La confiance en soi

La partie consacrée à la Santé dans sa globalité. Principalement la psychologie, psychologie sociale, la psychiatrie, les troubles de l'humeur, de la personnalité, les handicaps, l'autisme...
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sanders
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Re: La confiance en soi

Message par sanders »

PointBlanc a écrit : sam. 10 mars 2018 09:30 Ce qui est peut-être une façon de leur refuser la responsabilité de nourrir leurs propres attentes, selon des critères d'autant plus angoissants pour soi qu'on les cerne mal, que même on s'ingénie à les méconnaître. Je ne sais pas si ça a un rapport avec ce manque de confiance en l'autre que tu évoquais, Sanders
Ce que je voulais dire c'est que le manque de confiance en soi n'est pas en soi la seule source de l'incapacité à agir parfois. Ne regarder que ce prisme peut entrainer une fausse perception de pourquoi on n'a pas agi. Du coup oui ça participe de ça PointBlanc.
Je souscris à cette idée de refus à l'autre de sa part de responsabilité parfois.

La cause du doute qui entraine la non prise de décision ou l'évitement de certaines situations me semble globalement multifactorielle. En gros, je ne pense pas que seul le manque de confiance en soi est à l’œuvre. C'est pourquoi je parlais de prise de risque en situation protégée pour expérimenter des possibles.

Comme exemple personnel et concernant la voiture par exemple : je songe de plus en plus à reprendre des leçons de conduite avec un moniteur, donc une double commande de la voiture qui me permettrait d'expérimenter sans danger les situations que je redoute. J'ai fait un stage de conduite à risque mais ça n'a pas permis ça, je n'ai pas pu réaliser certains exercices avec les consignes données (j'ai roulé moins vite que demandé par exemple).

madeleine a écrit : sam. 10 mars 2018 12:03 La peur trouve ses racines dans bien d'autres faits et ressentis. Et mériterait clairement un autre sujet :).
Carrément !
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

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Re: La confiance en soi

Message par PointBlanc »

Dire que le manque de confiance en soi n'est qu'un autre nom pour la peur ne signifie pas pour autant que toute la peur s'y résume : la peur est effectivement un sujet bien plus vaste. Mais il me semble difficile de ne pas reconnaître la peur sous l'un ou l'autre de ses aspects dans ces moments où l'on ne se sent pas "capable de...", jusque dans la façon dont le corps réagit, par le retrait, la tétanie ou l'agressivité défensive. Et je crois que cela, les autres le perçoivent. C'est peut-être le malaise que cela induit chez eux qui les fait cesser de prêter attention.

Je ne dirai pas non plus que c'est un manque de confiance en soi qui provoque des réactions de peur - mais bien que c'est la peur qui, entre autres, provoque ces attitudes qu'on traduit un peu vite par un "manque de confiance en soi".
madeleine a écrit : sam. 10 mars 2018 12:03Dans un groupe, la personne qui manque de confiance en elle apporte toujours cette part d'ombre qui pondère les enthousiastes, et au final, même si ce n'est pas individuellement confortable, je trouverais dommage de me fermer à la complexité du monde et de tourner le dos à ce que je vois.
J'observe des choses bien différentes : celui qui n'a vraiment pas confiance en lui garde bien souvent le silence dans un groupe, et ça n'émeut personne ; s'il parle, ça peut-être moins par souci de revenir à une vision plus rationnelle de la situation que pour retarder autant que possible l'irruption d'un changement dont il imagine qu'il lui sera néfaste.
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Re: La confiance en soi

Message par madeleine »

Sil existe un continuum du manque de confiance en soi, il me semble que je l'observe d'un côté plus léger que toi ; celui où le fait d'être conscient que "rien n'est simple", "je ne sais pas si je peux, j'ai jamais essayé, je ne suis pas sûre d'oser" n'est pas paralysant - et ceci dépend également beaucoup de la qualité de gentillesse du groupe dans lequel on se trouve.
Il me semble également que le travail de reconnaissance de sa valeur passe par la nécessité de s'appréhender en termes de caractéristiques, comme le disait O'Rêve, et que l'écart à la norme de "confiance en soi" est une caractéristique qu'on peut assumer en société, justement si on parvient à la découpler de la peur.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Re: La confiance en soi

Message par PointBlanc »

Je crois que c'est autre chose : tu envisages le manque de confiance en soi comme un état chronique dont on a conscience - et par conséquent dont on peut parler - en-dehors des situations où il se manifeste, alors que dans mes posts je me suis focalisé sur ces dernières.
Donc oui, dans un environnement favorable, on peut évoquer à peu près sereinement ce qu'on reconnaît comme une caractéristique, et cela aide même certainement à en atténuer l'impact. Mais dans ces moments où il n'y a pas grand chose à craindre, où la crise est encore à venir, le manque de confiance se manifeste-t-il vraiment ?
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Re: La confiance en soi

