La projection :
Autre définition pas très différente mais formulée différement avec plus de détails.« Une personne en proie à des pulsions, des pensées, des désirs qu'elle ne peut reconnaître pour siens utilise un mécanisme de défense essentiellement imaginaire : elle les déplace sur autrui. C'est ce que la psychanalyse nomme projection. Il s'agit de l'une de nos réactions archaïques, présentes dès les premiers stades du développement, que le moi ensuite intègre et met en œuvre pour se protéger. A priori normale, sinon nécessaire, la projection devient trouble psychique lorsqu'elle revient en boomerang sur son auteur sous forme de délire paranoïaque, phobies handicapantes ou jalousie extrême. »
«La projection désigne un mécanisme de défense introduit par Freud dans le langage de la psychanalyse.
Le terme est devenu très général en psychologie et en psychiatrie. Il désigne l'opération mentale (généralement inconsciente) par laquelle une personne place sur quelqu'un d'autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d'une situation émotionnelle vécue comme intolérable par elle. La personne n'a généralement pas conscience d'appliquer ce mécanisme, justement car elle n'accepte pas les sentiments, ou sensations, qu'elle "projette" sur l'autre. Il s'agit donc généralement de sentiments négatifs, ou en tous cas, perçus comme tels.
La projection peut apparaître aussi dans les cas de psychoses paranoïaque (délire paranoïaque) ou schizophrénique (hallucination, délire). Le "langage intérieur" du malade est alors identifié par celui-ci comme étant "une voix" venue du dehors, extérieur à lui-même. Il s'agit d'un mécanisme psychotique mettant en œuvre un processus primaire. »
L’identification projective :
Quelques données supplémentaires et bien expliquées sur l’identification projective : http://psychiatriinfirmiere.free.fr/inf ... ge/119.htm« L' identification projective est en psychanalyse le fait de projeter sur un objet des caractéristiques du soi pour s'y reconnaître.
L'identification projective peut devenir un mécanisme de défense pathologique qui consiste à prendre possession de cet objet (qui peut être une personne) dans une tentative de contrôle et d'annihilation de cet objet dont les caractéristiques propres sont alors niées. »
L'introjection :
source : http://www.leconflit.com/article-l-intr ... 26819.html«L'introjection est un concept psychanalytique élaboré entre 1909 et 1912 par Sándor Ferenczi dans son article Transfert et introjection. L'introjection est un processus qui met en évidence le passage - fantasmatique - du dehors au dedans. Le concept est proche de celui d'identification et il est souvent opposé au mécanisme de projection1. »
« Pour Pierre SABOURIN, l'introjection est un processus psychique fondamental dans le développement de l'enfant, en relation avec les fantasmes d'incorporation, directement liés au départ avec ce qu'il ressent en premier de l'environnement, par la bouche et le toucher. Sigmund FREUD reprend en 1915 dans Pulsions et destins des pulsions et en 1916-1917 dans Deuil et mélancolie, cette notion introduite par Sandor FERENCZI. Karl ABRAHAM la développe ensuite dans sa description des étapes de la phase orale. C'est en concevant le fonctionnement de ce mécanisme que peuvent se comprendre de graves pathologies du narcissisme. »
Ces termes sont au centre des mes interrogations actuelles, et je voulais vous faire part de mes questionnements, réflexions. J’ai pas mal lu ces derniers temps à ce sujet, les textes restent assez difficiles à comprendre pour ceux qui ne baignent pas dans la psychanalyse.
Mais je constate que dans ma vie courante, dans la constitution de ma personnalité et des mes défenses psychiques inconscientes, ces termes me parlent, ils m’évoquent quelque chose qui me semble fondamental au point de réflexion où je suis arrivée et de déconstruction de certains schémas familiaux dont je souhaite sortir. Si j’en parle ici c’est que je pense ne pas être la seule à me poser ce genre de question.
