Supériorité/égalité - le faux débat

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TourneLune
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par TourneLune »

dave smallwood a écrit : Il y a certainement des exceptions mais de ce que j'en connais, les femmes se mesurent en terme d'élégance, de posture, de physique et dans ces domaines elles sont bien plus agressives que les hommes.
Ah merde, je dois être bonne dernière alors :1cache: :1cache:
Diable, je ne m'en suis jamais rendue compte :nesaitpas:

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Mlle Rose
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Mlle Rose »

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Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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TourneLune
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par TourneLune »

Ah ouais, ça doit être parce que je suis blonde, je m'en souviens pas...
Ou parce que je suis pas blonde, je sais plus... Je dois être un peu kinder en fait....
Cela dit, c'est vrai, avec nos cheveux, si on fait pas ça :emo: , ça fait ça
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ou ça , ça dépend des jours
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C'est vrai que c'est trop la classe et que ça vaut bien le coup de se battre tiens!!


Non mais sans dec quoi.....

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Cyrano
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Cyrano »

dave smallwood a écrit : Il y a certainement des exceptions mais de ce que j'en connais, les femmes se mesurent en terme d'élégance, de posture, de physique et dans ces domaines elles sont bien plus agressives que les hommes.
Mais quelle blague :D

Tu m'a bien fait rigoler sur le coup !
On ne reste parfois fidèle à une cause que parce que ses adversaires ne cessent d'être
ineptes.

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sanders
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par sanders »

Euh ... quand les femmes se mesurent, elles mesurent quoi?
Deviennent-elles agressives lorsque le tour de ... est trop ... pas assez ...? ... après le footing virtuel suivi d'un gâteau à la crème de chez le p'tit boulanger d'à côté qu'il est trop craquant ... (le gâteau évidemment) :1cache: :arrow:
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Invité »

mlle socrate a écrit :
Quant aux humains qui nous bluffent tous (ou nombreux d'entre nous) comme Gandhi, Mandela, l'abbé Pierre/mère Thérésa/soeur Emmanuelle (au choix), probablement serions-nous d'accord pour dire qu'ils étaient exceptionnels, probablement supérieurs.
Quid de leur niveau d'intelligence? je ne suis pas sûre qu'ils aient été HP...


La qualité d'un humain ne se mesure pas à son niveau d'intelligence, pas plus qu'à son record au 100 mètres haies, mais probablement dans sa capacité à mettre ses valeurs morales en actes, à changer le monde sans violence, à améliorer les conditions de vie de ses pairs, etc...
Tout a fait d'accord, mais ce n'est pas tout les jours que l'on rencontre ça: l'arnaque, l'esbrouf, la jalousie et autre maux divers de notre société.

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dave smallwood
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par dave smallwood »

Désolé si j'ai pu vous agacer, mais j'ai aussi comme idée que vous faites partie des exceptions mesdames.
Je mange tous les jours au self de ma boîte et comme je suis assez solitaire, je regarde et j'observe mes congénères.
Lorsqu'une femme vient déjeuner pour la première fois, je vois dans les regards de ces dames de la méchanceté.
C'est qui celle-là, elle est habillé comme une P... que je ramènerais à "elle est plus sexy que moi" ou des petits sourires, elle est habillé comme un sac que je ramène à "je vaux mieux qu'elle".
C'est de ce genre d'agressivité dont je parle. C'est peut-être de la méfiance ou de la moquerie mais je le vois aussi comme un étalonnement.

Bien évidemment que cela est super réducteur mais chez les hommes c'est pareil, les petits sont souvent un peu plus agressifs que les grands, va savoir pourquoi ?

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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Le Ludoptère »

Et dans quelle mesure un comportement observé dans ce contexte (je suppose aussi que tu l'observes dans d'autres contextes) te permet de le classer dans une "caractéristique propre de l'humain" ? C'est un peu facile, et on pourrait également classer beaucoup d'autres choses stupides dans cette catégorie.

La lentille de la mesure et de la comparaison est, certes, placée depuis longtemps dans l'oeil humain, mais je ne crois pas que l'on puisse dire qu'elle y est depuis que l'homme est homme.

Par ailleurs, j'ajouterai que ces caractères comparés vont varier : untel aime regarder la comparaison dans tel et tel domaine, mais il s'en tamponne pour tel et tel autre. Et au delà de la notion de comparaison (qui pourrait simplement s'envisager comme un constat des ressemblances / différences sans relation d'ordre placée dessus), je crois qu'il y a surtout un besoin de construction et de confirmation régulière de son identité au sein du groupe. Cette "étalonnage" n'est alors que le mode actuellement générique de le faire (mais attention à l'oeil de l'observateur qui effectue ces analyses)

Melokine
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Melokine »

Il n'est pas question d'exception ou non, c'est juste le côté "toutes les femmes sont comme ci, tous les hommes sont comme ça" qui est soûlant, et mériterait un chouya de finesse.

