Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Cette section est ouverte à tous les membres : elle doit permettre un partage d'expériences autour des problématiques liées à la découverte de la douance.
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FeverDream
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Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par FeverDream »

J'ai fait des recherches parmi le forum, et je n'ai pas trouvé de sujet traitant de cette question c'est pourquoi je me permets d'ouvrir un nouveau sujet dans cette section : "Cette section est ouverte à tous les membres : elle doit permettre un partage d'expériences autour des problématiques liées à la découverte de la douance.". Si le sujet existe déjà ou si il n'a pas sa place ici, je vous présente mes plus plates excuses. Dans le cas contraire, je voudrais que vous me fassiez part de votre expérience sur le sujet qui pourrait m'aiguiller.

Je me pose devant le cours. Je reste bloquée devant, en me demandant comment je pourrai bien procéder pour apprendre. Et là, c'est le drame: je n'en sais rien.

J'ai lu dans des bouquins sur la douance et autres supports que les surdoués, de par leurs facilités, pouvaient ne pas acquérir les "méthodes scolaires" pour apprendre un cours. Je dis "pouvaient" car je ne voudrais pas faire d'amalgame si ça s'avère faux. Je ne suis pas une surdouée diagnostiquée mais je rencontre depuis le lycée ce problème que je n'avais pas vu sous cet angle avant de découvrir ce qu'était la douance.

Ayant toujours eu des facilités à l'école, je n'ai jamais réellement réviser, ni acquis de méthode pour réviser. Je n'avais qu'à écouter en classe et à défaut d'écouter, lire le cours la veille d'un contrôle. Hors maintenant, je suis dans une situation où j'ai besoin de savoir comment faire pour que des cours me rentrent dans le cerveau.

Ce que j'ai essayé que j'ai pu lire à droite à gauche qui ne marche pas:
1/ Apprendre par coeur (je déteste ça).
2/ Recopier plusieurs fois le cours à la main.
3/ Je lis à haute voix en enregistrant, je ré-écoute le cours.
4/ Je lis plusieurs fois.
5/ Prendre des notes.
6/ Faire des schémas.
7/ Apprendre en chanson (oui oui vous avez bien lu).

Pourtant, lorsque je me passionne sur un sujet ou qu'un sujet pique ma curiosité, je vais spontanément faire des recherches, parfois pendant des heures sans perdre mon attention, et retenir ce que je lis (ce qui me semble important du moins), comme si les phrases s'étaient inscrites dans ma tête. Aussi simple que ça. Mais dès qu'il s'agit "d'apprendre pour apprendre", je me déconcentre extrêmement vite et je ne retiens rien (ou alors des détails insignifiants qui n'ont aucune importance).

Est-ce que vous rencontrez aussi ce problème? Auriez-vous des méthodes d'apprentissages, des bouquins à me conseiller, que je pourrai essayer ou lire pour remédier à cela?

Merci d'avance!

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Mariaflores
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Mariaflores »

Bonjour Feverdream. Mon fils de 27 ans est un "doué". Je le sais depuis qu'il est tout petit. J'ai, à l'époque, il y a 25 ans environ, accueilli cela comme une chance, un plus. J'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire de le guider. Tout était si évident pour lui ! Aujourd'hui, ce n'est plus si évident. Il est très décalé par rapport aux autres et malgré son intelligence, il est en échec, dans les études, car il n'a pas acquis de méthodes. La plupart des examinateurs se repèrent aux méthodes utilisées par les étudiants pour présenter les résultats de leurs travaux. Pour mon fils, comme peut-être pour toi, tout semble si évident, qu'il n'explique rien ou juste les grandes lignes. Une solution, je pense, est de prendre contact avec des enseignants doués qui ont compris la problématique des étudiants "doués-sans-méthode" et de réapprendre les bases de mises à plat, concrètement en tableaux, en plans etc... Il y a beaucoup de vieux profs qui, par expérience, ont bien compris la différence entre l'intelligence et la méthodologie. Ne reste pas seule pour travailler. Sans méthode, on reste dans le flou artistique et on est rejeté aux exams. Je te conseille, si je peux me permettre, de rentrer en contact avec un prof, un ancien, qui t'aidera à étudier avec un plan de travail. Il te faudra bien sûr de la patience, de l'énergie et de la concentration. Si tu as, ensuite, intelligence et méthode, ce sera le top.

Invité

Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Invité »

Je fais comme ton fils, Mariaflores, je synthétise à outrance, je me sens bête quand je détaille quelque-chose que tout le monde sait déjà, a fortiori l'enseignant...

Et j'en suis au même point que toi, FeverDream.

Je lirai les réponses de ce topic avec intérêt.

( Il se trouve que je n'ai jamais su apprendre, y compris les sujets pas évidents pour moi. Je ne suis pas sûre que ne pas savoir apprendre soit forcément lié à une facilité intellectuelle, même si cette corrélation existe).

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Zyghna
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Zyghna »

Tout dépend de ce que tu dois apprendre. Je ne pense pas qu'il y ait de méthode miracle, tout dépend de la matière, du prof que tu as en face de toi et du degré de réflexion que l'on te demande par la suite.
A la fac, dans les sciences humaines, le cours n'est qu'un bref aperçu des connaissances, c'est la bibliographie qu'il faut étudier et sélectionnant autant ce qui t'intéresse que les domaines dans lesquels tu pêches. Les profs sont quasiment tous logiques, et tu sais sur quel sujet tu vas tomber en partiel juste en comprenant la logique de ton cours.

Il faut aussi penser à laisser des plages de décantation pour que le cours passe de la mémoire immédiate à la mémoire à long terme: bosse un peu ton cours puis oublie le quelques jours ou semaines, quitte à juste le relire une fois de temps à autres si ça peut te rassurer.
Vire aussi la télé et le zapping internet qui saturent l'esprit et nuisent à la concentration et à la mémorisation en conditionnant l'esprit à la superficialité et à la non réflexion. Bref, si tu as l'impression d'avoir la tête pleine sans rien avoir retenu, c'est que tu es trop dispersé. Un sujet à la fois. Si tu penses à des choses sur lesquelles te renseigner, écris-les sur une feuille et va te renseigner plus tard. Consacre-toi une plage de temps définie pour une matière et ne fais rien d'autres pendant ce temps (pas d'internet ou de sms).

On parle de soucis d'apprentissage des méthodes de travail pour les surdoués, mais c'est surtout valable pour le collège, voire début du lycée (en gros de la 4ème à la seconde). Quand on a compris que le problème venait de la non adéquation entre ce qu'on nous demande et la façon de le restituer, on s'adapte.