Message par madeleine »

<PointBlanc a écrit :Mais dans ces moments où il n'y a pas grand chose à craindre, où la crise est encore à venir, le manque de confiance se manifeste-t-il vraiment ?
Oui.
C'est une constante. En tout cas chez moi, mais je ne suis sûrement pas la seule :)
Je considère d'ailleurs que la confiance peut être un lourd fardeau pour celui qui en est l’objet - y compris soi-même.
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Re: La confiance en soi

Message par PointBlanc »

madeleine a écrit : sam. 10 mars 2018 21:36 Oui.
C'est une constante. En tout cas chez moi, mais je ne suis sûrement pas la seule.
Il doit pourtant y avoir beaucoup de situations dans une journée où la question de la confiance en soi ne se pose pas, non ? J'ai beau me sentir minable même en faisant mes lacets (vraiment), je ne pense pas me tromper en affirmant qu'il me serait impossible d'être consciemment en train de me juger à chaque minute qui passe. Que l'écho de chaque jugement ponctuel se mêle à d'autres et que cela finisse par former comme un bruit de fond dont le corps garde une trace même dans les moments de répit, ça en revanche, je conçois.

A moins que ça prenne la forme d'une rumination détachée de ce qui est effectivement en train de se produire, comme un rappel constant de son incompétence, comme d'autres chantonnent ?
madeleine a écrit : sam. 10 mars 2018 21:36 Je considère d'ailleurs que la confiance peut être un lourd fardeau pour celui qui en est l’objet - y compris soi-même.
Comme n'importe quel contrat, non ?
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Re: La confiance en soi

Message par O'Rêve »

Point Blanc a écrit :
La vanité dont parlait Samjna me paraît clairement jouer un rôle là-dedans : la crainte de causer une déception, d'encourir une condamnation (et peu importe en fait qu'elle vienne des autres ou de soi, tant il est vrai que ce ne sont pas tant les autres qui condamnent que les masques de grand tribunal dont on les affuble) est proportionnelle aux attentes qu'on nourrit et qu'on leur délègue.
J’éprouve quelques difficultés à relier vanité (pensée comme un désir de reconnaissance des autres pour se prouver à soi-même sa valeur) et confiance en soi. Je pourrais sans doute plus l’associer à un manque d’estime de soi (où pour s’attribuer de la valeur, on peut tomber dans des tentatives de plaire).
J’associerais plutôt l’orgueil (dépeint comme une satisfaction exagérée de soi, qui n’a pas besoin d’être exprimée aux autres pour prendre sens) au manque de confiance.

Sanders a écrit :
Je crois aussi que le manque de confiance en soi peut être important même si l'estime de soi est bonne. Je peux penser que j'ai de la valeur en tant qu'être humain toussa et pour diverses raisons très pratico-pratiques ne pas avoir confiance en ma capacité à mettre en acte tel ou tel truc.
Je situerai la confiance en soi du côté de la décision alors que l'estime de soi se trouverait au niveau de l'évaluation.
... un truc comme ça
J’apprécie aussi la distinction entre confiance en soi (de l’ordre du « je me sens capable de », « j’évalue de manière réaliste que j’ai les ressources pour affronter telle situation ») et l’estime de soi (associée à « je me sens valable » car je m’évalue en concordance avec mes valeurs) que certains auteurs font.
Je te rejoins sur le fait qu’on peut éprouver un manque de confiance sans manque d’estime, et inversement.
On peut aussi découvrir dans certains cas un lien entre manque de confiance et manque d’estime de soi. Il me semble par exemple que le manque de confiance peut être associé à un manque d’estime quand on n’arrive pas à affronter une situation où on se pose ce genre de question: ai-je les ressources nécessaires (est ce que je me sens en capacité) d’affronter telle situation en respectant mes valeurs?

Ensuite, ce que je trouve compliqué à gérer, c’est le décalage vécu, au quotidien, entre ce que la plupart des personnes projettent, lorsqu’elles verbalisent un « vous manquez de confiance, et la distinction (par ailleurs ressentie de l’intérieur) entre ce qui relève de la confiance ou de l’estime.
Dans le quotidien, on ne m’a jamais dit « tu manques d’estime », mais par contre j’ai souvent entendu « tu manques de confiance ». Or à l’intérieur, il s’agissait parfois de manque d’estime (mais de l’extérieur, c’est comme si, ce que le corps montrait, ne permettait pas de différencier manque d’estime et manque de confiance). J’ai l’impression qu’on vit quelque chose de différent à l’intérieur (selon qu’on manque d’estime ou de confiance), mais qu’il est possible qu’on montre quelque chose d’assez semblable (dans notre attitude et expressions corporelles) aux autres. Du coup, je suis assez perturbée par ce décalage entre ce que je peux vivre de l’intérieur et ce que je dégage extérieurement. Est-ce que vous avez l’impression que le manque d’estime et le manque de confiance ont des manifestations, expressions corporelles différentes. Est ce que vous avez pu ressentir aussi ce décalage? Ou est ce qu’il y a quelque chose qui m’a échappe, que je n’ai pas encore intégré?

