Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

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Mlle Rose
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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par Mlle Rose »

Et sur la fatigue permanente : http://adulte-surdoue.fr/pose-des-quest ... t2983.html

Il y a aussi des topics sur les problèmes de concentration, liée ou non à la douance d'ailleurs, il faut chercher!
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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damokles51
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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par damokles51 »

Je reprends donc ce fil en continuant sur mon questionnement.

En effet, je souhaite mettre à profit ces capacités que je sens endormies, mais je ne sais pas comment.
J'ai réussi à me dépetrer à chaque fois dans mon cursus même si je n'aimais pas ce que je faisais.
Mais quand je tombais sur une matière que j'aimais, je donnais tout, et quand bien même, je finissais par la trouver inintéressante au bout d'un petit moment.

J'ai bien parcouru le forum, mais je n'ai pas trouvé de réelle piste à ce propos.
J'ai envie d'avancer, j'ai très envie de progresser et d'utiliser ce potentiel que je détiens.

J'ai parfois l'impression d'avoir acheté un engin dont je n'aurais pas le mode d'emploi... :lire2:

«Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide.»
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marmotte
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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par marmotte »

On n'acquiert pas du savoir pour du savoir, mais pour comprendre quelque chose. Pour moi la perte d’intérêt pour une matière aimée est lié au fait qu'il n'y a plus de challenge quand on la comprend trop bien.

Peut être faut-il d'abord que tu choisisses une chose/matière/thème qui t’intéresse puis commencer par des textes grand public (wiki liens internet) puis aller fouiller dans les articles scientifiques, les bouquins de cours ou de recherches. Il y a plein de sujets de forum ici sur des trucs assez divers avec des passionnés qui pourront te donner des portes d'entrées. Tu peux aussi demander ces portes d'entrées en ouvrant un topic.

Pas besoin d'avoir le mode d'emploi pour s'amuser avec sa cervelle!!!
Hors-sujet
Au fait j'aime bien ta maxime, est-elle vraiment d'Einstein? à mon sens, elle explique bien l'échec scolaire...

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damokles51
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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par damokles51 »

Bonjour Marmotte,
Pour moi la perte d’intérêt pour une matière aimée est lié au fait qu'il n'y a plus de challenge quand on la comprend trop bien.
Il y a de ça effectivement ;)

Je rajouterais aussi que je cherche toujours à aller au fond des choses.
Par exemple en maths, je n'étais pas bon à partir du bac je dirais (avant je ne saurais dire puisque j'étais en voie professionnelle pure).
Je n'ai que rarement compris ce qu'on me demandait de faire; une des raisons en est celle que j'ai exprimé plus haut: le fond des choses (si je peux m'exprimer ainsi).
Pour le concept de dérivation, je cherche toujours à quoi cela peut servir...
Idem pour l'écriture en torseur ou les nombres complexes (mettre un "i" dans une formule pour soustraire un nombre négatif à un autre OK, mais pourquoi mettre ce fameux "i" puisque sans le poser on peut de tête réaliser l'opération?)
Re-idem pour les extremums... etc ...
Si je ne saisi pas la substance complète d'un concept quelconque, il m'est alors très difficile, voire illusoire, de parvenir à en tirer quoi que ce soit.
Je sais, c'est idiot, m'enfin.... :grattelatete:

Ensuite vient cet effet "de toute façon je comprends rien", qui vient un peu comme un leitmotiv (qui me pousse également à procrastiner... mais c'est une autre histoire) vu qu'on me l'a répété une somme de fois incalculable.
Ce n'est pas un mal récurrent mais si je n'ai pas compris au bout de quelques minutes, je me sens super idiot et je préfère laisser tomber.

Pour le reste, je suis très souvent sur internet à parcourir des articles scientifiques, des pages dédiées à l'un ou l'autre domaine (je me passionne notamment pour l'Histoire, particulièrement le monde contemporain et les guerres du 19è et 20è siècle). :lire2:
Pour ça je m'en sors pas mal.
Mais à part pour la culture perso ça ne sert à pas grand chose.

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marmotte
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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par marmotte »

damokles51 a écrit : Je n'ai que rarement compris ce qu'on me demandait de faire; une des raisons en est celle que j'ai exprimé plus haut: le fond des choses (si je peux m'exprimer ainsi).
Pour le concept de dérivation, je cherche toujours à quoi cela peut servir...
a connaitre la forme de la courbe, si ca monte ou si ca descend, ou si ca monte plus vite.

