Du temps des premiers murmures...
- Fabs le vaurien
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Re: du temps des premiers murmures...
utilises le formulaire de contact en haut .
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: du temps des premiers murmures...
Bonjour,
Je ne suis pas surdouée et ne m'amuserais pas à faire de tests, sachant à l'avance qu'ils ne me déclareront pas officiellement, avec les honneurs du jury: surdouée. Je me pose simplement beaucoup de questions sur ma difficulté de vivre. Enfin, disons, plus précisément, de survie, à l'heure actuelle. Etre surdouée fait partie des hypothèses. Une parmi les autres: bipolaire, tripolaire, voir multipolaire, névrosée au plus haut degré, paranoïaque dans la zone critique, bord-eline et -ique, rêveuse pathologique en phase terminale, associale et suicidaire au contact de la grande majorité de mes collègues. Bref, je n'en peux plus de cette vie. Et pourtant, tous les matins, comme d'habitude, je me lève etc...On connait la chanson. Bon, je vous laisse entre "surdoués". Il se trouve que, en plus, je n'aime pas trop les "clans", "sectes", "clubs" et autres regroupements de "yeux bleus uniquement" ou de " Trés forts en culture de la laitue" . Même si, logiquement, un groupe de "gros QI", doit être un groupe tolérant face à la différence. C'est çà l'intelligence, surtout...Non?
Je ne suis pas surdouée et ne m'amuserais pas à faire de tests, sachant à l'avance qu'ils ne me déclareront pas officiellement, avec les honneurs du jury: surdouée. Je me pose simplement beaucoup de questions sur ma difficulté de vivre. Enfin, disons, plus précisément, de survie, à l'heure actuelle. Etre surdouée fait partie des hypothèses. Une parmi les autres: bipolaire, tripolaire, voir multipolaire, névrosée au plus haut degré, paranoïaque dans la zone critique, bord-eline et -ique, rêveuse pathologique en phase terminale, associale et suicidaire au contact de la grande majorité de mes collègues. Bref, je n'en peux plus de cette vie. Et pourtant, tous les matins, comme d'habitude, je me lève etc...On connait la chanson. Bon, je vous laisse entre "surdoués". Il se trouve que, en plus, je n'aime pas trop les "clans", "sectes", "clubs" et autres regroupements de "yeux bleus uniquement" ou de " Trés forts en culture de la laitue" . Même si, logiquement, un groupe de "gros QI", doit être un groupe tolérant face à la différence. C'est çà l'intelligence, surtout...Non?
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Re: du temps des premiers murmures...
roooh, evitons donc de faire une quelconque analogie avec la race aryenne!!!
Donc en fait tu n'es pas surdouée, et sur qu'un diagnostique le confirmerait MAIS la douance reste une hypothèse..Un peu contradictoire non? je trouve également contradictoire, à te lire, ce sentiment que tu te fous de notre gueule tout en nous approchant à tatons pour voir si tu es la bienvenue...hummm étrange personnage que nous voilà.
Donc en fait tu n'es pas surdouée, et sur qu'un diagnostique le confirmerait MAIS la douance reste une hypothèse..Un peu contradictoire non? je trouve également contradictoire, à te lire, ce sentiment que tu te fous de notre gueule tout en nous approchant à tatons pour voir si tu es la bienvenue...hummm étrange personnage que nous voilà.
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Re: du temps des premiers murmures...
Je crois pas que ce soit du foutage de gueule mais une claire incohérence oui
J'y vois plutôt la crainte de paraitre prétentieuse, à ses propres yeux et aux yeux des autres.
Si c'est ça, rassure-toi tout de suite, il n'y a rien de prétentieux à creuser une hypothèse;)
J'y vois plutôt la crainte de paraitre prétentieuse, à ses propres yeux et aux yeux des autres.
Si c'est ça, rassure-toi tout de suite, il n'y a rien de prétentieux à creuser une hypothèse;)
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Re: du temps des premiers murmures...
Effectivement, beaucoup de contradictions... As-tu essayé d'en parler à un spécialiste?
Et ici, pas de rejet. Nous cultivons la tolérance, non pas parce que nous nous sentons différents, mais juste par respect de l'autre. Bien sur ça doit aller dans les 2 sens (ou bien mettre un joli panneau sur les commentaires ^^)
Et ici, pas de rejet. Nous cultivons la tolérance, non pas parce que nous nous sentons différents, mais juste par respect de l'autre. Bien sur ça doit aller dans les 2 sens (ou bien mettre un joli panneau sur les commentaires ^^)
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown
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Re: du temps des premiers murmures...
Une hypothèse que tu ne songes pas à vérifier donc ? Parce que les autres ne sont quand même pas super super folichonnes Et sinon : burn out/épuisement professionnel ?joëlla a écrit : Je ne suis pas surdouée et ne m'amuserais pas à faire de tests, sachant à l'avance qu'ils ne me déclareront pas officiellement, avec les honneurs du jury: surdouée. Je me pose simplement beaucoup de questions sur ma difficulté de vivre. Enfin, disons, plus précisément, de survie, à l'heure actuelle. Etre surdouée fait partie des hypothèses.
Hum... ici c'est tout sauf un "club" de gens fermés qui se pignolent mutuellement avec leurs faramineux QI. Alors, autant nous pouvons comprendre que tu sois épuisée, et amère quelle qu'en soit la raison, autant tu conviendras que ce genre de remarque désobligeante est un peu dure à encaisser quand, justement, nous nous efforçons de maintenir une ouverture et une dimension d'aide.joëlla a écrit : Bon, je vous laisse entre "surdoués". Il se trouve que, en plus, je n'aime pas trop les "clans", "sectes", "clubs" et autres regroupements de "yeux bleus uniquement" ou de " Trés forts en culture de la laitue" . Même si, logiquement, un groupe de "gros QI", doit être un groupe tolérant face à la différence. C'est çà l'intelligence, surtout...Non?
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: du temps des premiers murmures...
ouai, un petit panneau fait pas de mal, d'autant plus lorsqu'on ne connait pas la personne...Là où je proteste tout de même, c'est dans l’appellation "clans, clubs, sectes" les mettant au même niveau alors qu'il est admis que nous sommes juste une secte. Un clan, çà fait mafia. Un club, çà fait fashy dancefloor...non une secte c'est plus approprié. D'ailleurs, note kif c'est la batavia..
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Re: du temps des premiers murmures...
Mon dieu, mais qui est le gourou?
Enfin, c'est vrai que tes dernières remarques ne sont pas très sympas....
Enfin, c'est vrai que tes dernières remarques ne sont pas très sympas....
Re: du temps des premiers murmures...
Désolée...
J'ai oublié de préciser que les yeux bleus devaient être associés à des cheveux noirs...Beaucoup plus rare que le classique blond aux yeux bleus.
Pour la soit disante contradiction, disons que je ne m'amuserais pas à passer de tests, car il est hors de questions qu'on m'annonce que j'ai le QI d'une huitre, j'ai tout de même ma fièrté, mais je veux malgré tout en savoir plus. Pour peut-être un jour m'auto-proclamer surdouée. On n'est jamais mieux servi que par soi même...Pratique ces petites phrases toutes faites à la c... Et jamais, ô grand Jamais, je n'ai cherché à me moquer de vous. Mais je n'aime pas les "clans". Sans doute parce que je n'ai jamais pu y trouver une place à dévelloper durablement. Je suis une jalouse. Voilà, ç'est dit.
J'ai oublié de préciser que les yeux bleus devaient être associés à des cheveux noirs...Beaucoup plus rare que le classique blond aux yeux bleus.
Pour la soit disante contradiction, disons que je ne m'amuserais pas à passer de tests, car il est hors de questions qu'on m'annonce que j'ai le QI d'une huitre, j'ai tout de même ma fièrté, mais je veux malgré tout en savoir plus. Pour peut-être un jour m'auto-proclamer surdouée. On n'est jamais mieux servi que par soi même...Pratique ces petites phrases toutes faites à la c... Et jamais, ô grand Jamais, je n'ai cherché à me moquer de vous. Mais je n'aime pas les "clans". Sans doute parce que je n'ai jamais pu y trouver une place à dévelloper durablement. Je suis une jalouse. Voilà, ç'est dit.
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Re: du temps des premiers murmures...
joella: tu es la bienvenue ici.
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Re: du temps des premiers murmures...
Vu les raisons qui t'amènent à te poser des questions sur la douance, t'imagines bien qu'on est pas forcément à jalouser.
QI d'huitre ou pas, commence par apaiser tout ça déjà.
On n'est pas un clan, on est tous différents, on se retrouve juste autour d'un thème.
En tous cas, on mord pas
QI d'huitre ou pas, commence par apaiser tout ça déjà.
On n'est pas un clan, on est tous différents, on se retrouve juste autour d'un thème.
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Re: du temps des premiers murmures...
huhu une jalouse C'est vilain la jalousie, ton ministre ne te l'a pas dit ? Ça n'y est pas dans le kit "leçon de morale" qu'on a dû vous fournir à la rentrée ? (second degré, voir le sujet ICI, cliquer sur le "ICI" )
Moi je crois quand même que t'as super envie de savoir, et que si il existait une méthode magique pour cela et que tu sois la seule au courant de l'intention et du résultat, tu sauterais dessus
Moi je crois quand même que t'as super envie de savoir, et que si il existait une méthode magique pour cela et que tu sois la seule au courant de l'intention et du résultat, tu sauterais dessus
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NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: du temps des premiers murmures...
en tout cas, les premiers murmures n'ont pas l'air simple.....(voilà j'ai recentré le fil à sa propre thématique ...je suis fort)
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: du temps des premiers murmures...
Hmmmm, chez moi ça fait un peu va et vient.
Petite, j'ai passé le test et ai été détectée. Premier contact avec le terme.
On a un peu imaginé autour de moi que du coup les études tout ça ce serait très simple, que j'étais intelligente (j'avais de très bons résultats scolaires) et que mon hypersensibilité me conférait une sensibilité artistique qui expliquait mon don pour la musique, qu'un jour je parviendrai à mes faire des amis qui me comprendraient et qu'en attendant il fallait que j'ignore les autres, blablabla (il faut dire aussi que je viens de la campagne profonde mosellane et que l'esprit de village y est trèèèèèèès présent, et que là-bas, dès qu'on est un peu différent ou qu'on n'est pas né dans le même village que les autres, ça passe mal).
Donc en gros, tapis rouge devant moi avec un gros "TU VAS RÉUSSIR QUOI QU'IL EN SOIT". J'avais réussi ma vie, j'avais un métier passionnant qui changeait le monde, je vivais une histoire d'amour passionnée et merveilleuse et je devenais super star de la musique. Tout ça d'avance. J'ai donc grandi avec la fausse idée (induite par ce test mal expliqué, par un manque de suivi et l’inexistence de l'Internet à l'époque) que tout m'était acquis. Et quand j'avais des problèmes avec les autres enfants, ma mère me racontait (avec les meilleures intentions du monde) que c'était parce que j'étais plus intelligente qu'eux et qu'ils étaient jaloux et qu'il fallait que j'aie confiance en moi.