Et puis il faut arrêter de penser que l'on devrait tout réussir du premier coup: le cerveau est plastique, et comme les muscles, il a besoin d'entraînement pour être performant, pour s'adapter à la tâche demandée. A chaque échec, il faut s'interroger sur ce qu'on n'a pas réussi à faire et pourquoi: pour ceux qui sont dans les études, demandez vos copies quand vous avez eu une mauvaise note ou allez voir le prof pour savoir ce qui ne va pas: ce ne sont pas des bourreaux, la plupart seront contents que vous essayiez de comprendre comment vous améliorez en reconnaissant que c'est votre façon de fonctionner qui pêche.
Bref, il faut de la patience et de la pratique pour apprendre à travailler, et surtout de la concentration. Apprendre à ne pas se disperser, apprendre la logique d'un cours.
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown

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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par W4x »

D'autres pistes ont été données par ici aussi : http://adulte-surdoue.fr/propos-des-enf ... t3809.html
Et d'ailleurs comme cela a été dit sur l'autre fil, la problématique n'est pas inhérente à la seule population des surdoués.
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axolotl
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par axolotl »

Feverdream a écrit :Est-ce que vous rencontrez aussi ce problème? Auriez-vous des méthodes d'apprentissages, des bouquins à me conseiller, que je pourrai essayer ou lire pour remédier à cela?
Hello Feverdream ! :-)

En reprenant des études de psycho cette année, j'ai fait des recherches sur les méthodes d'apprentissage.

Parmi les outils trouvés sur le net :

* Le site "Donnez du sens à vos études" : "L'objectif de ce site est de vous aider à trouver la méthode de travail la plus efficace pour réaliser vos projets scolaires et professionnels.".

L'auteur du site travaille (ou a travaillé) pour une école d'ingénieurs "afin de mettre en place un dispositif d'accompagnement des étudiants de première année en vue de les aider à s'adapter aux exigences des études supérieures."
Ce site est très clair, très bien organisé, très complet. Il m'est vraiment précieux !

* Le site "Quizlets" : très utile pour mémoriser des définitions ou des concepts.

Pour commencer, tu crées un "set" en 2 colonnes : termes + définitions. Tu peux créer des dossiers (folders) pour classer tes sets. Tu peux les imprimer sous forme de listes.

Pour mémoriser/réviser, tu disposes de plusieurs outils :

- "Flashcards" : des écrans te sont présentés, avec soit le terme, soit la définition. Tu peux "retourner la carte" pour vérifier que tu as mémorisé.
- "Learn" : même principe que les flashcards, mais tu tapes tes réponses (et tu obtiens une note).
- "Test" : cette option génère un mini-exam avec des questions écrites, des QCM, des "vrai-faux".
- "Scatter" : sur ton écran, tu as des mini-cartes et tu dois faire correspondre un terme à sa définition ; les bonnes réponses disparaissent pendant que le chrono tourne. Si tu es de profil "kinesthésique" comme moi, c'est un super exercice ! Par contre si les définitions sont trop longues (et c'est le cas de mes fiches), c'est nettement moins drôle.

Pour que les outils de mémorisation des quizlets soient efficaces, il faut que les fiches soient bien construites.

* Le site "Potion de vie" (merci Alicesmartise ! ;) ) : il regorge d'articles, de conseils, sur la mémoire et l'efficacité personnelle.

D'après Isabelle Weber, "mixer" plusieurs méthodes d'apprentissage donne de bons résultats. Je confirme ! :D
J'utilise :

- les quizlets pour les définitions à connaître ;

- les cartes heuristiques pour faire des résumés de cours. Je me contente de reproduire le plan et de développer un peu (tous les cours ne peuvent pas être résumés en cartes heuristiques, tout dépend de leur structure) - si j'ai des quizlets, je me contente d'une carte reprenant juste le plan du cours ;

- des schémas (par exemple, en neuropsychologie) ;

- la méthode audio : par exemple, j'ai enregistré les définitions de mes quizlets et je les écoute en épluchant des légumes, sur le chemin du boulot... :-)

La base de ma méthode est d'avoir une vision globale de la matière à étudier, et surtout de lier entre eux les différents chapitres, voire les différentes matières. En gros, on part du général pour descendre vers le particulier (les détails, les définitions). Après.... je suis assez dispersée et anarchique dans ma manière d'acquérir des connaissances, mais je sais qu'à un stade, tout va se stabiliser et j'aurai un tableau clair et cohérent, même si je n'ai pas tout mémorisé. Par contre, j'ai besoin de tout comprendre, sinon ça n'entre pas.... :sad:

Comme Cléo et le fils de Mariaflores, j'ai tendance à être trop synthétique mais j'ai fini par comprendre qu'il fallait "allonger la sauce" pour correspondre à ce qui est demandé.

J'espère que ces sites t'aideront à faire ta petite tambouille et à te construire ta méthodologie personnelle.
Tu ne nous dis pas quel type d'études tu fais ?

[Edit]En cliquant sur le lien de "Quizlets", je viens de réaliser que je vous ai mis un lien vers mon Pearltrees ! Désolée ! (l'adresse est http://www.quizlet.com) Mais puisque je vous parle de Pearltrees, il faut que je dise que c'est également un outil fantastique pour classer ses favoris internet sous forme de carte heuristique.[/endEdit]
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur axolotl pour son message (13 au total) :
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« J’aimerais pouvoir m’exprimer avec mes sens. Les mots sont parfois très handicapants. »
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Dok
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Dok »

Avant tout, merci Axo pour ces bons tuyaux.

Outre les méthodes qui ont été citées plus haut, je suis persuadé que l'apprentissage est aussi tributaire du contexte dans le lequel il s'inscrit et se déroule.
Je crois qu'il est nécessaire, préalablement à toute révision, de définir le cadre d'apprentissage qui nous sied le mieux. Préfères-tu étudier avec de la musique, dans une ambiance monacale, la nuit, le matin, dans un parc (ok, je sais, on est en hiver :P ),...? Es-tu dans de bonnes conditions physiques et mentales (d'où l'importance de connaître ses propres cycles de sommeil)? Se construire une atmosphère réconfortante, propice à une assimilation rapide et durable de nouvelles notions.

Autre remarque, je pense qu'il est bon de se donner un moment de réflexion sur le sens de ce que l'on apprend. Il y a là un enjeu primordial, d'autant plus ici que cette quête de sens semble indissociable du fonctionnement cérébral du surdoué. Toute notion, de quelque domaine qu'elle soit, a une signification pour quelqu'un. Peut-être pas pour nous dans un premier temps, mais savoir que cela intéresse d'autres individus et pourquoi ceux-ci s'y intéressent, suffit parfois à titiller notre curiosité et nous stimule dans l'étude.

Enfin, prendre l'air, se reconnecter au monde, siroter un verre avec des potes plutôt que de pianoter sur le net comme le dit Zyghna, discuter de ce que l'on vient d'intégrer car cela peut aider à mieux préparer un oral par exemple, manger sainement (pour éviter les effets de somnolence prolongée), entrent aussi dans la liste des bonnes méthodes... selon moi.

Invité

Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Invité »

axolotl a écrit : Parmi les outils trouvés sur le net :

* Le site "Donnez du sens à vos études" : "L'objectif de ce site est de vous aider à trouver la méthode de travail la plus efficace pour réaliser vos projets scolaires et professionnels.".

L'auteur du site travaille (ou a travaillé) pour une école d'ingénieurs "afin de mettre en place un dispositif d'accompagnement des étudiants de première année en vue de les aider à s'adapter aux exigences des études supérieures."
Ce site est très clair, très bien organisé, très complet. Il m'est vraiment précieux !

* Le site "Quizlets" : très utile pour mémoriser des définitions ou des concepts.
Mais bien sûr :rofl: Un jour je prendrai conscience que je peux être utile. Merci Axo d'avoir relayé ces infos que j'aurais pu, dû, relayer...

Et tu étudies quoi, FeverDream ?

