Schizophrénie et douance ?

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
Ianthe

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Ianthe »

Je me permet de poster un témoignage sur une THQI atteinte de ce que son psy a diagnostiqué, comme vous le lirez, comme de la dissociation, mais dont certaines phrases collent avec la schizophrénie...

http://www.madmoizelle.com/amis-imagina ... age-212642

J'ignore si elle pesait ses mots quand elle disait que ses amis imaginaires étaient aussi réels pour elle que le reste, mais auquel cas, ça supposerait des hallucinations visuelles et auditives... (On peut être conscients d'halluciner : http://raymond-dewar.qc.ca/doc/hallucin ... ielles.pdf) Quoique, elle a écrit "visualiser" entre guillemets... Ce témoignage est trop flou pour s'en faire une idée. Je peux également très bien imaginer de quoi ça a l'air sans hallucinations ; d'une introspection romancée. Peut-être qu'elle en a discuté en détail avec son psy, et elle a bien souligné ne pas être schizophrène, mais les avis de différents psys ont tendance à diverger. D'autant plus qu'un psychiatre, à mon avis, aurait été plus indiqué au cas où...

Dans ce témoignage se trouve un lien sur celui qu'elle a fait sur son expérience de la douance.

Avatar de l’utilisateur
soazic
Messages : 1621
Inscription : mar. 23 août 2011 18:31
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... -t724.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par soazic »

Sa page est étonnante, par un angle d'approche elle accepte ce qu'elle vit ; cela fait écho à une association que j'ai découvert suite à l'écoute d'une émission de radio: Les entendeurs de voix. http://www.revfrance.org/ Ou comment accepter un trouble et le dépsychiatriser ( désolée, je suis peut être HS, il ne s'agit pas de douance)

Ianthe

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Ianthe »

Oui, et je trouve son optimisme désespéré, je ne crois pas trop en lui. Il me fait plus de peine que si elle avait persisté à prendre comme un problème ce qu'elle vivait, à des fins constructives dont elle aurait eu les moyens.
Ton lien n'a peut-être rien à voir avec la douance, mais il aura eu le mérite de m'intéresser! Et je suis d'avantage convaincue par les points positifs des hallucinations auditives que par ceux qu'elle a donné de la dissociation.

Avatar de l’utilisateur
ederl
Messages : 88
Inscription : jeu. 21 nov. 2019 03:31
Présentation : [url="https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=10448"]ICI[/url]
Profil : En questionnement
Test : NON
Âge : 49

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par ederl »

Je peux vous en dire plus, au moins sur la schizophrénie, on dit d'une personne atteinte de ce trouble qu'elle a "un inconscient à ciel ouvert" aussi que c'est une tentative de guérison. Pour ma part je vois la lenteur et la mauvaise mémoire comme des effets secondaires des médicaments, c'est vrai que les crises, "les symptômes" sont "neurovores", mais certains disent que les molécules des antipsychotiques, quand on les arrête, provoquent un effet rebond, confondu avec une autre crise par les psychiatres, car oui cette maladie reste un mystère. Problème de transmission entre les neurones, les médicaments ne soignent pas, ils tempèrent, certains effets secondaires sont tellement lourds, qu'entre la peste et le choléra, on hésite...

L'art peut être une suppléance "Antonin Artaud exploite ces deux types de procédés dans l’écriture, faisant d’elle une suppléance au meurtre du père imaginaire non accompli." et plus loin dans le texte "Plus généralement, l’automédication spontanée que l’écriture représente dans la schizophrénie témoigne de la volonté du sujet d’introduire une scène où la question du désir se pose et où le père doit répondre. Il s’agit là de ressources subjectives qu’on ne pense pas toujours pouvoir être
mobilisées, ce qui amène à reconsidérer l’effet thérapeutique des éléments de délire paranoïdes dont on réduit parfois la portée. Or il est bien question de productions métaphoriques qui soutiennent et organisent la vie psychique du sujet."
tiré de L’écrivain schizophrène et la construction du délire
The schizophrenic writer and the construction of delusion
Laure Westphal (Docteure en Psychanalyse et Psychopathologie, Chercheuse associée, Psychologue clinicienne)

Il y a le nœud borroméen et son lien de suppléance.
Le névrosé cherche la clef partout, le psychotique l'a dans sa poche.