Oui, certaines femmes sont comme ça, j'en sais quelque chose puisque que je le subis à mon taf (quoique ce soit relativement léger, même si j'en profite pour dire que je les :ledoigt: ), mais déjà ton échantillon est biaisé : tu ne verrais pas du tout la même chose dans un groupe de femmes travaillant en milieu associatif, ou ici ou là, etc.

Je rejoins Le Ludoptère pour dire qu'il existe parfois, souvent peut-être, un "besoin de construction et de confirmation régulière de son identité au sein du groupe", mais là tu généralise à partir d'un groupe.

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lady space
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par lady space »

Et si on revenait un peu à ce pourquoi j'ai ouvert ce topic à la base?

Ce que décrit Dave, ce sont des personnes qui agissent en conformité avec des stéréotypes. On peut laisser de côté la question de savoir pourquoi c'est comme ça et autres considérations hautement théoriques, mais toujours est-il qu'un stéréotype est d'une part réducteur et de l'autre tout sauf une fatalité. Pour en rester à l'exemple des nanas qui se crêpent le chignon, j'ai pu faire les mêmes observations: celles qui se conforment au stéréotype du comportement féminin tel qu'il est admis sociétalement et qui se battent avec les armes autorisées par ce même regard sociétal et éducatif en vigueur à l'heure actuelle, ce sont des vraies peaux de vaches entre elles. Mais personne n'est obligé de se limiter à ça et nous avons sur ce forum une multitude de personnes qui refusent de se laisser enfermer de la sorte.

Ce qui m'emmène à la raison d'être de ce fil: j'ai pu constater que les nouveaux arrivants (mais pas qu'eux) s'embourbent souvent dans des notions de supériorité malsaines et relevant du stéréotype justement, le tout compliqué par un message contradictoire véhiculé par la société. D'une part, il y a un genre de vénération pour ce qui est considéré comme élite, que ce soit sur un plan sportif, artistique, intellectuel ou économique; et de l'autre le message égalitaire, avec un dérivé qui pose problème: "c'est pô bien d'être supérieur, c'est pô bien d'être riche (très à la mode ces derniers temps), etc..."

On peut donc voir assez régulièrement des gens arrivant sur ce forum complètement paniqués, avec une belle pagaille d'idées dans leurs têtes, qui se traduit par des affirmations du type "ah non, pitié, je veux pas être surdoué, c'est pô bien d'être sur-quoi-que-ce-soit!" ou "quelle prétention! Je ne veux pas/n'ai pas le droit d'être meilleur/supérieur/sortir du lot (rayer la mention inutile)" suivi pour certains de "cette histoire de surdoué est de la grosse daube, ça n'existe pas" (sous-entendu que ne peut pas exister ce qui ne doit pas exister).

La palme d'or revient à quelqu'un qui partait de l'idée que la différence est une richesse et que, par conséquent, il ne voulait pas être différent. Raisonnement qui relève du "backfire/Schuss in den Ofen" (si quelqu'un a une version potable en Français de ces expressions, je suis preneuse ^^), on va dire contreproductif, puisque cette personne a perdu de vue un élément essentiel concernant la différence: celle-ci est bien une richesse, mais plutôt pour les autres que pour les personnes qui sont différentes. Et quand bien même cette différence était une richesse aussi pour son porteur, il n'y a aucune honte à avoir; elle lui est tombée dessus sans qu'il n'ait rien demandé.

Donc, à mon avis, il n'y a aucune raison de se laisser enfermer dans de tels stéréotypes qui ne font que pourrir la vie, au passage déjà assez compliquée comme ça. C'est là qu'intervient le libre arbitre: c'est à moi et à moi seule de décider de ce que je fais des cartes dont je dispose, douance comprise. Ce n'est ni bien ni mal en soi d'être riche - tout dépend si j'utilise mon fric pour faire appel à un tueur à gages pour éliminer les gens qui me dérangent ou plutôt pour aider des sdf. Et ce n'est ni bien ni mal en soi d'être surdoué - là encore tout dépend de ce que j'en fais.

Puis, ces super-pouvoirs ont un prix aussi qu'il ne faut pas oublier. Je grossis volontairement et de manière auto-dérisoire le trait pour expliciter ma pensée:

Il paraît que je réfléchis et comprends plus vite et plus loin que 98% de la population, c'est juste comme ça, ça ne fait pas de moi quelqu'un de bien, de supérieur, qu'en sais-je encore. Cette faculté est cool parce qu'elle me permet de sortir un boulot en 1h30 quand je me concentre correctement, que d'autres font en trois heures, et moins bien que moi. J'y gagne donc du temps que je peux passer à faire ce qui me chante. Mais ce même super-pouvoir de réflexion me fait perdre un temps fou quand il se met à chercher le meilleur système de classement possible et m'empêche ainsi de faire tout simplement des trous dans mes papiers pour les fourrer dans un classeur. Mais, encore une fois, ce sont de simples faits, rien à voir avec une supériorité quelconque.

