La question du CHOIX

l'Humanité, L'Existence, la Métaphysique, la Guerre, la Religion, le Bien, le Mal, la Morale, le Monde, l'Etre, le Non-Etre... Pourquoi, Comment, Qui, Que, Quoi, Dont, Où...?
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mlle socrate
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Re: La question du CHOIX

Message par mlle socrate »

Choisir de mon point de vue se heurte de plein fouet avec mon aspiration à la liberté.
Tant que j'ai le choix, je suis libre de m'engager sur une voie, ou une autre. J'aime être à cette croisée des chemins, toutes les options offertes devant moi.
Quand j'ai choisi, quand je me suis engagée, je renonce à cette part de liberté, ce(s) chemin(s) que je n'emprunterai donc jamais.
Choisir est donc renoncer. Et renoncer est forcément empreint de remord, de fantasme inassouvi ("et si j'avais, ça aurait...").
Donc choisir est compliqué, douloureux, puisque cela entraine une amputation de ma liberté, de mon aspiration légitime à celle-ci, voire de ma revendication à celle-ci.
Choisir est accepté qu'on ne vivra pas tout. On n'embrassera pas toutes les carrières qui nous ont emballée, on n'aimera pas tous les hommes que l'on désire, on ne sera pas mère et sans enfant en même temps, etc...

Bien sûr, il est évident que ne pas choisir, ampute de même la liberté puisqu'in fine d'autres vont choisir pour moi, et je vais devoir me contenter de mon non-choix.
Donc par lucidité, je me contrains à choisir, à renoncer à ce qui me parait le moins douloureux comme perte. Et je fantasme d'autres possibles. En permanence.

Mais ô combien ça ne m'est pas facile!

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sanders
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Re: La question du CHOIX

Message par sanders »

SolarLight a écrit :Pour choisir la plupart du temps, j'utilise la méthode myself, qui est le choix à plus forte contrainte, donc je prend tout les choix, et celui qui est le plus arrangeant pour tout le monde et surtout le moins contraignant pour tout le monde, est choisi.

Après cela peut varier mais pour les choses les plus importantes, je m'éfforce toujours d'avoir plusieurs avis (différents points de vue) et de choisir au plus contraignant.
:nesaitpas: je n'ai pas compris. Tu choisis la plus forte contrainte c'est à dire ce qui est le moins contraignant ?
SolarLight a écrit :je n'ai pas lu tout ce qui est dans le topic,
Ben du coup dès que tu l'as fait tu pourras peut-être rebondir sur ce qui a déjà été dit et qui sait ... peut-être découvrir d'autre points de vue sur le choix ;) .
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

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SolarLight
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Re: La question du CHOIX

Message par SolarLight »

faudra vraiment que je lise tout c'est clair, par contre pour reexpliquer le choix à plus forte contrainte, je prend le choix qui occasionnera le moins de problème pour le plus de personne possible impacté par le dit choix. J'ai du mal à l'expliquer comme ça, en fait, c'est le choix le plus restrictif, je parle d'un choix surtout mené par un groupe de personne en fait, comme dans un couple.

Par contre pour un choix seul et qui n'impacte que moi, je prendrais celui qui me convient le mieux ce qui est logique au fond.

Pour le fond du sujet, le choix est une forme d'abandon d'un futur possible, à chaque choix, nous détruisons toutes les possibilités non choisies (ou théorie plus farfelu, ça crée un monde "parallèle" de chaque futur possible, mais il se poserait la question, pourquoi avons nous choisi tel futur plutôt qu'un autre)
Trouver les 2 derniers nombres de cette série: 1 2 1 3 2 5 3 7 5 11 8 13 13 ... ... .

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sanders
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Re: La question du CHOIX

Message par sanders »

SolarLight a écrit : je prend le choix qui occasionnera le moins de problème pour le plus de personne possible impacté par le dit choix. J'ai du mal à l'expliquer comme ça, en fait, c'est le choix le plus restrictif, je parle d'un choix surtout mené par un groupe de personne en fait, comme dans un couple.
Ok je comprends mieux merci.

