Des questions par rapport à l'entrée au CP

[O'Rêve]

Mon fils de 5ans récemment diagnostiqué EIP est en grande section de maternelle.
Depuis le mois de janvier il pleure régulièrement les matins, au moment de la séparation, à l’arrivée à l’école. C’est à cette période que notre fils a commencé à lire seul. A cette même période son papa a eu des absences longues (du fait de son travail). Depuis 2 mois, son papa a retrouvé son rythme normal au niveau de son travail, et les pleurs sont toujours là. Notre fils a évoqué différentes choses (ennui, un camarde pas gentil avec lui, la peur d’être abandonné…). Parallèlement il s’est mis à avoir très peur de la mort, le soir au coucher (de la sienne, de la mienne).

Suite au diagnostic et conseils de la psychologue, nous avons recherché une école où il y aurait une classe double niveau » (CP-CE1) pour l’année prochaine.
L’école publique où notre fils pouvait être inscrit aura peut-être une classe double niveau.
L’école privée (sous contrat) où nous l’avons inscrit aura probablement une classe double niveau (et il y a plusieurs classes double niveau dans cette école tout le long de la scolarité). Nous savons par ailleurs que cette école (non spécialisée) a bien accompagné d’autres enfants EIP (par retour de parents de l’association Afep). Mes premiers échanges avec la directrice ont confirmé qu’elle connaissait cette particularité. Par ailleurs, cette école met en place des activités entre les élèves de différents niveaux, chaque jeudi après-midi.

Parallèlement, notre fils rencontre des difficultés relationnelles avec un camarade sa classe (ils se connaissent depuis la petite section) qui n’a pas des comportements « gentils » envers notre fils. Notre fils cherche pourtant sa compagnie, car il joue avec d’autres camarades avec qui il s’entend bien.
A titre d’exemple. Notre fils finit souvent les exercices avant les autres enfants. Et cet enfant répète en permanence : « les premiers sont les derniers ».
Notre fils nous a dit récemment : « moi je ne veux pas être le premier ». Il a déjà pris note qu’il n’a pas envie de se faire trop remarquer, car ça pourrait lui attirer les moqueries des autres enfants.
Je ne vais pas m’étendre sur les autres comportements de cet enfant, mais nous craignons que cette relation ne perdure s’ils se retrouvent à nouveau dans les mêmes classes et/ ou mêmes écoles.

Avec ces différents éléments, nous avons recherché une école qui pourrait prendre en compte différents éléments : une école avec des classes de double niveau, afin que notre fils ne s’ennuie pas, qu’il apprenne le sens de l’effort (et à travailler), et une école où il sortirait de cette relation un peu compliqué avec cet enfant.

Nous en avons informé la maitresse récemment. Et elle a émis quelques réserves par rapport à nos choix parentaux. Notre fils, pleurant au moment de la séparation, elle se demande s’il est pertinent de l’inscrire dans une école où il n’aura aucun des ses anciens camarades. En revanche, elle me conforte dans le choix de séparer les deux enfants et du potentiel toxique de la relation. Elle me proposait de réfléchir à une demande auprès d’une école publique (où il y aura probablement une classe double niveau CP-CE1), et où certains de ses camarades actuels vont aller, afin qu’il ne sente pas perdu, seul dans sa nouvelle école.

Sa maitresse est une personne que j’apprécie. Mais je me questionne sur sa connaissance effective de toutes les dimensions affectives de la douance. Néanmoins elle a semé un trouble.
Nous pensons de notre coté que c'est justement maintenant que nous devons penser le changement. Nous pensons que le contexte stimulant de l’école, associé au changement de relation (peu épanouissante avec cet enfant) pourra peut être au contraire aider notre fils à mieux vivre l’expérience de l’école. Et nous faisons confiance en notre fils pour recréer de nouvelles relations( nous l'espérons qui seront plus saines).
Qu’en pensez-vous ? Est-ce que notre fils risque d’être perdu et encore plus chamboulé par un changement d’école, s’il se retrouve dans une école avec que des nouveaux camarades ? Ou au contraire, n'est ce pas le moment de changer, en sachant que le passage au CP correspond de toute façon déjà à un changement d'école et qu'il ne sera pas le seul nouveau de sa nouvelle école?
Qu’est ce que vous privilégierez de votre coté ?

