Douance et naïveté

[Emy23]

Coucou !


Je ne suis qu'en questionnement mais je me retrouve beaucoup dans l'ensemble du file du topic qui pour moi pourrait se simplifier sauvagement par "au début on est très naïf, après on se frotte au monde, puis on modère ou perd ses illusions".
Surdouée ou pas, je pense que je partage l'empathie et l'OPTIMISME NAIF de beaucoup ici et que, comme beaucoup ici aussi, j'y ai laissé des plumes et tends vers le pessimisme ( ou la raison avec soulagement ).


Mais si j'interviens ici, c'est comme toujours pour tenter d'empêcher de tourner en rond (Ouaf ! ... Le saint-bernard qui m'habite ou l'intello avocat du diable ont encore rompu leurs laisses, !) Blagounette à part, je pense que l'optimisme naïf et tenace dont il est question ici vient peut-être du fait que le surdoué ( ou les gents comme moi) projette sur l'autre son mode de fonctionnement personnel: empathie, grande tendance à la gentillesse, à la générosité, tendance à se remettre en question et à changer, "le fait que si on est "méchant" avec les autres, c'est par ignorance ou grand malaise"). Or il est difficile d'arrêter de projeter cela sur le monde entier, mais je connais un remède imparable pour cela. Remède hautement dangereux et qui guète les surdoués : le pervers narcissique, le sociopathe de jardin ou le psychopathe ( ce sont des pathologies à la mécanique principale très similaire pour ne pas dire quasiment identiques et surtout perverse quoi qu'il en soit).

Fréquentez un pervers comme moi pendant cinq ans, et si vous vous en sortez, vous pourrez rependre la liste et la commenter comme ce qui suit :

-croire bien faire ( le pervers veut faire du mal, mais tentera de convaincre le monde entier et en premier lui-même, qu'il veut bien faire)
-vouloir révolutionner l'univers( le pervers aussi, mais à son avantage exclusif)
-se dire que les gens vont bien finir par se rendre compte (se rendre compte qu'il est exceptionnel, qu'il a raison)
-être hyper optimiste...30 secondes, (le pervers et un gros pessimiste)
-penser que l'amour est un conte de fée, (De quel amour parler-vous ? L'amour n'existe pas, ce n'est que de la séduction pour vous embobiner)
-se dire que la justice et le bien triomphent toujours (tout est exploitable et retournable, surtout la justice)
-s'imaginer que nous sommes protégés par les lois ( il vous fera tomber avec la loi, en jouant sur les mots)
-prendre les remarques qu'on nous fait pour de la gentillesse alors que c'est le contraire, (il vous dira que vous êtes la plus intelligente (ou ce que vous voudrez) tout en vous prouvant le contraire, "mais pour votre bien, bien sûr !" Et vous le croirez. Et de manière générale, il n'aura de cesse de vous faire des remarques pour vous nuire.)
-ne pas se rendre compte qu'on est en train de se faire draguer,
-vouloir aider des gens qui ne veulent surtout pas être aidés,( Vous aller franchement vous casser les dents sur un pervers, car il ne veut surtout pas être aidé. Et ce même si pour vous garder, il pourra tenter de vous laisser croire qu'il veut changer)
-être de dindon de la farce... (C'est son but: vous entourlouper)



Le surdoué est la proie favorite du pervers. Je peux documenter cette affirmation, mais il n'est pas bien difficile de trouver mes sources en tapant : "adulte surdoué pervers narcissique" dans un moteur de recherche. Et c'est un couple qui s'associe naturellement comme l'hydrogène et l'oxygène pour former de l'eau, car le surdoué présente notamment cet optimisme naïf ( objet du topic) qu'il va projeter à l'excès sur le pervers et ses coups tordus. Bref, si j'en parle ici, c'est, au-delà de la simple réflexion autour du sujet, pour pousser toute personne qui se reconnaîtrait dans cette "naïveté", qui à mes yeux n'est en fait que de la PROJECTION, à se documenter sur les pervers car :
-ils la guettent,
-ils en représentent l'antithèse et donc peut être le meilleur moyen de la perdre ( la naïveté/ projection), ou de la rendre plus réaliste.