Par contre ce choix de groupe n'est pas forcément le plus contraignant non? Je veux dire le plus contraignant pour toi si j'ai bien compris le sens de ce que tu as écrit.
La contrainte peut-être dans la réflexion que ce choix nécessite et qui engage plus de possibilités puisque tu réfléchis aussi à l'impact de ton choix sur les autres. Du coup envisager plus de possibilités engendre une réflexion plus poussée donc c'est plus contraignant.
A la fin, le choix qui sera fait sera peut être plus contraignant et ou plus restrictif pour toi que si tu l'avais fait en ne pensant qu'à toi OK, mais ce n'est pas toujours le cas non?

Cette question du choix me rappelle un extrait d'Alice au pays des merveilles (au chapitre 6) :
« Minet du Cheshire ... », commença-t-elle assez timidement, car elle ne savait pas trop si ce nom lui plairait.
Le Chat se contenta de sourire plus largement . « Allons, jusqu’ici il est satisfait, pensa Alice, qui continua :
Voudriez-vous me dire,s’il vous plaît, quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici?
– Cela dépend beaucoup de l’endroit où tu veux aller, répondit le chat.
– Peu m’importe l’endroit...dit Alice.
– En ce cas , peu importe la route que tu prendras, répliqua-t-il.
... pourvu que j’arrive quelque part, ajouta Alice en guise d’explication.
– Oh, tu ne manqueras pas d’arriver quelque part, si tu marches assez longtemps. »

Ce passage me fait penser que parfois un choix est fait sans avoir toutes les données et ne verra ses conséquences, heureuses ou pas, que plus tard ( voire dans très longtemps). Sur le moment, il faut choisir pour avancer. Pour autant, ce choix peut rester plus ou moins obscur quant à ses motivations et ou ses répercussions ... Un truc comme ça ...
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mlle socrate
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Re: La question du CHOIX

Message par mlle socrate »

Discussion avec mon cher et tendre hier soir, sur ce sujet du CHOIX...

Selon lui, la question est aujourd'hui teintée d'individualisme post-soixante-huitard, et de consumérisme capitaliste (oui il était en verve). Si nous parvenions à nous penser plus globalement, individu au sein d'un groupe solidaire, les choix seraient moins douloureux, puisque servant un but plus vaste que l'épanouissement personnel.
Son propos m'a étrangement fait penser à la désintégration positive de Dabrowski et à la pyramide de Maslow...

Ou comment le choix pensé dans une optique de développement personnel et de quête du bonheur pourrait finalement n'être qu'une fausse question, puisqu'on n'est pas réellement libre, contraint par les attentes sociales, familiales, conjugales, tellement intériorisées qu'on ne les perçoit plus...

Et comme option alternative le choix plus collectif, plus collectiviste, où l'avenir du groupe dépasse celui de l'individu...où les choix s'imposent d'eux-même, pour l'amélioration globale...

J'ai trouvé son point de vue, certes très politique, mais assez intéressant, dans la mesure où il a décallé totalement mon cadre de réflexion...

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Kan
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Re: La question du CHOIX

Message par Kan »

Dans la démarche, on pourrait dire qu'il s'agit de faire des choix dans le sens du collectif (l'ensemble du monde vivant) tant que c'est possible puis faire les choix purement "égoïstes" une fois la limite du premier atteinte.

La limite entre les 2 se présente un peu naturellement dans la mesure ou nos capacités à comprendre l'autre et à juger pour lui ou eux sont limités.

Il faut aussi dire que lorsque l'on agit "égoïstement", lorsque l'on fait un choix / individu, on est peut-être entrain de réaliser simplement ce qu'il est "naturel" de réaliser.
Qui nous dit que nous n'avons pas en nous ce qui doit nous guider ?



La question du choix est intéressante. Elle est peut-être à aborder dans le sens où, idéalement, une fois les bonnes questions posées et les bonnes informations prises, il ne s'agit même plus d'un choix. C'est non seulement une évidence mais on est déjà, sans s'en rendre compte, sur le chemin "choisi".

MyM
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Re: La question du CHOIX

Message par MyM »

Hop, je déterre ! C'est mon choix :)

En ce qui me concerne, les pires situations de choix sont pour moi les plus insignifiantes. En général d'ailleurs, je délègue : "comme tu veux !"
Mais parfois on me fait le coup et je dois décider. Je vais prendre un exemple concret. On refait notre appart en ce moment et il a fallu que je choisisse la peinture. Des heures à regarder sur internet, à imaginer, à envisager... pour choisir entre les quelques nuances quasi imperceptibles de... blanc !! Etant donné qu'il n'y avait aucune raison, ni rationnelle, ni affective (je n'en préférais aucun), d'en prendre un plutôt qu'un autre, c'était de la torture. Et pour autant impossible de choisir au hasard. Il me faut une raison, sinon ça ne me convient pas.
(j'ai fini par en choisir un, de blanc, et régulièrement je regarde mon mur et je me dis "bah...c'est blanc quoi...")