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Mlle Rose
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Mlle Rose »

Je ne vais pas te donner ici mes propres méthodes d'apprentissage, cela ne te servirait à rien, comme les autres l'ont dit, toute situation d'apprentissage est particulière et dépend de l'apprenant, du contexte, et des données ou procédures à apprendre, c'est à dire intégrer (en tous cas dans le cas de "révisions" ou de travail scolaire, puisqu'on ne parle pas ici il me semble de "retenir" quelque chose pour le recracher puis l'oublier).

Je vais plutôt te faire part des quelques réflexions et éléments théoriques ou cliniques qui sont en partie les bases de mon approche de la difficulté d'apprentissage dans son ensemble, et autour desquelles je travaille lorsque je dois mettre en place un traitement pour un patient sujet à de telles difficultés.

Apprendre, on fait ça tout le temps et depuis sa naissance, sans s'en rendre compte. On acquiert des connaissances, on empile et on met en lien des expériences et observations, on intègre, à son insu. Apprendre à marcher, parler, faire du vélo, ou conduire, apprendre que le feu ça brûle, etc etc... sont autant de choses qui vont s'ancrer en soi petit à petit. Si l'on réfléchit à la manière dont ça fonctionne, et comment le cerveau gère tout ça, on peut parvenir à mieux comprendre comment améliorer l'apprentissage volontaire.
Je vais essayer d'être concise. Ce sera nécessairement incomplet, mais tu pourras ensuite aller faire tes propres recherches. Il y a aussi des éléments qui vont recouper ce qui a déjà été évoqué par les autres.

On ne peut pas parler d'apprentissage, pour moi, sans évoquer trois choses :
  • Le Sens : pourquoi, pour quoi faire, quelle est ma motivation, mon objectif final ?
  • Le Contenu/l'Objet : quoi, qu'est-ce que mon objet implique, quelles en sont les limites, quels sont les liens avec le reste de ce que je sais/veux savoir ou acquérir ?
  • Les Outils :
    - les sens impliqués = canaux d'entrée et de sortie de ce qui doit être intégré pour être ensuite utilisé
    - les mémoires et leur fonctionnement
Si l'on veut améliorer ses chances d'apprendre bien quelque chose, il me paraît important d'explorer ces trois axes.

Le Sens
Je ne vais pas m'étendre là-dessus, car tout le monde a compris. Tu dis toi-même pouvoir apprendre ce que tu veux lorsque cela t'intéresse. Tu y trouves un Sens, une satisfaction. Cela suffit à mettre en route le processus d'apprentissage.
Parfois le Sens est moins évident mais il vaut mieux partir à sa recherche plutôt que d'essayer de gober bêtement, il y a de forts risques sinon que ça ne marche pas du tout.
Exemple à la con
► Afficher le texte
Alors : "pourquoi à ton avis te fait-on apprendre ça ?"
  • Essaie de dessiner un arbre avec toutes les utilités possibles. Dans le tas y'aura sans doute un truc qui te motivera.
  • "réussir la prochaine interro" n'est que très rarement une motivation suffisante (à moins qu'il y ait derrière une plus grosse carotte comme "si tu réussis je t'achète une bagnole" :lire2: Parce qu'en soi elle ne sert à rien cette interro, ce n'est qu'une projection papier à un moment donné de ta compétence sur un élément parmi d'autres ; elle ne se préoccupe d'ailleurs pas de la réelle intégration de la connaissance. Il faut aller rechercher une corrélation avec un objectif suffisamment grand et qui vaille le coup!
Le contenu/l'Objet d'apprentissage
Réfléchir au contenu c'est à la fois en délimiter les contours, mais aussi faire des liens avec tout ce qui rentre dans ton objectif final, tout ce que je sais déjà et vas acquérir à côté. Ton Objet n'est jamais isolé du reste. Les apprentissages ne sont pas des bulles bien délimitées qui flottent en toi de manière anarchique, ce sont les briques d'une construction. Et chaque brique sert à la fois le pan de mur ou la partie de la maison qu'elle concerne directement mais aussi tout l'ensemble.

Normalement, avec ta réflexion sur le Sens, tu as dû en arriver à : "qu'est-ce que ce truc va apporter à la construction d'ensemble?"
Maintenant il va falloir te demander quelle est la forme exacte de cette brique, ce qu'on te demande d'acquérir exactement.
Est-ce qu'il s'agit de te faire intégrer une procédure de pensée particulière ? Un Savoir théorique ? De te pousser à t'interroger sur les implications de ce Savoir dans d'autres domaines que celui qui est censé te préoccuper là (comme réussir l'interro) ?

Je te reprends un autre exemple con (en mode enfonçage de portes ouvertes)
► Afficher le texte
Alors : "Que veut-on te faire intégrer exactement ?"
  • Essaie de dessiner encore un arbre avec ce que cet apprentissage-là implique.
  • Prends note d'une chose importante : l'Objet détermine les Outils : on n'apprend pas à conduire en lisant des bouquins et en se rabâchant mentalement "appuie sur l'embrayage, passe une vitesse, regarde dans ton rétro, blablabla", par exemple.
Les outils
[tabs: Les sens]
Dans le cadre d'un apprentissage scolaire, les entrées principales seront a priori les yeux et les oreilles/la vue et l'audition. Vous vous êtes peut-être posé la question de savoir si vous étiez plutôt "auditif" ou plutôt "visuel", parce que cela est souvent présenté comme ça, justement dans les bouquins sur les méthodes d'apprentissage.
Le travail clinique avec des personnes dont ces sens peuvent être perturbés m'a conduit à me dire qu'envisager l'apprentissage sous l'angle d'un unique et prioritaire canal d'entrée était faire fausse route.
Les entrées pour l'apprentissage sont multiples.
Et plus on va multiplier les canaux d'entrée, plus on va multiplier les traces et augmenter ses chances d'en récupérer quelque chose.
Je ne néglige donc jamais les autres sens. Et je bosse avec tous les canaux efficients disponibles, en même temps, en créant des associations et des liens qui permettront de fixer plus efficacement.

Je prends l'exemple d'un mot à apprendre (à l'écrit) pour que ce soit plus simple. Ce mot a toujours une forme particulière (il peut se prendre en photo mentalement), une manière de le prononcer correctement, de s'épeler, une manière aussi de se le dire de manière déformée pour faire rentrer LA subtilité orthographique chiante, une manière de s'écrire (fixation du geste par l'écriture répétée). Il porte aussi tout un tas de représentations mentales qu'on peut faire émerger (parfum, goût, émotion/sentiment, couleur, ressemblances...), et lier avec les observations précédentes.
C'est bien ainsi que l'on a appris à se faire une représentation mentale précise de ce qu'est un "lion" par exemple, sans même s'en rendre compte. En croisant plusieurs fois la bestiole, en peluche, en photo, en vrai au zoo, en examinant ses ressemblances, ses différences, ses caractéristiques propres (rugissement, crinière, odeur, grandes dents, savane, déclenchement de la peur, etc etc).
Il n'y a aucune raison pour que les autres apprentissages ne se fassent pas de la même manière très simplement sauf si l'on reste coincé dans une méthode restrictive.