Un film qui représente bien la schizophrénie : "le locataire" de Polanski et oui dommage ! au vu des actualités.

J'écris sur ma schizophrénie, je n'ai pas du tout fini, mais je vous tiendrez au courant si jamais un jour je finis, cela s'appelle "Autobiographie des sens".

A mon avis je ne dois pas être surdouée, mais j'ai plaisir à vous lire.

Il y a aussi l'open Dialogue : https://commedesfous.com/dialogue-ouvert/

Je voulais vous dire que si vous avez des questions sur la schizophrénie vu de l'intérieur, il n'y a pas de problème, je peux répondre, je ne prends pas pour un cobaye mais autant que ça serve à quelque chose...

Et non ce n'est pas un dédoublement de personnalité, encore moins des tueurs, on se fait plus agressé que la population normale à cause du décalage et on agresse moins, pourtant on cohabite dans les HP, c'est sûr on est cachtonné mais on est pas méchant. C'est nos émotions qui prennent le pas sur notre cognition.

Avatar de l’utilisateur
El Dragone
Messages : 25
Inscription : mer. 11 déc. 2019 12:26
Profil : En questionnement
Test : NON

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par El Dragone »

ederl a écrit : dim. 24 nov. 2019 03:03 Je peux vous en dire plus, au moins sur la schizophrénie, on dit d'une personne atteinte de ce trouble qu'elle a "un inconscient à ciel ouvert" aussi que c'est une tentative de guérison. Pour ma part je vois la lenteur et la mauvaise mémoire comme des effets secondaires des médicaments, c'est vrai que les crises, "les symptômes" sont "neurovores", mais certains disent que les molécules des antipsychotiques, quand on les arrête, provoquent un effet rebond, confondu avec une autre crise par les psychiatres, car oui cette maladie reste un mystère. Problème de transmission entre les neurones, les médicaments ne soignent pas, ils tempèrent, certains effets secondaires sont tellement lourds, qu'entre la peste et le choléra, on hésite...

L'art peut être une suppléance "Antonin Artaud exploite ces deux types de procédés dans l’écriture, faisant d’elle une suppléance au meurtre du père imaginaire non accompli." et plus loin dans le texte "Plus généralement, l’automédication spontanée que l’écriture représente dans la schizophrénie témoigne de la volonté du sujet d’introduire une scène où la question du désir se pose et où le père doit répondre. Il s’agit là de ressources subjectives qu’on ne pense pas toujours pouvoir être
mobilisées, ce qui amène à reconsidérer l’effet thérapeutique des éléments de délire paranoïdes dont on réduit parfois la portée. Or il est bien question de productions métaphoriques qui soutiennent et organisent la vie psychique du sujet."
tiré de L’écrivain schizophrène et la construction du délire
The schizophrenic writer and the construction of delusion
Laure Westphal (Docteure en Psychanalyse et Psychopathologie, Chercheuse associée, Psychologue clinicienne)

Il y a le nœud borroméen et son lien de suppléance.
Le névrosé cherche la clef partout, le psychotique l'a dans sa poche.

Un film qui représente bien la schizophrénie : "le locataire" de Polanski et oui dommage ! au vu des actualités.

J'écris sur ma schizophrénie, je n'ai pas du tout fini, mais je vous tiendrez au courant si jamais un jour je finis, cela s'appelle "Autobiographie des sens".

A mon avis je ne dois pas être surdouée, mais j'ai plaisir à vous lire.

Il y a aussi l'open Dialogue : https://commedesfous.com/dialogue-ouvert/
Bonjour Ederl,
tout d'abord, je tenais à te dire que j'étais (du moins en pensée) de tout coeur avec toi.
Je voulais te demander quel genre de suivi tu avais, si ça t'aidait, si oui, dans quelle mesure, comment tu le vis au quotidien, comment ça se manifeste, y a t-il des situations favorisants l'apparition des hallucinations auditives, pourquoi sont elles (dans certains cas) uniquement humiliantes, méchantes, (c'est souvent le cas pour mon fils dans ce qu'il m'en a dit y a peu de temps)?
C'est assez personnel, je le conçois, du coup si tu veux, parle de la maladie(syndrome/trouble?) au lieu de parler de ton vécu si ça te pose le moindre souci n'hésite pas à ne pas répondre.
Si ce genre de questions n'est pas autorisé, dîtes le moi. J'ai survolé les règles du forum je ne suis pas sûre d'avoir tout retenu.