D’ailleurs, il faudrait que je prenne le temps de développer une forme de confiance en soi qui me parle plus particulièrement (je ne sais pas si on peut lui attribuer un nom, mais je la qualifierais de manque de confiance en nos ressentis : j’évoque par là le manque de confiance en ce qu’on ressent/perçoit/se représente de nos émotions et sentiments).
Ce manque de confiance se manifeste par le doute sur ma capacité à solliciter mes ressources émotionnelles pour affronter certaines situations. Je ne sais pas comment le présenter pour le moment, mais j’espère trouver les mots d’ici quelques temps pour l’exprimer plus nettement.

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Re: La confiance en soi

Message par PointBlanc »

D'accord avec tout ça. Je tique quand même un peu sur la référence à l'orgueil, parce que la notion mériterait un beau développement (j'ai beaucoup de sympathie pour les péchés capitaux de façon générale :))

Si je résume ce que j'en ai compris jusque là, tu rejoins Sanders sur la distinction entre confiance en soi (quant à ce que l'on peut effectivement accomplir) et estime de soi (quant à la valeur que l'on s'attribue) ; tu lierais plus volontiers la seconde que la première à la vanité, ce qui me paraît effectivement plus approprié.
Les deux n'étant pas nécessairement liés, on peut donc poser qu'il existe :
- des individus possédant les deux en suffisance
- d'autres manquant à la fois de l'un et de l'autre
- d'autres qui tendent à minimiser leur valeur mais que cela n'empêche pas d'agir
- d'autres qui ne doutent pas de valoir quelque chose dans l'absolu, mais qui ne se fient pas à leurs aptitudes.

Le tout étant évidemment susceptible de varier selon ce qu'il y a à accomplir.

C'est ça ?
O'Rêve a écrit : sam. 17 mars 2018 18:09Du coup, je suis assez perturbée par ce décalage entre ce que je peux vivre de l’intérieur et ce que je dégage extérieurement. Est-ce que vous avez l’impression que le manque d’estime et le manque de confiance ont des manifestations, expressions corporelles différentes. Est ce que vous avez pu ressentir aussi ce décalage? Ou est ce qu’il y a quelque chose qui m’a échappe, que je n’ai pas encore intégré?


Je ne suis pas certain que la plupart des gens fassent la distinction entre les deux, et il me semble donc normal qu'ils n'évoquent jamais l'hypothèse du manque d'estime de soi dans des moments où ce serait plus adéquat.
Quant aux manifestations de l'un et de l'autre, il me semble que c'est surtout l'occasion qui permet de les différencier : le manque d'estime de soi, dans mon cas, serait une espèce de bruit de fond, comme le sentiment diffus d'avoir une cible entre les épaules - de sorte que même quand je ne suis pas en train de me juger consciemment, mon corps est marqué par cette tension : j'ai plus ou moins tout le temps l’œil à ce que je fais, même des gestes ordinaires (je parlais des lacets plus haut), de sorte que je suis très souvent maladroit, physiquement instable ; et quand vient le moment d'agir, c'est le manque de confiance qui prend le relai, ou plutôt qui couvre cette rumeur qui n'a pas disparu pour autant, qui s'en trouvera d'ailleurs renforcée par la suite : c'est le moment de crise, de panique, qui ressemble chez moi à une paralysie partielle ou complète, presque confortable, comme si c'était une excuse : "Ne fais rien ; tu ne peux rien faire de toutes les façons. Reste comme ça."

Un peu la même distinction qu'entre l'angoisse et la peur, quand j'y pense.
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Re: La confiance en soi

Message par O'Rêve »

Sur l’orgueil, c'est une supposition/suggestion, mais aucune certitude de mon coté. Ça mériterait effectivement un approfondissement.

Sur la distinction estime/valeur de soi, c'est bien ça.

C’est intéressant le partage de ton vécu intérieur. Je ne ressens pas « ce sentiment diffus d'avoir une cible entre les épaules », tel que tu l’évoques. Par contre comme chez toi, il y a eu cette alternance entre manque de confiance et manque d’estime. C’est en tout cas ce que je pourrais développer à propos du manque de confiance en ce que je ressens, évoqué dans mon précédent message.

