Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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dani
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Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Je ne connaissais rien au jeûne, et surtout pas que ses effets sont documentés depuis de nombreuses années en Russie !

Documentaire de Arte à voir jusqu'au 3 mars https://www.arte.tv/fr/videos/043980-00 ... -therapie/

[ edit : vidéo retrouvée sur youtube (cf. ce post ) ]
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Descriptif :

"Et s'il existait une alternative au "tout médicament" ? En Russie, en Allemagne et aux États-Unis, médecins et chercheurs étudient les effets étonnants du jeûne sur les patients. Une enquête aussi rigoureuse que troublante.

Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’hypertension, d’obésité, de cancers se multiplient et la consommation de médicaments explose. Et s'il existait une autre voie thérapeutique ? Depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne et aux États-Unis, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d'eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de jeûne, créé en 1995. Atteints d'asthme, de diabète, de rhumatisme, d'allergie…, les patients, très encadrés, n'ingurgitent rien à part de l'eau durant douze jours en moyenne, mais la cure se prolonge parfois trois semaines. Après la douloureuse crise d'acidose des débuts, ils se sentent plus en forme et les deux tiers voient leurs symptômes disparaître après une ou plusieurs cures. Remboursé, ce traitement s'appuie sur quarante ans d'études scientifiques, malheureusement non traduites, qui ont démarré sous l'ère soviétique. Bien qu'elles soient inconnues hors de Russie, des médecins et chercheurs occidentaux creusent aussi ce sillon, même si, aux pays du médicament roi, ils bénéficient de peu de subventions.

Réflexe atavique
Le documentaire nous emmène aussi en Allemagne, à la clinique Buchinger, sur les rives du lac de Constance, où l'on soigne par le jeûne des maladies chroniques, et aux États-Unis, où Valter D. Longo, professeur de biogérontologie à l'université de Californie, étudie les effets du jeûne sur des souris atteintes de cancer – il a mis en évidence le fait que, chez elles, le jeûne décuple les effets de la chimiothérapie. À l'aide d'infographies très claires, le film explique les bouleversements complexes qui s'opèrent dans un organisme à la diète. Grosso modo, il réapprend à vivre de ses réserves, un réflexe atavique qui le purge et le rend plus fort. Aussi efficace que troublante, la démonstration de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade ("Mâles en péril") incite à réévaluer notre approche de la maladie et du soin. À l'instar des malades de Goriachinsk plus confiants après avoir surmonté l'épreuve du jeûne, on se découvre un corps plus résistant qu'on ne le croyait, une nouvelle plutôt réconfortante."
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Raison : insertion de la vidéo à la demande de l'auteur
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Carac
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Carac »

Sujet intéressant! C'est vrai qu'au premier abord on se méfie du jeûne dans le monde médical, comme de toutes ces méthodes miracles avec le fantasme de "nettoyage" du corps.

Je n'étais pas trop enthousiasmée par la première partie de la vidéo, la présentation de l'approche russe, où toutes les pathologies étaient grossièrement mélangées, avec des catégories type "maladies cardio-vasculaires". (D'ailleurs par rapport à la suite de la vidée c'est intéressant de voir qu'ils retiennent la catégorie "cancer" comme une contre-indication). Et quand les approches du jeûne sont mélangées à une semaine de repos, plein air, exercice, hydratation, massages, sauna, soins, effet de groupe, on ne sait plus trop ce qui est l'élément déterminant.

Mais dès qu'ils sont plus spécifiques, par exemple sur le poumon, ça devient plus intéressant. Et surtout sur les études quant à la résistance augmentés par rapport à la chimiothérapie. Et la question de l'activation/expression différente des gênes des cellules saines ou cancéreuses face au jeûne. Je me réjouis de voir la progression des connaissance sur ce sujet, et l'application pratique que cela pourra avoir.
De même, j'espère que c'est un sujet d'étude qui va s'étendre pour les maladies de type rhumatismale, et je pense par extension toutes les maladies inflammatoires, et auto-immunes, dont on ne comprend finalement pas bien les mécanismes.

Pour les maladies métaboliques (diabète, hypercholestérolémie, surpoids, hypertension), je reste un peu perplexe. Par exemple quand ils disent que l'efficacité du jeûne est prouvée car elle fait baisser le taux de cholestérol, ou la glycémie, alors que c'est un effet logiquement intrinsèque, mais qui n'a aucune signification sur le long terme vu que le jeûne ne pourra pas être maintenu sur le long terme. Par rapport à des maladies venant de l'excès, est-ce qu'on n'a pas meilleur temps de réguler cet excès sur le long terme? On sait que les régimes restrictifs entraînent des prises de poids sur le long terme, en partie à cause de péjoration des troubles alimentaires et probablement également car la réponse du corps se dérègle, avec une tendance à retenir plus les éléments nutritionnels pour se préparer à ces phases d'affamement. Alors est-ce qu'on va vraiment aider des gens ayant déjà un rapport compliqué à la nourriture avec ce type d'approche? De plus, le jeûne demande un engagement, qui n'est de loin pas possible pour tous, et surtout pas pour les gens qui ont déjà des pathologies liées à l'alimentation, où il y a souvent beaucoup de choses derrière. Si les médecins donnent des médicaments ce n'est pas car l'industrie pharmaceutique leur glisse un pourboire, mais entre autre car les conseils gratuits d'hygiène alimentaire et sportive sont difficiles à suivre (et en raison d'une absence de prévention au niveau sociétal, mais c'est un autre débat).

Même si l'argument est juste, notre organisme s'est adapté au manque et pas à l'excès (par exemple, le rein avec le sel), je reste un peu sceptique quant aux comparaisons avec les animaux, comme si "ce qui se passe dans la nature est mieux". J'aimerais bien voir une étude où la moitié des pingouins garde son régime extrême habituelle, et l'autre moitié reçoit un régime équilibré quotidien, pour découvrir qui s'en sort mieux. Bon je me grille moi-même mais crois qu'il y a déjà eu ces études, mais avec des rats, qui montrait un avantage pour le jeûne, il faut que je recherche (pauvres rats, ça retombe toujours sur eux! comment ça, il y a des smiley-gifs avec des chats, des chiens, des chevaux, des éléphants, des grenouilles, des insectes, des .... ###Dragons de Komodo sociopathes oui mais des Panzani### ... mais pas de rats, ni de pingouins?!?!)

Je pense que ce qui est important, c'est d'aborder cette approche comme on devrait le faire pour toutes, en l'étudiant, avec une méthode stricte.
Ni comme une bizarrerie d'illuminé, avec le risque de passer à côté d'une révolution par une meilleures compréhension de mécanismes de notre corps qui restent encore inconnus.
Ni comme une solution miracle, avec une ignorance des effets délétères (oui, on consomme son propre corps, ses propres protéines durant un jeûne). C'est tellement rapide, le raccourci entre les phénomènes mis en évidences au niveau des cellules jusqu'à maintenant à "Le jeûne guérit LE cancer et "ils" veulent nous cacher cette information". Oui, la recherche ça prend du temps, car c'est comme ça qu'on évite les erreurs, . D'ailleurs je garderais un œil sur les politiques qui soutiennent cette technique révolutionnaire, ainsi que sur les cliniques qui offrent ces séjours, car oui l'industrie pharmaceutique s'en met plein les poches, mais que dire de ceux qui dispensent un soin qui ne coûte rien!?!
Et d'ailleurs, quand des cures sont si efficaces qu'on y revient chaque année, en général ça veut dire qu'elles n'ont justement pas été curatives...!
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dani
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Merci pour ton intérêt Carac et ta longue réponse, ça va donner envie à certains de la regarder j'en suis sûre ;-) !

