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/V0|30|)µ
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Message par /V0|30|)µ »

Bonjour à tous. (je trouve qu'on ne salue pas assez sur les fora.)

Ça fait quelques temps que je me pose quelques questions par rapport aux relations avec autrui. Au cours de mes longues années de douance avérée, ouai enfin surtout depuis que ça m'est retombé sur la tête (gueule), j'accepte de me sentir exclu, étranger aux autres, voir, allez soyons fous, hermétique à toutes formes de conventions sociales et l'incompréhension envers la vanité des mascarades que peuvent entraîner celles-ci.

Mais j'ai eu vent, j'ai ouïe dire que certains surdoués/ou-ce-que-vous-voulez-désignant-cette-pathologie(?) s'entendaient parfaitement avec des gens dit neurotypique/###mornopensant###/blabla/etc... trouvaient leur compagnie agréable, certe il n'y a pas que ces notions d'intelligence qui entre en ligne de compte, et les relations entre individus sont bien plus complexe.

Enfaite il faudrait faire la distinction entre 2 catégories, d'une part le fait de s'intégrer au sein d'un groupe; classe à l'école, équipe au sein d'un job, etc... et d'autre part le fait de se faire des amis.

Pour ma part je dois admettre que je suis incapable des deux, ma vie (il est de la responsabilité de mon lecteur de s'émanciper de toutes notions d'élitismes, car loin de là est ma pensée) sociale à commencer à partir du moment où j'ai commencé à fréquenter des surdoués, bon tous ne sont pas mes potes, bien sûr (!) mais j'arrive à avoir un certain dialogue, même si ça reste peut être léger.

Certains m'ont dit qu'il leur était impossible de parler avec des "normaux", ce qui m'a rassuré (je ne suis pas complètement taré) alors je ne sais pas trop, j'aimerai savoir ou plutôt essayer d'imaginer dans quelles proportions existe ce phénomène.

Genre à vous les studios quoi :
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Mlle Rose
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Mlle Rose »

Ça fait quelques temps que je me pose quelques questions par rapport aux relations avec autrui. Au cours de mes longues années de douance avérée, ouai enfin surtout depuis que ça m'est retombé sur la tête (gueule), j'accepte de me sentir exclu, étranger aux autres, voir, allez soyons fous, hermétique à toutes formes de conventions sociales et l'incompréhension envers la vanité des mascarades que peuvent entraîner celles-ci.

Mais j'ai eu vent, j'ai ouïe dire que certains surdoués/ou-ce-que-vous-voulez-désignant-cette-pathologie(?) s'entendaient parfaitement avec des gens dit neurotypique/###mornopensant###/blabla/etc... trouvaient leur compagnie agréable, certe il n'y a pas que ces notions d'intelligence qui entre en ligne de compte, et les relations entre individus sont bien plus complexe.

Enfaite il faudrait faire la distinction entre 2 catégories, d'une part le fait de s'intégrer au sein d'un groupe; classe à l'école, équipe au sein d'un job, etc... et d'autre part le fait de se faire des amis.

Pour ma part je dois admettre que je suis incapable des deux, ma vie (il est de la responsabilité de mon lecteur de s'émanciper de toutes notions d'élitismes, car loin de là est ma pensée) sociale à commencer à partir du moment où j'ai commencé à fréquenter des surdoués, bon tous ne sont pas mes potes, bien sûr (!) mais j'arrive à avoir un certain dialogue, même si ça reste peut être léger.

Certains m'ont dit qu'il leur était impossible de parler avec des "normaux", ce qui m'a rassuré (je ne suis pas complètement taré) alors je ne sais pas trop, j'aimerai savoir ou plutôt essayer d'imaginer dans quelles proportions existe ce phénomène.

Genre à vous les studios quoi :

S'intégrer c'est fastoche, suffit de faire l'acteur.
Avoir des amis, j'en ai peu et ça me suffit, alors ça ne me pose pas de soucis.
Je peux parler à tout le monde, et personne n'est vraiment "normal", je crois qu'il y a toujours un truc à tirer de toute conversation (sérieusement) avec toute personne. Après j'ai mes jours...
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Cyrano
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Cyrano »

/V0|30|)µ a écrit : hermétique à toutes formes de conventions sociales et l'incompréhension envers la vanité des mascarades que peuvent entraîner celles-ci.
J'en suis incapable, et je peux même devenir con. C'est un vrai problème. Il y a des codes dans notre vie sociale. Et ne pas les appliquer, c'est se mettre au ban direct. C'est ce qui se passe.

Des amis, je n'en ai pas vraiment. Des compagnons de passions, oui. On se retrouve autour de ce qui nous passionne, et on passe de bons moments. Après, c'est le vide. Mais je crois que je me suis fait une raison.
On ne reste parfois fidèle à une cause que parce que ses adversaires ne cessent d'être
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Re: Votre rapport aux autres

Message par /V0|30|)µ »

Mlle Rose a écrit :S'intégrer c'est fastoche, suffit de faire l'acteur.
Avoir des amis, j'en ai peu et ça me suffit, alors ça ne me pose pas de soucis.
Je peux parler à tout le monde, et personne n'est vraiment "normal", je crois qu'il y a toujours un truc à tirer de toute conversation (sérieusement) avec toute personne. Après j'ai mes jours...

