Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils vécu

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zwip
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Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils vécu

Message par zwip »

Bonjour à tous,

Hier, lors d'un échange au pied de ma présentation, l'idée d'un topic consacré au vécu des tests par les enfants a émergé (merci Cad). Voici donc.

Sont invités à intervenir les parents qui se questionnent, les parents d'enfant testé ou en cours de passation, mais également les adultes qui, parmi les membres de ce forum, ont passé ce type de test durant leur enfance ou adolescence et voudraient bien livrer leur témoignage (et bien sûr, tous ceux qui ne sont pas dans ces cases mais que cela intéresse).

Opportunité des tests pour un enfant soupçonnable de douance mais bien dans ses bottes ; pertinence de sa passation chez l'enfant très jeune ; répercussions d'un diagnostic positif ou négatif... la liste est ouverte, n'hésitez pas à la compléter.

Pour finir, je reprend les mots de Cad, cela "aiderait certainement d'autres parents à évaluer la démarche, échanger des commentaires pour mieux appréhender les réactions des enfants, les conseils et pistes des psychologues..."
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madeleine
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par madeleine »

Mon garçon a été testé début février, à 8 ans, dans le but de disposer de faits concrets pour étayer notre dialogue avec l'école autour des difficultés qu'il semble poser. J'avais atterri un mois avant un peu brutalement dans le monde des surdoués, le sujet était donc d'actualité et mon fils savait que la rencontre avec une psychologue pouvait déboucher sur la même clé de compréhension de lui-même, mais que le but final était de mettre en lumière ses forces et ses faiblesses, afin de lui donner les moyens d'atteindre les buts qu'il se fixait.

Il est arrivé au premier entretien un peu tendu, sur ses gardes, il a pesé chacune de ses paroles avec beaucoup de gravité et une exquise politesse, et ne s'est pas dénoué jusqu'à la fin, mais ça m'a paru normal : il ne savait ni ce qui l'attendait ni ce qu'on attendait de lui.

Le test, c'est malheureux, a été bâclé par la psychologue en 50 minutes ; mon fils était toujours aussi fermé, mais m'a dit qu'il n'avait pas trouvé ça désagréable dans l'ensemble; je n'ai eu droit à aucun développement ni à chaud ni par la suite. Je pense que ça n'a pas réellement fait sens pour lui.

Depuis, acquis le fait que, quoique bien dyssynchrone, il est bien surdoué, je ne rate pas une occasion de lui expliquer avec les petits cailloux du quotidien, en quoi ça consiste, les bons et les moins bons côtés, je l'encourage à chercher, à anticiper, à travailler sur ce qui lui pose problème, à chercher quelle partie de lui ressemble à ses copains - ou pas - , à faire des projets, fabriquer des trucs, etc. Et son père n'hésite plus à le mettre au boulot :lol:

Et je le vois s'ouvrir, s'épanouir petit à petit, se rassurer. Et surtout se dire qu'il peut apprendre et réussir.
Rien que pour ça, ça valait largement la peine :ensoleillé:

Je serais très heureuse moi aussi d'avoir le témoignage de ceux qui ont passé le WISC, surtout pour mieux cerner qu'en faire après et éviter certaines bourdes potentiellement douloureuses.
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le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Za
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Za »

Je reposte ici mon témoignage, si ça peut être utile.
J'avais neuf ans, j'étais en CM2 et je me suis retrouvée chez une psy spécialisée après une discussion entre la maîtresse et ma mère. On m'avait expliqué qu'on allait examiner mon intelligence pour trouver un collège qui me corresponde au mieux : j'étais malheureuse en classe, je m'ennuyais à mourir, j'avais mal au ventre ou à la tête tous les soirs, je ne supportais plus le chahut ni qu'on répète interminablement les mêmes choses en cours.
Donc me voilà chez cette dame très gentille, qui me demande de lui décrire ma façon de voir les choses, de penser, de mémoriser, ce que je fais avec un très grand plaisir ; puis c'est parti pour les tests : je m'y régale. On me pose enfin des questions plus compliquées qu'à l'école. J'adore particulièrement les épreuves verbales et la recherche d'anomalies (je me souviens d'ailleurs parfaitement de certaines images). Je ne lâche jamais le morceau, je la supplie de me donner la réponse quand je ne la trouve pas, ce qu'elle fait. Il n'y a que l'épreuve du code qui me paraît rébarbative, je m'attendais à devoir décoder un message, je suis déçue.
Puis vient le moment des résultats, et là je tombe de haut. La psy me dit que je suis très intelligente, "tu le sais?", ben je m'en doute un peu, on me le dit tout le temps et c'est trop facile à l'école.
Et puis elle parle en chiffres et sans doute en graphiques avec ma mère. Et là j'ai vu la tête de ma maman et j'ai réalisé mon erreur : celle d'avoir fait de mon mieux, de m'être laissée emportée par mon enthousiasme... carton plein. La tête de ma maman, c'était un peu celle qu'elle aurait fait si elle venait de se rendre compte qu'elle avait oublié toutes ses affaires dans la rame de métro [NB : elle m'a confirmé cette impression]. Ça y est, c'était officiel, j'étais un extraterrestre aussi pour ma propre mère. Sur ce coup là j'en ai beaucoup voulu à la psy, comme si elle m'avait trahie, me poussant à me démasquer malgré moi.
Par contre je ne me souviens pas vraiment de ce qu'elle m'a expliqué à moi, ni de la suite, à part que j'étais assez apathique pendant quelques jours...
Si ça a été difficile, je suis persuadée que c'est parce que ça n'a pas été parlé derrière. Personne pour prendre en compte ce que j'avais ressenti (dans la famille on ne sait pas faire ça). Or, il ne faut pas sous-estimer la dimension émotionnelle de cet examen... pour moi en tout cas, elle a été énorme. Il faut se méfier de l'apparence "stoïque" des enfants HP...
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J'ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête...
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Silvermoon
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Silvermoon »

Bonjour, je vais essayer aujourd'hui de vous parler de la passation de test de mon fils à l'âge 7 ans et demi et des répercussions sur sa vie.Il a maintenant 15 ans et demi.