Sinon pour des choses plus importantes, l'affect entrant souvent en ligne de compte, je choisis surtout ce dont j'ai envie intuitivement. Peu importe que ce soit le mieux ou le plus logique, je choisis ce qui m'attire le plus, sans réfléchir. Quand ce sont vraiment des choix importants, ça prend un peu plus de temps, je demande des avis à droite à gauche, qui finalement ne servent qu'à confirmer mon intuition première (même si les conseils vont à l'encontre de ma préférence). Je pars du principe que je réussirai forcément mieux ce que je veux, que ce que la logique impose sans envie réelle d'appliquer.
Evidemment l'affect peut entrer en considération dans les 2 sens. A savoir, si ce que je veux peut blesser l'autre, alors je m'abstiens, autant que faire se peut. Mon désir de ne pas blesser sera alors plus important que ma préférence première.
(bon c'est simpliste, dans la vie c'est une multitude de facteurs qui vont entrer en ligne de compte, le rationnel, l'envie, les autres... mais disons que je laisse un belle place à l'affect).

Je ne ressens pas de renoncement en général dans mes choix, car je m'autorise à changer d'avis en cours de route s'il y a eu erreur (dans ce cas d'ailleurs je ne considère pas ça forcément comme une erreur, pour moi le choix peut être bon à l'instant t. La vie bouge et à l'instant t+1 ce choix ne convient plus, ça ne signifie pas pour autant que le choix était mauvais).

Par contre parfois je me piège en choisissant l'option qui me prouve en apparence le plus ma liberté. J'en ai fait récemment l'expérience (m'en suis rendue compte hier !) J'ai passé 2 semaines à faire un choix qui m'a semblé 1/difficile 2/déraisonnable. Une fois le choix fait et ma décision annoncée à mes proches, j'ai été soulagée de la question du choix (je sais pas si c'est clair), et j'ai réalisé que ce n'était pas ce que je voulais ! Franchement je l'avais pas vu venir celle-là, je croyais sincèrement faire le bon choix... (c'était une situation qui n'impliquait que moi et ça n'a pas porté à conséquence puisque je n'ai pas eu le temps de l'appliquer). Pour moi, l'application concrète de ça c'est la procrastination, je choisis de ne pas faire parce que j'aime la sensation de liberté de ne pas faire ce qu'il faut (c'est naze...et par ailleurs du coup ce n'est plus de la liberté). Mais habituellement j'en ai conscience, là j'avais réussi à me créer des faux arguments et à me leurrer toute seule :devil:

Au moins, je me méfierai la prochaine dois dans pareille situation !

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Malkovitch
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Re: La question du CHOIX

Message par Malkovitch »

Je n'ai pas tout lu tout le topic, j'y reviendrai incessamment, déjà en lisant le titre mes pensées s'emballent.

Le CHOIX est un thème qui me touche tant sur le plan personnel que professionnel, alors j'ai eu maintes occasions de l'explorer sous différentes perspectives et de tester mes options. Rare qu'on l'a bon du premier coup, c'est ainsi que j'arrive au constat que les choix qui m'ont le plus coûté sont aussi ceux à partir desquels j'ai le plus appris. Je pense à Édison qui disait (je cite de mémoire) "J'ai trouvé mille façons de ne pas inventer la lumière".

Pour moi, choisir sciemment engage la responsabilité de mon libre-arbitre. Dès lors que je reconnais ma possibilité de choisir, je ne peux plus échapper aux conséquences de mes choix en les attribuant au hasard ou à la pression de mes pairs. Choisir c'est sérieux, mais heureusement le droit à l'erreur forge une protection contre la dramatisation et l'auto-flagellation. Puis contrairement à ce qui vieillit et finit par se déglinguer, la capacité de choisir quant à elle s'améliore à l'usage.

