L'exces de polyvalence

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Boby
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Boby »

Oui décidément je vais finir par penser que tout ça tient d'un tiraillement entre la réflexion, la contestation, la réfutation et l'acceptation.
Cela m'a fait penser à cela aussi en vous lisant.
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Si je peux me permettre j'ai trouvé que lorsque tu parlais de tes ressentis The Fox, le texte était vraiment beaucoup plus clair (et euh attachant).
Comme ici :
Enfin je suis vraiment en quête de témoignages d'autres THPI/THQI, et j'ai suffisamment pu réalisé la fourberie du complexe de l'imposteur pour en fuir et m'épanouir enfin sur cette histoire de capacités. On dirait qu'ailleurs, les gens s'accouplent littéralement avec l'immense plaisir de juger un THPI comme vaniteux(se) voire d'être une c*nnasse de prétentieuse parce que blablabla, pourtant je ne choisis pas des forums de cuisine, ni d'endroits apparemment inadéquats, et bien qu'ici, là, ce ne soit pas le cas ; Maintenant j'ai peine de l'ambiguité qui me révèlerait en imaginant subir coutumièrement ces attaques qui n'ont plus de sens.
Etre HQI/HPI est peinant, c'est une charge qu'il faut savoir porter pour éviter de la trainer difficilement, pour ma part c'est encore un peu différent, me sentir si diffuse me fatigue, me ferait presque peur, c'est une ressource très intéressante mais finalement je ne suis pas sûre de "vouloir" tout ça, je crois même que je n'en veux pas. Je n'ai pas été encadrée, pas été justement reconnue (Maltraitance parentale, etc), négligée et pire encore, c'est comme si soudainement tout s'imposait à moi tel une explosion, du fait de m'être sauvée, alors oui c'est comme assister à un feu d'artifice qui finit par inquiéter tant il prolonge ses exclamations de folie. En 1 an tout s'est succédé brutalement, j'ai appris que j'étais THQI, que je commençais à avoir une dyslexie, et j'en ai également su plus sur ces capacités génériques à mon intellect - Et si si, je confirme qu'une telle émergence est possible lorsqu'on a subi une inhibition aussi lourde exercée si longtemps et malheureusement si bien.
Hors-sujet
Personnellement, je ne suis pas THQI (bon en fait je sais pas: j'ai même pas de chiffre )
Nous verrons cela... Destinée ... ou PAS !

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Pier Kirool
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Pier Kirool »

Hors-sujet
Bon. Ben je crois que c’est clair. Tu préfères rester sur ton pic, The Fox ? Grand bien t’en fasses. Tu détermines toi-même ce qui est légitime ou non te concernant ? C’est un fonctionnement respectable, bien qu’un peu trop solitaire pour moi… Je te souhaite un auto-épanouissement fructueux.
Je pense que tu devrais écrire des livres/nouvelles/textes à toi (blog ?) pour donner libre cours à tes "validités sémantiques", cela serait certainement plus simple que sur un forum ou la majorité est (on s’excuse) formatée de façon assez conventionnelle. Ecrire te permettrait de laisser libre cours à ton style particulier sans chercher d’échanges immédiats tout en te permettant à terme de rencontrer un public. Effectivement ton style particulier peut s’apparenter à l’injection de poésie ou de décalages dans un verbe d’apparence conventionnelle, mais je crains que ce ne soit pas (encore ?)(ici ?) une forme parfaitement adaptée à l’échange que tu recherches aussi. Un forum est un lieu d’échange social. Les interactions avec les personnes, quelque soit leur potentiel, nécessitent de s’adapter à certaine règles. Surtout si certaines ne sont connues que de toi. Tu peux parfaitement écrire (et même imposer et/ou faire reconnaître ton style particulier) d’un coté, et interagir dans un style plus contraint avec qui tu veux, de l'autre.
Je pense que s’adapter à autrui nous grandit (si on a le choix d'à qui s'adapter), plutôt que de s’enfermer dans/avec soi-même.
"La vraie science est une ignorance qui se sait" (Voltaire)

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Modérator »

Rhonin.k a écrit : Justement, dis-toi qu'il n'y a que dans la norme la plus médiocre et la plus moyenne qu'il est possible de s’accoler aux autres.
C'est une blague ?