Justement pas si fastoche que ça, il y a des cas où il est impossible de s'intégrer, il y a une sorte de code sous-jacent qu'il m'est impossible de décrypter, mes réactions, mes envies paratitront bizarre ou ne seront pas socialement acceptées; je me souviens un jour à midi quand j'étais au lycée, j'ai pris une entrée, on m'a fait une reflexion, et j'étais pomé, "ce plat n'est pas bien, qu'aurais-je dû prendre ? que voulais t-il dire ? Qu'aurais-je dû répondre ? Que va t-on penser de moi ?", c'est un exmple parmis tant d'autre, faire l'acteur de fonctionne qu'un temps selon moi, pour des gens qu'on cottoie tous les jours, au bout d'un moment ça ne fonctionne plus.

Ok t'en a peu mais arrives-tu ou es tu parvenu à t'en faire qui ne sois pas S/Z/X32-750 ?

"personne n'est vraiment "normal"", je pense que c'est faux, certe il y a des gens qui sont interessant, sorte de la norme sans être QI>130, et heuresement mais on ne peut pas nier qu'il y a des gens pour qui ça parait aberrant de ne pas aimer le dernier clip de 50centimes ou sortir en boite, ou ne pas aimer les bagnoles, que sais-je encore ? Peut-on dire que ceux-là ne sont pas la normes ? Qu'ils sont bêtes ? Qu'ils sont une minorité qui se met en avant et met les autres dans l'ombre ? J'ai peut-être une vision déformé, je veux bien l'admettre si tel est le cas, mais honnêtement il suffit d'observer la population pendant peu de temps ou encore une fois de s'intégrer dans une entreprise (qui je pense est un reflet à moindre échelle de la société) ou à l'école pour s'apercevoir qu'il y a (j'assume) une majorité de singes grandiloquents et gesticulants vainements, parce que "c'est trop cool".

Peut être que ce ne sont pas les surdoués les meilleurs acteurs, et je le pense de moins en moins, mais les gens "normaux", qui joue en permanence un rôle dans cette société du spectacle. Après tout ça peut être vrai aussi, quand on voit les jeux de télé réalité où les gens vont pour se faire voir, youtube&co où ils s'imaginent rappeur, etc ....

Et ce qui me questionne le plus c'est comment, par quel putain de miracle, ils ne doute pas/jamais/de rien, comment peuvent-ils être sûrs d'eux au point de croire (et ça ils y croient) que chacune de leurs actions, chacun de leur geste est trop top, trop mode, trop fashion ? Comment font-ils ça ?

Peut-être qu'au final les castes sociales n'ont pas si disparu que ça, et je ne parle pas de pauvres/riches/honnêtes esclaves travailleurs. Si dans l'espèce humaine, il n'y avait disons qu'au maximum 500 voir 1000 modèles différents et qu'ils étaient répartis à travers le globe. Personnellement j'appelle ça des "types de personnalités" (j'ai un classement, [c'est trop cool] je vous montrerais un jour si vous êtes sages), et dasn une ville comme Paris c'est encore plus flagrant, pire ces personnalités suinte à travers le physique, ainsi il est même possible de le voir d'un coup d'oeil.
Peut-on être amis qu'avec des gens qui arborent le même "type" que nous ? Je ne pense pas, et heuresement. Mais alors quoi, qu'est ce que ça veut dire ?

PS : J'aimerai aussi avoir un avis sur ce texte, pas des délires de Z, mais me dire si ça fait cohérent ou si je devrais envisager quelques médicaments anti-skyzophrénie. Sérieusement.

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Mlle Rose
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Mlle Rose »

Mlle Rose a écrit :S'intégrer c'est fastoche, suffit de faire l'acteur.
Avoir des amis, j'en ai peu et ça me suffit, alors ça ne me pose pas de soucis.
Je peux parler à tout le monde, et personne n'est vraiment "normal", je crois qu'il y a toujours un truc à tirer de toute conversation (sérieusement) avec toute personne. Après j'ai mes jours...

Justement pas si fastoche que ça, il y a des cas où il est impossible de s'intégrer, il y a une sorte de code sous-jacent qu'il m'est impossible de décrypter, mes réactions, mes envies paratitront bizarre ou ne seront pas socialement acceptées; je me souviens un jour à midi quand j'étais au lycée, j'ai pris une entrée, on m'a fait une reflexion, et j'étais pomé, "ce plat n'est pas bien, qu'aurais-je dû prendre ? que voulais t-il dire ? Qu'aurais-je dû répondre ? Que va t-on penser de moi ?", c'est un exmple parmis tant d'autre, faire l'acteur de fonctionne qu'un temps selon moi, pour des gens qu'on cottoie tous les jours, au bout d'un moment ça ne fonctionne plus.

Ok t'en a peu mais arrives-tu ou es tu parvenu à t'en faire qui ne sois pas S/Z/X32-750 ?

"personne n'est vraiment "normal"", je pense que c'est faux, certe il y a des gens qui sont interessant, sorte de la norme sans être QI>130, et heuresement mais on ne peut pas nier qu'il y a des gens pour qui ça parait aberrant de ne pas aimer le dernier clip de 50centimes ou sortir en boite, ou ne pas aimer les bagnoles, que sais-je encore ? Peut-on dire que ceux-là ne sont pas la normes ? Qu'ils sont bêtes ? Qu'ils sont une minorité qui se met en avant et met les autres dans l'ombre ? J'ai peut-être une vision déformé, je veux bien l'admettre si tel est le cas, mais honnêtement il suffit d'observer la population pendant peu de temps ou encore une fois de s'intégrer dans une entreprise (qui je pense est un reflet à moindre échelle de la société) ou à l'école pour s'apercevoir qu'il y a (j'assume) une majorité de singes grandiloquents et gesticulants vainements, parce que "c'est trop cool".

