Bonjour à tous,
En parcourant les conversations, revient souvent le sentiment d'être fou, notamment avant la prise de conscience de la douance. Quand tout s'emballe, quand on a l'impression d'être à tel point décalé de la normalité, quand on en peut plus des questionnements permanents, quand on perd le sens...
Personnellement, cela "monte" encore parfois en moi, comme une crise d'angoisse. Cela vient de m'arriver à l'instant : mon boss débarque dans mon bureau, me briefe pour la 4e fois sur un dossier que je trouve d'une simplicité enfantine, ça me paraît tellement "bête comme chou", on répète tellement les 3 mêmes idées depuis 2 semaines, que je bascule... "Je deviens fou, je ne saisis plus le monde qui m'entoure, je vais faire un burn out, je suis dans la maison des fous, rassurez-moi je vais me réveiller"
Ca vous arrive? Vous gérez comment les situations où le sens vous échappe ? Pause yoga, cigarette, écriture sur ce forum (ce que je suis en train de faire), marathon (difficile le mardi à 10h27 mais pourquoi pas ?), appel à votre meilleur ami (HP ou pas) ?
Bonne journée à tous
Gérer les moments de "folie"
- hyvain
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Re: Gérer les moments de "folie"
Je gère cela assez facilement, parce que ce n'est pas ce genre de situation qui me donne l'impression d'être folle. ( mais c'est un total autre sujet ).
A aucun moment, dans la situation que tu décris, je ne me dis : je suis folle. Je me dis : mais il est dingue celui-là. Ou bien : waw le pauvre, il est vachement stressé quand même. Ou des trucs du genre.
Je ne considère pas être décalée de la normalité, parce que je pense que la normalité, c'est moi... Et tous ceux qui s'en écartent, c'est eux qui sont anormaux.... J'exagère beaucoup en disant cela, en fait, je pense qu'il n'y a pas de normalité. Il a la sienne, j'ai la mienne. Mais dans les cas où je dois choisir, lui ou moi, le choix est vite fait.
Si ton boss pense que tu n'as toujours pas compris quelque chose qu'il t'a déjà expliqué trois fois, ce n'est pas ta responsabilité, c'est la sienne....
Une petite histoire.
A aucun moment, dans la situation que tu décris, je ne me dis : je suis folle. Je me dis : mais il est dingue celui-là. Ou bien : waw le pauvre, il est vachement stressé quand même. Ou des trucs du genre.
Je ne considère pas être décalée de la normalité, parce que je pense que la normalité, c'est moi... Et tous ceux qui s'en écartent, c'est eux qui sont anormaux.... J'exagère beaucoup en disant cela, en fait, je pense qu'il n'y a pas de normalité. Il a la sienne, j'ai la mienne. Mais dans les cas où je dois choisir, lui ou moi, le choix est vite fait.
Si ton boss pense que tu n'as toujours pas compris quelque chose qu'il t'a déjà expliqué trois fois, ce n'est pas ta responsabilité, c'est la sienne....
Une petite histoire.
Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini.
D'une chanson.
D'une chanson.
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Re: Gérer les moments de "folie"
C'est une bonne question que tu soulèves là, Hyvain.
J'ai pour ma part passé un certain temps à m'accoler diverses étiquettes bienbien collantes relatives à la folie, en fonction de ce qui -je m'en aperçois à présent- m'arrangeait sur le moment. Je me suis auto-diagnostiqué un paquet de trucs, dans les moments ou je sentais que le monde m'échappait, ou pour être exact, que j'échappais au monde. Certainement le même sentiment que celui que tu décris là. Je me permets donc de te le dire sans fioritures : chasse cette idée de ta tête, tu n'es pas fou. Pas plus que tu n'es normal, d'ailleurs. (C'est drôle et vaguement inquiétant, ce besoin de se dire que l'envers de la normalité, c'est la folie, et vice-versa.)