[mod="Modérator"]Pour le reste Pier Kirool a tout dit.
La modération vous suggère donc à tous de clôturer là l'épisode de débat méta-linguistique pour reprendre le cours de ce fil de discussion normalement, dans une langue qui permette des échanges et une communication fluide, quelle que soit la valeur que vous accordiez à ce type de langage par ailleurs.
Nous vous rappelons qu'il s'agit là d'une base non négociable concernant la participation de chacun ici, en cas de doute veuillez relire cette section.
Merci par avance.[/mod]

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Ucralo »

Bonjour, The Fox.

Je vais témoigner sur la multiplicité des centres d'intérêts.

D'un côté, avoir plein de centres d'intérêts, c'est chouette, parce que ça varie les plaisirs.

D'un autre côté, hélas, ça risque d'engendrer de la frustration. Par exemple, dans mon cas, quand j'hésite entre plusieurs tâches intéressantes, j'ai tendance à vouloir toutes les faire, mais ça prendrait trop de temps, ce qui m'oblige à choisir. Et ce choix me fait parfois ressentir de la frustration.

Par contre, quand je fais une tâche intéressante, je ne pense pas être déconcentré par l'envie de faire les autres tâches.

J'espère que ça répond à certaines de tes questions.

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Rhonin.k »

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Xav' »

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Re: L'exces de polyvalence

Message par The Fox »

[mod="La Modération"]message édité : charge particulièrement déplacée sur le fond comme sur la forme compte tenu du rappel précédent aux règles du forum concernant la tenue des débats.[/mod]

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Re: L'exces de polyvalence

Message par ZeBrebis »

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Xav' »

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Re: L'exces de polyvalence

Message par The Fox »

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Re: L'exces de polyvalence

Message par ZeBrebis »

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Re: L'exces de polyvalence

Message par madeleine »

Je vais me permettre d'esquiver le débat sur la forme (nonobstant qu'une fois qu'on s'y est habitué, la forme de ton discours est rafraîchissante, The Fox) et revenir au sujet du topic tel que je l'ai compris, et qui me paraît intéressant dans la mesure où il lie deux caractéristiques statistiquement fréquentes chez les surdoués : la polyvalence et la perte d'identité. Il est clair qu'il n'y a pas de causalité linéaire, mais il est possible - me semble-t-il - que la construction de l'identité et son maintient soient perturbés par la polyvalence, de même qu'il est possible qu'une identité forte soit un frein conscient ou inconscient à la polyvalence.
Il me semble donc que c'est le concept de polyvalence qui demeure imprécis (le fameux commentaire du psy "vous pouvez faire tout ce que vous voulez"), et je pense que son lien avec l'identité est dépendant du sens qu'on lui donne. Suis-je ce que je sais faire ? Suis-je ce que je sais ?
Ou bien : si, pour des raisons diverses, le sentiment "d'être quelqu'un" est peu consistant, peut-il être renforcé ou aggravé par ce que je sais (faire) ?
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Joebar »

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The Fox a écrit :Je m'interrogeais sur plusieurs phénomènes/problématiques génériques à la douance ; Les très hauts potentiels intellectuels (THPI/THQI), leur rapport à la spécification et l'ampleur de leur polyvalence - Dans quelle mesure ces corrélations seraient-elles supportables sans frôler le chaos ou dérèglement mental (Trouble) ?
Est-il possible de sentir son essence identitaire glisser quitte à ne plus reconnaître sa personnalité ? Dans quelle mesure une nature "Caméléon" peut-elle être ou devenir dangereuse ?
Une forme de complexe liée à l'absence de spécification clivée est-elle observable ou suspectée chez les THPI ? ou d'une manière déclinée : Le fait d'une dispersion intellectuelle ayant lieu dans un temps par multiplicité subdivisée (1 heure = +8 activités picorées) ou dans plusieurs temps par spécifications distribuées séquentiellement (1 heure = 1 activité assouvie, +1 heure = +1 (2) activités assouvies) peut-elle être vectrice d'un conditionnement mental dangereux ?
A mon sens, on confond l'identité d'une personne avec ce qu'elle fait. Je veux dire par là, la plus part des gens voit une personne de par son don, son truc, le sport qu'elle pratique, son loisir, sa passion, etc, voir l'association de plusieurs de ces "traits". En général, une personne normale aura une passion, un sport, un don, un truc... un quoi.
Mais qu'en ait il pour une personne très polyvalente, très adaptative, qui pourrait avoir plusieurs trucs (il suffit qu'elle y touche pour se l'approprier rapidement) et qui plus est, a un goût prononcé pour la découverte et passe d'une passion à une autre, d'un truc à un autre, où il suffit d'être en contact avec quelqu'un d'autre pour s'approprier son truc ?

