et Soazic font écho à plusieurs éléments de mon témoignage alors que Joran ,par exemple, a vécu quelque chose de totalement différent.
Je serais curieuse de connaître les historiques familiaux des personnes qui ont ces problématiques. La façon dont est reçu la douance dans la famille dès le plus jeune âge, le développement d'un faux-self, la surveillance interne permanente pour ne pas "déranger"sont autant de paramètres qui peuvent ouvrir la voie à une certaine interprétation des réactions face à des évènements forts de la vie.
Je serais curieuse de connaître les historiques familiaux des personnes qui ont ces problématiques. La façon dont est reçu la douance dans la famille dès le plus jeune âge, le développement d'un faux-self, la surveillance interne permanente pour ne pas "déranger"sont autant de paramètres qui peuvent ouvrir la voie à une certaine interprétation des réactions face à des évènements forts de la vie.
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Re: Douance et parentalité
Intéressante à plusieurs titres, cette notion d'intellectualisation.
Merci AnaLee d'avoir lancé ce sujet. Je ne me permettrais pas d'intervenir, car je suis nullipare. On n'a pas trouvé plus moche comme terme? Quoi qu'il en soit, par rapport à ton dernier message, je crois pouvoir dire que je suis clairement dans l'intellectualisation comme défense face à la question de la maternité. Ca fait pas avancer le schmilblick mais ça permet une petite prise de conscience de plus. Et ça me rassure de voir que d'autres se posent des questions (j'édite: historique familial effectivement pesant dans l'affaire en ce qui me concerne).
Bonne continuation dans ta réflexion, j'espère que tout ça va décanter positivement.
Merci AnaLee d'avoir lancé ce sujet. Je ne me permettrais pas d'intervenir, car je suis nullipare. On n'a pas trouvé plus moche comme terme? Quoi qu'il en soit, par rapport à ton dernier message, je crois pouvoir dire que je suis clairement dans l'intellectualisation comme défense face à la question de la maternité. Ca fait pas avancer le schmilblick mais ça permet une petite prise de conscience de plus. Et ça me rassure de voir que d'autres se posent des questions (j'édite: historique familial effectivement pesant dans l'affaire en ce qui me concerne).
Bonne continuation dans ta réflexion, j'espère que tout ça va décanter positivement.
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Re: Douance et parentalité
J'ai du mal à comprendre et je ne sais pas dans quelle mesure tu peux mieux expliquer sans rentrer dans des détails que tu n'as pas envie d'aborder ici, ce qui est tout à fait ton droit. Alors tant pis, je tente quand même, à toi de voir si tu veux/peux expliquer... Est-ce que cette intellectualisation servirait à désarmorcer à l'avance les angoisses que génèrerait une maternité potentielle ? C'est contre ça qu'est placée la défense ? Et est-ce que ces angoisses relèvent du paradigme "je ne serai pas une bonne mère" ?altima a écrit : je suis clairement dans l'intellectualisation comme défense face à la question de la maternité.
Désolée si j'appuie là où ça fait mal... Ce que vous évoquez me semble très diffus et il me semble qu'il serait bon de le clarifier pour assurer une certaine lisibilité à la discussion et pour que chacun puisse voir exactement ce dont il est question pour se positionner par rapport à ça. Mais je comprends aussi que ce sont là des émotions très profondes, donc certainement aussi douloureuses que difficiles à cerner consciemment. D'un côté il peut être bon de tenter d'y mettre de l'ordre, de l'autre c'est à vous de voir où sont vos limites et les choses que vous préférez ne pas toucher.
Pas de pression donc
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Re: Douance et parentalité
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Re: Douance et parentalité
Je me permets une petite intervention, peut-être à titre de contre exemple. J'ai vêcu la maternité de manière très "archaïque", dans le sens noble du terme. c'est-à-dire que cette intellectualisation dont vous parlez ne m'a que très peu assaillie.
A dix-huit ans, j'ai éprouvé le désir d'avoir un enfant. Je n'avais pas de compagnon, je n'aimais personne, je ne voulais pas créer un être qui serait le fruit d'un amour. Rien de tout cela.
