Casse-tête décisionnel

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emmanuelle47
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Message par emmanuelle47 »

Bonsoir,

Je ne voulais pas au départ poster un fil spécifique pour mon fils, pensant que je trouverais des réponses en parcourant le forum.

Or, je me retrouve encore plus embrouillée :D

J'ai rendez vous lundi avec le directeur de son école et mercredi avec le directeur de l'école/collège privé où va aller ma fille pour son entrée en 6eme.
Du coup, je cogite avec une intensité folle, entre tentative de collecte d'un maximum d'informations et répétitions de dialogues ayant pour thème "comment aborder la chose?".

Je crois que j'ai besoin de coucher une forme de bilan de mes cogitations, et peut-être que vos éventuelles remarques me permettront de moins m'y perdre.

Mon fils a 9 ans et 1/2. Il est de fin d'année (fin octobre). Il n'a que 17 mois de moins que sa grande sœur, avec qui il a toujours été très proche.
Il se caractérise avant tout par une sensibilité exacerbée, et une émotivité envahissante... depuis... son 2eme jour de vie (le 1er il n'a fait que dormir :D ). Pour situer, il a dormi exclusivement avec nous jusqu'à 15 mois (j'avais des principes mais ça s'était avant ;) ). Il est allé à l'école à 2 ans en y entrant en Janvier. Il pleurait quand nous y laissions sa soeur mais pas lui, cela faisait beaucoup rire car les autres pleuraient pour ne pas y rester. Donc la directrice nous a proposé une rentrée en cours d'année, dans une classe différente de sa soeur. Il y est allé en courant, enfin en sautillant plutôt, ça lui ressemble plus... Pour l'anecdote, l'instit nous a dit que cela se voyait que nous ne l'avions pas trop couvé, qu'il était indépendant; alors que c'est tout le contraire car il était extrêmement demandeur. Après y être allé en courant, il y a eu un temps avec moins d'entrain, j'ai compris quand il m'a demandé avec un ton extrêmement sérieux "Pourquoi les autres enfants sont méchants?" J'ai répondu comme j'ai pu, sur le thème certains enfants ne font pas exprès, d'autres sont malheureux ou en colère...
En TPS, il nous a été dit dès la 1ere semaine qu'il montrait des capacités inhabituelles en numération... Puis plus rien hormis un enfant extrêmement discipliné. Jusqu'en MS, où l'instit nous a dit qu'il montrait des capacités inhabituelles en vocabulaire et compréhension, et toujours l'enfant très agréable ("s'ils étaient tous comme ca, je n'aurais pas fait de dépression" :1cache: ). Puis plus rien, hormis une anecdote en GS, où il s'est fait reprendre par l'instit alors que ce n'est pas de son fait où il a fondu en larme sans qu'elle parvienne à le calmer pendant plus d'1h. Elle était très surprise car c'est un enfant qui ne dépassait jamais, qu'on oubliait facilement. Puis plus rien jusqu'à aujourd'hui, où il a passé les différentes classes dans le haut du panier dans toutes les matières sauf peut-être en sport ou en musique, avec même un qualificatif d'"élève parfait" par son instit de Ce1.
Il n'a jamais eu besoin d'apprendre ses leçons, il les connaissait en sortant de l'école. Genre un soir, il nous a fait mourir de rire. Il nous dit avec son regard paniqué qu'il a oublié le cahier avec la leçon qu'il avait à apprendre. Nous commençons notre morale, et là il nous coupe, triomphant, il a une idée: "je peux te l'écrire, et comme ca je pourrais te la réciter"... Il l'a écrit, mot pour mot (on a vérifié le lendemain). Il est tellement dans les clous qu'il fait "tout comme il faut", et fait ce qu'on lui demande: réciter sa lecon, même si elle est connue et digérée depuis longtemps.
Ils ont changé d'école en CE2, car nous n'aimions pas leur pédagogie, et les enfants étaient d'accord avec nous... Il a eu quelques difficultés d'intégration comparé à sa soeur qui avait formé une bande de copines dès le jour de la rentrée. Puis il a fini par se sentir à l'aise dans la cour. Il était dans une classe double niveau CE2/CM1, et il adorait suivre ce que faisait les autres. Il avait des résultats toujours excellents, et toujours très discipliné.
Cette année, il est dans une classe "simple" CM1 et il s'ennuit. Ses résultats sont excellents. Il a exprimé son ennui ce qui nous amené à l'évoquer avec son instit. Elle n'était pas surprise et a proposé de lui donner des choses plus croustillantes... Mais elle disait qu'elle ne pouvait pas aller trop loin s'il prenait trop d'avance, il allait se retrouver dans la même impasse l'année prochaine. Au final, rien n'a changé pour lui.
A la demande de notre fils, nous avons consulté une psychologue car il en a marre d'être aussi émotif... et elle nous a proposé le test.

La psy qui a fait passer le test, paraissait sur le reculoir quand nous avons parlé d'école et du test et nous a dit qu'il ne fallait pas donner les résultat du test, tout en nous disant qu'elle acceptait de communiquer avec l'école.
La psy qui le suit en thérapie, elle par contre, nous pousse +++ pour nous insistions sur ses besoins particuliers à l'école, qu'il y ai vraiment des choses en place... qu'il est très délétère de laisser les choses en l'état, que cela n'aide pas sa confiance en lui. Mais elle n'est pas encore sure qu'il est pret pour le saut de classe car il est déjà de fin d'année. Donc pour l'instant, il nous faut un CM2 aménagé.