Je ne peux aborder le vif du sujet sans parler de ce qui s'est passé avant car j'ai cette fâcheuse impression par moment que j'aurais pû mieux faire (oui, nous sommes des mamans formidables Madeleine ;)).
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Bon je suis déjà épuisée alors je vais accélérer le temps.
En CE1, je ne sais plus pourquoi je me suis mise à penser à la précocité intellectuelle.
Les mêmes menaces et incompréhensions qu'en grande section de maternelle, tournaient au dessus de la tête de D..
En surfant sur le net, j'ai découvert le site de l'ANPEIP.
En lisant le descriptif de l'époque des eip, j'ai pleuré comme une madeleine, aussi bien pour mon fils que pour moi.
Je les ai contacté et ai obtenu une adresse dans ma ville, j'ai eu de la chance cette fois-ci.^^

Contexte de a passation de test WISC IV :
Concernant mon fils,
difficultés grandissantes à s'intégrer dans le système scolaire,
expression politiquement incorrecte d'un mal être grandissant,
menaces de déscolarisation,
suivi thérapeutique peu salvateur.
Doutes, angoisse et questionnements grandissants de ma part.

Je ne sais plus comment j'avais abordé le sujet avec D., mais il me semble de lui avoir parlé d'une gentille dame qui allait essayer de l'aider.

Me Gh. me fit bonne impression dès le départ, bienveillante dans sa façon d'aborder D. tel qu'il était, sans l'infantiliser ni être "gagateuse", tout en réussissant à le cadrer et le canaliser.

Nous avons une un entretien tous les 3, puis elle est restée un bonne heure je crois avec D. pour la passation de test.

Il me semble qu'elle nous a fait patienter dans la salle d'attente et ensuite nous a reçu, en suivant,pour expliciter à l'oral le compte-rendu et le déroulement de la séance. Puis elle m'a remis le document en main propre.

je m’apprêtais à vous décrire comment s'est déroulé la passation de test mais je me rends compte que sans l'accord de mon fils, ce ne serait pas bien, même si j'ai envie de vous montrer à quel point une professionnel compétente et connaissant bien les eip est indispensable pour que celle si se passe bien avec un enfant en grande souffrance.

"Le bilan de ce jour s'est déroulé dans un climat agréable. D. a participé activement à l'ensemble des exercices pendant deux heures consécutives."

Voilà ce que je peut me permettre de vous dire.
Mon fils était détendu en sortant de ce pourtant très long moment passé avec M Gh..
A son retour à l'école, il a, m'a t'on rapporté, couru dans les couloirs en criant "je suis intelligent".
Ils n'ont rien compris bien entendu...:'(

Ce que je retiens de cet entretien, c'est que mon fils ce jour là en est sorti rassuré et heureux.

Concernant les répercussions à l'école ont m'a ri au nez.
Sa maîtresse très expérimentée : "Voyons Madame, chacun sait que les enfants précoces sont brillants et les premiers de la classe, ce qui n'est en aucune façon le cas de votre fils."
le Directeur de l'école :"Vous savez il y a des parents qui m'ont dit qu'il étaient prêts à aller vois Mr D. à la sortie de l'église pour leur parler de votre fils","nous avons eu le cas d'un élève qui ressemblait à votre fils, méfiez vous, j'ai appris plus tard qu'il s'en été pris physiquement à sa mère."

Bon allez on va arrêter là.

Aujourd'hui mon fils doute toujours de ses capacités, a du mal a rattraper les lacunes liées à sa faible fréquentation du système scolaire, souffre certainement de ne pas arriver à faire comme tout le monde (en particulier écrire comme tout le monde et être capable d'aller à temps complet à l'école), regrette de ne pas avoir encore trouvé un pote irl avec qui vivre sa vie d'ado, non pas parcequ'il n'est pas sociable, mais parcequ'il n'a plus envie de se trouver des amis à tous prix, au détriment de ce qu'il a envie d'être ou de partager vraiment.
Mais !!!!
Il est devenu un grand jeune homme posé, un gentleboy j'ai envie de dire parfois^^,qui arrive à se maîtriser bien mieux que beaucoup de garçons de son âge et qui n'a rien à voir avec l'hyperactif, asperger ou psychopathe qu'on essayait de me faire croire qu'il était.
je ne parle pas de nos relations à la maison car c'est un cadre particulier.

la question que je me pose actuellement est : "n'est-il pas en train de faire la même erreur que moi en essayant de se mettre dans le moule à tous prix ?"

J'ai mal au crâne mais je vous souhaite une bonne journée quand même.^^
carpe diem

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Dicizit
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Dicizit »

@ Silvermoon: tu me vois effarée des réactions de l'école...

Ça ne sait absolument pas passé de cette façon pour mes enfants. Il faut dire que je travaillais dans la même école qu'eux et que de ce fait j'avais des relations " privilégiées " avec les enseignants sauf un avec qui ça s'est très mal passé...mais c'est une autre histoire.

