Psychologie VS psychanalyse

[Le Ludoptère]

Euh, juste vite fait en passant (j'ai pas trop le temps d'animer le sujet en ce moment), vous déviez un peu de la conversation là. Il y a des informations intéressantes dans vos posts mais il est vrai que peu à peu le sujet dévie de sa trajectoire qui était de fournir des éléments de réflexion autour de la psychanalyse. Cela peut être autour de la pertinence de la démarche de cure analytique, mais dans ce cas, il serait intéressant d'étayer les expériences vécues et les points de vue par des éléments plus précis sur ce qui en fait quelque chose de pertinent ou non. De même pour les idées de la psychanalyse, il peut être intéressant de voir ce qui est gardé et ce qui est rejeté entre la psychanalyse et les autres approches de la psychologie. J'aimerai bien que ce fil reste tout de même un lieu d'échange théorique, bien que des illustrations par des exemples vécus peuvent être pertinents.

Il y a notamment cette question qui me reste toujours : est-il pertinent, et si oui dans quelle mesure, d'employer des concepts issus de la psychanalyse dans d'autres contextes (par exemple, comme je le citai précédemment, reprendre des éléments de psychanalyse pour parler de l'enfant, de son comportement et de son développement dans son rapport au jeu), ou bien la psychanalyse est-elle un savoir hermétique et dont il faille être initié pour en parler.

[TourneLune]

Si vous avez une idée de titre , on peut couper le sujet....

[Anywhere]

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Tournesol, ça serait sans doute pertinent, oui, de couper le sujet… Mais, euh… pour une idée de titre, je ne vois pas.
Désolée pour toi, le Ludoptère parce que c'est effectivement parti dans autre chose…

spoiler ajouté par la modération suite à la scission du topic pour plus de clarté

Classedeneige, les tests sont un outil du psychologue (et que du psychologue) mais je ne dirai pas que les tests sont accompagnements ; par contre, il peut y avoir un accompagnement autour des tests. Les tests peuvent avoir une portée psychothérapeutique mais ce n'est pas leur but premier : leur but est essentiellement diagnostic ou sélectif (tout dépend le type de test entre tests psychométriques, tests projectifs et tests de personnalité, la méthode et la fin pour laquelle ces tests sont utilisés).

Quelqu'un (Lebereli, je crois) me demandait comment je travaillais… Eh bien, je dirai que je ne travaille pas avec la psychoéducation, déjà. Même ça n'empêche pas de pointer, de temps à autre, selon la situation un certain mode de fonctionnement (mais ce n'est pas la règle et ça — du moins je — se fait souvent sous forme d'interprétation ou du moins avec de mise en lien avec ce que le patient a pu dire lors d'une séance précédente.
Avec une orientation analytique, on s'occupe beaucoup moins du comment ça s'est mis en place, comment ça dure, perdure… mais du pourquoi ça s'est mis en place et éventuellement de ce qui fait que l'on y tient (sinon, on ne répèterait pas, on n'aurait pas gardé tel symptôme, etc. — bref : cela satisfait une part de nous, mais pas une part consciente, et ça ne doit pas servir à culpabiliser le patient, d'autant que c'est souvent, pour ne pas dire toujours, la meilleure solution — inconsciente — qu'il a trouvée à un moment donné). Il y a beaucoup moins de directivité, mais le repérage des évitements du patient, de ses « résistances » (comme on dit — mais il y a eu beaucoup d'abus de faits autour de cette notion et de son application et encore maintenant), de la souplesse de son fonctionnement psychique (très important, selon moi), de ses conflits, etc. n'en est pas moins fait. Ce n'est pas travaillé ni repris de la même façon, par contre.
Et, pour ma part, si je peux émettre pour moi un diagnostic (c'est parfois nécessaire pour comprendre à qui je peux avoir affaire), je ne me sers pas de chiffres, de stats, ou autres… ni de protocoles déjà établis…
Alors, autant un analyste en position de psychanalyste intervient peu, autant on peut être psychologue d'orientation analytique (et être ou pas, d'ailleurs, analyste en parallèle) peut se permettre de davantage intervenir. Mais je ne fais aucune psychoéducation, et n'apporte que rarement (mais ça m'arrive) d'éléments pratiques.

C'est quelque chose qui peut se discuter (au cas par cas, déjà, mais sur un plan plus général), mais sans être « pour » ni « aimer » laisser le patient s'engluer, je crois qu'il peut être nécessaire que le patient patauge pendant un temps, voire parfois un temps certain, dans ses problématiques, aussi douloureuses soient-elles (alors, en vérité, ça dépend jusqu'où…) pour ensuite en sortir. Le problème qui peut survenir, chez certains patients, c'est une « mélancolisation » du processus qui ferme la porte à toute ouverture possible… Là, oui, ça devient plus que gênant… Et effectivement, on n'est plus dans le soin.
Je n'ai pas l'impression de n'apporter qu'un fauteuil confortable au patient. Enfin, je n'espère pas. Je lui « alloue » déjà une part de mon psychisme… pendant la séance, et très souvent un (et parfois : un bon) moment après, pour tenter de construire ou déconstruire ce qui se joue, en fonction aussi de ce qui s'est joué dans la relation (notions de transfert et contre-transfert), outre ce qui a pu être dit, pour, de l'intérieur, tenter d'infléchir les choses la fois suivante. Pas en explications, mais juste en pointant certaines paroles, parfois en faisant du lien avec ce qui a été dit une précédente fois, parfois sous forme d'une « synthèse », ou de question (je préfère les questions attendu que j'estime n'avoir pas à donner les réponses et que les réponses peuvent se révéler surprenantes, complètement inattendues et parfois a priori radicalement à côté de la question posée), ou avec une interprétation…
Il s'agit d'ouvrir des possibilités, mais que le patient puisse se construire lui-même la possibilité d'autres possibilités… Mais, parfois, juste imaginer qu'il pouvait y avoir autre chose, c'est extrêmement difficile à concevoir et il faut tout un cheminement jusque là.

Tous les psychanalystes ne sont pas silencieux. Le mien ne l'est pas totalement. Il y a intervention et intervention, mais disons que je ne me sens pas abandonnée complètement non plus… Certains le sont telle une statue de cire, jusqu'à laisser leurs patients sombrer dans la déréliction (voire pire). J'ai lu certains témoignages atroces…

Bon, bref, je vais me préparer pour aller travailler… (Oui, le samedi aussi…)

[Zyghna]

Il n'y a pas à être désolée pour Ludoptère, c'est son topic, il le conduit comme il le souhaite. Donc merci de ne pas continuer hors sujet tant que la scission n'est pas effectuée, vous pourrez le faire par la suite.
Par contre rien ne vous empêche de répondre aux questions initiales.

[TourneLune]

[mod="Tournesol"]Je ne vois pas trop en quoi s'excuser est suffisant pour continuer. Anywhere, si tu sais que tu es HS, arrête, c'est tout.

Ce topic est donc verrouillé en attente de scission.[/mod]

[Mlle Rose]

Reste verrouillé en attente de nettoyage et de titre adéquat.