Il faut aussi être très conscient d'éventuelles faiblesses sur certains sens qui peuvent en limiter, voire en éliminer l'utilisation.
Exemple : une personne sourde n'apprendra pas à parler en écoutant, mais en regardant et en ressentant, en lui, les caractéristiques propres des sons émis.
Exemple perso : ayant depuis toujours des troubles sur le plan visuo-spatial et visuel tout court, il est bien évident que je ne retrouve pas le nom des gens facilement rien qu'en regardant leur figure, c'est pas comme ça qu'ils sont "entrés" principalement. Je retrouve leur nom à la voix ou à l'odeur ou grâce à une anecdote qui leur colle à la peau ou encore à force de les voir dans leur ensemble (leur tronche + ce qu'ils dégagent, leur façon d'être, de parler, etc etc) :mrgreen:

[tabs: Les mémoires]
Ce que l'on nomme la mémoire se subdivise en de multiples processus différents, que les théoriciens structuralistes s'attachent d'ailleurs à localiser dans le cerveau. Ces localisations me paraissent restrictives (pas qu'à moi hein) aussi je ne m'étendrai pas sur ces points, ce n'est d'ailleurs pas le sujet.

Pour faire simple, on va distinguer Mémoire à Court Terme/Mémoire de Travail et Mémoire à Long Terme dans un premier temps.

Bien entendu, MCT et MT ont un rôle dans les processus d'apprentissage, et notamment au moment de l'encodage et de la récupération mais je ne développerai pas ici, sinon on en a pour mille ans.
Ce qu'il faut juste bien garder en tête c'est que ce sont des "boîtes" de stockage de faible capacité tant en terme d'espace qu'en terme de durée. Elles permettent de garder "en tête" l'information, le temps de lui faire subir le traitement voulu (soit pour une réponse immédiate, soit pour encoder des informations sur du plus long terme).
Ces boîtes sont très fortement soumises aux variations attentionnelles.

Je vais vous parler plus en détails de la MLT, qui se subdivise elle-même en plusieurs processus.
Pour faire plus simple je vais déjà vous mettre un schéma, celui-ci est issu des travaux de Squire, mais il existe d'autres modélisations et d'autres théories. Je choisi celui-là parce que je le trouve pertinent dans ma pratique clinique et il me paraît assez complet. Je zappe, comme dit plus haut, le côté "localisation cérébrale" parce que c'est vraiment plus compliqué que ça.
Image
En gros vous avez :
  • d'un côté la mémoire explicite, avec la mémoire épisodique (globalement mémoire du vécu), et la mémoire sémantique (mémoire contenant les connaissances générales, les concepts, les mots, etc) ;
  • de l'autre la mémoire implicite, avec la mémoire procédurale (mémoire des savoir-faire, gestes habituels, habiletés motrices > pour reprendre mon exemple plus haut : conduire), la mémoire perceptive, la mémoire liée aux conditionnements et habituations (ou sensibilisations).
Bien entendu, ce ne sont pas des boîtes cloisonnées, il y a des ponts, des liens qui se font entre elles (et d'ailleurs c'est là que ça devient intéressant pour les apprentissages, même si en théorie, pour les apprentissages scolaires, c'est la mémoire sémantique qui est censée être principalement sollicitée - je vous en reparle plus loin).

Quand on veut apprendre, il nous faut efficacement encoder l'information, puis la stocker correctement, et enfin savoir la récupérer le moment venu.

FeverDream, quand tu révises, tu encodes, principalement.
Cet encodage (sa profondeur) va dépendre de tes stratégies cognitives, mais aussi de l'environnement et du contexte émotionnel.
Si tu viens d'apprendre que t'as gagné à Euromillions, inutile donc d'espérer apprendre quoi que ce soit là tout de suite tu n'es cognitivement pas disponible pour ça.
Encoder efficacement ce n'est pas se faire rentrer dans le crâne de force en tapant dessus un texte informe sans significations, c'est associer, faire des liens avec les connaissances et idées que l'on possède déjà dans la boîte "mémoire sémantique", c'est aussi organiser tout ça, classer, ranger, structurer les nouvelles données avec les anciennes pour former un tout cohérent. Il y a des gens chanceux pour qui ça se fait tout seul de manière totalement inconsciente, pour d'autres il sera nécessaire de verbaliser ou de mentaliser en images (ou mieux les deux) ce processus de mise en lien et de structuration.
Tu sais que t'as encodé efficacement quand, lorsque tu fermes les yeux, tu vois un texte, avec un plan en couleurs éventuellement, avec les liens hypertexte, ou pareil avec un schéma, selon la manière dont tu fonctionnes.

Mais ça ne suffit pas.
Au moment de l'encodage, il me paraît extrêmement nécessaire de considérer aussi les stratégies de récupération à mettre en oeuvre quand on aura besoin de l'info bien encodée = "Comment vais-je pouvoir me souvenir de ça ?"
En rééducation, j'aide les patients avec ce qu'on appelle de l'indiçage, qui peut être par exemple contextuel (vous savez rappelez-vous c'est un fauve avec une crinière! > ah oui le lion !), ou phonologique/alphabétique (vous savez, ça commence par un L, c'est un llllll.... > ah oui un lion !).
Mais je les aide aussi en faisant des ponts avec les autres types de mémoire.
> mémoire épisodique : "vous êtes allés au zoo, alors retournez-y en pensée, fermez les yeux"> je les laisse faire appel à leurs souvenirs, énumérer les bestioles qu'ils ont sous les yeux, me raconter leurs anecdotes, et finir par retrouver le lion. Cette mémoire-là est très corrélée à l'affectif, et elle est très ancrée et donc très efficace pour appuyer la récupération. Par extension, lorsque j'ai besoin d'apprendre quelque chose de chiant, je transfère ça dans un contexte cool et particulier dont je me souviendrai. Je trouve aussi très efficaces les groupes de travail qui permettent de commenter les connaissances à intégrer, commentaires qui seront autant d'anecdotes passées en mémoire épisodique. Il suffira alors de se souvenir du contexte (mes potes, mon canap, les grignotes apéro, les commentaires > la connaissance à retrouver).
> mémoire perceptive : "rhooooaaaaaaa" = rugissement = ah ouais le lion !
Par extension, je trouve que la musique de Wagner aide bien à intégrer les plans d'Hitler quand on ne se souvient plus de tout, on se remet dans la peau du personnage, il suffira de se jouer les premières notes dans la tête pour que ça revienne.
On peut aussi faire appel au conditionnement, aux savoirs-faire, en fonction de ce que l'on a à apprendre.

Bref, je schématise mais tu vois l'idée ?
(Je ne parle pas du stockage, un cerveau jeune et en bonne santé n'a en principe pas de souci, il faudra éviter les trucs qui dézinguent les neurones quoi...).

En résumé, pour "apprendre" :
  • Il faut savoir pourquoi on fait ça et ce que ça va apporter dans notre construction personnelle.
  • Il faut savoir ce que l'on doit exactement apprendre, quels en sont les contours exacts.
  • Il faut vérifier qu'on a tous ses outils en état de marche (au besoin consulter les professionnels compétents).
  • Il faut identifier les bons moments, les moments de disponibilité cognitive, s'ils n'existent pas il faut les créer (méditation, yoga, sport/défoulement à faire avant, que sais-je encore).
  • Il faut choisir ses outils et ne pas hésiter à en sortir plusieurs de la caisse.