Je suis tout à fait d'accord avec certaines de tes remarques, moins avec d'autres, et je reprendrai ça en détail dès que possible.

ça me semble important d'en parler, car vu la progression des maladies chroniques dans nos sociétés, si une approche peu coûteuse et accessible à tous peu être vraiment utile, il faut donc faire connaître ses éventuelles indications, mais aussi surtout discuter aussi de ses limites et contres indications. C'est juste passionnant comme sujet, je ne savais pas que ça avait déjà été étudié et j'étais très sceptique sur l'enthousiasme de certains que je voyais un peu comme des "illuminés". Ils le sont peut-être moins que ce que j'imaginais :lol:
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Grabote
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Grabote »

Je n'ai pas encore regardé la vidéo mais je peux déjà témoigner en tant que commune des mortels : j'ai plusieurs ami-es atteint de la borréliose de Lyme au stade chronique qui font des jeûnes plusieurs fois par an avec un bénéfice flagrant.
Perso, je viens de m'associer à un groupe qui loue un gîte en montagne pour en faire un d'une semaine. J'ai un peu le trac je dois dire mais je suis aussi très contente, ça fait longtemps que j'ai envie d'essayer.
Je ne suis pas malade mais je sens que ça me fera du bien de nettoyer un peu tout ça ...
Il me semble que le jeûne est une pratique ancestrale, je ne vois pas en quoi c'est un truc d'illuminé, on le retrouve dans de nombreuses cultures et oui, aussi chez les animaux. C'est fou ce sectarisme scientifique qui peut faire douter de choses toutes simples juste parce qu'on a pas lu d'étude dessus ...
Z'êtes au courant que l'histoire de la science est pavée de découvertes et de retournements de situations ? :huhu:
edit: je reviendrai quand je l'aurai fait si vous voulez ?
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nemo
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par nemo »

Le jeûne est probablement la plus anciennes thérapies qui soit. Et pour cause c'est la plus accessible. Si les études sur le jeûne ne sont pas encore légions c'est peut-être parce qu'il ne rapporte rien. Au contraire.
Je n'ai pas épluché la littérature sur le sujet mais chaque fois que je lis quelque chose qui s'y rapporte, ça va dans le même sens: Le jeûne est globalement très efficace.
La sobriété va aussi dans ce sens. Sur l'île des centenaires au Japon, ils ont un principe d'hygiène qui ferait leur longévité : Hara hashi bu, la règle du ventre remplis à 80%.

dani
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Grabote a écrit : lun. 26 févr. 2018 11:13
Perso, je viens de m'associer à un groupe qui loue un gîte en montagne pour en faire un d'une semaine. J'ai un peu le trac je dois dire mais je suis aussi très contente, ça fait longtemps que j'ai envie d'essayer.
Je ne suis pas malade mais je sens que ça me fera du bien de nettoyer un peu tout ça ...
Il me semble que le jeûne est une pratique ancestrale, je ne vois pas en quoi c'est un truc d'illuminé, on le retrouve dans de nombreuses cultures et oui, aussi chez les animaux. C'est fou ce sectarisme scientifique qui peut faire douter de choses toutes simples juste parce qu'on a pas lu d'étude dessus ...
Z'êtes au courant que l'histoire de la science est pavée de découvertes et de retournements de situations ? :huhu:
edit: je reviendrai quand je l'aurai fait si vous voulez ?
Tu as raison Grabote, mais je bosse dans un milieu où notre crédibilité est très vite mise en cause si on n'argumente pas scientifiquement... donc autant pour moi je m'essaie à des trucs parfois atypiques (et là j'ai rencontré parfois des personnes dont je ressentais qu'elles pratiquaient certaines techniques complémentaires sans réelle réflexion en prenant comme argent comptant des théories pseudo-scientifiques), autant en parler à des étudiants ou sur un forum tel que celui-ci nécessite de la prudence . Donc des explications biologiques sur les effets du jeûne permettent de lever en partie l'hypothèse de "l'effet placebo" (qui est un effet réel aussi, même pour les traitements allopathiques d'ailleurs, mais c'est un autre sujet)

Et oui, reviens nous raconter bien sûr , merci d'avance :) !!

EDIT : je vois que tu viens de poster Nemo.... bon, ça en remet une couche, merci !! du coup c'est cool si vous pouvez amener vos expériences de jeûne ici, ou celles de vos connaissances (qui ont trouvé bien ou pas, bien sûr !)
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Le Renard »

Je n'ai vraiment pas le temps de construire une réponse satisfaisante, et cet état de fait va durer pour un moment, alors pour soulager les gratouillis qui me prennent quand je lis ce fil, je me permets quand-même d'apporter quelques gouttes d'eau à ce moulin, même si la forme est justement un peu sèche, et que je demande par avance votre indulgence pour ça.

- le jeûne est une vieille médecine, oui, comme la trépanation, les saignées, les soupes au ver de terre (protéine pas chère, de fait ça a pu aider face à certaines carences)...

- quelqu'un qui se met le foie au bout du rouleau à force de manger n'importe comment, et qui un jour teste le jeûne, va évidemment se faire l'avocat du jeûne, étant donné le soulagement perceptible qu'il offrira temporairement à cet organe et le regain de bien-être palpable. Ceci dit, si quelqu'un a une alimentation trop riche, ce qu'il lui faut c'est une alimentation équilibrée et bien dosée, plutôt qu'une alternance entre l'un et l'autre excès.

- les effets du jeûne sur la physiologie sont pas trop mal connus. Un des effets sont un affaiblissement immunitaire important, ce qui de fait en fait un excellent traitement pour les maladies autoimmunes. De même, l'affaiblissement général permet de ralentir fortement certains cancers et effectivement d'offrir un terrain plus tolérant à des traitements reçus par ailleurs. Mais ça, ainsi que quelques autres phénomènes, sont justement des observations mesurées, "scientifique".

- l'état d'acidocétose qui résulte du jeûne est fortement toxique pour le coeur (entre autres), et est l'une des cause de mortalité chez les diabétiques.

- l'argument "naturel" est faible ; le jeûne est une épreuve. On est capables de l'endurer, oui. De là à dire qu'il fait partie d'un cycle dont nous avons besoin, moi j'appelle ça du finalisme. De même, hurler au "scientisme" quand à un instant la science démontre le contraire de ce qu'on veut croire, c'est juste de la mauvaise foi. Et le fait que l'état des connaissances soit amené à évoluer, ce qui effectivement caractérise l'honnêteté intellectuelle nécessaire à une démarche scientifique qui fonctionne, n'est pas non-plus une raison pour justifier qu'on a raison en affirmant le contraire de l'état des connaissances !

