Douance et parentalité

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madeleine
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Re: Douance et parentalité

Message par madeleine »

L'idéal serait que tu proposes les raisons qui font que ces préconisations fonctionnent, avec un chti résumé d'icelles ;)
Pour tous les parents et non parents dont la liste de lecture passe déjà le mètre :(
Mais seulement si tu peux, bien sûr !
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool

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Aurel
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Re: Douance et parentalité

Message par Aurel »

Oui c'est vrai il faut que je m'adapte :lol:

Alors, si l'on part du principe que les personnes à HPI sont également hypersensibles (au sens très large du terme), une parentalité traditionnelle basée sur le respect des règles, sur la punition (sans forcément parler de violence), l'autorité de l'adulte sur l'enfant etc etc. (tout ceci n'est pas péjoratif on a quasiment tous été élevés avec ces schémas et avons donc tendance à les reproduire) risque d'entrainer certaines difficultés.
J'aime bien cet ouvrage, car l'auteure tente d'apporter des pistes pour répondre autrement à nos enfants, en écoutant leurs émotions, en les laissant les exprimer. S'il y a des parents qui me lisent, vous avez probablement déjà envoyé votre enfant dans sa chambre car il était en pleine colère à se rouler par terre. L'auteure nous invite à réfléchir à "pourquoi l'enfant se roule par terre". En fait, le comportement de l'enfant est souvent réactionnel... S'il a une maman HPI qui a du mal à gérer ses émotions, il y a fort à parier que l'enfant exprimera l'émotion de maman. Et... inversement.
Au même titre que l'école traditionnelle ne correspond pas (toujours) aux EIP car basé sur un apprentissage séquentiel (une règle doit être apprise avant l'autre) et sur un code relationnel figé (règles à respecter sans mise en lien avec le reste), l'éducation traditionnelle ne correspond pas (toujours).
Encore une fois, je ne mets pas tous les HPI dans le même sac, certains s'adaptent très bien à ce cadre, mais d'autres non et c'est souvent eux qui viennent me voir et pour qui on cherche des solutions alternatives.

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soazic
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Re: Douance et parentalité

Message par soazic »

ah j'allais conseiller Filiozat aussi, ouvrages simples, explicatifs et qui dédramatisent.
je reconnais aussi cette difficulté à retrouver sa bulle quand on est parent. Mais ma grande fille m'a aussi fait remarquer quand j'étais "sur son dos", que je déchirais ses pensées, ses rêves, donc voilà, on fait aussi...

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AnaLee
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Re: Douance et parentalité

Message par AnaLee »

L'absence de littérature tout court (pas seulement spécifique aux parents HP) ne me surprend guère surtout s'il s'agit de difficulté maternelle, le sujet commençant à émerger depuis quelques années seulement avec certains livres (Mère épuisée qui est très limité je trouve mais a le mérite de lever un voile) ou site (Maman Blues, que je conseille vraiment, très édifiant et émouvant ). Il s'agit quand même d'un tabou. . .dont les premières gardiennes sont souvent les mères elles-mêmes.

La théorie de Dabrowski est intéressante mais n'explore qu'une facette de la problématique.

J'espère vraiment pour ma part que ce topic ne sera pas "mis dans une case" car au vu des différents apports, il semble de plus en plus évident que la question est large et va chercher loin et varié.

Par-contre, je pense qu'il est en effet fort possible qu'aucune spécificité n'apparaisse et il serait très intéressant, voire assez drôle je trouve, de constater que les HP sont complètement dans la norme quant aux difficultés ou facilités qu'ils rencontrent en tant que parents.

Une synthèse me semblerait intéressante dans quelques jours. Je peux m'y atteler si je trouve le temps.

Je suis d'accord aussi avec Madeleine quant à l'idée qu'il faut bien commencer "quelque part". D'ailleurs, qu'aurait fait Newton sans sa pomme :D !

Pour ma part, je fonctionne en entonnoir inversé: je pars souvent d'un vécu, un constat, une perception et je me déploie ensuite pour tenter de trouver un sens, une récurrence etc. . . en élargissant au maximum.