Nous en avons discuté en famille, mon fils et ma fille ont convenu qu'il n'y avait pas une grande différence entre eux, alors qu'elle, elle y va en 6eme l'année prochaine. Ils m'ont dit aussi qu'il avait déjà des copains de CM2...Qu'il aimerait bien aller en 6eme, mais il ne sait pas s'il peut. S'il doit aller en CM2, il me dit que ca lui plairait d'aller dans l'école/collège privé, pour être sur que les copains qu'il s'y fera, iront en 6eme avec lui. Il est stratégique :D

Pour finir, après divers retournements d'opinions, là j'en suis à: je pense qu'il s'en sortirait largement en 6eme. Effectivement, je ne trouve pas la différence avec sa soeur si énorme que ca en terme de maturité, et il est d'un niveau supérieur scolairement parlant. Mais c'est le saut de classe le plus difficile quand même je trouve.
Je manque de confiance dans l'aménagement éventuel du CM2 vu que l'instit de cette année nous avait dit qu'elle le ferait et elle ne l'a jamais fait.

Voilà, je cogite tout ca, en tentant de m'enlever la culpabilité débile dû au fait qu'on aurait du s'affoler plus tôt et que tout aurait été plus simple 1 an plus tôt.
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Za
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Za »

Bonjour Emmanuelle,
C'est effectivement un peu compliqué comme situation, mais il faut te dire que nous allons avoir du mal à t'orienter plus... puisque chaque cas est unique et mérite une vraie observation.
Je ne peux donc que t'encourager à t'appuyer sur les différentes personnes que tu as rencontrées et qui connaissent ton fils, ainsi que sur ton propre ressenti.

Quelques éléments qu'il me semble important de prendre en compte pour la suite :
- la tendance de ton fils à coller au mieux aux attentes de l'entourage : c'est très exactement ce qui a fini par me faire péter un câble, à 22 ans ;
- le fait que tes deux enfants risquent de se retrouver au même niveau scolaire : comment cela sera-t-il vécu par l'un comme par l'autre ? ;
- comment ton fils réagit à l'ennui ;
- comment ton fils vivra le fait d'être plus jeune par rapport à ses camarades de classe ;
- est-ce que ce qu'on peut lui proposer dans le privé conviendra à ses besoins.

D'autre part, la première psychologue a tout à fait raison de préférer ne pas tout communiquer à l'école : ce sont des données médicales et elles n'ont pas à se retrouver dans le dossier scolaire, où elles pourront être lues par n'importe qui pendant toute la scolarité de ton fils. Ça n'empêche pas de tenir aux courant l'équipe enseignante sur les besoins spécifiques de ton fils - tu saisis la nuance ? On donne leur donne juste ce qu'ils ont besoin de savoir, c'est-à-dire comment s'y prendre pour qu'il se sente mieux.

Enfin, pour ce qui est des aménagements, si vous souhaitez qu'ils soient réellement mis en place, il me semble qu'il serait préférable de demander une équipe éducative, avec la présence d'une/des psychologues qui ont vu ton fils. A l'issue de cette réunion, il y a toujours un compte-rendu avec les décisions prises, et on peut espérer qu'elles soient un peu mieux respectées et gardées en mémoire.

Voilà, en espérant t'avoir donné quelques pistes... Bon courage.
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Maithril »

Salut,

Une autre piste de réflexion que je te propose est l'intégration sociale de ton enfant dans sa classe d'age. Cela me parait important pour envisager un saut de classe.

Après, au niveau scolaire, je me dis que pour ces enfants, sauter une classe ne représente aucune difficulté. S'ils ont des lacunes, ils peuvent les rattraper pendant que les enfants "normaux" ressassent plusieurs fois la même notion.

Invité

Re: Casse-tête décisionnel

Message par Invité »

*Za* a écrit : - la tendance de ton fils à coller au mieux aux attentes de l'entourage : c'est très exactement ce qui a fini par me faire péter un câble, à 22 ans ;
Je rebondis là-dessus : que faire ?

Pétage de câble pour moi aussi à 22 ans ;) ma mère me proposait de consulter depuis mes 16 ans, je refusais pour maintenir ma posture sans faille.
Mon fils, le même que celui d'Emmanuelle (sauf pour l'autonomie, le mien revendique son autonomie depuis sa naissance ou presque !), clame sa belle santé physique et psychique, je suppose pour le même genre de raisons que moi - et aussi parce-que c'est sûrement vrai, il se sent bien, je crois.

Alors ?

Que faire ? Je n'ai aucune idée, moi, aucune...

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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

merci beaucoup pour vos réponses... ca m'aide beaucoup.
Je n'ai pas le temps de répondre longuement, là... mais dès que possible, je reviendrais faire le tri dans ma tête via le clavier.
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Kayeza
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

Hors-sujet
emmanuelle47 a écrit : Pour l'anecdote, l'instit nous a dit que cela se voyait que nous ne l'avions pas trop couvé, qu'il était indépendant; alors que c'est tout le contraire car il était extrêmement demandeur.
Je pense au contraire qu'il était indépendant *parce que* vous l'avez "couvé", même si c'est un mot connoté péjorativement. Je pense qu'on enfant élevé dans une grande proximité avec ses parents, surtout dans la petite enfance (sans être étouffé, bien sûr), a plus tendance à développer le sentiment de sécurité qui lui permettra d'acquérir cette fameuse indépendance.
Sinon, une question : ton mari en dit quoi ?