A l’origine de ce manque de confiance (dans mon cas, ce qui n’est pas forcément le cas de toute personne développant un manque de confiance en ce qu’elle ressent, mais ça pourrait peut être concerner d'autres personnes), il y a le développement d’un faux self.
On va dire que lorsque j’ai pris conscience du faux self, j’ai constaté progressivement un déplacement du manque d’estime (où pour m’accorder de la valeur, j’avais besoin de la reconnaissance des autres) vers un manque de confiance en ce que je ressens (avec un aller-retour entre manque d’estime et manque de confiance en cours de cheminement).
Je vais décrire grosso modo les différentes étapes, pour clarifier le cheminement :
Du « je suis complètement coupée de mes émotions » (et je prends mes décisions et m’accorde de la valeur en fonction des attentes perçues chez un autre : personne, société…)
à « je ressens quelque chose sur lequel j’ai du mal à mettre des mots et du sens »
à « tiens ce que je ressens là, ça pourrait bien être lié à tel sentiment »,
à « maintenant je sais ce que cette sensation signifie pour moi », mais « bon maintenant qu’est ce que je fais avec ce que j’ai perçu »…)
à « je me sens capable d’agir et je m'accorde de la valeur avec ce que je ressens et perçois comme émotion/sentiment, car maintenant ça fait vraiment sens. » (atteinte possible à ce stade de la confiance en ce qu'on ressent et de l'estime de soi)

Tout ça pour dire que c’est tout un cheminement, parfois des fondations à reconstruire avant de la gagner la confiance en ce qu’on ressent et qu’il ne suffit pas d’un livre ou d’une méthode (qui marcherait pour tous) qui pourrait dénouer toutes les situations de manque de confiance qui font souffrir. Il me semble que la seule volonté (ou « se forcer à ») ne suffit pas non plus toujours (même s’il en faut, c’est sûr). On a parfois surtout besoin de temps, pour que de nouvelles connexions se fassent, pour reconstruire les connexions en ce qu’on ressent.

Aujourd’hui dans ce cheminement vers la confiance en ce que je ressens, je dirais qu’il se manifeste surtout par une forme de non spontanéité dans la gestion des émotions (et beaucoup de doutes encore lorsque je fais preuve de spontanéité).
Il y a des situations où ce manque de spontanéité peut me desservir, c’est certain. En même temps, j’y vois aussi quelques situations où un tel mode de fonctionnement peut se révéler positif (remise en question sur des comportements à éviter : propos blessants ou violences lors de colères, éviter de tomber trop simplement dans des préjugés, un jugement un peu hâtif de personnes lors de perceptions de sensations de dégoûts…).

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Re: La confiance en soi

Message par O'Rêve »

PointBlanc, ta remarque sur l’orgueil m’a titillée. Du coup, j’ai essayé d’en savoir un peu plus sur les sentiments de fierté, orgueil et vanité. Et c’est quand même perturbant de découvrir que pour certains fierté et orgueil sont quasiment synonymes ; pour d’autres, la distinction est à faire, d’autres encore ont une définition de l’orgueil qui rejoint celle de la vanité…finalement pas facile d’y voir clair quand même.
J’ai quand même l’impression que ces trois termes sont liés avec l’estime de soi et son manque. Je mets donc un gros point d’interrogation sur mon lien entre orgueil et confiance en soi que je faisais précédemment.

On va dire que, dans ce que j’ai lu pour le moment, ce qui fait le plus sens pour moi aujourd’hui, ce sont ces interprétations (je vais développer succinctement):

Estime de soi

Baromètre révélant dans quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs.
L’estime de soi représenterait donc combien je me considère VALABLE (combien je suis conscient de ce que je vaux).

Fierté
La fierté serait un sentiment par rapport à soi-même. Ce serait un sentiment de contentement empreint d'estime.
La fierté marquerait la satisfaction par rapport à notre investissement personnel responsable de notre réussite. Ce dont on serait fier serait toujours exigeant à réaliser. On ne serait jamais fier de ce que qu'on a obtenu sans effort; on serait tout au plus content.
Quand on ressentirait de la fierté, on ne chercherait pas à se comparer à autrui, on ne chercherait pas à se mettre au dessus des autres.

Orgueil
L’orgueil, à la différence de la fierté, s’inscrirait dans le besoin de se mesurer à l’autre.
L’orgueil serait un sentiment de supériorité aux autres (pour s’accorder de la valeur, l’orgueilleux aurait besoin de se comparer et de se sentir au-dessus des autres).
L’orgueilleux ne saurait pas puiser dans ses capacités personnelles pour s’accomplir. Au lieu de s’investir personnellement pour nourrir son contentement de vivre en concordance avec ses valeurs, la personne orgueilleuse chercherait par exemple à rabaisser autrui pour s’élever.