[soazic]

je trouve dommage que cet autre enfant ait par son comportement un poids si important dans la décision. Est ce que travailler avec cet enfant, ses parents, la relation, ne pourrait être envisagé avant de prendre une décision?

[O'Rêve]

Je ne pense pas que nous aurions envisagé un changement d'école sur l'unique constat d'une difficulté relationnelle avec un enfant.
Notre choix d'école s'est fait en tenant compte des deux aspects : conseils préconisés par la psychologue (choisir une école avec des classes de double niveau, et dans l'idéal tenant compte des particularités de l'enfant) et relation compliquée avec cet enfant.

La maitresse se préoccupe des difficultés relationnelles de cet enfant (qui ne sont pas uniquement rencontrées avec mon fils, puisque des parents ont demandé en fin d'année dernière à ce que leur enfant soit dans une classe différente de cet enfant lors du passage en grande section).

Je comprends bien que cet enfant n'est pas fautif et "méchant" et qu'il serait important de s'occuper également de sa souffrance expliquant son comportement. Mais je n'ai pas la force et le courage aujourd'hui d'essayer de comprendre le pourquoi des difficultés de cet enfant. Je cherche avant tout à protéger mon fils et à l'accompagner dans la construction positive de ses futures amitiés (choisir des copains avec qui il se sent bien et qui le respectent).
Je dois avouer que mon expérience personnelle influence la décision. J'ai vécu une relation toxique de la maternelle au collège, sans que personne ne reconnaisse ma souffrance, ne m'aide à me dégager de cette relation, qui a influencé et influence encore aujourd'hui mes peurs dans la construction de mes amitiés.
J'ai bien conscience que mon fils n'aura pas le même vécu que le mien. Mais tout cela m'interpelle et influence mes choix.

Je conçois également que ce type de difficultés se représentera peut-être au sein de la nouvelle école. Nous tiendrons alors compte de la répétition de la situation et verrons comment aider notre enfant dans le cas d'une répétition des scénarios.

Ma question initiale concernait moins la relation que notre fils entretient avec cet enfant que celle en rapport aux autres camarades. Est-ce que notre fils va réellement vivre une expérience douloureuse dans un total nouvel environnement? Est-ce que son adaptation en sera plus compliquée s'il ne connait aucun camarade dans sa nouvelle école, sachant que nous sommes dans une configuration de changement important pour l'enfant (passage au CP)? Ou au contraire, comme il s'agit d'une étape de changements importants, la nouveauté (en ce qui concerne les camarades) ne sera-t-elle pas moins déstabilisante pour notre enfant qu' à un autre moment où les amitiés sont déjà consolidées (par exemple en cours de primaire...)? (en sachant que depuis le départ de son grand copain qui a déménagé à la fin de la moyenne section, notre fils n'a pas vraiment de copains "préférés" cette année.)

[Leaka]

Bonjour,

Les enfants sont adaptables. Au quel cas, le changement d'école aurait fait suite à un déménagement : la situation serait la même, et peut-être que la question ne se poserait pas car pas le choix
L'essentiel, à mon avis, est qu'en tant que parent, nous devons accompagner nos enfants (dans n'importe quelle situation). Les épauler face à ce changement que nous appréhendons, nous les adultes.
Je suis actuellement dans une posotion similaire, nous sommes en passe de changer d'école pour nos enfants d'autant que le petit dernier passerait de moyenne section au CP ET changement d'établissement. Tous les deux "perdront" leurs "amis"... Mais ils s'en feront forcément de nouveaux voire peut-être trouveront un vrai attachement amical Car pour nous aussi, ils jettent leur dévolu sur des "copains"... particuliers, sans doute pour se fondre...

Je ne sais pas si ce que je partage répond à ta question ou t'aura aidé.

[O'Rêve]

Merci Leaka pour ton avis. Ton retour est important. Je me sens moins seule et c'est apaisant de lire que d'autres parents sont dans une position similaire.