Pour ce que je lis de ton histoire, il me semble qu'un saut de classe doit être envisageable. Avec deux réserves, comme *Za* : l'image de l'enfant parfait allume chez moi tous les signaux d'alerte. Sa situation dans votre famille a l'air plus équilibrée que l'a mienne l'était chez moi, mais il reste qu'un enfant "trop sage", je trouve ça suspect. Mais bon, si vous parlez beaucoup avec lui et qu'il peut vraiment s'exprimer librement, le risque semble moindre qu'il pète les plombs plus tard.
Et la question d'une éventuelle compétition avec sa soeur me parait aussi pertinente s'ils se retrouvent dans la même école. Mais encore une fois, si vous en parlez tous ensemble, ça devrait désamorcer les éventuels problèmes.

Tout ça ne t'aide peut-être pas beaucoup, c'est juste mon avis de profane sur ta question...
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emmanuelle47
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

Bonjour,
*Za* a écrit : 1 la tendance de ton fils à coller au mieux aux attentes de l'entourage : c'est très exactement ce qui a fini par me faire péter un câble, à 22 ans ;
2 le fait que tes deux enfants risquent de se retrouver au même niveau scolaire : comment cela sera-t-il vécu par l'un comme par l'autre ? ;
3 comment ton fils réagit à l'ennui ;
4 comment ton fils vivra le fait d'être plus jeune par rapport à ses camarades de classe ;
5 est-ce que ce qu'on peut lui proposer dans le privé conviendra à ses besoins.
1 C'est quelque chose auquel nous sommes attentifs depuis longtemps. Le tout entremêlé de questionnement sur notre niveau d exigence, notre rigidité éducative... que faire effectivement? Un truc à aborder avec la psy.
2 Au final, après brainstroming familial, la question n'a finalement que peu d'objet, même si elle est tout de même importante et mérite d'être reposée régulièrement.
La différence de mode de fonctionnement entre nos 2 crapauds a toujours été flagrante. De manière très caricaturale, ma fille est celle qui a la tête sur les épaules (même si cela reste une enfant de 11 ans, bordélique au dernier degré). Et question vocabulaire, compréhension, bibliophagie, elle sait depuis longtemps que son frère est un peu hors norme. "Comment tu sais ca toi?" Et assez vite il avait tendance à répondre à sa place, ou à rire de ses ignorances. Et nous avons coupé court tout de suite. D'autant, qu'elle a passé une période de difficultés scolaires, relatives, ce n'était pas la bérézina non plus. Elle manquait totalement de confiance en elle. Nous lui avons beaucoup parlé, nous l'avons changé d'école car pédagogie élitiste qui la mettait en difficulté. C'est une bosseuse, tant qu'elle ne se décourage pas. Nous lui avons expliqué qu'en bossant, et en ne lachant pas elle allait y arriver. Et ca a payé!! Un bon CM1, un super méga CM2 :clap: Lui avions expliqué qu'elle ne devait pas se préoccuper des résultats de son frère, qu'il était comme ca, et que ca voulait pas dire du tout qu'elle, elle ne pouvait pas y arriver. Chacun a sa manière de fonctionner, elle a pour elle sa volonté, et ses capacités de travail... Et vu le résultat de cette année, cela nous a donné raison.
Elle sait que l'intellect pur c'est le domaine de son frère et elle s'en fiche, cela ne change rien pour elle, elle le trouve "débile "quand meme :D
Je lui ai franchement demandé ce que cela lui ferait que son frère soit en 6eme, et elle voit pas le problème en fait... il se croiseront dans la cour comme depuis toujours. Il n'y en a pas un qui est "plus" que l'autre. Ils ont, il me semble, compris que chacun avait des facilités et des difficultés dans différents domaines... Elle est par exemple plus à l'aise socialement parlant, plus "artiste" et cela ne la choque pas que son frère saute éventuellement une classe puisque c'est son domaine.
3 Quand il s’ennuie... il est chiant :D il est plus à fleur de peau, il fait la gueule en gros, à la maison. A l'école, je ne sais pas, je suppose qu'il reste dans son rôle d'élève parfait.
4 être le plus jeune... il ne sait pas. Il m'a dit qu'il est déjà presque le plus jeune, et qu'il a des copains de CM2, mais il est prudent, il sait qu'il ne peut pas prévoir comment cela se passera, donc il dit qu'il n'est pas sur. Il s'est toujours intégré avec les autres enfants, c'est juste que c'est moins naturel... Il met la barre tellement haut, qu'il est souvent déçu que les choses ne soient pas aussi faciles qu'il le voudrait.
5 L'établissement privé où nous les inscrivons, est avant tout un lieu "contenant", qui a plutot la réputation de s'adapter aux enfants, en difficulté ou pas, pas d'élitisme, mais un vrai accompagnement dans le travail (j'y étais et l'équipe pédagogique a peu changé, à l'époque ils faisaient des classes de niveaux. Un de mes beau fils y est allé et c'était vraiment bien, il avait bien repris confiance en lui alors qu'en échec scolaire.)
*Za* a écrit : D tu saisis la nuance ?
oui :-)
L'instit a cherché malgré tout à nous tirer les vers du nez, je me suis contentée de donner les conclusions et des tendances générale sur les indices, sans donner de chiffres. J'ai surtout évoqué ses inhibitions.
*Za* a écrit : 'il serait préférable de demander une équipe éducative
Ok je vais voir ce qu'il sort du rendez vous de demain.