Peut être que ce ne sont pas les surdoués les meilleurs acteurs, et je le pense de moins en moins, mais les gens "normaux", qui joue en permanence un rôle dans cette société du spectacle. Après tout ça peut être vrai aussi, quand on voit les jeux de télé réalité où les gens vont pour se faire voir, youtube&co où ils s'imaginent rappeur, etc ....

Et ce qui me questionne le plus c'est comment, par quel putain de miracle, ils ne doute pas/jamais/de rien, comment peuvent-ils être sûrs d'eux au point de croire (et ça ils y croient) que chacune de leurs actions, chacun de leur geste est trop top, trop mode, trop fashion ? Comment font-ils ça ?

Peut-être qu'au final les castes sociales n'ont pas si disparu que ça, et je ne parle pas de pauvres/riches/honnêtes esclaves travailleurs. Si dans l'espèce humaine, il n'y avait disons qu'au maximum 500 voir 1000 modèles différents et qu'ils étaient répartis à travers le globe. Personnellement j'appelle ça des "types de personnalités" (j'ai un classement, [c'est trop cool] je vous montrerais un jour si vous êtes sages), et dasn une ville comme Paris c'est encore plus flagrant, pire ces personnalités suinte à travers le physique, ainsi il est même possible de le voir d'un coup d'oeil.
Peut-on être amis qu'avec des gens qui arborent le même "type" que nous ? Je ne pense pas, et heuresement. Mais alors quoi, qu'est ce que ça veut dire ?

PS : J'aimerai aussi avoir un avis sur ce texte, pas des délires de Z, mais me dire si ça fait cohérent ou si je devrais envisager quelques médicaments anti-skyzophrénie. Sérieusement.
Je te répondrai tout à l'heure, là tout de suite j'ai pas le temps de développer tout ce que je voudrais dire.
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Rozz »

Pour ma part, j'ai aussi du mal avec tout le monde. Que se soit au niveau professionnel ou personnel. Non pas que je n'arrive pas à faire semblant dans le milieu professionnel, mais ça me bouffe tellement d'énergie que j'ai abandonné! Juste de savoir le matin au réveil que je devrais faire semblant toute la journée avec mes congénères adorés, suffisait à me fatiguer et à me stresser aussi. Trop épuisant pour moi.
Et de toute façon, je dois admettre que je ne comprends pas grand chose à leurs moeurs. On me trouve très bizarre mais ça ne me dérange plus. Je ne sais pas vraiment comment réagir avec les gens, ce que je suis censée leur répondre, quelle réaction avoir. J'ai souvent l'impression d'avoir des réactions inadaptées. C'est très anxiogène pour moi. Alors moi aussi je me suis fait une raison, je suis dans ma bulle!
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Zeus
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Zeus »

Un peu de lecture

http://en.wikipedia.org/wiki/Trait_ascription_bias

http://en.wikipedia.org/wiki/Outgroup_homogeneity_bias

On a tendance à voir "les autres" comme très différents de soi, beaucoup moins variables et très homogènes.
Et moins on les cotoie, plus cette impression se renforce.
En effet, on n'a pas l'occasion de juger de près de la variabilité de leur personnalité, et des points communs qu'ils ont avec nous. Moins on a d'infos pour infirmer un schéma, plus celui ci se renforce.

Plus il se renforce s'il est négatif ou inquiétant, moins on va faire l'effort de chercher des infos qui pourraient l'infirmer - par peur, désir d'avoir raison, de stabilité, ou par conviction que "c'est ainsi, j'en sais assez".

La boucle est bouclée.

Selon moi, le rapport problématique aux "autres" perçus comme une entité nébuleuse homogène est un biais cognitif classique, qu'un excès de cogitation et émotivité, du à la douance, peut amplifier.
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/V0|30|)µ
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Re: Votre rapport aux autres

Message par /V0|30|)µ »

Ainsi ma pensée serait faussée par des biais cognitif ? Pourquoi pas ? Mais alors comment endiguer ça ?
Le sujet semble manquer cruellement d'information en français, ouai moi et l'anglais malheureusement.

Ce principe est-il viable chez un enfant ? Ou est ce que ça apparait plus tard ? Parce que bon j'ai le souvenir assez vivace d'avoir vécu ça assez jeune et en cotayant les autres gamins tous les jours. Sans compter le fait que j'ai passé pas mal d'année à tenter désespérément de m'intégrer, sans comprendre comment et je ne pense pas qu'on puisse mettre ça sur le compte d'une grande timidité. Alors certe il y a le sentiment d'inquiètude qui vient renforcer ça comme tu le dis mais bon je doute quand même.

Je ne pense pas être dans le déni, j'admet que c'est une piste probable, je vais consulter un psy-suffixe-pas-encore-décidé et voir si je peux pas me triturer le cerveau avec lui.

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Re: Votre rapport aux autres

Message par TourneLune »

Ainsi ma pensée serait faussée par des biais cognitif ? Pourquoi pas ? Mais alors comment endiguer ça ?
Le sujet semble manquer cruellement d'information en français, ouai moi et l'anglais malheureusement.

Ce principe est-il viable chez un enfant ? Ou est ce que ça apparait plus tard ? Parce que bon j'ai le souvenir assez vivace d'avoir vécu ça assez jeune et en cotayant les autres gamins tous les jours. Sans compter le fait que j'ai passé pas mal d'année à tenter désespérément de m'intégrer, sans comprendre comment et je ne pense pas qu'on puisse mettre ça sur le compte d'une grande timidité. Alors certe il y a le sentiment d'inquiètude qui vient renforcer ça comme tu le dis mais bon je doute quand même.