Mon corps (mais pas seulement) appelait... quoi? Vaste question, simplement le désir d'être mère était impérieux.
Je suis devenue mère à l'âge de 22 ans. Et là, j'ai envie de dire que ma douance m'a apporté tout ce dont j'avais besoin. pas d'intellectualisation à outrance. Mais un état de connexion avec mon enfant qui ne s'est toujours pas altéré aujourd'hui. La douance m'a permise de réveiller cette capacité à vivre mon enfant, à respirer mon enfant, à anticiper mon enfant.
Peut-être que ce n'est pas la douance. A cette époque, j'ignorais ma singularité( ou tout du moins qu'elle portait un nom...)
Ce n'est pas non plus une question de confiance en soi. Car à 22 ans, je n'avais absolument pas confiance en moi, bien au contraire. Je me suis sentie investie, habitée par ce petit garçon qui d'un coup, était devenu mon Univers.
Je suis devenue une guerrière, une conteuse, une éducatrice, une masseuse, une chanteuse, une professeur, une câlineuse. Je suis devenue une mère africaine.
Je ne sais pas si c'est bien clair, mais ce que j'essaie d'exprimer, c'est que la douance a peut-être d'autres facettes que celle de l'intellectualisation, des facettes riches et colorées. Et aussi qu'il n'est pas besoin d'être surdouée pour être une maman qui intellectualise ou qui a un sentiment d'étrangeté face à son enfant.
Nous sommes dans une société qui nous presse comme des citrons, ce qu'il en sort est une acidité qui ne nous appartient même pas. Je deviens hors sujet...
A dix-huit ans, j'ai éprouvé le désir d'avoir un enfant. Je n'avais pas de compagnon, je n'aimais personne, je ne voulais pas créer un être qui serait le fruit d'un amour. Rien de tout cela.
Mon corps (mais pas seulement) appelait... quoi? Vaste question, simplement le désir d'être mère était impérieux.
Je suis devenue mère à l'âge de 22 ans. Et là, j'ai envie de dire que ma douance m'a apporté tout ce dont j'avais besoin. pas d'intellectualisation à outrance. Mais un état de connexion avec mon enfant qui ne s'est toujours pas altéré aujourd'hui. La douance m'a permise de réveiller cette capacité à vivre mon enfant, à respirer mon enfant, à anticiper mon enfant.
Peut-être que ce n'est pas la douance. A cette époque, j'ignorais ma singularité( ou tout du moins qu'elle portait un nom...)
Ce n'est pas non plus une question de confiance en soi. Car à 22 ans, je n'avais absolument pas confiance en moi, bien au contraire. Je me suis sentie investie, habitée par ce petit garçon qui d'un coup, était devenu mon Univers.
Je suis devenue une guerrière, une conteuse, une éducatrice, une masseuse, une chanteuse, une professeur, une câlineuse. Je suis devenue une mère africaine.
Je ne sais pas si c'est bien clair, mais ce que j'essaie d'exprimer, c'est que la douance a peut-être d'autres facettes que celle de l'intellectualisation, des facettes riches et colorées. Et aussi qu'il n'est pas besoin d'être surdouée pour être une maman qui intellectualise ou qui a un sentiment d'étrangeté face à son enfant.
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Re: Douance et parentalité
@Kayeza: pas de problème, tu n'appuies pas là où ça fait mal, disons que je me fais suffisamment mal moi-même. Je peux développer mais je ne sais pas si ça a présente un intérêt dans ce fil. D'une pas sûre de le relier correctement au sujet même, de deux j'aurais trop l'impression de déballer tout sans précaution alors qu'en plus j'ai déjà pas mal saturé un autre sujet analogue avec mes propres questions à la mord-moi-le-noeud. Donc j'attends un aval, ou alors en MP ou alors ailleurs, je sais pas...
@PKR: haha, pas mal non plus effectivement! J'y vois d'autres sens possibles car la construction est très métaphorique nan? Un gars figé qui ne bouge jamais ses mains par exemple?