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Grabote
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Grabote »

Outch heureusement que t'as prévenu que ça allait être sec !
Désolée d'insister vu que t'as dit que tu n'avais pas le temps, mais peux tu citer tes sources, tu ne m'en voudras pas j'imagine de ne pas te croire sur parole :lol:
Je suis toujours impressionnée par ton assurance, moi qui en manque, tu fais vaciller mon élan vers cette expérience ... :worried:
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Le Renard
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Le Renard »

Grabote, la sécheresse vient de :
- le fait que, réellement, je ne dispose pas des deux heures dont j'aurais besoin pour faire une réponse propre, et je te prie de me croire que la raison à cela est une très bonne raison :)
- beaucoup de matière accessible sur internet au sujet du jeûne est prise dans la ronde des références circulaires, dont certaines virent carrément au sectaire, avec du pognon à la clef.
- tout comme un médicament, un jeûne a une action forte sur l'organisme, et s'il peut soigner certains troubles il peut aussi causer de gros problèmes ; à ce titre, j'anticipe un peu la "prescription" via internet.
- j'aime pas qu'on traite de "scientisme" la démarche scientifique. ;) Le scientisme c'est justement l'application à la science d'une démarche religieuse, l'attente de la révélation plutôt que l'excitation de la recherche.


Si tu veux des sources, pour commencer je te propose le chapitre 31 de ce traité sur la nutrition artificielle (rien que le titre va faire bondir :mrgreen: )
https://link.springer.com/chapter/10.10 ... 33475-7_31
Sous l'abstrait il y a une petite liseuse, et en haut à droite de la liseuse tu trouveras un bouton pour télécharger ce chapitre en PDF.

Après, ça n'a pas lieu de te refroidir si tu veux essayer : tu es une adulte en bonne santé, tu n'imposes ça à personne, y'a pas de mal à commencer doucement. Quand j'avais la vingtaine j'ai fait plusieurs jeûnes, progressivement jusqu'à trois jours (mais alors avec des bouillons clairs pour avoir des sels minéraux). Ca m'a pas spécialement fait quoi que ce soit, à part que j'ai tout le temps faim au début, puis que je deviens tout mou après.
Y'a deux ans, poussé par madame, on a réessayé pour 24h, mais j'ai commis la monstrueuse erreur d'aller faire des courses à ce moment là, et de retour du supermarché j'étais irrécupérable.
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Merci pour le lien Le Renard !

Je ne sais pas si tu as visionné le reportage, ils y parlent aussi des contre indications justement et il me semble qu'ils citent les diabétiques, les anorexiques etc..(j'avoue faudrait que je revoie). Et dans ces cliniques les patients sont justement suivis de près, avec prises de sang, ECG et tout le tsoin tsoin (suivi nécessaire car ils sont déjà affaiblis par leur pathologie ... c'est probablement moins nécessaire si on est en relativement bonne santé). Mais je dirais que du moment que les russes remboursent ce suivi en maison médicalisée (remboursement d'ailleurs remis en question avec tous les changements politiques) et en fasse une priorité de santé publique sur la base justement d'études rigoureuses ça fait tout de même réfléchir

EDIT : oui, c'est ça, ils en parlent à 17mn17
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par madeleine »

Une rapide recherche sur le sujet du "jeûne thérapeutique" m'amène à vous proposer la lecture de cette thèse de médecine, de 2012, dont voici le résumé :


Résumé
L’appellation ''jeûne thérapeutique'' est-ellle fondée ou usurpée ? Eléments de réponse d’après une revue de bibliographie chez l’animal et chez l’homme.

Le jeûne est une pratique millénaire, étroitement liée aux fluctuations des disponibilités alimentaires ou motivée par des raisons traditionnelles, religieuses, politiques. Dans un cadre thérapeutique, le jeûne en tant que pratique
bénéfique pour la santé est sujet à controverses. Le but de cette revue de bibliographie était de déterminer si l’appellation ''jeûne thérapeutique'' était fondée ou usurpée, en s’aidant de modèles animaux, jeûnes religieux et de protestation exclus. Le jeûne a pris une place importante sous diverses formes dans l’histoire de la prescription thérapeutique. Les progrès des connaissances médicales, auxquels il a participé dans une certaine mesure,en ont limité l’usage.
Quelques rares exemples persistent dans la médecine conventionnelle, dans le cadre de prises en charge de pathologies spécifiques et moyennant précaution . Dans la médecine non conventionnelle, plusieurs jeûnes prolongés dits thérapeutiques, aux sensibilités différentes, ont en commun de s’adresser à de nombreuses maladies chroniques. Leurs contre-indications sont rares et leurs mécanismes d’action restent hypothétiques. Seules quelques indications ont fait l’objet d’une évaluation ciblée et publiée. Insuffisante en termes de niveau de preuve, cette évaluation nécessiterait d’être plus rigoureuse pour juger de l’utilité réelle de ces pratiques et en déterminer le bien-fondé.
L’étude du jeûne en intention de traiter s’accompagne toutefois d’importantes difficultés méthodologiques. En conséquence, bien que la réponse à la question ne puisse être univoque, la majeure partie du ''jeûne thérapeutique'' relève de la croyance non scientifiquement prouvée.


La thèse se lit ici : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00651422/document

Il ne s'agit pas d'être pour ou contre, ce qui relève exclusivement de la croyance à laquelle chacun à droit, mais d'avoir la possibilité de se déterminer à partir d'informations contrôlables et vérifiables (et pas d'archives russe hypothétiques et non traduites).
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Trapocke »

Merci dani, le reportage était super intéressant!
Je pense que malgré les bienfaits du jeûne que décrit le reportage, il faut quand même y faire attention. Le principe du jeûne est quand même de priver le corps d'un apport de nutriments et d'énergie sur une période plus ou moins longue, ce qui a pour effet de le pousser dans ses retranchements. Or, lorsque le corps est poussé dans ses retranchements, il se met en position "défensive" (d'après le reportage) et...c'est pas une situation naturelle pour le corps.

Peut être que la clé c'est uniquement de consommer mieux et en quantité suffisante (et pas abusive comme actuellement :P).
Après, le reportage date de 2011 d'après le site internet, donc il y a peut être eu de nouvelles études sur le sujet... à suivre! ;)

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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Grabote »

Merci Madeleine :)
Pas eu le temps de la lire évidemment :huhu:
mais d'ores et déjà, je me demande s'il ne faudrait pas faire une différence entre "thérapie" et "hygiène" ...
Pour ce que j'ai pu observer chez mes ami-es, le jeûne ne les guérit pas et personne ne le prétend mais leur procure une amélioration notable de leur état général... Je n'ai pas pensé à le préciser clairement dans mon premier message.
Mais pour autant, est ce une croyance parce que ce n'est pas scientifiquement prouvé ? Cela ne pourrait il pas être une expérience pas encore validée scientifiquement ? Ça ne serait pas la première ...
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Message par Choupinne »

Grabote a écrit : lun. 26 févr. 2018 19:41 Mais pour autant, est ce une croyance parce que ce n'est pas scientifiquement prouvé ?
Ben à priori c'est très exactement la définition d'une croyance non ?
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"Il me fallait une bonne citation à mettre en signature, mais j'ai rien trouvé de sympa..."
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dani
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Merci pour le lien de la thèse Madeleine, je vais en prendre connaissance !