Mon mari... il écoute les différents avis et pense qu'il faut agir et ne pas le laisser ainsi. Ce que je livre ici, est avant tout nos questionnements communs, pondérés par nos conversations régulières sur le sujet. Nous allons ensemble demain à l'école. C'est un père très présent, il a pris un congé parental de 3 ans à la naissance de notre fils.

Merci à nouveau.
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emmanuelle47
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

Bonsoir,

Donc nous avons eu un entretien avec le directeur de l'école, qui est l'enseignant d'un des CM2 et ca a fait blob.

Il avait discuté avec l'instit de mon fils qui lui a dit que c'était un bon élève bourré d'inhibition... et il avait le numéro de la psy sur son bureau... il doit appeler... quand il pourra.

Pour situer, nous avons rencontré son instit fin novembre, avec une 1ere alerte, où nous lui avons déjà expliqué qu'il souhaitait aller un peu plus loin. Puis je lui ai fourni, à sa demande, les coordonnées des psy (celle qui l'a testé et celle qui le suit) en février. J'ai insisté fin avril pour qu'elle contacte la psy et que nous nous rencontrions avec le directeur. Comme cela ne bougeait toujours pas, nous avons pris rdv directement avec le directeur.

Nous avons demandé ce qu'il était possible de proposer à notre fils, car la psy considère qu'il est important d'enrichir et d'accélérer les apprentissages. Il avait l'air surpris... donc l'instit ne lui a pas dit grand chose. Il a demandé d'où venait ses inhibitions... Ca m'a destabilisée... J'ai dit qu'il était hyper émotif depuis toujours. Il m'a demandé pourquoi il l'était... Je lui dit qu'il y avait en partie un lien avec ses capacités. Il a eu l'air sceptique, car pour lui trop le stimuler où le faire avancer trop vite pourrait aggraver ses inhibitions. Donc le saut de classe, ca l'a fait rire, c'est trop tard, on est quasi en juin, tout est finit et de toute facon, il y a tout un processus, "on en est pas là". Il nous dit qu' il fera de la pédagogie différenciée, il se laisse les 1eres semaines pour l'observer, voir ce qu'il peut lui proposer et si vraiment, il se dit qu'il faut agir, en janvier/février il proposera à la psychologue scolaire de le voir.

Voilà, tout ca pour ca.
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Za »

La notion d'urgence à l'école... :roll:
Dommage que le saut de classe soit totalement exclu. En attendant, il me semble important de discuter avec ton fils (et si possible la psy), pour savoir si la mise en place de véritables aménagements à la rentrée est nécessaire, ou pas.

Si oui, il va falloir batailler un peu pour demander au directeur une équipe éducative, soit maintenant, soit à la rentrée (ce qui pourrait être plus efficace). Demande l'appui de la psy pour ça, elle aura sans doute plus de poids pour y amener le directeur (car c'est le seul à pouvoir décider de la ténue de cette réunion). De même, il est capital qu'elle soit présente à l'EE. Comme tu l'a vu, elle aura sans doute plus de répondant aux questions qu'a soulevées le directeur... et fait quand même autorité dans son domaine ;)
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par T'Rea »

Vous avez normalement jusqu'au 6 juin pour faire appel de la décision de l'équipe pédagogique. Si vous êtes convaincus que c'est la bonne solution, remuez les, faites appel, allez défendre le dossier à l'Inspection Académique ou tentez le au moins, vous n'aurez ainsi rien à regretter...

Je suis exactement dans la même situation que vous (mais maman solo, un peu plus lourd...), détails en MP si vous voulez....

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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

emmanuelle47 a écrit :Donc le saut de classe, ca l'a fait rire, c'est trop tard, on est quasi en juin, tout est finit et de toute facon, il y a tout un processus, "on en est pas là". Il nous dit qu' il fera de la pédagogie différenciée, il se laisse les 1eres semaines pour l'observer, voir ce qu'il peut lui proposer et si vraiment, il se dit qu'il faut agir, en janvier/février il proposera à la psychologue scolaire de le voir.
Je trouve que c'est un peu facile de se cacher derrière de prétendues règles administratives pour ne pas que se voit son peu d'envie à se bouger. Les règles sont faites par (et pour !) des êtres humains, pas par des machines. Et ce d'autant plus si ce que dit T'Rea est vrai aussi pour vous... Janvier/février pour refaire le point sur la situation, ça me semble très loin...

Je comprends que vous soyez un peu découragés et que ça n'est pas facile pour vous. Courage en tout cas !
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

emmanuelle47 a écrit :Donc le saut de classe, ca l'a fait rire, c'est trop tard, on est quasi en juin, tout est finit et de toute facon, il y a tout un processus, "on en est pas là". Il nous dit qu' il fera de la pédagogie différenciée, il se laisse les 1eres semaines pour l'observer, voir ce qu'il peut lui proposer et si vraiment, il se dit qu'il faut agir, en janvier/février il proposera à la psychologue scolaire de le voir.
Je trouve que c'est un peu facile de se cacher derrière de prétendues règles administratives pour ne pas que se voit son peu d'envie à se bouger. Les règles sont faites par (et pour !) des êtres humains, pas par des machines. Et ce d'autant plus si ce que dit T'Rea est vrai aussi pour vous... Janvier/février pour refaire le point sur la situation, ça me semble très loin...