L'essentiel, à mon avis, est qu'en tant que parent, nous devons accompagner nos enfants (dans n'importe quelle situation). Les épauler face à ce changement que nous appréhendons, nous les adultes.

Je te rejoins complètement dans ce que tu écris. Pour ma part, j'aime également le mot "accompagner"qui sonne juste dans la relation que j'essaie d'établir avec mes enfants.

En ce moment, comme il aime les livres, je m'appuie sur les histoires pour parler avec lui de changements de situations, de peurs...
J'essaie également de "faire appel" à son sens de l'humour (qu'il prend déjà plaisir à manier), car j'ai l'impression que ça l'aide à dédramatiser les situations.
Et récemment en prévision d'une fête où il a rencontré des enfants qu'il ne connaissait pas, on a fait un petit jeu de rôle (pour jouer autour de la rencontre). Je ne sais pas si le jeu a eu son effet ou s'il a trouvé de nouvelles ressources (indépendantes de celui-ci), mais toujours est-il qu'il s'est montré beaucoup plus entreprenant et serein que les fois précédentes dans des situations similaires.

Nous sommes également allés voir les locaux de sa nouvelle école en famille, un dimanche (il a pu ainsi faire une première découverte de l'école, au calme, en observant le nouvel environnement).
Prochainement, il ira voir sa nouvelle école accompagné de son papa (sans sa maman ), à l'occasion de la fête de fin d'année. Une belle occasion pour découvrir les locaux, l'équipe enseignante, les élèves et leurs parents.

Voila, on essaie à notre manière de le préparer, de l'épauler pour ce changement à venir...

[altima]

Bonjour O'Rêve, j'ai l'impression que ta décision est déjà prise.

En tant qu'instit, ça ne m'est jamais arrivé de voir un élève quitter l'école "à cause d'un autre". Je sais qu'il y a d'autres paramètres qui rentrent en jeu dans votre cas, j'ai bien pris note aussi que tu avais un vécu qui fait écho actuellement. Et malheureusement, il y a aussi des cas de harcèlement à l'école, pas toujours détectés ou gérés car c'est vraiment pas évident parfois à déceler ni à désamorcer.

Pour l'enfant en tant qu'élève :
- si son niveau est tel qu'il risque de s'ennuyer dans sa classe d'âge, alors il est effectivement judicieux de le mettre en double niveau ou bien qu'il saute une classe (rien de tel n'est envisageable dans son école actuelle?)
- si sa vie à l'école est perturbée par un autre élève, qui apparemment en dérange plus d'un, en parler avec lui, la classe (boulot de l'instit). Faire comprendre que l'élève en question gêne d'autres personnes que lui, qu'il n'est donc pas seul, faire en sorte qu'il puisse s'ouvrir aux enseignants des problèmes rencontrés, bref qu'il se sente en sécurité (émotionnelle/affective). Malheureusement, c'est le jeu de la vie en collectivité, et malheureusement aussi, des élèves de ce genre il y en a de plus en plus, ça devient rare de ne pas en avoir dans une classe sur deux au minimum (là encore, on ne sait rien d'autre que ce que tu en as écrit, difficile de cerner le niveau de problématique posée mais je pense aux "cas" que je connais et qu'on voudrait souvent voir s'en aller).

Pour le reste, enfin pour ton enfant tout simplement:
- qu'en pense-t-il, lui? A-t-il un souhait de changement?
- le passage au CP est un sacré changement, et je pense que le faire changer à ce moment-là c'est charger la barque. Mais il n'y a que toi qui puisse savoir comment il peut émotionnellement réagir. En général on veille à ce que les futurs CP soient avec leurs camarades de GS pour justement que ça se passe au mieux. C'est une année où l'hétérogénéité explose vu que tous ne lisent pas à la même période de l'année scolaire, les écarts se creusent encore plus et ce n'est donc pas évident pour un enfant qui n'a pas ses repères psycho-affectifs bien stables. Après, je suis d'accord avec Leaka sur le fait que les enfants s'adaptent souvent mieux et plus vite qu'on ne le croit.
- la question du perturbateur reviendra sûrement hélas, même en environnement privé ou privilégié. Je pense sans vouloir donner de leçon qu'il serait bon de distancier ton vécu du sien, le laisser faire ses armes et ne pas chercher à fuir les gens toxiques à tout prix (je caricature un peu hein). Tôt ou tard il se fera remarquer, et il lui faudra apprendre à faire avec.