J’ai pu écrire et lire sur ce forum, des choses comme « je ne sais pas qui je suis », « suis-je le reflet de l’autre », « l’image qu’on me renvoie ne me correspond pas », « je ressens les attentes de l’autre, ce qu’il pense de moi, je m’y suis plié(e) si souvent que je m’y suis perdu(e) »….Au départ je croyais dur comme fer que je savais ce que ma famille pensait de moi, et que la plupart du temps ça ne me convenait pas. Puis en en discutant avec elle, elle me disait que non elle ne pensait pas cela de moi ou pas comme ça. Je suis une fille têtue, je me trompe rarement, j’ai donc pensé que j’avais raison, que c’était juste qu’elle ne se l’admettait pas. Puis je me suis alors posé alors la question différemment : ne serais-je pas entrain de projeter sur elle (ma famille, mes proches, mes amis) ce que je crains le plus (donc mes peurs), ce que je pense de moi sans même m’en rendre compte, peut-être ?
Des psy, Amalia si tu passes par là n’hésites pas à corriger si j’ai mal compris, pourraient peut-être m’aider à comprendre ces principes définies plus hauts.
Si je prends l’hypothèse que ce que pense ma famille de moi n’est pas le mal auquel je pense, c’est mes propres sentiments à mon égard que je projette sur eux ? Il en est de même pour les attentes implicites, ce que nous pensons que les autres attendent de nous sans même le dire, est-ce réellement une attente externe (de nos proches) ou interne (de nous même) ?
Quant à mes réflexions sur l’introjection si j’ai bien compris tout ce que j’ai pu lire et en schématisant un peu, il s’agit de prendre une caractéristique extérieure au moi provenant d’un autre (objet ou personne), et de s’attribuer cette caractéristique. Est-ce que l’effet barnum s’élabore sur ce procédé ? Mais de ce que j’ai lu il s’agirait surtout de prendre pour soi les qualités (donc sentiments positifs) d’un objet (personne, objet, animal) puis de s’y identifié. La complexité de ma question, qui j’espère sera suffisamment bien exposée pour être comprise, réside dans le fait que :
Si je pense que les gens pensent un truc sur moi (toujours pas en bien), je ne sais pas si je projette ou si ils le pensent vraiment, et ensuite je prends ce reproche non dit comme faisant réellement parti de moi.
Est-ce de l’introjection ou pas ? Parce qu’ensuite je pense réellement et consciemment que j’ai ce défaut.
Cette oscillation pour ce que je prends pour de la projection suivie d’une introjection, ne fait-elle pas partie tout simplement de l’élaboration de la personnalité ? Parce que dans ce cas le reproche qu’on me fait est en réalité un reproche que je me fais. C’est donc moi et moi seule qui aie une mauvaise estime de moi et personne d’autre que moi n’en est responsable (je caricature beaucoup).
En me posant ce genre de questions j’en arrive à douter fortement des mes intuitions, même si souvent j’ai raison parfois ce que je crois être une critique non dite est en fait ce que je pense de moi de façon inconsciente, mais pas toujours.
Le plus dur étant de démêler ce que je m’auto reproche de ce que les autres me reprochent réellement. La difficulté est aussi de trier parmi ces reproches réellement externes, ceux que je trouve justifiés et ceux que je trouve vides de sens, les défauts que je veux bien garder pour moi et ceux que je veux combattre.
J’en suis arrivée à un stade où je veux me défaire de la peur du jugement des autres et surtout celui de mes parents, mais je ne sais plus si c’est bien eux qui ont pensé tout cela de moi. Mes pistes de réflexions pourront peut-être aider certains qui se posent ce genre de question, qui sont en colère.
Ceci étant dit, se libérer de ce que pense de nous ceux qu’on aime afin d’être soi même, c’est aussi avancer dans la quête de ce qu’on veut et de ce qu’on pense de nous. Après quand notre intuition nous dit que là, la personne est malveillante malgré des propos contradictoires à cette intuition puis que par la suite notre intuition s’avère réelle, ça fait mal surtout quand nous aimons cette personne, mais au moins dans ce cas précis on sait que non ce n’est pas notre inconscient qui nous trouve naze, mais c’est bien réel, ce qui fait moins mal que quand ça vient de l’intérieur.
Surtout n’hésitez pas à élargir le débat et à y participer, le but n’étant pas de dire des choses personnelles trop précises mais tenter d’avancer dans notre quête intérieure.
Tout ça pour dire que il est nécessaire de réfléchir aux reproches projetés sont-ils les nôtres, ou sont-ils réellement ceux de notre entourage ? Et aussi parmi ces reproches faits déblayer ceux qui sont réellement appuyés sur des faits (et non une projection faites de notre entourage sur nous), trier ceux qu’on veut combattre de ceux qu’on peut garder.