Certains penseront faux self en se limitant à la forme, d'autres penseront à quelqu'un sans personnalité, sans identité, à un copieur. Et pourtant cette polyvalence fait bien partie de son identité. Elle n'est pas dangereuse. C'est le retour des autres qui est dangereux. Parce que dans ce cadre, l'essence identitaire ne glisse pas, elle s'étoffe au gré des rencontres, des envies, des découvertes.
Ce sont ces retours qui font croire à une "dispersion" intellectuelle, une "absence" de spécification, une perte d'identité. Ce sont ces retours qui nous font penser que l'on ne reconnait plus son identité.

Par contre, savoir si l'excès de polyvalence est propre au THQI ... :nesaitpas: ... Puis finalement, l'excès n'est il pas qu'un mauvais retour ?
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Bradeck
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Bradeck »

Je vais rebondir sur les deux post du dessus (Madeleine et Joebar), parce qu'en relisant tout le fil, je m'aperçois qu'en fait, si nous avons toujours parlé d'identité, nous ne parlons effectivement pas toujours de la même. Il me semble que l'on parle parfois de l'identité psychologique, et parfois de l'identité sociale.

Personnellement, mais peut-être ai-je tort, je dissocie les deux.
- Identité sociale: C'est l'identité du "faire". C'est ce qui me permet de me définir en terme de statut (je suis h/f, grand, petit, ma fonction actuelle au travail est celle-là, mon parcours professionnel est celui-ci, je suis marié/en couple/célibataire, j'ai X enfants...). Là effectivement, c'est "ce que j'ai fait" qui me définit, qui construit une sorte d'identité "référente" qui sert de point de repère aux autres, et parfois à nous-même lorsque l'on se dit "Mais qu'ai-je fait de ma vie". Cette identité-là peut clairement être perturbée par la polyvalence. Elle peut perturber les autres qui ne parviennent pas à nous cerner (quitte à nous traiter de mytho), voire nous-même lorsque nous peinons à dire en trente secondes ce qui nous "défini" car il peut y avoir tellement de choses que nous souhaitons placer. L'image que j'y associe est le recruteur face à un CV de 10 pages dont chaque "expérience" est dans un domaine différent. Il aura du mal à nous recruter car du mal à cerner la bestiole. De même nous à l'entretien, il peut être difficile de le convaincre que nous sommes la personne de la situation. Avant de vous lire, je n'avais pas imaginé (suis-je ballot) que la question puisse se référer à cette identité-là.
- Identité psychologique: N'étant pas un maître es-psychologie, pour moi c'est ce que je suis censé me répondre lorsque je me pose la question "Qui suis-je ?". Je la distingue clairement de l'autre, car de mon point de vue les deux peuvent-être en disharmonie (cf. topic du syndrome PASS). On y croit ou pas à ce syndrome, mais une chose est certaine pour moi: Je sais que mon métier actuel, ou plutôt l'environnement dans lequel je l'exerce, est en totale contradiction avec "mes valeurs", avec ce que je suis, et donc avec mon identité.

C'est cette énorme disharmonie entre les deux identités, qui a provoqué un mal-être croissant depuis des années, dont je ne comprenais pas la cause, qui m'a mis sur la piste de la douance. Car ce décalage qui désormais provoque chez moi un mal être terrible, me fait désormais me poser la question: "Ok, cela ne va pas, tu va au travail à reculons, et pourtant professionnellement, tout le monde dit que tu bosses bien, que tu es celui qu'il faut, et cela a toujours été le cas, même sur des domaines différents, mais bon sang, qu'est-ce que tu veux vraiment faire toi ?"

Et pour cela, je me dois de répondre à la question "Qui suis-je ?"

Alors ma conclusion va faire un peu Ouroboros, dans le sens où je dis que la "polyvalence" n'a pas "perturbé mon identité". J'ai peut-être tout faux en continuant à l'affirmer, car cette polyvalence, associée à ce plaisir perpétuel de toujours me frotter à des choses inconnues, a fait que de fil en aiguille, je me suis éloigné dans mon quotidien professionnel de ce qui me tiens réellement à cœur.