Je ne pense pas être dans le déni, j'admet que c'est une piste probable, je vais consulter un psy-suffixe-pas-encore-décidé et voir si je peux pas me triturer le cerveau avec lui.
Sans vouloir trop m'avancer, il me semble que quand on grandit dans un milieu pas vraiment sécurisant, on a dès le départ du mal à aller vers l'autre en toute confiance.... Si on est inquiet du contact de l'autre dès le départ, ça fausse toute la suite, non?

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Re: Votre rapport aux autres

Message par Ameliezola »

TourneLune a écrit :Sans vouloir trop m'avancer, il me semble que quand on grandit dans un milieu pas vraiment sécurisant, on a dès le départ du mal à aller vers l'autre en toute confiance.... Si on est inquiet du contact de l'autre dès le départ, ça fausse toute la suite, non?
Bonjour à tous,

C'est un peu le témoignage que je voulais faire. Je connais aussi cet effort désespéré de vouloir s'intégrer dans un groupe ou dans une entreprise. J'ai le sentiment que j'ai réussi à chaque fois pour une durée déterminée et avec des conséquences catastrophiques pour moi-même. Sans le savoir, j'avais un gros problème d'estime de moi et le meilleur moyen que j'avais trouvé de m'intégrer c'est de faire comme les autres ... sauf qu'au bout de 4 mois ça craque : je me regarde moi-même agir et exprimer des choses qui ne me ressemblent pas. Au bout de 4 mois ou plus, je regarde dans la glace et je me dis : c'est moi qui me comporte comme ça ? Comment me suis-je laisser aller jusque là ?.

J'en arrive à la conclusion que les groupes c'est pas fait pour moi, parce que je suis pas assez forte en moi-même pour y être authentique, je me perds et ça aggrave mon problème de confiance en moi. Par contre, depuis que j'ai décidé doucement, avec des petits pas de montrer qui je suis suis vraiment à quelques personnes dont j'ai vérifié la bienveillance et la fiabilité, j'ai quelques amis. Pas forcément surdoués (j'en sais rien en fait et je m'en fous) mais surtout accueillants de tout ce que je suis. Ces débuts d'amitié me sont précieux comme des trésors.
Ensuite, je vais dans un milieu plutôt alternatifs où je ne crois pas que tout le monde soit surdoué mais tout le monde remet en cause à des degré divers le système dans lequel nous vivons actuellement. Ce n'est pas à mon sens une question d'intelligence mais plutôt de parcours de vie. Beaucoup de personnes se lèvent pour dénoncer les dysfonctionnements du système. Sont-ils tous surdoués ? Non. Les surdoués se lèvent-ils tous ?

Je voulais aussi vous poser une question : je ne parviens pas à comprendre pourquoi je me met en rogne, je me braque et j'attaque dès que je sens poindre une volonté de domination ou de me convaincre ? Vivez-vous ce type de réaction épidermiques ? Je ne veux pas répondre à cette "domination" par une autre domination. Certains d'entre vous aurait trouver comment désamorcer le "blocage" ? Aurait-ce un rapport avec la notion d'autorité (j'ai vu le post sur la hiérarchie mais ça n'a pas de rapport je crois. Si ça n'a rien à faire ici non plus, dites le mois, je créerais un autre sujet.)
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Re: Votre rapport aux autres

Message par amalia »

/V0|30|)µ a écrit :Ainsi ma pensée serait faussée par des biais cognitif ? Pourquoi pas ? Mais alors comment endiguer ça ?
Le sujet semble manquer cruellement d'information en français, ouai moi et l'anglais malheureusement.

Ce principe est-il viable chez un enfant ? Ou est ce que ça apparait plus tard ? Parce que bon j'ai le souvenir assez vivace d'avoir vécu ça assez jeune et en cotayant les autres gamins tous les jours. Sans compter le fait que j'ai passé pas mal d'année à tenter désespérément de m'intégrer, sans comprendre comment et je ne pense pas qu'on puisse mettre ça sur le compte d'une grande timidité. Alors certe il y a le sentiment d'inquiètude qui vient renforcer ça comme tu le dis mais bon je doute quand même.

Je ne pense pas être dans le déni, j'admet que c'est une piste probable, je vais consulter un psy-suffixe-pas-encore-décidé et voir si je peux pas me triturer le cerveau avec lui.
oui, oui, ça se travaille par la thérapie cognitive... voir les travaux de beck notamment ;

l'idée est de repérer ses propres biais cognitifs dans nos pensées (on en a tous, plus ou moins présents; tres presents et actifs si les émotions sont fortes) puis de les "décortiquer"..ensuite, ça devient un automatisme ;

oui, c'est présent dans l'enfance (du moins, chez mes enfants, mais parce qu'ils sont vraisemblablement EIP ? du moins, ils en ont certaines des caractéristiques) même si mes profs de psycho disaient que ça apparaît plus tard...
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West

