La privation sensorielle : les cabines de flottaison

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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korosion
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La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par korosion »

Je n'ai rien vu à ce sujet, alors je me lance... J'ai testé pour la première fois samedi dernier une cabine de flottaison.

Une cabine de flottéquoi ?

Aussi appelé cabine de privation sensorielle, il s'agit d'un volume réduit, sous forme de pièce, loge, bassin ou baigneoire couverte géante, dans laquelle une personne seule peut s'isoler seule, à l'abri de tout son et lumière extérieure, flottant sans effort sur une solution aqueuse quasi-saturée en sel d'Epsom (sulfate de magnesium) ayant la même température que la peau (34.5°C).

Au fil de la séance, généralement d'une heure, l'air au-dessus se sature en humidité et prend la température de l'eau, ce qui amène à ne pratiquement plus percevoir les limites entre l'air, l'eau et le corps.

En d'autre termes, vous ne voyez plus rien, vous ne sentez pratiquement rien et vous n'entendez rien non plus, si ce n'est votre coeur et vos poumons (éventuellement des acouphènes).

Pour l'esprit, l'absence quasi-totale de stimulis favorise une relaxation intense et permet de plonger facilement dans un état méditatif.
Il peut aussi avoir des effets plus spectaculaires : résurgence de pensées refoulées, hallucinations, voire expérience de sortie du corps.

Cette méditation forcée aurait également des vertus sur le corps, la portance du liquide permettant de détendre totalement les muscles et articulations.
D'aucuns prétendent que les ions magnésium et sulfates pénètrent la peau avec leur multiples vertus.

Mon expérience

N'ayant fait qu'une séance, je ne peux pas prétendre en avoir un avis objectif ni même subjectif fiable. Je n'ai par ailleurs pas réussi à m'abandonné complètement, une partie de mon esprit étant restée focalisée sur l'estimation du temps qu'il me restait dans ce bain, une autre gênée par la digestion. Mais j'ai bien profité du moment et je pense recommencer dans quelques mois.

Je ne peux pas nier l'effet sur mon corps, puisque j'ai senti mes muscles posturaux brûler pendant de longues minutes (comme pendant un massage) avant de se détendre totalement.
Sorti de la séance, j'étais dans un niveau de relaxation physique et mental très élevé, quelque-chose qui rappelle l'état de fatigue et de détente qui peut suivre un bain de mer, ou le sexe, ou autre chose... En tous, cas, c'était plein d'endorphines :D

Est-ce que d'autre personnes ici ont essayé ? Quelle est votre expérience ?

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Cyrielle
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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par Cyrielle »

Je crois lire dans ton témoignage une (relative) difficulté à atteindre l'état recherché.
Du coup je me demande ce qui a motivé ton choix pour cette méthode de modification de l'état de conscience par rapport à celles plus connues ? Si tu as envie de nous le dire, bien sûr :).

Je n'avais jamais entendu parler de ça... en cherchant je vois que l'effet recerché est celui d'une baignade dans la "Mer Morte". En effet ça parait sympa, je crois que ça me plairait si ça n'avait pas lieu dans une pièce close (gros bémol).

Mon expérience, c'est une très grande cabine de flottaison, dans laquelle j'oublie quasi instantanément les contingences techniques.
Conditions identiques à ton témoignage pour la température et la salinité (même si ce n'est pas le même sel), la seule différence sont les sensations visuelles :inlove:.
Mais je confirme qu'on en ressort totalement zen voire un peu stone :levi .
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Ca me manque et je recommande :).
Y'a trop de monde sur les gradins... Le spectacle du monde nous appartient !

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korosion
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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par korosion »

La réponse courte est que c'est un essai que ma femme m'a offert pour me faire du bien.

Disons que la cabine de flottaison a plusieurs avantages. D'une part elle ne demande pas d'effort (la méditation est difficile à maîtriser) et elle est contraignante (tu peux ouvrir les yeux ou tendre l'oreille, rien ne se passera).

De plus, tu payes assez cher (60 euros de l'heure) pour résister à la tentation, en plus de se passer dans un endroit neutre.

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korosion
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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par korosion »

Tenez, j'ai trouvé un super compte-rendu de séance dans une cabine de flotaison.