@Sandrinef: ah ça fait presque rêver ce que tu écris, la mère africaine ça me parle beaucoup en tout cas. Merci d'avoir mis le garde-fou pour éviter de tout réduire à de la...purée de citron?
@PKR: haha, pas mal non plus effectivement! J'y vois d'autres sens possibles car la construction est très métaphorique nan? Un gars figé qui ne bouge jamais ses mains par exemple?
@Sandrinef: ah ça fait presque rêver ce que tu écris, la mère africaine ça me parle beaucoup en tout cas. Merci d'avoir mis le garde-fou pour éviter de tout réduire à de la...purée de citron?
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Re: Douance et parentalité
Je suis HP, en couple et avec un enfant ! (Juste pour faire évoluer tes statistiques )AnaLee a écrit :Ce que je remarque en revanche c’est que la majorité des HP que je fréquente, quelle que soit la tranche d’âge, sont célibataires et sans enfants. Cela m’interpelle.
Ca fait un moment que je lis le sujet, mais je n'ai pas encore répondu parce que je n'avais pas vraiment cherché à relier parentalité et douance. Il me fallait réfléchir. D'un autre côté ma fille est arrivée avant que je me pose des questions sur la douance. J'ai relié la douance à mon enfance, au boulot, mais pas à ma vie de famille actuelle (couple et enfant). Peut-être parce que pour le moment (et pourvu que ça dure ) ça se passe bien dans ce domaine.
Là où je vois intervenir la douance, c'est que si ma fille l'est aussi (et c'est pour elle que je me suis posé des questions avant de me les poser pour moi), je sais sur quoi je vais devoir être attentive pour l'accompagner au mieux. Et comme tout parents tout faire pour lui éviter ce qui m'a fait mal et rendu bancal pendant mon enfance (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'autre truc qui lui feront mal et la rendront bancale : ce n'est pas moi, elle a sa personnalité propre). Je ferais au mieux et je pense que j'ai quelques cartes en plus par rapport à mes parents qui ont déjà été de bons parents.
Concernant l'intellectualisation : oui, j'intellectualise beaucoup. Mais je n'y vois pas comme une mauvaise chose.
J'ai une super famille, à l'écoute, stimulante. Ça ne m'a pas empêché de me construire un faux self, de me surveiller pour ne pas déranger. Mais ce n'est pas face à ma famille que j'ai construit ça, c'est face à la société (à partir du collège). Ma famille a toujours fait attention de ne pas me comparer à mon grand frère très doué, c'est à l'école que j'ai eu cette comparaison. Comparaison que je soupçonne d'être en partie à l'origine de mon manque de confiance. Je rentre jamais dans les cases moiAnaLee a écrit :Oui complètement Kayeza. Cela soulève un autre débat : la question chez certains HP de l'intellectualisation comme défense.C'est la théorie de certains psychanalystes d'ailleurs, qui refusent de parler de douance et n'évoquent qu'un "surinvestissement intellectuel". (...) Je serais curieuse de connaître les historiques familiaux des personnes qui ont ces problématiques. La façon dont est reçu la douance dans la famille dès le plus jeune âge, le développement d'un faux-self, la surveillance interne permanente pour ne pas "déranger"sont autant de paramètres qui peuvent ouvrir la voie à une certaine interprétation des réactions face à des évènements forts de la vie.
Edit : je viens de trouver comment faire les onglets
- soazic
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Re: Douance et parentalité
je me retrouve aussi dans ce que tu dis Sandrinef, pour moi avoir un enfant c'était être dans l'impossibilité de prévoir/anticiper/ contrôler . Enfin, cette porte là m'étais ouverte. Ma grande a eu un rgo, je pense avoir été dans un état second pendant quatre mois, elle dormait sur moi et je n'avais pas d'autre choix. Il a fallu suivre. Je ne pouvais pas diriger, c'est elle qui menait ma vie. Il y a avait la culpabilité mais je faisais ce que je pouvais, comment aurais je pu faire autrement? Elle a vécu dans mes bras puis a grandi avec moi à côté.
pour la deuxième, pas de rgo, mais je me suis laissée mener, et c'était si bon. les critiques n'avaient aucune prise, je sentais que j'étais dans quelque chose de juste.