Ça devient peut-être plus clair en évoquant un autre super-pouvoir, moins chargé en émotions, à savoir une réceptivité sensorielle supérieure à la moyenne: c'est cool parce que je sens un vin bouchonné avant certains oenologues passionnés de mon entourage (ça m'évite de bousiller mes neurones à cause d'un pinard qui n'en vaut pas la peine ^^); c'est cool aussi parce que je sens le goût et/ou l'odeur du moisi dans la bouffe, ce qui me permet d'éviter quelques intoxications alimentaires (et de manger sans risque des trucs dont la date limite est dépassée, donc d'éviter le gaspillage). Mais c'est nettement moins cool en passant dans certains souterrains et ruelles étroites qui sentent la pisse.

En résumé, si je devais être quelqu'un de bien, ça n'a rien à voir avec toute ma panoplie de super-pouvoirs, aussi étendue qu'elle soit (ou pas); si je devais être quelqu'un de mauvais, c'est pareil. La réponse à cette question est à chercher ailleurs, comme l'a très bien expliqué Mlle Socrate.

*s'en va, se servir de ses super-pouvoirs pour faire le moins de dégâts possible*
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dave smallwood
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par dave smallwood »

Merci Lady d'avoir éclairci mon discours et de l'avoir précisémment ramené aux stéréotypes qui même s'ils sont pénibles, gouvernent la majorité des comportements humains actuels. J'ai certes été maladroit et je n'en faisais pas un dogme mais juste un constat qui ma fait soumettre cette thèse que j'ai tenté de défendre "n'est-ce pas le propre de l'homme que de s'étalonner ? "
Je ne suis pas à l'origine de tous les classements et référendums organisés pour désigner le meilleur en ceci ou en cela.
Mais il me semble qu'une majorité d'être humain se reconnaît en cela et du coup, comme j'essaie de m'intégrer au mieux dans cette société dans laquelle je vis, j'ai utilisé ces repères pour argumenter.
Bien maladroitement j'en conviens, d'autant que bien que depuis peu conscient de mon potentiel, je n'ai pas développé le côté enrichissement culturel de ma pensée par des lectures philosophiques :lire2: . J'ai construit mon schéma de pensée sur de l'observation afin d'essayer de rentrer dans le moule sociétal. :violent1:
Et depuis peu, j'ai compris que la normalité n'était pas le summum à atteindre et du coup je me tourne vers vous pour étoffer mes connaissances et comprendre mes différences. :grattelatete:
Encore une fois, je tiens à vous présenter mes excuses si j'ai pu vous agacer, je cherchais juste à alimenter un débat, pas à être saoûlant. :nesaitpas:
Je vais faire gaffe pour la suite ... :-? :oops:

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marmotte
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par marmotte »

La relation entre supériorité/égalité ne pose pas seulement de pb pour la douance.
Dans vos premiers cours de math on vous a expliqué que si deux "choses" étaient différentes elles possédaient une relation d'ordre > ou <
"Choses" devait être défini comme un nombre entier ou réel, mais on l'a vite oublié et l'humain aime bien classer du plus petit au plus grand du meilleur au moins bon. Si c'est différent on peut classer...

En plus la déclaration des droits de l'homme nous a dit « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit »
on a bien vite oublié en droit (ce qui veut juste dire que riche ou pauvre, homme ou femme, noir ou blanc nous avons les même droits) pour ne retenir que égaux (en fait on ne l'est pas...je ne cours pas vite et j'ai des conditions de vies largement plus confortables que la moyenne de l'humanité)
Et on retombe sur la base du mauvais raisonnement, si on est égaux on ne peut pas être différents car cela impliquerait une notion de supériorité, donc il faudrait être tous pareils....
ou alors comme on est différents il y en a forcement un qui est supérieur.
Je pense qu'il faut réfléchir a ce niveau la, on est tous différents sans que cela implique de notion d'ordre. Les couleurs sont différentes mais je ne sais pas les classer.

Pour le QI se rajoute le problème que c'est chiffré donc facilement ordonnable, et que personne n'a envie d'avoir un QI a 80.

En plus le QI a été utilisé dans le cadre de politiques eugénistes. Galton a fait stériliser les débiles mentaux, il me semble qu'il existe toujours une banque de sperme de prix nobels avec volonté affichée de créer des bébé à haut QI.
En me renseignant sur la douance j'ai trouvé des sites multi "istes" utilisant le QI pour justifier sexisme et racisme.
Van Voght nous a fait a la poursuite des Slans

Après tout cela il me semble plutôt normal d'avoir besoin d'un forum sur supériorité et égalité quand on parle de QI...
Merci lady space!!!