Bref, pour moi la question c'est surtout de savoir ce que lui souhaite et d'agir en accord avec lui dans la mesure du possible et du raisonnable, pas en tant que parents angoissés qui veulent réunir toutes les conditions (prise en compte de la précocité + relationnel a priori facilité dans un autre environnement). Bon courage et bonne continuation.

[O'Rêve]

Oui, nous avons pris notre décision.

Bref, pour moi la question c'est surtout de savoir ce que lui souhaite et d'agir en accord avec lui dans la mesure du possible et du raisonnable, pas en tant que parents angoissés qui veulent réunir toutes les conditions (prise en compte de la précocité + relationnel a priori facilité dans un autre environnement).

J'ai un avis qui diffère sur cette question et je suis heureuse d'avoir été accompagnée dans cette dure décision par la psychologue qui a diagnostiqué mon fils. Comme elle me l'a justement fait remarqué, rassurer un jeune enfant, c'est aussi savoir prendre à des moments importants des décisions pour lui (et c'est aussi cela l'accompagner, en lui donnant un cadre rassurant). C'est ne pas le mettre face à un choix angoissant auquel à 5 ans il ne saurait pas forcément répondre. La question peut se poser différemment à un âge plus avancé pour lequel il sera alors primordial de laisser l'enfant faire son propre choix.

Sinon, en ce qui concerne le ressenti de mon fils, il était content et curieux de découvrir sa nouvelle école, lorsque nous sommes allés la visiter en famille.

L'avenir nous dira si nous avons pris la bonne décision. Je vous tiendrai au courant.

[altima]

O'Rêve, je n'ai pas dit qu'il fallait que l'enfant décide seul.
Je pense qu'il est important d'avoir son avis, son ressenti. Et je partage ton avis sur le fait que c'est aux parents qu'il revient de décider de ce qui est le mieux pour l'enfant, ça va de soi, c'est du bon sens. Tant mieux s'il aborde la suite avec sérénité, il n'y a pas de raison que ça se passe autrement.


By the way, je dévie mais j'ai un peu halluciné quand j'ai lu que l'autre enfant disait au tien "les premiers seront les derniers" - à 5 ans, d'où sort-il ça sinon de la bouche de ses parents, qui lui auraient donc expliqué la signification de l'expression?

[O'Rêve]

Nous (ses parents) nous préoccupons de son ressenti.
Nous lui avons demandé si il avait envie d'aller à l'école (que nous avons choisi).
Nous lui avons également demandé s'il aurait aimé aller dans l'école où la majorité des ses camarades vont.
Notre fils a répondu à chaque fois par l'affirmative. Mais a-t-il répondu par l'affirmative, par conviction ou pour faire plaisir à ses parents?...Il s'agissait également de creuser derrière les réponses, pour avoir accès à ce qui se cachait derrière des affirmations. En creusant, il nous a donné des réponses qui nous semblent plus convaincantes : on a eu accès à ce qu'il projette de positif mais également à ses peurs (dans le cas des 2 écoles).

Il a également posé des questions en lien avec notre décision. Nous lui avons expliqué notre choix (classe double niveau, projet d'école, connaissance de sa différence par l'équipe éducative).

Il nous parait bien entendu essentiel de connaitre son ressenti, afin de l'accompagner par rapport à son vécu de la situation.

[Leaka]

Je suis contente que mon rapport ait pu te soutenir un peu

Pour reprendre ce que je dis, les enfants vont s'adapter à nos choix. Nous sommes les plus à mêmes à savoir ce qui nous semble le meilleur pour eux à l'instant T. Les choix que nous faisons dépendent aussi de ce qui nous semble le plus primordial et ce n'est pas toujours la même chose aujourd'hui ou dans 6 mois !