Pour moi devenir mère c'est une aventure sans carte ni boussole.
pour la deuxième, pas de rgo, mais je me suis laissée mener, et c'était si bon. les critiques n'avaient aucune prise, je sentais que j'étais dans quelque chose de juste.
Pour moi devenir mère c'est une aventure sans carte ni boussole.
Re: Douance et parentalité
Bonsoir,
je vous remercie pour vos témoignages et ces échanges, ils m'enrichissent beaucoup.
Je dirais à Soaczic qu'elle a bien résumé en une belle phrase ma difficulté : être mère c'est naviguer sans carte ni boussole.
Pour se laisser aller ainsi encore faut-il avoir eu un étayage suffisant pour permettre un tel lâcher prise émotionnel.
Avoir un enfant peut aussi concentrer énormément de forces positives pour la mère comme ce fut le cas pour Sandrinef si j'ai bien saisi.Je ne sais pas ce qui s'est joué pour toi dans le fait d'être mère mais cela semble t'avoir révélée.
Je suis impressionnée par ton témoignage. Les sage femmes de l'hôpital m'ont dit que souvent, plus les mères étaient jeunes, plus elles avaient des réactions naturelles, elles se posaient moins de questions. Et qu'elles avaient bien plus de problèmes avec celles qui avaient des grossesses plus tardives. . .Je n'avais pas repensé à ça avant de lire ton message. Je trouve aussi que tu m'apportes une vision positive de la douance d'un point de vue émotionnel et je me dis que je pourrais travailler sur cet aspect pour le développer chez moi. C'est vraiment une ouverture pour moi.
Quand tu parles d'acidité, c'est celle qui se retourne contre nous, qui ronge de l'intérieur.
Zéphyr ton témoignage m'a beaucoup apporté car tu insistes sur la notion de confiance en soi et sur l'impact de l'éducation sur ce point. Finalement, si on exclue tout ce que j'ai cité plus haut "la façon dont est reçu la douance dans la famille dès le plus jeune âge, le développement d'un faux-self, la surveillance interne permanente pour ne pas "déranger" alors ne reste comme pierre angulaire que cette confiance en soi, estime de soi, cohésion du Moi aussi. Même face à une société qui pouvait te déstabiliser,tu avais la consistance interne pour faire face.
Moi, quand je suis face à un enjeu émotionnel majeur, je me délite complètement et la panique m'empêche d'avoir la démarche rationnelle et posée que tu as toi face à une de tes peurs.
Je cherche constamment des solutions à l''extérieur et j'ai développé une capacité extrême à aller chercher de l'aide et développer des "béquilles".
Pour mon premier enfant donc (car c'est surtout de lui dont il s'agit), je l'ai fait : la belle mère, une psy, une nounou maternante etc. . . Je crois que cela sera comme cela toute ma vie. J'ai toujours culpabilisé de ce fonctionnement alors qu'au fond, ce sont des habiletés qui demande des ressources internes considérables. Au lieu de devenir complètement folle, de néliger mon enfant ou d'avoir une dépression post partum, je me suis déployée autant que j'ai pu pour trouver des solutions même si elles ne passaient pas toujours par moi .Mais j'ai tellement conscience de pourquoi je fonctionne comme ça que je ne m'autorise pas à reconnaître cet aspect positif.
Je suis très émue de lire tous vos messages. Je vous remercie pour ce partage.
je vous remercie pour vos témoignages et ces échanges, ils m'enrichissent beaucoup.
Je dirais à Soaczic qu'elle a bien résumé en une belle phrase ma difficulté : être mère c'est naviguer sans carte ni boussole.
Pour se laisser aller ainsi encore faut-il avoir eu un étayage suffisant pour permettre un tel lâcher prise émotionnel.