En ce qui me concerne, mon Haut Potentiel est toujours en prise directe avec ma réalité ou des choses pratiques. Je l'utilise pour progresser dans les domaines de ma vie de tous les jours, "m'améliorer" comme diraient certains, "améliorer le monde" diraient d'autres.

Enfin, merci à Aurel pour le titre du livre, j'en avais entendu parler, ben maintenant je vais aller à la librairie ;)
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Zéphyr
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Re: Douance et parentalité

Message par Zéphyr »

Merci Madelaine d'avoir trouvé et traduit cet article.

Pour le fait de "jouer" avec ma fille, elle nous a bien fait comprendre qu'on n'avait pas trop le choix. Si par malheur un soir où on était pressé par le temps on ne prenait pas un moment à s'occuper d'elle à 100%, elle nous réveillait la nuit... pour jouer ! Se faire réveiller à 2h du matin pour "jouer ", c'est rageant. Donc on a bien fait attention (une fois compris la raison des réveils) à passer un moment avec elle tous les soirs, sans faire rien d'autre à côté.

Le besoin de solitude a été dur les premiers mois (surtout que je me suis rendu compte que je ne pouvais même pas prendre une douche tranquille... ni aller aux toilettes). Il m'a fallu du temps pour comprendre pourquoi j'étais énervé après mon compagnon, quand le w-end pour m'aider, il faisait le menage. En fait, je "voulais" faire le ménage pour faire autre chose que m'occuper de ma fille ! Une fois que j'ai pu lui expliquer ça, on a mis un petit rituel en place. Quand il rentrait le soir du boulot, il mettait notre fille dans la poussette et l'emmenait se promener. J'avais donc une demie-heure / une heure à moi toute seule dans une maison vide. C'était ma soupape de sécurité.

Avec le recul, je pense que ce qui me fatiguait le plus, c'était d'être en permanence (24h/24, 7j/7) en alerte, tous mes sens tournés vers ma fille. Toujours à l'écoute du moindre bruit, du moindre mouvement, du moindre signe venant d'elle. Même pendant mon sommeil. La laisser à 3 mois à la crèche a été un soulagement. Reprendre le boulot également.
AnaLee a écrit :L'absence de littérature tout court (pas seulement spécifique aux parents HP) ne me surprend guère surtout s'il s'agit de difficulté maternelle, le sujet commençant à émerger depuis quelques années seulement avec certains livres (Mère épuisée qui est très limité je trouve mais a le mérite de lever un voile) ou site (Maman Blues, que je conseille vraiment, très édifiant et émouvant ). Il s'agit quand même d'un tabou. . .dont les premières gardiennes sont souvent les mères elles-mêmes.
Lors de ma phase de recherche sur l'éducation, j'ai trouvé beaucoup de blogs de mamans qui se revendiquaient "mamans imparfaite". Au point de voir des commentaires qui parlait "d'effet de mode". Donc je pense que les mamans commencent à parler de leur grossesse pas idéal, de leurs problèmes de jeunes mamans (rgo, bébé à besoin intense,...), du burn-out et de la dépression, du fait de ne pas pouvoir gérer les enfants et la maison... Quand j'ai dit au boulot que j'étais contente de revenir, d'autres mamans (je doute qu'elles soient toutes HPI...) étaient d'accord avec mon ressenti, et beaucoup expliquaient ça par le fait de parler à des gens qui ont un peu plus de vocabulaire qu'un bébé de quelques mois.

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Re: Douance et parentalité

Message par soazic »

ah tiens, justement, j'ai été très frustrée de reprendre le travail, je ne me sentais pas là à ma place, du coup pour ma deuxième j'ai pris un congé de trois ans. Trois ans presque sans horaire ni le stress du travail. Ma deuxième fille avec moi, ma présence suffisait, je n'ai jamais beaucoup joué avec mes enfants par contre, nous sommes ensembles, je fais mes trucs et elles font leurs trucs à côté. Je ne connais personne autour de moi qui ait pris un congé parental, beaucoup de collègues m'ont dit qu'elles n'en pouvait plus d'être à la maison. Pour moi ce fut enfin du temps pour avoir le temps.