Je réalise aussi que choisir ne se résume pas à faire le tri des options disponibles pour en sélectionner une. Ça appelle aussi à la créativité lorsque ce qui me semble être mon meilleur choix ne trouve pas de niche dans mon milieu environnant. De fait, cela m'appelle à m'approprier un pan de liberté encore vierge dans lequel je peux encore mieux m'accomplir dans ce qu'il y a de singulier en moi. J'aime donner ma propre couleur à ce que j'accomplis. Dans mon cas, le travail autonome m'offrait cette opportunité de rester maître de mes frontières.

Dans la perspective communautaire, l'éthique entre en jeu. Liberté et responsabilité sont indissociables, alors j'ai à me doter de règles morales qui me permettent de naviguer confortablement dans mon espace et mes choix tout en protégeant chez les autres les mêmes valeurs qui m'animent. Je ne peux pas refuser à mes semblables les droits que je me suis accordé et les choix qui en découlent, incidemment plus je reconnais et assume mes droits, plus la réciproque teinte mes attitudes et mes comportements dans mes rapports sociaux. Si j'y gagne, je peux difficilement nuire et au mieux je peux aider de manière plus appropriée. A la base, c'est le principe de la règle d'Or que m'a inspiré le philosophe Rousseau (je cite encore de mémoire) "Fais en sorte que le bien que tu t'accordes, soit un moindre mal pour les autres".

Bien alors, je choisis de m'arrêter ici, même si j'en aurais encore beaucoup à dire.
Lorsque ta vie te semble toute à l'envers, modifie ton angle de visée, essaie la tête en bas.

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Re: La question du CHOIX

Message par boucle d'or »

Bon, j'ai tout lu et je ne suis pas plus avancée. Bien au contraire. C'est une grande question. Personnellement je réfléchis au maximum au conséquence pour moi et pour les personnes impliquées, Ce qui, il faut l'avouer, rends les choses bien compliquées. Quand je dois faire un choix je cogite pendant des jours, j'étudie les différentes possibilités j'avance d'un pas puis je recule de trois...Je ne sais pas si le plus difficile est de renoncer à quelques choses ou de choisir et d'assumer ce choix.
Dans la vie personnel c'est selon mes envies le plus souvent au feeling. Mais pour ce qui concerne ma vie professionnelle ça concerne souvent plus de personnes et les choix sont souvent plus lourd de conséquence.
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, c'est parce que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles." Sénèque

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Boby
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Re: La question du CHOIX

Message par Boby »

Encore un topic intéressant !
Alors a chaud, perso, j'adore les quelques instants qui precedent le choix, lorsque ma decision est prise...
Juste avant de l'annoncer ou d'agir, car je peux encore tout changer sans raison...
Cette impression que tout est possible, et que l'avenir est entre mes mains...

Sinon j'ai appris plus jeune une technique pour les choix difficiles :
"Decide toi en moins de sept souffle"
Tiré de l'hagakuré il me semble, lorsqu'on aborde un choix avec l'esprit aiguisé comme un rasoir, qu'on laisse de côté toutes les choses superflues, en se concentrant sur nous memes, on trouve toujours la solution en moins de temps qu'il n'en faut pour souffler sept fois... :-)

Au debut c'etait pas evident, et finalement, ca m'aide bien.
Nous verrons cela... Destinée ... ou PAS !

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lunafletcher
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Re: La question du CHOIX

Message par lunafletcher »

Je déterre à mon tour car c'est une question qui me hante ces derniers temps.

