Parmi les foultitudes de questions que je me pose... Il y en a une pour laquelle d'autres regards me seraient fort utiles, afin de garder le fou que je suis de faire des âneries...
je prends donc la liberté de créer ce topic, en espérant que ça ne posera pas de problèmes, car aucun autre sujet de discussion ne m'a parut propre à accueillir ma question.. Egalement, trouver un titre concis ne fut pas de la tarte (au concombre), donc si quelqu'un a une meilleure proposition, je serais ravi d'en profiter.
Le vif du sujet :
Ayant bien conscience d'être complètement perché, et porteur d'un certain nombre de limites tout aussi certaines qu'embêtantes, j'ai décidé de franchir le pas et d'entamer une psychothérapie. Le déclic fut possible grâce à mon médecin traitant, qui trouvant que ma présence se faisait fréquente ces temps-ci, m'a conseillé "un psy" en me disant qu'il pratiquait l’hypnose et que c'était bien parce que l'efficacité était rapide.
Note qu'il ne fait aucun doute que j'étais vraiment pas bien, parce qu'en temps normal, la simple notions d'hypnose aurait suffit à me faire fuir en courant.
Sautant sur ce bout de bois flotté apparaissant comme miraculeux dans l'océan de marasmes où j'étais alors en train de m'enfoncer, je suis le conseil, je prends les coordonnées, j'appelle, j'ai rendez-vous, j'y vais.
Première surprise, je vois sur la plaque "psychothérapeute" et non "psychologue".
Damned! Qu'est-ce que mon médecin n'a pas compris? Comme c'est aussi mon collègue, je lui avais expliqué la différence entre les sortes de psys, et largement fait comprendre ce que je pensais des psychothérapeutes.
(Dans ma conception personnellement personnelle du monde, les psychiatres et les psychologues sont des gens sérieux, formation sanctionnée par un diplôme d'état, validité scientifique de leur travail. Au contraire, les psychanalystes et les psychothérapeutes étant grosso modo auto-proclamés par eux ou leurs petits copains claniques, tant mieux si des gens sont contents qu'ils soient là, mais très peu pour moi.
Nota bene, que je conçois tout à fait que mon point de vue puisse ne pas recueillir l'adhésion de tout le monde, que je sais qu'il y a des psychologues et des psychiatres aussi efficaces qu'une fourchette pour se coiffer, et qu'un des profs que j'ai le plus admirés est psychanalyste. Mais c'est mon monde, je suis dieu, alors je pense ce que je veux. )
Mais bon, comme une de mes nombreuses vanités est d'essayer de faire preuve d'ouverture d'esprit je me dis "pourquoi pas, y'a qu'une seule façon de savoir c'est d'essayer, au pire je mourrirais moins bête".
Globalement ça se passe bien, on discute d'un tas de trucs, mais au cours de tout ça, il y a quand même des points qui me dérangent :
1) Quand il me dit qu'il travaille avec l'hypnose, je lui réponds que je suis curieux de découvrir ce que c'est autrement qu'à travers le cliché véhiculé dans les BD de Tintin (Ah, jeu, quel album? ) et le film "constantinople / madagascar", même si ce n'est pas une méthode scientifiquement validée.
Et là, ce charmant homme me répond que si, c'est scientifique : puisqu'il y a plein de gens qui le font, c'est que ça marche, donc c'est scientifique. Béat de stupéfaction ébahie devant une telle injure à tout sens logique même basique, je ne relève pas et fais mine d'acquiescer histoire de passer à autre chose. Au prix où je le paye, je ne vais pas en plus lui donner un cours de méthodologie gratuit, oh!
2) A l'issue du premier rendez-vous, il me donne plusieurs rendez-vous pour les semaines à venir, et en même temps mentionne une liste d'attente, alors que j'ai eu un rendez-vous tout de suite. Dois-je en conclure qu'il m'a fait passer en priorité? Et au nom de quoi? Moi ça me gêne par rapport aux autres gens qui attendaient... Mais comme c'est dit en passant, impossible d'amener la conversation sur ce sujet sans que ça paraisse déplacé, donc je renonce, d'autant plus que ce premier rendez-vous fut assez fatiguant sur le plan émotionnel.