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Coccinelle
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Message par Coccinelle »

ce qu'a écrit azery m'interpelle, parce que certes je n'ai jamais été très sociale, je n'ai jamis été insérée au centre d'un groupe malgré des efforts pour y parvenir, mais avant la fin de mes études j'avais beaucoup plus de relations sociales et amicales qu'aujourd'hui. J'ai beau dire que les X déménagements n'y sont pas pour rien, mon mari a beau dire qu'on n'a pas le temps....je sais que tout ça c'est juste un écran de fumer qui cache un blocage.
Un blocage car comme l'a dit TourneLune en grandissant dans un cadre non sécurisant, on a du mal à aller sereinement vers les autres, un blocage car à force de sentir à part mise à l'écart , on a de plus en plus de mal à se lancer, et que à force de avoir du tout de vie sociale en dehors du boulot; encore que moi je vois mes clients avec qui le courant passe super bien car je suis dans un rôle, je ne joue pas la comédie, mais les gens viennent me voir pour une raison et que à partir de là la relation à l'autre est beaucoup plus facile à mon sens, mais je n'ai qu'une collègue avec qui c'est pas facile pour moi pour être réellement avec, alors je sais pas si on peut parler de vie sociale professionnelle.
Donc peu de vie sociale professionnelle, pas de vie sociale en dehors de la famille, et j'appréhende de plus en plus de réussir à me faire de nouveaux amis, comme si à force de ne pas pratiquer la socialisation, je m'en sentais incapable et de plus en plus incapable.
Pourtant une soirée entre amis à refaire le monde à parler de tout en passant du coq à l'âne me manque réellement, j'ai pas besoin de voir des amis toutes les semaines, mais une fois par mois ça me (nous: moi et mon mari car sur ce point on se rejoint tout à fait: 2 oursins!!) ferait du bien.

En fait je crois que les autres me font un peu peur, à cause de réaction de rejet durant l'enfance, à cause du sentiment de culpabilité quand je m'ennuie avec les autres bien plus que quand je suis seule....comment trouver des gens avec qui je vais réellement passer du bon temps, rigoler qui vont accepter mon sens de l'humour gratuit?

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Message par Zeus »

En grandissant, on perçoit plus de nuances et on voit plus que le monde est varié, hétérogène et neutre à notre encontre.
Les impressions naives de jeunesse qui nous le faisait voir homogène, simple et bienveillant se dissipent lentement, à l'épreuve des faits.
Ce qui nous rend moins tolérant à la nouveauté ou à la différence n'est pas tant qu'on se sclérose mais plutot qu'on ne colmate plus inconsciemment la variété, qu'on commence progressivement à en prendre conscience et qu'il est difficile de l'accepter pleinement sans faire preuve de recul et de courage. Il est plus difficile et courageux d'observer des nuances que de voir le monde en mode binaire.

Or on s'est construit en parallèle un Soi bien barricadé, structuré et moins perméable aux influences - pour des questions de survie et d'identité.

Avoir une identité plus stable et percevoir plus de nuances rend donc plus difficile d'accepter ou d'intégrer du nouveau car ça contredit ou menace potentiellement ce qu'on souhaiterait stable, mais c'est aussi une force.

Plutôt qu'essayer d'être plus "open" ou "tolérant", il s'agit de continuer à saisir les singularités sans porter de jugement définitif. Sachant qu'on est soi même une singularité et donc aussi une aberration pour autrui.
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Message par Zyghna »

et accepter qu'on change et que les autres changent, rien n'est figé. Mais effectivement cela va à l'encontre d'un ego qu'on veut bien établi et posé...
Je suis d'accord avec le fait qu'on ne devient pas moins égocentrique en quittant l'enfance, mais que cet égocentrisme se confronte plus aux autres. On dresse des barrières de plus en plus hautes pour s'abriter et on s'invente un monde intérieur qui se heurte aux réalités des autres.
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown

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Re: Votre rapport aux autres

Message par Cyrano »

En fait je me rends compte que je trouve pas mal de trucs juste nuls. Et que bien souvent je me retrouve tout seul. Quand je vois aujourd'hui les gens sur les réseaux sociaux s'envoyer des cœurs pour la journée de la femme à grands coups de mièvreries kikoolol, et de "C'est tous les jours d'abord la journée de la femme", je me sens à côté. Et je me rends compte aussi que je fais partie de ces cons aigris qui n'aiment "rien".

Tout le temps en train de souffler, de me désoler, de fuir, sur tout, tout le temps. Et je peux vous dire que les gens doivent penser que je suis un sale con.

Je me désole de la pauvreté générale de ce qui nous entoure, et ça...bah ça le fait pas. Ma femme me dit : "T'aimes rien toi t'façon". Bah ouais...c'est pas faux. J'aime rien de ce qui fait le quotidien des gens. Et après on me demande pourquoi je m'enferme dans ma grotte et que je refuse de les voir...

A côté en permanence ça finit par fatiguer.
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sanders
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Re: Votre rapport aux autres

Message par sanders »

Ce que tu as écris m'interpelle Cyrano, j'ai envie de répondre (comme à pas mal de tes questionnements et constats d'ailleurs) et ... pas le temps.

Je vais reviendre plus tard, j'espère ne pas oublier ...

Edit Ah oui et faut pas que j'oublie non plus de penser que j'ai à lire d'abord tout ce qui a déjà été écrit :mrgreen:
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

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Re: Votre rapport aux autres

Message par ronanB »

bon allez cette fois je supprime pas mon message !!!
Je me retrouve tellement dans le fait de penser que tout est nul.
On peut citer tellement de choses qui ne servent à rien et qui nous bouffent du temps.
Un dernier exemple en date : les faire-parts de naissance... en fait tout le monde s'en fout (ou bien juste moi ? ) alors pourquoi dépenser de l'argent et du temps pour rien ? Le mariage ? dépenser une fortune pour que tout le monde critique le moindre petit pet de travers ? je passe mon tour.
Mais hélas, on peut aller très loin dans la logique et tout remettre en cause jusqu'à notre existence même. Car concrètement, je sers à rien sur terre. je pense donc (je suis) qu'on se raccroche tous à des petits brins de vies pour justement se prouver que l'on existe (interdit de penser à la chanson !!!).