Je me représente les divers chemins possibles à emprunter comme un gigantesque arbre avec plein de branches donc je ne vois pas le bout. N'en choisir qu'une c'est pour moi couper toutes les autres branches et me retrouvée d'un coup 'mise à nue', 'effeuillée'. Je ne suis plus qu'une seule branche et c'est cette unique branche qui me définie. Car oui, plus que notre personnalité, je pense que ce sont nos propres choix qui révèlent qui nous sommes.
Et je déteste cette sensation d'avoir perdue mon feuillage qui me protégeait tant du reste du monde, qui laissait place à l'imprévu, un branche qui peut craquer par ci, une autre qui peut pousser par là. Mon joli arbre que je pouvais explorer deviens alors inintéressant car la branche qui reste ne me convient pas. Elle est trop stérile et mon intuition se met en route et me fait revenir sur mon choix.
Alors je replante un autre arbre, et je recommence.
Bien sûr je me réfère à des choix assez 'décisifs' (changements de vie, choix professionnel...)
Par exemple, lorsque j'ai décidé de tout quitter pour venir vivre en Espagne, je savais que je prenais des risques, et j'avais peur : mais la branche me plaisait, elle me correspondait, elle était moi et je voulais l'escalader pour voir ce que j'y découvrirais. Mon intuition était si forte que je n'avais pas de doute possible.
Mais une fois au sommet de la branche, il faut mériter d'y rester. Il faut en être digne.
Il faut être à la hauteur de ses propres rêves. Et c'est, je crois, la partie la plus difficile.
Ces derniers jours je change constamment d'avis sur mon futur professionnel.
Je pense prendre une décision qui est juste pour moi, mais je me sens mal. Elle ne me 'colle pas'. Alors je change, et ça recommence. C'est épuisant, ça fatigue aussi ma copine qui ne sait plus quoi faire.
Parce que je crois que ce qui est difficile c'est de faire un choix purement égoïste. J'entends par là un choix basé uniquement sur nos propres désirs, critères. Sans tenir compte de rien d'autre. Et surtout, de personne d'autre. Poursuivant mon exemple : choisir mon avenir pro, sans tenir compte de ma copine.
Après avoir escalader cette branche, je devrais la redescendre ? Pour en explorer d'autres en total indépendance ?
Mais est-ce que le choix de faire un choix égoïste est un choix libre, ou bien un choix dicté par la société et la psychologie actuelle qui prône l'individualisme, le 'penser à soi' avant tout, l'indépendance à tout prix ?
....
Ce n'est pas de faire des choix qui me prive de ma liberté : c'est cet espèce de conditionnement qui m'en empêche. Qui ne me permet pas de voir au delà de mon feuillage et à l'intérieur de mon écorce. Qui rend même invisible certaines branches.
Alors au final pour moi le meilleur reste encore de suivre mon intuition (elle ne m'a jamais trahie et je peux lui faire confiance, me faire confiance). Mais encore faut-il entendre sa voix au milieu de tout ce capharnaüm...
Aimer ce n'est pas perdre sa liberté, c'est lui donner un sens.

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Re: La question du CHOIX

Message par lunafletcher »

*Désolé pour les fautes, les claviers tactiles sont vraiment pas faits pour mes gros doigts :(
Ah, et aussi pour le pavé, je pensais pas que ça serait si long.
Aimer ce n'est pas perdre sa liberté, c'est lui donner un sens.

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Re: La question du CHOIX

Message par Mlle Rose »

NB : l'édition des messages est possible 24h, ça te laisse largement le temps de corriger ;)
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Re: La question du CHOIX

Message par Pier Kirool »

lunafletcher a écrit :Je me représente les divers chemins possibles à emprunter comme un gigantestque arbre avec plein de branches donc je ne vois pas le bout. N'en choisir qu'une c'est pour moi couper toutes les autres branches et me retrouvée d'un coup 'mise à nue', 'effeuillée'. Je ne suis plus qu'une seule branche et c'est cette unique branche qui définie.
Ben non ; c'est dit plus haut, peut-être pas... Peu de choix sont aussi définitifs qu'une branche coupée, et encore, une branche repousse...
lunafletcher a écrit :Car oui, plus que notre personnalité, je pense que ce sont nos propres choix qui révèlent qui nous sommes. Et je déteste cette sentation d'avoir perdue mon feuillage qui me protégeait tant du reste du monde, qui laissait place à l'imprévu, un branche qui peut craquer par ci, une autre qui peut pousser par là.
Nos erreurs et nos hésitations aussi nous révèlent, et nous aident à nous construire. Se tromper, ce n'est pas se mettre à nu, c'est se renforcer pour le choix d'après.
lunafletcher a écrit :Alors je replante un autre arbre, et je recommence.
Ben... non, c'est le même en fait, qui se prolonge. Tu repars jamais de spermato+ovule...
lunafletcher a écrit :Mais une fois au sommet de la branche, il faut mériter d'y rester. Il faut en être digne.
C'est quoi le sommet ? une impasse ? Ben non ? Jamais. Les branches sont une seule branche, vieille branche...
lunafletcher a écrit :Parce que je crois que ce qui est difficile c'est de faire un choix purement égoïste. J'entends par là un choix basé uniquement sur nos propres désirs, critères. Sans tenir comote de rien d'autre. Et surtout, de personne d'autre. Poursuivant mon exemple : choisir mon avenir pro, sans tenir compte de ma copine.
Ben fais-en un altruiste ou en tenant compte d'elle. le tout c'est de ne pas la rendre coupable de ce choix si tu te trompes et de lui faire porter le chapeau de ta décision, même si tu la prends en fonction d'elle parce que c'est toi qui la prends...
lunafletcher a écrit :Mais est-ce que le choix de faire un choix égoïste est un choix libre, ou bien un choix dicté par la société et la psychologie actuelle qui prone l'individualisme, le 'penser à soi' avant tout, l'indépendance à tout prix ?
C'est pas le problème. Ce choix ne te convient pas, choisit un autre manière de le faire...
lunafletcher a écrit :Mais encore faut-il entendre sa voix au milieu de tout ce capharnaum...
Tu l'as dit : "ce qui est difficile c'est de faire un choix purement égoïste". Action...
"La vraie science est une ignorance qui se sait" (Voltaire)

