Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Cette section est ouverte à tous les membres : elle doit permettre un partage d'expériences autour des problématiques liées à la découverte de la douance.
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Gioia
Messages : 63
Inscription : mer. 13 août 2014 11:26
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t5277.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 37

Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Gioia »

Bien l'bonjour :hai:

Comme indiqué dans le titre, je me pose des questions sur le côté éventuellement inhibé du haut potentiel. Avec un contexte un peu particulier.
Je m'excuse d'avance si le sujet a été abordé ailleurs, j'ai fouiné mais je ne l'ai pas trouvé. Modérateurs sentez-vous donc libres de le déplacer comme bon vous semble.
D'après les infos que je lis de part et d'autre, ce que je retiens est que le potentiel inhibé semble être une démarche apparemment volontaire de dissimuler les capacités pour se fondre dans le moule. Démarche volontaire de camoufler son potentiel sous-tendrait donc avoir un minimum conscience de ce dernier, à mon sens.
Mon interrogation est donc la suivante: peut-on parler de potentiel inhibé lorsque l'on a aucune conscience de sa douance, mais absolument aucune, et que ce sentiment de différence se révèle bien plus tard ? Je ne sais pas trop comment l'exprimer... disons par "déclic", le déclic de s'autoriser à penser par soi-même, et de découvrir à partir de là qu'on semble avoir un potentiel différent.
Je sais pas vraiment si je suis claire... Mais j'aimerais savoir si cette situation vous est familière:
Bien que non diagnostiquée (j'attends encore de trouver le courage de prendre mon téléphone pour contacter un psy :1cache: ), si je me trouve sur ce forum, c'est parce que c'est une hypothèse que j'envisage...au risque de me tromper, bien évidemment, et ça aussi je l'envisage...
Mais... je pense me trouver dans un cas de figure un peu particulier, car je me suis trouvée profondément débile toute ma vie, et totalement dans le moule, jusqu'au moment où j'ai vécu un traumatisme (rupture sentimentale à la suite d'un clash très violent avec mon copain de l'époque) qui m'a fait totalement reconsidérer le sens de la vie. Cet évènement, que j'ai vécu comme un drâme, s'est produit il y a 6 ans, mais c'est comme si, dans toute la violence qu'il avait provoquée chez moi, avait déclenché une profonde remise en question de tout, une rage froide, un sentiment de lucidité sur le monde, les gens, une envie de tout analyser, de créer, de me libérer, me détacher de toute cette masse autour de laquelle je m'étais construite, et de le revendiquer pleinement. A partir de là, c'était comme si je m'autorisais à penser, pour la première fois de ma vie, et ça ne m'a plus jamais quittée. De fil en aiguille est né le sentiment d'être différente, de penser autrement, etc... mais vraiment seulement à partir de là. Car lorsque je me penche sur mon vécu, à part des angoisses très fortes depuis mon enfance, dont l'objet était toujours des stimuli très subtils pour le commun des mortels, je ne me suis jamais vraiment sentie "à part".
Et pour preuve, ça n'est qu'aujourd'hui que j'entends à mon propos, que je suis "In-tel-ligente", que j'ai un "grand talent". Avant, jamais oh grand jamais on se serait prononcé sur ces aspects de ma personnalité.

Je voulais donc savoir si ce cas de figure vous parle, si le haut potentiel peut s'exprimer à la suite d'un trauma, ou plutôt la conscience d'un décalage particulier à la suite d'un trauma, qui mène vers l'hypothèse d'un haut potentiel. Alors que toute sa vie, se croyant ridicule, on ne s'est autorisé ni à penser, ni à produire. Et que personne ne se soit rendu compte de rien. Aujourd'hui, mon leitmotiv est de créer et de produire autant que je le peux (les arts étant mon domaine de prédilection et d'épanouissement).
Il me semble une fois avoir lu sur ce forum un court passage, similaire, mais je ne l'ai pas retrouvé...

Pardon pour ce quart-d'heure absolument autocentré, aussi.

:hai:

Avatar de l’utilisateur
O'Rêve
Messages : 1401
Inscription : mar. 1 avr. 2014 18:56
Profil : Bilan +
Test : WAIS

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par O'Rêve »