Sauf qu'en fait ben non.
J'ai déjà parlé de mes échecs répétitifs post-bac et ne vais pas m'étendre dessus. Mais du coup pour moi ce truc de surdoué est un peu devenu du fake et j'en étais à me dire que j'étais intelligente quand j'étais petite, j'avais des capacités à l'époque mais comme j'ai un caractère pourri et que je suis fainéante je les ai gâchées. Que ma vie est un énorme gâchis sur à peu près tous les plans, par ma faute, et que je vais mourir clocharde haïe de tous . (Humour)
Un jour j'ai regardé une émission qui parlait très brièvement des enfants surdoués, et je me suis reconnue petite. J'ai un peu pleuré sur le coup de l'émotion en repensant au test et me disant "et si c'était ça qui causait mes problèmes ?", puis suis passée à autre chose en me disant "mais oui mais non", sachant que l'émission ne s'appesantissait pas sur les adultes et que je les imaginais tous sortant de prépas et de sciences po alors que moi je galérais (pour me rendre à mes cours) à la fac. Deuxième contact avec ce terme donc.
Quelques années passent, toujours les mêmes problèmes. Je me crois tour à tour bipolaire, borderline, peter pan ou fille qui cherche des excuses à ses problèmes alors qu'elle manque juste de volonté. Et puis ma mère un jour me dit "tu devrais quand même te renseigner sur les surdoués, j'ai écouté une émission récemment et tes problèmes pourraient venir de là, ça correspond vachement". Troisième contact. L'idée fait son chemin dans ma tête pendant quelques mois et un jour je décide d'approfondir, je lis des forums, des articles, j'écoute des émissions, et ben oui. Force est de constater qu'une partie de mes problèmes peut bien venir de ce "diagnostique" qu'on a posé sur ma tête quand j'étais petite. Bien que, quelque part, j'ai l'impression que si l'on me refaisait passer le test aujourd'hui le résultat ne serait pas le même. J'ai parfois l'impression d'être une usurpatrice.
Au final, ça ne change pas grand chose à mes soucis. J'essaie d'en parler à ma psy, qui m'a déjà dit que selon elle je pourrais réussir dans un peu tout et n'importe quoi parce que je suis curieuse et intelligente. Ça fait toujours bizarre de s'entendre dire ce genre de choses. La culpabilité, tout ça. Pour la suite, on verra bien.
Petite, j'ai passé le test et ai été détectée. Premier contact avec le terme.
On a un peu imaginé autour de moi que du coup les études tout ça ce serait très simple, que j'étais intelligente (j'avais de très bons résultats scolaires) et que mon hypersensibilité me conférait une sensibilité artistique qui expliquait mon don pour la musique, qu'un jour je parviendrai à mes faire des amis qui me comprendraient et qu'en attendant il fallait que j'ignore les autres, blablabla (il faut dire aussi que je viens de la campagne profonde mosellane et que l'esprit de village y est trèèèèèèès présent, et que là-bas, dès qu'on est un peu différent ou qu'on n'est pas né dans le même village que les autres, ça passe mal).
Donc en gros, tapis rouge devant moi avec un gros "TU VAS RÉUSSIR QUOI QU'IL EN SOIT". J'avais réussi ma vie, j'avais un métier passionnant qui changeait le monde, je vivais une histoire d'amour passionnée et merveilleuse et je devenais super star de la musique. Tout ça d'avance. J'ai donc grandi avec la fausse idée (induite par ce test mal expliqué, par un manque de suivi et l’inexistence de l'Internet à l'époque) que tout m'était acquis. Et quand j'avais des problèmes avec les autres enfants, ma mère me racontait (avec les meilleures intentions du monde) que c'était parce que j'étais plus intelligente qu'eux et qu'ils étaient jaloux et qu'il fallait que j'aie confiance en moi.
Sauf qu'en fait ben non.
J'ai déjà parlé de mes échecs répétitifs post-bac et ne vais pas m'étendre dessus. Mais du coup pour moi ce truc de surdoué est un peu devenu du fake et j'en étais à me dire que j'étais intelligente quand j'étais petite, j'avais des capacités à l'époque mais comme j'ai un caractère pourri et que je suis fainéante je les ai gâchées. Que ma vie est un énorme gâchis sur à peu près tous les plans, par ma faute, et que je vais mourir clocharde haïe de tous . (Humour)
Un jour j'ai regardé une émission qui parlait très brièvement des enfants surdoués, et je me suis reconnue petite. J'ai un peu pleuré sur le coup de l'émotion en repensant au test et me disant "et si c'était ça qui causait mes problèmes ?", puis suis passée à autre chose en me disant "mais oui mais non", sachant que l'émission ne s'appesantissait pas sur les adultes et que je les imaginais tous sortant de prépas et de sciences po alors que moi je galérais (pour me rendre à mes cours) à la fac. Deuxième contact avec ce terme donc.
Quelques années passent, toujours les mêmes problèmes. Je me crois tour à tour bipolaire, borderline, peter pan ou fille qui cherche des excuses à ses problèmes alors qu'elle manque juste de volonté. Et puis ma mère un jour me dit "tu devrais quand même te renseigner sur les surdoués, j'ai écouté une émission récemment et tes problèmes pourraient venir de là, ça correspond vachement". Troisième contact. L'idée fait son chemin dans ma tête pendant quelques mois et un jour je décide d'approfondir, je lis des forums, des articles, j'écoute des émissions, et ben oui. Force est de constater qu'une partie de mes problèmes peut bien venir de ce "diagnostique" qu'on a posé sur ma tête quand j'étais petite. Bien que, quelque part, j'ai l'impression que si l'on me refaisait passer le test aujourd'hui le résultat ne serait pas le même. J'ai parfois l'impression d'être une usurpatrice.
Au final, ça ne change pas grand chose à mes soucis. J'essaie d'en parler à ma psy, qui m'a déjà dit que selon elle je pourrais réussir dans un peu tout et n'importe quoi parce que je suis curieuse et intelligente. Ça fait toujours bizarre de s'entendre dire ce genre de choses. La culpabilité, tout ça. Pour la suite, on verra bien.
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Re: du temps des premiers murmures...
le fait d'avoir été diagnostiquée enfant n'est pas forcément la cause, cela vient de l'attente de tes parents (j'ai eu droit aux mêmes commentaires sur ma future réussite sans jamais avoir passé de test). Quand on fait qu'internet n'existait pas à l'époque, je m'insurge: cela fait 15 ans que je suis connectée en permanence (ce qui te faisait à peine 8 ans à l'époque), tu ne l'avais pas nuance ^^
Il faut que tu trouves ta route, pas que tu suives celle que ton entourage a voulu tracer pour toi: on peut très bien s'épanouir en tant que mère au foyer en étant THQI qu'en ayant un métier qui révolutionne le monde ^^
Il faut que tu trouves ta route, pas que tu suives celle que ton entourage a voulu tracer pour toi: on peut très bien s'épanouir en tant que mère au foyer en étant THQI qu'en ayant un métier qui révolutionne le monde ^^
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Re: du temps des premiers murmures...
aller je me lance a mon tour.... (vive la franche comté =
desolé...
bien comme plusieurs l'on dit plusieurs appel etant jeune... toujours (presque) premier de la classe en ne foutant rien... des "toi qui sais tout...." des "wahou comment tu fait????" de la part des parents, amis, copain de classes, prof/instit... appel auquels je n'ai pas preter attention (pourquoi ils disent ca les gens??? c'est normal non???)
je me souviens au lycée qu'un gars de ma classe nous demande (la meilleur de la classe execo avec moi) comment vous faites?? elle: je rentre je bosse, le we je bosse, le dimanche je bosse, le soir apres manger je bosse... ect...
moi: je fait rien...
une copine (je devais avoir 24 ou 25 ans) qui me dis tu ne pense pas que tu es beaucoup plus intelligent que la moyenne??? (pourquoi elle me dis ca elle????) j'elude la question...
pis avec tout ca je m'nffoncais dans mes problemes: relationels, alcool, drogue, boulot qui change tout les mois....
pis un jour j'achate un dvd..."will hunting" de gus van sant avec matt damon et robin williams... il avais pas du me couter chere... au dessus de 5 euros j'achetais pas de film...
je regarde.... etrange.... je reregarde.... bizar.... je rerererererereregarde.... bordel mais ya un truc la..... pareil.... bon pas aussi tragique, pas aussi mathematique.... mais P... pas mal de point communs....... bon j'avais pas le net a l'epoque pis j'ai eu d'autre problems a regler aussi.... quelques mois/années plus tard suis un peu posé et a une foire au livre je tombe sur un bouquin de arielle adda.. le livre de l'enfant doué.... ca tilt un peu.... j'achete? j'achete pas?? en fait surtout la peur de passer a la caisse. a me demander ce que la caissiere va penser..(il se prend pour quoi celui la???)
bref je trouve un stratageme.... j'achete plein de bouquin... notament des bouquin de psycho...(don un certain nombre totalement imbuvable qui prennent la poussieres sur mes etageres) celui d'adda ce trouvant noyé dans la masse... bref j'ai acheté... j'ai lu.... gros gros choc..... ca retrassais mon enfance et mon adolescence.... je pleure, je rie... ect.... quelqu'un a mis des mots sur mon malaise (etre) quelqu'un reussis a m'expliquer ce que j'ai vecu et vie encore (du moin en partie) j'essaye d'en parler mais je sais pas trop a qui... du coup j'evoque une fois le sujet avec ma frangine lors d'une soirée les deux.. soirée tres arrosé.. on en a jamais reparlé..
sauf que la j'ai internet... je zyeute, je chouf, je scrute, je cherche et me documente sur le sujet... merde il ya des adultes aussi.... JSF... moin le choc mais je m'y retrouve quand meme.... bon je doit voir un psy.... je zyeute je chouf je scrute... j'ose un jour decrocher le tel... "bonjour vous faite le test qi adultes??? a non desolé je ne fait pas. vous connaisser un de vos confrere qui le fait?? non... merci au revoir...
j'ai mis au moin un an a oser reprendre mes recherches d'un psy (ici sur ce forum en l'occurence) tout en continuant a me documenter sur le sujet...
pi voila quoi....
desolé...
bien comme plusieurs l'on dit plusieurs appel etant jeune... toujours (presque) premier de la classe en ne foutant rien... des "toi qui sais tout...." des "wahou comment tu fait????" de la part des parents, amis, copain de classes, prof/instit... appel auquels je n'ai pas preter attention (pourquoi ils disent ca les gens??? c'est normal non???)
