Anxiolytiques et pensée en arborescence : sujet allégé

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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aphor
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Anxiolytiques et pensée en arborescence : sujet allégé

Message par aphor »

Bon, j'inaugure ma présence sur le forum par une création de topic (voyez l'impertinence) ;)

Alors premièrement je sais que le sujet en question est peut-être sensible donc je tiens tout de suite à désamorcer tout quiproquos éventuels : Je compte parler des anxiolytiques et de leurs effets.
- Les miens (assez forts) m'ont été dûment prescrits par un médecin
- je ne communiquerai pas de nom(s)
- je en veux pas faire de prosélytisme et ce d'une quelconque manière, ce sont des médicaments sous contrôle, dangereux (ou aux effets inconnus) sur le long terme et ne sont pas destinés à être ingurgité à tout va ou pour des raisons telles que la curiosité ou la facilité.


Personnellement je ne savais jusque là que penser du concept du "raisonnement en arborescence" (avec tout le flou qu'il contient) dans lequel je ne me reconnaissais pas toujours et il se trouve que la consommation de ce médicament m'a personnellement fait réaliser deux-trois choses.
Alors évidemment faire la part des choses au milieux de toutes ces interactions/rétroactions hypothétiques entre la pléthore de facteurs entrant en jeu, la complexité du cerveau et l'inter-variabilité est clairement impossible.
Le but du topic serait donc, plutôt que de trouver des réponses à quelques questions, d'interroger les interactions entre prise d'anxiolytiques et "pensée en arborescence" sur la base de témoignages de personnes (diagnostiquée ou non) y ayant déjà eu recours. (Et si un.e neurologue passe par là... :) ) La curiosité quoi.

Pour lancer le truc je détaille ici mon expérience perso :
- Je peux ne penser qu'à une seule chose à la fois, ce que je suis en train de faire (ou peut être très faiblement au fait que je pense que je pense à ça), ce que je n'ai jamais expérimenté avant, même détendue. C'est-à-dire que si par exemple j'observe ma casserole de pâtes, je ne penserai ou presque qu'à ce à quoi je suis occupée, faire la cuisine.
- Je n'ai plus en arrière plan toutes les vagues d'humeur qui teintent habituellement mes actions
- Je n'ai plus en tête la perpétuelle chaîne-hifi que je me trimballe habituellement H24 (de plein gré ou non)
- J'ai aussi l'impression de nettement moins dépenser d'énergie/d'attention à chercher dans mon fog intérieur LA chose pertinente tout en chassant les potentielles pensées parasites que je décrirais un peu (en termes de sensation) comme "des fantômes ayant la possibilité de se rendre visibles", et dont j'ai connaissance (je peux les sentir).
Malgré que je me sente un peu zombie j'ai surtout pour la première fois l'impression d'être "dans la norme", dans mes ressentis comme dans mes réactions, interprétations ou mon mode de pensée, je ne saurais l'expliciter mieux. Et pour vous dire à quel point le choc est remarquable, j'éprouve à chaque fois un.e vrai.e sensation de joie/soulagement, au point même d'en lâcher une larmichette la première fois tellement tout me semblait simple.
- Je suis bien moins lente et plus efficace dans les tâches m'étant habituellement phobogènes, dans la compréhension comme dans l'exécution, et je sens sans pouvoir l'expliciter davantage qu'il ne s'agit pas que de la simple annihilation de l'anxiété y étant associée.
- Je précise en annexe que j'ai eu l'exact même récit de la part de mon ami THQI qui en prenait lui aussi pour la première fois.
Bip...bip... spoutnik.

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