Extrait :
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Je m'oublie. Je ne sais absolument pas ce que j'ai fait pendant une heure. Je me suis laissée aller. J'ai pensé sans penser. Mon cerveau a fait sa vie tout seul. J'ai fait le vide. J'ai perdu toute notion de temps et d'espace. Je ne savais plus vraiment dans quel sens je me trouvais. J'ai eu l'impression de partir à la dérive dans l'eau, mais de façon extrêmement agréable. Je ne crois pas avoir dormi, j'ai fait des rêves lucides. J'ai rarement ressenti une telle sensation de confort, comme une sorte de retour dans le ventre maternel. La sensation d'être protégée de tout, dans un calme absolu.

L'impression de vivre, mais sans subir la vie. En fait, je n'avais jamais vécu la simple sensation "d'être". Réussir à "être" sans "faire", c'est ça que j'ai vécu à l'intérieur de cette bulle. Quand les lumières se sont rallumées, une heure après, j'ai eu l'impression que la séance avait duré 15 minutes seulement. Et après des années de recherche et d'échecs, j'ai enfin compris ce que voulait dire "méditer" ou "rentrer en soi". Chose que je n'avais jamais jamais jamais réussi à faire.
http://www.konbini.com/fr/inspiration-2 ... nsorielle/

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baptiste
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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par baptiste »

Il paraît que ce truc pourrais avoir été (notez le conditionnel) comme méthode de torture en alternant des phases de privation sensorielle (en caisson) avec des phases de surexitation sensorielle (musique forte, lumières stromboscopiques et température désagréable). Du coup ça crée un stress de l'organisme qui deviens intolérable et on avoue tout. Et ça laisse aucune traces.

Tout ça pour dire que je me demande ce qui se passe quand on sort D'un caisson comme ça et qu'on se retrouve en ville avec des voitures, du bruit, des phares et une température froide ? Ça dois faire un choc non ?
A cause de mon mode de vie mon accès internet est sporadique donc pas de panique

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korosion
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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par korosion »

Ces centres sont conçu pour la détente et pas la torture :D
De ce que j'ai pu en lire, ces cabines n'ont pas été conçues dans un but de torture, mais de recherche pure des effets de la privation sensorielle sur les personnes. Les conclusions ont en effet été que passer plusieurs heures ou plusieurs jours peut être désastreux sur l'équilibre mental, et je ne doute pas qu'il n'ait pas été utilisé ou envisagé comme outil de torture.

J'imagine qu'être placé de force dans ce type d'appareil même pendant une heure serait une expérience très désagréable. Mais c'est comme beaucoup d'expérience intense : être poussé dans le vide n'est pas la même chose que sauter de son plein gré, et je n'ose pas parler de la différence entre sexe consenti et subi.

D'une manière générale, la clé ici est la durée : passer 4 ou 5 heure dans ce type de cabine ne serait pas agréable à mon avis. Il faut bien 15 minutes pour s'habituer aux sensations et s'acclimater, donc une durée de séance de 45 à 60 minutes semble idéal pour pouvoir se détendre et s'évader sans développer d'effet délétères.

Pour te répondre, le réveil est un tout petit peu brutal, malgré les efforts apporté à sa douceur. La musique douce et la lumière douce qui nous accompagne dans les 5 premières minutes nous apparaît comme puissante et presque aggressive à la fin de la séance, car notre sensibilité est décuplée. Mais cela ne dure qu'une petite minute. Puis ensuite, il faut (re)prendre une douche pour éliminer le sel de la peau, s'habiller avant de boire si l'on souhaite une tasse de thé ou de café dans le salon d'accueil.

Le retour dans le tumulte de la ville est assez spécial, mais au fond il n'est pas plus violent qu'en sortant d'une séance de cinéma, par exemple.