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joran
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Re: Douance et parentalité

Message par joran »

Aurel a écrit :En règle générale, je conseille à mes patients les lecture des ouvrages d'Isabelle Fiolliozat et notamment : Au coeur des émotions de l'enfant. Ce type de parentalité "marche bien" en règle générale avec les EIP et les parents HPI...
c'est inspiré des modèles Faber and Mazlish sur la parentilité positive.
alors là, il va falloir que je le rajoute dans la liste des bouquins à lire. parce que, sans me sentir spécifiquement en difficulté dans mon rôle parental, il y a là:
Aurel a écrit : Peut-être que je me plante mais le fait d'avoir des enfants engendre aussi le fait de ne plus JAMAIS être seul... Une maman récemment m'expliquait en réelle souffrance, qu'elle se sentait souvent harcelée par ses enfants.
quelque chose qui fait écho en moi, et à quoi je ne m'attendais pas
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AnaLee
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Re: Douance et parentalité

Message par AnaLee »

Bonjour Soazic,

alors quand on parlait de littérature, moi je pensais à des choses plus formelles que des blogs, qui sont cependant très intéressants aussi pour échanger et avoir un peu de retour sur ce que l'on vit souvent dans une grande solitude.
Je n'avais pas pensé à taper les mêmes mots clés pourtant j'ai passé des journées entières à faire des recherches . Mais en général je rentrais les termes spécifiques à ma question genre "pas aimer jouer" ou autre. J'ai donc tapé ce matin "maman imparfaite", ce que je n'avais jamais fait et effectivement il y a des blogs. Je vais les lire, çam'intéresse.

Je maintiens toutefois (et j'ai aussi vu quelques reportages qui disaient la même chose) que c'est encore difficile de trouver une littérature élaborée sur le sujet. Quelques artistes de psychanalyse sur cain.fr, quelques reportages sur Arte, peu de livres.Pour le site dont je te parle (Maman Blues) c'est une association déjà bien organisée. Il ya aussi dans ma ville des groupes de parole de parents mais c'est encore assez confidentiel je trouve.
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Re: Douance et parentalité

Message par Zyghna »

Les bouquins d'Isabelle Filliozat sont effectivement très accessibles et très intéressants (ma fille de 8 ans a jeté son dévolu sur l'un d'eux). Au niveau de la gestion des émotions, il y a effectivement "Au coeur des émotions de l'enfant", qui peut être intéressant pour comprendre son bambin ou pour faire un retour sur sa propre enfance, mais il y a aussi pour les adultes "Il n'y a pas de parent parfait" ou "Je t'en veux, je t'aime". La thématique reste la même, basée sur la psychologie positive. Ca secoue moins que ne peuvent le faire les bouquins d'Alice Miller (enfin tout dépend du vécu de chacun et de son avancement personnel).
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Hoppy
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Re: Douance et parentalité

Message par Hoppy »

Madeleine, merci pour cette traduction, je crois qu'elle m'a nourri pour la journée. Merci aussi aux autres pour ce fil qui déborde d'échange sur un sujet qui, forcément, m'interpelle avec mon petit tout ayant eu 2 mois le 6 Décembre !

Je me retrouve énormément dans vos propos, un peu à toutes. L'intellectualisation, quelle plaie ! Le lâcher-prise quel rêve inatteignable. Je me croyais prête, d'autant que ce petit filou s'est fait attendre, mais finalement c'est limite encore pire tant j'ai lu et englouti un nombre incalculable d'information, certaines contradictoires, d'autres bien trop marginales que sur le moment, je me sens encore plus perdue et nulle tant je me suis mis des barrières d'exigences très hautes. Je sais... Les parents parfaits n'existent pas. J'ai lu Mme Filliozat, elle a raison mais sur le coup, on est rongé par la culpabilité.

Je ne m'étais pas spécialement posé la question au niveau de la douance, et finalement... Je suis en train peut-être de comprendre qu'elle serait importante à prendre en considération.