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W4x
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par W4x »

marmotte a écrit :Dans vos premiers cours de math on vous a expliqué que si deux "choses" étaient différentes elles possédaient une relation d'ordre > ou <
"Choses" devait être défini comme un nombre entier ou réel, mais on l'a vite oublié et l'humain aime bien classer du plus petit au plus grand du meilleur au moins bon. Si c'est différent on peut classer...
[...]Je pense qu'il faut réfléchir a ce niveau la, on est tous différents sans que cela implique de notion d'ordre. Les couleurs sont différentes mais je ne sais pas les classer.
C'est précisément l'objet de ce sujet que de tordre le cou aux idées reçues, tout en étant objectif sur certaines choses. Si je devais résumer je dirais : la supériorité du chiffre traduit une réalité indéniable, mais la dérive est facile.
On peut clairement classer des personnes selon leur QI, cela a un sens en termes de fonctionnement et d'efficacité cérébrale. Mais bien évidemment il s'agit de faire preuve d'assez de discernement pour aller plus loin que ça et considérer l'être humain comme autre chose qu'un chiffre (qui pourrait être celui de la masse soulevée à l'épaulé-jeté ou celui du nombre de bières descendues avant coma^^). Personne ne peut se résumer à quelque chose de ce type, et cela rejoint ce que tu disais au départ pour les nombres avec une nuance, que l'être humain est complexe et dans cet ensemble rien n'est comparable ;)
Mathematics is a game played according to certain simple rules with meaningless marks on paper. D.Hilbert

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Miss dans la lune
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Miss dans la lune »

Kayeza a écrit :
dave smallwood a écrit :Et pour moi, c'est de l'étalonnement. C'est ma thèse mais je n'en fais pas un dogme.
Ça n'en fait pas non plus un caractère humain inné.
Je pense plutôt que le propre de l'homme comme tu dis, c'est le contraire: lisser les aspérités "étalonnables", les inégalités, et créer une justice, en accord avec un ordre moral basé sur une égalité en terme de valeur de la vie.

L'étalonnage, c'est plutôt le propre du "vivant" , dans le sens darwinien, la loi du plus fort. Il me semble que l'homme essaie au contraire de s'en extraire (sans y arriver), par le raisonnement versus l'instinct.

Ainsi, plus l'homme est capable de raisonnement, moins la spontanéité de l'instinct parle, plus le libre arbitre croît.
Il a donc un "choix" (c'est ce qu'implique le libre arbitre) à faire entre bien et mal ( toujours à définir en fonction de critères, lesquels?).
L'animal n'est pas libre, il est déterminé, il n'est ni bon ni mauvais.

Avec ce même raisonnement, le triple couillon, et le thqi, bien qu'égaux sur le plan de la valeur de leur vie respective et juridiquement, n'agissent pas avec la même liberté, avec la même possibilité de choix.

Et pourtant le déterminisme rentre peu dans le cadre de la loi,(en pratique un peu quand même avec les circonstances atténuantes) alors quoi, la loi devrait-elle être progressive en fonction de la "possibilité" de choix, du libre arbitre de chacun? et du coup on ne naîtrait plus égaux en droit... et on en revient à l'étalonnage...(en gros hqi+environnement social et culturel bon = pas droit à l'erreur) le serpent se mord la queue.

En boxe par exemple ça ne viendrait à l'idée de personne de faire combattre un poids plume contre un poids lourd... alors on catégorise. Pour que seule la valeur travail, (ou effort, entrainement...), prime.
Pour une vrai justice, tout devrait alors être catégorisé.(égalité/équité)
Seulement voila, catégoriser c'est reconnaître une inégalité, que justement personne ne veut voir, et peut-être même les défenseurs des droits de l'homme eux même parce qu'elle sous-tend ces notions de supériorité/infériorité, comprises bonne/mauvaise.

2 est supérieur à 1 mais n'est pas meilleur.

La seule égalité est celle de la valeur de la vie entre 2 humains.(idéalement)

Mais si l'on va plus loin, la vie d'un humain vaut celle d'un éléphant, qui vaut celle d'un poisson, qui vaut celle d'une crevette, d'une algue, d'une bactérie...
les animaux s'en contre-fichent, c'est la survie qui compte, c'est la chaîne alimentaire, et ça fonctionne, ça se régule, ça s'adapte.
Les hommes en ont décidé autrement: tous égaux, la morale...
hors dans les faits...c'est toujours pareil les talents sont félicités, et la belle nana provoquera toujours plus de sourire que la moche, et là c'est biologique.

On ne pourra jamais s'extraire de nos instincts, ils sont la condition sinéquanone de notre survie, prétendre vouloir faire mieux, c'est la voie vers l'eugénisme (et donc vers notre perte).
Notre corps (instinct, phéromone...) compare, évalue inconsciemment, notre cerveau de bien-pensant (je caricature) se l'interdit, idéalise, théorise, et on se heurte à la réalité, à la dichotomie du bien et du mal.