Pour ma part, le plus urgent pour mes enfants est qu'il leur faut un environnement plus serein (un espace plus calme), avec des méthodes (ce que je n'ai pas trouvé dans l'école actuelle), et des gens à notre écoute. Peut être que je me trompe, et auquel cas, il sera toujours possible de faire machine arrière je pense.
Cependant, je ne leur demande pas tous les jours s'ils sont heureux de changer d'école, sinon, je pense qu'ils sentiraient mon angoisse Ce n'est pas évident pour nous, nous allons devoir changer nos plannings et dispositions pour de nouvelles aventures

[O'Rêve]

J’ai besoin de ré-expliquer ma démarche pour le choix de l’école de CP, car j’ai l’impression que mon tout premier post n’est pas suffisamment clair et peut prêter à confusion…Je l’ai posté à un moment où la question du camarade de classe était dans mon esprit, suite à la rencontre avec la maitresse.
Mais dans les faits, la démarche a été autre…donc je reprends :

Notre fils est en grande section de maternelle.
Il a présenté ses premiers pleurs à la rentrée de janvier (reprise des vacances de Noël.)
Suite à ces manifestations de pleurs, et suite à des éléments évocateurs (apprentissage de la lecture seul, questions existentielles, hypersensibilité…), l’hypothèse de douance a été assez rapidement soulevée. J’ai contacté deux associations d’enfants précoces. Même conseil : faire un diagnostic.
Quelques semaines plus tard : diagnostic positif. Conseils de la psychologue : par rapport à son hypersensibilité, par rapport à son cursus scolaire.
Elle a préconisé quelques conseils pour l’année en cours. Etant en cours d’année bien avancée de grande section, elle n’a pas préconisé de changement anticipé de classe.
Mais elle m’a vivement conseillé que nous recherchions une classe CP-CE1 pour l’année prochaine et idéalement une école avec d’autres classes doubles niveaux CE1-CE2…(pour qu’il apprenne le sens de l’effort et des méthodes de travail, qu’il ne s’ennuie pas…), tout cela en prévention des échecs scolaires survenant souvent bien plus tard au collège. Nous avons la chance d’avoir un diagnostic réalisé tôt : la psychologue nous a invité à la prévention de l’échec le plus tôt possible.

Ainsi nous nous sommes renseignés sur les écoles : l’école publique où il pouvait aller (il y a parfois un CP-CE1 selon les années et les inscriptions. On le sait généralement tardivement quand les inscriptions sont terminées)

Nous avons regardé les écoles privés (sous contrats) aux alentours de notre domicile.
Puis j’ai recontacté les associations d’EIP : une des écoles privées sous contrat, à proximité de notre domicile était mentionnée comme perçue positivement par les parents.
Prise de rendez-vous avec la directrice : plusieurs classes double niveau tout le long de l’école primaire, connaissance des particularités des enfants précoces, un bon feeling de mon coté.

Discussion en couple : nous décidons d’inscrire notre fils dans cette école.

Quelques semaines plus tard, la maitresse de mon fils demande à me parler du choix de l’école. Elle émet ses doutes par rapport au fait qu’aucun des camarades de l’école actuelle ne vont dans la même école que mon fils. Nous évoquons le choix de l’école par rapport aux conseils de la psychologue. Puis nous évoquons les difficultés relationnelles avec le camarade, dont j’ai parlé dans la premier post.
La maitresse évoque alors sa prise de position possible pour demander une dérogation pour un changement vers une seconde école publique où quelques camarades iront. (avec une possible classe CP-CE1 mais rien de certain non plus).
La maitresse sème un trouble en mon esprit. Je décide donc de poster sur le forum.
Et je reprends contact avec la psychologue, qui me conforte dans notre choix.

Nous décidons finalement de maintenir notre choix de l’école privée :

1.Nous faisons confiance aux conseils préconisés par la psychologue, en prévention d’échecs scolaires, qui pourront se présenter ou non, (mais comment savoir aujourd’hui ?) bien plus tardivement (généralement au collège), si nous ne nous préoccupons pas dès maintenant de ses possibles difficultés dans le sens de l’effort et capacités à comprendre comment il trouve ses résultats.