Je crois que je suis dépassée par mes émotions, toutes mes émotions. Trop d'amour puis, finalement, l'impression de pas assez par moment car la fatigue m'inhibe puis quand je le regarde j'en arrive à pleurer tellement il est ma fierté puis l'angoisse qui vient, sans raison, la peur qui me donne la sensation d'être "détaché" de lui alors que je l'aime, je le sais. TROP.

Tout est trop en fait : trop d'amour, trop de peur, trop d'angoisse, trop de fatigue, trop de fierté, trop de doute, de douceur, trop d'inconnu, c'est un ébranlement émotionnel en fait, complètement et cela n'est pas évident.


Enfin, pour les plus "grands" car de mon côté je n'en suis qu'aux prémices de l'enfance, ce blog sur la bienveillance et la parentalité positive est super : http://www.ensemblenaturellement-leblog.com/
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Re: Douance et parentalité

Message par altima »

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Merci pour toutes les références de bouquins et de publications, Filliozat mère et fille, toujours de bon conseil. :-)

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Kayeza
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Re: Douance et parentalité

Message par Kayeza »

altima a écrit :
► Afficher le texte
Altima : j'ai un ami qui disait "you'll cross the bridge when you get to it". La question ne se pose pas pour toi (ou si ?) et rappelle-toi tout ce qui a été dit ici sur l'excès d'intellectualisation... ;)
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Re: Douance et parentalité

Message par Pier Kirool »

Personne ne sait comment faire au début.
Faire pour eux ce qu'on aimerait qu'on fasse pour nous ?
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katouche
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Re: Douance et parentalité

Message par katouche »

J'avoue, je n'ai pas pris le temps de tout lire, juste en diagonale.

Je vais tout de même proposer une réponse :je pense que cette question de la maternité et des HP se pose bel et bien, et ce à plusieurs titres. Cela dépend bien évidemment de l'histoire, de l'entourage sur lequel on peut s'appuyer, ou pas, surtout dans ces moments là, mais pour ma part, je crois que le fait de vivre à 10000 dans sa tête, d'être hypersensible, d'être extr^mement lucide fait réellement peur : s'occuper d'un tout petit, hyper dépendant, hyper vulnérable est une responsabilité que l'on met peut être du temps à accepter, qui nous semble une montagne ( et si je me trompe ? Quelles conséquences ? Moi qui n'entend que la perfection). Par ailleurs, pour être en décalage avec les autres au quotidien, une autre source d'angoisse pourrait se loger dans des questions du type : Va t'il me comprendre ? Allons nous nous rencontrer, ou encore :et s'il était aussi bizarre que moi ?
Et enfin, admettons le, leurs sollicitations peuvent être dérangeantes : c'est dur de devoir ralentir son cerveau pour se mettre à niveau, et ce, en claquant des doigts....Et puis on voudrait nous faire croire que la bonne mère est la mère disponible, aimante, qui se sacrifie presque pour ses enfants, qui fait des gâteaux et des câlins ....pfeuuuuu....tu parles, on est toutes pareilles : on est fatiguées des fois et on voudrait avoir une paix royale !!!!

Tout ça n'est pas une question d'amour : c'est une question de rencontre et d'acceptation :wasntme:
Une fois la rencontre acceptée et opérante : c'est que du bonheur ! :inlove:

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katouche
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Re: Douance et parentalité

Message par katouche »

:lol: :lol: Enfin presque....si on excepte les vomis sur maman en cas de gastro, les crises de nerfs lorsque frustration, les propos gênants en public ( " Regardes Maman, la dame elle ressemble à un singe" non non, ce n'est pas du vécu pourquoi ?) les comptes rendus peu valorisants sur les bêtises de la journée à l'école etc etc....

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Lys
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Re: Douance et parentalité

Message par Lys »

Bonjour à tous,

Je ne vais pas apporter forcément de l'eau au moulin, je ne suis toujours pas en mesure d'analyser et décortiquer précisément ce qui est du domaine du HP et de la personnalité de la mère (histoire, caractère, construction, environnement). Pour autant, peut-être que mon témoignage pourra aider à déculpabiliser d'autres mamans, à défaut de me déculpabiliser, moi...

Mes enfants sont grands maintenant : 19 et 16 ans.
Ces années passées ont été difficiles, pour eux comme pour moi.