- Il faut rechercher une façon d'encoder qui fera appel au plus grand nombre de sens possibles, qui permettra de faire des liens, conscients ou pas, avec tout le reste, et de structurer les infos.
- Il faut réfléchir à la récupération en se créant soi-même son propre indiçage, en faisant appel au besoin à plusieurs composantes de la mémoire.
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FeverDream
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par FeverDream »

Je ne pensais pas avoir des réponses aussi claires et détaillées, je vous remercie tous infiniment pour le temps que vous avez accordé pour me répondre! Je me sens bien motivée à bosser maintenant pour essayer tout ça ^^.

J'étudie le sanitaire et le social, je me prépare sur une plateforme d'accompagnement (->culture générale sur les domaines sanitaires et sociales/dissertations/commentaires de texte sur ces thèmes), en vue de passer un concours, et je veux aussi repasser le bac en candidat libre (et ça fait des années que je n'ai pas remis les pieds dans une école: déscolarisation tout ça tout ça). Voilà voilà!

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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Elaïs »

Bonsoir,

J'ai lu les réponses avec intérêt, et elles donnent déjà énormément de pistes. Je me permet d'ajouter mon petit commentaire parce que je sais que cela m'a énormément aidé.
En plus de tout ce qui t'a été proposé tu peux aussi identifier par quel canal, toi, tu mémorises.
Pour ma part, lire est peu productif, j'ai besoin d'entendre, le jour où j'ai compris que ma mémoire auditive était hyper efficace et plus efficace que ma mémoire visuelle, cela à changer ma vie.

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Loubel
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Loubel »

axolotl a écrit :En cliquant sur le lien de "Quizlets", je viens de réaliser que je vous ai mis un lien vers mon Pearltrees ! Désolée ! (l'adresse est http://www.quizlet.com) Mais puisque je vous parle de Pearltrees, il faut que je dise que c'est également un outil fantastique pour classer ses favoris internet sous forme de carte heuristique.
Je viens de m'inscrire sur pearltrees. C'est vraiment très chouette et amusant! Si jamais, mon pseudo est loubel32.

Merci pour cette info! ^^
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par axolotl »

Loubel a écrit :
axolotl a écrit :En cliquant sur le lien de "Quizlets", je viens de réaliser que je vous ai mis un lien vers mon Pearltrees ! Désolée ! (l'adresse est http://www.quizlet.com) Mais puisque je vous parle de Pearltrees, il faut que je dise que c'est également un outil fantastique pour classer ses favoris internet sous forme de carte heuristique.
Je viens de m'inscrire sur pearltrees. C'est vraiment très chouette et amusant! Si jamais, mon pseudo est loubel32.

Merci pour cette info! ^^
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Mon pseudo est Axolotlonique, avec le même avatar qu'ici.
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Za »

Je voulais faire un petit topo sur les systèmes de mémoire mais je vois que Mlle Rose s'y est déjà collée avec brio! ;)

Je pense aussi qu'il est capital de s'interroger sur ton mode de fonctionnement : habituellement, que retiens-tu ? et, à ton avis, pourquoi ?... Je suis bien d'avis également que les meilleures entrées sont multisensorielles. Et avant tout, qu'on ne retient bien que ce qui a du sens pour nous et nous est utile (pour résoudre de vrais problèmes, ou pour comprendre quelque chose qui a notre intérêt).
C'est même là une qualité de notre cerveau : il fait normalement de la place pour être plus efficace en balayant ce qui manifestement ne lui sert pas. (Les intégrales n'ont aucune utilité dans votre vie ? Balayées.)
Mlle Rose a écrit : Mais je les aide aussi en faisant des ponts avec les autres types de mémoire.
> mémoire épisodique : "vous êtes allés au zoo, alors retournez-y en pensée, fermez les yeux"> je les laisse faire appel à leurs souvenirs, énumérer les bestioles qu'ils ont sous les yeux, me raconter leurs anecdotes, et finir par retrouver le lion. Cette mémoire-là est très corrélée à l'affectif, et elle est très ancrée et donc très efficace pour appuyer la récupération. Par extension, lorsque j'ai besoin d'apprendre quelque chose de chiant, je transfère ça dans un contexte cool et particulier dont je me souviendrai. Je trouve aussi très efficaces les groupes de travail qui permettent de commenter les connaissances à intégrer, commentaires qui seront autant d'anecdotes passées en mémoire épisodique. Il suffira alors de se souvenir du contexte (mes potes, mon canap, les grignotes apéro, les commentaires > la connaissance à retrouver).
Je voudrais revenir sur ce point particulier, la mémoire épisodique, parce qu'en très mauvaise "engrangeuse", je m'appuie presque exclusivement sur elle.
Dès la primaire, je me suis rendue compte que si j'avais aidé mon voisin à comprendre certaines choses pendant le cours, je n'avais absolument plus besoin d'y revenir : comme le dit Mlle Rose, le contexte, les questions et leurs réponses me revenaient tout naturellement - je les avais vécues.
► Afficher le texte
Sauf qu'on n'a pas toujours des "potes de révisions" sous la main ! Et lorsque je me retrouvais seule, de nouveau j'avais l'impression que ma mémoire ne fonctionnait plus, ne voulait plus engranger que des détails futiles...
J'ai donc décidé de reprendre le "dialogue pédagogique" toute seule. Jusqu'à le faire à voix haute si personne n'était dans les parages ! Je faisais toute seule les questions et les réponses, en prenant petit à petit de la distance par rapport à mes notes écrites, et en "jouant" vraiment le dialogue. Et je continue à le faire lorsque je vais en formation.

Bien sûr, cela demande d'être curieux, d'aimer s'interroger, et aussi d'aimer expliquer, faire comprendre aux autres. Ça a en plus le mérite d'être assez ludique. Bien sûr, c'est une expérience personnelle, mais j'ai vu à quel point ça pouvait être positif pour tout le groupe.
L'apprentissage coopératif se développe un peu dans les écoles, on trouve pas mal d'articles sur ce sujet sur Internet, mais uniquement dans le cadre de l'éducation des enfants malheureusement, avec rôle à jouer de la part du prof.
Hors-sujet
Moi aussi, grande fan de Pearltree depuis peu ! J'y suis clementineza. C'est super de pouvoir mettre un peu d'ordre dans le grand Internet, et là aussi, le fait de pouvoir presque instantanément retrouver ce sur quoi on s'interroge, aide à mieux le retenir. C'est une vraie béquille de mémoire !
Bon courage dans ces projets, FeverDream.
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Géocoucou »

Merci infiniment pour tous ces "trucs" et explications passionnantes :clap: !!!

En révision de concours depuis des mois, j'ai besoin de retrouver une motivation. J'ai l'impression d'avoir très peu de connaissances précises en tête, ou de ne pas savoir les développer. J'ai un Master, mais paradoxalement je me sens incapable de retenir des connaissances de base (historiques, littéraires, musicales, administratives, etc.) pour réussir les concours visés de la fonction publique. Je fais un blocage : l'info est disponible, je suis des cours de qualité, j'aimerais maîtriser ce qui m'est offert sur un plateau, mais la masse du savoir "m'écrase" et me paralyse. Curieuse réaction.