Le plus jeune a été testé le premier mois du CP, quand sa maîtresse à proposé qu'il saute une classe. Il savait lire et ne tenant pas en place, il dérangeait beaucoup. Je ne pensais pas du tout à une précocité intellectuelle, personne n'en a parlé à ce moment là, mais je me suis retrouvée chez une psy qu'on m'avait conseillée,pour tenter de savoir si ce saut de classe était une bonne idée. Elle a proposé d'emblée un WISC, je ne savais pas trop ce que c'était...et Bingo, THQI!
L'enfant a pris le test comme un jeu, très heureux qu'un adulte s'occupe de lui.
Le seul frein à son passage s'avérait être ses rapports aux autres, mais il n'avait déjà pas de copains en CP...on ne risquait pas grand chose.
Aujourd'hui, en 6 eme, c'est toujours un peu difficile pour entrer en relation avec les autres, il se sent agressé en permanence durant le 1er trimestre, n'importe qu'elle remarque est vécue de façon négative, mais il prend sur lui et est devenu très indépendant. ( mieux vaut être seul que... Etc.). Il semble aussi accepter de plus en plus d'avoir des relations plus " superficielles".

Le grand frère a été testé dans la foulée, il était en CE2. Je ne supportais pas le doute à son sujet!
Un comportement radicalement différent , timide, très anxieux, avec tics et tocs. Très bon élève, terrorisé à l'idée d'enfreindre les règles de l'école. ( il ne voulait plus sortir dans la cour en maternelle parce que la maîtresse avait défendu de marcher dans les flaques d'eau et il a eu mal au ventre tous les après-midi pendant des semaines avant que l'on comprenne que c'était l'après midi que l'instit´ attribuait des bonhommes verts, oranges ou rouges selon le comportement des enfants. Le tableau était au vu de tous les parents chaque fin de journée...il a eu une fois un " orange", et cela s'est traduit en maux de ventre...)
Pendant le test, il s'est vite désinvesti, se reprenant un peu avec la difficulté, mais baillant de tout son saoul pendant certains subtests ( c'est écrit dans le bilan...). Il s'est inscrit juste au dessus de la barre des 130, mais aurait sous performé.
L'année suivante, il a fait le CM1 et CM2 en 1 an, c'était l'idéal, une classe à double niveau, il ne perdait pas ses copains, parce que lui, il en a! Il est très apprécié semble t-il, jamais dans les embrouilles, conciliant, un peu trop?

Les réactions des enseignants ont été mesurées. J'étais très consciente que ma place en tant que collègue a modifié la donne...il ne pouvait pas me considérer comme le "parent d'élève chiant qui veut absolument faire sauter une classe à son fils, la dernière merveille du monde". Je me suis beaucoup documentée, et leur ai fait part de mes découvertes. Un instit était sceptique, mais ne pipait mot, il a même appelé la psy de mon aîné .
On a déménagé, nouvelle école ( où je travaille !), le collège pour le grand: on a eu du bol, ils sont très au courant du sujet et travaille en conséquences , enfin, un peu. En tous cas, ils en tiennent compte et c'est un collège...privé.

Quelques séances de psy ont été nécessaires par la suite car le plus grand rejetait tout ça en bloc, ne voulait pas d'une différence.. Pour le plus jeune, il a un peu travaillé sur les rapports aux pairs, surtout après avoir été pris un peu comme tête de turc dans une activité sportive extra scolaire. Ça m'a fait beaucoup de bien à moi! J'ai compris qu'il se reposait beaucoup sur son entourage pour régler ses problèmes, et que la solution viendrait de lui. J'ai arrêté de me torturer pour lui ( mais c'est dur!) et ça n'a fait que le responsabiliser d'avantage.

On parle très facilement à la maison de la précocité, on en rit aussi beaucoup. Quand ils sont pénibles , je leur dis "d'arrêter de faire leurs précoces ".
Maintenant, presque 5 ans après le test, ils font des liens eux- même sur ce qu'ils vivent et qui peut être lié à la précocité. L'aîné à compris que ses tocs lui permettait d'être rassuré, et a pas mal d'humour à ce sujet. Il a 13 ans, et est bien en avance pour la puberté et l'adolescence, à suivre...
Son frère accepte un peu plus facilement sa susceptibilité, les larmes qui montent très vite, le fait de ne pas être très populaire.
Pour le plus jeune, j'ai l'impression que chaque jour, il faut remettre l'ouvrage sur le métier, rien n'est jamais acquis, sa sensibilité d'écorché vif rend la vie...spéciale!

Je viens d'apprendre que je fonctionne tout comme lui, même " score" , même répartition des subtests. Je me sentais très en vibrations avec lui, ceci explique cela? ( bon, en même temps, Chuis sa mèèèère!).
J'espère que ça nous aidera à nous comprendre au mieux , et à ajuster notre guidance de parents.

Je ne regrette pas une seconde ce passage à la case psy et tests. Il était nécessaire pour comprendre nos enfants au plus juste et éviter des malentendus qui peuvent être lourds de conséquences.
Bon, ce n'est pas fini, mais pour l'instant, on ne se plaint pas du tout! :ensoleillé:

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zwip
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par zwip »

madeleine a écrit :Le test, c'est malheureux, a été bâclé par la psychologue en 50 minutes ; mon fils était toujours aussi fermé, mais m'a dit qu'il n'avait pas trouvé ça désagréable dans l'ensemble; je n'ai eu droit à aucun développement ni à chaud ni par la suite. Je pense que ça n'a pas réellement fait sens pour lui.
C'est réellement dommage que tu sois tombée sur une psy "bâcleuse" (Elle est reconnue pour son expérience des EIP ? elle t'avait été recommandée ?). Heureusement que tu prends soin de "compléter le travail".