Enfin si tous les individus que l'on rencontre ne sont pas pervers (= extraterrestres trés trés méchants mal intentionnés déstructeurs d'amour et d'optimisme ), ils ne sont cependant pas tous bons ou capables de changement. Bien des choses que l'on essayera de changer sont des mécanismes de protection qui permettent à un individu de protéger son psychisme. Donc il est impossible de les lui faire lâcher facilement. Sauf, peut-être, si c'est un surdoué, car celui-ci par soucis de vérité, lucidité, amélioration, ne se protègera pas assez. (là, c'est mon intuition personnelle). Les gens et le monde changent, mais que dans trois conditions :
1 si c'est nécessaire pour leur survie ou leur bien-être,
2 si ce n'est pas un mécanisme de protection trop important pour eux,
3 s'ils ont la capacité à le faire ce qui dans bien des cas est sans doute corrélé à leur niveau d'intelligence : plus on est intelligent plus on aura la capacité de s'analyser et/ou de se saisir les aides plus ou moins ténues disponibles dans l'environnement en cas de nécessité.

Je dis ça pour tous ceux qui on tiré une croix sur l'idée de pouvoir changer/aider qui ou quoi que ce soit dans ce monde ou qui aurait tendance à repeindre le monde et les gens en noir. Ne perdez pas espoir, mais il est vrai que c'est une configuration peu fréquente !!!!

[Euthyphron]

-croire bien faire
-vouloir révolutionner l'univers
-se dire que les gens vont bien finir par se rendre compte
-être hyper optimiste...30 secondes
-penser que l'amour est un conte de fée
-se dire que la justice et le bien triomphent toujours
-s'imaginer que nous sommes protégés par les lois
-prendre les remarques qu'on nous fait pour de la gentillesse alors que c'est le contraire
-ne pas se rendre compte qu'on est en train de se faire draguer
-vouloir aider des gens qui ne veulent surtout pas être aidés
-être de dindon de la farce....

Je regarde cette liste et je me demande ce que cela caractérise.
Je n'y vois ni la perversité ni l'intelligence supérieure, ni leurs contraires, ni la naïveté, mais plutôt, à l'exception du dernier qui est un peu l'intrus de la liste, l'optimisme.
Si on pose à propos de cette liste des questions commençant par "est-il bon de...?" (croire bien faire, penser que l'amour est un conte de fées, etc.) il me semble que la réponse commence toujours de la même manière, par "ça dépend" (sauf justement pour le dernier).
Or, dire que quelqu'un est naïf c'est sous-entendre qu'il se trompe, il me semble. Si je crois que c'est le père Noël qui apporte les cadeaux je suis naïf, si je crois que je peux donner un billet au commerçant en effectuant mon achat car il va me rendre la monnaie ce n'est pas de la naïveté c'est du bon sens.
Je proposerai donc cette définition du naïf : le naïf est celui qui croit aux apparences sans même imaginer qu'elles pourraient être trompeuses. En revanche, celui qui interprète correctement des apparences favorables n'est pas naïf, il est raisonnablement optimiste. Confondre optimisme et naïveté, n'est-ce pas un peu naïf?

[Emy23]

Pour Euthyphron:
"Confondre optimisme et naïveté, n'est-ce pas un peu naïf ?"

Non ! C'est créatif !
Car l'expression "optimisme naïf "que j'ai inventée, est un mix des concepts d'optimisme et de naïveté tel que tu les définis.
Voici ma définition de 'l'optimisme naïf" : interprétation correcte des évènements favorables sans même imaginer qu'elle pourrait être trompeuses CAR tout le monde ne fonctionne pas comme soi. Exemple : ce qui est vrai pour toi, ta mère et ton ami, est faux pour le voisin du bout de la rue.

En psychologie, c'est une résultante de ce que l'on appelle la projection.

A tous:

Pour résumer le gros pavé que j'ai écrit ci-dessus, je dirais que pour moi :
- la liste de Sauvageonne est une projection de ce qu'elle est et de son propre mode de fonctionnement sur le monde extérieur.
- que si vous reconnaissez la totalité ou une partie importante de vos propres croyances dans cette liste : vous courrez le risque d'être un jour ou l'autre la proie d'un pervers. Je ne le souhaite à personne et je vous invite à vous documenter sur le sujet.
- que peut-être le meilleur moyen d'arrêter de projeter ainsi est de prendre conscience qu'il existe des individus qui sont profondément différents de nous. Le pervers en est l'exemple le plus prononcé et le plus dangereux.