Bon, je reconnais tout de même qu'aujourd'hui encore, il m'arrive fréquemment de faire prendre une douche à mon corps et de le voir aller chercher le pain sans moi.
Dans une situation telle que celle que tu as décrit, dorénavant, très simplement, j'arrête. Je ne joue plus. C'est un refus, pas un déni.
Que ce soit sur l'échiquier social, dans la cellule familiale, dans ma bulle intime ...
Je le verbalise s'il le faut et je m'enferme en moi-même, le temps que le voile se déchire.
Le bémol principal de ma technique, c'est qu'il faut avoir préparé le terrain au préalable, j'entends par là qu'il faut impérativement s'être entouré avant de gens qui comprennent et ne ne portent pas de jugements.
Du coup, dans ton cas, au boulot, ça me parait relativement compliqué, à moins que tu n'entretiennes une très bonne relation avec ton boss...
J'ai pour ma part passé un certain temps à m'accoler diverses étiquettes bienbien collantes relatives à la folie, en fonction de ce qui -je m'en aperçois à présent- m'arrangeait sur le moment. Je me suis auto-diagnostiqué un paquet de trucs, dans les moments ou je sentais que le monde m'échappait, ou pour être exact, que j'échappais au monde. Certainement le même sentiment que celui que tu décris là. Je me permets donc de te le dire sans fioritures : chasse cette idée de ta tête, tu n'es pas fou. Pas plus que tu n'es normal, d'ailleurs. (C'est drôle et vaguement inquiétant, ce besoin de se dire que l'envers de la normalité, c'est la folie, et vice-versa.)
Bon, je reconnais tout de même qu'aujourd'hui encore, il m'arrive fréquemment de faire prendre une douche à mon corps et de le voir aller chercher le pain sans moi.
Dans une situation telle que celle que tu as décrit, dorénavant, très simplement, j'arrête. Je ne joue plus. C'est un refus, pas un déni.
Que ce soit sur l'échiquier social, dans la cellule familiale, dans ma bulle intime ...
Je le verbalise s'il le faut et je m'enferme en moi-même, le temps que le voile se déchire.
Le bémol principal de ma technique, c'est qu'il faut avoir préparé le terrain au préalable, j'entends par là qu'il faut impérativement s'être entouré avant de gens qui comprennent et ne ne portent pas de jugements.
Du coup, dans ton cas, au boulot, ça me parait relativement compliqué, à moins que tu n'entretiennes une très bonne relation avec ton boss...
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Re: Gérer les moments de "folie"
Ah oui, ça m'arrive, avec ma "N+1", moi aussi. Exactement la situation que tu décris, d'ailleurs.
Sur le moment je "ferme les écoutilles" (j'ai acquis la capacité de sembler très attentive tout en étant retranchée dans mes pensées), et je me répète "ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, ne réagis pas, elle va s'arrêter et te laisser tranquille...".
Après, pour calmer ce bouillonnement qui me donne vraiment envie de tout casser : j'essaie de m'évader dans mes rêveries, si possible avec dans les oreilles une musique adaptée, en poussant le son au maximum de ce que je supporte (souvent Noir Désir ou Pink Floyd, ou quelques autres morceaux choisis...)... et si je peux rester seule, je chante, aussi, très très fort^^.
Ce morceau-là revient souvent (cadeau !) [BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=PD_0fqvT ... 4LZ_DQwXLA[/BBvideo]
Bonne fin de journée à toi, du coup
Sur le moment je "ferme les écoutilles" (j'ai acquis la capacité de sembler très attentive tout en étant retranchée dans mes pensées), et je me répète "ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, ne réagis pas, elle va s'arrêter et te laisser tranquille...".
Après, pour calmer ce bouillonnement qui me donne vraiment envie de tout casser : j'essaie de m'évader dans mes rêveries, si possible avec dans les oreilles une musique adaptée, en poussant le son au maximum de ce que je supporte (souvent Noir Désir ou Pink Floyd, ou quelques autres morceaux choisis...)... et si je peux rester seule, je chante, aussi, très très fort^^.