Mon interrogation est donc la suivante: peut-on parler de potentiel inhibé lorsque l'on a aucune conscience de sa douance, mais absolument aucune, et que ce sentiment de différence se révèle bien plus tard ? Je ne sais pas trop comment l'exprimer... disons par "déclic", le déclic de s'autoriser à penser par soi-même, et de découvrir à partir de là qu'on semble avoir un potentiel différent
Oui, je crois qu’on peut parler de potentiel inhibé lorsque l’on a aucune conscience de sa douance. Surtout si on s’est caché pendant des années, si on s’est fondu dans la masse. Je pense également qu’un déclic, ou un choc peut avoir l’effet d’une « reconnexion à soi » (à ses perceptions corporelles, et émotionnelles)
Je pense avoir vécu le type d’expérience que tu as pu ressentir. Il y a plusieurs années (j’étais étudiante), j’ai vécu une rupture amoureuse, et un redoublement (pendant mes études supérieures). J’ai ressenti une sensation de grand vide, et un sentiment de décalage important. Ce passage à vide et ce sentiment de décalage ont été le point de départ d’un long cheminement…car je n’ai croisé la piste de douance que récemment.
Mais... je pense me trouver dans un cas de figure un peu particulier, car je me suis trouvée profondément débile toute ma vie, et totalement dans le moule, jusqu'au moment où j'ai vécu un traumatisme (rupture sentimentale à la suite d'un clash très violent avec mon copain de l'époque) qui m'a fait totalement reconsidérer le sens de la vie.
Enfant, je voulais me fondre dans la masse, passer inaperçu, me cacher, et en même temps je ressentais une immense tristesse que je n’arrivais pas à expliquer. Je ne me sentais pas vraiment intelligente. Je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir des facilités. J’ai juste eu le sentiment d’avoir été une bonne élève, sérieuse, qui cherchait à correspondre à ce que les autres attendaient. Je vivais mon hypersensibilité et mon hyperémotivité comme de terribles défauts à masquer, à enfouir, à cacher.
Le sentiment de différence n’était pas réellement perçu : je me sentais juste mal, angoissée, honteuse, avec ces sensations si bizarres, et je ne me sentais pas intelligente différemment (juste une bonne travailleuse). Je ressentais une immense honte d’être ce que j’étais. Je me croyais anormale, bref un truc qui clochait.
J’ai commencé à percevoir derrière mon malaise et ma honte un sentiment de différence (non dit) que lorsque j’ai commencé à me questionner sur une possible douance en ce qui concerne mon fils. La révélation de ma douance (après celle de mon fils), puis les compréhensions progressives des processus qui se sont mis en place (faux-self, sentiment d’imposture…), du fait de ne pas avoir été diagnostiquée plus tôt et donc de ne pas avoir compris mes particularités, associées à mon histoire personnelle ont mis du sens à mon vécu.

Avatar de l’utilisateur
TourneLune
Messages : 13703
Inscription : mar. 1 févr. 2011 13:50
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/topic22.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : En Aveyron
Âge : 44

Ancien Membre de l'équipe

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par TourneLune »

Tu peux peut-être trouver des informations et des témoignages utiles là http://adulte-surdoue.fr/pose-des-quest ... -t146.html
et là : adulte-surdoue.fr/psychologie-sante/desintegration-positive-dabrowski-t585.html

Avatar de l’utilisateur
Bob Arctor
Bob Gyver
Messages : 300
Inscription : lun. 22 déc. 2014 16:14
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/plus-t5683.html]ici[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Sens (Yonne)
Âge : 50

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Bob Arctor »

je ne peux pas dire que j'ai souffert pendant mon enfance, mon adolescence etc, j'ai même plutôt bien réussi à l'école sans vraiment bosser, et bien réussi dans mes premiers emplois. En fait, je ne me posais pas vraiment de questions de manière générale, je ne m'en posais qu'en ce qui concerne les relations amoureuses.
Cependant, ce n'est pas une rupture ou une déception qui a provoqué une prise de conscience d'être "différent", mais un trauma causé par du harcèlement moral au boulot. Ca a vraiment déclenché chez moi une sévère remise en question, un gros travail de réflexion (loin d'être terminé d'ailleurs) avec les psys, et l'interrogation : est-ce que la douance est l'explication à ma façon d'être et d'appréhender mon environnement ?
Bref, dans mon cas personnel, il est évident que le trauma a été LE déclencheur. Je ne me sentais pas inhibé avant, et pourtant je me sens libéré maintenant, comme "amélioré". Et cela, même sans être diagnostiqué, car cela m'a permis de découvrir - et d'accepter - que je ne fonctionne tout simplement pas comme la majorité des gens.
Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse...