Pour ma part je relaterai le test de mon fils un peu plus tard, car le bilan ne sera pas fini avant la fin du mois - justement parce que le psy prend le temps : 1h30 au lieu d'une heure pour le premier entretien, 3 séances pour le test (2 étaient prévues initialement, la troisième a été ajoutée pour permettre à mon fils, qui commençait à se buter, de le terminer dans de bonnes conditions). Et évidemment un entretien de restitution sera programmé par la suite. A la fin de chaque séance il nous accorde une dizaine de minutes pour faire le point sur son déroulement, pour nous dire ce qu'il remarque dans les réactions du fiston, dans ses refus (il n'aborde aucunement les "résultats" à ce stade, bien sûr), etc.
madeleine a écrit :Et je le vois s'ouvrir, s'épanouir petit à petit, se rassurer. Et surtout se dire qu'il peut apprendre et réussir. Rien que pour ça, ça valait largement la peine :ensoleillé:
Voilà qui fait du bien à lire :-)
*Za* a écrit :Si ça a été difficile, je suis persuadée que c'est parce que ça n'a pas été parlé derrière. Personne pour prendre en compte ce que j'avais ressenti (dans la famille on ne sait pas faire ça). Or, il ne faut pas sous-estimer la dimension émotionnelle de cet examen... pour moi en tout cas, elle a été énorme. Il faut se méfier de l'apparence "stoïque" des enfants HP...
J'avais déjà lu une partie de ton expérience sur le fil "comment aborder leur douance avec ses enfants?", où tu parlais du sentiment de trahison lorsque t'avait été révélé le résultat.
J'ai bien remarqué la dimension émotionnelle d'après les réactions de mon fils (4 ans et des poussières), même si a cet âge sa conscience de ce qui se passe et des enjeux est évidemment différente de ce que tu as vécu. Il se prête au jeu puis s'exaspère, c'est dur pour lui de constater qu'il n'arrive pas à faire tout ce qu'on lui demande du premier coup (il refuse de faire l'effort d'essayer) et de faire face à une certaine insistance, c'est dur de devoir poursuivre alors qu'on vient de "ne pas réussir" un exercice. D'ailleurs il a fui le bureau du psy en cours de test (sous divers prétextes, à plusieurs reprises) pour échapper à cette pression.
J'ai l'impression qu'il ne saisit pas bien ce qui se joue ici (tout en ayant bien compris que ce n'était pas un jeu). Tout ça n'est pas évident à aborder avec un si jeune enfant, et pas évident à vivre pour lui.

Dans un autre sens ton expérience me fait bien réfléchir pour le cas de ma fille, 13 ans. A la lecture du questionnaire de J.C. Terrassier - je cherchais des pistes pour mon fils -, c'est ma fille que j'ai reconnu (elle a plus de 30 points qui collent). Malgré tout, jusque récemment, je restais indécise quant à l'opportunité d'un test : elle me paraît plutôt bien dans ses baskets, est dans une bonne classe et s'y plaît, a des résultats corrects, a des amies. C'est cependant une jeune fille très secrète sur ses sentiments, qui dit toujours aller bien tout en laissant passer (au compte goutte) quelques informations, quelques gênes : impatience d'être au lycée (elle est en 4e), hyperémotivité (depuis toujours, mais je l'ai encore vérifiée en réunion parents-profs cette semaine : ses résultats ont un peu baissé dans certaines matières et elle a beau assumer que c'est par manque de travail car ces matières l'ennuient - elle assume devant moi, devant les profs c'est bien sûr différent -, les larmes et les bouffées de colère avaient du mal à rester à l'intérieur), estime de soi au rabais : elle minimise ses réussites - très bonne en français (une de ses rédactions m'a épatée par la maturité de la réflexion qui s'y dessinait, par la qualité littéraire, par l'inventivité. Lorsque je lui ai dit, j'ai lu dans son regard un peu de fierté, mais immédiatement contrebalancée par la pensée que je ne disais ça que par bête idolâtrie maternelle), en dessin (là elle admet mieux qu'elle est douée mais elle a une excuse : ses deux parents le sont aussi), en anglais (elle n'en est pas fière car ça rentre tout seul). Lorsque l'éventualité de la précocité a été évoquée pour son frère, sa réaction immédiate a été "c'est pas à moi que ça arriverait".
Bref, plus ça va plus je me dis qu'un bilan pourrait lui faire du bien, compte tenu des effets positifs d'une éventuelle reconnaissance de la précocité (tels que ceux que décrivent Madeleine et Dicizit), et, quel qu'en soit le résultat, pour ce que le bilan permet (prise de conscience du potentiel, des aptitudes et des difficultés...). J'en parle avec elle et je la sens tentée mais elle résiste quand même, ça lui fait peur, elle craint de se découvrir plutôt en dessous de la moyenne qu'au dessus, etc.
T'avoir lue, *Za*, m'a ôté toute idée de faire du forcing. Car, soyons honnête, si je me refusais déjà à la forcer, je sens que je laissais passer l'inverse (et comme le non-verbal fonctionne à donf entre ma fille et moi...). Je pense qu'il est indispensable qu'à cet âge l'enfant s'approprie la démarche, pour qu'elle ait un sens.
Silvermoon a écrit :Avec des "si j'avais su", épanoui comme il était, je ne l'aurais jamais mis en maternelle, mais comme beaucoup de maman, travaillant, je me suis dit que ce serait plus épanouissant que de rester chez une nourrice ou à la crèche, et surtout, je l'avoue , moins onéreux.
J'ai le même "si j'avais su" que toi pour l'année de petite section de mon fils...
Silvermoon a écrit :D. déchire ses feuilles et casse ses crayons.""Dans toute ma carrière je n'ai jamais eu un enfant pareil, il n'a pas sa place à l'école."
Un cran en dessous mais quand même pas loin :
""F. refuse les règles et refuse de travailler, il est capable d'argumenter pendant 1h sur une séance de 2h30, je n'ai jamais vu ça de toute ma carrière, il n'est pas "élève"." (une des maîtresses de mon fils qui est aussi directrice de l'école, lors de notre dernier entretien).
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par soazic »