Pour en revenir à mes rapports aux autres (pff j'ai l'esprit mal placé avec cette phrase), et bien... comme la si bien dit Mlle Rose, il faut juste savoir quelle rôle jouer en fonction de son interlocuteur. Il faut prendre cela comme un immense test de sociologie nous permettant de mieux comprendre nos congénères. Bon, cela demande une bonne dose d'énergie mais je me rend compte que, se faire un peu violence pour chercher au plus profond de soi la motivation de sortir de sa bulle, nous apporte un sentiment de devoir accompli une fois la soirée terminée. Je conseille tout de même de prévoir une bonne dose d'alcool car on est jamais à l'abris de tomber sur une belle bande de cons.
Avec l'age (le vieux de 30 ans qui parle, pas crédible) par contre, je me rends compte que j'ai quand même de plus en plus de mal à m'extirper de mon canapé pour aller parler de rien.
Heureusement, j'ai un cercle d'amis proches avec qui je pourrais passer ma vie (bah en fait c'est un peu ce que l'on fait).
voilou :)
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Re: Votre rapport aux autres

Message par W4x »

Faire-parts, anniversaires, barbecues le dimanche... si ça fait plaisir "aux gens". Et puis comme tu dis c'est une façon de se raccrocher à quelque chose, de se structurer une vie. Je ne pense pas qu'on puisse blâmer quiconque de vouloir faire ça.
Cependant je reste dubitatif pour ce qui est de jouer la comédie. Parfois l'on est bien obligé, mais donner à ce "rôle" quelque chose de systématique me dérange. Ce n'est pour moi ni un jeu, ni un test et encore moins un devoir accompli une fois le moment passé. Dans une soirée où je m'emmerde, l'ennui est bien plus fort que l'ébriété, et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Ce qui me gêne c'est que tout autour me rappelle que le monde est fait pour eux et s'adresse à eux. C'est sans doute normal vu qu'il est aussi fait par eux... Média, pub, culture, je ne me reconnais dans rien. Tantôt je me fais une raison, tantôt je me dis que quelque chose cloche quand même. Et ça c'est chiant, c'est fatigant comme l'a dit Cyrano. Les discussions de jeunes parents (pourtant de mes amis d'enfance), de crédit, de bagnoles et de maladies infantiles me donnent envie de partir en courant. J'ai l'impression qu'eux aussi ont fini par se fondre dans cette immense majorité avec laquelle j'ai le sentiment de ne rien partager. Pire, ils y ont l'air heureux.
Non que je ne le sois pas, mais parfois j'aimerais bien comprendre, parce que... parce que. En tous cas j'ai pris mon parti de ne plus me forcer, j'essaie que mon rapport aux autres soit autant que faire se peut choisi et non plus subi, sans non plus vivre dans une caverne. Pour moi le plus dur n'est pas de composer avec les autres, mais de supporter toutes ces choses qui nous bombardent au quotidien dès que l'on ouvre un média ou que l'on sort de chez soi, et que les autres ont l'air de trouver si normales.
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Cyrano »

Oui mon intention n'était pas de juger les activités et centres d'intérêts des autres, mais bien de constater le fossé qui les sépare des miennes, et les conséquences que cela a sur ma vie.

Parce que contrairement à ce que croit la majorité des gens, je ne suis pas sauvage. Il y a juste des choses que je ne supporte pas. Et je le regrette. Sans parler des jugements qu'on me colle sur la tête quand on me trouve prétentieux par le simple fait que je ne sache pas apprécier ce que les autres apprécient. Mais se posent-ils la question inverse ? Quand je tente de parler de choses et d'autres qui m'intéressent et que je trouve juste le vide ou le mépris ?

Pour être clair, je me sens agressé par à peu près tout, et les choses les plus simples me demandent un effort important. Et faire semblant, ça va deux minutes au guichet de la poste. Je peux parler des vacances des petits ou du temps qu'il fait. Mais vraiment...Je ne pourrais pas passer une soirée comme ça. C'est juste au-dessus de mes forces.
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Rusch »

J'ai écris le message ci dessous pendant que tu postais le dernier Cyrano. Pas grand chose à dire quand on est avec des gens qui parlent de sujet ennuyeux et préfèrent s'y tenir c'est clair malheureusement. Après, plus généralement, je ferais le commentaire qui suis.