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Re: La question du CHOIX

Message par l3lack0ut »

Alors en ce qui me concerne, je ne regrette pour ainsi si dire jamais mes choix. Pourquoi ?

Avoir le choix, pour moi, sous-entend être libre. Dès lors en imaginant que je le suis, je choisis ce qui est pour moi, probablement, le "meilleur choix" en fonction de ce que je sais et de mes valeurs (choisit ou non, c'est un autre sujet peut-être). Et donc une fois que j'ai fait ce choix qui a le plus souvent des conséquences plus ou moins importantes, je me demande des fois si je peux le regretter ? Aurais-je dû faire un autre choix ? Mais ignorant ,avant ce choix, les conséquences qu'il pouvait en découler, je ne peux pas, car à mon sens j'ai pris la meilleure décision par rapport à tout ce qui découlait des informations que j'avais... Et donc pour moi la question devient: aurais-je fait un autre choix que celui que j'ai fait ? A mon sens, comme j'ai fait du mieux que j'ai pu, je ne peux pas remettre en cause ce choix. Et donc à ce moment-là, je me demande si je suis fondamentalement libre... Ce qui revient à me demander si j'avais le choix...

Ca ressemble à une preuve par l'absurde en mathématique. :S

Finalement, je continue de choisir en mon âme et conscience... Tout en sachant qu'il est possible que finalement je n'ai pas vraiment eu le choix. Mais au moins je ne regrette plus rien. x) Et s'il s'avère que j'ai fait une erreur, alors je fais en sorte de la corriger si c'est possible ou tout du moins éviter de la reproduire, mais dans tous les cas, je ne pourrai rien regretter, seulement être triste... Oh paradoxe, mon ami. :)

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Re: La question du CHOIX

Message par lunafletcher »

Merci pour tes commentaires Pier Kirool. Ça donne une autre perspective :)
Ben non ; c'est dit plus haut, peut-être pas... Peu de choix sont aussi définitifs qu'une branche coupée, et encore, une branche repousse...
Objectivement, je sais que l'on peut toujours revenir en arrière, et que ce n'est pas un engagement-super-méga-définitif, mais mon égo ou je ne sais trop quoi ne le voit pas comme ça et ne supporte pas cette idée de pseudo-perte qui en fait n'en est pas vraiment une.
Nos erreurs et nos hésitations aussi nous révèlent, et nous aident à nous construire. Se tromper, ce n'est pas se mettre à nu, c'est se renforcer pour le choix d'après.
Tout à fait d'accord. Je pense que l'on ne fait jamais vraiment d'erreur car tout choix nous entraine vers une expérience enrichissante dont on peut tirer partie ; si l'on est incapable de voir les points positifs de nos pseudo-erreurs, alors je pense que dans ce cas, c'est cela la vraie erreur.
Ce n'est me tromper qui me fait me mettre à nu, mais n'importe quel choix "important" en général (celui que je n'ai pas encore pris, celui que je refuse de prendre, celui sur lequel je reviens tout le temps, peut importe...) car j'ai cette impression que les autres apprennent quelque chose de moi que je n'avais pas forcément envie de montrer (bien sûr il y a des choix "intimes", mais je me réfère plutôt aux choix perceptibles par les autres). Oui je sais, on ne devrait pas en avoir grand chose à faire du regard des gens. Mais bon.
C'est quoi le sommet ? une impasse ? Ben non ? Jamais. Les branches sont une seule branche, vieille branche...
Je ne vois pas ça comme une impasse. Je pense qu'il est simplement difficile de "rester" sur ces vieilles branches parfois. Je veux dire par là qu'il est parfois difficile d'assumer son choix jusqu'au bout et de continuer à agir en cohérence avec celui ci.
Ben fais-en un altruiste ou en tenant compte d'elle. le tout c'est de ne pas la rendre coupable de ce choix si tu te trompes et de lui faire porter le chapeau de ta décision, même si tu la prends en fonction d'elle parce que c'est toi qui la prends...
Très bonne remarque. Un choix peut donc être "altruiste" tout en étant personnel et "égoïste" dans le sens où il n'appartient qu'à nous. J'ai tendance à l'oublier. Fichu égo.
C'est pas le problème. Ce choix ne te convient pas, choisit un autre manière de le faire...
C'est pas faux :wasntme: c'est ce que j'essaie de faire XD