Je vais donc approfondir ma réflexion sur le sens, le contenu, les outils... pour que le barrage cède enfin... C'est rageant de savoir que je "peux" en théorie, mais que la volonté ne suit pas... ça doit être à cause de mon :chat: .
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par madeleine »

Un petit up pour vous faire partager une info trouvée sur le net, dans la Grande Guerre contre les Idées reçues et Amalgames Foireux ;)

Les styles d'apprentissage : une vaste rigolade ?
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Quelques idées de quelqu'un qui travaille toujours seule

Message par AnaLee »

Bonjour,

je me permets de te répondre car ton sujet et ses réponses sont passionnants, d'autant plus que je suis sur le point de reprendre des études.

Ma pratique professionnelle m'incite à confirmer ce que dit Melle Rose concernant la diversité des canaux d'entrée (je l'applique aux autres) bien que dans mon cas, je n'en ai utilisé qu'un seul depuis toujours . . .Les posts précédents me font cependant prendre conscience de l'intérêt d'explorer des voies nouvelles.

Je rejoins Dok concernant la question du contexte mais aussi (surtout) de l'ETAT dans lequel on se place pour "apprendre".

D'après ce que tu décris dans ton post, je crois percevoir que tu fonctionnes plutôt de manière solitaire comme moi.

De ce fait, je t'invite à lire quelques infos sur l'état de Flow décrit par Csikszentmihalyi et me permets de partager avec toi une ébauche de stratégie pour travailler sur des connaissances encyclopédiques.

1. Déterminer les méthodes et canaux que tu souhaites utiliser et ce à quoi tu vas les appliquer (telle notion, telle méthode, telle entrée etc . . .). On peut évidement modifier notre choix en cours de route, ce n'est pas dramatique, en général, on voit vite ce qui est adapté ou pas.

2. Préparation des objets d'apprentissage au moyen d'outils : synthèses, cartes heuristiques, enregistrements, Flascards etc . . . C'est la partie la plus longue, tu rends digeste ce qui ne l'était pas.

Mais ces contenus deviennent tiens.

3. Favoriser un contexte propice (facteurs externes)

4. Ne pas se faire violence et attendre "la vague" (facteurs internes)

Le bon moment est je crois celui où tu es prêt mentalement (ça peut vraiment faire peur quand les délais sont courts mais il faut respecter ton rythme).

Ne pas se maltraiter diminue le déplaisir surtout lorsque les notions ne sont a priori pas captivantes.

Un plaisir d'apprendre minimum me semble fondamental. La motivation en découle.

On peut le susciter en trouvant du sens à ce que l'on fait : c'est juste, beau, bien, utile etc. . . ou c'est simplement un challenge qui nous pique un peu.

Ce qui recoupe des éléments déjà évoqués plus haut.

Quand tu es prêt à entrer en état de Flow, tu le sens car cela devient un besoin impérieux, tu es "happé".

Cela peut résulter de plusieurs jours ou semaines de préparation inconsciente. Il faut laisser aller.

5. Appropriation des savoirs, c'est généralement très rapide.

J'espère avoir pu t'ouvrir quelques pistes.

Bien à toi.

Ana Lee
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par madeleine »

Voici un modèle d'apprentissages qui, tout en ayant les limites inhérentes à ce genre d'exercice, peut présenter un intérêt pratique et faire gagner du temps, autant à ceux qui apprennent qu'à ceux qui enseignent ;) (et qui connaissent certainement tout ça mieux que moi)

Styles d’apprentissage : la typologie de Kolb
Publié par PedagoGeeks le 29 janvier 2012 | Dans les catégories suivantes Accompagnement pédagogique, Stratégies et profils d'apprentissage, Théories de l'apprentissage

Beaucoup d’encre a coulé au sujet des styles d’apprentissage. Vous aurez sûrement l’occasion de constater que votre apprenant a de la difficulté à saisir des concepts qui paraissent fort simples. Il est fort probable qu’il ait un style d’apprentissage différent du vôtre et que vos stratégies d’apprentissage s’avèrent inefficaces pour lui. Les recherches dans le domaine de l’enseignement nous démontrent qu’on a tendance à enseigner en se basant sur notre propre style d’apprentissage. Or, si notre apprenant n’a pas le même style d’apprentissage que nous, il y aura des difficultés à l’horizon. Il serait donc pertinent pour tout tuteur de se familiariser avec les différents styles d’apprentissage pour la simple et bonne raison que cela les aidera à devenir des tuteurs plus efficaces.

Le style d’apprentissage dominant, c’est la manière préférentielle de résoudre un problème.

Nous utilisons les quatre styles de base, mais 75% des gens ont un style dominant.

On ne peut pas hiérarchiser les styles d’apprentissage : leur efficacité spécifique varie en fonction des circonstances …

Il n’y a donc pas UNE bonne façon d’apprendre ou de résoudre un problème …
En conséquence, nous sommes différents, mais complémentaires.


Le cycle de Kolb et ses dérivés

Le cycle de KOLB

David Kolb a étudié l’apprentissage et a remarqué que toute personne qui se trouve en situation d’apprentissage passe par un cycle de quatre phases. Cependant, il a également observé que chaque personne préfère en général deux phases de ce cycle.

Le cycle des phases d’apprentissage.
1. Expérience concrète d’une action/idée. (Je repeins un mur de la cuisine).
2. Observation de façon réfléchie et attentive. (De quoi a-t-il l’air? Est-ce que j’aime ça?)
3. Conceptualisation abstraite et théorique. (Est-ce que j’aurais pu utiliser une meilleure méthode — un pinceau plutôt qu’un rouleau?)
4. Mise en application de l’idée/action en fonction de l’expérience initiale. (J’essaie une méthode différente).

Image

Kolb a donné un nom aux différents types d’apprenants, en fonction de la phase du cycle d’apprentissage qu’il préfère.

Le divergent :
Il préfère les phases (1) expérience concrète et (2) réflexion sur cette expérience. Les divergents sont imaginatifs et s’intéressent aux gens et aux émotions.

L’assimilateur :
Il préfère les phases (2) réflexion sur une expérience et (3) conceptualisation abstraite et théorique d’une expérience. Les assimilateurs aiment créer des modèles théoriques et s’intéressent moins que les autres aux gens et aux applications pratiques des connaissances.

Le convergent
Il préfère les phases (3) conceptualisation abstraite et théorique de l’expérience et (4) mise en application de l’idée/action. Les convergents aiment être pratiques et ont tendance à être peu émotifs. De plus, ils préfèrent composer avec des choses plutôt qu’avec des gens.

L’accommodateur
Il préfère les phases (1) expérience concrète et (4) mise en application de l’idée/action fondée sur cette expérience. Les accommodateurs s’adaptent facilement à de nouvelles expériences et ont tendance à trouver des solutions aux problèmes en se basant sur leur intuition.

Le cycle de McCarthy

Image

Le modèle de Bernice McCarthy, élaboré en 1981, établie les comportements et les attentes des apprenants et des enseignants ; il est dérivé des études de Kolb.

L’Apprenant Innovateur, le simultané verbal (le POURQUOI)

Apprentissages
• Apprend en se fiant à sa compréhension; bon esprit de synthèse.
• veut avoir le plan général du cours.
• Utilise le contexte.
• Tend à anticiper et généraliser.
• Utilise le raisonnement, la logique.
• Résume en mots.
• Discrimine facilement l’essentiel.
• Trouve facilement les mots, les concepts,
• Habile à juger une situation dans son ensemble.
• Aime se faire des schémas logiques.