Vanité

Elle pourrait correspondre à un désir de reconnaissance des autres pour se prouver à soi-même sa valeur.
La vanité, pourrait correspondre à cette « incertitude sur soi que les éloges guérissent.» (Bergson)

Vanité et orgueil
Il me semble que là où ça pourrait encore se compliquer, c’est si vanité et orgueil peuvent s’entrecroiser : un orgueilleux pourrait être aussi vaniteux quand il cherche à obtenir des autres la reconnaissance de sa supériorité. Il pourrait alors étaler en public la satisfaction qu’il a de lui-même, dans l’attente de cette reconnaissance extérieure de sa supériorité?
Ça pourrait rejoindre la vanité (dans sa définition courante) : étalage public de la satisfaction de soi (et non de l’estime de soi) pour chercher à obtenir de la reconnaissance d’autrui.

On pourrait alors peut être envisager que certaines personnes puissent éprouver de l'orgueil sans montrer de vanité, et inversement de la vanité sans orgueil. Dans d'autres cas, il pourrait être envisageable que parfois les deux s’entremêlent. Ce qui ferait lien entre les deux, c'est le manque d'estime?

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Re: La confiance en soi

Message par Lyra »

O'Rêve a écrit : jeu. 22 mars 2018 10:39 On pourrait alors peut être envisager que certaines personnes puissent éprouver de l'orgueil sans montrer de vanité, et inversement de la vanité sans orgueil. Dans d'autres cas, il pourrait être envisageable que parfois les deux s’entremêlent. Ce qui ferait lien entre les deux, c'est le manque d'estime?
Dans tes définitions/questionnements, je comprends ici la vanité plus comme un outil, une action. La personne orgueilleuse "utiliserait" la vanité (le fait de se vanter) pour alimenter son orgueil, s'élever, se valoriser. Alors que, dans le cas inverse, j'ai du mal à concevoir une personne vaniteuse qui "utiliserait" l'orgueil pour... être vaniteux ?

C'est une réflexion qui m'est venue en tête comme ça en coup de vent en te lisant, je la partage sans grande certitude. :lol:
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Re: La confiance en soi

Message par O'Rêve »

Lyra a écrit : jeu. 22 mars 2018 10:52
Dans tes définitions/questionnements, je comprends ici la vanité plus comme un outil, une action. La personne orgueilleuse "utiliserait" la vanité (le fait de se vanter) pour alimenter son orgueil, s'élever, se valoriser. Alors que, dans le cas inverse, j'ai du mal à concevoir une personne vaniteuse qui "utiliserait" l'orgueil pour... être vaniteux ?
Je ne suis pas certaine que le terme action/outil me parle totalement.
Par contre j'ai pu lire que certaines personnes décrivent deux mouvements : un mouvement qui irait de soi vers l’extérieur (associé à l'orgueil), et une façon de recevoir de l’extérieur vers soi (dans la vanité).
L’orgueil serait une haute "estime" de soi-même, procédant de l’intérieur ; la vanité, au contraire, serait la tendance à l’acquérir du dehors, donc indirectement.

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Re: La confiance en soi

Message par Lyra »

Je pense que ça se rejoint : "procédant de l'intérieur" je verrais ça comme un "statut" (à un instant T ; pas forcément immuable, quelque chose qui "est"), et "acquérir" plus comme une "action" (dans le sens mouvement, dynamique ; dans "acquérir" il y a une notion de "faire").
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Re: La confiance en soi

Message par PointBlanc »

Je ne sais pas si ça vous sera utile, mais j'ai tout de même envie d'ajouter une perspective religieuse à cette tentative de définition, du moins pour l'orgueil et la vanité, peut-être pour la fierté aussi. Parce qu'il s'agit d'une vieille question dont le traitement théologique m'a toujours paru très cohérent.

L'orgueil pour commencer : c'est l'un des sept péchés capitaux, comme vous le savez, et pour mieux cerner l'orgueil il est important de ne pas perdre de vue ce que sont ces péchés. On les dit capitaux parce que ce sont eux qui entraînent les autres, les irréparables, les mortels. Ils sont en somme les premiers pas vers la damnation. C'est pourquoi Dante place ceux qui sont coupables de ces seuls péchés (et non de ceux plus graves qui leur auraient fait suite) au Purgatoire, et non en Enfer. Si Satan, orgueilleux par excellence (envieux aussi, coléreux par-dessus le marché), est au fond du gouffre infernal, c'est parce qu'il ne s'en est pas tenu là : il a persévéré.