Je vais expliquer rapidement comment sont apparus les premiers symptômes pour mon fils.
Quand il était petit il parlait parfois seul, je ne m'en suis pas inquiétée, tous les enfants de son âge me disait-on peuvent avoir un ami imaginaire. Ensuite vers 10 ans, il me parle de voix perceptibles, des choses que sa tête lui dit. Je l'amène illico chez un pédopsychiatre qui parle de schizophrénie et en même temps qui me dit "mais c'est rare à cet âge quand même", il me donne un traitement et me raccompagne gentiment à la porte.
Son père a mal vécu le "diagnostic", de mon côté j'étais une jeune maman et j'ai été prise de panique, le contexte était en plus mal choisi, nous vivions des grosses difficultés familiales à l'époque. Mon fils est donc revenu sur ses dires, a refusé le traitement, et n'a plus jamais reparlé de ce genre de choses jusqu'à il y a peu. Il traversait une mauvaise passe, de gros stress, il a craqué en larme plus d'une fois sans se souvenir ensuite de m'en avoir parlé. Là j'ai pris conscience de l'ampleur de son mal-être qui était bien plus fort qu'une simple timidité/anxiété et/ou dépression. Il a même pensé à... Aujourd'hui il est revenu vivre chez moi, le temps de se retrouver un autre appartement et de se remettre sur pied. Seulement, j'essaie de l'amener à consulter en douceur, mais il a beaucoup de mal à se prendre en charge il a très peur de passer pour un fou comme il me dit. J'aimerais savoir comment l'amener le plus en douceur possible à lui faire comprendre que ce n'est pas insurmontable(enfin j'espère) et qu'il peut avoir une vie "presque normale" si il trouve ce qu'il se passe vraiment dans sa tête.
Tsa (type asperger).

litsea
Messages : 21
Inscription : jeu. 14 nov. 2019 17:50
Profil : En questionnement
Test : NON

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par litsea »

bonjour, je poste avec .... une .... grande.... dou..ceur.... car il y a un risque pour que ce soit mal reçu...
Le titre du topic est bien choisi...
Je n'ai pas lu l'entièreté des post mais en raison de mon contexte familial, j'ai beaucoup réfléchi à ce qu'on appelle la douance, et haut potentiel.
J'ai d'ailleurs toujours eu du mal avec ces termes car ayant dans mon enfance traité plus d'une fois mes frères HP de "gros tarés" ou "malade mental" , j'aurais attribué le diagnostic final officiel davantage à des personnes équilibrées, réfléchies , calmes, intelligentes, ayant du bon sens et de la raison, plutôt qu'à eux, car à part l'intelligence , les autres qualités manquaient.
A l'époque, on a dit d'eux qu'ils étaient simplement surdoués, car avec beaucoup de réactivité dans le raisonnement et la logique, mais c'est tout.
Par la suite, j'ai connu beaucoup d'HP car mes frères ne fréquentaient que des HP, et moi-même j'en ai épousé ( puis divorcé) un ...

Eh bien ( c'est la bonne orthographe..!) tous étaient, d'une manière ou d'une autre, perturbés, instables, voire déstabilisants ou toxiques pour leur entourage ( d'où mon divorce), mais avec une capacité de réussite assurée car hyper adaptables (et un brin sans scrupules) , ce que je ne retrouve pas dans la plupart des témoignages du forum ou beaucoup cherchent leur voie et souffrent .
Les HP qu je connais, diagnostiqués à l'ancienne dirons-nous, font tous partie des élites, avec la particularité de pouvoir naviguer sur plusieurs réalités à la fois: passé-présent-avenir, capacité d'anticipation, qualité de visionnaire.
Les HP dignes de ce nom ont fait les plus grandes découvertes ( ou se les ont octroyées) , parfois à nos dépends.
Et comme ils sont perturbés,.... bref....