Dans le rapport aux autres, c’est clair que l’on part sur des meilleures bases quand on a l’occasion d’être avec des personnes intéressantes. Je me souviens de repas pris avec des autres jeunes de mon âge au self du boulot, bien formés et tout (tout pour être intéressant sur le papier) mais discussions d’une pauvreté affligeante avec redite et reprise des mêmes sujets tous les midis + blague de cul pour faire genre on est cool alors que le côté coincé ressortait en fait. C’était triste et tellement creux, je m’ennuyaiiiiiiis... Même chose parfois à un repas de famille éloigné. Dans ces cas là, pas grand chose à faire en effet, pas envie de parler pour ne rien dire.
Après, sur le fait de pas aimer plein de choses, j’ai aussi connu ça à un moment ce côté blasé et un peu dédaigneux. Mais effectivement on prend des remarques, on passe pour un pénible et on finalement on se rend malheureux tout seul. Bon c’est pas forcément facile (et j’y arrive pas toujours) mais après, c’est le monde dans lequel on vit donc autant faire avec et faire abstraction du côté con pour pas se laisser tirer vers le bas et construire sa vie et ses bonheurs avec les choses qui nous importe. Il y a plein de choses qui ne vont pas dans la société ou le comportement des gens mais puisque c’est un fait et que je ne peux rien y changer, j’essaie de passer outre plutôt que de ruminer (même si des crises me font parfois bouillir sur des sujets, on change pas sur le fond). Ca me fait un peu penser aux démarches zen que certains entreprennent, prendre les choses avec philosophie. Et puis, je crois que j’ai lu ça quelque part sur les surdoués et ça se recoupe avec ce que je lis dans certains commentaires du forum, la plupart semble non matérialiste et si ça crée un décalage dans la société de consommation, c’est aussi une force pour être heureux puisque potentiellement moins frustré que les autres par des „besoins“ non satisfaits.
Pour finir, une fois en trouvant qu’une discussion entre potes faisant un peu redite et pas très intéressante, j’ai lancé un „débat“. Je l’ai dit un peu au second degré, j’ai pris un sujet à la con ou sérieux et hop c’est parti. Ca marche pas toujours, il faut les personnes et le contexte mais souvent il en ressort des choses intéressantes, les gens se livrent et c’est vraiment sympa. Je l’ai fait d’autres fois depuis et c’est pas mal, juste une petite astuce si ça peut donner des idées à l’occasion quand on s’ennuie dans une soirée.

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Re: Votre rapport aux autres

Message par Mlle Rose »

Le truc c'est quand on est plein à être "à côté" si on se trouve ça devient moins fatigant :) C'est comme ça que que je vis tout ça maintenant que j'ai rencontré certains d'entre vous ici chez moi et ailleurs.
Il y a des tas de moments où je trouve que le monde se complaît dans la médiocrité la plus navrante, à vrai dire ça a toujours été comme ça. Mais de l'impuissance, je suis passée à une forme d'action, que ce soit dans l'élaboration de mes refus, ou dans la construction d'un certain changement de vie. La construction de ce forum avec Tourne et Hêra a d'ailleurs fait partie de ce processus.

Je me dis encore parfois que je suis une sale conne, mais le plus souvent je m'en fous de ce monde-là, parce que je ne le regarde plus avec cette forme de désespoir associé au besoin de le rejoindre absolument. J'existe ailleurs et autrement, dans un monde parallèle qui me convient, et la seule souffrance que je nourris vis à vis de lui c'est celle de le voir dans un tel état et de voir tous ces gens qui semblent ne pas s'en rendre compte.
Avant je pensais que les gens se voilaient la face et qu'un jour quand ça ferait vraiment trop tout ça changerait, j'attendais, et ça me faisait maronner... maintenant que je n'attends plus rien ça va bien mieux :)
Tout ça ne m'empêche pas d'aller parfois bousculer un peu le bordel dans l'interface mon monde parallèle/le monde normal, mais je ne le fais plus par besoin qu'il change pour m'y intégrer. Je le fais parce que je peux pas m'empêcher :P
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Re: Votre rapport aux autres

Message par Cyrano »

Mlle Rose a écrit :Le truc c'est quand on est plein à être "à côté" si on se trouve ça devient moins fatigant :) C'est comme ça que que je vis tout ça maintenant que j'ai rencontré certains d'entre vous ici chez moi et ailleurs.
Oui clairement pour moi ce fut une vraie délivrance (Tiens ce mot est connoté...naissance ?).

Mais malheureusement je ne connais personne qui soit suffisamment géographiquement proche pour que cela influe. J'ai du mal à me créer ce monde parallèle autrement que tout seul, sauf les trop rares fois où je vois vos tronches. Donc je vois les gens que j'aime vivre d'une façon qu'il m'est impossible de comprendre...

Je cherche donc des surdoués prêts à déménager dans ma région. Des volontaires ? :P
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Pier Kirool »

ronanB a écrit : je sers à rien sur terre.
Ttt Un HP qui cite Georges Best ne sert pas à rien. :shake:
Moi je me suis tellement ennuyé que cela m’a été reproché lors de mon premier divorce… « Il s’endormait pendant qu’on parlait avec une amie… ». La découverte récente de la solitude et de l’ennui (avant je les vivais, juste) est une grande révélation… apaisante, je crois quelque part. Mais je me demande quand même régulièrement quand le monde va me rattraper, notamment sur le plan professionnel. Faire l’acteur, j’ai du mal, beaucoup… Après, quand il n’y a pas d’enjeu, ce n’est pas pareil… Je laisse courir et je reviens à ma solitude et à mon ennui.
qwerty a écrit : On a tendance à voir "les autres" comme très différents de soi, beaucoup moins variables et très homogènes.
Moi c’est l’inverse mon problème, j’(av)ai(s ?) tendance à ne pas reconnaître la différence, à ne pas comprendre/accepter pourquoi ce que je disais n’étais pas intégré. Là aussi, l’explication « douance » m’a aidé (enfin je crois, on verra à l’usage).
Sinon, j’ai peu de potes et de forts doutes à leur sujet, évidemment… des soucis avec la légitimité de la hiérarchie, souvent… Bref…rien de très original...
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Re: Votre rapport aux autres

Message par Kamak »

Cyrano a écrit :En fait je me rends compte que je trouve pas mal de trucs juste nuls. Et que bien souvent je me retrouve tout seul. Et je me rends compte aussi que je fais partie de ces cons aigris qui n'aiment "rien".
[...]
Tout le temps en train de souffler, de me désoler, de fuir, sur tout, tout le temps. Et je peux vous dire que les gens doivent penser que je suis un sale con.