Ce morceau-là revient souvent (cadeau !) [BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=PD_0fqvT ... 4LZ_DQwXLA[/BBvideo]
Bonne fin de journée à toi, du coup
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Re: Gérer les moments de "folie"
il m'arrive fréquemment de faire prendre une douche à mon corps et de le voir aller chercher le pain sans moi. :D
==>Irrésistible...
Je ne peux pas m'empêcher de visualiser l'image et de pouffer
Sinon de mon côté aussi je trouve que ce sont les autres qui sont fous, pas moi. J'ai aussi l'impression d'être la normalité !
Cependant je m'aperçois bien que si tout le monde réagit d'une certaine manière sauf moi, c'est que c'est moi qui suis différente...lol
Mais je ne sais pas gérer ces moments là, quand la situation est trop aberrante ou absurde je pète les plombs et je suis capable de tout. C'est relativement handicapant, mais je m'améliore d'année en année..peut-être à 100 ans je serais parfaite !
==>Irrésistible...
Je ne peux pas m'empêcher de visualiser l'image et de pouffer
Sinon de mon côté aussi je trouve que ce sont les autres qui sont fous, pas moi. J'ai aussi l'impression d'être la normalité !
Cependant je m'aperçois bien que si tout le monde réagit d'une certaine manière sauf moi, c'est que c'est moi qui suis différente...lol
Mais je ne sais pas gérer ces moments là, quand la situation est trop aberrante ou absurde je pète les plombs et je suis capable de tout. C'est relativement handicapant, mais je m'améliore d'année en année..peut-être à 100 ans je serais parfaite !
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Re: Gérer les moments de "folie"
Et bien personnellement, je ne dirais pas que je me sens dans la normalité et les autres comme fou puisque j'ai toujours voulu être normal sans y arriver...(et normal voulait dire pour moi : être comme les autres...La folie, elle, me paraissant être le seul espace de liberté convenable et digne de ma petite personne...)
Je rejoins Arizona sur le fait que tout le monde possède sa propre normalité, c'est plus juste...d'abord justement parce qu'on a jamais accepté/supporté d'être jugé suivant des normes (hormis la norme HP peut-être... ), ensuite parce que c'est une manière plus sereine d'aborder l'autre en acceptant en premier lieu qu'il possède son univers, ses normes (même si les désillusions tombent trop souvent et trop rapidement quand même...Je ne sais pas trop si cela à un rapport, mais j'avais un mantra quand j'étais ado, j'arrêtais pas de me répéter : je suis différent d'eux et je le sais, nous sommes tous différents mais eux ne le savent pas....cela m'a sauvé à pas mal de moment à l'époque...je n'avais pas repensé à ce mantra depuis une bonne quinzaine d'années !!... )
Par rapport à la gestion du coup de folie.
L'exemple donné par Hyvain est très clairement mon pain quotidien !
Dans le cadre du boulot : explications à répétition, insistances sur des points compris depuis longtemps, le sentiment finalement que l'autre ne nous fait pas confiance, et en plus qu'il se répète donc perds du temps. Insupportable !!!
Certaines fois, cela me fait bouillonner parce que j'ai limite l'impression d'être dans une caméra caché où l'on cherche à me faire tourner en bourrique. J'ai alors le sentiment que je vais tout balancer violemment par la fenêtre : si c'est dans une réunion, je pars en syncope direct ! Si c'est au téléphone, j'allume une clope et dessine, jette un oeil sur le site Bonjour Madame et laisse déblatérer l'autre...
Mais d'une façon générale, j'ai plutôt tendance dans ces moments là à faire des blagues pourries. Mes clients connaissent mon boulot donc même si ils sont le sentiment que je n'ai pas compris leurs explications, ils savent que le résultat final sera là (d'où le fait que je me permet les blagues pourries) donc ils continuent leurs explications pendant que je cherche la blague suivante...ça fait un peu dialogue de sourd mais au final on se quitte en riant et c'est le principal en affaire je trouve.
