conférence enfant précoce 21 septembre 2013

Répondre
Avatar de l’utilisateur
galou
Gateau d'Artifice
Messages : 2183
Inscription : ven. 29 mars 2013 18:47
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/nouvelle-peu-perdue-t3471.html]courage, elle est courte :-p[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 39

conférence enfant précoce 21 septembre 2013

Message par galou »

Un conférence est organisée par l'AFEP le 21 septembre 2013, de 14h à 17h, à Mérignac (près de Bordeaux) :
"Si votre enfant était intellectuellement précoce, sauriez-vous le repérer ?"
Animé par Valérie Bogusz, psychologue, et Aude Duphil, psychomotricienne.
Entrée libre, inscription obligatoire.
Pour s'inscrire :
Sonja LECOUVEY-HERMER (responsable antenne AFEP33)
06 70 60 87 03
sonja.lecouvey@voila.fr
"Si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main [...] je chante la vie, je danse la vie!"

Avatar de l’utilisateur
Azildorine
Messages : 203
Inscription : sam. 23 févr. 2013 12:09
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t3337.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 33

Re: conférence enfant précoce 21 septembre 2013

Message par Azildorine »

Bonjour !

Pour ceux que cela intéresse, voici le compte-rendu de cette conférence.
Les caractéristiques associées à la douance sont présentes dans le pdf mais pas dans les onglets. Vous les connaissez déjà, je pense. :lol:
[tabs: En bref]
Si votre enfant était surdoué, sauriez-vous le reconnaître ?

Valérie BOGUSZ • Psychologue
Aude DUPHIL • Psychomotricienne

• Difficultés, observations et conseils pour les EIP en milieu familial et scolaire ;
• Importance d'un développement équilibré, un trouble moteur n'est pas synonyme de dyspraxie ;
• Dyspraxie, dysgraphie et troubles de l'attention

[tabs: Précocité et Environnement]
La précocité intellectuelle

Elle concerne environ 5% de la population.
Les filles sont plus discrètes (3/4 des enfants consultants sont des garçons).
Le dépistage s’effectue à l’aide d’un test de QI mais surtout des caractéristiques cliniques.
On observe souvent une compréhension verbale très élevée et une vitesse de traitement normale.
Si le QIT est entre 120 et 125, il convient de tenir compte des troubles associés.

Que dire à l’enfant ?
Il faut lui en parler, ceci afin de réparer l’image narcissique négative qu’il a de lui-même. Lui expliquer sa différence, il n’est ni mieux ni moins bien.

Avec les adolescents : accepter ses oppositions, rester à l'écoute, mais instaurer des limites.
Plus il manifeste de l'opposition, et plus il avait idéalisé lorsqu'il était petit.

Milieu familial et relationnel

Limites : L’EIP devient vite tyrannique. Il faut savoir fixer des limites (cohérentes entre les parents !). On peut, par exemple, mettre en place un tableau de règles négociées avec l’enfant.
Conflits : Rester calme est essentiel, quitte à renvoyer l’enfant dans sa chambre. Si l’enfant est frustré, on peut le rassurer avec un câlin. Plus tard, on pourra le faire verbaliser la raison du conflit et lui demander de quelle façon il pourra l’éviter à l’avenir (sans lui donner la réponse).
Angoisses : très fréquentes au coucher. Si l’enfant a du mal à parler, mettre en place un « cahier des émotions » dans lequel on écrit quotidiennement un événement positif et un événement négatif de la journée.
Fratrie : Pour éviter les rivalités, on peut souligner les compétences de chacun, passer du temps individuel avec chacun et toujours revenir sur les conflits (avec neutralité).

Il vaut mieux être dans le positif, cela a plus d’impact que le négatif. Les mots d’ordre sont : rassurer, poser des limites, être bienveillant.

Milieu scolaire

L’école nécessite une bonne exploitation des fonctions séquentielles, ce qui pose en général problème vers la 4e/3e. Le violon, le piano et le bricolage peuvent aider à structurer les pensées.
Implicites : certains enfants répondent « à côté », ne pas hésiter à prendre du temps pour leur expliquer.
Métacognition : connaissance de ses propres connaissances. Mis en place par l’inconscient à l’apparition des tâches complexes. Trois étapes : reconnaissance d’un problème ; anticipation des stratégies à activer et régulation de ces stratégies ; production et contrôle du résultat. Fonctionnement dichotomique : soit on sait, soit on ne sait pas.
Dès 8 ans, poser la question « comment as-tu fait ? ».
Ennui : très récurrent, cela peut entrainer angoisses et souffrances. Le saut de classe peut être très bénéfique mais ne doit pas être systématique. On peut également mettre en place des aménagements.
Camarades : difficultés relationnelles, rejet… Il faut apprendre à l’enfant à répondre, à ne pas se laisser faire, et surtout éviter les « laisse-les dire… ». Le théâtre peut aider à prendre confiance en soi.
Risque d’établissement d’un faux self.

Faux self : « masque » mis en place pour favoriser l’intégration sociale.
Pour en sortir, il faut bien se connaître et avoir confiance en soi (pas évident pour les surdoués, donc).