damokles51 a écrit :Idem pour l'écriture en torseur ou les nombres complexes (mettre un "i" dans une formule pour soustraire un nombre négatif à un autre OK, mais pourquoi mettre ce fameux "i" puisque sans le poser on peut de tête réaliser l'opération?)
Là, je ne peux pas t'aider je n'ai jamais compris en quoi une écriture aussi compliquée pouvait aider pour un pb si simple. Je n'ai jamais compris si je n'y pigeais rien ou si j'y pigeais trop..... En fait je ne vois pas le problème...Et d'ailleurs je me sens bête parce que je ne comprend même pas la question, ou plutôt où est le problème.
damokles51 a écrit :Re-idem pour les extremums... etc ...
Si je ne saisi pas la substance complète d'un concept quelconque, il m'est alors très difficile, voire illusoire, de parvenir à en tirer quoi que ce soit.
Pour ma part, "mon" monde est logique, organisé, harmonieux dans le sens ou tout fait partie du tout. Cette harmonie est vitale pour moi. J'ai des cases "info à intégrer" pour des choses qui ne collent pas bien dans le tableau général et pour lesquelles je dois réfléchir a comment les intégrer dans ma vision du monde. Les choses qui ne s'intègrent pas dans ma façon de voir le monde me sont complètement incompréhensibles. Quand un prof me disait "on admet que..." c'était la fin, je n'admet pas je veux que l'on démontre, que ca soit logique et cohérent, autrement je ne comprends pas, je n'apprend pas et je n’intègre pas, cela m'est étranger.
J'ai toujours été meilleure en math qu'en physique puisqu'en physique on est toujours censé admettre des trucs que "l'on verra plus tard"
damokles51 a écrit : Ensuite vient cet effet "de toute façon je comprends rien", qui vient un peu comme un leitmotiv (qui me pousse également à procrastiner... mais c'est une autre histoire) vu qu'on me l'a répété une somme de fois incalculable.
Ce n'est pas un mal récurrent mais si je n'ai pas compris au bout de quelques minutes, je me sens super idiot et je préfère laisser tomber.
Tu connais l'histoire du poisson rouge à qui on demande de grimper à l'arbre???
damokles51 a écrit :Pour le reste, je suis très souvent sur internet à parcourir des articles scientifiques, des pages dédiées à l'un ou l'autre domaine (je me passionne notamment pour l'Histoire, particulièrement le monde contemporain et les guerres du 19è et 20è siècle). :lire2:
Pour ça je m'en sors pas mal.
Mais à part pour la culture perso ça ne sert à pas grand chose.
Peut être que la culture perso est le plus important. Nous avons des cheminements différents, pour ma part j'ai fait plein d'études brillantes et intello, mais j'ai quitté (au moins provisoirement) mon ancien job de grosse tête pour un boulot plus manuel qui me donne plus de sérénité. Les diplômes, bien sur que quand on n'en a pas on aimerait en avoir, cela donne un job mieux payé en général, mais pas forcément meilleur, et puis c'est comme l'argent, il en faut (un peu) pour vivre mais ça ne rend pas heureux!!!!
La culture perso, elle te permet d'exister.

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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par frankb2000 »

En ce qui me concerne, je me suis longtemps posé la question, tout petit, je dirais jusqu'à la classe de 5eme, j'étais un excellent élève, sans travailler, j'assimilais et retenais absolument tout en cours, mes devoirs étaient une simple formalité, bien souvent je les faisais même directement en classe car je travaillais plus vite que les autres, bref, un vrai bonheur... Jusqu'à l'adolescence...
Et la, patatrac, entre les chamboulements physiologiques et psychologiques, quelque part aussi les parents absents car les deux travaillaient et n'étaient pas vraiment branchés "études", donc pas question de compter sur eux pour m'aider, bon ce n'etait pas vraiment un probleme car je n'en avais pas besoin, mais ils n'étaient pas la non plus pour me cadrer et me pousser à faire mes devoirs, alors qu'à partir de la 4eme ils deviennent une part importante de la scolarité, plus question de les faire pendant les cours ou aux heures d'étude, ça ne suffit plus, volume trop important, et puis surtout cette sensation pesante de toujours être incompris, jamais à sa place nulle part, bref, tous ces élements m'ont precipité dans l'échec scolaire ...
Bon quand je dis échec scolaire, c'est très relatif, je connais bon nombre de parents qui seraient ravis d'avoir des enfants en échec comme moi je l'étais, j'ai quand même réussi à decrocher le bac sans travailler, et une premiere année de fac, mais à ce stade, j'ai du stopper les études, ce n'etait plus possible, le retard était trop important et surtout je n'avais pas les réflexes du travail a la maison.
Maintenant avec le recul, je qualifie ça d'échec scolaire par rapport aux capacités que j'avais, c'est un peu du gâchis. J'essaie de me rattraper depuis....
Tout ça pour dire que pendant cette periode de troubles, j'avais quand meme des éclairs de "genie" ( humour ) dans certaines matières, et après analyse, il y a peu de temps, j'ai compris qu'en réalité, je réussissais tout simplement dans les matières ou j'appréciais mon/ma prof, parce qu'il était compréhensif, humain, aidant.
Mes notes semblaient refléter les sentiments que j'avais pour mes profs.
Ce qui me fait aujourd'hui considérer l'echec scolaire d'un tout autre point de vue.

caramel41
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Re: Doué en échec scolaire: mais comment est-ce possible?

Message par caramel41 »

A mon sens, "doué/surdoué" et échec scolaire, cela n'a rien d'incompatible, bien au contraire....
Intelligence et réussite scolaire puis universitaire sont rapidement décorrélées : à partir de 110 /115 de QI, pas de souci pour bien réussir, y compris dans le supérieur. Ce qui fera dès lors la différence entre le bon et le mauvais élève, l'étudiant en échec et celui qui réussit, ce n'est pas le niveau intellectuel, mais des facteurs affectifs, de personnalité etc : la motivation, un certain "conformisme" (y compris pour des études réputés très difficile, style polytechnique.), la capacité de travail, l'ambition, la confiance en soi.... Je me souviens de mes années de collèges et de lycée : j'avais plein de camarades qui avaient de très bonnes notes. Ils étaient intelligents, mais ce n'étaient pas les plus intelligents, à de rares exceptions près. Par contre, ils avaient confiance en eux, devinaient les attentes des profs, étaient capables de se mobiliser, point de vue travail.... A contrario, le petit surdoué mal dans sa peau, avec peu ou pas de copains, un manque de confiance en soi flagrant, un sentiment de décalage, un fonctionnement trop intuitif, ben lui il avait plus de mal.
A la limite, pour avoir une bonne réussite dans le système scolaire, mieux vaut ne pas être trop intelligent. 120 de QI, c'est suffisant....Au delà, cela peut le cas échéant se transformer en handicap.

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