Avoir un enfant peut aussi concentrer énormément de forces positives pour la mère comme ce fut le cas pour Sandrinef si j'ai bien saisi.Je ne sais pas ce qui s'est joué pour toi dans le fait d'être mère mais cela semble t'avoir révélée.
Je suis impressionnée par ton témoignage. Les sage femmes de l'hôpital m'ont dit que souvent, plus les mères étaient jeunes, plus elles avaient des réactions naturelles, elles se posaient moins de questions. Et qu'elles avaient bien plus de problèmes avec celles qui avaient des grossesses plus tardives. . .Je n'avais pas repensé à ça avant de lire ton message. Je trouve aussi que tu m'apportes une vision positive de la douance d'un point de vue émotionnel et je me dis que je pourrais travailler sur cet aspect pour le développer chez moi. C'est vraiment une ouverture pour moi.
Quand tu parles d'acidité, c'est celle qui se retourne contre nous, qui ronge de l'intérieur.
Zéphyr ton témoignage m'a beaucoup apporté car tu insistes sur la notion de confiance en soi et sur l'impact de l'éducation sur ce point. Finalement, si on exclue tout ce que j'ai cité plus haut "la façon dont est reçu la douance dans la famille dès le plus jeune âge, le développement d'un faux-self, la surveillance interne permanente pour ne pas "déranger" alors ne reste comme pierre angulaire que cette confiance en soi, estime de soi, cohésion du Moi aussi. Même face à une société qui pouvait te déstabiliser,tu avais la consistance interne pour faire face.
Moi, quand je suis face à un enjeu émotionnel majeur, je me délite complètement et la panique m'empêche d'avoir la démarche rationnelle et posée que tu as toi face à une de tes peurs.
Je cherche constamment des solutions à l''extérieur et j'ai développé une capacité extrême à aller chercher de l'aide et développer des "béquilles".
Pour mon premier enfant donc (car c'est surtout de lui dont il s'agit), je l'ai fait : la belle mère, une psy, une nounou maternante etc. . . Je crois que cela sera comme cela toute ma vie. J'ai toujours culpabilisé de ce fonctionnement alors qu'au fond, ce sont des habiletés qui demande des ressources internes considérables. Au lieu de devenir complètement folle, de néliger mon enfant ou d'avoir une dépression post partum, je me suis déployée autant que j'ai pu pour trouver des solutions même si elles ne passaient pas toujours par moi .Mais j'ai tellement conscience de pourquoi je fonctionne comme ça que je ne m'autorise pas à reconnaître cet aspect positif.
Je suis très émue de lire tous vos messages. Je vous remercie pour ce partage.
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- madeleine
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Re: Douance et parentalité
A vous lire, je réalise davantage combien la question de savoir si la douance a un vrai impact sur la façon de devenir et d'être parent se pose. Comme les américains sont passablement en avance sur nous en matière de recherches, j'ai titillé google, qui s'est montré avare, et je ne ramène que ceci dans mes filets ce soir
Voici l'article intial
https://christinefonseca.wordpress.com/ ... -a-parent/
et voici sa traduction rapide
Je n'ai pas traduit les réponses des internautes, je le ferai si quelqu'un le juge nécessaire Mais je trouve que ce petit texte pose des base pertinentes et qui m'amènent à réfléchir à ma façon de faire ...
Voici l'article intial
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le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Re: Douance et parentalité
Rahhh Madeleine! Si jamais par le plus grand des hasards tu avais le temps de remanier un chouillas cet article pour qu'on puisse l'intégrer au topic sur Dabrowski et les surexcitabilités, ça serait super (ou demander à l'auteur si elle nous autorise à publier la traduction)
Si tu n'as pas le temps, je m'y collerai... un jour ;p
Si tu n'as pas le temps, je m'y collerai... un jour ;p
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown
Re: Douance et parentalité
Bonjour Madeleine,
article juste passionnant qui fait déjà un sacré tour d'horizon de domaine sensibles !
J'ai lu les commentaires . . . et quelle ne fut pas ma surprise de retrouver plusieurs témoignages sur la question de l'ennui, de la culpabilité, du fait de ne pas aimer "jouer", du perfectionnisme, de l'anxiété . . .