je me souviens au lycée qu'un gars de ma classe nous demande (la meilleur de la classe execo avec moi) comment vous faites?? elle: je rentre je bosse, le we je bosse, le dimanche je bosse, le soir apres manger je bosse... ect...
moi: je fait rien...
une copine (je devais avoir 24 ou 25 ans) qui me dis tu ne pense pas que tu es beaucoup plus intelligent que la moyenne??? (pourquoi elle me dis ca elle????) j'elude la question...
pis avec tout ca je m'nffoncais dans mes problemes: relationels, alcool, drogue, boulot qui change tout les mois....
pis un jour j'achate un dvd..."will hunting" de gus van sant avec matt damon et robin williams... il avais pas du me couter chere... au dessus de 5 euros j'achetais pas de film...
je regarde.... etrange.... je reregarde.... bizar.... je rerererererereregarde.... bordel mais ya un truc la..... pareil.... bon pas aussi tragique, pas aussi mathematique.... mais P... pas mal de point communs....... bon j'avais pas le net a l'epoque pis j'ai eu d'autre problems a regler aussi.... quelques mois/années plus tard suis un peu posé et a une foire au livre je tombe sur un bouquin de arielle adda.. le livre de l'enfant doué.... ca tilt un peu.... j'achete? j'achete pas?? en fait surtout la peur de passer a la caisse. a me demander ce que la caissiere va penser..(il se prend pour quoi celui la???)
bref je trouve un stratageme.... j'achete plein de bouquin... notament des bouquin de psycho...(don un certain nombre totalement imbuvable qui prennent la poussieres sur mes etageres) celui d'adda ce trouvant noyé dans la masse... bref j'ai acheté... j'ai lu.... gros gros choc..... ca retrassais mon enfance et mon adolescence.... je pleure, je rie... ect.... quelqu'un a mis des mots sur mon malaise (etre) quelqu'un reussis a m'expliquer ce que j'ai vecu et vie encore (du moin en partie) j'essaye d'en parler mais je sais pas trop a qui... du coup j'evoque une fois le sujet avec ma frangine lors d'une soirée les deux.. soirée tres arrosé.. on en a jamais reparlé..
sauf que la j'ai internet... je zyeute, je chouf, je scrute, je cherche et me documente sur le sujet... merde il ya des adultes aussi.... JSF... moin le choc mais je m'y retrouve quand meme.... bon je doit voir un psy.... je zyeute je chouf je scrute... j'ose un jour decrocher le tel... "bonjour vous faite le test qi adultes??? a non desolé je ne fait pas. vous connaisser un de vos confrere qui le fait?? non... merci au revoir...
j'ai mis au moin un an a oser reprendre mes recherches d'un psy (ici sur ce forum en l'occurence) tout en continuant a me documenter sur le sujet...
pi voila quoi....
la mort attrape d'abord ceux qui cours
tout ce que je sais c'est que je ne sais rien(socrate)
on rencontre beaucoup d'homme parlant de liberté. mais on en voit tres peu dont la vie n'ait pas ete pricipalement consacrée a se forger des chaines
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- amalia
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- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/pres-equipe/bo ... t1011.html
- Profil : Intéressé pour une personne de mon entourage
- Test : NON
- Localisation : Au sud de la banquise
- Âge : 56
Re: du temps des premiers murmures...
je me reconnais assez dans ton témoignage ; mais depuis, changement de boulot, des collègues à tous les niveaux hierarchiques ..là, je vois la différence ; révélation que mon supérieur est HP lui aussi, voila pourquoi le travail est ultra simple avec lui : une phrase et il a compris... j'ai pu échanger avec lui quand j'ai pris conscience de mes capacités (pas accepté, juste étudié l'éventualité) : une vraie chance de l'avoir à mes cotés...sourizeante a écrit :C'est amusant, c'est pareil avec mon mari. Je suis sûre qu'il l'est, mais pour lui tout cela n'est que fadaises (même s'il reconnait que je vais mieux depuis que j'ai "découvert" ma potentielle douance.altima a écrit :Lui, je suis sûre qu'il en est. Il n'aurait jamais eu l'idée de me faire cette réflexion sinon. Par contre il voudra jamais faire de test - si jamais c'est pas déjà fait. C'est pas lui qui m'a mis le doute pourtant.
C'est une des remarques que j'ai faite à ma psy. Si je suis HP (ce que le test doit encore confirmer), alors comment se fait-il que je ne remarque pas de différences avec mes amis très proches, qui me semblent souvent bien plus brillants que moi. Sa réponse m'a laissée perplexe : souvent, les amis, on les choisit...
Exemple : j'ai un collègue, avec qui je m'entends très bien, très efficace professionellement, mais dont l'humour particulier perturbe souvent la plupart des gens. On a organisé un déjeuner en famille. Sa femme était heureuse de rencontrer une collègue de son mari, car, dixit, la plupart des gens ne s'entendent pas avec lui. Si je vous dis qu'un de leurs enfants est ultra sensible, a déjà un an d'avance et s'ennuie un brin en classe.... Drôles de coincidences non ???
Ma meilleure amie, quand on était à la fac, lisait pas loin de 3 livres par semaine. On était binome en cours, et on ne se foulait pas plus l'une que l'autre pour des résultats plutot corrects.
Bref, comment accepter qu'on est "doué" et soit-disant statistiquement hors norme quand on est entouré d'autres personnes présentant les mêmes caractéristiques.
Bon, vivement le test, que je sache. Je suis un peu verte, j'ai du reporter la date à cause du boulot. Nouvelle date à mon retour de vacances, début juillet. Au moins, je serais bien reposée et en possession de tous mes moyens.
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
- Aïnoa
- Bras de fer
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- Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/secours-besoin-aide-t1102.html]Un des plus beaux villages de France...[/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Nulle part... si loin...
Qu'est-ce que ça a changé pour vous...?
Bonjour,
Quel soulagement de lire tous ces commentaires! même s'il reste encore plein de sujets très intéressants que je n'ai pas encore lu. J’ai l’impression d’être un peu moins seule.
Dans mon 1er post dans la partie Présentation je ne voulais pas raconter ma vie, qui est tout à fait inintéressante, mais à force de vous lire sur ce forum, j'ai envie d'y participer.
Je ne sais pas si je suis "douée" (je n’aime pas du tout le mot « surdoué »), mais je me pose des questions depuis quelque temps, et surtout depuis ces dernières semaines.
En effet, 3 personnes m’ont dit que je le suis très probablement. La 2è m’a prêté un livre sur les enfants doués. Je me reconnaissais dans certaines caractéristiques, mais pas dans toutes. N’ayant aucune estime de moi-même et aucune confiance en moi, je ne peux pas concevoir être « intelligente ». J’ai plus ou moins bien réussi de "hautes" études, mais je ne trouve pas ça exceptionnel, surtout que mon parcours n’a pas été facile.
Récemment une 3è personne m’affirme que je le suis et m’a fait lire Trop intelligent pour être heureux…
Pfff, la claque, mais comment elle a fait pour sortir tout ça de ma tête, ce sont « mes » phrases que je lisais dans ce bouquin. Tout ce qu'il y a écrit, c'est moi!
Alors là, grand questionnement. Et si c’était ça? Ca expliquerait tellement de choses… ces caractéristiques et points de caractères qui me différencient des autres, qui m’éloignent et m’isolent des gens.
Je me suis toujours sentie en décalage, aussi loin que remontent mes souvenirs. Jamais sentie à ma place nul part, ni en famille, ni avec mes prétendus amis (ça ne fait pas longtemps que j’en ai quelques uns et des vrais! ), ni avec mes coéquipières de sport, ni à la fac, ni au boulot, ni… ni… ni… Je n’ai pas de place sur cette planète. Je suis une erreur de la nature.
Toujours eu cette impression bizarre de me voir « vivre » (ou plutôt essayer de survivre, de ne pas me noyer) ma vie. (J’utilise la métaphore de la petite route départementale depuis laquelle je regarde des gens rouler sur l’autoroute juste à côté…)
Vie que je trouve totalement inintéressante.
Et pourtant tout le monde me dit que je sais faire plein de choses, qu’ils sont impressionnés. Je fais du(des) sport(s), de la musique, j’aime cuisiner, bricoler plein de trucs, lire (même si depuis mes études, j’ai passé tellement de temps dans mes bouquins de médecine que j’arrive plus à lire même pour mon plaisir, je m’endors, même si mon livre est passionnant. Ca m’énerrrrrrrrrve, j’adore lire! je dévorais les livres quand j'étais petite). J’ai pas mal voyagé, et presque à chaque fois seule, plusieurs mois, à l’autre bout du monde. Je suis partie étudier un an en Espagne sans parler un mot d’Espagnol… J’adore prendre plein de photos, surtout lors de mes voyages, et on me dit très souvent qu’elles sont très belles…
Mais tout ça n’est pas exceptionnel. Je sais un peu faire de la gymnastique artistique (saut de cheval, barres asymétriques, poutre, sol), j’ai gagné quelques médailles, fait quelques championnats de France, mais je ne suis pas super douée.
Je sais jouer du piano et de l’accordéon, mais normalement, c’est pas super. Et il me faut des partitions. Pour moi je ne suis pas musicienne, juste une "technicienne des touches".
J’ai voyagé loin, longtemps, seule. Ca impressionne beaucoup de monde. Mais c’est pas très difficile. Si j’attends des gens pour faire des choses je les attends toujours. Alors maintenant je fais les choses dont j’ai envie, si des gens veulent venir super!!! mais sinon je les fais toute seule. Donc mes voyages seule, ce n’est pas une preuve de courage pour moi, je veux juste découvrir le monde, et je ne veux pas perdre de temps. Et c'est un moyen pour rendre la vie un peu moins inintéressante.
Enfin voilà, j’ai toujours eu l’impression qu’on me prenait pour une folle.
Même mes parents n’ont jamais rien compris. Je n’ai toujours eu que des critiques (mais pourquoi tu es tellement susceptible, avec toit c’est toujours tout ou rien, mais pourquoi tu as des réactions aussi débiles…), et ça depuis que je suis toute petite. Je n'ai toujours eu que du "j'ai honte de toi" "regarde la fille de machin, elle est tellement si..., elle n'est pas..." blablabla.
Du coup tout ce que je fais, ce que je suis est nul.
En fait je ne sais pas qui je suis.
Comme tout ce que je fais/suis n’est pas bien, et bien j’essaye toujours d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un qui serait accepté, aimé par les autres. J'ai vraiment cette impression de jouer un rôle. Lequel? je ne sais pas, mais ce n'est pas moi...
Et c’est épuisant. Je n’en peux plus. D’autant plus que ce n’est jamais suffisant.