aïe aïe aïe,
ça fait mal de vous lire.
voici comment cela s'est passé pour ma grande fille.
Elle a té reçue en fin de grande section sur trois temps, à l'école, par la psychologue scolaire.
La démarche avait été initiée par l'école (6mois auparavant), son instit tout d'abord, soutenu par la directrice, puis par le médecin scolaire car ma fille était montrait les signes d'un état dépressif s'accroissant, opposition et ennui ferme, mal au ventre et refus d'aller à l'école.
Nous avons ensuite été reçus elle et nous ses parents par cette même psychologue afin de débriefer. La psychologue lui a "raconté" ce que les tests montraient d'elle, le bilan a été très positif pour ma fille et je remercie encore cette femme.
le résultat, elle s'est sentie reconnue et pour schématiser elle a pu ...passer à autre chose, elle savait enfin le pourquoi de ses ressentis.
Aujourd'hui, elle va très bien.

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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Mlle Rose »

Mon fils a été testé trois fois en tout. Non pas parce que nous le voulions, mais parce que l'EN n'a pas voulu reconnaître le diag du premier psy, a voulu absolument un diag "maison" (psy scolaire), et qu'il a fallu re-tester après 6 ans pour confirmer avec un WISC.
Je vais vous passer les détails du parcours du combattant (pour les parents hein, parce que lui, il a adoré "tous les petits jeux avec le monsieur et les dames") parce que ça ne sert pas à grand chose, mais il y a deux trucs que je voulais souligner :

- Lorsqu'il a vraiment compris ce que ça signifiait, il a été soulagé. Je lui ai redit avec mes mots ce qui était écrit dans le petit bouquin de Claire Grand (résumé sur le site), expliqué un peu ce que tout ça voulait dire, et ça a commencé à aller mieux, en tous cas à la maison (pour l'école, il a fallu attendre d'en trouver une qui le prenne en compte réellement).

- Lorsque j'ai été diagnostiquée, je lui ai expliqué que j'étais "comme lui", et ça aussi ça l'a beaucoup soulagé. Il me demande souvent des conseils, me demande si à moi aussi "ça fait ça, ou ci, ou tel machin" etc. On en parle, et c'est devenu un sujet de conversation comme un autre, assez simple à aborder finalement. Parfois les moments du bisou du soir sont juste plus longs parce qu'il a besoin que je lui ré-explique quelques trucs, mais en gros ça va bien. Je n'ai rien caché, je creuse les explications au fur et à mesure qu'il grandit et peut comprendre les choses de manière plus poussée (là j'en suis aux schémas du cerveau, et au "oui mais ça veut pas dire que ça te dédouanne quand tu fais de la merte").
Quand j'ai des potes qui viennent à la maison il me demande souvent si eux aussi ils sont comme ça, ou alors il essaie de deviner et souvent il tombe juste. Parfois il leur demande cash directement à eux :D Il a besoin de s'identifier, et je le comprends bien, c'est naturel.

Globalement, si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seconde.
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Dicizit »

Je retrouve pas mal de ce que je vis avec mes gars dans le témoignage de Mlle Rose.

Je voulais aussi souligner la qualité du petit livre cité: "toi qu'on dit surdoué" de Claire Grand (pourtant psy scolaire :lol: ) qui nous sert bien au quotidien à la maison. Mon aîné l'a sur sa table de chevet.Je le conseille, même pour des adultes, pour une première approche toute simple.
Pour les plus jeunes (maternelle), il y a "Zakary le petit ourson" de Lénia Major.

Ici aussi, l'annonce de mon diagnostic +, même s'il n'a soulevé aucun émoi de la part des enfants, permet de continuer la discussion en "terrain connu", en confiance et en toute simplicité. (Mes fils m'ont souvent demandé si j'étais précoce moi aussi, voilà, ce ne sera plus une question!)

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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par RandolphCarter »

Difficile de dire comment ma fille a vécu le "wisk machin" comme elle l'a appelé. Il est loin le temps où elle était incapable de me surprendre et de me dissimuler quoi que ce soit, mais je la surprends malgré tout encore beaucoup à la lire entre les lignes, alors je vais essayer. Elle a eu la chance de passer le test avec une psy qui connaît bien le sujet, qui travaille avec un collège ayant des classes "besoins intellectuels spécifiques", et qui, contrairement à la psy scolaire qui m'avait déjà proposé un test il y a deux ans, a réussi à me faire comprendre tout l'intérêt du bilan.

Comme la relation thérapeutique est excellente, qu'elle adore sa psy, laquelle au passage lui a fait admettre qu'elle avait quelques problèmes à régler et lui a donné l'envie de les régler, mais ce n'est pas le sujet, elle n'avait aucune appréhension d'ordre relationnel quant au passage du test. Mine de rien, c'est important. Lors de la demie heure de route pour y aller, elle était détendue, souriante, et assez impatiente de passer le test. Elle avait d'ailleurs suffisamment envie d'être au mieux de sa forme pour prendre un petit-déjeuner afin d'éviter le coup de mou de dix heures et demie, ce qu'elle fait rarement avant d'aller au collège.