Si j'avais moins été polyvalent, cette question de "mais qui suis-je" qui me permettra, je l'espère, de me réorienter et de remettre en accord ce qui me fait vivre (pécuniairement) et ce qui me fait vivre (intérieurement), je me la serais certainement posée beaucoup plus tôt…
Mais je ne suis toujours pas près à dire que c’est cette polyvalence qui m’a causé des problèmes identitaires.

Désolé du pavé... j'espère qu'il n'est point trop indigeste. Et vous avez le droit de me dire « Bradeck, arrêtes, et va voir un psy ^^ »
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Mlle Rose »

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EDIT du 09/10/2014
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Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Tipiak »

je me demandais si la polyvalence équivalait à une valence lisse.

je me dis qu'en étant rugovalent plutôt que polyvalent, on doit ressentir les choses avec davantage d'intensité...

Dès que j'ai fini le benchmark, je vous préviens...
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Joebar »

Beau sarcasme ...
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Re: L'exces de polyvalence

Message par ZeBrebis »

Et si, plutôt qu'un problème de polyvalence, il s' agissait dans ce cas particulier du problème de l'adolescence ?
Je tiens à préciser que pour moi l'adolescence s' est poursuivie jusqu'à 25 ans, et que je ne cherche pas à être insultante.

Le fait d'avoir du mal à cerner son essence, et de ne pas avoir un ego droit dans ses bottes mais dispersé, chancelant...n'est ce pas l'effet du devenir adulte, qui bouleverse toutes les bases et demande à l'individu de se réaliser par lui-même ?

Je demande cela parce que bien que non polyvalente et non testée j'ai eu une sensation de perdre pied à cette période qui entre en écho avec la description donnée.
Mais j'ai peut-être eu une adolescence un peu space, et je ne voudrais pas généraliser hâtivement.

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Bradeck »

@Zebrebis: Si tu parles de "mon" cas, ne t'inquiète pas, je ne trouve pas l'hypothèse insultante. Voire au final très appropriée, car c'est ce que j'exprimais vers la fin du post.
Cette question identitaire du "qui suis-je" qui selon les "critères psy" est réglées à l'adolescence, et bien à cette époque là je ne m'y suis carrément pas intéressé... trop occupé que j'étais à aider les autres à y répondre, mais à ne surtout pas me poser la question (ben oui, elle est trop fastoche, regarde je peux répondre pour les autres ;) )

Et si tu dis que ton adolescence s'est terminée à 25 ans, je pourrais me demander si j'ai terminé la mienne :$
Sur certains aspects en tous les cas. En fait, bien avant de découvrir la douance, ce forum, et tout et tout, je me disais en mon fort intérieur que si professionnellement, je fait bien mon âge, socialement vu la difficulté de compréhension qui est mienne pour les "conventions sociales" (même si depuis longtemps je fais trèèèèsss bien semblant), je me disais que pour ma vie sociale, j'étais un encore un ado qui doit faire son apprentissage de ces codes que je décode très bien chez les autres, mais suis totalement incapable de reproduire.

Bon... cela dérive un peu trop sur mon cas perso, alors que je ne souhaitais que répondre à The Fox sur sa problématique. C'est certainement que j'ai des choses à régler. Je vous aime bien et tout et tout, mais ce n'est pas le lieu...
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Bradeck pour son message :
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Emy23 »

Salut à tous !

Je découvre ce post. Je crois comprendre l'interrogation première de The Fox et je crois vivre un peu à l'heure actuelle ce qu'elle décrit.

J'éprouve de l'intérêt pour casiment tout, j'ai des idées et me passionne pour à peu près tout ce que je rencontre, j ai des capacités pour bien commencer dans beaucoup de domaines. Et je m y engouffre tête baisser ou presque. A tel point que je me dis "mais qu'est ce qui dans tout ça me passionne, moi, vraiment? Qu est ce qui vient vraiment de moi ou qu'est ce qui m'est inspirée uniquement parce que je le rencontre?"