Si vous ne comprenez pas pourquoi je dis cela, je vous invite à vous reporter à mon gros pavé ci-dessus, j'y ai énoncé ce qui, pour moi, représente les éléments principaux de ma logique collant au fil de ce topic. Ce n'est pas du tout exhaustif, car il me faudrait des pages et des pages pour tout mettre. Donc si vous bloquer encore, je vous invite à énoncer précisément ce qui vous pose problème dans mon propos. Je tenterais de vous répondre. Et peut être m'apporterez vous, vous aussi, des éléments nouveaux de réflexion.

[Mow]

"Effectivement une part raisonnable sait qu'il y a des différences notables dans les vertus des autres (éducation, expérience , etc. ) mais une part naïve ou innocente reste ancrée"

C'est exactement ça oui, pour ma part aussi.

[Birdy]

Daysofwonder, je me suis tellement reconnue dans ton message !
Il m'est arrivé également de la même manière récemment de me faire accoster dans la rue et entourlouper par une histoire invraisemblable, et finir par donner de l'argent, en n'ayant jamais de nouvelles ensuite quant au remboursement... Evidemment un doute m'a traversé l'esprit, mais je me suis dit qu'il était possible que ce soit vrai, et que j'aimerais que si ça m'arrivait quelqu'un soit là pour m'aider. L'entourloupeuse a bien su repérer également mon manque de confiance en moi, en me valorisant beaucoup au fil de son petit discours. Mea culpa, je me suis laissée avoir. Mais quelque part je ne regrette pas, j'ai été fidèle à moi-même. Et je me dis que la personne devait en avoir véritablement besoin, pour une raison ou pour une autre...

Moi non plus je n'arrive pas à croire que quelqu'un soit foncièrement mauvais, et l'attribue toujours à beaucoup de souffrances. Je n'ai eu de cesse dans ma vie d'être attirée comme un aimant par ces personnes méchantes, froides, impitoyables, en me faisant un devoir d'aller chercher au fond d'elles-mêmes le "bon" et en espérant pouvoir les aider. Cela a parfois fonctionné, mais j'avoue avoir souvent dépensé beaucoup d'énergie pour pas grand-chose, en perdant pas mal d'estime de moi-même au passage.Mais même si l'on me met en garde, je recommence, inlassablement, chaque personne est différente, comment ne pas y croire à nouveau ?

Je crois que la naïveté vient du fait de ne pas tirer de "leçons" car on garde une foi indestructible en l'humain, le côté idéaliste...

[Bartemius]

« -croire bien faire
-vouloir révolutionner l'univers
-se dire que les gens vont bien finir par se rendre compte Je m'en fou enfaite que les gens s'en rendent compte, c'est plutôt le fait que malgré l'effort que je consens à faire pour approcher l'autre, mon côté atypique les empêche de nouer des relations amicales et pas simplement diplomatiques avec ma personne, une sorte de...« S'il ne se comporte pas comme nous, il a beau être gentil et mignon, ça reste un extra-terrestre et nous ne pouvons créer des liaisons amicales avec ces énergumènes...mais tâchons de rester diplomatiques et de faire semblant d'être son ami...pour mieux parler de sa différence lorsqu'il aura le dos tourné. On ne risque rien, après tout, il est trop naïf pour se rendre compte de quoi que ce soit. »

-être hyper optimiste...30 secondes Ça dépend...Je dirais plutôt que la moindre gentillesse m'étant adressé m'emplit d'un torrent de joie et me rend optimiste, et que le moindre geste déplacé par la suite peut facilement transformer ce torrent en magma brûlant d'une douleur étouffante.
-penser que l'amour est un conte de fée Non, plutôt le contraire, que l'amour est un projet bâti sur la base d'une compatibilité de 80% minimum et qu'il est extrêmement difficile de trouver l'âme soeur (ou le jumeau perdu)...plutôt la désillusion d'un amour impossible dans mon cas.

-se dire que la justice et le bien triomphent toujours Jusqu'au jour où mon prof de français m'a donné une mauvaise note exprès parce qu'il a trouvé que le travail que j'avais rédigé était surfait. J'avais fait une demande de révision car je trouvais la raison donnée par le prof aberrante...et il a encore réduit ma note, sans que les profs correcteurs n'aient pu dire quoi que ce soit, en rajoutant que je souffre du complexe de l'étudiant qui a envie d'en faire trop. En me parlant, il a même rajouté que mon texte respirait trop l'intelligence et qu'il n'aimait pas ça, qu'il avait le droit, en tant que professeur, de mal noter quelque chose sur une base aussi...injuste. Croit-moi, après ça, tu ne crois plus en aucune justice dans ce bas monde...Croyez-moi, c'est une histoire vraie, je n'ai même pas dit un seul mot élogieux sur mon travail, je cherchais même à comprendre ce qu'il détestait et ce que je pouvais améliorer. Le professeur a fait exprès de vanter mon travail pour mieux me détruire psychologiquement...ou plutôt tenter... .