2. L'école est à proximité de notre domicile (10 minutes en voiture).

3.J’essaie de suivre mon intuition : bon feeling avec la directrice, bonnes sensations dans les locaux…

4. Je pense que ce changement pourra également lui être bénéfique au niveau relationnel. Dans un contexte nouveau, il pourra développer de nouvelles amitiés (en dehors de l’influence de ce petit garçon). Je me dis que suite aux paroles des maitresses cette année (qui se préoccupent du comportement de ce garçon et de ses relations aux autres) et à nos paroles (de parents), il lui sera peut-être plus facile dans un nouveau contexte de re-choisir des amis bienveillants et de repérer les camarades impliquant des relations « toxiques ».

[O'Rêve]

Ce post pour vous donner quelques nouvelles, un mois après la rentrée au CP de notre fils.
La première semaine a été assez difficile pour notre fils : pleurs le matin, en retrait par rapport aux autres enfants…Au cours de la deuxième semaine, la maitresse a souhaité me rencontrer. Elle a évoqué son avance scolaire, le fait qu’il a allait falloir « lui donner à manger » pour qu’il ne s’ennuie pas et elle a évoqué son comportement en retrait par rapport aux autres enfants (ne jouait pas, restait avec les adultes aux récréations). Elle a souligné qu’elle aurait suggéré un bilan psychologique (test QI) si nous ne l’avions pas déjà fait. Nous avons parlé de son bilan réalisé l’année précédente. Puis nous avons convenu avec la maitresse que notre priorité pour les jours à venir serait qu’il trouve des copains avec qui jouer aux récréations.
Quelques jours après cette discussion, notre fils s’est mis à parler d’un groupe de copains de sa classe en CE1. (Il est dans une classe double niveau : CP-CE1).
La maitresse a dit que depuis qu’il joue avec ce groupe d’enfants, il s’est métamorphosé.
Je suis très contente de l’attention que les adultes de l’école portent aux enfants. Ils sont très attentifs et les accompagne dans leur difficultés.
Restait un petit moment plus pénible : le repas du midi, car les CP et CE1 ne mangent pas au même moment. Notre fils recherchait alors la présence des adultes. Depuis quelques jours, il a également trouvé un groupe d’enfants avec qui jouer.
La socialisation dans sa nouvelle école se fait progressivement. Les adultes sont vigilants aux ressentis des enfants et ça c’est un point vraiment important.
Il ne pleure plus le matin! Après 6 mois de pleurs presque tous les matins l’an dernier, je dois avouer que je suis soulagée que les pleurs se soient arrêtés. La boule au ventre commence à se dissiper. Je me sens apaisée de le savoir bien accompagné.
Pour l’instant au niveau scolaire, il ne manifeste pas d’ennui. Chaque journée de la semaine est différente. Il a des cours avec sa maitresse mais également des temps d’apprentissage ou d’activités dans la semaine avec d’autres maitresses (il se retrouve alors avec des enfants d’autres classes et d’autres niveaux). C’est une école très stimulante.
Donc pour le moment, nous ne regrettons pas notre choix d’école : adultes de l’école attentifs et à l’écoute des enfants, projet scolaire très chouette (stimulant).

[Yniel]

C'est super si tu as trouvé une école et une équipe enseignante à l'écoute !

[Boby]

Merci beaucoup pour ce partage O'Rêve.
Cela fait plaisir à lire.
Bravo pour votre décision.