L'homme essaie d'égaliser, alors qu'il ferait peut-être mieux "d'étalonner" comme tu dis, mais sans jugement de valeur, et c'est là que le bât blesse, ce serait un merdier insondable.

Alors non on n'est pas tous égaux et parler de supériorité/infériorité ne me dérange pas quelque soit l'adjectif qui suit (plus grand que, moins fort que, plus intelligent que, plus habile,... c'est factuel), sauf en ce qui concerne la valeur de la vie, et là je crois qu'on à l'air ici tous d'accord, pour l'instant...

(au vu du nombre de réponses à ce fil, ce faux-débat a bien l'air d'un vrai-débat, mais comme toujours les mots n'ont pas tout à fait le même sens pour tout le monde, en particulier le mot supériorité qui peut être quantitatif ou qualitatif)

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Callie
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Callie »

Solenn a écrit : Et ça fait partie des sujets qui me turlupinent à intervalles réguliers :
à vouloir absolument traiter tout le monde de manière égale, en droits certes, mais aussi en obligations, ou en parcours, on oublie que nous sommes tous différents, génétiquement, physiologiquement, et psychiquement
Hors-sujet
C'est tout le problème de notre société -française- à proclamer une égalité qui devient un conformisme.... une égalité donc impossible. On est égaux, libres mais différents.
C'est l'un des leurres de notre système scolaire, de notre fonctionnement social etc...
Si ce sujet de la "supériorité" intellectuelle/élitisme etc... prend une telle ampleur c'est parce qu'elle est sur-évaluée dans notre société française en particulier. Un manuel n'a pas le même prestige qu'un intellectuel, ce qui est bien stupide finalement car il faut une certaine dose d'expertise manuelle pour faire tourner la société. Une société ne fonctionne pas uniquement avec des intellectuels, des savants etc... Chacun a sa place. Pourquoi finalement un intellectuel serait plus valorisé, mieux payé qu'un manuel tel qu'un chocolatier, ébéniste ou charpentier ? Pourquoi les parents veulent tous que leur enfant soit avocat ou médecin, ingénieur ? Pourquoi est-ce la honte de faire un BEP pour certains ? C'est bien parce que la société l'a décidé et non pas pour une raison valable socialement puisque les séries BEP sont tout aussi essentielles au fonctionnement de notre société ...
Je me demande parfois, dans les sociétés antiques, pré-historiques si l'intellectuel aurait été aussi valorisé qu'aujourd'hui ? Finalement, celui qui tirait son épingle du jeu était l'observateur, l'homme concret et habile physiquement et adroit dans les travaux manuels quotidiens... Et je me demande si, moi, je m'en serai sortie dans ce monde là. Si je me serai adaptée. Si j'aurai été valorisée.... Pas certaine...
Finalement l'élitisme qu'on vous reproche n'est pas le votre mais celui d'une société qui projette son fonctionnement sur vous...
:emo:

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Miss dans la lune
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Miss dans la lune »

Ce que tu dis Callie me rappelle un paragraphe dans "L'Elégance du hérisson" de Muriel Barbery, je cite:

"Les hommes vivent dans un monde où ce sont les mots et non les actes qui ont du pouvoir, où
la compétence ultime, c'est la maîtrise du langage. C'est terrible, parce que, au fond, nous sommes des primates programmés pour manger, dormir, nous reproduire, conquérir et sécuriser notre territoire et que les plus doués pour ça, les plus animaux d'entre nous, se font toujours avoir par les autres, ceux qui parlent bien alors qu'ils seraient incapables de défendre leur jardin, de ramener un lapin pour le dîner ou de procréer correctement. Les hommes vivent dans un monde où ce sont les faibles qui dominent. C'est une injure terrible à notre nature animale, un genre de perversion, de contradiction profonde."

Sauf que je pense que l'homme n'est pas totalement déterminé par sa nature.

BlaBla
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par BlaBla »

Cette discussion m'intéresse, merci de l'avoir lancé LadySpace et entretenu tout le monde.
Je n'ai pas lu tous les messages, mais seulement les premiers et les plus récents, alors, veuillez m'excuser si je fait un bis repetita, ou si je suis à coté de la plaque.

Pour ce qui est du fond, je partage tout à fait l'avis que plus intelligent ne signifie pas en soi meilleur être humain. Encore que pour moi, il s'agit surtout d'être intelligent différemment, et non plus intelligent, ce qui peut donner des performances qui vont au-dessus des performances moyennes.

J'ai été saisie par vos échanges sur la valeur qu'on (nous, les être humains) accorde aux autres.