En effet, le reportage est déjà ancien, 2011, autant pour moi je n'avais pas réalisé !

Du coup j'ai été très vite voir sur pub med. Apparemment les travaux avancent, et sont encore peu nombreux mais se développent depuis 2-4 ans, avec quelques articles plus anciens (la plupart des études citées plus bas ont été réalisées sur des humains, mais certaines l'ont été sur des souris ou des singes, donc pas encore directement transposables aux humains, mais cela ouvre des perspectives). Là je n'ai que les résumés, mais les revues ont l'air d'être des revues solides. Il faudrait voir les articles complets qui ont certainement des références intéressantes, j'ai donc mis le lien des articles et parfois on peut avoir l'article entier (mais rarement). En gras, vous avez le nom de la revue et l'année.

Le jeûne intermittent est également discuté dans plusieurs articles et plusieurs sujets sont discutés ici (les titres des articles sont en gras et traduits avec google translate...désolée, je n'ai pas amélioré le texte français ni repris les acronymes anglophones qui n'ont pas été traduits en français, mais vous comprendrez sans peine... c'était ça ou pas de traduction du tout hi hi ! )

Je n'ai trouvé que des articles globalement favorables au jeûne, au jeûne intermittent et à la restriction calorique. C'est peut-être dû aux mots clés utilisés, donc si vous avez des articles défavorables ce serait très utile pour ce fil (là j'ai autre chose sur le feu, je ne pensais pas que le sujet allait susciter autant d'intérêt ! donc merci pour celles-ceux qui amènent leurs expériences, leurs infos etc... !

1. Trends Endocrinol Metab. 2018 Feb 17. pii: S1043-2760(18)30017-1. doi: 10.1016/j.tem.2018.01.008. [Epub ahead of print] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29463451

Starvation, Stress Resistance, and Cancer. "jeûne, résistance au stress et cancer"


Auteur; Buono R, Longo VD

Cancer cells are characterized by dysregulation in signal transduction and metabolic pathways leading to increased glucose uptake, altered mitochondrial function, and the evasion of antigrowth signals. Fasting and fasting-mimicking diets (FMDs) provide a particularly promising intervention to promote differential effects in normal and malignant cells. These effects are caused in part by the reduction in IGF-1, insulin, and glucose and the increase in IGFBP1 and ketone bodies, which generate conditions that force cancer cells to rely more on metabolites and factors that are limited in the blood, thus resulting in cell death. Here we discuss the cellular and animal experiments demonstrating the differential effects of fasting on normal and cancer cells and the mechanisms responsible for these effects.

Traduction google ; Les cellules cancéreuses sont caractérisées par un dérèglement de la transduction du signal et des voies métaboliques conduisant à une augmentation de l'absorption du glucose, à une altération de la fonction mitochondriale et à l'évasion des signaux anti-grossissement. Les régimes de jeûne et (autre type de jeune appelé FMD ?) constituent une intervention particulièrement prometteuse pour promouvoir des effets différentiels dans les cellules normales et malignes. Ces effets sont causés en partie par la réduction de l'IGF-1, de l'insuline et du glucose et par l'augmentation des corps IGFBP1 et cétoniques, qui génèrent des conditions qui obligent les cellules cancéreuses à dépendre davantage de métabolites et de facteurs sanguins limités. dans la mort cellulaire. Nous discutons ici les expériences cellulaires et animales démontrant les effets différentiels du jeûne sur les cellules normales et cancéreuses et les mécanismes responsables de ces effets.


2. Recent Results Cancer Res. 2016;207:241-66. doi: 10.1007/978-3-319-42118-6_12.
Fasting and Caloric Restriction in Cancer Prevention and Treatment. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27557543

jeûne et restriction calorique dans la prévention et le traitement du cancer)

Brandhorst S1, Longo VD2,3.

Abstract
Cancer is the second leading cause of death in the USA and among the leading major diseases in the world. It is anticipated to continue to increase because of the growth of the aging population and prevalence of risk factors such as obesity, smoking, and/or poor dietary habits. Cancer treatment has remained relatively similar during the past 30 years with chemotherapy and/or radiotherapy in combination with surgery remaining the standard therapies although novel therapies are slowly replacing or complementing the standard ones. According to the American Cancer Society, the dietary recommendation for cancer patients receiving chemotherapy is to increase calorie and protein intake. In addition, there are no clear guidelines on the type of nutrition that could have a major impact on cancer incidence. Yet, various forms of reduced caloric intake such as calorie restriction (CR) or fasting demonstrate a wide range of beneficial effects able to help prevent malignancies and increase the efficacy of cancer therapies. Whereas chronic CR provides both beneficial and detrimental effects as well as major compliance challenges, periodic fasting (PF), fasting-mimicking diets (FMDs), and dietary restriction (DR) without a reduction in calories are emerging as interventions with the potential to be widely used to prevent and treat cancer. Here, we review preclinical and preliminary clinical studies on dietary restriction and fasting and their role in inducing cellular protection and chemotherapy resistance.

Traductions google : "Le cancer est la deuxième cause de décès aux États-Unis et parmi les principales maladies majeures dans le monde. On s'attend à ce qu'il continue d'augmenter en raison de la croissance du vieillissement de la population et de la prévalence de facteurs de risque tels que l'obésité, le tabagisme et / ou de mauvaises habitudes alimentaires. Le traitement du cancer est resté relativement similaire au cours des 30 dernières années avec la chimiothérapie et / ou la radiothérapie en combinaison avec la chirurgie restant les thérapies standard bien que les thérapies nouvelles remplacent ou complètent lentement les traitements standard. Selon l'American Cancer Society, la recommandation alimentaire pour les patients cancéreux recevant une chimiothérapie est d'augmenter l'apport en calories et en protéines. En outre, il n'existe pas de directives claires sur le type de nutrition qui pourrait avoir un impact majeur sur l'incidence du cancer. Pourtant, diverses formes d'apport calorique réduit telles que la restriction calorique (CR) ou le jeûne démontrent un large éventail d'effets bénéfiques capables d'aider à prévenir les tumeurs malignes et d'augmenter l'efficacité des thérapies contre le cancer. Alors que la RC chronique procure à la fois des effets bénéfiques et néfastes ainsi que des défis de conformité majeurs, le jeûne périodique (PF), les régimes imitant le jeûne (FA) et les restrictions alimentaires sans réduction des calories apparaissent comme des interventions potentiellement largement utilisé pour prévenir et traiter le cancer. Ici, nous passons en revue des études cliniques précliniques et préliminaires sur la restriction alimentaire et le jeûne et leur rôle dans l'induction de la protection cellulaire et la résistance à la chimiothérapie"

3. Int J Obes (Lond). 2015 May;39(5):727-33. doi: 10.1038/ijo.2014.214. Epub 2014 Dec 26.

Fasting for weight loss: an effective strategy or latest dieting trend?
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25540982

Le jeûne pour la perte de poids: une stratégie efficace ou la dernière tendance en matière de régimes?