-s'imaginer que nous sommes protégés par les lois Selon mon expérience, même la loi peut être injuste, donc comme dit plus haut, c'est plutôt le contraire.
-prendre les remarques qu'on nous fait pour de la gentillesse alors que c'est le contraire
-ne pas se rendre compte qu'on est en train de se faire draguer Plutôt le contraire, je le repère assez vite, mais je fais semblant de ne pas m'en rendre compte pour que la personne lâche prise.
-vouloir aider des gens qui ne veulent surtout pas être aidés J'apporterais une nuance dans mon cas. Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas être aidés, ils ne veulent simplement pas être aidé par ma personne. Ça s'appelle le rejet...Je m'en étais rendu compte quand j'avais proposé à un ami de l'aider dans un cours et que ce dernier a décliné l'offre...Le lendemain, il se faisait aider par des étudiants moins performants, j'ai fait semblant de n'avoir rien vu...
-être de dindon de la farce.... Je dirais plutôt oui et non. Je me laisse faire duper plutôt...J'ai davantage peur qu'ils remarquent ma facilité à voir les coup bas et à analyser avec justesss leurs coup bas avant qu'ils me soient portés...j'ai l'impression que ça causerait plus de rejet donc je me laisse duper...pour me donner un semblant de normalité. »

Je déterre un peu le sujet, car comme dit dans ma présentation, même si je partage plusieurs points avec les surdoués, il y a des points où je ne me retrouve pas trop, comme dans celui de la naïveté. Bon après, c'est peut-être le point de divergence entre les surdoués, mais je tiens à apporter ma pierre à l'édifice pour, peut-être, offrir un autre portrait du beau, du bien et du juste selon un humain en questionnement identitaire.

[SylDa]

si je peux apporter mon grain de sel, dans ma propre expérience j'ai très très souvent été taxée de naïve crédule idéaliste et même niaise par des gens qui ne me connaissait pas, principalement parce que je suis souvent à côté de la plaque niveau codes sociaux et que j'ai tendance à m’émerveiller devant la simplicité car je vais toujours chercher trop loin.

Je suis en réalité une idéaliste cynique avec un excès de lucidité.
J'ai beaucoup d'espoir et de bienveillance envers le genre humain et c'est pourquoi j'ai toujours été atterrée en constatant de quoi il était capable.

L'excès de bisounours m'agace profondément alors que c'est sans doute ma nature réelle mais c'est parce qu'il est associé (à raison ou à tort) à la naïveté comme l'a défini Sandrinef et qu'il ne correspond pas à la réalité du monde tel qu'il est.
Je connais la réalité du monde (ou du moins j'aime à le penser, on va dire que j'ai la prétention de penser le voir assez objectivement) mais je refuse de croire que l'humain ne peut pas mieux faire. Je ne considère pas ça comme une faiblesse mais parfois ça peux jouer des tours. (je ne supporte plus les informations par exemple)

Quand à être le dindon de la farce ou souffrir des autres en étant déçu j'ai compris que nous sommes responsables de nos attentes de nos sentiments etc. On ne peut pas reprocher aux autres de ne pas correspondre à nos attentes tout comme on ne peut pas les rendre responsable de nos souffrances ou de nos sentiments (c'est mettre la tête dans le sable). Les autres sont ce qu'ils sont alors j'ai tendance maintenant à les prendre comme ils sont (ou ne pas les prendre) et si ils ne font pas pareil avec moi tant pis pour eux. Mais je leur laisse une chance on va dire.
Et je suis plus en plus en paix avec moi même (même si je suis de moins en moins sociable^^)

Donc pour reprendre la liste (aller !) :