Je me place dans cette réflexion, pour ma part, sous l'angle des approches sociocognitives, un courant récent (fin du XX° s.) de la psychologie sociale. Pour les psychologues sociaux, la connaissance que les gens ont des objets sociaux (= les gens) n'est pas une connaissance descriptive (au sens de la description scientifique, c'est à dire objective, liées aux caractéristiques intrinsèques de l'objet), mais une connaissance évaluative. Ce que nous savons des autres n'est finalement rien d'autres que la valeur que ces autres ont pour nous dans un contexte social donné. Un exemple : si je décrit Sophie d'un point de vue purement scientifique, je la considérerais comme une femelle d'homo-sapiens et ne verrais que ses caractéristiques intrinsèques (taille, poids, couleur de peau, des yeux, etc...). Alors que si je décrit Sophie dans en tenant compte du rapport social dans lequel elle est placée au moment où je l'observe ou au moment où j'interagis avec elle, j'en obtiendrai une connaissance de sa valeur dans ce rapport social précis. Par exemple, je pourrais définir si Sophie est pour moi une bonne mère, une bonne épouse, une bonne collègue, une bonne amie etc...

De nombreuses études (voir théories de l'attribution) ont montré que les individus ont besoin de comprendre ce qui leur arrive et, dans cette perspective-là, cherchent des explications, des causes, aux évênements psychologiques (= comportements des autres et aux leurs).

L'approche sociocognitive dont je parle a démontré que, dans nos sociétés libérales et capitalistes, des normes sociales (appelées normes sociales de jugement) régulent les comportements sociaux, c'est à dire des individus en tant que membre d'un ou plusieurs groupes. Les gens internalisent les valeurs véhiculées par la société, c'est à dire qu'ils se les approprient tellement qu'ils ne se rendent pas compte que ces valeurs font l'objet d'un apprentissage, d'une transmission sociale (par le biais des instances socio-psycho-éducatives de notre société). Ainsi, nous "apprenons" qu'un bon élève est un enfant qui, au-delà de ses capacités d'apprentissage ou cognitives, se comporte conformément à ces normes sociales de jugement (il adopte le comportement attendu par ses enseignants : participe, écoute, aide les autres etc...). Cette internalisation des valeurs sociales est socialement utile, dans le sens où elle permet le maintient de l'ordre sociale existant. Les "bons" (élèves, salariés, employés, agents de la société) gravissent les échelons hiérarchiques de la sociétés et finissent pas occuper des positions de pouvoir dans notre société (les évaluateurs, les décideurs, les recruteurs, les enseignants, les juges... quels qu'ils soient), et ainsi perpétuent l'ordre social existant (c'est la théorie de la Norme d'internalité, Dubois et Beauvois pour les principaux auteurs).
Les "mauvais" élèves, qualifiés ainsi non par leurs performances scolaires réelles, mais par leur attitude à l'égard du respect des normes sociale de jugement (le fait de s'y conformer ou non), se voient quant à eux "rejeter" du système hiérarchique car ils représentent un danger pour l'ordre social existant, ils risqueraient de le remettre en cause. Ils n'atteignent pas les postes de pouvoir dans la société.

Internaliser les valeurs sociales c'est attribuer préférentiellement les causes des évênements psychologiques aux personnes elles-même, au détriment des aspects situationnels (le contexte). Prendre en compte le contexte nous amènerait à le remettre en cause. A l'échelle d'une société, ce serait remettre en cause les choses telles qu'elles existent et donc l'ordre social tel qu'il est établi. Donc, dans nos sociétés libérales, nous sommes l'objet d'une soumission librement consentie. Libres sans l'être réellement (Beauvois, Joule).

Les gens ont besoin de savoir à qui ils ont affaire dans leur vie quotidienne, car ils doivent très rapidement et constamment faire des choix. D'où le besoin de "cataloguer" les individus en "bons" ou "mauvais". C'est par principe d'économie cognitive qu'on fonctionne comme cela. On fonctionne tous avec des stéréotypes et des préjugés (même les plus avertis d'entre-nous). Cela ne veut pas dire qu'on ne peut rien faire, au contraire. En avoir conscience nous permet d'aller outre la première impression et d'aller rechercher d'autres éléments plus "objectifs" pour se faire une idée de la valeur que l'on va accordée à une autre personne.

Tout ça pour dire que la notion de valeur n'a, selon cette approche-là de la psycho sociale, de sens que placée dans un contexte sociale bien défini. Ce n'est pas une valeur universelle ou absolue. Elle est relative et change donc en fonction de l'environnement social dans lequel est défini cette valeur (c'est le schéma ternaire de la connaissance, qui lie le sujet de la connaissance, l'objet de la connaissance, et le rapport social dans lequel ils sont placés).

J'espère que je ne vous ai pas trop souallés avec ces théories, et que ce laius n'est pas non plu HS (hors sujet). J'espère au contraire qu'il apportera un peu d'eau à votre (notre) moulin.
Merci de m'avoir lue.

BlaBla
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Oroskon
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Oroskon »

Je me permets d'également ajouter mon grain de sel. Je sais pas si ceci a déjà été dit, si oui, je vous prie de m'excuser. Je vais aussi essayer de pas dériver.

