Kayeza a écrit :dave smallwood a écrit :Et pour moi, c'est de l'étalonnement. C'est ma thèse mais je n'en fais pas un dogme.
Ça n'en fait pas non plus un caractère humain inné.
Je pense plutôt que le propre de l'homme comme tu dis, c'est le contraire: lisser les aspérités "étalonnables", les inégalités, et créer une justice, en accord avec un ordre moral basé sur une égalité en terme de valeur de la vie.
L'étalonnage, c'est plutôt le propre du "vivant" , dans le sens darwinien, la loi du plus fort. Il me semble que l'homme essaie au contraire de s'en extraire (sans y arriver), par le raisonnement versus l'instinct.
Ainsi, plus l'homme est capable de raisonnement, moins la spontanéité de l'instinct parle, plus le libre arbitre croît.
Il a donc un "choix" (c'est ce qu'implique le libre arbitre) à faire entre bien et mal ( toujours à définir en fonction de critères, lesquels?).
L'animal n'est pas libre, il est déterminé, il n'est ni bon ni mauvais.
Avec ce même raisonnement, le triple couillon, et le thqi, bien qu'égaux sur le plan de la valeur de leur vie respective et juridiquement, n'agissent pas avec la même liberté, avec la même possibilité de choix.
Et pourtant le déterminisme rentre peu dans le cadre de la loi,(en pratique un peu quand même avec les circonstances atténuantes) alors quoi, la loi devrait-elle être progressive en fonction de la "possibilité" de choix, du libre arbitre de chacun? et du coup on ne naîtrait plus égaux en droit... et on en revient à l'étalonnage...(en gros hqi+environnement social et culturel bon = pas droit à l'erreur) le serpent se mord la queue.
En boxe par exemple ça ne viendrait à l'idée de personne de faire combattre un poids plume contre un poids lourd... alors on catégorise. Pour que seule la valeur travail, (ou effort, entrainement...), prime.
Pour une vrai justice, tout devrait alors être catégorisé.(égalité/équité)
Seulement voila, catégoriser c'est reconnaître une inégalité, que justement personne ne veut voir, et peut-être même les défenseurs des droits de l'homme eux même parce qu'elle sous-tend ces notions de supériorité/infériorité, comprises bonne/mauvaise.
2 est supérieur à 1 mais n'est pas meilleur.
La seule égalité est celle de la valeur de la vie entre 2 humains.(idéalement)
Mais si l'on va plus loin, la vie d'un humain vaut celle d'un éléphant, qui vaut celle d'un poisson, qui vaut celle d'une crevette, d'une algue, d'une bactérie...
les animaux s'en contre-fichent, c'est la survie qui compte, c'est la chaîne alimentaire, et ça fonctionne, ça se régule, ça s'adapte.
Les hommes en ont décidé autrement: tous égaux, la morale...
hors dans les faits...c'est toujours pareil les talents sont félicités, et la belle nana provoquera toujours plus de sourire que la moche, et là c'est biologique.
On ne pourra jamais s'extraire de nos instincts, ils sont la condition sinéquanone de notre survie, prétendre vouloir faire mieux, c'est la voie vers l'eugénisme (et donc vers notre perte).
Notre corps (instinct, phéromone...) compare, évalue inconsciemment, notre cerveau de bien-pensant (je caricature) se l'interdit, idéalise, théorise, et on se heurte à la réalité, à la dichotomie du bien et du mal.
L'homme essaie d'égaliser, alors qu'il ferait peut-être mieux "d'étalonner" comme tu dis, mais sans jugement de valeur, et c'est là que le bât blesse, ce serait un merdier insondable.
Alors non on n'est pas tous égaux et parler de supériorité/infériorité ne me dérange pas quelque soit l'adjectif qui suit (plus grand que, moins fort que, plus intelligent que, plus habile,... c'est factuel), sauf en ce qui concerne la valeur de la vie, et là je crois qu'on à l'air ici tous d'accord, pour l'instant...
(au vu du nombre de réponses à ce fil, ce faux-débat a bien l'air d'un vrai-débat, mais comme toujours les mots n'ont pas tout à fait le même sens pour tout le monde, en particulier le mot supériorité qui peut être quantitatif ou qualitatif)