L'orgueil, de ce point de vue, n'est donc pas une tare morale qui consisterait à s'exagérer ses mérites ou ses réalisations : c'est le fait de croire que ce que l'on accomplit vient de soi, de sa volonté propre, quand tout, dans une perspective chrétienne, procède de la seule volonté divine. Autrement dit, l'orgueil, c'est le péché de celui qui croit être sa propre origine : l'artiste, le savant, conquérant, la perfection faite homme ou femme... Ou leurs parents. Leurs œuvres sont considérables, ou leur apparence est sublime, et en ce sens il ne s'agit pas de prétention ; mais ils commettent la faute de s'en attribuer exclusivement le mérite, oubliant par là de se reconnaître avant tout comme des créatures de Dieu, ne possédant qu'à un degré dérisoire les qualités qui Lui appartiennent.
Dans une perspective plus contemporaine, cela reviendrait à nier l'existence des influences diverses qui nous font ce que nous sommes, si grand que l'on soit ; et c'est d'ailleurs quelque chose qui peut exister en dehors du regard d'autrui : on peut être orgueilleux pour soi, sans se soucier d'écraser la concurrence - puisque de fait on l'a déjà écrasée, qu'il en existe assez de preuves, et que les autres ont conscience de cette supériorité. Dans l'esprit de l'orgueilleux, les autres, au fond, sont accessoires, parce qu'ils ont été réduits au silence. Celui qui désire prendre la place d'un autre, qui convoite ses biens, son statut social, ses réussites, se rend coupable d'un autre péché capital : l'envie.

Bosch, quand il peint les sept péchés capitaux, représente l'orgueil (Superbia) par cette scène : une femme, vue de dos, dans l'intimité de sa chambre, regarde son reflet dans le miroir que lui tend un diable. Elle est enfermée avec sa propre image.
La femme au miroir, c'est aussi une illustration récurrente de la vanité.

La vanité, c'est le caractère de ce qui est vain ; et pour un Chrétien, est vain tout ce qui n'est pas promis à l'éternité. La vanité, c'est l'attachement au corps, à sa beauté, aux plaisirs des sens. On est vaniteux dans l'exacte mesure où l'on se soucie de gratifications passagères, quand on devrait œuvrer au salut d'une âme qui se tiendra nue devant Dieu : on s'attache par aveuglement à ce qui passe. On comprend dès lors pourquoi le miroir de la Madeleine repentante de Georges de la Tour reflète seulement la flamme d'une chandelle : tout est voué à l'extinction.
Raison pour laquelle la vanité n'a pu que changer de sens à mesure que le poids du dogme religieux faiblissait : quand tout passe et que rien ne survit, le mal est moindre de tirer plaisir de ce qui est éphémère. Le vaniteux contemporain, c'est plutôt celui qui cherche vainement à se survivre dans le regard d'autrui, qui est en recherche constante de reconnaissance, de cooptation - et de ce fait il n'est pas en concurrence avec tous les autres, puisqu'il a besoin de pairs qui le rassurent sur son image, et auxquels il rendra le même service.

C'est pourquoi, si je peux concevoir un orgueilleux coupé du monde et seulement occupé de se célébrer dans ses œuvres, je n'imagine pas un vaniteux qui n'évolue pas au milieu des autres. Je ne sais même pas si un orgueilleux qui chercherait l'approbation d'autrui le serait encore.

Quant à la fierté, je suppose que je la définirais comme la conscience lucide de la valeur de ce qu'on accomplit : on sait ce qu'on a fait, et l'on sait aussi que cela ne s'est pas fait seul, parce que l'on n'est pas le fruit de soi-même et que par conséquent rien de ce qui vient de soi n'en vient exclusivement.
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tl;dr : l'orgueilleux est un gros con qui a fait des trucs géniaux ; le vaniteux a besoin de ses potes pour kiffer sa piscine ; le fier remercie papa, maman et son prof d'art dramatique à la fin de son speech aux Césars.
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O'Rêve
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Re: La confiance en soi

Message par O'Rêve »

Merci PointBlanc!
Remettre ces termes dans une perspective qu'on n'accomplit rien seul (et l'importance de le garder à la conscience), oui c'est tout à fait utile.

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Holi
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Re: La confiance en soi

Message par Holi »

O'Rêve a écrit : lun. 19 mars 2018 09:27
Sur la distinction estime/valeur de soi, c'est bien ça.

C’est intéressant le partage de ton vécu intérieur. Je ne ressens pas « ce sentiment diffus d'avoir une cible entre les épaules », tel que tu l’évoques. Par contre comme chez toi, il y a eu cette alternance entre manque de confiance et manque d’estime. C’est en tout cas ce que je pourrais développer à propos du manque de confiance en ce que je ressens, évoqué dans mon précédent message.