3) Lors du premier rendez-vous, il m'avait annoncé le programme, et celui-ci n'a pas été suivi : Des techniques d'acupuncture apparaissent comme ça dans le schmilblik, avec des endroits que je dois tapoter, et des phrases que je dois répéter alors que je ne les trouve pas vraies. Ca commence à sentir sérieusement la confiture sur le nez du schtroumpf tout ça... (Tiens, le dictionnaire du correcteur orthographique du forum ne connaît pas ce mot. Scandalant! )
Après, une foultitude d'autres petits détails attirera mon attention et mon questionnement, mais je ne les expose pas ici, par souci de clarificature. Je finirais par annuler un rendez-vous, et devant la réaction du psy, qui se préoccupe d'aspects purement financiers, j'entreprends de me renseigner sur lui, ses méthodes, son école de formation, et conclus qu'à défaut de pouvoir mettre en évidence que "tout ça, c'est du flanc" (Han Solo), j'ai au moins la certitude qu'un truc reposant sur l'effet placebo ne me correspond pas. Je serais d'ailleurs conforté plus tard dans ce point de vue en lisant des trucs au sujet du cold reading, de la manipulation, des sectes, etc.
Le rendez-vous annulé par mes soins étant le dernier avant les vacances, je n'ai pas encore prévenu ce psychothérapeute que je ne souhaitais pas poursuivre. Ma question est la suivante :
Est-il préférable de lui donner des éléments par rapport à la douance, au questionnement qui est le mien, et de potentiellement lui fournir davantage de moyens de manipulations sur des individus dont la situation pourrait être proche de la mienne ?
Ou bien est-il préférable de ne pas lui donner de détails, et de ne pas lui donner l'occasion d'accéder à des connaissances qui enrichiraient sa pratique et pourraient être profitables à d'autres que moi, qui souhaitent lui accorder leur confiance?
Aristote disait primo non nocere, mais vous, qu'en pensez-vous? Quel est le choix le plus moralement défendable? D'avance merci...
je prends donc la liberté de créer ce topic, en espérant que ça ne posera pas de problèmes, car aucun autre sujet de discussion ne m'a parut propre à accueillir ma question.. Egalement, trouver un titre concis ne fut pas de la tarte (au concombre), donc si quelqu'un a une meilleure proposition, je serais ravi d'en profiter.
Le vif du sujet :
Ayant bien conscience d'être complètement perché, et porteur d'un certain nombre de limites tout aussi certaines qu'embêtantes, j'ai décidé de franchir le pas et d'entamer une psychothérapie. Le déclic fut possible grâce à mon médecin traitant, qui trouvant que ma présence se faisait fréquente ces temps-ci, m'a conseillé "un psy" en me disant qu'il pratiquait l’hypnose et que c'était bien parce que l'efficacité était rapide.
Note qu'il ne fait aucun doute que j'étais vraiment pas bien, parce qu'en temps normal, la simple notions d'hypnose aurait suffit à me faire fuir en courant.
Sautant sur ce bout de bois flotté apparaissant comme miraculeux dans l'océan de marasmes où j'étais alors en train de m'enfoncer, je suis le conseil, je prends les coordonnées, j'appelle, j'ai rendez-vous, j'y vais.
Première surprise, je vois sur la plaque "psychothérapeute" et non "psychologue".
Damned! Qu'est-ce que mon médecin n'a pas compris? Comme c'est aussi mon collègue, je lui avais expliqué la différence entre les sortes de psys, et largement fait comprendre ce que je pensais des psychothérapeutes.
(Dans ma conception personnellement personnelle du monde, les psychiatres et les psychologues sont des gens sérieux, formation sanctionnée par un diplôme d'état, validité scientifique de leur travail. Au contraire, les psychanalystes et les psychothérapeutes étant grosso modo auto-proclamés par eux ou leurs petits copains claniques, tant mieux si des gens sont contents qu'ils soient là, mais très peu pour moi.