C'est en ce sens que je me demande si le diagnostic de tous les WAIS ou autre que je lis est juste....
Individuellement parlant, nous avons tous des "perturbations"et des névroses qui sont gérables socialement .
Chez "mes" HP, elles étaient ( je parle au passé pour ne froisser personne) à leur paroxysme, laissant entrevoir un syndrome clairement pathologique et des comportements inadaptés socialement: sentiment de légitimité , de toute puissance, mais toujours avec cette confiance dans leurs capacités et cette "différence" qui légitimait leur supériorité par rapport aux autres, notamment grâce à cette manière de "programmer" l'avenir, que ce soit le leur ou celui de la planète.
A force de naviguer ainsi sur plusieurs niveaux, certains développent un syndrome schizophrénique: comme ils travaillent dans les entreprises qui dirigent le monde, on peut se réjouir que la médecine du travail existe pour eux !!.

Le mal-être que je lis chez bon nombre se trouve chez nous tous actuellement, et se définit comme une inadaptabilité sociale croissante, ce qui est compréhensif . Mais ça n'a rien à voir avec le fait d'être HP il me semble.

En réponse [mention]El Dragone[/mention] concernant les hallucinations visuelles ou auditives: il y existe une association sur les "entendeurs de voix" pour ceux que ça intéresse, et de plus en plus de psychiatres sont formés à la prise en charge des patients.

( je suis prête aux retombées médiatiques de ce post...)

Avatar de l’utilisateur
ederl
Messages : 88
Inscription : jeu. 21 nov. 2019 03:31
Présentation : [url="https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=10448"]ICI[/url]
Profil : En questionnement
Test : NON
Âge : 49

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par ederl »

[mention]El Dragone[/mention], non ça ne me dérange pas, je souhaite plutôt amoindrir la stigmatisation autour de ces maladies qu'autre chose.
Pour moi chaque schizophrénie est différente et les troubles, les symptômes le sont aussi, même si il y a des catégories mais tu vois les catégories ça fait mal, c'est dur d'avoir une étiquette de fou ou de schizophrène à porter sur le dos, ça veut dire quoi ? ça renvoie à quoi ? on tue ? on a plusieurs personnalités ? et non rien de tout ça, la plupart des personnes schizo, se font agressés plus que la moyenne des gens et agressent moins, c'est sûr il y a des meurtres de schizo disons spectaculaires c'est pour ça aussi que ça défraie la chronique, je comprends que ton fils ne veuille pas de ça, il en est conscient, quel être voudrait être fou ou schizo, on ne le veut pas...
Pour les symptômes, en détail, par exemple oui des fois j'entendais des voix, je voyais des images où on me voulait du mal, insulte, humiliation, j'ai vu aussi des choses très belle, entendues aussi, ressenties. C'est ton monde qui te parle, alors de quoi est-il fait ? quel blocage a provoqué ça, l'âge, le vécu, tout ça rentre en compte, y a-t- il dans ta famille des gens souffrant de ce trouble ? C'est très dur de reprendre le dessus mais c'est possible, vraiment possible.
Mon parcours de soin chaotique m'a appris qu'il faut comme pour la douance avoir contact avec des gens intelligents et à l'écoute, il faut des bonnes adresses, c'est une composante essentielle pour aller mieux, l'entourage aussi doit comprendre cette pathologie et au mieux se faire aider, si on y arrive pas. Accepter fait partie aussi partie du processus pour aller mieux, mais c'est très dur c'est pour ça que les bonnes adresses c'est important, les déclencheurs chez moi sont souvent des émotions intenses souvent positives mais pas que, tomber amoureuse, avoir un déclic intellectuel... En Asie je ne sais plus dans quel pays ils disent d'une personne schizo qu'elle est désaccordée comme un piano, c'est plus acceptable, il ne faut pas se réduire à cette maladie, jamais, même si les gens le font, c'est eux qui ne comprennent rien, c'est eux qui ne savent pas de quoi ils parlent, trouver un autre mot que fou ou schizo. Oui renseigne toi sur les entendeurs de voix, car si ton fils ne délire pas c'est peut-être de ce côté que vous allez trouver, même si des fois il me font un peu peur sur certaines pensées. Arriver à comprendre et être entourer d'empathie, c'est ce qui m'a sauvé. Si tu veux plus de détails, envoie moi un message, je ne sais pas si c'est approprié de parler de ça ici, ça me parait un peu décalé. Même si comme je te le disais je réponds, là, sur ce fil contre cette stigmatisation, cette maladie est une dure épreuve alors on a pas besoin de couches en plus. Bon courage, je suis de tout cœur avec toi et avec ton fils.
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur ederl pour son message (2 au total) :
El DragoneCnel Moutarde