Un autre cas est celui où je ne suis pas d'humeur à plaisanter. Et pas non plus dans l'envie de tout balancer par la fenêtre. J'ai envie d'être efficace et rapide, précis, parce que mon job est toujours dans le speed et que chaque minute compte. Donc quand mon interlocuteur tente de me réexpliquer un truc que j'avais compris avant même qu'il n'en parle la première fois, je coupe la parole et je dis juste : "c'est bon, j'ai compris." Fermement mais poliment. Mais fermement. S'il insiste, j'insiste aussi et demande à passer au point suivant. Très fermement. Mais poliment.
En résumé, mes trois options au coup de folie face aux redondances d'explications depuis longtemps comprises sont :
- syncope (pas le plus approprié)
- clope et surf internet (mais ça c'est parce que je bosse en très grande partie chez moi)
- fermeté : ce qui revient à s'affirmer (et finalement, c'est le mieux et le plus efficace...)
Sinon j'aime bien l'histoire du resto d'Arizona. Surtout les clients qui ont pris leur repas à l'envers... ça, c'est des bons ! J'ai bossé 8 ans dans les bars et la restauration, on y croise des gens absolument fascinants et...fous !
Mais je crois que ma vision de la folie est..romantique.. et pas clinique.
Je rejoins Arizona sur le fait que tout le monde possède sa propre normalité, c'est plus juste...d'abord justement parce qu'on a jamais accepté/supporté d'être jugé suivant des normes (hormis la norme HP peut-être... ), ensuite parce que c'est une manière plus sereine d'aborder l'autre en acceptant en premier lieu qu'il possède son univers, ses normes (même si les désillusions tombent trop souvent et trop rapidement quand même...Je ne sais pas trop si cela à un rapport, mais j'avais un mantra quand j'étais ado, j'arrêtais pas de me répéter : je suis différent d'eux et je le sais, nous sommes tous différents mais eux ne le savent pas....cela m'a sauvé à pas mal de moment à l'époque...je n'avais pas repensé à ce mantra depuis une bonne quinzaine d'années !!... )
Par rapport à la gestion du coup de folie.
L'exemple donné par Hyvain est très clairement mon pain quotidien !
Dans le cadre du boulot : explications à répétition, insistances sur des points compris depuis longtemps, le sentiment finalement que l'autre ne nous fait pas confiance, et en plus qu'il se répète donc perds du temps. Insupportable !!!
Certaines fois, cela me fait bouillonner parce que j'ai limite l'impression d'être dans une caméra caché où l'on cherche à me faire tourner en bourrique. J'ai alors le sentiment que je vais tout balancer violemment par la fenêtre : si c'est dans une réunion, je pars en syncope direct ! Si c'est au téléphone, j'allume une clope et dessine, jette un oeil sur le site Bonjour Madame et laisse déblatérer l'autre...
Mais d'une façon générale, j'ai plutôt tendance dans ces moments là à faire des blagues pourries. Mes clients connaissent mon boulot donc même si ils sont le sentiment que je n'ai pas compris leurs explications, ils savent que le résultat final sera là (d'où le fait que je me permet les blagues pourries) donc ils continuent leurs explications pendant que je cherche la blague suivante...ça fait un peu dialogue de sourd mais au final on se quitte en riant et c'est le principal en affaire je trouve.
Un autre cas est celui où je ne suis pas d'humeur à plaisanter. Et pas non plus dans l'envie de tout balancer par la fenêtre. J'ai envie d'être efficace et rapide, précis, parce que mon job est toujours dans le speed et que chaque minute compte. Donc quand mon interlocuteur tente de me réexpliquer un truc que j'avais compris avant même qu'il n'en parle la première fois, je coupe la parole et je dis juste : "c'est bon, j'ai compris." Fermement mais poliment. Mais fermement. S'il insiste, j'insiste aussi et demande à passer au point suivant. Très fermement. Mais poliment.