Je pense pour ma part que le débat sur la supériorité est nécessaire car nous vivons dans une société fortement hiérarchisée (produit du partage de travail que nos ancêtres ont fait il y a fort, fort, fort longtemps). Néanmoins il semble que la société fait une erreur capitale : nous croyons que la supériorité est quelque chose d'universel (qui s'applique en tout instant et dans toute situation) et surtout uniquement lié à l'intelligence. Je pense que la supériorité comme nous la percevons dépend des situations et qu'un humain peut être supérieur dans un domaine et inférieur dans l'autre. En somme, il n'existe pas d'humains « supérieurs » en soi. C'est toujours lié à une situation précise. Chaque humain dans un domaine est meilleur et moins bon dans les autres.

Le problème dans notre société c'est que l'intelligence est très fortement valorisé (voir trop probablement) car nous sommes des sociétés dont l'économie est fortement dématérialisée (autre facon de parler d'économie de service) donc on a tendance de dire qu'une intelligence supérieure équivaut à une supériorité dans tous les domaines. Ceci n'est probablement pas vrai. C'est uniquement car dans nos société elle est valorisée mais ceci n'a aucune importance en réalité. Le pourquoi vous sera dit après la pub.

[[Acheter Coca Cola car il y a peut être votre nom dessus]]

La vérité semble être que l'intelligence n'est qu'une facette de l'humain. Il y a la force physique, l'endurance, la capacité de résister au stress, la capacité de se reproduire (la pudeur veut qu'on néglige cet aspect capital pour la survie de l'espèce) et je me passe de vous citer tout. Chaque facette s'équivaut pour la toute simple raison que dans une certaine situation la force est vitale alors que l'intelligence sert à rien et vice versa.

Nous, les humains, nous avons un grand but : survivre. Je sais, c'est cru mais si on réduit tout à un objectif, le but primaire de tout animal est de survivre (spoiler : c'est une mission que tous finissent pas râter, le but est d'être le dernier à la ligne d'arrivé). Que nous le faisons avec la force, l'intelligence ou en séduisant l'adversaire n'importe. Si nous arrivons à survivre, alors nous avons rempli notre mission principale. Après, à nous de fixer des missions ou nous laisser les imposer par notre société (élever nos enfants, aider les autres, amasser de l'argent ou construire des monuments pour notre dictateur) jusqu'au jour ou nous mourrons ce qui est un game over biologique (pour les questions métaphoriques, je me permets de pas les aborder).

Mais que nous savons mieux dessiner que d'autres n'a au fond que peu d'importance. Le grand but est de survivre et de ce côté nous sommes tous ici gagnants. Quelqu'un qui a de la surdouance n'est ni supérieur ni inférieur car le but naturel et universel de tous est de survivre, pas de savoir mieux calculer que d'autres. Le reste ce sont des choses imposés par la société que des fois il faut apprendre à relativiser. La société c'est comme un vieux grand-père qui radote : faut la prendre en compte et nous occuper d'elle pour éviter qu'elle nous pourrisse la journée mais nous devons aussi savoir que pas tous ce qu'elle nous dit est à prendre pour de l'or. Des fois faut laisser parler papi et penser à quelque chose d'autre.

Pour conclure : tous les humains sont différents et ont quelque chose en plus. C'est uniquement car notre société fait un grand tamtam autour de l'intelligence, qu'on pense qu'intelligence = supériorité. Bref les surdoués sont ni des dieux ni des démons mais des gens comme les autres qui comme tous les gens ont des talents et faiblesses. Comme le but final c'est de survivre, ils ont atteint l'objectif comme les autres. Ce qui est important c'est qu'on finisse par nous accepter comme nous sommes et de profiter des talents que nous avons que ceci soit la capacité de tout questionner, faire une magnifique omelette, soulever 60 kilos avec une main ou établir un régime totalitaire à fin de pouvoir organiser des exercies gymnastiques avec la participation "volontaire" de dix mille personnes.

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LiF
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par LiF »

Moi aussi je l'ai trouvé très intéressant, et je vais me permettre (si j'y arrive) de le citer dans le post sur le saut de classe, parce qu'il tombe à point pour compléter le fil de ma pensée sur ce sujet.

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Mariaflores
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Mariaflores »

lady space a écrit :Si on veut absolument parler de valeur humaine (une idée qui ne me plaît pas vraiment; pour moi, tout être est de valeur égale et mérite respect et bienveillance), elle ne peut se situer que dans ce que chacun fait de ses capacités, peu importe de quel type de talent il s'agit. Et dans ce contexte on a vu qu'un QI élevé ne veut rien dire, tellement il peut être utilisé à faire le plus grand mal aussi. On pourrait éventuellement parler d'une plus grande responsabilité vu qu'avec des facultés extraordinaires on est capable de faire de plus gros dégâts aussi.
Je suis bien d'accord avec ce message. L'idée d'une plus grande responsabilité en fonction des talents que l'on a reçu me plaît. Citation biblique : On demandera beaucoup à celui qui a beaucoup reçu et on fera rendre un plus grand compte à celui à qui on aura confié plus de choses.