J'ai passé la demie heure de route de retour à modérer sa soif de me raconter par le menu les réponses dont elle était fière parce qu'il avait vraiment fallu réfléchir, les moments où elle avait calé, les questions qu'elle avait trouvées stupides ou décevantes, ne voulant pas trop savoir ce qu'était le wisc pour ne point trop anticiper le wais. Sur cette route du retour, j'ai entendu pour la première fois une phrase que j'entends une fois par jour au bas mot : "je ne vois vraiment pas comment elle peut déterminer à partir de ce test si je suis surdouée ou pas". Sinon elle affirme ne pas être particulièrement en attente impatiente de la restitution, mais elle s'est empressée d'afficher sur la boite à glace "7 mai, résultat wisk machin". Impatience donc, avec un peu d'appréhension qu'elle enfouit plutôt bien. Une autre petite phrase de route de retour : "j'aimerais être Sherlock Holmes, pour la science de la déduction uniquement parce que je suis déjà arogante".

Pour faire bref : elle l'a très bien vécu, en grande partie parce que la psy lui a bien expliqué l'intérêt et les limites du bilan, et je reviendrai après le 7 mai pour un petit point sur la digestion post-restitution.

Edit :
Kayeza a écrit :Juste pour éclairer vos propos, peut-être pouvez-vous préciser l'âge de vos enfants ?
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Kayeza »

Juste pour éclairer vos propos, peut-être pouvez-vous préciser l'âge de vos enfants ?
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RandolphCarter
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par RandolphCarter »

J'avais parlé d'un petit point sur la digestion post-restitution, je m'y colle donc. À en croire ma fille cela n'a rien changé pour elle, mais en dépit de la clarté de la psy sur ce que signifiaient les résultats des différents subtests mon ado m'a demandé trois fois dans la voiture ce qu'ils voulaient dire exactement. Elle voulait juste entendre : tu es supérieurement intelligente, comme si elle ne l'avait pas entendu de la bouche de la psy et de bien des sources depuis longtemps. Je ne peux affirmer qu'elle en éprouve une pointe de déception, mais c'est néanmoins mon impression : supérieurement intelligente ce n'est pas surdouée (comme son cousin dont elle se sent si proche, mais enfin elle ne le vit quand même pas comme un drame).

Quelques jours et discussions plus tard il me semble qu'elle appréhende bien les points essentiels soulevés par sa psy :
- Elle a les capacités pour réussir les études qui lui tiennent à cœur.
- Elles vont continuer à travailler ensemble sur une impulsivité beaucoup trop importante (mais sans hyperactivité), impulsivité qui explique un IVT particulièrement effondré (35 points d'écart avec l'ICV), et qu'elle comprend être un handicap.
- Effort n'est pas un vilain mot, se contenter d'affirmer qu'elle aurait pu faire mieux n'est pas une preuve de son intelligence mais de sa propension à fainéanter.

J'ai donc espoir qu'elle ne se contente plus désormais d'avoir juste vaguement envie de devenir meilleure.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par RandolphCarter »

J'avais parlé d'un petit point sur la digestion post-restitution, je m'y colle donc. À en croire ma fille cela n'a rien changé pour elle, mais en dépit de la clarté de la psy sur ce que signifiaient les résultats des différents subtests mon ado m'a demandé trois fois dans la voiture ce qu'ils voulaient dire exactement. Elle voulait juste entendre : tu es supérieurement intelligente, comme si elle ne l'avait pas entendu de la bouche de la psy et de bien des sources depuis longtemps. Je ne peux affirmer qu'elle en éprouve une pointe de déception, mais c'est néanmoins mon impression : supérieurement intelligente ce n'est pas surdouée (comme son cousin dont elle se sent si proche, mais enfin elle ne le vit quand même pas comme un drame).

Quelques jours et discussions plus tard il me semble qu'elle appréhende bien les points essentiels soulevés par sa psy :
- Elle a les capacités pour réussir les études qui lui tiennent à cœur.
- Elles vont continuer à travailler ensemble sur une impulsivité beaucoup trop importante (mais sans hyperactivité), impulsivité qui explique un IVT particulièrement effondré (35 points d'écart avec l'ICV), et qu'elle comprend être un handicap.
- Effort n'est pas un vilain mot, se contenter d'affirmer qu'elle aurait pu faire mieux n'est pas une preuve de son intelligence mais de sa propension à fainéanter.

J'ai donc espoir qu'elle ne se contente plus désormais d'avoir juste vaguement envie de devenir meilleure.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Za »

Merci pour ce point, RandolphCarter ; on dirait qu'à 14 ans comme à l'âge adulte, cette phase de digestion comporte toujours un peu les mêmes phases... J'espère qu'elle sera positive pour ta fille.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par RandolphCarter »

*Za* a écrit :Merci pour ce point, RandolphCarter ; on dirait qu'à 14 ans comme à l'âge adulte, cette phase de digestion comporte toujours un peu les mêmes phases... J'espère qu'elle sera positive pour ta fille.
Merci pour elle. Je l'espère également.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Za »

Hors-sujet
Vu comme ça, je comprends mieux et j'approuve !! Je pense que c'est juste la tournure qui m'avait fait tiquer, désolée.
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emmanuelle47
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par emmanuelle47 »

Bonsoir,

Mon fils de 9 ans et 1/2 a passé le wisc en février. Sur demande de la psychologue que nous avions consulté pour des "troubles affectifs"... Nous évoquions la personnalité de notre fils, un hypersensible, perfectionniste, ayant une grande peur de l'échec, qui avait beaucoup de mal à s'exprimer librement... elle nous a tout de suite orienté vers le hpi, au vu de ses capacités apparentes. C'était un fait pour nous qu'il était au dessus de la norme, mais elle nous a expliqué la nécessité de l'objectiver et surtout de révéler des dyssynchronies éventuelles.
Donc nous avons accepté de le tester... Il était partant, acceptant docilement d'être calibré. Il a vécu sans enthousiasme démesuré les épreuves, sauf les cubes, où quelques trucs par ci par là. Il a détesté les codes, et a paniqué sur la mémoire des chiffres. Très inhibé, n'osant s'affirmer, ayant peur de se tromper. Il a été déstabilisé de ne pas être capable de répondre à tout, ce qui l'a fait douté sur tout. Cela a donné un résultat très hétérogène.
Quand la psy lui a demandé s'il savait qu'il était très intelligent, il a répondu en haussant les épaules: "Oui... déjà je le sais avec ceux de ma classe."
Lui cela ne lui a pas apporté grand chose, si ce n'est qu'il attend aujourd'hui que cela débouche sur quelque chose... Il a envie d'avancer, et c'est tout.
"Dolto avait raison au fond... Le problème c'est qu'on vit en surface" C. Alévèque.