=> Ne pas regarder l’enfant qu’avec le filtre de l’école et lui expliquer que son fonctionnement n’est pas adapté. Ne pas critiquer les professeurs devant lui, et tenter d’avoir un dialogue avec l’école (réunion pédagogiques,…)

Professeur : il vaut mieux choisir un professeur ouvert à la différence et s’assurer du soutien du psychologue. On peut faire une réunion éducative, et informer la direction de l’école.
De plus, il est conseillé de demander de l’aide au professeur, et non de lui dire « je sais comment mon enfant fonctionne, vous devriez faire comme-ci et comme-ça». Sinon, il risque de se mettre sur la défensive.

[tabs: Profil psychomoteur et troubles]
Profil psychomoteur

Tout enfant (EIP ou non) a avant tout besoin d’un équilibre dans son développement entre intellectuel et physique. Par physique on entend toutes les compétences corporelles, pas uniquement un domaine sportif précis. Deux principaux problèmes sont liés à un développement physique insuffisant chez les EIP :
- Leur corps n’est pas au service de leur expression, et ils se retrouvent bloqués ;
- Un déséquilibre des communications non verbales s’installe (tant dans la mise en œuvre que dans l’interprétation).
Il est normal que ces enfants rencontrent des difficultés. La dyspraxie est relativement rare et très particulière. Les EIP ne sont pas toujours en retard dans leur développement moteur, mais le paraissent du fait de leur développement intellectuel plus avancé.
Il faut faire attention à garder un équilibre dans les activités pour ne pas désinvestir le développement moteur.
Exemples : comptines avec mouvements à faire (développe le rythme), danse (« en famille »), sauter à la corde en comptant.

NB : la latéralisation (gaucher ou droitier) s’effectue avant cinq ans en général.

Un mauvais équilibre du développement peut entrainer des maladresses sans qu’il ne s’agisse de dyspraxie.

Trois axes de développement de la psychomotricité

Dyssynchronie : risque de désinvestir le développement moteur au profit du développement intellectuel. On peut donc accompagner l’enfant dans des activités appelant diverses compétences : gommettes, pâte à sel, pâte à modeler, compter en sautant…).

Gestion des émotions / régulation logique : Ils ne comprennent pas toujours les réactions de leur corps (pourquoi j’ai mal ? pourquoi j’ai une boule dans le ventre ?), c’est toujours renvoyé à du négatif. Cela entraine la mise en place de crispations et d’angoisses.

Structure spatiale : Du mal à structurer l’espace autour de lui ; cela peut devenir problématique ou non. On retrouve cette difficulté au niveau de la dysgraphie.

Troubles de l’apprentissage

Dyspraxie : difficulté à organiser et planifier ses gestes dans le te temps et dans l’espace. Pallier à ces difficultés demande beaucoup de concentration.
Les cubes et la vitesse de traitement sont chutés.
Signes : difficultés à écrire, ne sait pas faire ses lacets…
Le qi n’est pas le seul indice (un courant de pensée dit que la précocité n’existe pas, qu’il s’agit d’un surinvestissement).
Il en existe trois types : habillage (lacets), outils (règles, compas…) et spatiale (géométrie, construction, graphie…).
Ce dernier type peut relever d’un problème d’oculo-motricité, auquel cas on demande un bilan orthoptique. Au moins l’un des deux subtests code est significativement chuté.

Dysgraphie : Premier motif de consultation, les difficultés apparaissent généralement en CE1.
Chez les précoces, il ne faut pas associer lecture et écriture, ce sont des apprentissages très différents.
Anxiété : entraine des crispations et des raideurs qui abiment l’écriture en empêchant les gestes fins.
La main ne va pas aussi vite que la pensée.

Déficit attentionnel : trouble ou manque de motivation ?
La mémoire de travail chute pour un véritable TDA. Il est très difficile de poser le double diagnostic.
Le manque d’attention peut provenir de troubles secondaires : ennui, manque de méthode, évitement de l’effort, fuite de la routine… Dans ce cas, le manque d’attention ne se manifestera pas dans tous les milieux (uniquement à l’école, par exemple).
C’est le neuropsychiatre qui est compétent pour poser un diagnostique de trouble de l’attention.
[tabs: Conclusion]
Conclusion

Les EIP sont avant tout des enfants, tout n’est pas à relier à la précocité.

Le diagnostic est essentiel même s’il n’y a pas de soucis afin de mieux connaître l’enfant (et qu’il se connaisse mieux lui-même). Ne pas hésiter à consulter.

La précocité est un atout si on s’y ajuste. L’enfant peut utiliser sa sensibilité et sa créativité.
Il est important de relativiser sans minimiser (ne pas dire à l’enfant que tout va bien si ce n’est pas le cas, il sait que c’est faux).

Du fait de l’empathie, ils ne veulent pas forcément parler de leurs difficultés (pour ne pas inquiéter ses parents, par exemple).

L’école peut être source de frustration : axer sur le social, développer le périscolaire.
Beaucoup d’enfants précoces vont bien.
Lien du compte-rendu en PDF • • •
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Azildorine pour son message (2 au total) :
DoonarralaMlle Rose

Répondre