Mon désir d'enfant était précoce (vers 18-19 ans). Je l'ai réalisé à 24 ans et très heureuse.
Mais, avec du recul, ce désir était sur un fond "égoïste" d'avoir quelqu'un à aimer, plus que tout au monde. J'avais tellement de tendresse à extérioriser.
Mes bébés, mes enfants, je les ai câlinés, portés le plus longtemps possible, une relation très charnelle. Mais pas une relation fusionnelle, ça ne me parle pas.

En effet, pour moi aussi, faire joujou, lire des histoire, discuter bébé et ce qu'on attend des maman (enfin, de manière exacerbée depuis les années 70 avec les théories de l'enfant est une personne), je n'ai pas pu. Au moment des apprentissages scolaires, les voyants buter sur des notions qui me paraissaient si simples et accessibles pour leur âge, je n'ai pas pu tenir le coup. J'ai baissé les bras : trop d'écart, je n'arrivais pas à comprendre qu'ils ne comprennent pas, pas la patience d'expliquer, trop long, trop laborieux, tout trop !
Je me suis forcée, mais non, impossible de rentrer dans ce jeu là.
Est-ce une composante HP ou une caractéristique que l'on rencontre dans un pourcentage étalé sur toute la population, je n'ai pas trouvé d'éléments de réponses.
D'un autre côté, jusqu'à présent, je l'ai juste vécu et j'ai culpabilisé.

Le plus dur, c'est que mes enfants ont développé des troubles affectifs, du comportement(ou étaient-ils présents et se sont-ils révélés, par ma faute ou naturellement (génétique?), peut-être les 2, dans quelles proportions ?.... toutes ces questions en suspend).

Pas de HP chez eux à priori, mais une dysharmonie cognitive : des capacités cognitives se développant de manière anarchique, des compétences au détriment des autres. Très dur pour eux de construire des relations sociales, et affectives par voie de conséquence, et beaucoup de souffrance.
Alors beaucoup de fatigue, pour moi, pour eux. Dans ce contexte, même avec moi, les relations affectives sont difficiles, toujours sur le fil. J'ai baissé les bras dans certains cas, je me reprends parfois.

En fin de compte, comme je l'ai souvent dit, je ne peux pas avoir une ligne d'éducation bien nette, linéaire : je navigue en fonction de leur état du moment, du mien. Alors, dans ce cas là,on développe des compétences extraordinaires : l'intuition, le décriptage des émotions, de leurs pensées, deviner !

A la fin, je ne supporte toujours pas les discussions qu'ils me servent. J'essaie, mais ça me stresse, m'ennuie. J'aime être dans ma bulle. Souvent, je vis leurs besoins d'attention comme du harcèlement. En fait, les discussions appréciées concernent l'analyse de nos émotions, quand ça ne va pas. Ils sont super forts, je les admire d'avoir une si grande analyse des comportements. Tiens, je réalise que nous discutons, en fait !!!

Mais, JE LES AIME PLUS QUE TOUT AU MONDE, ils le savent, je le leur dis. Et j'ai toujours le plaisir de la relation charnelle, ça ne m'a jamais quitté, je compense avec ça, je crois que c'est notre équilibre . Que personne ne touche à un seul de leur cheveux !

Voilà, peut-être certaines s'y reconnaîtront, j'aimerais bien savoir si je suis la seule. Si je ne suis pas la seule, comment le vivez vous ou l'avez vécu ? La culpabilité est-elle toujours une compagne ?
Quel est votre regard sur une maman comme moi ?
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AnaLee
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Re: Douance et parentalité

Message par AnaLee »

Lys j'ai essayé de te répondre en MP je n'y arrive pas ! Le message reste dans Boîte d'envoi je ne comprends rien.
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Lys
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Re: Douance et parentalité

Message par Lys »

bien reçu en MP. Réponse en MP
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Loupiote
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Re: Douance et parentalité

Message par Loupiote »

Bonjour,

Je voudrais apporter ma pierre à l'édifice de cette conversation, en apportant mon propre témoignage, mais en tant que non surdouée.

Je vais essayer d'être concise...