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coco-des-iles
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par coco-des-iles »

Bonjour,

merci à tous pour vos témoignages.
Je me suis récemment inscrite sur le forum car je suis sur le point de passer un test pour adulte, dans le cadre de mon propre questionnement.
Mais il se trouve que ma démarche coïncide avec la recherche de moyens d'aider mon fils aîné, 9 ans qui montre de plus en plus de difficultés à l'école.
Enfin, difficultés n'est pas terme exact.
C'est un très bon élève, très apprécié des enseignants et de ses camarades, mais lui ne vit pas les chose sereinement de l'intérieur. Il se plaint de plus en plus de stress en arrivant à l'école, maux de ventre, il s’ennuie de plus en plus (hormis quand la maitresse aborde des notions nouvelles), il a du mal à s'exprimer et reste très en retrait et se trouve pas mal sous l'emprise de ses camarades très surs d'eux.
J'ai pris rendez-vous avec sa maitresse qui a tout à fait conscience de tous ces aspects (j'aurais quand même apprécié qu'elle prenne l’initiale de m'en parler, mais bon...). Elle a longtemps travaillé dans une école privé qui accueille des EIP et pense déceler chez mon fils une précocité intellectuelle avec les difficultés qui vont parfois avec : peur de l'échec, refus de la compétition, perfectionnisme exacerbé etc.

Le problème étant qu'avec tout ça j'envisage d'amener mon fils consulter et pourquoi pas passer des tests mais j'en ai discuté avec et il refuse en bloc la démarche. Il reconnait qu'il y a un soucis mais ne souhaite pas changer.

A votre avis comment l'amener à accepter au moins de rencontrer une fois une psy pour l'aider à mieux vivre l'école ?
Déjà je me dis que peut-être je ne devrais pas lui demander son avis mais c'est un enfant avec qui j'ai pris l'habitude de parler ouvertement car il sens beaucoup de choses et je pense qu'il a besoin d'adhérer à la démarche pour que ça soit efficace.
Tout conseil sera bienvenu en tout cas.
Merci.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Mlle Rose »

Peut-être lui dire simplement que tu ne souhaites pas le changer, que tu l'aimes comme ça et que tu l'aimeras toujours quelle que soit la voie qu'il prenne.
Lui dire que justement mieux connaître comment il fonctionne est un bon moyen pour trouver des solutions pour qu'il puisse être heureux comme il est, sans changer.
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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amalia
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par amalia »

en plus de ce qu'a dit Mlle Rose, lui laisser un peu de temps maintenant que tu as posé les choses, lui proposer d'en reparler plus tard, y revenir sans le brusquer.

Je l'ai raconté ans ma prez : concernant ma fille, elle a refusé le test (l'a passé mais s'est braquée : non interprétable) aussi car elle l'a passé dans un moment qui était encore difficile pour elle.
Cette année, elle va mieux, beaucoup mieux, et je vais voir avec sa psy si elle peut le repasser (mais toujours la pression avec le mot "évaluation").
Quoi qu'il en soit, j'ai commencé à aborder la question avec elle, et sans surprise, elle est partie "ça ne me concerne pas" ; mais elle a pris avec elle le bouquin que j'avais laissé traîner.
J'y reviendrais un peu plus tard.
Dans le même ordre d'idée, il nous a fallu, sa psy et moi, plus de 2 ans pour qu'elle accepte de participer à un groupe d'afirmation de soi ; chaque début de séance est difficile puis finalement elle s'y sent bien et progresse.

Bref, de la patience, et la stratégie du Petit Prince : l'apprivoiser.

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zwip
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par zwip »

coco-des-iles a écrit :A votre avis comment l'amener à accepter au moins de rencontrer une fois une psy pour l'aider à mieux vivre l'école ?
Déjà je me dis que peut-être je ne devrais pas lui demander son avis mais c'est un enfant avec qui j'ai pris l'habitude de parler ouvertement car il sens beaucoup de choses et je pense qu'il a besoin d'adhérer à la démarche pour que ça soit efficace
Bonjour Coco-des îles. Le psy auquel tu t'adresses pour ton test travaille-t-il aussi avec des enfants ? Si c'est le cas, évoquer cela avec lui peut être une première étape, et il saura probablement te conseiller sur la manière d'aborder le sujet avec ton fils.
Pour la petite histoire, ma fille ne refusait pas le test, mais ne savait pas trop si elle voulait ou non le passer. Ne sachant pas moi-même si je voulais la pousser dans un sens ou dans l'autre, en parler avec elle devenait délicat : je craignais de lui donner l'impression de vouloir lui forcer la main. Suite à mon propre bilan, j'en ai bien discuté avec la psy et elle m'a proposé de recevoir ma fille (seule) pour un rendez-vous informel, afin de simplement parler de tout ça, sans que l'enjeu soit nécessairement un passage de WISC. J'ai proposé cela à ma fille en précisant bien les "règles du jeu" (qu'il s'agissait qu'elle se fasse par elle-même une idée de la chose - c'est une grande fille, elle a 13,5 ans -, qu'elle s'exprime sur le sujet et pose à la psy toutes les questions qu'elle voulait, et que rien ne lui serait imposé ensuite). Ma fille en est finalement sortie décidée à passer le test (elle a même demandé à la psy de lui ajouter d'office des subtests facultatifs...).
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par coco-des-iles »

Merci pour vos pistes, effectivement l'idée de se mettre d'accord sur un premier rdv informel, qui ne débouchera pas forcément sur un test peut le décider.
La psy que j'ai en vue travaille aussi pour les enfants et comme je dois la voir pour moi je lui demanderai aussi son avis sur la façon d'amener mon fils à cette première rencontre.