Avatar de l’utilisateur
Zéphyr
Messages : 492
Inscription : lun. 1 sept. 2014 09:15
Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/presentations/pourquoi-moi-t5332.html]Ma petite histoire[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Yvelines
Âge : 38

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Zéphyr »

Gioia a écrit :Mon interrogation est donc la suivante: peut-on parler de potentiel inhibé lorsque l'on a aucune conscience de sa douance, mais absolument aucune, et que ce sentiment de différence se révèle bien plus tard ? Je ne sais pas trop comment l'exprimer... disons par "déclic", le déclic de s'autoriser à penser par soi-même, et de découvrir à partir de là qu'on semble avoir un potentiel différent.
[...]
Mais... je pense me trouver dans un cas de figure un peu particulier, car je me suis trouvée profondément débile toute ma vie, et totalement dans le moule
J'ai pensé pendant 29 ans que j'étais idiote, nulle, à la ramasse... Que si je réussissais quelque chose c'était par hasard, que j'étais chanceuse, que ce n'était pas si dure... J'ai toujours cherché à être la gentille petite fille sage qui va toujours bien. Etre toujours souriante, ne pas montrer les pleurs/peurs à l'intérieur de moi, pour ne pas faire de peine et ne surtout pas inquiéter mes proches. J'ai bêtement placé la "norme" au niveau de mon environnement familiale. Mon raisonnement était simple : ils sont tellement intelligents, je ne suis pas à leur niveau, alors je suis bête. Depuis le diagnostique, je me rends compte que mon niveau de normalité est biaisé...

Concernant mon déclic, c'est un peu plus compliqué. Je pense que c'est un mélange d'un peu tout. Ma grossesse (j'avais tellement peur que je me suis "autorisé" à apprendre tout ce que je pouvais sur le sujet), la découverte du sujet "douance" (au départ, je ne cherchais pas pour moi, mais pour ma fille et pour ma sœur : j'ai découvert que ce que je jugeais normal, ne l'étais peut-être pas...), une période difficile au boulot (découverte à cette occasion que je ne "m'autorisais pas à aller mal, même quand je vais très mal")...

Aujourd'hui encore, j'ai beaucoup de mal (malgré un diag+) à me dire intelligente. Quand j'ai abordé le sujet avec mes parents, j'ai dit "Peut-être que je ne suis pas idiote". Le soulagement de ma mère était tellement évident : "enfin, tu t'en rends compte !". J'ai découvert que j'étais la seule à ne pas le voir. Alors j'ai commencé à ouvrir les yeux, à revoir des éléments du passé, où effectivement, en fait, je n'étais pas idiote, et on me l'avait dit ! Mais à l'époque, je ne voulais pas l'entendre, ou plutôt, je n'étais pas prête à l'entendre. La psychologue m'a parlé de manque de confiance en moi, d'auto sabordage...

En complément des liens de TourneLune (et je vais retourner lire ceux qu'elle donne, au passage :D ), je te conseille le sujet sur le faux-self, même si cette notion est encore un peu floue pour moi. Je pense que c'était ma façon à moi de me protéger, et que maintenant que je suis suffisamment grande (mature ?) pour gérer, mon armure tombe en morceaux.

Avatar de l’utilisateur
Oktogonal
Messages : 31
Inscription : mar. 3 févr. 2015 22:30
Présentation : [url=https://www.facebook.com/Oktodad?ref=aymt_homepage_panel]Ce que je construis[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 44
Contact :

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Oktogonal »

Bonsoir :)
Je n'ai pas une grande expertise, je n'ai pas passé de tests, mais je viens de vivre une expérience étrange au contact d'un vrai HP, et j'ai vécu cette sensation de rupture du "faux-self", qui doit pouvoir être provoquée par un traumatisme. Après ces signes semblent pouvoir correspondre à un syndrome depressif ou au minimum un état de stress post traumatique, mais bon y'a pas eu bien plus que cette prise de conscience dans cette histoire, je le comprends bien..

Avatar de l’utilisateur
Turambar
Messages : 39
Inscription : mer. 19 oct. 2016 14:52
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t7881.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Outremonde
Âge : 42

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Turambar »

Je n’ai pas trouvé de sujet qui en parlait sous cet angle, alors je me permets de poster ça ici.

Depuis que je me pose des questions sur moi, je prends conscience de quelque chose d’étrange, le côté rassurant de l’échec. De m’apercevoir à quel point se mettre soi-même en situation d’échec, avec quelque chose d’autodestructeur certainement, a un aspect qui apaise. Quand tout autour de soi, les gens vous regardent avec un air entendu, du genre « oui on sait que pour toi c’est facile », on s’aperçoit que pour l’entourage, proche ou moins proche, quand on échoue, on les rassure et du coup on se rassure aussi. Je pense qu’on touche largement au phénomène de l’inhibition par conformisme social, si on doit le dire avec des mots qui font savant.