Personnellement, j'étais hyper angoissée avec mon 1er enfant, à cause du regard de la société. J'élevais mon fils avec beaucoup d'amour et d'attention, je faisais ce que je trouvais de mieux pour lui, mais en fait, je ne faisais rien comme les autres mamans. Toutes mes amies et mes cousines venaient d'être mamans dans l'année précédente, et aucune n'élevait son bébé comme le mien. J'avais donc toujours droit à des remarques de reproches ou d'étonnements.

Au final, j'avais des sueurs froides rien qu'à l'idée de rencontrer mes amies ou ma famille. Je passais des heures sur mon ordinateur à me renseigner sur ce dont avait besoin les bébés, comment les élever, etc, et chaque fois j'en venais à la même conclusion : beaucoup de préceptes ne tiennent à rien de sérieux !! On m'a donné beaucoup de conseils sans fondements, beaucoup de personnes ont des idées toutes faites qu'ils expriment sans réfléchir.

Je joue peu avec mon fils, je n'instaure pas de rituels et il ne les réclame pas. Avant ses 2 ans il s'habillait déjà presque tout seul, marchait dans la rue très calmement sans tenir la main et connaissait la moitié des lettres de l'alphabet, et on me prenait pour une méchante maman trop dure avec lui et complètement inconsciente. Dans le même temps on me reprochait le fait que mon fils et moi sommes trop fusionnels. Le monde à l'envers. Surtout quand je vois leurs gosses aujourd'hui, je ne vois pas trop en quoi leur éducation est meilleure.

Quand j'étais enceinte de mon 2ème bébé, j'ai encore plus angoissée. Mais au final, quand ma fille est née, j'ai vue une psychologue (pour un tas de raisons) et j'ai compris que depuis toujours, je vis différemment des autres. Je n'ai pas le même mode de vie, je n'ai pas les mêmes principes, pas les mêmes priorités ni les mêmes raisonnements que mes fameuses amies mamans "super heroes" lol. Je me pose 3 000 questions sur des points précis concernant mes enfants que personne ne comprend, et je me fous royalement de certains autres sujets. C'est comme ça. C'est lié à ma propre personnalité, mais aussi à celle de mes enfants. Par exemple, mon fils est hyper autonome sur plein d'aspects au point de choquer beaucoup de personnes, mais il pique des crises de colère et s'effondre en larmes pour des "idioties". Je m'en suis pris plein la figure, on m'a suggéré qu'il avait des problèmes psychologiques. Depuis que j'ai arrêté de faire des fixations là-dessus, j'ai compris qu'en fait il est juste ultra ultra sensible. C'est très fatiguant, mais ça l'est moins depuis que j'arrête de le gronder pour ça, et ça se calme.

A partir de là, j’accepte aujourd'hui d'éduquer différemment mes enfants, et je l'assume. Je vis mieux mes différences, je n'ai plus d'angoisse, et personne ne m'embête plus. Oui, je joue peu avec eux, et alors ?? Je me souviens très bien n'avoir jamais joué avec mes parents avant peut-être l'âge de 8-9 ans. Tant mieux pour ceux qui ne se posent pas de questions, pour ceux qui semblent savoir s'y prendre sans soucis. Mais quand on est un peu étrange depuis son enfance, je pense que c'est normal que cela se reflète dans son mode d'éducation.

Voilà donc je ne sais pas si mon expérience peut aider, je ne sais pas ce qui tient de la douance, et je ne sais pas si c'est vraiment utile de le savoir.

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Nathanaelle
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Re: Douance et parentalité

Message par Nathanaelle »