Et ce qui me rend folle de rage c’est le « mais tu dois faire plus d’efforts ». Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, j’en fais. Plein. Mais ceux que je fais, c’est naturel pour les autres, alors que moi ça me prend une énergie folle. Du coup quand parfois c’est trop dur et que je ne contrôle plus tout ça, que ma « nature » ressort, je passe pour une folle.
J’en peux plus, je suis épuisée.
Je me sens tellement seule, depuis toujours. Toujours à part. Même lors des fêtes de famille, des photos de classe, de la remise de médailles sur les podium lors de compétitions par équipe... Tellement seule. Ca me bouffe de l'intérieur, je ne supporte plus. Et pourtant je sais maintenant que je peux compter sur 3 ou 4 personnes.
Bref, désolée pour ce pavé, mais en ce moment j’ai tellement besoin que tout ça sorte.
Je me suis décidée à passer les tests, même si ça me fiche une trouille bleue. Ca expliquerait tellement de choses.
Et si jamais ce n’est pas le cas, je repars à zéro. Pourquoi tous ces problèmes, ce sentiment de mal-être au quotidien et que je ne supporte plus…? Et surtout, quelle prétention ai-je eu de me croire « intelligente »…!
Rebref, donc je vais passer ces tests, mais qu’en janvier (besoin de me changer les idées donc voyage de 6 semaines à partir de décembre, seule et loin, très loin!!! loin de tout et de tous :-D ).
Ce que me taraude maintenant c’est que s’il s’avère que je suis douée, ça expliquera beaucoup de choses et je me sentirai soulagée pour certains points de mon caractère.
Mais, ça ne règlera rien. Ca ne règlera pas mes problèmes de manque de confiance en moi, ni ce décalage que je ressens par rapport aux autres, ce mal-être trop pesant depuis quelque temps, ni ce besoin de jouer un rôle pour vivre en société...
Donc dans le fond, est-ce vraiment intéressant de passer ces tests?
Autre question qui me trotte dans la tête :
si je suis douée et que ça explique des choses, dois-je le dire autour de moi? Parce que ça ferai un peu prétentieux (alors que les gens qui me connaissent bien savent quelle très haute opinion j’ai de moi-même). Mais comme ça expliquerait des réactions que je peux avoir ( »complètement débile » « gaminerie » « disproportionnée »…) ça me déculpabiliserait.
Je pense qu’à ma mère je le dirais, parce qu’on se s’entend pas du tout. On n’est pas du tout sur la même longueur d’onde. Même quand on parle du même sujet et qu’on est d’accord sur un point on arrive à s’engueuler parce qu’on ne parle pas le même langage. Je lui dirais même si je pense qu’elle ne comprendra rien. J'ai juste peur qu'elle culpabilise de n'avoir rien vu, rien fait, d'avoir peut-être fait quelques erreurs...
Voilà, désolée pour ce long pavé, mais qu’est-ce que ça fait du bien de pouvoir sortir tout ça.
Est-ce que ça vous a fait avancer, le fait de « savoir »? Qu’est-ce que ça a changé dans votre vie?
L’avez-vous dit à vos proches? et comment cela a t-il été accueilli? (je sais, un sujet traite de ça, mais je n'ai pas encore lu tout le forum et je repose ces questions avec celles juste au dessus).
Merci de m’avoir lu et merci d'avance pour vos commentaires/réponses ;-)
Quel soulagement de lire tous ces commentaires! même s'il reste encore plein de sujets très intéressants que je n'ai pas encore lu. J’ai l’impression d’être un peu moins seule.
Dans mon 1er post dans la partie Présentation je ne voulais pas raconter ma vie, qui est tout à fait inintéressante, mais à force de vous lire sur ce forum, j'ai envie d'y participer.
Je ne sais pas si je suis "douée" (je n’aime pas du tout le mot « surdoué »), mais je me pose des questions depuis quelque temps, et surtout depuis ces dernières semaines.
En effet, 3 personnes m’ont dit que je le suis très probablement. La 2è m’a prêté un livre sur les enfants doués. Je me reconnaissais dans certaines caractéristiques, mais pas dans toutes. N’ayant aucune estime de moi-même et aucune confiance en moi, je ne peux pas concevoir être « intelligente ». J’ai plus ou moins bien réussi de "hautes" études, mais je ne trouve pas ça exceptionnel, surtout que mon parcours n’a pas été facile.
Récemment une 3è personne m’affirme que je le suis et m’a fait lire Trop intelligent pour être heureux…
Pfff, la claque, mais comment elle a fait pour sortir tout ça de ma tête, ce sont « mes » phrases que je lisais dans ce bouquin. Tout ce qu'il y a écrit, c'est moi!
Alors là, grand questionnement. Et si c’était ça? Ca expliquerait tellement de choses… ces caractéristiques et points de caractères qui me différencient des autres, qui m’éloignent et m’isolent des gens.
Je me suis toujours sentie en décalage, aussi loin que remontent mes souvenirs. Jamais sentie à ma place nul part, ni en famille, ni avec mes prétendus amis (ça ne fait pas longtemps que j’en ai quelques uns et des vrais! ), ni avec mes coéquipières de sport, ni à la fac, ni au boulot, ni… ni… ni… Je n’ai pas de place sur cette planète. Je suis une erreur de la nature.
Toujours eu cette impression bizarre de me voir « vivre » (ou plutôt essayer de survivre, de ne pas me noyer) ma vie. (J’utilise la métaphore de la petite route départementale depuis laquelle je regarde des gens rouler sur l’autoroute juste à côté…)
Vie que je trouve totalement inintéressante.
Et pourtant tout le monde me dit que je sais faire plein de choses, qu’ils sont impressionnés. Je fais du(des) sport(s), de la musique, j’aime cuisiner, bricoler plein de trucs, lire (même si depuis mes études, j’ai passé tellement de temps dans mes bouquins de médecine que j’arrive plus à lire même pour mon plaisir, je m’endors, même si mon livre est passionnant. Ca m’énerrrrrrrrrve, j’adore lire! je dévorais les livres quand j'étais petite). J’ai pas mal voyagé, et presque à chaque fois seule, plusieurs mois, à l’autre bout du monde. Je suis partie étudier un an en Espagne sans parler un mot d’Espagnol… J’adore prendre plein de photos, surtout lors de mes voyages, et on me dit très souvent qu’elles sont très belles…
Mais tout ça n’est pas exceptionnel. Je sais un peu faire de la gymnastique artistique (saut de cheval, barres asymétriques, poutre, sol), j’ai gagné quelques médailles, fait quelques championnats de France, mais je ne suis pas super douée.
Je sais jouer du piano et de l’accordéon, mais normalement, c’est pas super. Et il me faut des partitions. Pour moi je ne suis pas musicienne, juste une "technicienne des touches".
J’ai voyagé loin, longtemps, seule. Ca impressionne beaucoup de monde. Mais c’est pas très difficile. Si j’attends des gens pour faire des choses je les attends toujours. Alors maintenant je fais les choses dont j’ai envie, si des gens veulent venir super!!! mais sinon je les fais toute seule. Donc mes voyages seule, ce n’est pas une preuve de courage pour moi, je veux juste découvrir le monde, et je ne veux pas perdre de temps. Et c'est un moyen pour rendre la vie un peu moins inintéressante.
Enfin voilà, j’ai toujours eu l’impression qu’on me prenait pour une folle.
Même mes parents n’ont jamais rien compris. Je n’ai toujours eu que des critiques (mais pourquoi tu es tellement susceptible, avec toit c’est toujours tout ou rien, mais pourquoi tu as des réactions aussi débiles…), et ça depuis que je suis toute petite. Je n'ai toujours eu que du "j'ai honte de toi" "regarde la fille de machin, elle est tellement si..., elle n'est pas..." blablabla.
Du coup tout ce que je fais, ce que je suis est nul.
En fait je ne sais pas qui je suis.
Comme tout ce que je fais/suis n’est pas bien, et bien j’essaye toujours d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un qui serait accepté, aimé par les autres. J'ai vraiment cette impression de jouer un rôle. Lequel? je ne sais pas, mais ce n'est pas moi...
Et c’est épuisant. Je n’en peux plus. D’autant plus que ce n’est jamais suffisant.
Et ce qui me rend folle de rage c’est le « mais tu dois faire plus d’efforts ». Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, j’en fais. Plein. Mais ceux que je fais, c’est naturel pour les autres, alors que moi ça me prend une énergie folle. Du coup quand parfois c’est trop dur et que je ne contrôle plus tout ça, que ma « nature » ressort, je passe pour une folle.
J’en peux plus, je suis épuisée.
Je me sens tellement seule, depuis toujours. Toujours à part. Même lors des fêtes de famille, des photos de classe, de la remise de médailles sur les podium lors de compétitions par équipe... Tellement seule. Ca me bouffe de l'intérieur, je ne supporte plus. Et pourtant je sais maintenant que je peux compter sur 3 ou 4 personnes.
Bref, désolée pour ce pavé, mais en ce moment j’ai tellement besoin que tout ça sorte.
Je me suis décidée à passer les tests, même si ça me fiche une trouille bleue. Ca expliquerait tellement de choses.
Et si jamais ce n’est pas le cas, je repars à zéro. Pourquoi tous ces problèmes, ce sentiment de mal-être au quotidien et que je ne supporte plus…? Et surtout, quelle prétention ai-je eu de me croire « intelligente »…!
Rebref, donc je vais passer ces tests, mais qu’en janvier (besoin de me changer les idées donc voyage de 6 semaines à partir de décembre, seule et loin, très loin!!! loin de tout et de tous :-D ).
Ce que me taraude maintenant c’est que s’il s’avère que je suis douée, ça expliquera beaucoup de choses et je me sentirai soulagée pour certains points de mon caractère.
Mais, ça ne règlera rien. Ca ne règlera pas mes problèmes de manque de confiance en moi, ni ce décalage que je ressens par rapport aux autres, ce mal-être trop pesant depuis quelque temps, ni ce besoin de jouer un rôle pour vivre en société...
Donc dans le fond, est-ce vraiment intéressant de passer ces tests?
Autre question qui me trotte dans la tête :
si je suis douée et que ça explique des choses, dois-je le dire autour de moi? Parce que ça ferai un peu prétentieux (alors que les gens qui me connaissent bien savent quelle très haute opinion j’ai de moi-même). Mais comme ça expliquerait des réactions que je peux avoir ( »complètement débile » « gaminerie » « disproportionnée »…) ça me déculpabiliserait.
Je pense qu’à ma mère je le dirais, parce qu’on se s’entend pas du tout. On n’est pas du tout sur la même longueur d’onde. Même quand on parle du même sujet et qu’on est d’accord sur un point on arrive à s’engueuler parce qu’on ne parle pas le même langage. Je lui dirais même si je pense qu’elle ne comprendra rien. J'ai juste peur qu'elle culpabilise de n'avoir rien vu, rien fait, d'avoir peut-être fait quelques erreurs...