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Fu
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Caisson d'isolation sensorielle

Message par Fu »

Hello,

Ça fait longtemps que j’avais envie d’essayer un caisson d’isolation sensorielle (ce n’est pas moi sur cette vidéo :lol:), et ça a été mon cadeau d’anniversaire. Il y a une dizaine de jours, j’ai donc plongé dans un de ces caissons, tout nu et avec des bouchons d’oreille, pour une séance d’une heure. Le fonctionnement, en gros : le caisson est une sorte de baignoire à couvercle, avec une lumière à l’intérieur. Il est rempli d’une eau hyper saturée — en sels ou autres, je ne sais plus — pour avoir une densité qui rappelle celle de la mer morte, densité qui permet de flotter très facilement. La température de l’eau est réglée à la température extérieure de la peau (34°C et quelques) pour que son contact se fasse oublier. La lumière à l’intérieur du caisson est normalement éteinte quand la séance commence mais un utilisateur peu rassuré peut la laisser allumée. De même, une personne claustrophobe peut laisser le caisson entre-ouvert en mettant une cale bloquant sa fermeture complète. Dans le modèle que j’ai testé, le début de la séance est accompagnée d’une musique de type Nature & Découverte, qui s’estompe après cinq minutes pour laisser l’explorateur plongé dans l’isolement sensoriel total. Elle ne revient qu’à la fin pour gentiment signaler l’heure du retour. Au final, on ne voit rien, on n’entend rien, on ne sent rien, on ne touche rien, on n’entend rien : cinq sens sur cinq, le compte est bon.

Pourquoi aller dans cette boîte ? Dans mon cas par curiosité, mais aussi pour tenter l’expérience reposante ultime, loin du parasitage des sens, voire partir à la dérive tel un yogi chevronné. Pas de claustrophobie ni de crainte particulière dans mon cas, j’ai donc pris la complète : œuf, jambon, fromage, porte fermée et lumière éteinte.

Image

Au début, la musique m’a ennuyé. J’avais hâte qu’elle se termine pour me laisser profiter de l’expérience, qu’elle parasitait totalement. Ces cinq premières minutes m’ont paru longues. Enfin, elle s’est tue et là…

Et là ben j’étais à poil dans de l’eau et dans le noir. Déjà il m’a fallu du temps pour me stabiliser. On flotte dans une mini piscine, et si on bouge un orteil on crée des perturbations qui créent des vagues, et les mouvements de l’eau nous rappellent qu’on est en train de flotter sur du liquide et non dans le vide. Il faut donc atteindre l’immobilité totale pour que l’eau stagne et ne plus ressentir ses mouvements. Malgré cela, je sentais encore son contact, une légère fraîcheur : soit ma peau est un peu plus chaude que la moyenne, soit l’eau n’était pas à la bonne température. Côté isolation phonique, avec le caisson et les bouchons on est bien, il n’y avait que mes acouphènes pour me déranger mais ça, faut faire avec. Si on produit des bruits (plif, plouf, prout, « allô ? ») on les entend, étouffés, mais puisqu’il faut se tenir parfaitement immobile on est censé être silencieux. L’obscurité était complète et je pouvais au choix fermer les yeux ou les ouvrir, pour le même résultat. Je n’ai pas noté d’odeur particulière dans le caisson, il devait bien sentir le plastique ou un truc comme ça, sans compter l’odeur de l’eau ou de ma peau mouillée, mais je ne les ai pas notées. Bref, passé un temps d’adaptation pour trouver le rythme qui va bien, quelque chose d’inattendu a commencé à se produire.

J’ai commencé à me faire chier. J’avais reçu comme consigne de ne pas bouger, d’écouter mon cœur en respirant profondément. La respiration, j’ai maîtrisé. Mais je n’ai jamais réussi à entendre mon cœur, pourtant je suis à peu près sûr qu’il battait. À la limite, si j’avais été fatigué, j’aurais pu piquer un chouette roupillon, mais ce n’était pas le cas. J’ai essayé de faire le vide dans mon esprit, chose que j’arrivais assez bien à faire lors de courts instants de « méditation » précédant certains entraînements d’arts martiaux, mais là ça n’a pas donné grand-chose. J’étais rapidement et systématiquement ramené à l’instant présent. Je suis resté conscient du temps et je pouvais dire, à quelques minutes près, depuis combien de temps j’étais dans mon sarcophage. Quand la musique signalant la fin du « voyage » est arrivée, j’étais prêt et je l’attendais. Je suis sorti, j’ai pris ma douche, me suis rhabillé et je suis sorti de la cabane.