Avatar de l’utilisateur
lady space
Messages : 3070
Inscription : ven. 18 févr. 2011 17:41
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/equipe-f78/lance-t133.html]vers mon orbite[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Alsace
Âge : 59

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par lady space »

Litsea, les gens que tu décris t'ont peut-être servi de repère ou de point de départ de tes réflexions autour de la douance mais ils ne sont pas plus représentatifs du "surdoué en général" que les membres de ce forum et ceci pour la simple et bonne raison que le surdoué-type n'existe pas. Bien qu'il y ait l'un ou l'autre descriptif qui fait un peu plus consensus que ce que tu attribuerais à telle ou telle personne.

Du coup, je ne vois pas quelles conclusions on pourrait légitimement tirer des observations que tu relates et ceci d'autant plus que ce fil, que tu n'as pas fait l'effort de lire entièrement, aborde une affection psychiatrique relativement bien définie et non des gens qui présentent vaguement un comportement qui pourrait éventuellement ressembler à la schizophrénie. Ni en quoi tout cela répond au questionnement d'El Dragone, à part peut-être la phrase concernant "l'association sur les entendeurs de voix". Faudrait juste expliquer ce que ça pourrait bien être car une "association sur" quelque chose, je ne vois vraiment pas comment ça pourrait fonctionner.

Je vois beaucoup d'enthousiasme dans tes interventions, bien compréhensible dans le feu de la découverte d'un nouveau milieu pour échanger autour de plein de choses intéressantes, et ça se reflète dans ta manière de rédiger tes posts, que je trouve pour le moins précipitée. Il serait peut-être plus constructif de freiner un peu cet enthousiasme et de prendre au moins le temps de faire le tour du topic quand il s'agit d'un sujet d'une certaine portée et gravité ?

El Dragone : je ne pense pas que qui que ce soit sur ce forum va s'aventurer à te donner autre chose que des pistes de réflexion. Ce que tu décris pour ton fils est extrêmement complexe, compliqué et il est quasiment impossible de prendre position à tes questions sur internet. Donc tu as raison : la seule solution est de le convaincre de consulter, mais je pense qu'il vaut mieux que la décision vienne de lui pour que ça serve à quelque chose. Après, je ne suis pas sûre qu'un psychiatre digne de ce nom va qualifier un patient de "fou" et si cela devait être le cas, on a parfaitement le droit de ne plus y retourner et d'en chercher un autre. On peut d'ailleurs consulter aussi dans l'optique d'infirmer une hypothèse.

Puis bon, ça veut dire quoi déjà "fou" ? Honnêtement, ederi explique très clairement comment elle vit sa schizophrénie diagnostiquée en bonne et due forme et tout ce qu'elle écrit ne me paraît pas "fou" du tout mais très cohérent au contraire.

Je vous souhaite beaucoup de courage en tout cas !

PS : Eh bien ! Voilà ! Ederi vient d'expliquer tout ça bien mieux que moi - merci beaucoup de partager tout ça avec nous ! Je m'en sens vraiment enrichie.
Jeder ist ein Ausländer - fast überall.
Laisse-moi kiffer l'Europe avec mes potes... :heureux4:

Avatar de l’utilisateur
El Dragone
Messages : 25
Inscription : mer. 11 déc. 2019 12:26
Profil : En questionnement
Test : NON

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par El Dragone »

lady space a écrit : jeu. 12 déc. 2019 17:42
Après, je ne suis pas sûre qu'un psychiatre digne de ce nom va qualifier un patient de "fou" et si cela devait être le cas, on a parfaitement le droit de ne plus y retourner et d'en chercher un autre. On peut d'ailleurs consulter aussi dans l'optique d'infirmer une hypothèse.