@l3lackOut : "aurais-je fait un autre choix que celui que j'ai fait ?" => Peut-être que tu l'as fait dans une vie parallèle :O. Trève de plaisantir pas drôle. Je crois que le regret fait partie de notre liberté. On peut choisir d'assumer nos précédents choix tout comme de les regretter. Même si la deuxième option n'est pas forcément la plus "saine".
Après, si l'on considère que tout est pré-déterminé et qu'il n'existe qu'un pseudo hasard, on n'a jamais vraiment le choix XD (mais c'est un autre sujet ! Je te laisse méditer avec ça : "Ce qui "est écrit" n'est pas ce que l'on fait, mais la liberté de le faire." ;))
Aimer ce n'est pas perdre sa liberté, c'est lui donner un sens.

Disappear
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Re: La question du CHOIX

Message par Disappear »

mlle socrate a écrit :Choisir de mon point de vue se heurte de plein fouet avec mon aspiration à la liberté.
Tant que j'ai le choix, je suis libre de m'engager sur une voie, ou une autre. J'aime être à cette croisée des chemins, toutes les options offertes devant moi.
Quand j'ai choisi, quand je me suis engagée, je renonce à cette part de liberté, ce(s) chemin(s) que je n'emprunterai donc jamais.
Choisir est donc renoncer. Et renoncer est forcément empreint de remord, de fantasme inassouvi ("et si j'avais, ça aurait...").
Donc choisir est compliqué, douloureux, puisque cela entraine une amputation de ma liberté, de mon aspiration légitime à celle-ci, voire de ma revendication à celle-ci.
Choisir est accepté qu'on ne vivra pas tout. On n'embrassera pas toutes les carrières qui nous ont emballée, on n'aimera pas tous les hommes que l'on désire, on ne sera pas mère et sans enfant en même temps, etc...

Bien sûr, il est évident que ne pas choisir, ampute de même la liberté puisqu'in fine d'autres vont choisir pour moi, et je vais devoir me contenter de mon non-choix.
Donc par lucidité, je me contrains à choisir, à renoncer à ce qui me parait le moins douloureux comme perte. Et je fantasme d'autres possibles. En permanence.

Mais ô combien ça ne m'est pas facile!
J'ai trouvé ton écrit très pertinent et très juste, et je n'aurais pas dit mieux moi même. Je ressens exactement la même chose.

La question du choix pour moi est douloureuse, cette privation d'une certaine liberté m'est très difficile à accepter. Comment accepter que je ne puisse pas tout faire dans la vie, embrasser toutes les carrières qui me font rêver ? Je n'arrive pas encore à l'accepter. Et pour cause, je suis en première année de psychologie, j'apprécie ce que je fais (même si je sais que ce n'est pas une "vocation") mais je me retrouve sans cesse à imaginer autre chose, à espérer d'autres multiples orientations, à vouloir combiner plusieurs études à la fois (bien que dans la réalité cela est bien compliqué mais parfois, dans un moment d'invincibilité, ça me paraît possible).
J'ai toujours l'espoir de pouvoir faire la multitude de choses que je souhaiterais faire, et ne pas devoir être confronté à des choix qui signifient renoncer.

(c'est un peu fouillis et raccourci ce que j'écris, pardon, mais je n'ai pas encore bien appris à exprimer ce que je pense tant les idées foisonnent, ma petite tête n'est pas encore capable de mettre de l'ordre dans tout ça :tmi: )

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