Mais surtout, je voudrais dire que c’est assez grisant de se mettre en difficulté. Ça ne demande pas beaucoup d’effort d’être médiocre, et ça permet de se retrouver avec quelque chose d’humain. Qu’y a-t-il de plus humain que l’échec ? Que de refuser de faire quelque chose, un devoir, une formalité administrative, juste pour le plaisir d’être, comme tout le monde, dans la merde ? Qu’on nous fiche la paix ? Qu’il y ait une certaine forme de jouissance perverse pour autrui, les gens qui ne nous veulent pas toujours que du bien certes, de voir que lui aussi peut échouer, qu’il est comme nous ?
Et quel sentiment agréable de faire comme tout le monde, de se retrouver dans l’échec, sur le plan scolaire par exemple, pour la première fois de sa vie, tout en se disant que c’est parce qu’on l’a décidé ! Se dire enfin qu’on est comme les autres, et s’y vautrer parce qu’on se dit qu’on en sort quand on veut…
Et pourtant ça peut aussi être une dépendance de se voir comme ça, de se punir soi-même d’être différent. Ça peut nous conditionner, puisque cet échec porte sa propre récompense, et puis ça rend les choses simples plus difficiles, et donc aussi plus intéressantes…
C’est vraiment nul par contre, parce que des années plus tard, on se rend compte que son plus grand ennemi c’est soi-même. Que les pires entraves, ça n’est pas celles que le groupe nous impose, mais celles que l’on se pose soi-même, que cette foutue échelle de valeurs personnelle que l'on a, elle nous bloque quand même sacrément.

Je découvre en ce moment la série Le Prisonnier, que je trouve vraiment novatrice (pour l'époque et encore maintenant malgré le gros coup de vieux) et elle est extrêmement riche d’enseignements : qui sont les prisonniers, et qui sont les gardiens ?

C’est un peu une digression personnelle, et je ne savais pas trop où mettre ça, si je me suis trompé de lieu, merci de me l’indiquer.
"Être différent n'est ni une bonne, ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même".
Albert Camus

Etoile
Messages : 37
Inscription : ven. 15 juil. 2016 21:46
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/quand-bonheur-est-devenu-chemin-vie-t7731.html]ma présentation[/url]
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Âge : 42

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Etoile »

Hello,

Se conformer au monde est effectivement une question existentielle pour ma part !
Effectivement, je nous (les humains) vois souvent comme une colonie de fourmis, où elles sont conditionnées dans un but précis (la survie) et c'est le groupe qui prime avant tout.
Le bonheur est-il conditionné à notre réussite personnelle ou à une réussite sociale/communautaire ?
Je pense que la majorité répondrait la 1, mais si comme les fourmis, nous n'avons pas conscience pleinement de notre conditionnement (ce qui est le cas, on nous conditionne depuis bébé à vivre en communauté et assurer la survie de l'espèce), conditionnement également social, puisque nos critères de succès sont ceux inculqués par notre environnement (à choisir dans : maison, voiture, famille, rang social, richesses, voyages, ...), comment pouvons nous réellement savoir comment atteindre un bonheur personnel qui nous correspond intrinsèquement ?
Tout ce que j'aime, tout ce que je cherche à obtenir, en y réfléchissant, est induit par ce conditionnement, et donc comment s'en dépêtrer ? car se libérer de tout cela implique également de remettre en cause notre bonheur, et donc de sortir d'un état qu'on apprécie. Cela demande beaucoup de courage à mon sens.

J'espère ne pas avoir été trop fouillis, au plaisir de vous lire.

Avatar de l’utilisateur
Turambar
Messages : 39
Inscription : mer. 19 oct. 2016 14:52
Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t7881.html
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Outremonde
Âge : 42

Re: Potentiel inhibé - traumatisme - prise de conscience.

Message par Turambar »

Moi ma solution, quand quelque chose me casse vraiment les pieds (oui je modère mon propos), c'est quand même de l'envoyer péter. L'enjeu, c'est quand même de se rendre compte que cette inhibition existe.
Une histoire que j'aime bien, c'est celle de la grenouille que l'on plonge dans l'eau : si tu la mets dans de l'eau bouillante, elle va se brûler, sauter, et elle n'y reviendra pas. Mais si tu la mets dans de l'eau à température ambiante, que tu augmentes progressivement la température, elle ne sentira rien avant d'être brûlée.
J'ai eu la chance de ne pas vivre de réel traumatisme violent qui aurait enfoui un potentiel. Au final, j'ai été plutôt bien reconnu et bien accepté.
Mais tu ne peux pas t'empêcher de remarquer qu'il y a comme une atmosphère, une ambiance autour de toi, qui peut te coller, et surtout te conduire à te coller toi-même des inhibitions. Ca vient d'une incompréhension, une petite forme de jalousie, quand comme moi tu as sauté deux classes et que ton cousin a déjà deux ans de retard en cinquième. Et quand tu foires, et bien il y a ce quelque chose de satisfait dans l'oeil de ton entourage, pas malveillante, mais soulagée.

A mon avis, ça dépend aussi pas mal avant tout du fait d'être différent, et ça ne me semble pas lié uniquement au HPI.
"Être différent n'est ni une bonne, ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même".
Albert Camus

Répondre