Johnstone A


Abstract
With the increasing obesity epidemic comes the search for effective dietary approaches for calorie restriction and weight loss. Here I examine whether fasting is the latest 'fad diet' as portrayed in popular media and discuss whether it is a safe and effective approach or whether it is an idiosyncratic diet trend that promotes short-term weight loss, with no concern for long-term weight maintenance. Fasting has long been used under historical and experimental conditions and has recently been popularised by 'intermittent fasting' or 'modified fasting' regimes, in which a very low-calorie allowance is allowed, on alternate days (ADF) or 2 days a week (5:2 diet), where 'normal' eating is resumed on non-diet days. It is a simple concept, which makes it easy to follow with no difficult calorie counting every other day. This approach does seem to promote weight loss, but is linked to hunger, which can be a limiting factor for maintaining food restriction. The potential health benefits of fasting can be related to both the acute food restriction and chronic influence of weight loss; the long-term effect of chronic food restriction in humans is not yet clear, but may be a potentially interesting future dietary strategy for longevity, particularly given the overweight epidemic. One approach does not fit all in the quest to achieve body weight control, but this could be a dietary strategy for consideration. With the obesity epidemic comes the search for dietary strategies to (i) prevent weight gain, (ii) promote weight loss and (iii) prevent weight regain. With over half of the population of the United Kingdom and other developed countries being collectively overweight or obese, there is considerable pressure to achieve these goals, from both a public health and a clinical perspective. Certainly not one dietary approach will solve these complex problems. Although there is some long-term success with gastric surgical options for morbid obesity, there is still a requirement for dietary approaches for weight management for the overweight and obese population, particularly as invasive interventions carry post-operative risk of death due to complications. Effective dietary interventions are required that promote long-term adherence and sustained beneficial effects on metabolic and disease markers. In general, such interventions need to be palatable and satiating, meet minimal nutritional requirements, promote loss of fat and preserve lean body mass, ensure long-term safety, be simple to administer and monitor and have widespread public health utility. Intermittent fasting or alternate day fasting may be an option for achieving weight loss and maintenance.

Traduction google
Avec l'augmentation de l'épidémie d'obésité vient la recherche d'approches diététiques efficaces pour la restriction calorique et la perte de poids. Ici, j'examine si le jeûne est le dernier «régime à la mode» décrit dans les médias populaires et discute si c'est une approche sûre et efficace ou si c'est une tendance diététique idiosyncratique qui favorise la perte de poids à court terme, sans souci de long terme. maintien du poids. Le jeûne a longtemps été utilisé dans des conditions historiques et expérimentales et a récemment été popularisé par des régimes de jeûne intermittent ou de jeûne modifié, dans lesquels une allocation très faible en calories est autorisée, tous les deux jours (ADF) ou deux jours par semaine ( Régime 5: 2), où l'alimentation «normale» est reprise les jours sans régime alimentaire. C'est un concept simple, qui le rend facile à suivre sans compter les calories difficiles tous les deux jours. Cette approche semble favoriser la perte de poids, mais est liée à la faim, ce qui peut être un facteur limitant pour maintenir la restriction alimentaire. Les avantages potentiels pour la santé du jeûne peuvent être liés à la restriction alimentaire aiguë et à l'influence chronique de la perte de poids; l'effet à long terme de la restriction alimentaire chronique chez les humains n'est pas encore clair, mais pourrait être une stratégie alimentaire potentiellement intéressante pour la longévité, en particulier compte tenu de l'épidémie de surpoids. Une approche ne convient pas à tous dans la quête d'un contrôle du poids corporel, mais cela pourrait être une stratégie alimentaire à considérer. Avec l'épidémie d'obésité vient la recherche de stratégies alimentaires pour (i) prévenir le gain de poids, (ii) favoriser la perte de poids et (iii) prévenir la reprise de poids. Avec plus de la moitié de la population du Royaume-Uni et d'autres pays développés étant en surpoids ou obèses collectivement, il y a une pression considérable pour atteindre ces objectifs, tant du point de vue de la santé publique que de la clinique. Il est certain qu'aucune approche diététique ne résoudra ces problèmes complexes. Bien qu'il y ait un certain succès à long terme avec les options chirurgicales gastriques pour l'obésité morbide, des approches diététiques sont toujours nécessaires pour la gestion du poids de la population obèse et en surpoids, particulièrement parce que les interventions invasives entraînent un risque de décès post-opératoire. Des interventions diététiques efficaces sont requises pour promouvoir l'observance à long terme et des effets bénéfiques durables sur les marqueurs métaboliques et de la maladie. En général, de telles interventions doivent être appétissantes et rassasiées, répondre à des exigences nutritionnelles minimales, favoriser la perte de graisse et préserver la masse maigre, assurer la sécurité à long terme, être simples à administrer et à surveiller et avoir une large utilité en santé publique. Le jeûne intermittent ou le jeûne d'une journée peut être une option pour obtenir une perte de poids et une maintenance.



4. BMC Med. 2017 May 24;15(1):106. doi: 10.1186/s12916-017-0873-x.
When less may be more: calorie restriction and response to cancer therapy. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28539118

Quand moins peut être plus: restriction calorique et réponse à la thérapie du cancer.
O'Flanagan CH, Smith LA, McDonell SB, Hursting SD

Abstract
Calorie restriction (CR) extends lifespan and has been shown to reduce age-related diseases including cancer, diabetes, and cardiovascular and neurodegenerative diseases in experimental models. Recent translational studies have tested the potential of CR or CR mimetics as adjuvant therapies to enhance the efficacy of chemotherapy, radiation therapy, and novel immunotherapies. Chronic CR is challenging to employ in cancer patients, and therefore intermittent fasting, CR mimetic drugs, or alternative diets (such as a ketogenic diet), may be more suitable. Intermittent fasting has been shown to enhance treatment with both chemotherapy and radiation therapy. CR and fasting elicit different responses in normal and cancer cells, and reduce certain side effects of cytotoxic therapy. Findings from preclinical studies of CR mimetic drugs and other dietary interventions, such as the ketogenic diet, are promising for improving the efficacy of anticancer therapies and reducing the side effects of cytotoxic treatments. Current and future clinical studies will inform on which cancers, and at which stage of the cancer process, CR, fasting, or CR mimetic regimens will prove most effective.

traduction google
La restriction calorique (RC) prolonge la durée de vie et a démontré une réduction des maladies liées à l'âge, y compris le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives dans des modèles expérimentaux. Des études translationnelles récentes ont testé le potentiel des mimétiques CR ou CR en tant que thérapies adjuvantes pour améliorer l'efficacité de la chimiothérapie, de la radiothérapie et des nouvelles immunothérapies. CR chronique est difficile à employer chez les patients atteints de cancer, et donc le jeûne intermittent, les médicaments mimétiques CR, ou les régimes alternatifs (comme un régime cétogène), peuvent être plus appropriés. Le jeûne intermittent a été montré pour améliorer le traitement avec la chimiothérapie et la radiothérapie. La CR et le jeûne provoquent des réponses différentes dans les cellules normales et cancéreuses, et réduisent certains effets secondaires de la thérapie cytotoxique. Les résultats d'études précliniques sur les médicaments mimétiques de la CR et d'autres interventions alimentaires, comme le régime cétogène, sont prometteurs pour améliorer l'efficacité des thérapies anticancéreuses et réduire les effets secondaires des traitements cytotoxiques. Les études cliniques actuelles et futures indiqueront quels cancers, et à quel stade du processus cancéreux, les schémas CR, à jeun ou CR mimétiques se révéleront les plus efficaces.