Attitudes et comportements
• Raisonneur et logique : la raison prime sur les sentiments.
• À l’aise dans les discussions théoriques ou abstraites.
• L’excercisation lui paraît parfois non nécessaire : il a compris, alors…
• Déteste le par coeur, se fie à ses habiletés de raisonnement et de logique.

Questions :
• Ce que vous dites, va-t-il avec…?
• Faut-il comprendre que…?
• Est-ce que cela veut dire que…?
Comme cet apprenant aime l’expression personnelle et libre, l’enseignant doit être pour lui un motivateur.

L’Apprenant Analyste, le séquentiel verbal (le QUOI)

Apprentissages :
• Apprend par coeur, de mémoire.
• Veut avoir le mot à mot, le mot précis.
• Veut avoir toutes les étapes, en ordre.
• Veut un maximum de détails.
• Se fixe des seuils élevés.
• Travaille étape par étape.
• Mémorise en se parlant, en répétant l’information
• Écoute toutes les informations.
• Habile à suivre des procédures.

Attitudes et comportements :
• Performeur, se stresse facilement, peur de l’échec.
• Tend vers le perfectionnisme.
• Veut répondre aux exigences du prof.
• Aime avoir un cadre précis de travail.
• Veut être sûr d’avoir toutes les informations en détail.
• Très structuré; voudrait que les autres le soit aussi.

Questions :
On commence par quoi ?
Quelles sont les étapes du travail ?
Comment doit-on faire ce travail ?

Comme cet apprenant a un esprit fortement structuré et qu’il a une logique parfois restrictive, l’enseignement doit être plus directif.

L’Apprenant Pratique, séquentiel non verbal (le COMMENT)

Apprentissages :
• Apprend par ce qu’il voit, en détail.
• Peut décrire des images ou des gestes de façon très détaillée.
• Le plus concret et factuel des quatre styles d’apprentissage.
• Besoin d’un modèle, de voir faire.
• Retient facilement une séquence exécutive de la tâche à faire.
• Besoin de faire, de pratiquer, de manipuler pour apprendre; généralement habile de ses mains.
• Organisé, structuré dans ce qu’il fait.
• Utilise couleurs, formes, dessins pour apprendre : organise l’espace.

Attitudes et comportements :
• À l’aise dans l’action, la pratique.
• Peut être peu loquace mais très bon observateur.
• Fuit la théorie, aime le concret.

Questions :
• Peut-on avoir un exemple ?
• Peux-tu le refaire lentement, une chose à la fois ?
• Là, c’est juste des mots mais peut-on avoir un exemple concret ?

Le rôle de l’enseignant est de procurer à cet apprenant le matériel adéquat et l’encouragement nécessaire à la résolution de problèmes.

L’Apprenant Dynamique, le simultané non verbal (le QUAND et le COMMENT)

Apprentissages :
• Apprend par associations, par analogies (ça ressemble à…). Anticipe rapidement le résultat.
• Imaginatif, intuitif et créateur: il a souvent beaucoup de solutions à proposer. Le plus perméable aux émotions.
• Saute vite aux conclusions mais tend à ne pas les vérifier.
• Bon esprit de synthèse intuitive, ne suivant pas toujours la logique.
• Veut voir le produit fini, ce que ça donne à la fin (aspect pratique).

Attitudes et comportements :
• Impulsif et intuitif : part vite et veut terminer le plus rapidement possible (peut être ou paraître brouillon).
• Tend à sauter des étapes.
• N’aime pas être encadré : veut faire comme il l’entend (réagit aux contraintes, aux directives détaillées).

Questions :
• Peut-on faire comme on veut ? Faut-il suivre toutes les étapes ? À quoi ça sert de faire ça ? Ça prend combien de temps ?

Cet apprenant a besoin d’être guidé, encouragé et a besoin de défis à relever. L’enseignant doit être une personne ressource mais aussi jouer son rôle dans l’évaluation des connaissances et des réalisations de l’apprenant.


Le modèle de Honey et Mumford

Image


Cycle d’apprentissage de KOLB et correspondance avec la typologie de Honey et Mumford (en orange)

Pour plus de détails sur la typologie de Honey et Mumford on consultera l’article dédiée. Cette typologie présente l’avantage d’être plus compréhensible que la typologie de Kolb.

Caractéristique des 4 profils selon Kolb

1. Si vous êtes plutôt intuitif réflexif. Vous avez un style assimilateur

On pourra vous qualifier de Conceptualiseur
Vous excellez à considérer une situation sous des angles très variés. Votre réaction initiale est plutôt d’observer que d’agir.
Vous appréciez les situations qui nécessitent un foisonnement d’idées comme, par exemple, lors d’un “brainstorming”.
Vous avez des intérêts culturels très larges et vous aimez rassembler des informations avec éclectisme.
Vos points forts, vous êtes particulièrement doué pour :
• imaginer;
• comprendre les gens;
• identifier les problèmes.
Vos points faibles, vous auriez tendance à :
• hésiter dans vos choix;
• retarder vos décisions.

2. Si vous êtes plutôt méthodique réflexif. Vous avez un style convergent

On pourra vous qualifier de « Penseur expérimentateur »
Vous excellez à synthétiser un vaste registre d’informations de manière logique et concise.
Vous vous centrez plus sur l’analyse des idées et des problèmes que sur les personnes comme telles.
Vous êtes surtout intéressé par la rigueur et la validité des théories.
Vos points forts, vous êtes particulièrement doué pour :
• planifier;
• créer des “modèles scientifiques”;
• définir des problèmes;
• développer des théories.
Vos points faibles, vous auriez tendance à :
• “construire des châteaux en Espagne”;
• méconnaître les applications pratiques d’une théorie.

3. Si vous êtes plutôt intuitif pragmatique. Vous avez un style divergent

On pourra vous qualifier de « Observateur »
Vous aimez apprendre en mettant la “main à la pâte”.
Vous prenez plaisir à mettre en oeuvre des projets et à vous impliquer personnellement dans de nouvelles expériences que vous percevez comme des défis. Vous réagissez davantage par instinct qu’en fonction d’une analyse purement logique.
Lors de la résolution d’un problème, vous aimez vous informer auprès des autres avant de procéder à vos propres investigations.
Vos points forts, vous êtes particulièrement doué pour :
• réaliser des projets;
• diriger;
• prendre des risques.
Vos points faibles, vous auriez tendance à :
• agir pour agir;
• vous disperser.

4. Si vous êtes plutôt méthodique pragmatique. Vous avez un style accomodateur

On pourra vous qualifier de « Manipulateur »
Vous excellez à mettre en pratique les idées et les théories.
Vous êtes capable de résoudre des problèmes et de prendre des décisions sans tergiverser et en sélectionnant la solution optimale.
Vous préférez vous occuper de sciences appliquées ou de technologies plutôt que de questions purement sociales ou relationnelles.
Vos points forts, vous êtes particulièrement doué pour :
• définir et résoudre les problèmes;
• prendre des décisions;
• raisonner par déduction.
Vos points faibles, vous auriez tendance à :
• prendre des décisions précipitées;
• vous attaquer à de faux problèmes.

Quelles stratégies d’apprentissage peut on adopter ?