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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

Merci...

Je ne me sens pas découragée, mais désabusée, dégoûtée, fatiguée.... triste.

Je sais que ça n'a rien à voir, mais de part mon taf, je passe déjà mon temps à m'arracher les cheveux avec les notions d'urgences très relatives des "autres". Je suis le lien entre tous les intervenants autour de mes patients, et quand il y a un problème, je peux me retrouver à passer 5 coups de fils d'affilée, pour débrouiller une situation... le tout est réglé en 15 min, et c'est FAIT! Put""" ! c'est pas compliqué quand même, plutôt que laisser pourrir les situations! Il s'est même pas renseigné précisément sur l'enfant, il ne savait même pas qu'il a des résultats excellents dans TOUTES les matières. Il ne sait même pas s'il n'ira pas dans la classe CM1/CM2, il n'a pas encore décidé.

J'ai rdv demain matin avec le directeur de l'école privée qui fait collège aussi, où ira ma fille. Et là, je verrai si j'ai à nouveau à faire à un mur. Je ne vois la psy que le 4... mais bon outre nous dire qu'il faut bouger pendant les RDV et qu'elle appellera elle-même s'ils n'appellent pas, elle parle mais n'agit pas.

Et puis, je crois qu'on est pas assez sûrs de nous face à eux. Peur de passer pour des parents qui idolâtrent leur enfant, aveuglés et donc idiots! Nous avons peur de nous tromper. Et puis quand il nous a posé des questions sur sa personnalité, il m'a mise mal à l'aise, je me suis sentie remise en cause. Il a souligné que ma fille était elle aussi réservée et d'une discipline exemplaire (il l'a eu en classe)... que cela ne vient pas de l'école... Je suis partie dans tous les sens dans ma tête... Puis j'ai baissé pavillon, me refusant de lui faire un cours sur ce qu'implique d'être HP. En extrême résumé, je me suis dit que si je lui faisais un cours, il penserait de toute façon, que c'est notre manière de nier notre responsabilité dans les difficultés de notre fils. Il pense que l'ennui, n'inhibe pas... et intuitivement, je suis sûre qu'il pense que l'excès de pression est une hypothèse plus plausible, mais qu'il n'a pas osé le dire.
Et puis avec mon mari, nous avons du mal à exiger, passer pour des chieurs, c'est débile... nous sommes conscients de notre faiblesse à ce niveau, nous y travaillions...

J'ai demandé à mon fils, s'il préférait laisser tomber et continuer comme maintenant, ou s'il voulait que ça bouge... Il veut que ça bouge.

Donc va falloir qu'on se mette des coups de pied au cul.
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

emmanuelle47 a écrit :En extrême résumé, je me suis dit que si je lui faisais un cours, il penserait de toute façon, que c'est notre manière de nier notre responsabilité dans les difficultés de notre fils.
C'est ton interprétation, ce que tu penses qu'il pense. Mais si c'est vraiment le cas, c'est encore une fois un peu facile de reporter la responsabilité sur les parents. Nanmého !
emmanuelle47 a écrit :Et puis avec mon mari, nous avons du mal à exiger, passer pour des chieurs, c'est débile... nous sommes conscients de notre faiblesse à ce niveau, nous y travaillions...
Et si vous vous dites que vous ne faites pas ça pour vous mais pour votre fils ? Et que peu vous importe de "perdre la face" ou de passer pour ceci ou cela si vous savez, en votre âme et conscience, que c'est la bonne chose à faire - ou au moins, le souhait réfléchi de votre fils ?
emmanuelle47 a écrit : Donc va falloir qu'on se mette des coups de pied au cul.
Il est temps de passer en mode warrior :naka:
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T'Rea
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par T'Rea »

L'équipe pédagogique tente aussi de jouer la montre avec moi, me dit aussi que les problèmes de mon fils viennent de l'absence de son père, qu'il ne finit pas le premier.... tout ce que je sais c'est qu'il s'ennuie ferme et qu'il a la banane quand on évoque le saut de classe....
Moi aussi j'ai peur de projeter, mais je sais très bien qu'il est capable... alors je le tente, rien que pour pouvoir le regarder en face. J'ai de grandes chances de ne pas y arriver vu les délais, mais j'aurais essayé...

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Kayeza
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

Excusez-moi, mais il me semble avoir entendu parler de sauts de classe effectués en courant d'année. Je l'ai rêvé, ou bien ? Ça tendrait à montrer que les prétendues règles administratives ne sont point incontournables...
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par lady space »

Je crois que ce type de décision ne suit pas vraiment de protocole standardisé, c'est plutôt l'enseignant et/ou l'équipe qui peut le faire au feeling - enfin s'il veut. Il trouvera toujours des directives qui vont aborder dans son sens.