Voilà, désolée pour ce long pavé, mais qu’est-ce que ça fait du bien de pouvoir sortir tout ça.
Est-ce que ça vous a fait avancer, le fait de « savoir »? Qu’est-ce que ça a changé dans votre vie?
L’avez-vous dit à vos proches? et comment cela a t-il été accueilli? (je sais, un sujet traite de ça, mais je n'ai pas encore lu tout le forum et je repose ces questions avec celles juste au dessus).
Merci de m’avoir lu et merci d'avance pour vos commentaires/réponses ;-)
"L'image que l'on donne, N'est pas toujours la bonne. Volent, volent, les hirondelles,
Même les beaux plumages, Peuvent être une cage" Les Cowboy Fringants
"Ni dieu, ni maître -même nageur" Jean Yann
Même les beaux plumages, Peuvent être une cage" Les Cowboy Fringants
"Ni dieu, ni maître -même nageur" Jean Yann
Re: du temps des premiers murmures...
Hello,
Je réagis à ce topic après l'avoir découvert il y a quelques jours !
Je réagis puisqu'il paraît, comme avait dit Fabs, que :
Avant de parler des premiers murmures , je tiens à dire que très sincèrement certains posts ici m'ont vraiment touchée, notamment celui de Mlle Rose, et une partie de celui de Fabs.
Celui de Mlle Rose, je n'emploierais pas comme Sourizeante (je pense que c'est elle qui en parlait ainsi), l'expression : "ça m'a collée au mur", mais je dirais tout simplement et dans le bon sens du terme : ça m'a troublée.
Certaines similitudes : la grand-mère, les pages du dictionnaire (ça m'a fort touchée ce passage, je ne sais pas pourquoi ! Sans doute par l'aspect poétique de ton écriture et mon amour des dictionnaires), les grimoires de la mamie et leurs secrets (moi aussi ça me transporte loin les grimoires... et les vieux objets...), et notamment : "Trop de questionnements et pas assez de réponses, tout le poids de la vacuité du monde me tirant vers le fond... j'ai scruté le néant, longtemps, ".
Voui ! Moi aussi!
Quant aux premiers murmures... (j'en ai parlé un peu dans ma présentation) :
Il y a 5 ou 6 ans , je n'en pouvais plus avec cet état de vacuité viscérale , que je nomme l'Ennui (voir ce que j'en ai dit dans le topic sur l'ennui : Survivor de la temporalité vide : histoire d'ennui.)
J'ai fait des recherches sur internet, qui m'ont conduites vers la précocité intellectuelle. Tout a commencé là.
Puis les fameuses lectures de JSF, et presque la totalité de la littérature publiée sur le sujet.
Sincèrement, je n'ai pas osé me prendre au sérieux. Au bout de quelques années, j'ai réussi à évoquer la piste devant mon psychiatre de longue date... Il a souri et a approuvé ma recherche et la piste... (enfin j'ai compris de son attitude que ça lui semblait une bonne piste!). Je lui ai parlé de mon idée de faire un bilan, sa réponse a été : "cela vous servira à quoi ?"
Comme je n'étais ni sûre de moi, ni rien; j'ai laissé tomber.
Mais..., comme cette envie de bonbons chez les gamins, je continuais à guetter la moindre publication sur le sujet : recherches permanentes sur internet, mise-à-jour de ma bibliothèque sur le sujet, etc. Chaque lecture m'a été comme une pommade apaisante pour mon esprit. Je me souviens avoir eu les larmes aux yeux quand j'ai fermé le fameux livre de JSF.
Bon.. j'ai toujours été une enfant différente, introvertie et timide. Mais comme je suis fille unique , que mon père m'a fait plonger dans la musique, les livres, la littérature et surtout la philosophie , j'attribue tout à mon éducation. J'ai été en effet, une élève brillante, mais grâce aussi au cadre et l'éducation de mes parents qui étaient tout le temps derrière moi. Je n'avais pas droit à l'erreur! Je crois que si je revivais ma scolarité sans eux, les choses seraient totalement différente. L'épreuve de ma thèse m'a appris beaucoup sur moi et mon fonctionnement (je pense que je m'ennuyais beaucoup à l'école ou j'étais distraite, mais on ne s'en rendait pas compte).
Aujourd'hui, suite à des épreuves importantes dues à un "bain" intensif dans les relations de couple et ce qui gravite autour (l'horreur en soi pour moi) , j'ai compris que je suis définitivement différente (je n'entends pas par là être HP !!). Je sens vivre dans une forme de planète à moi avec une sensibilité exacerbée au niveau de ma perception des autres surtout.. J'ai l'impression que je les sens comme un bon chien dressé !!! Leurs émotions me sent parfois visibles d'une façon qui me fatigue moi-même, ayant l'impression d'être une éponge qui absorbe je ne sais pas combien de signes qui sont des indices sur l'autre qui apparaît tout autre à la surface... C'est très fatigant à vivre ; d'où un besoin intense de retrait parfois pour se retrouver.... pour retrouver ce dialogue paisible au fond de soi où les choses passent sans encombre et on se sent en harmonie... Je ne supporte pas cet autre faux à la surface, et que je vois ! Le visage, les yeux, le regard, la posture, qui en disent beaucoup plus sur ce qu'il semble penser que ses propres mots affirmant le contraire !
Bref. Le livre de Cécile Bost m'a encouragée vivement à frapper à la porte des forums ! Chose que je n'aurais jamais osée avant !!! J'ai fréquenté celui de Mensa puis ici !
La confrontation avec de vrais HP m'a beaucoup appris... Bizarrement, très vite, je me suis reconnectée à moi-même via les discussions et débats (je ne parle pas de discussions autour de soi mais débats divers).
Cette confrontation continue, et plus je vous lis, plus je me sens proche... A degrés différents bien-entendu...
Reste ce seul hic de ma trouille du test (non le bilan complet) ; car j'ai l'impression qu'avec les années passées j'ai perdu la moitié de mes capacités. J'ai l'impression de ne plus être moi ! Un quasi lavage de cerveau (vie dure dans le passé, déracinement et souffrance identitaire ; j'ai l'impression d'avoir oublié une partie de ma mémoire...).
Mais j'y travaille.... J'ai déjà appris plein de choses depuis que je me penche sérieusement sur le sujet, depuis que je suis ici dans ce forum , etc.
(La démarche vers le bilan est en cours ; j'en parle dans un autre topic que j'ai créé dans le Divan. )
Merci de votre lecture !
Je réagis à ce topic après l'avoir découvert il y a quelques jours !
Je réagis puisqu'il paraît, comme avait dit Fabs, que :
Et bien, n'étant pas encore diagnostiquée, mon témoignage porte le doute certainement !ce topic attend vos témoignages, que vous soyez diagnostiqués ou pas, encore dans le doute ou pas..
Avant de parler des premiers murmures , je tiens à dire que très sincèrement certains posts ici m'ont vraiment touchée, notamment celui de Mlle Rose, et une partie de celui de Fabs.
Celui de Mlle Rose, je n'emploierais pas comme Sourizeante (je pense que c'est elle qui en parlait ainsi), l'expression : "ça m'a collée au mur", mais je dirais tout simplement et dans le bon sens du terme : ça m'a troublée.
Certaines similitudes : la grand-mère, les pages du dictionnaire (ça m'a fort touchée ce passage, je ne sais pas pourquoi ! Sans doute par l'aspect poétique de ton écriture et mon amour des dictionnaires), les grimoires de la mamie et leurs secrets (moi aussi ça me transporte loin les grimoires... et les vieux objets...), et notamment : "Trop de questionnements et pas assez de réponses, tout le poids de la vacuité du monde me tirant vers le fond... j'ai scruté le néant, longtemps, ".
Voui ! Moi aussi!
Quant aux premiers murmures... (j'en ai parlé un peu dans ma présentation) :
Il y a 5 ou 6 ans , je n'en pouvais plus avec cet état de vacuité viscérale , que je nomme l'Ennui (voir ce que j'en ai dit dans le topic sur l'ennui : Survivor de la temporalité vide : histoire d'ennui.)
J'ai fait des recherches sur internet, qui m'ont conduites vers la précocité intellectuelle. Tout a commencé là.
Puis les fameuses lectures de JSF, et presque la totalité de la littérature publiée sur le sujet.
Sincèrement, je n'ai pas osé me prendre au sérieux. Au bout de quelques années, j'ai réussi à évoquer la piste devant mon psychiatre de longue date... Il a souri et a approuvé ma recherche et la piste... (enfin j'ai compris de son attitude que ça lui semblait une bonne piste!). Je lui ai parlé de mon idée de faire un bilan, sa réponse a été : "cela vous servira à quoi ?"
Comme je n'étais ni sûre de moi, ni rien; j'ai laissé tomber.
Mais..., comme cette envie de bonbons chez les gamins, je continuais à guetter la moindre publication sur le sujet : recherches permanentes sur internet, mise-à-jour de ma bibliothèque sur le sujet, etc. Chaque lecture m'a été comme une pommade apaisante pour mon esprit. Je me souviens avoir eu les larmes aux yeux quand j'ai fermé le fameux livre de JSF.
Bon.. j'ai toujours été une enfant différente, introvertie et timide. Mais comme je suis fille unique , que mon père m'a fait plonger dans la musique, les livres, la littérature et surtout la philosophie , j'attribue tout à mon éducation. J'ai été en effet, une élève brillante, mais grâce aussi au cadre et l'éducation de mes parents qui étaient tout le temps derrière moi. Je n'avais pas droit à l'erreur! Je crois que si je revivais ma scolarité sans eux, les choses seraient totalement différente. L'épreuve de ma thèse m'a appris beaucoup sur moi et mon fonctionnement (je pense que je m'ennuyais beaucoup à l'école ou j'étais distraite, mais on ne s'en rendait pas compte).
Aujourd'hui, suite à des épreuves importantes dues à un "bain" intensif dans les relations de couple et ce qui gravite autour (l'horreur en soi pour moi) , j'ai compris que je suis définitivement différente (je n'entends pas par là être HP !!). Je sens vivre dans une forme de planète à moi avec une sensibilité exacerbée au niveau de ma perception des autres surtout.. J'ai l'impression que je les sens comme un bon chien dressé !!! Leurs émotions me sent parfois visibles d'une façon qui me fatigue moi-même, ayant l'impression d'être une éponge qui absorbe je ne sais pas combien de signes qui sont des indices sur l'autre qui apparaît tout autre à la surface... C'est très fatigant à vivre ; d'où un besoin intense de retrait parfois pour se retrouver.... pour retrouver ce dialogue paisible au fond de soi où les choses passent sans encombre et on se sent en harmonie... Je ne supporte pas cet autre faux à la surface, et que je vois ! Le visage, les yeux, le regard, la posture, qui en disent beaucoup plus sur ce qu'il semble penser que ses propres mots affirmant le contraire !