En résumé, mes trois options au coup de folie face aux redondances d'explications depuis longtemps comprises sont :
- syncope (pas le plus approprié)
- clope et surf internet (mais ça c'est parce que je bosse en très grande partie chez moi)
- fermeté : ce qui revient à s'affirmer (et finalement, c'est le mieux et le plus efficace...)
Sinon j'aime bien l'histoire du resto d'Arizona. Surtout les clients qui ont pris leur repas à l'envers... ça, c'est des bons ! J'ai bossé 8 ans dans les bars et la restauration, on y croise des gens absolument fascinants et...fous !
Mais je crois que ma vision de la folie est..romantique.. et pas clinique.
Tout commence aujourd'hui, tout continue demain...
Re: Gérer les moments de "folie"
En changeant radicalement de vie. Cela me permettra justement de gerer mes coups de folie. Rebondir me permettra d'en sortir. Être soi même,ne pas être mouton de panurge n'est pas du tout un critère de folie a mon sens.
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Re: Gérer les moments de "folie"
Oui ce que tu décris avec ton boss Hyvain m'arrive aussi... J'y réagis avec une dose de compréhension, une dose de compassion et une dose de pitié: je comprend que la personne en face me dit ca parce qu'elle est stressée et à besoin de se rassurer ou parce qu'elle aurait besoin de 15 fois pour comprendre si elle était à ma place, je me dis que tout le monde n'a pas la chance d'avoir un cerveau qui carbure ou la capacité à prendre du recul pour rester zen et je les écoute patiemment en espérant que ca a pu les aider à se sentir mieux. Ensuite je reprend ce que je faisais comme s'ils n'avaient rien dit.
Au final de ce que j'ai pu comprendre les gens veulent toujours dire quelque chose quand ils communiquent, mais pas obligatoirement ce que leurs mots signifient. Le vrai message d'une explication (surtout pour la 3e fois) n'est probablement pas l'explication mais "je suis stressé" par exemple. La bonne réponse n'est donc pas "j'ai compris" mais "ne vous inquiétez pas je le sens bien, je suis sûr que ca va marcher". Ca pourrait être aussi "j'ai besoin de suivre le processus de près, raison pour laquelle je n'arrête pas de revenir dans votre bureau avant d'y raconter un truc inutile pour avoir une excuse" et là la bonne réponse serait "de toute manière je vous tiens au courant régulièrement de l'avancée et au moindre élément inattendu, je vous préviens immédiatement en personne" (les 2 réponses sont additionnables).
Donc on ne vit pas dans monde de fous, juste dans un monde de gens différents et de gens qui s'expriment en disant autre chose que leur vrai message (souvent parce qu'ils ne sont pas eux-même conscients du vrai message).
Au final de ce que j'ai pu comprendre les gens veulent toujours dire quelque chose quand ils communiquent, mais pas obligatoirement ce que leurs mots signifient. Le vrai message d'une explication (surtout pour la 3e fois) n'est probablement pas l'explication mais "je suis stressé" par exemple. La bonne réponse n'est donc pas "j'ai compris" mais "ne vous inquiétez pas je le sens bien, je suis sûr que ca va marcher". Ca pourrait être aussi "j'ai besoin de suivre le processus de près, raison pour laquelle je n'arrête pas de revenir dans votre bureau avant d'y raconter un truc inutile pour avoir une excuse" et là la bonne réponse serait "de toute manière je vous tiens au courant régulièrement de l'avancée et au moindre élément inattendu, je vous préviens immédiatement en personne" (les 2 réponses sont additionnables).
Donc on ne vit pas dans monde de fous, juste dans un monde de gens différents et de gens qui s'expriment en disant autre chose que leur vrai message (souvent parce qu'ils ne sont pas eux-même conscients du vrai message).