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Tatou
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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Tatou »

Mariaflores a écrit :
lady space a écrit :Si on veut absolument parler de valeur humaine (une idée qui ne me plaît pas vraiment; pour moi, tout être est de valeur égale et mérite respect et bienveillance), elle ne peut se situer que dans ce que chacun fait de ses capacités, peu importe de quel type de talent il s'agit. Et dans ce contexte on a vu qu'un QI élevé ne veut rien dire, tellement il peut être utilisé à faire le plus grand mal aussi. On pourrait éventuellement parler d'une plus grande responsabilité vu qu'avec des facultés extraordinaires on est capable de faire de plus gros dégâts aussi.
Je suis bien d'accord avec ce message. L'idée d'une plus grande responsabilité en fonction des talents que l'on a reçu me plaît. Citation biblique : On demandera beaucoup à celui qui a beaucoup reçu et on fera rendre un plus grand compte à celui à qui on aura confié plus de choses.
Bonjour Mariaflores,

Qu'est ce qui te plaît dans cette idée ?

Je ne suis pas certain que lady space signifiait que les HP avaient la responsabilité de bien faire, voire le devoir… La responsabilité qu'elle exprime est morale, humaine. Mal-utilisées, ces capacités peuvent faire de gros dégâts ; la responsabilité se situe plus dans l'absence de mauvaise utilisation que dans l'obligation de réaliser de plus grandes choses. Et je souscris totalement à cela, mais je me trompe peut-être dans ma lecture.

Personnellement, je ne me sens pas responsable de l'humanité (enfin, je sais que ce sentiment est totalement inepte, j'ai appris à moins l'écouter), pas plus que je n'attends de mecs qui mesurent 80cm qu'ils me cirent les godasses parce qu'ils ont moins à se baisser que moi pour les atteindre, que les gros balèzes se chargent de protéger l'opprimé et couper des arbres au Canada, et que les femmes les plus sensuelles enveloppent de leur douceur tous les hommes fatigués parce qu'elles le font «mieux» que les autres.

L'idée qu'il y ait un "On" qui attendrait de nous en fonction de dons plus ou moins généreusement dispensés me déplaît. Nos qualités physiques (ou intellectuelles, mais c'est la même chose, ici) ne nous chargent pas d'une mission et à l'inverse, leur absence ne nous délivre pas de toute responsabilité.

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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Mariaflores »

Merci Tatou. Ta réponse me plaît vraiment. En écrivant le message, je pensais, en sourdine, ce que tu as très bien dit. J'ai un petit côté très catholique de par mon éducation chez les sœurs. Je crois toujours voir ce que l'on peut faire avec respect et je suis naïve devant les manipulateurs. Ah les bonnes intentions ! Mais revenons sur terre !

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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Kalinka »

Savez-vous que les anglais ne parlent pas de surdoués ou de HQI/THQI mais de "gifted"

Et que les tests mesurent le QI c'est tout

Je crois que de même que "par hasard" il y autant d'hommes que de femmes sur terre, les dons sont répartis équitablement.

Personnellement, étant donné ma personnalité, si j'affichais une quelconque supériorité on me "casserait" vite fait. D'autres le font, et sont acceptés, admirés (ça me fait bien rire, car finalement ce sont les gens de cour qui mettent sur le trône !). C'est un jeu auquel je ne joue pas.

J'aime la deuxième partie du titre de ce fil : LE FAUX DEBAT

A chacun me semble-t-il de choisir de jouer le jeu de l'égalité ou de la supériorité.

Sachant que ces notions n'existent pas… Tout est subjectif… Puisqu'affaire de jugement personnel...

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Re: supériorité/égalité - le faux débat

Message par Sphax »

Ouais j'avais entendu le terme chez les anglais, les pauvres... Déjà que je trouve le terme surdoué pas parfait, pour le coup avec "gifted" ils ont pas de chance les anglais parce que c'est encore plus tendre la perche aux préjugés.

Et sinon il n'y aurait pas de hasard s'il y avait autant d'hommes de que femmes sur terre, ca serait de la génétique de base puisqu'il y a théoriquement 1 chance sur 2 d'avoir un garçon ou une fille. Bon dans les faits on observe que les naissances ne sont pas du 50/50 mais légèrement déséquilibré (en faveur des filles si ma mémoire est bonne) sans que je crois que ce soit vraiment expliqué...

Et pour les dons qu'est-ce qui te fait dire qu'ils sont répartis de manière équitable? Moi je les vois plutôt répartis de manière aléatoire...
Homo Sapiens, merveille de l'univers, dans l'Odyssée je suis juste le meilleur ami du chien.
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