5. Oncogene. 2011 Jul 28;30(30):3305-16. doi: 10.1038/onc.2011.91. Epub 2011 Apr 25.
Fasting vs dietary restriction in cellular protection and cancer treatment: from model organisms to patients.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21516129

Jeûne vs restriction alimentaire dans la protection cellulaire et le traitement du cancer: des modèles organiques aux patients. (suis pas sûre de "modèles organiques")

Lee C, Longo VD.

Abstract
The dietary recommendation for cancer patients receiving chemotherapy, as described by the American Cancer Society, is to increase calorie and protein intake. Yet, in simple organisms, mice, and humans, fasting--no calorie intake--induces a wide range of changes ae calorie and protein intake. Yet, in simple organisms, mice, and humans, fasting--no calorie intake--induces a wide range of changes associated with cellular protection, which would be difficult to achieve even with a cocktail of potent drugs. In mammals, the protective effect of fasting is mediated, in part, by an over 50% reduction in glucose and insulin-like growth factor 1 (IGF-I) levels. Because proto-oncogenes function as key negative regulators of the protective changes induced by fasting, cells expressing oncogenes, and therefore the great majority of cancer cells, should not respond to the protective signals generated by fasting, promoting the differential protection (differential stress resistance) of normal and cancer cells. Preliminary reports indicate that fasting for up to 5 days followed by a normal diet, may also protect patients against chemotherapy without causing chronic weight loss. By contrast, the long-term 20 to 40% restriction in calorie intake (dietary restriction, DR), whose effects on cancer progression have been studied extensively for decades, requires weeks-months to be effective, causes much more modest changes in glucose and/or IGF-I levels, and promotes chronic weight loss in both rodents and humans. In this study, we review the basic as well as clinical studies on fasting, cellular protection and chemotherapy resistance, and compare them to those on DR and cancer treatment. Although additional pre-clinical and clinical studies are necessary, fasting has the potential to be translated into effective clinical interventions for the protection of patients and the improvement of therapeutic index.

Traduction google La recommandation alimentaire pour les patients cancéreux recevant une chimiothérapie, tel que décrit par l'American Cancer Society, est d'augmenter l'apport en calories et en protéines. Pourtant, chez les organismes simples, les souris et les humains, le jeûne - sans apport calorique - induit un large éventail de changements dans la consommation de calories et de protéines. Pourtant, chez les organismes simples, les souris et les humains, le jeûne - sans apport calorique - induit un large éventail de changements associés à la protection cellulaire, ce qui serait difficile à réaliser même avec un cocktail de médicaments puissants. Chez les mammifères, l'effet protecteur du jeûne est dû en partie à une réduction de plus de 50% des taux de glucose et de facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-I). Puisque les proto-oncogènes agissent comme régulateurs négatifs clés des changements protecteurs induits par le jeûne, les cellules exprimant les oncogènes, et donc la grande majorité des cellules cancéreuses, ne devraient pas réagir aux signaux protecteurs générés par le jeûne, favorisant la protection différentielle des cellules normales et cancéreuses. Les rapports préliminaires indiquent que le jeûne pendant jusqu'à 5 jours suivi par un régime normal, peut également protéger des patients contre la chimiothérapie sans causer la perte chronique de poids. En revanche, la restriction à long terme de 20 à 40% de l'apport calorique (restriction alimentaire, DR), dont les effets sur la progression du cancer ont été étudiés pendant des décennies, nécessite des semaines et des mois pour être efficace. / ou IGF-I, et favorise la perte de poids chronique chez les rongeurs et les humains. Dans cette étude, nous passons en revue les études de base ainsi que les études cliniques sur le jeûne, la protection cellulaire et la résistance à la chimiothérapie, et les comparons à ceux sur la RD et le traitement du cancer. Bien que d'autres études précliniques et cliniques soient nécessaires, le jeûne a le potentiel de se traduire par des interventions cliniques efficaces pour la protection des patients et l'amélioration de l'index thérapeutique.


6. J Nutr Biochem. 2005 Mar;16(3):129-37.
Beneficial effects of intermittent fasting and caloric restriction on the cardiovascular and cerebrovascular systems.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15741046

Effets bénéfiques du jeûne intermittent et de la restriction calorique sur les systèmes cardiovasculaire et cérébrovasculaire.


Mattson MP1, Wan R.

Abstract
Intermittent fasting (IF; reduced meal frequency) and caloric restriction (CR) extend lifespan and increase resistance to age-related diseases in rodents and monkeys and improve the health of overweight humans. Both IF and CR enhance cardiovascular and brain functions and improve several risk factors for coronary artery disease and stroke including a reduction in blood pressure and increased insulin sensitivity. Cardiovascular stress adaptation is improved and heart rate variability is increased in rodents maintained on an IF or a CR diet. Moreover, rodents maintained on an IF regimen exhibit increased resistance of heart and brain cells to ischemic injury in experimental models of myocardial infarction and stroke. The beneficial effects of IF and CR result from at least two mechanisms--reduced oxidative damage and increased cellular stress resistance. Recent findings suggest that some of the beneficial effects of IF on both the cardiovascular system and the brain are mediated by brain-derived neurotrophic factor signaling in the brain. Interestingly, cellular and molecular effects of IF and CR on the cardiovascular system and the brain are similar to those of regular physical exercise, suggesting shared mechanisms. A better understanding of the cellular and molecular mechanisms by which IF and CR affect the blood vessels and heart and brain cells will likely lead to novel preventative and therapeutic strategies for extending health span.

