De l'anxiété

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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fake_empire
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Re: De l'anxiété

Message par fake_empire »

Je suis assez sujet à l'anxiété moi aussi.
Enfin, je l'identifie comme de l'anxiété. A vrai dire, la seule chose qui me fais douter, c'est que cela ce présente de manière très diffuse dans tout ma vie (ou plutôt infuse, dans toute ma personne), que l'intensité ne semble pas être proportionnelle au caractère stressant des événements. En fait, je vois ça non pas comme une anxiété de réaction (et l'immédiateté qui va avec) mais plutôt comme une anxiété d'accumulation. Elle ressort plutôt dans les moments calmes, quand je pense ou doit faire quelque chose qui me rappelle la provenance de mes angoisses. Au niveau physique, j'ai comme un noeud dans la gorge (pas de problème de respiration, je vous rassure, ni même une sensation d'étouffement), et ça peut durer des heures, voir des jours sans s'arrêter. En tout cas c'est très fréquent, et souvent assez paralysant (paralysant est un peu fort, inhibiteur disons). Je pense que le type d'anxiété à laquelle je suis sujet relève aussi de l'anticipation, mais surtout de l'écart entre mes attentes et la réalité, à l'incapacité de faire vraiment bouger les choses. Une sorte de prison de verre, dont je suis persuadé de pourvoir sortir sans mal et ainsi retrouver ma liberté, sans pourtant y parvenir et surtout sans comprendre pourquoi. Bref, quelque chose qui semble insoluble dans la raison, qui m'échappe totalement.
Pour faire simple, le principal facteur en est l'échec, et surtout ça répétition. Bien sûr, tout ça forme un peu un cercle vicieux (échec->doute->angoisse->échec...). Je cherche encore des solution pour briser ce cercle vicieux, mais comme je l'ai dis, même me raisonner et analyser posément la situation semble inefficace (je parle de solution durable, même si je suis conscient qu'il n'y a pas de solution miracle). :nesaitpas:
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Jean-Louis
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Re: De l'anxiété

Message par Jean-Louis »

Gros déterrage de topic.

Attention du gros pathos bien gras inside (je blague, je vais faire attention … mais y’en aura quand même)

Je suis anxieux voir très anxieux. C’est toujours lié à la relation à l’autre. A la rencontre avec l’autre. J’ai fait de nombreuses thérapies notamment des TCC avec des exercices progressifs d’exposition. L’anxiété sociale est toujours là, elle est incroyablement résistante à la thérapie et surtout à la logique. C’est usant à la longue. J’ai beau me dire que les personnes que je vais rencontrer ne vont pas me juger, qu’elles vont être correctes avec moi, que je suis tout à fait digne d’intérêt ….Rien n’y fait, l’anxiété se fou complétement de la raison. C’est comme s’il manquait le lien logique entre la situation et le déclenchement de l’émotion. Le lien logique serait par exemple : « je rencontre un tigre dans la rue -> lien logique -> anxiété -> fuite ». Dans mon cas, l’anxiété est déclenchée à tout bout de champ, comme si on appuyait sur un bouton. Je suis assez rationnel, et je ne comprends pas pourquoi des situations qui sont clairement sans risques, peuvent me mettre dans de tels états de panique. Qu’est-ce qui se joue ? De quoi ai-je réellement peur ? Comprends pas.

En plus maintenant je peux difficilement me retrancher derrière mes supposées faiblesses intellectuelles. C’était dans ma tête. Je prends conscience de la formidable machine qu’est mon cerveau. C’est pas de l’orgueil mal placé. Je comprends vite, très vite. Quand je reçois une nouvelle information, je sais la placer immédiatement dans un contexte, dans une foultitude de contextes, social, économique, environnemental et l’implication qu’elle a, a eu, aura à différents niveaux. Et cette forme d’intelligence que je le veuille ou non elle est acquise elle ne partira pas du jour au lendemain. Elle fait partie de mon programme source.

Bon alors, si c’est pas ça, c’est quoi ? La peur d’être rejeté ? J’angoisse dans mon travail de rencontrer des personnes que je ne reverrai jamais. Alors qu’est-ce que j’en ai à fiche d’être rejeté par des gens que je ne reverrai pas ? Comprends pas.

J’imagine que je m’impose de me montrer le plus lisse possible, le moins moi possible pour être sûr d’être d’accepté, pour être sûr de ne pas être rejeté mais c’est au prix d’un putain de contrôle permanent et d’une rumination incessante. Du coup c’est le contraire qui peut se passer, enfin je crois, j’en sais rien. Ça me gonfle vous n’imaginez pas. J’aimerai tellement faire sauter ce satané blocage de l’hyper contrôle et donner à voir ce que je suis sans arrière-pensée.