A l’origine de ce manque de confiance (dans mon cas, ce qui n’est pas forcément le cas de toute personne développant un manque de confiance en ce qu’elle ressent, mais ça pourrait peut être concerner d'autres personnes), il y a le développement d’un faux self.
On va dire que lorsque j’ai pris conscience du faux self, j’ai constaté progressivement un déplacement du manque d’estime (où pour m’accorder de la valeur, j’avais besoin de la reconnaissance des autres) vers un manque de confiance en ce que je ressens (avec un aller-retour entre manque d’estime et manque de confiance en cours de cheminement).
.......
Tout ça pour dire que c’est tout un cheminement, parfois des fondations à reconstruire avant de la gagner la confiance en ce qu’on ressent et qu’il ne suffit pas d’un livre ou d’une méthode (qui marcherait pour tous) qui pourrait dénouer toutes les situations de manque de confiance qui font souffrir. Il me semble que la seule volonté (ou « se forcer à ») ne suffit pas non plus toujours (même s’il en faut, c’est sûr). On a parfois surtout besoin de temps, pour que de nouvelles connexions se fassent, pour reconstruire les connexions en ce qu’on ressent.
Effectivement je crois que l'on utilise "confiance en soi" indifféremment pour "confiance en soi" et "estime de soi", moi la première et je te remercie d'avoir mis le doigt dessus.
Le manque d'estime de soi ne serait il pas quelque chose de beaucoup plus profond ? Est ce qu'il ne vient pas de la façon dont on s'est construit, ou pas construit d'ailleurs ?
Il doit y avoir sur le forum quelqu'un qui pourrait m'expliquer d'où vient l'estime de soi et comment elle se forge.
Quand tu donnes le définition :
Estime de soi
Baromètre révélant dans quelle mesure nous vivons en concordance avec nos valeurs.
L’estime de soi représenterait donc combien je me considère VALABLE (combien je suis conscient de ce que je vaux).

Cela ramène à l'image que l'on a de nous même, est ce que ça ne serait donc qu'une représentation erronée de nous même dans le cas d'un manque d'estime de soi ?
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André

Invité

Re: La confiance en soi

Message par Invité »

Christophe André a écrit un excellent livre sur ce sujet : « L’estime de soi ».

Il me semble bien qu’il parle de la façon dont elle se forge.
Il parle dans ce livre aussi bien des estimes de soi trop hautes que des trop basses et explique nombre de choses dont les avantages et désavantages des deux systèmes. Bon il dit aussi qu’on peut travailler à être à un joli et bénéfique « juste milieu ».

Je l’ai lu il y a déjà quelques années et ne peut pas en dire tellement plus car je l’ai donné. Par contre, je sais que, personnellement, il m’a beaucoup aidé.

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Holi
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Re: La confiance en soi

Message par Holi »

Merci Unesoprano, j'ai d'ailleurs trouvé ça sur le site de Christophe André :

"La définition précise du mot « estime », dans la langue française, renvoie au « sentiment favorable né de la bonne opinion que l’on a du mérite ou de la valeur de quelqu’un. » Les deux mots importants sont ici sentiment et opinion, et soulignent à quel point l’estime de soi est un regard sur soi à forte composante affective et évaluative : c’est-à-dire subjective ! D’où les fréquents décalages entre jugement que l’on porte sur soi, et jugement porté par l’entourage."
...
S’accepter soi consiste à pouvoir se dire :
« Même imparfait, je peux exister et être apprécié. » Les bénéfices thérapeutiques de cette attitude d’acceptation inconditionnelle de soi ont été assez largement documentés depuis plusieurs années (17).
Un malentendu règne souvent autour du terme « acceptation », qui est parfois perçu comme une incitation à la résignation. Mais accepter ses limites, ce n’est pas forcément les aimer ni s’y résigner. C’est juste reconnaître qu’elles sont là. Ne pas s’en vouloir, ni se punir, mais simplement décider que faire.