Homo Sapiens, merveille de l'univers, dans l'Odyssée je suis juste le meilleur ami du chien.
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Re: Gérer les moments de "folie"
Ahh mon lot quotidien!
J'arrive assez mal à gérer mon agacement dans un contexte professionnel. J'avoue que je n'avais jamais vu ça sous cet angle, mais avec un peu de recul, j'aurai une meilleure compréhension, j'arriverai probablement à répondre au réel besoin de mon interlocuteur.
Souvent je fait baiser la pression en chantant. On me dit que j'ai toujours une chanson adaptée à la situation. Je ne chante pas bien mais ça marche. Je chante aussi quand je suis seule. À mon avis je chante même beaucoup mieux quand je suis seule. Mais ça personne ne le saura jamais.
J'ai aussi mes mantra. Je suis au Master et mon professeur nous fait souvent la moral comme à des gamins. J'ai pris l'habitude de réfléchir à toutes les viennoiseries que je pourrais aller chercher à la boulangerie pour mon 4h. Hum.... des chouquettes. chouquettes chouquettes chouquettes. Du coup ça me donne une mine détendue et un léger hochement de tête qui lui laisse croire que je suis tout à fait d'accord.
J'arrive assez mal à gérer mon agacement dans un contexte professionnel. J'avoue que je n'avais jamais vu ça sous cet angle, mais avec un peu de recul, j'aurai une meilleure compréhension, j'arriverai probablement à répondre au réel besoin de mon interlocuteur.
J'ai l'impression d'avoir essayé cette tactique bien souvent dans ma vie, et chaque fois, une fois la nouveauté passé, ça revient en force. On appelle ça " la fuite en avant ", ou encore "chassez le naturel et il reviendra au galop"fleueenn a écrit :En changeant radicalement de vie. Cela me permettra justement de gerer mes coups de folie. Rebondir me permettra d'en sortir. Être soi même,ne pas être mouton de panurge n'est pas du tout un critère de folie a mon sens.
Souvent je fait baiser la pression en chantant. On me dit que j'ai toujours une chanson adaptée à la situation. Je ne chante pas bien mais ça marche. Je chante aussi quand je suis seule. À mon avis je chante même beaucoup mieux quand je suis seule. Mais ça personne ne le saura jamais.
J'ai aussi mes mantra. Je suis au Master et mon professeur nous fait souvent la moral comme à des gamins. J'ai pris l'habitude de réfléchir à toutes les viennoiseries que je pourrais aller chercher à la boulangerie pour mon 4h. Hum.... des chouquettes. chouquettes chouquettes chouquettes. Du coup ça me donne une mine détendue et un léger hochement de tête qui lui laisse croire que je suis tout à fait d'accord.
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Re: Gérer les moments de "folie"
Situations connues....
Perso, pour gérer le crétinisme des autres quand ils pensent que j'en suis atteint moi aussi, genre ils me repétent 3 ou 4 fois la même chose ou bien me disent de ne pas m'inquiéter je vais y arriver ( LOL ) - alors que j'ai compris le truc avant même qu'ils aient terminé leur exposé - une seule technique, je leur demande de répeter jusqu'a épuisement, en pretextant que je suis un peu sourd... c'est radical ( surtout bien les laisser énumérer chaque détail avant de les faire recommencer, sinon ça n'a pas le même impact )
Perso, pour gérer le crétinisme des autres quand ils pensent que j'en suis atteint moi aussi, genre ils me repétent 3 ou 4 fois la même chose ou bien me disent de ne pas m'inquiéter je vais y arriver ( LOL ) - alors que j'ai compris le truc avant même qu'ils aient terminé leur exposé - une seule technique, je leur demande de répeter jusqu'a épuisement, en pretextant que je suis un peu sourd... c'est radical ( surtout bien les laisser énumérer chaque détail avant de les faire recommencer, sinon ça n'a pas le même impact )
Re: Gérer les moments de "folie"
Bonjour,
Se demander si on va devenir fou ou si on l'est est plutôt un signe de bonne santé mentale. C'est un moment de lucidité face à une réalité devenu ingérable ou insupportable. Le vrai fou lui l'est tout entier.