Nota bene, que je conçois tout à fait que mon point de vue puisse ne pas recueillir l'adhésion de tout le monde, que je sais qu'il y a des psychologues et des psychiatres aussi efficaces qu'une fourchette pour se coiffer, et qu'un des profs que j'ai le plus admirés est psychanalyste. Mais c'est mon monde, je suis dieu, alors je pense ce que je veux. )
Mais bon, comme une de mes nombreuses vanités est d'essayer de faire preuve d'ouverture d'esprit je me dis "pourquoi pas, y'a qu'une seule façon de savoir c'est d'essayer, au pire je mourrirais moins bête".
Globalement ça se passe bien, on discute d'un tas de trucs, mais au cours de tout ça, il y a quand même des points qui me dérangent :
1) Quand il me dit qu'il travaille avec l'hypnose, je lui réponds que je suis curieux de découvrir ce que c'est autrement qu'à travers le cliché véhiculé dans les BD de Tintin (Ah, jeu, quel album? ) et le film "constantinople / madagascar", même si ce n'est pas une méthode scientifiquement validée.
Et là, ce charmant homme me répond que si, c'est scientifique : puisqu'il y a plein de gens qui le font, c'est que ça marche, donc c'est scientifique. Béat de stupéfaction ébahie devant une telle injure à tout sens logique même basique, je ne relève pas et fais mine d'acquiescer histoire de passer à autre chose. Au prix où je le paye, je ne vais pas en plus lui donner un cours de méthodologie gratuit, oh!
2) A l'issue du premier rendez-vous, il me donne plusieurs rendez-vous pour les semaines à venir, et en même temps mentionne une liste d'attente, alors que j'ai eu un rendez-vous tout de suite. Dois-je en conclure qu'il m'a fait passer en priorité? Et au nom de quoi? Moi ça me gêne par rapport aux autres gens qui attendaient... Mais comme c'est dit en passant, impossible d'amener la conversation sur ce sujet sans que ça paraisse déplacé, donc je renonce, d'autant plus que ce premier rendez-vous fut assez fatiguant sur le plan émotionnel.
3) Lors du premier rendez-vous, il m'avait annoncé le programme, et celui-ci n'a pas été suivi : Des techniques d'acupuncture apparaissent comme ça dans le schmilblik, avec des endroits que je dois tapoter, et des phrases que je dois répéter alors que je ne les trouve pas vraies. Ca commence à sentir sérieusement la confiture sur le nez du schtroumpf tout ça... (Tiens, le dictionnaire du correcteur orthographique du forum ne connaît pas ce mot. Scandalant! )
Après, une foultitude d'autres petits détails attirera mon attention et mon questionnement, mais je ne les expose pas ici, par souci de clarificature. Je finirais par annuler un rendez-vous, et devant la réaction du psy, qui se préoccupe d'aspects purement financiers, j'entreprends de me renseigner sur lui, ses méthodes, son école de formation, et conclus qu'à défaut de pouvoir mettre en évidence que "tout ça, c'est du flanc" (Han Solo), j'ai au moins la certitude qu'un truc reposant sur l'effet placebo ne me correspond pas. Je serais d'ailleurs conforté plus tard dans ce point de vue en lisant des trucs au sujet du cold reading, de la manipulation, des sectes, etc.
Le rendez-vous annulé par mes soins étant le dernier avant les vacances, je n'ai pas encore prévenu ce psychothérapeute que je ne souhaitais pas poursuivre. Ma question est la suivante :
Est-il préférable de lui donner des éléments par rapport à la douance, au questionnement qui est le mien, et de potentiellement lui fournir davantage de moyens de manipulations sur des individus dont la situation pourrait être proche de la mienne ?
Ou bien est-il préférable de ne pas lui donner de détails, et de ne pas lui donner l'occasion d'accéder à des connaissances qui enrichiraient sa pratique et pourraient être profitables à d'autres que moi, qui souhaitent lui accorder leur confiance?
Aristote disait primo non nocere, mais vous, qu'en pensez-vous? Quel est le choix le plus moralement défendable? D'avance merci...