D'autres parlaient de leur sensibilité au bruit.
Mais aussi tout le contraire pour d'autres: capacité à être dans l'instant présent, capacité à jouer et à ressentir, la créativité aussi, l' hypersensibilité comme atout . . .
Bon, alors finalement, la douance a peut-être bien quelque chose à voir. . .imbriquée avec l'histoire personnelle qui se trouve je crois, amplifiée en positif ou en négatif.
C'est peut-être tout simplement cela.
Autant de mères (HP ou pas) et autant de mères différentes.
Enfin je n'ai pas abordé ici des questions telles que la procrastination et les états de Flow.
Parce que chez moi cela peut-être un VRAI problème. Il n'y a rien de plus "douloureux" pour moi que d'avoir un enfant qui m'interrompt quand je suis dans le dernier état en particulier. C'est comme si on "m'arrachait" à quelque chose.
Une femme dans un témoignage parlait de sa capacité à se focaliser sur ses enfants. Cela me fait faire un lien avec le témoignage de Sandrinef dont l'expérience intense me suggère un parallèle (très osé peut-être). Peut-on être dans une sorte d'état de Flow quand on est avec son enfant ?
L'état de Flow :
1.Objectifs clairs : les attentes et les règles régissant l'activité sont perçues correctement et les objectifs fixés sont atteignables avec les compétences de l'acteur
2.Équilibre entre la difficulté de l'activité et les compétences de l'acteur (l'activité n'est ni trop facile ni trop difficile, elle constitue un défi motivant)
3.L'activité est en soi source de satisfaction (elle n'est donc pas perçue comme une corvée)
4.Haut degré de concentration sur un champ limité de conscience (hyperfocus)
5.Une perte du sentiment de conscience de soi, disparition de la distance entre le sujet et l'objet
6.Distorsion de la perception du temps
7.Rétroaction directe et immédiate. Les réussites et difficultés au cours du processus sont immédiatement repérées et le comportement ajusté en fonction.
8.Sensation de contrôle de soi et de l'environnement3
Avec mes enfants, je pense que les étapes 1 et 5 ont été un vrai problème, la 1 m'empêchant d'atteindre les suivantes, la 5 renvoyant à des angoisses archaïques ingérables.Ne parlons pas des 7 et 8
article juste passionnant qui fait déjà un sacré tour d'horizon de domaine sensibles !
J'ai lu les commentaires . . . et quelle ne fut pas ma surprise de retrouver plusieurs témoignages sur la question de l'ennui, de la culpabilité, du fait de ne pas aimer "jouer", du perfectionnisme, de l'anxiété . . .
D'autres parlaient de leur sensibilité au bruit.
Mais aussi tout le contraire pour d'autres: capacité à être dans l'instant présent, capacité à jouer et à ressentir, la créativité aussi, l' hypersensibilité comme atout . . .
Bon, alors finalement, la douance a peut-être bien quelque chose à voir. . .imbriquée avec l'histoire personnelle qui se trouve je crois, amplifiée en positif ou en négatif.
C'est peut-être tout simplement cela.
Autant de mères (HP ou pas) et autant de mères différentes.
Enfin je n'ai pas abordé ici des questions telles que la procrastination et les états de Flow.
Parce que chez moi cela peut-être un VRAI problème. Il n'y a rien de plus "douloureux" pour moi que d'avoir un enfant qui m'interrompt quand je suis dans le dernier état en particulier. C'est comme si on "m'arrachait" à quelque chose.
Une femme dans un témoignage parlait de sa capacité à se focaliser sur ses enfants. Cela me fait faire un lien avec le témoignage de Sandrinef dont l'expérience intense me suggère un parallèle (très osé peut-être). Peut-on être dans une sorte d'état de Flow quand on est avec son enfant ?