-croire bien faire (oui en tout cas j'essaie toujours)
-vouloir révolutionner l'univers (oui même si je sais que c'est peu probable)
-se dire que les gens vont bien finir par se rendre compte (oui c'est un sacré problème ça d'ailleurs, j'ai tendance à penser que je suis hyper-transparente alors qu'en fait pas du tout apparemment)
-être hyper optimiste...30 secondes (c'est fluctuant ça)
-penser que l'amour est un conte de fée non car je connais la réalité mais pour autant j'ai une très très haute idée de l'amour
-se dire que la justice et le bien triomphent toujours ce serai penser que le monde est juste et c'est faux
-s'imaginer que nous sommes protégés par les lois comme ci-dessus
-prendre les remarques qu'on nous fait pour de la gentillesse alors que c'est le contrairenon car je note les intonations et les moindres fluctuations de changement d'humeur et d'intention, limite ça pourrait être l'inverse ! Quand j'étais plus jeune en revanche je collait à tout les items de cette liste ou presque^^
-ne pas se rendre compte qu'on est en train de se faire draguer (oui et non, si je suis vraiment intéressée je flippe et je me dit "non arrête tu te fais des films" si je suis pas intéressée je m'en rend compte assez vite(c'est un peu con du coup haha)
-vouloir aider des gens qui ne veulent surtout pas être aidés (oh oui c'est même mon problème principal mais je travaille dessus maintenant
-être de dindon de la farce.... Je ne m'implique plus assez pour ça


Je sais pas trop si je suis claire, j'espère que oui

[Mlle Rose]

Je déterre un peu le sujet, car comme dit dans ma présentation, même si je partage plusieurs points avec les surdoués, il y a des points où je ne me retrouve pas trop, comme dans celui de la naïveté. Bon après, c'est peut-être le point de divergence entre les surdoués, mais je tiens à apporter ma pierre à l'édifice pour, peut-être, offrir un autre portrait du beau, du bien et du juste selon un humain en questionnement identitaire.

Si tu crois à une entité homogène que l'on pourrait appeler "les surdoués", tu es bien naïf
Ce forum tout entier en est l'exemple même.

Comme on l'a dit plus haut, ces listes c'est marrant 5 minutes pour faire passer le temps, mais ça ne repose sur rien de tangible ^^

[Dame_du_Lac]

Bon je vais essayer d'illustrer plus mon propos: sachant que je suis humaine parmi les humains, j'imagine que les autres décortiquent , dissèquent , fouillent les méandres de la vie comme moi. Je ne sais pourquoi les autres ne se battent pas pour combattre l'injustice, jouent les langues de bois, font semblant de ne pas comprendre, etc... Je me dis qu'il faut être honnête, franche, sincère, loyale pour être satisfaite dans la vie. Donc j'imagine que les autres font pareil. Le hic c'est que ce n'est pas le cas. Résultat : on me prend pour une naïve, je préfère me crasher en la jouant franc-jeu que de passer à côté de ma vie, et suis prête à recommencer 1000 fois.
Je ne sais pas si c'est de la naïveté mais c'est décalé en tout cas.

Je ne pense pas qu'il s'agisse de naïveté... La naïveté résonne, à mon sens, comme une crédulité, la certitude sans remise en question, par manque de réflexion. C'est à ne pas confondre avec la conscience du monde et l'espoir, tout comme on associe trop souvent la sensibilité et la faiblesse.
Je pense que c'est l'incompréhension et un certain décalage avec la pensée commune qui fait dire aux gens que tu es naïve... Mais, au fond, la naïveté c'est de croire sans réfléchir donc ne serait-ce pas plutôt ceux dont tu parles qui seraient concernés ?
Et puis, tu sais, penser à contre-courant, ça dérange. Je ne sais pas si cette "naïveté" est partagée par les HP, mais en tout cas, elle est au coeur des qualités de toutes les minorités actives qui ont permis de faire évoluer nos sociétés au cours des époques.


Quant à l'entreprenariat... Je ne m'exprimerai pas en tant que HP car je ne suis pas testée, mais je m'exprimerai en tant que "naïve", car comme toi, je ne comprends pas que les gens n'ouvrent pas les yeux sur leur monde, acceptent l'inacceptable sans se sentir concernés, tournent en rond dans leur bocal. En gros, je suis une rêveuse, une utopiste... Pourtant, j'ai lancé 2 activités : l'une fonctionne, l'autre est en lancement, mais est au-dessus des prévisions et demeure très prometteuse. Avoir un regard avisé sur le monde ne fait pas de nous de mauvais entrepreneurs. Cela nous aiguille, nous aide peut-être à orienter les projets avec plus d'éthique et à prendre des décisions éclairées et équilibrées entre RSE et rationalité économique (c'est pour moi l'avenir de l'entreprenariat)...Souvent, ceux qui se lancent entendent des "ça ne marchera jamais". Et paradoxalement, ce sont ceux qui croient qui réussissent.