Le même phénomène peut se décliner autrement: à force d'avoir le ravioli en ébullition sur des concepts, je m'oublie. J'oublie de penser à moi et à ma petite vie ordinaire. J'oublie de me faire à manger, de me demander si oui ou non j'ai moi envie de sortir ce soir avec mes amies.... Est ce que j ai envie de continuer a réfléchir sur tel ou tel sujet sur lequel mon cerveau ne s'arrête pas ou est-ce que j'en ai marre et que je suis fatiguée et que je ferais mieux de déconnecter pour me reposer.

Etre "polyvant " au sens où semble l'évoquer The fox ça peut à mon sens entrainer un malaise de l'identité dans le sens où absorbé dans toutes les réflexions qu' induisent toutes les simulations qu'elle rencontre dans son environnement, elle peut finir par s'oublier. Oublier de penser à elle, à long terme oublier de se construire, avoir le sentiment de se dissoudre dans toutes ses cogitations et quand enfin elle revient sur elle avoir le sentiment de ne plus savoir où elle en ai et d'avoir voyager loin, très loin d'elle-même.

A mon sens, ce n est pas tellement le problème de la polyvalence qu'elle évoque que le problème de ne pas se laisser absorber de façon réflexe dans des réflexions sur tout ce qu elle croisent et ce d'une façon dont finalement le contrôle lui échappe, jusqu'à l oubli de soi et à un sentiment de dissolution et de perte de contrôle.

Pour moi: oui trop réfléchir sur tout peut finir par poser des problèmes d'identité car on peut s'oublier en chemin à tous les niveaux (voir plus haut). La solution est alors entre autre chose de se mettre un post it a quelque par dans sa tête où il y a marqué: "n'oublie pas de penser à toi, à ta vie, à tes désirs, etc"

Bref le problème qui est à l'origine de ce poste est sans doute le déclenchement reflex de l activité d'un cerveau qui a des capacités à élaborer sur tout. L'un des conséquences possible de ça au delà de l'épuisement: l'oublie/la dissolution de soi. Et un besoin: trouver une solution en apprenant par exemple à contrôler ce reflex (en faire un outils et plus un bourreau) et/ou en s'obligeant à déconnecter pour penser à soi.

Voilu pour mon petit grain. Et espérant avoir pu vous aider. A+

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Re: L'exces de polyvalence

Message par Roka Ouran »

Offtopic:
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Merci Emy, c'était inspirant et lumineux.
Je me mettrai un post-it ;)
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Loefen »

Bonjour,

Je découvre aussi tout juste le post qui m’a immédiatement interpellée.

The Fox, tu parlais, au tout début, « d’une dispersion intellectuelle ayant lieue dans un temps par multiplication subdivisée ou dans plusieurs temps par spécifications distribuées séquentiellement. »

Bon… cela m’arrive tout le temps, ce genre de dispersion (plusieurs activités en une heure ou une activité poussée qui en suivra une autre, puis une autre…)
N’en résulte, chez moi, qu’une insatisfaction permanente motivée par l’impossibilité ne pouvoir aller au fond de toutes choses faute de temps, ce temps qui me manque cruellement à chaque seconde et qui me fait parfois souffrir de devoir m’arrêter pour dormir ou pour manger, car j’ai beau tenter de résister à la faim et au sommeil, mon corps me rappelle toujours à l’ordre (Ah... ce fichu organisme... mais sans ça, je mourrai ! :lol: )
N’en résulte aussi, une certaine forme de culpabilité quasi permanente. Lorsque je choisis d’effectuer une tâche, je culpabilise de ne pas faire les autres… alors je vais vite faire un peu de tout, mais je culpabilise de ne faire qu’un peu de tout !
Si j’avais le pouvoir de vivre plusieurs vies, pourquoi pas simultanément (par je ne sais quel miracle), chacune centrée sur une activité, une passion, une spécificité dans laquelle je pourrais donner mon max… je serais rudement heureuse. Je n’y perdrai pas mon identité mentale… j’aurais l’impression d’une complétude et aussi de pouvoir enfin me poser et respirer, d’arrêter de m’inquiéter pour tout ce que je n’ai pas le temps de faire dans son entièreté. Et encore, même avec une seule vie, il est difficile de faire le tour d’une seule question / passion / recherche… il me semble, non ?

Pour moi, en tout cas, cette polyvalence dans le sens où tu l’entends, n’est pas vectrice de dérèglement mental ou de dangerosité envers mon intégrité mentale… juste d’une intense frustration.
Grrrrrrr

Cela te parle-t-il ?