D'ailleurs ça aussi c'est peut-être un peu risqué que de vouloir mener les deux démarches de front (ma propre démarche et celle pour aider mon fils). Peut-être aurais-je intérêt à clarifier mon ressenti pour être plus stable et pouvoir accompagner mon fils dans un deuxième temps. En plus, à vouloir mener les deux en simultané je ne voudrais pas risquer de m'approprier son propre ressenti, déjà que je me retrouve énormément dans ses difficultés...
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par zwip »

A toi de voir, mais ça paraît en effet sinon risqué, du moins difficile... Dans mon cas j'ai préféré séparer (autant que possible...), les démarches. Mon fils a été testé en premier car la situation était urgente (problèmes avec l'école notamment), moi ensuite, puis mon fils a été re-testé car son premier WIPPSI avait été mal fait et l'urgence était toujours là, et maintenant, dans la foulée, c'est le tour de ma fille (je raconterai tout ça ici quand on sera arrivé au bout de ces bilans). Je dois dire que le côté "très rapproché à tour de rôle" est déjà un peu lourd à encaisser (à peine le temps de se pencher sur un cas que l'on passe déjà au suivant... mais la psy étant loin de chez nous ça permettait de limiter les frais de déplacements en faisant, le même jour, la restitution de l'un et le test de l'autre). Tout dépend de ce que tu ressens de l'urgence de la situation, mais si tu as la possibilité d'étaler un peu dans le temps je pense que vous y gagnerez... D'autant plus qu'il paraît sage, comme te le suggère Amalia, de ne pas brusquer ton fils.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par amalia »

il y a un risque important à penser en terme d'urgence en psychologie ; cette pression empêche de prendre le recul nécessaire, de poser les choses d'analyser avec discernement.

nul n'est besoin d'un test, d'une étiquette pour faire prendre en compte les spécificités de son enfant, c'est question de bon sens, de ressenti, etc.. (sauf si démarche de saut de classe mais qui la aussi s'organise dans le calme).

Bon, là, c'était la psy qui parlait.

En tant que maman, c'est bien sûr plus difficile mais il est inutile de céder à la panique ; je n'ai jamais parlé de mes soupçons de douance pour ma fille, mais je suis vigilante. Et ça fonctionne, même si quand elle sera prête, je lui ferai passer le test.
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Re: Vous dont les enfants ont été testés: comment l'ont-ils

Message par Melvill »

Après avoir été testée en janvier, c'était aujourd'hui le tour de cadette chérie, 6 ans.

J'ai pas mal hésité d'autant qu'il ne me semblait rien y avoir de particulier chez elle sauf une très grande ressemblance de tempérament avec moi. Finalement je me suis décidé après une début de CP marqué par des facilités dans les apprentissages couplé à des difficultés avec l'une des deux maîtresses qui la trouve renfrognée et opposante. Après envoi de son père en rdv maîtresse pour une opération "huile dans les rouages" (fort efficace ma foi, quel homme :inlove: ) j'ai choisit de lever le doute.

Après avoir convaincu mon mari de l'utilité de mieux connaître le fonctionnement de notre fille j'en ai parlé à la principale concernée. Je lui ai expliqué que ce bilan permettrait de mieux comprendre comment elle réfléchit et que cela avait été très utile pour moi et pour chérie aînée (testée dans un cadre très différent de TDAH avec résultats très hétérogènes). Sa réaction a été immédiatement enthousiaste et une semaine d'attente bien longue. Un peu d'inquiétude hier soir : "et si je ne sait pas ?" "et si je me trompe ?" Elle a été facilement rassuré quand je lui ai expliqué que personne ne pouvait avoir tout juste aux questions et que personne ne ratait tout non plus.

Le trajet a été détendu, ma fille ravie de prendre le métro et d'avoir "son rdv" comme son aînée qui les enchaîne. L'entretien avec la psychologue (la même que celle qui m'a testé) est très bref et je les laisse. Quand je reviens 1h plus tard j'entend le bruit de leur conversation depuis la salle d'attente et au ton de sa voix je sais que ma fille est détendue et en confiance.

A la restitution immédiate elle me confirme que petite chérie n'a absolument pas un tempérament opposant, qu'elle a trouvé le bilan amusant et "trop facile". Elle imprime le résultat (subtests et qi global, le détail suit par courrier). Ah oui, p... la vache quand même. :tmi: Bon, plus que maman qui était déjà pas mal beaucoup, très beaucoup, donc.

Mis à part ça, chérie est plutôt bien dans sa peau. D'après la psy, un saut de classe devra être étudié pour le CE2 qui est la classe la mieux adaptée à ce genre de gymnastique. Bon, sinon je ne sais trop que faire et ne pas faire de tout ça. Je suppose qu'il va falloir laisser décanter, en parler avec son père. Je ne sais pas trop quoi lui en dire non plus d'autant qu'elle ne pose pas de questions.
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