L'état de Flow :
1.Objectifs clairs : les attentes et les règles régissant l'activité sont perçues correctement et les objectifs fixés sont atteignables avec les compétences de l'acteur
2.Équilibre entre la difficulté de l'activité et les compétences de l'acteur (l'activité n'est ni trop facile ni trop difficile, elle constitue un défi motivant)
3.L'activité est en soi source de satisfaction (elle n'est donc pas perçue comme une corvée)
4.Haut degré de concentration sur un champ limité de conscience (hyperfocus)
5.Une perte du sentiment de conscience de soi, disparition de la distance entre le sujet et l'objet
6.Distorsion de la perception du temps
7.Rétroaction directe et immédiate. Les réussites et difficultés au cours du processus sont immédiatement repérées et le comportement ajusté en fonction.
8.Sensation de contrôle de soi et de l'environnement3
Avec mes enfants, je pense que les étapes 1 et 5 ont été un vrai problème, la 1 m'empêchant d'atteindre les suivantes, la 5 renvoyant à des angoisses archaïques ingérables.Ne parlons pas des 7 et 8
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- Aurel
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Re: Douance et parentalité
Bonjour,
J'ai été interpellée par ce sujet, étant maman moi même de deux petits garçons.
La mise en lien de la douane avec la parentalité et ses difficultés est intéressante.
Néanmoins, pour rencontrer beaucoup de parents, d'enfants, dans ma pratique, je me rends compte que quel que soit le fonctionnement global, on est tous en difficulté à un moment ou à un autre du parcours de parents. Peut-être davantage en tant que maman qu'en tant que papa. J'ai lu un article récemment, dont il faudra que je retrouve la source, qui énonçait les changements sociétaux et leurs éventuels impacts. Je pense réellement (pour l'avoir observé) que les femmes sont dans une culpabilité constante "Quand je suis au travail, je culpabilise de ne pas m'occuper d'eux" "Quand je suis à la maison, je culpabilise de penser au travail". QUID des hommes, ils le verbalisent peut-être moins tout simplement...
Après, quelles sont le particularités intrinsèques à la personnes à HPI qui pourraient "accentuer" ses difficultés ? Je pense en effet qu'il y en a un paquet. Peut-être que je me plante mais le fait d'avoir des enfants engendre aussi le fait de ne plus JAMAIS être seul... Une maman récemment m'expliquait en réelle souffrance, qu'elle se sentait souvent harcelée par ses enfants.
J'ai été interpellée par ce sujet, étant maman moi même de deux petits garçons.
La mise en lien de la douane avec la parentalité et ses difficultés est intéressante.
Néanmoins, pour rencontrer beaucoup de parents, d'enfants, dans ma pratique, je me rends compte que quel que soit le fonctionnement global, on est tous en difficulté à un moment ou à un autre du parcours de parents. Peut-être davantage en tant que maman qu'en tant que papa. J'ai lu un article récemment, dont il faudra que je retrouve la source, qui énonçait les changements sociétaux et leurs éventuels impacts. Je pense réellement (pour l'avoir observé) que les femmes sont dans une culpabilité constante "Quand je suis au travail, je culpabilise de ne pas m'occuper d'eux" "Quand je suis à la maison, je culpabilise de penser au travail". QUID des hommes, ils le verbalisent peut-être moins tout simplement...
Après, quelles sont le particularités intrinsèques à la personnes à HPI qui pourraient "accentuer" ses difficultés ? Je pense en effet qu'il y en a un paquet. Peut-être que je me plante mais le fait d'avoir des enfants engendre aussi le fait de ne plus JAMAIS être seul... Une maman récemment m'expliquait en réelle souffrance, qu'elle se sentait souvent harcelée par ses enfants.
Re: Douance et parentalité
Merci Aurel pour ce nouvel apport. Je rejoins complètement l'analyse concernant la culpabilité. Si cela t'est possible, pourrais-tu essayer de retrouver l'article sur les changements sociétaux? Cela permettrait d'ouvrir encore le sujet car finalement, c'est en se décentrant qu'on parvient à relativiser et peut-être lâcher prise.