Bref. Le livre de Cécile Bost m'a encouragée vivement à frapper à la porte des forums ! Chose que je n'aurais jamais osée avant !!! J'ai fréquenté celui de Mensa puis ici !
La confrontation avec de vrais HP m'a beaucoup appris... Bizarrement, très vite, je me suis reconnectée à moi-même via les discussions et débats (je ne parle pas de discussions autour de soi mais débats divers).
Cette confrontation continue, et plus je vous lis, plus je me sens proche... A degrés différents bien-entendu...
Reste ce seul hic de ma trouille du test (non le bilan complet) ; car j'ai l'impression qu'avec les années passées j'ai perdu la moitié de mes capacités. J'ai l'impression de ne plus être moi ! Un quasi lavage de cerveau (vie dure dans le passé, déracinement et souffrance identitaire ; j'ai l'impression d'avoir oublié une partie de ma mémoire...).
Mais j'y travaille.... J'ai déjà appris plein de choses depuis que je me penche sérieusement sur le sujet, depuis que je suis ici dans ce forum , etc.
(La démarche vers le bilan est en cours ; j'en parle dans un autre topic que j'ai créé dans le Divan. )
Merci de votre lecture !
Re: du temps des premiers murmures...
Mes premiers murmures :
Enfants j’était abreuvé de reponces à mes questions, j’ai joui de la facilité de m’exprimer très tôt dixit mes parents lors du bis repetita placent qu’engendra de mon fils. Le rejeton en nous ramenant à l’enfance participe à l’éveil du surdoué. Alors sensible aux gazouillements le parent se découvre, s’entend, avec les premiers vagissements de l’enfant face à la vie en société, face à la vie loin de la cellule familiale. Mon père était surdoue c’est un fait, ma mère est plus difficile à discerner tant la cicatrice de sa propre enfance est grande, mais les « capacité intellectuelle » et la soif, au propre comme au figuré…, sont présente.
Donc oui souvenir d’émerveillement face à la richesse des possibles, l’abondance du langage, le bonheur de trouver Le mot qui sied. Je me rappelle un état d’enchantement permanent.
Puis l’incompréhension face aux enfants de mon âge, dont les intérêts étaient autres. Face à la majorité des enfants, et non quelques-uns qui aurait pu avoir été in « the bad mood ». À ce moment sans doute, à la maternelle, confronté à mes semblables dissemblables, j’aurais ressenti une différence. Je ne suis pas capable de le dire avec certitude, mais de cette maternelle, je me rappelle la cour de récréation où jouer avec les autres n’étais pas dès plus aisé, où l’interrogation n’était pas prisée et les discussions infantiles (le mot « pourquoi » aurai du (devrait) régner) . Je pense que très jeune, lors des premières rencontres avec ses camarades d’âge, le surdoue ressent la différence. Oui, j’ai conscience que je forgeais déjà, sans fracas, en toute connaissance de chose, un masque pour pouvoir évoluer dans le monde.
L’école primaire est un souvenir enfoui, douloureux. Une exclusion du lot, seul sur un banc dans la cour à élaborer des stratégies munies de billes et de « rold » (petits soldats en plastique) à fourguer, pour être reconnu comme pair. Différent c’est sûr, je l’avais entendu, mais pas compris, pas explicité (encore qu’il devait y avoir une sorte de réponse aux murmures pour pouvoir vivre sans trop souffrir, impossible de me souvenir).
En CM1 j’ai intégré une école « libre » (Decroly), où la différence s’estompe (j’imagine que c’était en partie un repère de d’enfants, et de prof surtout !, différents ). Mais, là aussi j’ai des souvenir d’agir, d’exister, différemment. Lors des cours de «module de base » souvenir d’occuper l’espace oral, de parler plus que ma part, souvenir de gêne, allez encore une dernière question, celle-là, elle est vraiment cruciale…, et impression de me refreiner. Â côté des cours, il y avait les ateliers, activités choisies ; chant, photos, jardinage, théâtre,poterie, émaux, peinture, couture (où les math trouvaient leur exécutoire dans le calcul de la surface de tissu minimum pour un patron donné, j’avais établi un « classement » avec formules à l’appuis, maintenant les math me sont toujours agréable mais je m’abstiens de coudre plus qu’un bouton). Lors des ateliers oui j’étais au top. Et, là aussi, je me rappelle une interrogation quant au pourquoi « les autres ne sont pas aussi entreprenant » ?. Je me rappelle que le regard des profs sur moi n’était pas le même que pour la majorité, le discours aussi.
Là aussi le souvenir de na pas achever mes entreprise. Mon prof, qui ne s’appelait pas Alois, me disait de finir avant d’entamer (sic). J’ai du mal à me souvenir comment j’appréhendais cette différence, et donc l’exclusion qui en découle, j’ai le sentiment que je devais me dire que « c’était ma faute »
C’est en CM2 que j’ai rencontré mes premiers semblables et avec leurs découvertes entendues les premiers murmures de l’ouverture d’esprit. Je n’étais pas seul, évidemment différent de mes homologues, différent dans la différence. Je pouvais enfin avoir enfin un échange. Plus seul !!!
Cela voulait dire une différence partagée, mais je n’ai pas conscience d’en avoir eu conscience.
J’ai vécu ma 6eme à Palo Alto aux USA. Mes parents m’avaient inscrit dans un lycée américain où un prof parlant français était présent pour moi une matinée par semaine, le reste du temps c’était démerde toi pépère. En trois mois, j’échangeais allègrement avec mes camarades. Les murmures étaient quasi inaudibles dans le vacarme du changement de culture, dans l’hourvari qui désigne l’étranger. Je savais d’une certaine façon, j’entendais les murmures dans l’agacement de mes copains à repondre à mes questions (à chaque nouveau mot !!!, je m’étais donné un quota de mots par personne suivant leurs empathies respectives et leurs humeurs du jour). La solitude et ma différence étaient accentuées, mon intégration était de facto décalée, mais je ressens, maintenant en écrivant ces lignes salvatrices, avoir ressenti le léger décalage, le bruissement, dû à mon incapacité à être inassouvi.
Mes parents à cette époque, 1978, était « décalés » notamment par l’empreinte de 68. Je me remémore avoir compris que nous vivions différemment. Il faut dire que depuis mes 6 ans ils me trimbalaient dans leur pérégrination, itinérant plusieurs milliers de km à chaque vacance à découvrir l’Europe puis l’Afrique en camping sauvage. Â ce moment en parcourant les étendues des US dans notre Ford (en voiture le temps est long, propice aux élucubrations) j’ai ouï notre différence. Mais j’étais (je suis avec mes loulous qui savent, car ma parole pour eux n’est pas seulement murmure), au sein d’une famille différente. J’étais Normal en son sein et singulier tombé du sein.
…/…
Il y a eu un épisode important dans l’écoute du murmure vers mes 18 ans. Après une soirée arrosée en enfumée, de retour chez moi j’ai passé la nuit à m’interroger sur ma différence. Un de mes amis m’avait clairement désigné comme « spécial ». Je me rappelle cette nuit d’errance intérieure à tenté de mettre un nom, une cause, sur cette différence. Je l’ai ressenti de façon vigoureuse sans l’expliquer. Ma pseudo explication de l’époque était teinté d’empathie, d’émotion, de Bonté, mais pas de cognition.
…/…
La réel prise de conscience du symptôme de surdoue à été après les test de mon fils, puis de ma fille.
C’est à 40 ans que j’ai perçu le mot « précoce », le mot « surdoué », pour la première fois.
C’est à 42 ans que j’ai passé this bloody test.
C’est à 44 ans que j’écris ces lignes.
Et bien sûr les questions sont toujours aussi assaillantes et salutaires.
Enfants j’était abreuvé de reponces à mes questions, j’ai joui de la facilité de m’exprimer très tôt dixit mes parents lors du bis repetita placent qu’engendra de mon fils. Le rejeton en nous ramenant à l’enfance participe à l’éveil du surdoué. Alors sensible aux gazouillements le parent se découvre, s’entend, avec les premiers vagissements de l’enfant face à la vie en société, face à la vie loin de la cellule familiale. Mon père était surdoue c’est un fait, ma mère est plus difficile à discerner tant la cicatrice de sa propre enfance est grande, mais les « capacité intellectuelle » et la soif, au propre comme au figuré…, sont présente.
Donc oui souvenir d’émerveillement face à la richesse des possibles, l’abondance du langage, le bonheur de trouver Le mot qui sied. Je me rappelle un état d’enchantement permanent.
Puis l’incompréhension face aux enfants de mon âge, dont les intérêts étaient autres. Face à la majorité des enfants, et non quelques-uns qui aurait pu avoir été in « the bad mood ». À ce moment sans doute, à la maternelle, confronté à mes semblables dissemblables, j’aurais ressenti une différence. Je ne suis pas capable de le dire avec certitude, mais de cette maternelle, je me rappelle la cour de récréation où jouer avec les autres n’étais pas dès plus aisé, où l’interrogation n’était pas prisée et les discussions infantiles (le mot « pourquoi » aurai du (devrait) régner) . Je pense que très jeune, lors des premières rencontres avec ses camarades d’âge, le surdoue ressent la différence. Oui, j’ai conscience que je forgeais déjà, sans fracas, en toute connaissance de chose, un masque pour pouvoir évoluer dans le monde.
L’école primaire est un souvenir enfoui, douloureux. Une exclusion du lot, seul sur un banc dans la cour à élaborer des stratégies munies de billes et de « rold » (petits soldats en plastique) à fourguer, pour être reconnu comme pair. Différent c’est sûr, je l’avais entendu, mais pas compris, pas explicité (encore qu’il devait y avoir une sorte de réponse aux murmures pour pouvoir vivre sans trop souffrir, impossible de me souvenir).
En CM1 j’ai intégré une école « libre » (Decroly), où la différence s’estompe (j’imagine que c’était en partie un repère de d’enfants, et de prof surtout !, différents ). Mais, là aussi j’ai des souvenir d’agir, d’exister, différemment. Lors des cours de «module de base » souvenir d’occuper l’espace oral, de parler plus que ma part, souvenir de gêne, allez encore une dernière question, celle-là, elle est vraiment cruciale…, et impression de me refreiner. Â côté des cours, il y avait les ateliers, activités choisies ; chant, photos, jardinage, théâtre,poterie, émaux, peinture, couture (où les math trouvaient leur exécutoire dans le calcul de la surface de tissu minimum pour un patron donné, j’avais établi un « classement » avec formules à l’appuis, maintenant les math me sont toujours agréable mais je m’abstiens de coudre plus qu’un bouton). Lors des ateliers oui j’étais au top. Et, là aussi, je me rappelle une interrogation quant au pourquoi « les autres ne sont pas aussi entreprenant » ?. Je me rappelle que le regard des profs sur moi n’était pas le même que pour la majorité, le discours aussi.