Puis bon, ça veut dire quoi déjà "fou" ? Honnêtement, ederi explique très clairement comment elle vit sa schizophrénie diagnostiquée en bonne et due forme et tout ce qu'elle écrit ne me paraît pas "fou" du tout mais très cohérent au contraire.

Je vous souhaite beaucoup de courage en tout cas !

PS : Eh bien ! Voilà ! Ederi vient d'expliquer tout ça bien mieux que moi - merci beaucoup de partager tout ça avec nous ! Je m'en sens vraiment enrichie.
Bonjour Lady space,
c'est sa peur à lui de passer pour fou, il n'a jamais voulu voir de psy justement à cause de la stigmatisation des maladies mentales etc. D'où ma démarche pour trouver tout ce qui pourrait être rassurant pour lui, qu'il se rende compte qu'on est pas "fou" même en étant atteint(si c'est son cas) de schizophrénie, je veux vraiment qu'il soit détendu dans sa prise en charge, en sécurité "psychique".
Mais c'est plutôt un bon présage, il pense enfin aller en voir un, surtout après ce que j'ai pu découvrir sur mes propres angoisses hier lors de mon rdv psy.
Je suis bouleversée parce que pour la première fois, j'ai eu de la peine pour moi(ça change d'habitude je me flagelle), ça ne serait donc pas "ma faute" toutes ces difficultés...

Ederl, merci pour ta réponse, je reviendrais vers toi en message privé ce sera mieux effectivement =)

Merci à vous pour les réponses.
Tsa (type asperger).

Avatar de l’utilisateur
madeleine
Ninja Traductor
Messages : 4310
Inscription : jeu. 9 janv. 2014 10:16
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t4411.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : clermont-ferrand
Âge : 57

Ancien Membre de l'équipe

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par madeleine »

Topic nettoyé :aspi: merci à ceux et celles qui ont contribué à faire la part des choses quant aux idées reçues de part et d'autre, HP et schizophrénie.

A toutes fins utiles, je (re)mets ici le lien vers le rapport de l'Inserm sur la schizophrénie ; c'est de la recherche très pointue simplifiée à grands traits mais ça permet de se faire une idée, je pense.
https://www.inserm.fr/information-en-sa ... izophrenie
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

Avatar de l’utilisateur
UnPosteur
Messages : 70
Inscription : sam. 30 nov. 2019 02:15
Profil : En questionnement
Test : NON
Âge : 33

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par UnPosteur »

litsea a écrit : jeu. 12 déc. 2019 22:45 .

@Unesoprano : un trouble de la personnalité dérange soit la personne elle-même, soit l'entourage. Il y a une souffrance . Si personne n'est dérangé il n'y a pas de trouble. Or dans le cas des HP/asperger , soit ce sont eux soit c'est leur entourage qui est incommodé.
Et leur problème devient celui de toute une famille, tout tourne autour d'eux.... Le trouble devient alors familial.
Attention grosse erreur de logique ici.
Si mes raisonnements te semblent étranges c'est qu'ils découlent de l'observation et non d'une recherche.
Cela ne me fait pas plaisir de dire que HP est un trouble de la personnalité dont la moitié de ma famille est atteint.
Tes raisonnements sont faux, peu importe d'où proviennent tes hypothèses (fausses également par ailleurs).

Avatar de l’utilisateur
ederl
Messages : 88
Inscription : jeu. 21 nov. 2019 03:31
Présentation : [url="https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=10448"]ICI[/url]
Profil : En questionnement
Test : NON
Âge : 49

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par ederl »

[mention]madeleine[/mention] oui merci, il est bien ce site, c'est vrai que je m'y référais à un moment donné de ma vie.