Traduction google : Le jeûne intermittent (IF, fréquence de repas réduite) et la restriction calorique (CR) prolongent la durée de vie et augmentent la résistance aux maladies liées à l'âge chez les rongeurs et les singes et améliorent la santé des humains en surpoids. L'IF et la CR améliorent les fonctions cardiovasculaires et cérébrales et améliorent plusieurs facteurs de risque de maladie coronarienne et d'accident vasculaire cérébral, notamment une réduction de la pression artérielle et une sensibilité accrue à l'insuline. L'adaptation au stress cardiovasculaire est améliorée et la variabilité de la fréquence cardiaque est accrue chez les rongeurs maintenus en régime IF ou CR. De plus, les rongeurs maintenus sous traitement IF présentent une résistance accrue des cellules cardiaques et cérébrales à la lésion ischémique dans des modèles expérimentaux d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral. Les effets bénéfiques de l'IF et du CR résultent d'au moins deux mécanismes - réduction des dommages oxydatifs et augmentation de la résistance au stress cellulaire. Des découvertes récentes suggèrent que certains des effets bénéfiques de la FI sur le système cardiovasculaire et le cerveau sont médiés par la signalisation du facteur neurotrophique dérivé du cerveau dans le cerveau. Fait intéressant, les effets cellulaires et moléculaires de l'IF et du CR sur le système cardiovasculaire et le cerveau sont similaires à ceux de l'exercice physique régulier, ce qui suggère des mécanismes partagés. Une meilleure compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires par lesquels IF et CR affectent les vaisseaux sanguins et les cellules cardiaques et cérébrales mènera probablement à de nouvelles stratégies préventives et thérapeutiques pour prolonger la durée de vie.
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Grabote
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Grabote »

ouhlala mais pourquoi je me suis laissée aller à poster ici, en plus j'étais hors sujet ....
J'en étais à me dire que j'allais supprimer tous mes messages ... mais bon c'est trop tard.
En plus je parle de quelque chose dont on m'a parlé que j'ai pu constater de l'extérieur mais que je n'ai pas (encore) expérimenté moi même. Bref, quand une personne vit quelque chose, elle n’adhère pas à une thèse ni à une hypothèse, et quand ses douleurs articulaires réduisent de telle sorte qu'elle peut marcher sans béquille, qu'elle n'a plus de migraine invalidante ou n'a plus envie de tuer tout le monde ... c'est sa vérité et ce sont aussi des faits, ce n'est pas une croyance.
Donc finalement, oui, je ne serai pas étonnée qu'un jour, soit prouvé scientifiquement les vertus thérapeutiques du jeûne.
En ce qui me concerne, je l'envisages plus comme une occasion de me nettoyer et de prendre soin de moi.
Tous les témoignages que j'ai reçu et ce que j'ai vu de mes ami-es me donne vraiment envie de faire cette expérience.
edit: Dani a posté en même temps que moi
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Trapocke a écrit : lun. 26 févr. 2018 19:20 Merci dani, le reportage était super intéressant!
Je pense que malgré les bienfaits du jeûne que décrit le reportage, il faut quand même y faire attention. Le principe du jeûne est quand même de priver le corps d'un apport de nutriments et d'énergie sur une période plus ou moins longue, ce qui a pour effet de le pousser dans ses retranchements. Or, lorsque le corps est poussé dans ses retranchements, il se met en position "défensive" (d'après le reportage) et...c'est pas une situation naturelle pour le corps.
En fait, j'ai compris que si, c'est relativement naturel en fait, l'humain est un "animal" qui est génétiquement équipé pour résister au manque de nourriture (ou j'ai peut-être mal compris, mais ça semble au fond assez logique). Après, faut pas non plus que ça dure des plombes c'est sûr ;-)
Trapocke a écrit : lun. 26 févr. 2018 19:20 Peut être que la clé c'est uniquement de consommer mieux et en quantité suffisante (et pas abusive comme actuellement :P).
Après, le reportage date de 2011 d'après le site internet, donc il y a peut être eu de nouvelles études sur le sujet... à suivre! ;)
je pense que la clé est là pour garder une bonne santé, même parfois de temps en temps une bonne restriction calorique selon les articles de mon post précédent ... la recherche semble se développer depuis peu , même si les articles ne pas très très nombreux :)
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par madeleine »

Grabote a écrit : lun. 26 févr. 2018 19:41 Merci Madeleine :)
Pas eu le temps de la lire évidemment :huhu:
mais d'ores et déjà, je me demande s'il ne faudrait pas faire une différence entre "thérapie" et "hygiène" ...
Pour ce que j'ai pu observer chez mes ami-es, le jeûne ne les guérit pas et personne ne le prétend mais leur procure une amélioration notable de leur état général... Je n'ai pas pensé à le préciser clairement dans mon premier message.
Mais pour autant, est ce une croyance parce que ce n'est pas scientifiquement prouvé ? Cela ne pourrait il pas être une expérience pas encore validée scientifiquement ? Ça ne serait pas la première ...
Je trouve ta distinction entre "jeûne thérapeutique" et jeûne hygiénique" vraiment utile pour éviter des malentendus ; ce qu'un individu a priori en bonne santé va chercher dans cet exercice me paraît relever de l'expérience, physique et/ou spirituelle. Et cet aspect n'a pas vocation à être validé scientifiquement, il ne peut être que totalement personnel.
En revanche, l'aspect "thérapeutique" est une allégation qui engage l'avenir de personnes malades, il est supposé être porté par des professionnels dont la crédibilité s'appuie sur une démarche scientifique valide.

Du coup quand tu écris
Grabote a écrit :En plus je parle de quelque chose dont on m'a parlé que j'ai pu constater de l'extérieur mais que je n'ai pas (encore) expérimenté moi même. Bref, quand une personne vit quelque chose, elle n’adhère pas à une thèse ni à une hypothèse, et quand ses douleurs articulaires réduisent de telle sorte qu'elle peut marcher sans béquille, qu'elle n'a plus de migraine invalidante ou n'a plus envie de tuer tout le monde ... c'est sa vérité et ce sont aussi des faits, ce n'est pas une croyance.
j'ai envie de te dire un fait n'est pas une preuve, l'absence de douleur n'est pas la guérison. C'est sa vérité, comme tu le dis, et le fait d'être indémontrable, non scientifique, ne lui enlève rien en tant qu'expérience.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Trapocke »

Merci pour ton travail de recherche dani ^^
Le reportage d'Arte semble correspondre à ce que disent les articles que tu as déniché! C'est encourageant de voir qu'une thérapie aussi "naturelle" peut avoir des effets visiblement super bon sur le corps. Je pense que je vais m'y pencher un peu plus et pourquoi pas, réviser mon alimentation! :P
dani a écrit : lun. 26 févr. 2018 21:17 En fait, j'ai compris que si, c'est relativement naturel en fait, l'humain est un "animal" qui est génétiquement équipé pour résister au manque de nourriture (ou j'ai peut-être mal compris, mais ça semble au fond assez logique). Après, faut pas non plus que ça dure des plombes c'est sûr ;-)
Oui, l'humain est un animal génétiquement équipé pour résister au manque de nourriture.
Seulement, d'après ce que j'ai compris, lorsqu'il manque de nourriture trop longtemps, il déclenche un processus de "défense" qui lui permet d'adapter son fonctionnement à ce manque: dans le reportage, il me semble que c'étais la réduction du rythme cardiaque et respiratoire, la stabilisation du tôt d'insuline, etc.
Ce que j'entendais par "c'est pas une situation naturelle pour le corps", c'est que le corps, par défaut, n'est pas voué à vivre sur la défensive (à vrai dire, à la place de "naturelle" j'aurais du utiliser "normale" :? ) et que, par conséquent, la privation de nourriture n'est pas une situation "normale" (tout comme la sur-consommation de nourriture).
Ce qui m'amène à penser qu'il existe un point d'équilibre dans la consommation de nourriture où le corps fonctionne à un rythme optimal: ni subjugué par la quantité excessive de nutriment et d'énergie, ni en alerte à cause d'un manque.