N’étais-je pas assez concentré ? Ou bien est-ce que le voyage mental que l’on m’avait vendu n’était que du pipeau new age ? Je pense que c’est une expérience similaire à la méditation et qu’il m’aurait fallu plus d’expérience en la matière pour apprécier la chose. Ça m’a donné envie de m’essayer à la méditation. Les témoignages d’expérience extra-corporelles, en caisson ou ailleurs, je n’y crois pas une seconde. Je pense que c’est un bon outil contre le stress, pour se reposer. J’éprouvais une certaine lassitude physique en sortant, tout en étant bien détendu, mais dans mon esprit j’avais un sentiment d’échec. Je me suis dit que j’aurais été aussi bien à m’allonger, sans dormir, sur une couverture sur l’herbe, sous un arbre, dans un coin calme. J’étais accompagné d’une autre personne qui est passée après moi, je n’ai pas commenté mon expérience pour la laisser vivre la sienne et c’est seulement ensuite, en partageant nos retours, que nous avons constaté une expérience similaire.

Bref, l’idée de le tester me plaisait, la séance elle-même m’a passablement ennuyé et je ne suis pas sûr de vouloir le refaire un jour. Je serais curieux d’avoir le retour d’une personne s’y connaissant en méditation ou ayant eu une meilleure expérience avec ces caissons.

Invité

Re: Caisson d'isolation sensorielle

Message par Invité »

J’étais curieuse de connaître ton voyage, merci de nous avoir offert ce partage.

Je n’ai jamais fait de « caisson sensoriel », mais je pratique la méditation. Puis-je dire de « façon régulière »? Je ne sais. La pleine conscience, oui, le plus que je peux. Et justement, faire de la musique est un acte de pleine conscience. Mais lorsque je photographie aussi. Mes pratiques diverses me poussent vers la pleine conscience, même si la plus aboutie en ce qui me concerne est la musique, et je les apprécie pour cela. Elles m’offrent une zone de calme loin de mes agitations intérieures, qu’elles soient émotionnelles ou que ce soit mon esprit qui joue au cheval fougueux. La marche est également en ce qui me concerne une activité que je reconnais comme méditative.

Il peut m’arriver également de me poser sur une chaise et de vouloir « réellement » méditer, seule ou en groupe, et il m’est déjà arrivé de m’agacer, de me faire suer ou de ne pas arriver à être dans le calme. Cela est normal. Même en étant chanteuse et habituée cependant à travailler avec ma respiration, je n’entre pas nécessairement toujours dans un état méditatif profond. C’est normal. On n’est pas tous les jours au top, y compris en méditation. Néanmoins, c’est vrai, plus on pratique, plus un certain chemin se crée.

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Re: Caisson d'isolation sensorielle

Message par Proxima »

Intéressant retour d'expérience. C'est également une curiosité que j'aimerais tester.
Voulais-tu expérimenter une experience de "sortie hors du corps" en faisant celà ? A quoi t'attendais-tu ?

J'ai déjà expérimenté une fois la sensation de sortie "extra-corporelle" lors d'un essai dans ce but précis. C'est compliqué à atteindre car il faut "éteindre" le cerveau, et c'est évidement plus facile lorsqu'il n'y a pas de perturbation des sens. Ça demande un réel effort de concentration pour évacuer tout ce qui se présente comme bruit, idée ou sensation.

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Swinn
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Re: Caisson d'isolation sensorielle

Message par Swinn »

Ce qui fait plaisir et qui rassure, Fu dans ton expérience, c'est que personne n'a profité de ton immersion pour te planter un pieu dans le coeur !

Je connais depuis 1981/82 cette histoire de caisson d'isolation sensorielle, j'en avais entendu parler dans l'excellentissime magazine : Actuel de Yves Bigot, que je lisais religieusement à chaque parution.

Je ne pratique pas la méditation, en revanche je fais un truc dont on m'a dit que cela s'y apparentait.
Insomniaque, je fais des micros siestes de moins de 4 minutes et parfois d'une trentaine de seconde sans m'endormir.
L'idée est de me mettre dans un état d'esprit particulier qui me permet de me "reposer" et d'écrêter toute envie de sommeil quitte à ne conserver que la fatigue ce qui est une sensation différente.