1. Le style divergent

Les divergents préfèrent les expériences concrètes et aiment réfléchir à ces expériences. Ils sont imaginatifs et s’intéressent aux gens et aux émotions.
Stratégies d’apprentissage :
• Demandez « pourquoi » pour obtenir les réponses dont vous avez besoin.
• Recherchez les situations où vous pouvez faire un remue-méninges avec d’autres personnes.
• Recherchez des cas précis plutôt que des cas théoriques.
• Trouvez des expériences d’apprentissage en laboratoire et sur le terrain.
• Observez pour vous faire une opinion des choses. D’ailleurs, c’est ce que vous aimez faire.
• Reliez l’objet de votre apprentissage à vos expériences/intérêts.
• Assistez à des cours magistraux, car c’est une bonne façon pour vous d’apprendre, surtout si vous êtes de type auditif.
• Prenez le temps de réfléchir à ce que vous avez appris — envisagez de tenir un registre ou d’écrire un journal.
• Envisagez de renforcer votre capacité de voir l’ensemble d’une situation et mettez en pratique ce que vous avez appris.

2. Le portrait de l’assimilateur

Les assimilateurs préfèrent réfléchir à une expérience de façon abstraite et théorique. Ils aiment créer des modèles théoriques et ont tendance à peu s’intéresser aux gens et aux applications pratiques des connaissances.
Stratégies d’apprentissage :
• Demandez « quoi » pour obtenir les réponses dont vous avez besoin.
• Assistez à des conférences car c’est une bonne façon pour vous d’apprendre, surtout si vous êtes également de type auditif.
• Évitez les situations d’apprentissage non structurées, car elles vous irriteront.
• Organisez ce que vous apprenez d’une façon logique pour vous.
• Observez les choses pour vous en faire une opinion, ce que d’ailleurs vous aimez faire.
• Prenez le temps de réfléchir à ce que vous avez appris — envisagez de tenir un registre ou d’écrire un journal.
• Envisagez de renforcer vos compétences interpersonnelles et de trouver des applications pratiques à ce que vous avez appris.

3. Le portrait du convergent

Les convergents préfèrent réfléchir à une expérience de façon abstraite et théorique et expérimenter l’idée ou l’action. Les convergents ont un esprit pratique et ont tendance à être peu émotifs. En outre, ils préfèrent traiter avec les choses plutôt qu’avec des gens.
Stratégies d’apprentissage :
• Demandez « comment » pour obtenir les réponses dont vous avez besoin.
• Recherchez les tâches d’apprentissage pratiques et bien définies.
• Pour apprendre, utilisez des études de cas.
• Si vous êtes également de type tactile, réalisez des projets pratiques.
• Recherchez des situations d’apprentissage actif, comme des projets et des discussions, plutôt que des conférences.
• Apprenez par essais et erreurs dans un environnement où vous savez que, si vous commettez une erreur, cela ne mettra pas votre sécurité en péril.
• Envisagez de prendre plus de temps pour réfléchir à ce que vous avez appris d’une façon personnelle.

4. Le portrait de l’accommodateur

Les accommodateurs préfèrent les expériences concrètes et aiment mettre en application l’idée/l’action en question en fonction de cette expérience. Ils s’adaptent facilement aux nouvelles expériences et ont tendance à régler les problèmes en se fiant à leur intuition.
Stratégies d’apprentissage :
• Demandez « qu’arrive-t-il si? » pour obtenir les réponses dont vous avez besoin.
• Recherchez de nouvelles situations.
• Pour apprendre, utilisez des études de cas et des expériences.
• Assurez-vous de travailler sur des problèmes réels plutôt que théoriques.
• Participez à des activités comme des projets et des discussions en petits groupes.
• Demandez à d’autres apprenants/camarades de classe de vous donner de la rétroaction et de discuter avec vous.
• Si vous vous trouvez dans une situation d’apprentissage où vous devez assister à une conférence, renforcez vos compétences en écoute/en prise de notes.
• Envisagez de prendre le temps de réfléchir à ce que vous avez appris et de le mettre en contexte.



Source :

D. Kolb, Learning-Style Inventory, Self-scoring inventory and interpretation Booklet, Revised Edition, 1985

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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Judas Bricot »

Je n’avais jamais lu ce sujet.... J’aime beaucoup!
Merci à tous pour vos contributions :)

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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Grabote »

Hey ! Merci à toi [mention]Judas Bricot[/mention] d'avoir fait remonter ce fil !
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

little.alien
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par little.alien »

Incroyable qu’il existe tant de méthodes ! Pour ma part, le par cœur a toujours été une plaie, j’étais très nulle en histoire-geographie parce que ressortir des dates ou des noms correspondants à des régions du monde, ça m’a jamais excité. D’ailleurs je me suis découverte une passion pour les docu-fictions historiques et pour les séries historiques (Rome, Thé Crown, etc) qui me permettent de mieux retenir l’Histoire avec un grand H. J’ai besoin d’un contexte pour retenir tout ça.
A l’epoque, ma méthode, c’était d’apprendre en écoutant de la musique, ça me permettait de me canaliser. D’ailleurs, quand je crée mes motion design, je bosse toujours en musique, encore aujourd’hui :)


Sinon, je ne sais pas si vous regardez l’emission Burger Quiz, mais dans la partie finale, il faut retenir 10 réponses à 10 questions posées à la suite et les restituer dans l’ordre. Essayer de retenir bêtement les réponses c’est très compliqué d’arriver jusqu’à 10, mais il y a une méthode que je trouve hyper efficace et qui peut peut-être servir pour essayer de retenir un truc par cœur : associer la réponse à un élément du décor où tu te trouves. Exemple, ta réponse est « faux » et tu regardes ta lampe de chevet, la réponse 2 est « gloire à satan » et tu regardes la poignée de ta porte. Et comme ça, même si au premier abord ça paraît plus complexe que de juste retenir des mots, la localisation géographique de tes réponses te permet de les fixer plus facilement dans ton cerveau. Je trouve cette solution hyper bien.
Bon, après, je n’ai plus trop à apprendre par cœur maintenant, j’apprends, mais comme je choisis mes sujets, c’est facile de retenir ce que je veux retenir :)

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Dark Vadrouille
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Re: Vos méthodes de révision/d'apprentissage

Message par Dark Vadrouille »

[mention]little.alien[/mention] Puisque tu parles de méthode de mémorisation !
https://www.adulte-surdoue.fr/viewtopic ... al#p279484

Je n'ai strictement aucune façon d'apprendre, je ne sais pas faire, durant longtemps j'ai même attendu qu'on m'apprennes à prendre des notes, sans succès.
Déjà j'écris vraiment trop lentement, en plus ça me défonce le poignet (gaucher en force), et j'ai un gros problème, je ne sais pas prioriser les informations.
Ce qui fait que je n'arrive pas franchement à trouver le bon ordre et ressort mes connaissances en mode "va te faire foutre".

Alors je me suis contenté d'être attentif en cours et de relire un peu, le peu que j'arrivais à noter.

Mes exercices à faire à la maison, je tentais de les résoudre, puis vu que ça me gonflait j'attendais gentillement la correction pour voir le genre de réponse qui était attendue, et je reproduisais.

Et à y penser, j'ai toujours fait ça, reproduire ce que je voyais, singer quelque peu pour assimiler les comportements, les attendus, un peu comme si je n'avais aucune imagination propre, étrange. :o

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