Là aussi le souvenir de na pas achever mes entreprise. Mon prof, qui ne s’appelait pas Alois, me disait de finir avant d’entamer (sic). J’ai du mal à me souvenir comment j’appréhendais cette différence, et donc l’exclusion qui en découle, j’ai le sentiment que je devais me dire que « c’était ma faute »
C’est en CM2 que j’ai rencontré mes premiers semblables et avec leurs découvertes entendues les premiers murmures de l’ouverture d’esprit. Je n’étais pas seul, évidemment différent de mes homologues, différent dans la différence. Je pouvais enfin avoir enfin un échange. Plus seul !!!
Cela voulait dire une différence partagée, mais je n’ai pas conscience d’en avoir eu conscience.
J’ai vécu ma 6eme à Palo Alto aux USA. Mes parents m’avaient inscrit dans un lycée américain où un prof parlant français était présent pour moi une matinée par semaine, le reste du temps c’était démerde toi pépère. En trois mois, j’échangeais allègrement avec mes camarades. Les murmures étaient quasi inaudibles dans le vacarme du changement de culture, dans l’hourvari qui désigne l’étranger. Je savais d’une certaine façon, j’entendais les murmures dans l’agacement de mes copains à repondre à mes questions (à chaque nouveau mot !!!, je m’étais donné un quota de mots par personne suivant leurs empathies respectives et leurs humeurs du jour). La solitude et ma différence étaient accentuées, mon intégration était de facto décalée, mais je ressens, maintenant en écrivant ces lignes salvatrices, avoir ressenti le léger décalage, le bruissement, dû à mon incapacité à être inassouvi.
Mes parents à cette époque, 1978, était « décalés » notamment par l’empreinte de 68. Je me remémore avoir compris que nous vivions différemment. Il faut dire que depuis mes 6 ans ils me trimbalaient dans leur pérégrination, itinérant plusieurs milliers de km à chaque vacance à découvrir l’Europe puis l’Afrique en camping sauvage. Â ce moment en parcourant les étendues des US dans notre Ford (en voiture le temps est long, propice aux élucubrations) j’ai ouï notre différence. Mais j’étais (je suis avec mes loulous qui savent, car ma parole pour eux n’est pas seulement murmure), au sein d’une famille différente. J’étais Normal en son sein et singulier tombé du sein.
…/…
Il y a eu un épisode important dans l’écoute du murmure vers mes 18 ans. Après une soirée arrosée en enfumée, de retour chez moi j’ai passé la nuit à m’interroger sur ma différence. Un de mes amis m’avait clairement désigné comme « spécial ». Je me rappelle cette nuit d’errance intérieure à tenté de mettre un nom, une cause, sur cette différence. Je l’ai ressenti de façon vigoureuse sans l’expliquer. Ma pseudo explication de l’époque était teinté d’empathie, d’émotion, de Bonté, mais pas de cognition.
…/…
La réel prise de conscience du symptôme de surdoue à été après les test de mon fils, puis de ma fille.
C’est à 40 ans que j’ai perçu le mot « précoce », le mot « surdoué », pour la première fois.
C’est à 42 ans que j’ai passé this bloody test.
C’est à 44 ans que j’écris ces lignes.
Et bien sûr les questions sont toujours aussi assaillantes et salutaires.
« Elle passe bien vite cette caravane de notre vie
Ne perds rien des doux moments de notre vie
Ne pense pas au lendemain de cette nuit
Prends du vin, il faut saisir les doux moments de notre vie »
Omar Khayyâm
Ne perds rien des doux moments de notre vie
Ne pense pas au lendemain de cette nuit
Prends du vin, il faut saisir les doux moments de notre vie »
Omar Khayyâm
Re: du temps des premiers murmures...
Quelle bonne idée d'avoir créé ce topic !
Pour moi...
J'ai toujours su que j'étais plus intelligente que les autres, même si je ne le formulais pas comme ça. Je savais que je comprenais plus vite et sans effort, que quand j'expliquais à mes camarades de classe des trucs qui pour moi étaient évident ils ne comprenaient pas toujours et il fallait que je m'y prenne à plusieurs fois et de manière différentes pour leur faire comprendre, des fois même les profs ne comprenaient pas mes questions.
Paradoxalement, je ne me sentais pas du tout exceptionnelle ou remarquable, mais je devais quand même me détacher par mon comportement ou d'autres trucs, car les autres enfants me mettaient toujours à l'écart, et limite me lynchaient (de 6 à 16 ans avec une seule année interruption).
Ma sœur et mon frère numéro 3 ont eu des comportements anormaux et sont allés voir des psys qui leurs ont fit passé les test, et ont été découvert comme surdoués tous les 2. Mes parents se sont renseignés (via de tonnes de bouquins notamment), ont découvert que c'était probablement héréditaire, et que les enfants surdoués avaient souvent des problèmes d'adaptation, et du coup ils m'ont proposé de passer le test en pensant que ça me soulagerait si je découvrais que c'était à cause de ça que j'étais mise à l'écart.
J'ai donc passé le test et découvert que j'étais surdouée à 14 ans.
Après je ne me suis plus trop posée la question jusqu'à ce que je devienne dépressive à 18 ans et demi (pendant 1 an) et que j'en reparle avec ma psy et avec ma maman et que je lise des bouquins pour mieux me comprendre.
Jusqu'à cette année, même surdouée je pouvais me lier avec des gens "normaux" et je ne souffrais pas trop de cette différence même si à cause de mon hypersensibilité (qui va de paire avec le surdouement) j'avais souvent des comportements et des sentiments excessifs.
Cette année... C'est différent. Est ce parce que je suis surdouée ? Parce que les Beaux Arts fonctionnent beaucoup à l'initiative personnelle et que n'étant pas guidée je ne sais pas comment faire par rapport aux gens normaux qui ne doutent pas d'eux ? Parce que j'ai 21 ans et que je suis dans la classe de gens qui en ont 17/ 18/ 19 ?
Parce que passer par la dépression et par la psychothérapie ma vieilli encore plus ? Parce que mes proches sont restés à Lille alors que je suis partie vivre dans le Sud Ouest ?
Je ne sais pas, mais je me sens vraiment seule.
Enfin, ça va déjà un peu mieux grâce à vous ^^
Mine de rien, ça fait du bien de trouver des gens qui me ressemble ^^
(ps : c'est moi ou je suis la plus jeune ici ?)
Pour moi...
J'ai toujours su que j'étais plus intelligente que les autres, même si je ne le formulais pas comme ça. Je savais que je comprenais plus vite et sans effort, que quand j'expliquais à mes camarades de classe des trucs qui pour moi étaient évident ils ne comprenaient pas toujours et il fallait que je m'y prenne à plusieurs fois et de manière différentes pour leur faire comprendre, des fois même les profs ne comprenaient pas mes questions.
Paradoxalement, je ne me sentais pas du tout exceptionnelle ou remarquable, mais je devais quand même me détacher par mon comportement ou d'autres trucs, car les autres enfants me mettaient toujours à l'écart, et limite me lynchaient (de 6 à 16 ans avec une seule année interruption).
Ma sœur et mon frère numéro 3 ont eu des comportements anormaux et sont allés voir des psys qui leurs ont fit passé les test, et ont été découvert comme surdoués tous les 2. Mes parents se sont renseignés (via de tonnes de bouquins notamment), ont découvert que c'était probablement héréditaire, et que les enfants surdoués avaient souvent des problèmes d'adaptation, et du coup ils m'ont proposé de passer le test en pensant que ça me soulagerait si je découvrais que c'était à cause de ça que j'étais mise à l'écart.
J'ai donc passé le test et découvert que j'étais surdouée à 14 ans.
Après je ne me suis plus trop posée la question jusqu'à ce que je devienne dépressive à 18 ans et demi (pendant 1 an) et que j'en reparle avec ma psy et avec ma maman et que je lise des bouquins pour mieux me comprendre.
Jusqu'à cette année, même surdouée je pouvais me lier avec des gens "normaux" et je ne souffrais pas trop de cette différence même si à cause de mon hypersensibilité (qui va de paire avec le surdouement) j'avais souvent des comportements et des sentiments excessifs.
Cette année... C'est différent. Est ce parce que je suis surdouée ? Parce que les Beaux Arts fonctionnent beaucoup à l'initiative personnelle et que n'étant pas guidée je ne sais pas comment faire par rapport aux gens normaux qui ne doutent pas d'eux ? Parce que j'ai 21 ans et que je suis dans la classe de gens qui en ont 17/ 18/ 19 ?
Parce que passer par la dépression et par la psychothérapie ma vieilli encore plus ? Parce que mes proches sont restés à Lille alors que je suis partie vivre dans le Sud Ouest ?
Je ne sais pas, mais je me sens vraiment seule.
Enfin, ça va déjà un peu mieux grâce à vous ^^
Mine de rien, ça fait du bien de trouver des gens qui me ressemble ^^
(ps : c'est moi ou je suis la plus jeune ici ?)
"Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais mais aux graines que tu sèmes."Robert Louis Stevenson
- Fabs le vaurien
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Re: du temps des premiers murmures...
non c'est toi. je veux dire que le benjamin a 15 ans....et la doyenne....la décence m'interdit de le direJanette a écrit : (ps : c'est moi ou je suis la plus jeune ici ?)
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
-
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Re: du temps des premiers murmures...
Bonsoir à tous.
Comme exposé dans ma présentation, ma psychothérapeute/psychiatre, m'a regarder et m'a dit "je vous est déjà parlerdu livre que je suis en train de lire"? (non, elle ne me parle jamais d'elle), "c'est sur les adultes surdués, vous y avez déjà pensé, aiu fait d'être surdoué"?
Et là, j'ai fait ce que les médecins nomment "décorporation/allucinations hors-corps", ou "voyage astrale" pour d'autres.
Je me suis demandé pendant 2 jours et 1 nuit d'insomnie ce qui m'étais arrivé et pourquoi javais "beugé" sur ce mot, et son regard "transcendant".
J'ai acheté le livre. Je l'ai lu . J'ai pleuré, bcp bcp bcp pleuré comme rarement je pleure. J'ai pensé à pleins de choses, j'ai eu des flash, des "retour sur soi", des souvenirs oubliés, des questions, beaucoup de peur. J'ai écrit tt ce qui me passait par la tête dans le livre (il ne ressemble à plus rien maintenant, ma propres écriture sur l'écriture en qq sorte).