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Chacoucas
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Chacoucas »

Si ça peut aider quelqu' un, je viens de découvrir ce post, et en effet plus tôt dans ma vie il me semble avoir croisé un état un peu similaire. Difficile toute fois d' en être sûr, je ne fais qu 'interpréter ce que je lis.
Donc en prolongation aussi à ce que vient de dire Lone Samurai, on se focalise sur la multiplicité des tâches (en effet ça m' aide à me concentrer d' avoir 10 onglets ouverts et 3 ou 4 réflexions de fond, et de changer à volonté quand je bloque sur un truc ou que ça me lasse... J' aurais pensé que c'était l' hyperactivité) mais on ne parle pas du facteur temps. Je pense que la peur d' effacement de l' identité vient plutôt de là en fait. Mauvais contexte, de par 1 le social compliqué à priori pour the fox, des parents à une conception générale semble t' il vécue comme un conflit, 2 le stress probablement lié aux nécessités de se trouver une identité professionnelle ou scolaire etc... (la spécialisation et le salariat aide pas le profil réflexif je trouve, personnellement) et 3 la durée de la journée. Multiplier les tâches amène en effet une frustration accrue car rien ne peut être fini. Mais cette multiplication des tâches devient nécessaire pour fuir le stress, se sentir efficace et productif, "tirer parti" de ce qu' on sent positif: se poser des questions, apprendre des trucs. Et enfin si ce développement a lieu dans un contexte inadapté où le social n' offre plus de repères satisfaisants (changements de repères par exemple, ou conflits/mensonges/inadaptation trop ressentie) le mécanisme semble s' emballer et on a la sensation de se "perdre" identitairement parlant.
Pris au calme, sans délais à respecter, sans stress relationnel ni professionnel, en quelques semaines ou mois on réorganise les tâches, la pensée et on gère la frustration quotidienne, quitte à renoncer à certaines tâches (choix trop difficile à faire sous stress, voire impossible puisque chaque tâche est rassurante).

C' est comme ça que j' ai interprété ce que fox exposait... La suggestion si jamais est de trouver une position pour se reconstruire sans délais et stress, en particulier les intéractions sociales trop demandantes et complexes à traiter... Pas facile en effet, mais déjà identifier le stress comme cause au lieu du besoin de multiplier les tâches me parait un pas ^^.
Si j' ai tout faux désolé de l' intervention...

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Roka Ouran
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Roka Ouran »

Je suis d'accord avec toi Chacoucas.
Multiplier les tâches simultanées peut être un mode de fonctionnement, une sorte de nécessité d'un esprit survolté.

Et en effet, ça amène à avoir plein de ce que nos amis anglo-saxons nomment des "boucles ouvertes" et moins on les ferme, plus c'est un facteur de stress.
Je suis aussi dans la situation où quand j'ai du temps pour moi, peu importe le cas de figure mais au bout de quelques jours ou semaines je parviens à fermer les boucles, ce qui procure un grand sentiment de satisfaction.

Je sais qu'ouvrir un grand nombre de boucles en parallèles n'est pas la façon la plus économique de procéder, et que ça a tendance à coincer dès que tu es interrompu, qu'il y a un imprévu, ou qu'il faut travailler avec d'autres gens moins souples.
Mais je ne peux que constater que c'est chez moi, sinon un besoin incontrôlable et absolu, du moins une tendance naturelle très nette à avoir envie de "saturer" les capacités du cerveau.

Et je pense en effet que les problèmes ne surviennent qu'à partir du moment où une trop grande dispersion empêche de concrétiser quoi que ce soit ; ou peut-être à partir du moment où la frustration de ne pas terminer x choses dépasse la satisfaction d'en terminer y.