Ça serait quoi la méthode ? Lâcher une grosse caisse à toutes les réunions pendant un an histoire de s’affranchir complètement du contrôle et du regard de l’autre ? Se promener une journée en plein centre-ville avec un costume de cow-boy ?

Des fois je me demande s’il ne faudrait carrément pas fuir toutes les situations de stress social. Enfin les plus problématiques…. Se dire, nan, ce n’est pas pour moi, tant pis, je n’y arrive pas ça me prend la tête. Vous glisserez un papier sous la porte pour communiquer avec moi.
Pourtant, quand la phase ultra pénible d’approche de l’autre est passée et que grosso modo le message que mon cerveau reçoit est : « Ok il est réglo, il ne va pas te faire de mal », alors je peux me lâcher un peu, me montrer et ça devient plus détendu, il y a moins de pression et j’aime ça.
C’est comme si mon cerveau cataloguait les autres comme agressifs ou mauvais par défaut et qu’il fallait passer systématiquement par cette étape « d’apprivoisement » de l’autre. Le problème, est que, dans mon travail, je rencontre des personnes pour la première, deuxième, troisième fois très souvent. On ne devient pas assez proche pour passer à un cadre plus détendu.

Bon tout cela étant dit, il doit y avoir des solutions pour reprogrammer mon cerveau et qu’il comprenne que l’autre, mon semblable peut être bien disposé à mon égard ou encore mieux, que je m’enfiche complétement. Je réfléchi à me faire un programme style TCC mais, orienté pour s’affranchir du regard de l’autre (si vous avez des idées, même les plus folles).

Sinon, bonne nouvelle, j’ai fini de m’épancher.

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Gail
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Re: De l'anxiété

Message par Gail »

J'ai très envie de répondre mais pas trop le temps donc je vais faite très ( trop) court: as tu déjà essayé la défusion mentale?
Le principe est de prendre de la distance avec ses pensées automatiques pour le redonner leur poids réel.
L'exercice que j'ai essayé consistait, à la survenue d'une pensée automatique, à la répéter pendant 2 minutes soit sur un air connu, soit avec un accent ou à la visualiser façon pancarte publicitaire ou BD.
Je n'y croyais absolument pas, j'ai été bluffée ( chez moi, c'est façon manga que ça marche le mieux)
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
Les Elles - Milo

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Re: De l'anxiété

Message par W4x »

L'idée d'essayer de comprendre l'autre, se "reprogrammer" face à une anxiété généralisée renvoie aussi à un déficit d'image et de confiance en soi. Dans ce sens, les réponses sont tout aussi structurelles que contextuelles. Un état dépressif accentue souvent ce genre de sentiment, qui peut se cristalliser autour d'une notion (comme récemment l'éco-anxiété), au risque d'être l'arbre qui cache la forêt. Aux solutions palliatives j'ajouterais la nécessaire restauration de l'image de soi.
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Re: De l'anxiété

Message par Invité »

As-tu travaillé ta respiration abdominale ? En effet, le stress et donc les états anxieux nous font basculer quasi automatiquement en thoracique. Or, si on ne récupère pas, on reste facilement dans ce geste respiratoire. Et donc on reste dans une programmation physique anxieuse, de type « face à un danger ». Cela n’aidera bien sûr pas du tout à être moins anxieux. Apprendre à se détendre et à travailler sa respiration pour pouvoir éviter la transformation physique est un bon atout anti-anxiété.

Pour faire baisser l’anxiété due à la scène, on travaille ainsi sur plusieurs pôles : l’exposition à la scène, mais également le travail respiratoire qui sécurise (de la relaxation à la cohérence cardiaque, tout est bon!) et permet de limiter ou éviter ce que je t’ai raconter plus haut, la visualisation en travaillant des scénarios imaginaires qui se passent bien ou avec des « trucs » qui aident. Ainsi, au début, je sentais toujours mon plexus fragile lorsque j’arrivais pour chanter. J’avais acheté, donc, un collier dont le pendentif assez gros « protégeait » mon plexus, comme une sorte de bouclier qui renvoyait les ondes de danger. :huhu: Personnellement, mon imagination m’a beaucoup aidé.

Troglodyte-mimi
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Re: De l'anxiété

Message par Troglodyte-mimi »

l’amulette collier magique j'utilise aussi... J'ai un collier en grosses perles colorées que m'a fait mon fils (genre pas du tout discret en tre nous) et quand je vais à des entretiens qui me font peur ou que je suis en audit j'ai pris l'habitude de le porter et je ne sais trop pourquoi il me rassure. peut être parce-qu’il me dit que mes enfants m'aiment et que je suis donc forcément quelqu'un de bien allez savoir en tous les cas c'est vrai que cela fonctionne...
Et comme dit unesoprano j’associe la chose a de la respiration abdominale et quelques exercices de détente juste avant "le grand cirque"

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