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[O'Rêve]

On est en milieu d'année. Je vous donne à nouveau quelques nouvelles en ce qui concerne la scolarisation de mon fils.
Je vois la progression chaque mois qui passe. Il a pris confiance en lui et les pleurs matinaux (qui étaient réapparus en cours d'année de grande section) ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Mon fils a pris l'initiative il y a quelques semaines de nous (à son papa et sa maman) demander de ne plus l'accompagner jusqu'à la garderie de l'école le matin. Il a souhaité qu'on se dise au revoir dans la cours de récréation. Il entre maintenant fièrement seul dans la pièce. Pour nous (ses parents), c'est une belle victoire!
Coté relations, mon fils semble bien dans sa peau. Bien sûr il y les chamailleries et disputes, mais rien à voir avec ce que j'avais entrevu l'an dernier (dans la relation assez "malsaine" avec l'enfant de sa classe).
Il a fêté son anniversaire il y a quelques temps. Alors qu'il faisait la liste des enfants qu'il souhaitait inviter, j'ai pu l'entendre dire qu'il ne voulait pas inviter tel ou tel enfant parce qu'ils n'étaient pas gentils avec lui. Il me semble plus libre dans ses choix et la manière dont les autres enfants se comportent envers lui (respect...) est un élément qu'il prend maintenant en compte.
En ce qui concerne les apprentissages, il dit aimer l'école et ce qu'il y apprend. Il prend du plaisir. Il est motivé.
Rendez-vous maintenant en juin pour partager mon dernier témoignage de maman en ce qui concerne le choix d'un changement d'école au CP pour mon fils.

[O'Rêve]

Un dernier post pour clôturer cette fin d'année de CP! Je ne regrette pas le choix d'école. Mon fils s'est épanoui au cours de cette année (pas de pleurs le matin, va à l'école visiblement avec plaisir)
Je trouve qu'il a pris confiance avec les adultes de l'école (il est passé du petit garçon toujours obéissant à un petit garçon certes obéissant mais qui peut aussi de temps en temps faire un petit écart dans sa conduite : un petit bavardage...)
et avec les enfants (il s'affirme, a appris à dire non)
Il s'est fait des amis, semble avoir pris du plaisir à l'école (dans ses relations et dans les apprentissages).
Le fait qu'il soit dans une classe CP-CE1 (niveau CP pour mon fils) a été positif de mon point de vue pour différentes raisons :
-malgré le fait qu'il sache lire avant son entrée au CP, j'ai pu constater que les apprentissages lui ont permis de comprendre ce qu'il avait acquis intuitivement. Il a mis du sens, de la compréhension. L'école utilise différentes méthodes (les alpha, une méthode "corporelle" et la méthode syllabique). Le fait d'utiliser ces différentes approches a nourri son intérêt.
-pour les mathématiques, il voulait en permanence en savoir plus et le fait d'écouter les cours de CE1 ont pu nourrir sa curiosité et son intérêt tout le long de l'année (et donc ont limité un possible ennui). La maitresse lui a parfois fourni du travail de CE1.
Il continue donc dans la même école l'année prochaine (classe double niveau, niveau CE1)

[joran]

Bravo et félicitations pour cette année.
Je trouve les doubles classes vraiment bénéfiques pour les enfants, qu'ils soient dans le petit ou le grand niveau, si tant est que le professeur parvienne à gérer, ce n'est pas si simple.

[Dubble]

Bonjour,

Les enfants sont adaptables. Au quel cas, le changement d'école aurait fait suite à un déménagement : la situation serait la même, et peut-être que la question ne se poserait pas car pas le choix
L'essentiel, à mon avis, est qu'en tant que parent, nous devons accompagner nos enfants (dans n'importe quelle situation). Les épauler face à ce changement que nous appréhendons, nous les adultes.
Je suis actuellement dans une posotion similaire, nous sommes en passe de changer d'école pour nos enfants d'autant que le petit dernier passerait de moyenne section au CP ET changement d'établissement. Tous les deux "perdront" leurs "amis"... Mais ils s'en feront forcément de nouveaux voire peut-être trouveront un vrai attachement amical Car pour nous aussi, ils jettent leur dévolu sur des "copains"... particuliers, sans doute pour se fondre...

Je ne sais pas si ce que je partage répond à ta question ou t'aura aidé.

Attention cependant
Un enfant trop "materné" pourra avoir du mal à passer à l'âge adulte..
Au CP on a encore de la marge certes

[O'Rêve]

Merci Joran!
Pour cette première année en classe double niveau, je suis très satisfaite. On verra si les années à suivre confirment cette impression.