Selon les circonstances, il faut épouser les coups de folie ou les réfréner. Les épouser lorsque ce sont des moments fastes pour changer, révéler, se révéler. Les réfréner quand cela n'est pas opportun et uniquement le signe d'une mauvaise gestion des émotions.
Se demander si on va devenir fou ou si on l'est est plutôt un signe de bonne santé mentale. C'est un moment de lucidité face à une réalité devenu ingérable ou insupportable. Le vrai fou lui l'est tout entier.
Selon les circonstances, il faut épouser les coups de folie ou les réfréner. Les épouser lorsque ce sont des moments fastes pour changer, révéler, se révéler. Les réfréner quand cela n'est pas opportun et uniquement le signe d'une mauvaise gestion des émotions.
- le31
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Re: Gérer les moments de "folie"
J'ai du mal à définir ce qu'est pour moi un moment de "folie".Pour moi une partie du monde est fou, ou plutôt malade. La folie est une conception sociale j'ai bien l'impression. Il y a un découpage de la réalité différent selon les cultures.Un fou est quelqu'un qui se comporte différemment de la majorité je crois.
Alors parfois je crois que le monde est fou.Que je ne comprends pas du tout les gens! Parfois les autres doivent me trouver folle, différente, incompréhensible.
Voilà comment je gère mes moments de "folie/différence": jusque là j'ai caché une partie de ma personnalité car je voulais être comme tout le monde, et qu'on m'a bien formatée aussi. Petit à petit je me montre vraiment. J'ai essayé de partager mes intérêts avec mon entourage : ça ne les intéresse pas.Sauf si je "force" les choses un peu, on va volontiers au musée. Mes blagues pourries : ça fonctionne parfois, comme pour tout le monde. Mon besoin d'être seule: respecté (et partagé par certains.) Mon hypersensibilité, pas vraiment testé de me montrer telle que je suis réellement, mais affaire à suivre, je compte être moi-même à présent (dans une certain mesure hein, vive l'intimité!)
Il est vrai que quand je pars trop loin dans mes réflexions j'ai parfois l'impression de perdre le contact avec la réalité mais je reviens vite sur Terre au final. D'ailleurs la réalité n'est qu'un interprétation cérébrale donc n'existe pas vraiment, mais c'est une autre histoire....
L'important dans la gestion des moments de "folie" est de se sentir épanoui et heureux n'est-ce pas?
Alors parfois je crois que le monde est fou.Que je ne comprends pas du tout les gens! Parfois les autres doivent me trouver folle, différente, incompréhensible.
Voilà comment je gère mes moments de "folie/différence": jusque là j'ai caché une partie de ma personnalité car je voulais être comme tout le monde, et qu'on m'a bien formatée aussi. Petit à petit je me montre vraiment. J'ai essayé de partager mes intérêts avec mon entourage : ça ne les intéresse pas.Sauf si je "force" les choses un peu, on va volontiers au musée. Mes blagues pourries : ça fonctionne parfois, comme pour tout le monde. Mon besoin d'être seule: respecté (et partagé par certains.) Mon hypersensibilité, pas vraiment testé de me montrer telle que je suis réellement, mais affaire à suivre, je compte être moi-même à présent (dans une certain mesure hein, vive l'intimité!)
Il est vrai que quand je pars trop loin dans mes réflexions j'ai parfois l'impression de perdre le contact avec la réalité mais je reviens vite sur Terre au final. D'ailleurs la réalité n'est qu'un interprétation cérébrale donc n'existe pas vraiment, mais c'est une autre histoire....
L'important dans la gestion des moments de "folie" est de se sentir épanoui et heureux n'est-ce pas?