Là, je pense que vous avez clairement affaire à des personnes qui n'ont pas très envie de se bouger, de se documenter, de revoir leurs certitudes aussi. Vous pouvez les pousser, leur proposer de la doc' (vaut peut-être mieux proposer des supports écrits, en vue d'une entrevue ultérieure - ça enlève votre stress émotionnel quand les faits sont transmis par un support neutre - et si jamais il s'avère qu'ils n'ont rien lu, ils auront tout faux^^), saisir l'inspection, etc. Ça comporte le risque de les voir se braquer, à cause d'un sentiment du type "nanméoh - ce n'est tout de même pas des parents qui vont m'apprendre mon métier" - et le gamin risque de le payer. Surtout s'il tombe sur l'enseignant en question suite au saut de classe obtenu au forceps.

Mais si vous ne faites rien, il va le payer aussi, en terme d'ennui d'une part, et de l'autre, il risque un sentiment comme si vous l'aviez laissé tomber.

Quant à la problématique "fin d'année": il faudrait voir (éventuellement en s'appuyant sur l'évaluation des psys) où il en est en termes de décalage de maturité par rapport à son année d'âge. Parce que ce n'est pas tout d'être en avance sur un plan intellectuel ; j'ai constaté que, souvent, les gamins EIP sont aussi en avance au niveau du relationnel. Seulement, cette avance n'est pas toujours perçue, et surtout pas par les enseignants qui voient plutôt le côté émotif (genre "il pleure tout le temps, n'a pas de copains - il est forcément immature), sans comprendre que le gamin pleure parce qu'il a du mal avec les injustices, ou qu'il n'a pas de copains, non pas parce qu'il est immature, mais qu'il est trop mature pour pouvoir s'amuser avec les mêmes jeux que ses camarades de classe.

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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Maithril »

Kayeza a écrit :Excusez-moi, mais il me semble avoir entendu parler de sauts de classe effectués en courant d'année. Je l'ai rêvé, ou bien ? Ça tendrait à montrer que les prétendues règles administratives ne sont point incontournables...
Ce fut le cas de Fiston. Il a eu la chance d'avoir en CE1 une super instit. Celle-ci a détecté que Fiston s'ennuyait ferme en classe et que c'était la raison pour laquelle il ne faisait plus rien. C'est elle qui nous a proposé de faire un glissement en CE2, à la fin du 1er trimestre. La décision avait été prise fin novembre / début décembre et en janvier, il commençait son intégration dans la classe du dessus. Cela s'est passée dans une école publique, tout en douceur. Un simple accord verbal de la psy scolaire a été donnée, un ou deux papiers de signés, et hop, c'était parti.

L'année d'après, changement d'inspecteur. Je le rencontre, lui parle de Fiston et il me rétorque que ça n'était pas réglo. Je lui ai alors parlé des textes réglementaires sur la prise en compte des EIP, et il est parti dans des explications du style "oui, mais bon, je comprends, c'est compliqué, mais il est vrai que..."

Comme quoi, ca dépend vraiment sur qui on tombe. Mais, si pour ton fils, vous pensez que c'est la solution, faites le forcing. D'ici la fin de l'année, des aménagements. Et l'année prochaine le saut de classe dès septembre.

Pour t'aider, le bulletin officiel du 3 décembre 2009

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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

L'année dernière, où même en début d'année, je n'étais pas pour le saut de classe (vous savez, ca sert à rien de pousser, pourquoi aller plus vite et bla et bla)... mais aujourd'hui, je pense que c'est la meilleure solution, même si je me dis qu'il y a peu de chances que ca soit possible, pour ne pas être trop déçue.

Le Cm2 est une répétition générale de tout le primaire, d'ailleurs même le directeur l'a dit (ça l'a fait rire, c'est super drôle en même temps vu la situation! mais j'ai pas d'humour ;) ). Et honnêtement, revoir tout ce qu'il sait déjà très très largement, c'est n'importe quoi. Autant cette année était nécessaire à ma fille pour asseoir ses connaissances, autant pour lui je trouve ça débile. Il arrivait qu'elle ai une évaluation sur un truc et qu'il ai une évaluation sur la même chose quelques jours plus tard... Ils comparaient les exercices...
Il va à l'école pour les récrés, y jouer au foot, y échanger ses images panini. C'est pas un mal en soi certes, mais c'est dommage de le frustrer sur son envie d'avancer. Il s'en fout de perdre ses copains, qui ne sont pas de vrais grands copains. Ce sont des partenaires de récré, c'est tout, il n'a pas lié de liens plus forts. (ses vrais copains, ceux de l'ancienne école devraient aller dans l'établissement privé eux aussi)