Le problème est que plus on a la capacité de s'intéresser à tout, plus on va pouvoir se lasser rapidement de quelque chose et être absorbé dans une nouvelle chose. L'attrait de la nouveauté et la capacité à prévoir comment les choses vont évoluer se renforcent mutuellement.
Je pense que le seuil pathologique est atteint quand on devient suffisamment indifférent aux choses non terminées, pour qu'on ait plus d'intérêt que dans le fait de commencer de nouvelles choses, et aucun dans le fait de les continuer/terminer.
Bien souvent, je constate une anomalie de l'évaluation coût / bénéfice chez moi, qui se produit ainsi :
- j'ai une tâche en cours
- je l'ai déjà commencée, et ai donc épuisé le potentiel d'enthousiasme de la nouveauté
- je vois très précisément où je veux l'amener, comment l'y amener et ce que ça donnera à la fin
- l'enthousiasme dû à la réalisation effective, est lui aussi, d'une certaine manière, accompli (en tout cas connu)
-> aucune prise de décision ne se fait spontanément pour terminer un travail, autre qu'un sévère coup de fouet ("il faut terminer", "il faut boucler la boucle")
Sauf que le coup de fouet (ou le coup de pied aux fesses) n'est pas ce qu'il y a de plus agréable comme mode de fonctionnement.
On peut donc se retrouver avec dix, vingt, trente trucs à finir sur ce mode-là, ce qui n'est pas très réjouissant, et le manque d'intérêt peut pernicieusement profiter de cette occasion pour s'introduire et dire "après tout, à quoi bon, il y a d'autres choses intéressantes".

Si cela va encore plus loin, il y a probablement en effet un risque d'avoir un sentiment de perte d'identité, si l'attrait de la nouveauté n'est plus assez fort pour faire commencer des trucs nouveaux, mais que l'incapacité à finir ses boucles continue à être installée.
Et après l'effet "caméléon" peut venir solidifier tout ça, si une trop forte empathie fait qu'on se base trop sur les désirs des autres au lieu des nôtres propres.

Je pense par contre qu'un "polyvalent" qui termine ce qu'il commence ne devrait pas avoir de problèmes de ce genre.

Sinon je veux pas avoir l'air de faire de l'auto-promotion (je n'ai rien à vendre ^^) mais je pense que ce que j'ai posté ici est connexe : http://adulte-surdoue.fr/philosophie/ph ... ml#p184687
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Chacoucas
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Re: L'exces de polyvalence

Message par Chacoucas »

Tout à fait Mr cerf :)

J' ai le même problème de coût/bénéfice, mais j' ai relativisé aussi, partant du principe 1) que si naturellement je suis comme ça c'est que finir la tâche n' est pas forcément ce à quoi je devrais passer le plus de temps, 2) mon efficience naturelle me permettrait surtout de gagner une compréhension globale, pas forcément de creuser jusqu' au bout, pour ça je mettrais surement autant de temps que quiconque voire plus; donc je sélectionne de manière assez dure ce que je "dois" finir, sans m' enlever le plaisir de commencer du neuf.

Exemple en langues, enfant j' aurais eu le fantasme de parler des dizaines de langues, mortes, vivantes, imaginaires etc... J' ai fini par réaliser qu' en maîtriser une demandait une forme d' obsession perfectionniste qui m' épuise et que je préfère éviter (en plus ça m' ennuie). Pour maîtriser un sujet il faut le pratiquer tous les jours, sinon les connections neuronales se réadaptent ou la mémoire, ou... enfin, peu importe l' aspect scientifique, soit on pratique, soit on perd en efficience.

Donc je me débrouille en français, en anglais, naturellement un peu moins, et j' ai laissé mon niveau d' espagnol diminuer à la simple compréhension. A côté j' ai regardé d' autres langues, juste assez pour comprendre l' organisation de l' alphabet, comprendre les différences majeures de syntaxes etc... Mais je n' ai pas cherché à les parler, ni même à les comprendre couramment. Le savoir que je peux réutiliser tous les jours est celui que j' en ai tiré, la variété de formes et fonctionnements, pour enrichir ma compréhension de la langue comme concept, et ses limites. Le reste ne me serait pas utile dans la vie que je mène, donc tant pis. Il sera toujours temps d' apprendre ça rapidement si je vais vivre à l' étranger ou en rencontre.

D' une manière générale les concepts c'est un peu le produit brut d' un apprentissage, plus qu' un savoir faire qui lui demanderait pratique quotidienne pour rester affuté. Du coup c'est ce que je cherche, jusqu' ici... ça me va comme ça :)

Après le choix de quelques activités dont la pratique quotidienne apporte bien être, méditation etc... que je me laisse creuser, avec ma lenteur naturelle pour les tâches à long terme. Quelque chose de créatif, idéal pour ce but ^^.

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