(D'ailleurs, pour revenir aux articles, j'avais entendu il y a un certains temps qu'une cellule cancéreuse consommait 8 fois plus d'énergie qu'une cellule saine et que le jeûne était par conséquent efficace pour réduire la progression des cellules cancéreuse, voire les éliminer.)(mais c'est à prendre avec des pincettes, je n'ai pas de source.)(mais ça confirme les dires des articles que tu as trouvé plus haut: )(bonne soirée!)

dani
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Là je te rejoins tout à fait sur tout dans ton dernier post Trapodke !

Je vais tenter cette semaine de faire aussi un post sur les contre indications au jeûne, pour le moment je n'ai pas trouvé d'article solide (mais j'ai pas beaucoup cherché non plus, je tombe que sur des infos plus générales). En attendant, voici quelques généralités tirées de passeport santé.net (site qui n'est plus réactualisé malheureusement, alors les infos sont vieilles mais globalement correctes), et je reviendre quand je peux avec du plus solide :)

tiré donc d'ici : https://www.passeportsante.net/fr/Thera ... _1998_2_th

Contre-indications

Fatigue, anorexie et boulimie, immunité affaiblie, faiblesse et arythmie cardiaques, cancer, ulcères peptiques, maladies rénales, tuberculose, états pré et post-chirurgicaux, carences nutritionnelles, allaiter et être enceinte sont tous des états et des affections qui sont contre-indiqués pour entreprendre un jeûne, particulièrement s'il s'agit d'une jeûne radical à l'eau. Plus le jeûne est long, plus ses effets seront marqués.

Règle générale, les maladies laissant l'individu très affaibli ou affectant les organes très sollicités par le jeûne, comme le foie et les reins, sont des contre-indications au jeûne.

Il va de soi que les jeûnes prolongés (plus d'une semaine), étant donnés l'importance des changements qu'ils entraînent dans le métabolisme, devraient toujours être faits sous supervision médicale.
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baptiste
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par baptiste »

D'un point de vue personnel je pratique souvent le jeune, dès que je commence à être un peu malade.
Globalement j'ai plusieurs raison pour cela, qui me semblent parfaitement logiques (mais qui sont peut être parfaitement stupides d'un point vue scientifique) :
- on ingère pas mal de toxines avec la nourriture et la boisson. Sans tomber dans le débat pesticides alcool et autres, il y a énormément de choses que l'on ingère et qui ne nous sont d'aucune utilité mais que le corps dois quand même traiter. Donc ne pas faire rentrer de nouvelles toxines doit lui faciliter la tâche.
- la digestion consomme énormément d'énergie en elle même surtout pour le cas de molécules difficiles à traiter (graisses, amidon, cellulose,...). Ne pas manger c'est limiter l'énergie consommée par le corps (même si la digestion ne s'arrête jamais totalement). Et pour moi fournir plus d'énergie au système immunitaire.
-Je sais que pas mal de cellules fonctionnent au glucose, et même si c'est potentiellement n'importe quoi je me dis que ne pas fournir leur ration de glucose à des bactéries pathogènes ça dois pas les inciter à rester.

Voilà, en général je couple ça avec une bonne cure de sommeil et beaucoup d'eau et ça suffit à me sortir de la plus part des creves sans médicaments.

Maintenant comme je le disais c'est peut être totalement con comme raisonnement. Mais en tout cas personnellement ça me parais efficace
A cause de mon mode de vie mon accès internet est sporadique donc pas de panique

dani
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par dani »

Merci à tous pour tous vos réflexions et témoignages !

Le sujet a changé de forum (a passé de "sciences" à "psycho et santé") ce qui autorise aussi l'expression d'expériences personnelles, merci les modos !

Belle fin de semaine à vous tous :)
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Grabote
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Grabote »

madeleine a écrit : mar. 27 févr. 2018 00:12 j'ai envie de te dire un fait n'est pas une preuve, l'absence de douleur n'est pas la guérison.
AH mais oui, tu as tout à fait raison Madeleine, tu fais bien de le rappeler.
Ceci dit, quand tu souffres au point de n'avoir plus vraiment de vie, que les "pouvoirs publics" n'ont pas encore financé de recherches scientifiques permettant de mettre au point un protocole thérapeutique pertinent et que jeûner te soulage suffisamment pour que tu puisses faire autre chose que gérer la douleur, ça te suffit.
Quand la guérison n'est pas une option, l'absence de douleur est bonne à prendre, même sans preuve scientifique tu ne crois pas ?
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W4x
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par W4x »

On n'a jamais dit que c'était incompatible, ni inopérant, si?
Ces dernières années le traitement de la douleur par les cannabinoïdes fait l'objet de toutes les attentions (au croisement du politique, du médical et du social), est-ce pour autant une panacée ;) ? Où place-t-on le curseur du "réel" entre le curatif et le palliatif ? Et c'est sans parler de l'alcool ou des opioïdes...
Me vient la comparaison suivante : s'arrêter de manger c'est s'arrêter de mettre du charbon dans la locomotive : quand on n'en met plus, ça n'avance plus.
Mais...
Quand la locomotive est encrassée ça peut éviter de l'encrasser davantage ?
Quand la locomotive doit tourner à vide, peut-elle brûler de la crasse et ainsi avoir des tuyaux plus sains ?
Quand la locomotive a un train réduit, ne peut-elle s'user qu'un peu et n'avoir besoin que de peu d'entretien ?
Même quand la locomotive roule, faut-il pour autant conclure que cesser de l'alimenter la fera mieux fonctionner?
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Re: Reportage : le jeûne, une nouvelle thérapie ? Des résultats scientifiques

Message par Grabote »

8o comparer le jeûne à une prise d'opiacé ... c'est ... osé :lol:
Avec tout le respect que j'ai pour toi, W4x, comparer la complexité extraordinaire de notre corps à une locomotive ne me paraît pas pertinent pour comprendre son fonctionnement et les effets positifs ou pas de jeûner de temps en temps.
Pour lever tous les malentendus qu'il pourrait y avoir autour de mes posts : je ne pense pas que le jeûne soit une méthode de guérison, ni qu'il soit anodin, ni qu'il n'y ait aucune précaution à prendre, ni qu'il n'ait pas de contre indication, ni qu'il convienne à tout le monde, tout le temps.
Par contre je pense qu'il peut être très bénéfique à petite dose en hygiène de vie quand on est bien portant, qu'on a envie de le rester et qu'on le fait de façon éclairée (= pas illuminé mais renseigné). ET qu'il l'est aussi dans le cas de certaines pathologies, pas pour guérir (on n'est jamais trop prudente) mais pour améliorer un état général, ou en soutient à certains traitements. Si je ne me trompe pas, c'est une méthode qui fait partie des thérapies possibles pour soigner la maladie de Lyme en Allemagne, je veux dire officiellement et remboursé par la sécu et les assurances privées. Sans rentrer dans les détails, le jeûne en lui même ne guérit pas Lyme (rien actuellement ne permet d'en guérir) mais il permet une amélioration de l’état général dans une grande majorité de cas et il y a des recherche en cours qui l'associe à des traitements médicamenteux.
ps: des fois la locomotive roule droit dans le mur :w4x:
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