Et en ce qui me concerne, j'ai également le problème de "ne plus jamais être seule". Quand tu te lèves à 6h30 du mat la tête ans le seau et que tu es assaillie (je pèse mes mots) par 2 piles électriques qui piaillent comme des oisillons qui n'ont pas mangé depuis 3 jours et se tapent dessus ou quand tu rentres du boulot et que tu n'as même pas le temps d'enlever ton manteau que tu as déjà au moins 4 demandes basiques à traiter alors que tu n'as même pas décrocher de ce dans quoi tu étais absorbée depuis 8 heures . . . ben c'est juste VIOLENT!
Moi je le vis mal en tout cas, ça me demande BEAUCOUP d'efforts.
Et tout l'aspect "pratique" (repasser les vêtements,préparation du repas, tenir la maison etc. . .) m'ennuie gravement, c'est une corvée.
Bon à part ça, mes enfants sont très vifs, ne semblent pas aller si mal ,ne sont pas lésés en termes de câlins et je les "regarde" à ma façon.
Mais la présence mentale, c'est autre chose.
Et en ce qui me concerne, j'ai également le problème de "ne plus jamais être seule". Quand tu te lèves à 6h30 du mat la tête ans le seau et que tu es assaillie (je pèse mes mots) par 2 piles électriques qui piaillent comme des oisillons qui n'ont pas mangé depuis 3 jours et se tapent dessus ou quand tu rentres du boulot et que tu n'as même pas le temps d'enlever ton manteau que tu as déjà au moins 4 demandes basiques à traiter alors que tu n'as même pas décrocher de ce dans quoi tu étais absorbée depuis 8 heures . . . ben c'est juste VIOLENT!
Moi je le vis mal en tout cas, ça me demande BEAUCOUP d'efforts.
Et tout l'aspect "pratique" (repasser les vêtements,préparation du repas, tenir la maison etc. . .) m'ennuie gravement, c'est une corvée.
Bon à part ça, mes enfants sont très vifs, ne semblent pas aller si mal ,ne sont pas lésés en termes de câlins et je les "regarde" à ma façon.
Mais la présence mentale, c'est autre chose.
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Re: Douance et parentalité
Si tu veux ; je n'ai jamais reçu de réponse des auteurs américains auxquels j'ai demandé de pouvoir publier ici une traduction de leurs écrits ... et l'auteur n'émet pas une théorie originale.Zyghna a écrit :Rahhh Madeleine! Si jamais par le plus grand des hasards tu avais le temps de remanier un chouillas cet article pour qu'on puisse l'intégrer au topic sur Dabrowski et les surexcitabilités, ça serait super (ou demander à l'auteur si elle nous autorise à publier la traduction)
Si tu n'as pas le temps, je m'y collerai... un jour ;p
Je pense qu'il serait intéressant que les membres du forum qui le souhaitent partagent leurs expériences, certitudes et questionnements sur ce topic, et qu'on tente une synthèse à un moment, pourquoi pas dans l'angle de la théorie de Dabrowski.
Il me semble qu'en l'absence d'études valides (je continue à chercher ) on ne peut qu'émettre des opinions, qui, comme l'a souligné Aurel, ne sont pas mises en contraste avec un groupe contrôle de parents non surdoués. Mais il faut bien commencer quelque part
Il est possible que n'apparaissent aucunes régularités spécifiques, d'ailleurs, ça ne me surprendrait pas tellement. L'absence de littérature sur le sujet est étonnante.
Et si en parallèle on pouvait dégager des manières de faire face à ces difficultés, à ce que l'entourage nous en renvoie, des modes d'organisation qui tiennent compte des particularités éventuelles, ça pourrait être utile
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool
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- Aurel
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- Profil : Intéressé dans le cadre de ma profession
- Test : NON
Re: Douance et parentalité
En règle générale, je conseille à mes patients les lecture des ouvrages d'Isabelle Fiolliozat et notamment : Au coeur des émotions de l'enfant. Ce type de parentalité "marche bien" en règle générale avec les EIP et les parents HPI...
c'est inspiré des modèles Faber and Mazlish sur la parentilité positive.
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