Avatar de l’utilisateur
madeleine
Ninja Traductor
Messages : 4310
Inscription : jeu. 9 janv. 2014 10:16
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t4411.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : clermont-ferrand
Âge : 57

Ancien Membre de l'équipe

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par madeleine »

Pour clore ces échanges avec litsea, celle-ci nous a fait savoir qu'elle quittait définitivement le forum.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

Avatar de l’utilisateur
Cnel Moutarde
Messages : 19
Inscription : sam. 8 nov. 2014 12:34
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/petit-pas-vers-vous-t5553.html]Oyez Oyez, Dam'oiselles et Dam'oiseaux[/url]
Profil : En questionnement
Test : NON
Localisation : Belgique
Âge : 39

Re: Schizophrénie et douance ?

Message par Cnel Moutarde »

Bonjour,
Désolé de déterrer le sujet, je l'ai lu depuis le début, et en effet comme dit à un moment j'ai pas été rassuré par tout ce que j'ai lu. D'autres choses ont été intéressantes, mais comme je ne suis pas convaincu de mon diagnostique, j'hésite encore à me sentir vraiment concerné par une situation, l'autre ou un mixte des deux.
Je comprends que le fil a été nettoyé parce que c'est parti en "cacahouète" à un moment.

C'est très personnel en effet, mais je peux témoigner d'avoir aussi de ces perceptions que je qualifiais dans un premier temps "d'extrasensorielles", ne sachant pas vraiment quel mot utiliser.
J'ai depuis plus d'un an essayé de faire un diagnostique moi-même, des mécaniques de ces sensations, des raisons qui poussent les mauvaises à venir, ou à s'absenter durant des mois, je m'inquiète moins des bonnes, qui me semblent en général raisonnables, parce que quand je réfléchis posément, j'arrive je pense souvent à la même conclusion que celles-ci.

Je suis suivi, à la base diagnostiqué pour une bipolarité, après un épisode hypomane qui m'a conduit à l'hôpital.
Je n'ai plus dû rester à l'hôpital depuis, mais de longs séjours chez mes parents, bien au calme, ont été nécessaire quand je reprenais de mauvaises habitudes (consommations), dont je ne sais plus vraiment si c'était pour me sentir mieux ou pour me sentir accepté par mon groupe d'amis ou simplement parce que l'addiction était là.
Je suis clean des trucs durs depuis plus d'un an, peut-être deux, je ne me souviens plus vraiment, me reste la nicotine que j'arrive pas à arrêter, le moindre prétexte émotionnel me faisant céder trop facilement.
Mon suivi est mensuel, j'avais à l'époque où ça allait mieux un psychiatre et une psychologue, récemment seul le psychiatre assurait mon suivi et mon traitement médicamenteux.
Au sujet du traitement, ça commençait récemment à faire beaucoup trop de médocs (AD, anxiolytique, 2 neuroleptiques, somnifère ...) , j'en avais marre et ne voyant pas vraiment d'amélioration, ou pire des rechutes à la prise de certains, et lisant des témoignages sur ce fil à propos de gens se sentant mieux une fois la médication allégée, la confiance en mon traitement a été ébranlée.

En fait j'aurais voulu parler avec ederi aussi, je me suis longtemps pensé seul à avoir de tels sensations et perceptions, à certains moments c'était sublime et amusant, presque une balade historique, mais ce n'était pas toujours le cas, et j'en ai eu peur pour ma famille et mes proches, pas à cause de moi mais des autres dont je pensais qu'ils m'envoyaient ces signaux, mais si tellement de gens les perçoivent, ce n'est pas possible que ce soit ce que j'avais imaginer dans un scénario d'apocalypse télépathique. :sweat:

Pour ma part c'est devenu plus anxiogène lorsque ces choses qui se passaient uniquement dans ma tête ont eu des conséquences sur les paroles des gens dans mon voisinage, là j'ai vraiment cru à la portée télépathique.
À l'opposé, quand je parviens à me concentrer sur quelque chose qui me passionne, même lire des témoignages ou regarder des documentaires sympathiques, programmer ou analyser un projet quand j'y arrive, cela va beaucoup mieux, c'est le calme, c'est comme si je les embêtais pas et du coup c'est penard. C'est pour ça que je me dis que mon esprit s'ennuie et chercher à faire quelque chose, mais a de mauvais réflexes d'appréhension du jugement. La peur du terreau fertile pour la schizo, une basse estime comme j'ai lu.
« La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer » [Saint-Exupery]

Répondre