J'ai relu mes deux journaux intimes de quand j'étais petite...J'avais oublié l'enfant que j'avais pû être....je pensais pas...du tout. J'ai beaucoup rigolé aussi car lire les pensées d'enfants quand on est grand, c'est tordant! ("Non mais j'ai pas pu écrire ça?!!!").
Voila pour moi. Premiers murmures ou début de folie certaine depuis 5 jours maintenant....Et première inscription sur un forum!
Comme exposé dans ma présentation, ma psychothérapeute/psychiatre, m'a regarder et m'a dit "je vous est déjà parlerdu livre que je suis en train de lire"? (non, elle ne me parle jamais d'elle), "c'est sur les adultes surdués, vous y avez déjà pensé, aiu fait d'être surdoué"?
Et là, j'ai fait ce que les médecins nomment "décorporation/allucinations hors-corps", ou "voyage astrale" pour d'autres.
Je me suis demandé pendant 2 jours et 1 nuit d'insomnie ce qui m'étais arrivé et pourquoi javais "beugé" sur ce mot, et son regard "transcendant".
J'ai acheté le livre. Je l'ai lu . J'ai pleuré, bcp bcp bcp pleuré comme rarement je pleure. J'ai pensé à pleins de choses, j'ai eu des flash, des "retour sur soi", des souvenirs oubliés, des questions, beaucoup de peur. J'ai écrit tt ce qui me passait par la tête dans le livre (il ne ressemble à plus rien maintenant, ma propres écriture sur l'écriture en qq sorte).
J'ai relu mes deux journaux intimes de quand j'étais petite...J'avais oublié l'enfant que j'avais pû être....je pensais pas...du tout. J'ai beaucoup rigolé aussi car lire les pensées d'enfants quand on est grand, c'est tordant! ("Non mais j'ai pas pu écrire ça?!!!").
Voila pour moi. Premiers murmures ou début de folie certaine depuis 5 jours maintenant....Et première inscription sur un forum!
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- Messages : 72
- Inscription : ven. 9 déc. 2011 21:35
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- Test : WAIS
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Re: du temps des premiers murmures...
Bonjour à tous.
j'ai vu sur ce forum que certains ressentent également les "conflits internes" (moi je nomme ça "paradoxe"). Cela m'arrive souvent, très souvent et j'ai du mal à faire le bon choix, d'ailleurs je n'y arrive pas donc je réfléchi jusqu'à ce que je trouve une solution pour faire "un modus vivendi". Le seul paradoxe que j'arrive vraiment à identifier c'est au sujet de l'amour: ma tête et mon coeur ne veulent pas du tout la même chose, ils s'opposent....
C'est comme si on était deux en moi (deux mais en même temps UN) et c'est pour cela que je m'interroge également sur la bipolarisation et la skyzophrénie....
J'ai également fais 4 tests sur Asperger (un membre indiquait un lien)=
AQ= 21/50
Empathie= 32/80
Méthodique= 100/150
Amitié/relations= 66/140
Sachant qu'il y a que sur le test méthodique que j'ai réussi à répondre rapidement...Pour les autres souvent je me suis dit "j'en sais rien, oui et non..." donc je me méfie de ces résultats.
Je m'interroge également sur le "faux-self". C'est peut être ça tout mes paradoxes= lutte entre mon conscient et mon insconscient??
Enfin, je m'interroge beaucoup également sur la psychologie, les tests et...les mots. D'un côté j'y crois c'est-à-dire que je me dis qu'il y a un côté scientifique, des preuves, des expérimentations...Donc que c'est vrai.
Mais d'un autre côté, je me dis que peut-être les psychologues sont des gens perturbés à la base et que le but de jeu c'est de trouver en quoi la personne en face est perturbé...donc c'est pas objectif. Est-ce que il n'inventent pas des maladies qu'ils creés et que eux seuls peuvent guerrir? Es-ce que tout ça à du sens?
C'est come le livre que j'ai lu: je ne peux m'empêcher de dire que c'est un point de vue subjectif et qu'en sachant le thème, mon expérience est biaisée d'avance. Pour que ça soit objectif, il aurait fallu que je le lise sans connaitre le titre et que tous les mots comme "surdoués" ou autres ds le texte soit barré...j'aurais peut être eu moins de doutes après. (Je sais pas si clair pour vous tt ça?!).
En tout cas ce que j'aime bien ici c'est que les personnes réfléchissent sur elle-même et ça je suis pour. D'ailleurs je me dit que si tt le monde réfléchissait plus et était [je trouve pas le mot qui convient] et bien le monde serait plus rond.
Et pour ce qui me "différencie" des gens (si on peut dire ça) je dirais ce qu'on me dit souvent:
*réfléchie trop, beaucoup trop, va trop loin
*hyperactive
*parle trop vite et trop fort, coupe tt le temps la parole
*très susceptible
* très "intelligente" sur certain aspect (politique, histoire) mais aussi très "naïve", voire débile sur d'autres (des fois je peux sirtir des conneries plus grosse que moi!)
*pete des cables des fois (les gens comprennent pas pkoi et moi non plus...)
*pense "comme un homme" (sur certaina aspect je suis plus en phase avec les hommes qu'avec les femmes d'ailleurs j'ai du mal à avoir des très bonne copines, qd j'étais ados, j'étais la seule fille dans un groupe de mecs).
Je pense que c'est tout, enfin là comme ça c'est tt ce qui me vient.
Je remercie ceux qui m'ont lu. Et même si personne me réponds je suis contente d'être ici car juste le fait d'écrire ça me fait bcp de bien...
Je m'excuse pour les fautes (j'en ai fais bcp étant plus jeune, j'ai eu 0/20 en dictée au brevet! mais après avoir passé le capes je me suis améliorée car sinon je n'aurais pas pu l'avoir dc je me suis fait des dictées pendant un an sur tous les mots que je ne savait pas écrire...maintenant ça va mieux mais il faut que je me relise pour les corriger mais je me dis que c'est une perte de temps et j'écris comme ça vient dans ma tête donc...Et puis je me dis que ça c'est bidon qq part= le fond importe plus que la forme alors même si ça se dit pas, au fond, ofon/ au font/ ou aufon= quelle différence??!).
Enfin je m'excuse après de l'administrateur d'hier soir(Fab...que j'ai nommé à tort Joker car comme il a mis Joker au jeu des 7 familles pour localisation...j'ai compris que après que c'était JOKER dans le sens "je ne réponds pas, bonus" et pas JOKER une personne dans un jeu des 7 familles...lool).
Excellente journée à tous et à toutes.
j'ai vu sur ce forum que certains ressentent également les "conflits internes" (moi je nomme ça "paradoxe"). Cela m'arrive souvent, très souvent et j'ai du mal à faire le bon choix, d'ailleurs je n'y arrive pas donc je réfléchi jusqu'à ce que je trouve une solution pour faire "un modus vivendi". Le seul paradoxe que j'arrive vraiment à identifier c'est au sujet de l'amour: ma tête et mon coeur ne veulent pas du tout la même chose, ils s'opposent....
C'est comme si on était deux en moi (deux mais en même temps UN) et c'est pour cela que je m'interroge également sur la bipolarisation et la skyzophrénie....
J'ai également fais 4 tests sur Asperger (un membre indiquait un lien)=
AQ= 21/50
Empathie= 32/80
Méthodique= 100/150
Amitié/relations= 66/140
Sachant qu'il y a que sur le test méthodique que j'ai réussi à répondre rapidement...Pour les autres souvent je me suis dit "j'en sais rien, oui et non..." donc je me méfie de ces résultats.
Je m'interroge également sur le "faux-self". C'est peut être ça tout mes paradoxes= lutte entre mon conscient et mon insconscient??
Enfin, je m'interroge beaucoup également sur la psychologie, les tests et...les mots. D'un côté j'y crois c'est-à-dire que je me dis qu'il y a un côté scientifique, des preuves, des expérimentations...Donc que c'est vrai.
Mais d'un autre côté, je me dis que peut-être les psychologues sont des gens perturbés à la base et que le but de jeu c'est de trouver en quoi la personne en face est perturbé...donc c'est pas objectif. Est-ce que il n'inventent pas des maladies qu'ils creés et que eux seuls peuvent guerrir? Es-ce que tout ça à du sens?
C'est come le livre que j'ai lu: je ne peux m'empêcher de dire que c'est un point de vue subjectif et qu'en sachant le thème, mon expérience est biaisée d'avance. Pour que ça soit objectif, il aurait fallu que je le lise sans connaitre le titre et que tous les mots comme "surdoués" ou autres ds le texte soit barré...j'aurais peut être eu moins de doutes après. (Je sais pas si clair pour vous tt ça?!).
En tout cas ce que j'aime bien ici c'est que les personnes réfléchissent sur elle-même et ça je suis pour. D'ailleurs je me dit que si tt le monde réfléchissait plus et était [je trouve pas le mot qui convient] et bien le monde serait plus rond.
Et pour ce qui me "différencie" des gens (si on peut dire ça) je dirais ce qu'on me dit souvent:
*réfléchie trop, beaucoup trop, va trop loin
*hyperactive
*parle trop vite et trop fort, coupe tt le temps la parole
*très susceptible
* très "intelligente" sur certain aspect (politique, histoire) mais aussi très "naïve", voire débile sur d'autres (des fois je peux sirtir des conneries plus grosse que moi!)
*pete des cables des fois (les gens comprennent pas pkoi et moi non plus...)
*pense "comme un homme" (sur certaina aspect je suis plus en phase avec les hommes qu'avec les femmes d'ailleurs j'ai du mal à avoir des très bonne copines, qd j'étais ados, j'étais la seule fille dans un groupe de mecs).
Je pense que c'est tout, enfin là comme ça c'est tt ce qui me vient.
Je remercie ceux qui m'ont lu. Et même si personne me réponds je suis contente d'être ici car juste le fait d'écrire ça me fait bcp de bien...
Je m'excuse pour les fautes (j'en ai fais bcp étant plus jeune, j'ai eu 0/20 en dictée au brevet! mais après avoir passé le capes je me suis améliorée car sinon je n'aurais pas pu l'avoir dc je me suis fait des dictées pendant un an sur tous les mots que je ne savait pas écrire...maintenant ça va mieux mais il faut que je me relise pour les corriger mais je me dis que c'est une perte de temps et j'écris comme ça vient dans ma tête donc...Et puis je me dis que ça c'est bidon qq part= le fond importe plus que la forme alors même si ça se dit pas, au fond, ofon/ au font/ ou aufon= quelle différence??!).
Enfin je m'excuse après de l'administrateur d'hier soir(Fab...que j'ai nommé à tort Joker car comme il a mis Joker au jeu des 7 familles pour localisation...j'ai compris que après que c'était JOKER dans le sens "je ne réponds pas, bonus" et pas JOKER une personne dans un jeu des 7 familles...lool).
Excellente journée à tous et à toutes.