Je ferme les yeux et je laisse aller mon esprit en faisant en sorte que rien, rien du tout, que ce soit des pensées ou des bruits extérieurs, prenne le pas sur l'ensemble de mon "bruit" intérieur. En général une pensée en implique une autre qui en implique une autre qui est modifiée par une sollicitation extérieur et ainsi de suite.
Là je jeu est de mettre mon esprit dans un "état plat et neutre" dans lequel le flux du bruit coule, sans aucun heurt ni obstacle ni déviation.
Lorsque j'y parviens, en général assez vite car je sais que rechercher et comment le trouver, j'observe dans mon crâne et dans mes yeux fermés une sorte de cisaillement marron avec des taches bleues (pourquoi pas c'est ce qui apparait) et je ressens une sorte de relâchement et de détente dans mon esprit. A ce moment c'est fini, ma micro sieste est terminée, je peux réouvrir les yeux et repartir de plus belle pour l'après midi.
J'espère avoir bien décrit le processus car ce n'est pas simple à expliquer, c'est en revanche particulièrement efficace pour récupérer après une nuit pourrie.
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Re: Caisson d'isolation sensorielle

Message par Fu »

De mon côté je ne fais pas de méditation. J’ai parfois l’impression d’atteindre un résultat qui s’en approche avec la marche ou la musique. Avec ce caisson, je pensais trouver un tremplin pour la méditation, en aidant à oublier le corps. Soit je ne suis pas doué pour la méditation, soit l’effet tremplin n’était pas là. Il est possible aussi que ce n’ait pas été le bon jour ou le bon moment.

Au passage, essayons de garder le sujet sur les caissons d’isolation, ou du moins de ne pas en faire un sur la méditation en général, car il en existe déjà au moins un.

Sur ce, je vais me mettre au pieu. :lol:

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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par Miss souris »

"Au final, on ne voit rien, on n’entend rien, on ne sent rien, on ne touche rien, on n’entend rien : cinq sens sur cinq, le compte est bon."
Euh, [mention]Fu[/mention], j'aime bien comment tu comptes tes cinq sens ... :) Et tu n'as pas tenté de goûter cette eau si salé ?

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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par Fu »

Ahah, on dirait que j'attache trop d'importance à l'ouïe et pas assez au goût. :honte:

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Re: Caisson d'isolation sensorielle

Message par Swinn »

Fu a écrit : lun. 22 juil. 2019 22:48 De mon côté je ne fais pas de méditation. J’ai parfois l’impression d’atteindre un résultat qui s’en approche avec la marche ou la musique. Avec ce caisson, je pensais trouver un tremplin pour la méditation, en aidant à oublier le corps. Soit je ne suis pas doué pour la méditation, soit l’effet tremplin n’était pas là. Il est possible aussi que ce n’ait pas été le bon jour ou le bon moment.

Au passage, essayons de garder le sujet sur les caissons d’isolation, ou du moins de ne pas en faire un sur la méditation en général, car il en existe déjà au moins un.

Sur ce, je vais me mettre au pieu. :lol:
Je ne voulais pas parler en soi de méditation.
Simplement, cet état que je décris, est un état que je dois pouvoir atteindre très facilement dans le caisson, dans la mesure où, étant en isolation sensorielle, je suis coupé du monde extérieur et il ne reste que le bruit intérieur de mes pensées à lisser.
[zut ! j'ai répondu trop vite et je crains d'être de fait hors sujet]
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Re: La privation sensorielle : les cabines de flottaison

Message par gwladg »

Je lis ce sujet et je découvre en fait une autre utilisation de ces cabines.
En effet moi je les ai utilisé pour ses bienfaits de détente musculaire, rien à voir avec l'aspect psychologique...

Cela a des effets similaires (mais moindre quand même) à la cryothérapie et il se trouve que je vivais en Nouvelle-Zélande où la cryothérapie totale n'existe pas. Donc j'ai fait des séances mais plus liées à ma pratique de la course à pied.

Mon ressenti est que j'ai du mal à lâcher prise car en théorie on est même capable de s'endormir. Mais à chaque fois que je mon corps se laissait aller je "sursautais" alors que je sais très bien qu'il m'est impossible de couler. Par contre j'avais bien une différence de température eau/air qui me faisait bien prendre conscience de la limite. Et je n'ai pas du tout aimé la musique du début si bien que les séances suivantes j'ai demandé à ne pas l'avoir.

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