Ce topic est un soulagement... Vous lire me fait du bien, et je vais pouvoir - enfin - exprimer ce que j'ai sur le coeur : j'ai une fille d'à peine 2 ans, que j'adore. Mais une fille aux besoins intenses, probablement enfant précoce en devenir, très sensible, très à l'écoute du monde, avec beaucoup de caractère. Ceci expliquant cela, c'est un bébé qui a énormément pleuré, qui crie encore beaucoup, dort très peu, sollicite en permanence. Aujourd'hui encore elle ne joue pas seule et m'interpelle quasiment en continu de 5 h 30 du matin à 20 h. J'avais déjà trouvé la grossesse éprouvante, mais après sa naissance j'ai été épuisée, atomisée. Maintenue en alerte nuit et jour par un bébé qui criait presque en continu (je ne blague pas. Et j'ai vu toutes les puéricultrices de PMI et les ostéos de ma ville : elle va très bien. Elle est juste très très expressive et très très sensible). Le moindre de ses cris générait chez moi des décharges d'adrénaline douloureuses. J'en ai perdu le sommeil. Je me suis sentie, comme certaine d'entre vous qui osent le dire, harcelée par cette petite chose. Et privée de tout moment de répit, de repos, de rêverie.
Les premiers mois, devant cet enfer quotidien, j'ai regretté mon choix d'être mère... J'ai aussi énormément culpabilisé, croyant être une mère indigne qui ne pensait qu'à mettre sa fille à la crèche ou à appeler mamie ou une baby-sitter à la rescousse. Car, comble de mon indignité maternelle, j'ai aussi voulu continuer à voyager, ne serait-ce qu'un peu, être moi-même ne serait-ce qu'un peu, faire du sport ne serait-ce qu'un peu. Donc ma fille a passé quelques semaines avec mamie (qui était ravie), dès l'âge de 3 mois, quand certaines mamans (qui n'arrivent pas à se séparer de leur bébé) crient au scandale, aux traumatismes d'abandon à vie, et vous culpabilisent d'oser encore exister. Bref.
Aujourd'hui cela va mieux. C'est un plaisir de la regarder acquérir le langage et s'enquérir de chaque chose qui l'entoure. Je la devine toujours HPI, c'est comme un jeu de miroir entre elle et moi. Mais parfois, en effet, les week-ends en famille m'ennuient, j'ai l'impression de ne pas faire grand chose de constructif, je voudrais être ailleurs, courir le vaste monde. Ou tout simplement être seule, souffler, lire un livre, écouter le silence.
Je tiens à préciser que je me suis toujours bien occupée de ma fille, du mieux que j'ai pu, malgré le sentiment d'usure/enfermement/ennui que j'ai pu ressentir. Tout ce ressenti, cette culpabilité, cet agacement, sont des choses que j'ai très mal vécues. Du coup je ne suis pas, dans l'état présent des choses, partante pour un deuxième enfant. L'impression de multiplier les contraintes, d'ajouter des barreaux à ma prison que je trouve déjà très étriquée. Et je ne suis pas certaines que mon cerveau supporterait à nouveau autant de cris, d'angoisses, d'inquiétudes. Cela fait du bien de pouvoir dire tout cela, car ce sont des discours que la société actuelle, dans son délire de normes bêtes et méchantes ne juge pas acceptable. Ni simplement formulables (pourtant j'ai croisé pas mal de mamans sur le point d'exploser...). Alors merci pour votre lecture bienveillante :)
Il vaut mieux faire n'importe quoi plutôt que rien du tout.

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altima
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Re: Douance et parentalité

Message par altima »

Hors-sujet
Où je me dis que si un jour - non ce n'est pas d'actualité- me prenait l'envie et advenait la possibilité d'avoir un enfant :1cache:, il me faudrait rejoindre une communauté de filles HPI de même tempérament que moi, des filles qui ne se voient pas en premier lieu des mères (aucun jugement là-dedans, juste que je suis comme ça). Histoire de pouvoir continuer à évoluer, me sentir stimulée, et ne pas devenir gaga au sens négatif à cause d'un bébé qui n'a rien demandé- parce que franchement, quand je lis certains de vos messages, c'est tout ce que je pressens d'une future maternité et à peu près tout ce qui me freinerait à franchir le pas. Je suis à peu près persuadée qu'il me faudrait une thérapie avant, pendant et après... :sweat: :D

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Re: Douance et parentalité

Message par Kayeza »