Et pour ceux qui souhaite l'intégralité du texte : • Où en sommes-nous avec l’estime de soi ? Santé Mentale • 2014

http://christopheandre.com/WP/wp-conten ... 2-2014.pdf
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André

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Re: La confiance en soi

Message par Didedine »

Il y a un livre qui aborde plusieurs éléments évoqués ici : (se) motiver à apprendre, paru sous la direction de Benoît Galand et Etienne Bourgeois (2015). C’est ouvrage destiné à l’enseignement mais je trouve que les idées présentées pourraient être transposées partout…

Je rapprocherais la confiance en soi du « sentiment de compétence » dont ils parlent. Le sentiment de compétence dépend, entre autres, de l’estime de soi. L’estime de soi est la valeur que nous nous attribuons en fonction de l’image que nous avons de nous-mêmes, de la façon dont nous nous définissons. Mais cette valeur est également influencée par l’image que les autres nous renvoient. D’où l’intérêt de valoriser les gens… Ça me parait être une question de bon sens, mais tout le monde ne fonctionne pas sur ce mode-là.
Les chercheurs parlent également de sentiment d’efficacité personnelle. Lorsque ce sentiment d’efficacité personnelle est bas, la personne peut développer des stratégies de défense pour éviter de se retrouver face à un échec, et donc d’impacter son estime de soi (ou d’elle-même ? Je n’ai jamais su si on devait conserver le « de soi » ou le changer…).
Ce sentiment d’efficacité personnelle est également influencé par le fait qu’un certain nombre de personnes, qu’ils soient enfants ou adultes, manifestent une « illusion d’incompétence ». C’est ce que je rapprocherais du syndrome de l’imposteur. Les personnes qui fonctionnent sur ce mode de pensée sont généralement perfectionnistes, attribuent davantage leurs échecs à des causes externes, se fixent souvent des objectifs hors d'atteinte, éprouvent peu de plaisir et de satisfaction aux performances scolaires et pensent généralement que leur entourage a des attentes relativement faibles à leur égard.
Cette illusion d’incompétence proviendrait des croyances "attributionnelles" (en lien avec la théorie des attributions causales) à partir duquel la personne fonctionne et d'un perfectionnisme négatif. D'après les auteurs, les études sur l'illusion d'incompétence en sont à leurs débuts. Ils ne parlent pas de l’origine de ce sentiment.
Autre élément que je trouve intéressant dans ce livre et qui, à mon sens, rejoint le sujet ici : il s’agit de l’influence de la mémoire autobiographique sur le sentiment d’efficacité personnelle. Nous avons tous une méthode privilégiée pour nous remémorer nos souvenirs : soit nous utilisons une méthode qui consiste à réinvestir des souvenirs de façon globale. Exemple : je ratais toujours mes examens de math, ça me fait penser que je suis nulle en maths (désolée – je n’ai rien contre les maths, c’est le premier exemple qui m’est venu à l’esprit…). Soit nous utilisons une méthode grâce à laquelle nous réévoquons nos souvenirs de façon spécifique. Exemple : J’ai raté mes examens de maths trois années d’affilée mais la première année, c’était parce que je n’avais pas étudié, la seconde parce qu’il faisait chaud et que je voulais juste sortir du local, etc.
Les chercheurs mettent en évidence que le fait de réactiver un souvenir de façon générale est un mode de pensée observé chez les personnes dépressives. Ils notent également que les élèves en difficulté surgénéralisent leurs souvenirs. Il faudrait donc leur apprendre à spécifier leurs souvenirs, d’autant plus que le sentiment d’efficacité personnelle est meilleur si on a des souvenirs spécifiques (pour vérifier cela, ils décrivent plusieurs expériences réalisées auprès de différents groupes).
Ils parlent également de confiance en soi globale et de confiance en soi spécifique : un individu peut avoir une grande confiance en soi globale mais être particulièrement mauvais en langues par exemple. La confiance en soi globale est une caractéristique importante de la personnalité qui facilite la vie au quotidien. Grâce à elle, un individu osera tenter de nouvelles choses. A l’inverse, un individu peut avoir une confiance en soi globale moyenne, voire faible, mais être sûr de lui lorsqu’il joue de la musique par exemple. C’est une confiance en soi spécifique.
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Re: La confiance en soi

Message par O'Rêve »

PointBlanc a écrit : jeu. 22 mars 2018 15:42
Quant à la fierté, je suppose que je la définirais comme la conscience lucide de la valeur de ce qu'on accomplit : on sait ce qu'on a fait, et l'on sait aussi que cela ne s'est pas fait seul, parce que l'on n'est pas le fruit de soi-même et que par conséquent rien de ce qui vient de soi n'en vient exclusivement.
Hors-sujet
tl;dr : l'orgueilleux est un gros con qui a fait des trucs géniaux ; le vaniteux a besoin de ses potes pour kiffer sa piscine ; le fier remercie papa, maman et son prof d'art dramatique à la fin de son speech aux Césars.
Il me semble que la fierté telle que tu l’évoques Point Blanc pourrait sans doute être associée aussi à une forme ou manifestation d'estime de soi (et/ou confiance en soi). C’est peut-être ce qu’on pourrait interpréter à la lecture de ces mots de Christophe André :
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