Autre chose qui a un lien... ou pas?
Mes enfants sont quelques part "hors normes" pour tout ceux qui les ont croisés. Des enfants qui jouent, rient, mais qui sont supers méga...raisonnables? oui je crois que c'est le mot... Des gamins qui amènent des cahiers de vacances en rando pour se divertir pendant les temps de repos, cahier de vacances qu'ils me supplient d'acheter au même titre que le jeu video ou les cartes violetta. A l'école, c'était l'hallu... genre réunion de rentrée, l'instit qui se lance dans une morale aux parents sur les limites éducatives à poser, et qui se retournent vers nous "pas vous, vous rien à dire" (dire que nous n'aimons pas être mis en avant en public). Ils ne diront jamais un mot grossier devant nous, s'ils doivent répéter une phrase en contenant, ils utiliseront un synonyme. Ils ne comprennent pas le comportement aberrant à leurs yeux que peuvent avoir les enfants et depuis très tôt (se mettre en danger, détruire quelque chose, agresser gratuitement... que sais-je)
Et on ne sait pas pourquoi. Nous ne savons pas ce qui fait qu'ils soient ainsi. Je ne dis pas qu'ils sont uniques, juste que c'est une caractéristique très forte chez eux.
Et même temps, nous sommes souvent atterrés par certaines attitudes pédagogiques. Nous trouvons souvent les professionnels de l'enfance trop durs avec les enfants, trop agressifs, peu respectueux, sans ...pédagogie.
Ils ont toujours malgré tout, eu la volonté très forte de s'intégrer dans ce monde et donc de s'y adapter.
Pour la blague, et pour ceux qui connaissent un peu Gad elmaleh, ils collent bien aux "enfants du blond" qui font du co-lo-ri-A-ge. Alors que nous, on est pas "blond" du tout!!!! D'où aussi les remises en questions en chaîne sur le thème: sommes nous la cause des inhibitions sociales du crapaud?
Bref nous avons déjà l'habitude de ne pas être sur la même longueur d'onde que l'institution, en décalage avec la manière habituelle de voir les enfants. Nous nous sentons souvent isolés.
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

Donc rendez vous hier avec le directeur de l'institution privée.
En extreme résumé, il ne faut pas écouter tout ce que disent les psy. Il y a des différences de niveau entre les écoles, il faut voir ce qu'il donnerait ici.

Je préférais encore la nonchalance du directeur de l'école actuelle.

Je me suis mise en contact avec l'asso EIP de mon coin, je vais voir ce qu'ils peuvent me conseiller.
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

emmanuelle47 a écrit :En extreme résumé, il ne faut pas écouter tout ce que disent les psy. Il y a des différences de niveau entre les écoles, il faut voir ce qu'il donnerait ici.
J'ai pas compris... Il dit que ton fils n'est peut-être pas aussi surdoué que le disent les psys mais que quand même il veut bien le prendre dans son école, "pour voir" ? Wtf ?
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

Le prendre, y a aucun problème... bon élève et sa soeur déjà inscrite dans le secondaire, même si trop de demandes, il ne serait pas refusé.

Non que bof l'avis des psy, ca vaut rien. Et scolairement Il est bon dans l'école publique, mais rien ne dit qu'il aurait des résultats aussi bons chez eux qui sont plus exigeants.

Il le prendrait sans problème, mais sans tenir compte de ce que nous lui avons dit. En gros, votre gamin, il est comme les autres.
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Kayeza »

Ouais, trop cool :( En même temps, bon, si vous maintenez votre volonté de saut de classe et d'inscription dans cette école privée, l'essentiel, c'est qu'il soit accepté, quelles que soient les motivations du directeur. Ce qui compterait surtout, à ce moment-là, ce serait votre relation et celle de votre fils à ses profs. Ou je suis encore trop naïve ?
Et question subsidiaire : le fait de passer dans le privé vous économise-t-il tout le casse-tête administratif pour le saut de classe ? Genre : c'est une école "hors circuit" de toute façon, donc les inscriptions ne suivent pas les "circuits" habituels ? (Pardon si tu l'as déjà dit, je me perds un peu dans tous ces méandres...)
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Re: Casse-tête décisionnel

Message par Mlle Rose »

Je vais te faire part de mon expérience avec l'école privée de mon fils. Pour te dire que l'idée n'est peut-être pas toute à jeter. C'est une école un peu particulière puisqu'ils sont 17 mais bon...

Lors du premier entretien, nous avons expliqué le diagnostic, et les difficultés dans la précédente école, les raisons qui nous conduisaient à choisir de partir et de nous orienter vers une école différente. Une chance, mon ex-mari et moi étions d'accord et ensemble pour cet entretien.
J'avais apporté un gros dossier, avec les résultats des différents tests de QI (celui du psy libéral numéro 1, celui de la psy libérale numéro 2, celui de la psy scolaire - oui oui tout ça, par à cause d'une testite aiguë de ma part, à cause de demandes répétées de l'EN pour bien vérifier que, desfois que l'autre avant se soit gouré on sait jamais).

La directrice et l'enseignante m'ont répondu qu'elles ne voulaient pas voir les détails, pas parce qu'elles ne voulaient pas prendre en compte le HQI, mais parce qu'elles considéraient que tout enfant est un individu à part entière, avec ses particularités, et qu'elles allaient apprendre à le découvrir et à agir au mieux avec lui en fonction de ce qu'il est. Elles ne m'ont pas dit en revanche que l'avis d'un psy ne valait rien (ça perso je trouve ça un peu limite..).

J'étais un peu grognon quand même, je me demandais ce que ça allait donner.
Au début ça a été dur pour lui comme pour elles d'ailleurs (il leur a fait vivre l'enfer, réellement), le temps sans doute qu'elles le pigent. On a dû persévérer. Râler, et punir aussi parfois, il y a des choses qui ne s'excusent pas. Expliquer que l'école c'est pas négociable. Que les autres c'est le monde aussi, dans lequel il va vivre toujours et qu'il ferait bien de commencer à s'y faire, et à apprendre ça aussi. Essuyer les larmes après les dures journées d'incompréhensions ou de mésaventures. Dire qu'on était là, qu'on avait compris ce qu'il avait vécu à tel ou tel autre moment. Câliner, rassurer, entourer.