Merci Nathanaelle pour ce beau témoignage. C'est sûr que ce discours est souvent banni de l'espace public... Et pourtant, il serait tellement nécessaire, dans l'absolu et en particulier pour tous les nouveaux et futurs parents, pour casser l'image idéale de la parentalité comme état de bonheur absolu. Cette image idéale est à mon sens responsable de la honte que ressentent certaines femmes à déprimer après leur accouchement, et donc du fait qu'elles restent isolées, ce qui entretient le cercle vicieux. La douance ne pouvant, à mon sens, qu'amplifier le phénomène...
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Re: Douance et parentalité

Message par Loupiote »

Nathanaelle a écrit :Car, comble de mon indignité maternelle, j'ai aussi voulu continuer à voyager, ne serait-ce qu'un peu, être moi-même ne serait-ce qu'un peu, faire du sport ne serait-ce qu'un peu. Donc ma fille a passé quelques semaines avec mamie (qui était ravie), dès l'âge de 3 mois, quand certaines mamans (qui n'arrivent pas à se séparer de leur bébé) crient au scandale, aux traumatismes d'abandon à vie, et vous culpabilisent d'oser encore exister. Bref.
En même temps, je connais des amies qui ne manquaient jamais une occasion de pleurer et se plaindre et crier au scandale au moment de devoir se "séparer" de leur progéniture pour retourner au boulot, et passé les premières semaines, elles se faisaient un week-end en amoureux en bord de mer... Il doit y avoir un peu de comédie là-dedans, ou en tout cas, beaucoup d'exagération.

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Re: Douance et parentalité

Message par Corylus »

Se sentir harcelée par ses enfants.... Le bruit, le mouvement, les sollicitations perpétuelles...
Ne rêver que de silence... Moi pour décompresser, je laisse mes enfants à mon mari et je pars à la médiathèque. SILENCE!!!
Ou alors, je file dans mon jardin. SILENCE!!! Ou encore, tout le monde dehors en balade et l'absence de sollicitations m'apaise...
Tout ce qui a été dit précédemment me parle beaucoup. Intellectualisation à outrance des rapports avec les bébés, du coup, je suis complètement à côté de la plaque puisque le bébé, lui, est dans l'émotionnel.
Mais ça m'a surtout interrogée... Est-ce que vous aussi, vous détestez le parc à jeux pour enfants?
Je ne suis pas diagnostiquée (ce qui en soit, ne change en rien mon ressenti! ;) ), mais en parcourant le forum, il semblerait que cette détestation puisse avoir une explication.
Pour moi, le parc est EPUISANT! Tous mes sens sont en éveil, les yeux sur mes enfants, ceux des autres, le moindre danger potentiel, le bruit, les 'maman' à tout va (qu'ils me concernent ou non), etc. Assaillie par un trop plein d'informations, je suis angoissée, épuisée et dans l'incapacité absolue de comprendre ces parents assis tranquillement sur un banc en train de lire ou pianoter sur leur téléphone.
Je précise également que je ne suis pas sur le dos de mes enfants non stop, je peux aussi être assise sur le banc MAIS sur le qui-vive...
Reading can seriously damage your ignorance.

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Re: Douance et parentalité

Message par Grabote »

Corylus a écrit :je peux aussi être assise sur le banc MAIS sur le qui-vive...
+1 (même si je vais rarement au parc d'enfants) ;)
Je considère la plupart des parents des ami.e.s de ma fille comme irresponsables
et eux me considèrent comme une sur-protectrice, paranoïaque.
[Sur-protectrice je ne pense pas, mais paranoïaque, euh si un peu :1cache: :lol:

Depuis que je me renseigne sur le sujet du haut potentiel,
je commence à comprendre pourquoi je me sens presque tout le temps fatiguée.
Avant j'avais fait un bilan de santé en me disant, c'est pas possible, je dois avoir quelque chose (de grave bien sur )mais non, toutes les analyses sont bonnes .
Maintenant, je comprends l'énergie que je dépense quotidiennement pour gérer les stimulations sensorielles et m'adapter à mon environnement humain.
C'est à la fois rassurant : chuis pas gravement malade et inquiétant : y'a pas de traitement !!
Alors ... je réfléchis à m'aménager un mode de vie qui me convienne (et me ménage) le mieux possible ...
Et j'arrête de me CULPABILISER, enfin, je suis en chemin ... :arag
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

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