Et aujourd'hui je suis enchantée, réellement. Mon fils va bien. Il n'aime pas l'école particulièrement parce qu'il préfère faire sa vie sans contrainte (sic - sans dec :D), mais il y a fait des progrès considérables, tant sur le plan des apprentissages (il était bloqué sur la lecture, il avait décidé qu'il ne voulait pas, que c'était nul) que sur le plan de la socialisation. Il a appris à s'adapter en même temps que tout le monde a aussi appris à s'adapter à ce qu'il est, dans sa globalité, pas seulement en tant que surdoué avec des caractéristiques réelles ou supposées de surdoué.

Avec le recul je me dis que ces deux dames ont vraiment eu beaucoup de bon sens de me renvoyer chez moi sans prendre mon gros dossier.

Alors, je ne sais pas dans quelle optique est cette école. Mais c'est courant de rencontrer ça dans le privé. Parce que la religion en est quand même souvent encore le fondement, et que prendre l'individu en tant qu'humain parmi d'autres fait partie des valeurs admises. Ce n'est pas toujours l'idéal, pour tous les enfants, mais je suis contente de l'expérience de mon côté.

Est-ce que tu connais d'autres parents qui auraient des retours sur cette école et avec qui tu pourrais en discuter ?
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Re: Casse-tête décisionnel

Message par emmanuelle47 »

Je ne pense pas être dispensée de démarche administrative en cas de saut de classe car c'est une institution privée mais sous contrat.

Melle Rose...
En fait, je suis allée moi même dans cette institution pour mon collège. C'est très réputé comme étant un excellent établissement, très cadrant.
Même si les potes qui étaient dans le public pensaient que nous étions en prison, moi je m'y suis sentie vraiment super bien. Ce n'est pas élitiste dans le sens où ils ont des classes a effectif réduit pour les enfants en difficultés (le fils de mon mari y est allé, et c'est sa meilleure année, surtout au niveau vécu), des classes de sepga pour ceux en très grande difficulté. Ils ont aussi des classes d'enfants sourds depuis peu. Pour les autres, ils classent par niveau à partir de la 4eme. En gros, j'étais en A, avec toutes les grosses têtes du collège... je n'étais pas contente car mes potes étaient dans les autres classes. Je me rappelle avoir fait une petite déprime en début d'année. La prof de francais qui m'avait suivie depuis la 6eme, l'avait remarqué. Nous avions discuté, et elle avait convenu que l'ambiance de la classe était un peu trop sérieuse. Mais ça m'a passé, et j'ai finalement apprécié, même si j'étais la "branleuse" de la classe.
Les profs m'avait ciblée dès l'entrée en 6eme. Ils tentaient régulièrement de tirer diverses ficelles pour me sortir de mon refus absolu de travailler... genre en histoire, je me refusais à apprendre les leçons donc les dates, mais pouvais justifier mes réponses avec des éléments non présents dans le cours mais tout à fait justes, elle tentait de me montrer l'absurdité de la chose... en maths, j'ai eu 18 de moyenne en refusant de faire un seul exercice à la maison, mon prof le savait, et il ne regardait jamais même s'il avait fait le tour de TOUTE la classe pour mettre des 0 à ceux qui ne les avaient pas fait... mais en privé, il m'expliquait que je ne pourrais pas continuer longtemps comme ca... Il avait raison, j'ai finit avec 6 au bac (S). Ils ont tenté un avertissement du conseil de classe, alors que j'avais une meilleure moyenne que le mois précédent où j'avais eu les félicitations. Ma prof de francais m'a tanné 1 année pour que je fasse du latin, pour apprendre à apprendre par coeur. Elle lisait toujours mes rédac à la classe, j'adorais les sujets qu'elle nous pondait. J'étais un peu agitée en classe, j'avais beaucoup de punitions... que je faisais sauter la majorité du temps avec une conversation en fin de cours. Avec du recul, c'était pour donner le change auprès de mes amis, j'étais dans la classe des grosses têtes, mais je n'étais pas comme "eux".
(pour ceux qui n'ont pas lu ma présentation, je répète que je ne suis pas HP... jamais testée certes mais je pense pas... les seuls tests de ma vie, ont été des tests psychotechniques pour le concours d'entrée à l'école d'infirmière, j'ai eu 20/20 à l'un et 18/20 à l'autre, donc je pense pas être à la gauche de la courbe. j'ajoute juste que quand j'ai eu 20/20, je n'ai pas été reçue à l'oral car ... paraissant trop immature, j'avais pas encore 18 ans (suis de fin d'année, je devais paraitre 15 ans facile)... C'est pas toujours si utile que ca d'être une grosse tête!! :D )

Bref je digresse, je digresse... c'est affreux ce nombrilisme permanent!!!

J'ai finalement une très bonne opinion de ce collège.
L'école je connais pas, mais c'est la même structure après tout. Là le directeur me dit qu'ils ont beaucoup de demandes pour l'année prochaine et qu'ils risquent d''être 25 facile en classe.

Tout ca pour dire, que je comprend tout à fait ce que tu veux dire Melle Rose.

Faut que je cogite... Mon mari trouve que ca sert à rien de payer une scolarité s'ils ne tiennent pas compte de ce qu'on leur dit, et qu'il n'ira qu'en 6eme... mais sans être catégorique... On va discuter. Y a une petite chance que son grand pote avec qui il était en classe à 2 ans, y soit aussi, si il y va, nous n'hésiterons pas.
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