Je me désole de la pauvreté générale de ce qui nous entoure, et ça...bah ça le fait pas. Ma femme me dit : "T'aimes rien toi t'façon". Bah ouais...c'est pas faux. J'aime rien de ce qui fait le quotidien des gens. Et après on me demande pourquoi je m'enferme dans ma grotte et que je refuse de les voir...

A côté en permanence ça finit par fatiguer.
Tu fais encore écho, Cyrano. Ouais, il est difficile, ce rapport aux autres....

"T'aimes rien", "tu critiques tout le temps", "tu vois toujours que le côté négatif"... "Avec toi, ça va jamais". Tu veux toujours avoir raison. Et le must du must : "d't' façons, tu penses qu'à ta gueule"... :shock:

Ce qui tue, ce sont les rien, les jamais, les toujours. Les sentences définitives qui nous condamnent.

C'est pas toujours facile, de se faire comprendre, surtout quand on est seul à défendre son point de vue. Mais je crois aussi qu'on a un gros travail à faire sur la façon d'expliquer les choses.
Je me suis rendue compte à quel point parfois on a tellement pas la même logique que tout est biaisé dès le départ.
Quand j'arrive à expliquer vraiment ce que je ressens, ça change la donne et les critiques se font moins violentes.

Bon, parfois, c'est juste impossible. Le fossé est tellement grand, qu'on a beau tout faire pour se faire entendre de l'autre côté, ça marche pas. Trop de distances.
Alors même pourtant, qu'on a réussi à se rapprocher, et qu'on voit bien, ce que l'autre veut dire, mais on est impuissant à se faire comprendre. Ce qui nous paraît évident n'est parfois même pas imaginé en face. Et tous les efforts suffisent pas toujours à le rendre imaginable.

Tu m'étonnes que c'est fatigant. Faut apprendre à s'en détacher, à ne plus attendre comme dit Miss Rose, mais c'est pô facile et ça laisse un goût amer.

Sinon, au quotidien, j'ai tendance à me taire. J'ai plus envie de faire semblant. C'est trop fatigant aussi, et tant pis si je passe pour une vieille conne aigrie !
Je sais bien au fond de moi que j'ai gardé une âme d'enfant, pis il paraîtrait que je sois pas trop conne, et nom dé diou, non, je ne suis pas aigrie ! !

Parce que le pire, c'est qu'on est justement pas des sauvages (ou disons, pas uniquement !), et qu'on y est pas satisfaits, dans notre grotte. J'essaye d'en sortir, dès que je peux, parce que, merde, bien sûr que si, j'aime les gens.
Cyrano a écrit :
Mlle Rose a écrit :Le truc c'est quand on est plein à être "à côté" si on se trouve ça devient moins fatigant :) [...]
Oui clairement pour moi ce fut une vraie délivrance (Tiens ce mot est connoté...naissance ?).

Mais malheureusement je ne connais personne qui soit suffisamment géographiquement proche pour que cela influe. J'ai du mal à me créer ce monde parallèle autrement que tout seul, sauf les trop rares fois où je vois vos tronches. Donc je vois les gens que j'aime vivre d'une façon qu'il m'est impossible de comprendre...

Je cherche donc des surdoués prêts à déménager dans ma région. Des volontaires ? :P
Je suis pour qu'on perce le mystère de la téléportation ! :geek1:

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Re: Votre rapport aux autres

Message par sanders »

Kamak a écrit :
Cyrano a écrit :En fait je me rends compte que je trouve pas mal de trucs juste nuls. Et que bien souvent je me retrouve tout seul. Et je me rends compte aussi que je fais partie de ces cons aigris qui n'aiment "rien".
[...]
Tout le temps en train de souffler, de me désoler, de fuir, sur tout, tout le temps. Et je peux vous dire que les gens doivent penser que je suis un sale con.

Je me désole de la pauvreté générale de ce qui nous entoure, et ça...bah ça le fait pas. Ma femme me dit : "T'aimes rien toi t'façon". Bah ouais...c'est pas faux. J'aime rien de ce qui fait le quotidien des gens. Et après on me demande pourquoi je m'enferme dans ma grotte et que je refuse de les voir...

A côté en permanence ça finit par fatiguer.
Tu fais encore écho, Cyrano. Ouais, il est difficile, ce rapport aux autres....

"T'aimes rien", "tu critiques tout le temps", "tu vois toujours que le côté négatif"... "Avec toi, ça va jamais". Tu veux toujours avoir raison. Et le must du must : "d't' façons, tu penses qu'à ta gueule"... :shock:

Ce qui tue, ce sont les rien, les jamais, les toujours. Les sentences définitives qui nous condamnent.

C'est pas toujours facile, de se faire comprendre, surtout quand on est seul à défendre son point de vue. Mais je crois aussi qu'on a un gros travail à faire sur la façon d'expliquer les choses.
Je me suis rendue compte à quel point parfois on a tellement pas la même logique que tout est biaisé dès le départ.
Quand j'arrive à expliquer vraiment ce que je ressens, ça change la donne et les critiques se font moins violentes.


Bon, parfois, c'est juste impossible. Le fossé est tellement grand, qu'on a beau tout faire pour se faire entendre de l'autre côté, ça marche pas. Trop de distances.
Alors même pourtant, qu'on a réussi à se rapprocher, et qu'on voit bien, ce que l'autre veut dire, mais on est impuissant à se faire comprendre. Ce qui nous paraît évident n'est parfois même pas imaginé en face. Et tous les efforts suffisent pas toujours à le rendre imaginable.

Tu m'étonnes que c'est fatigant. Faut apprendre à s'en détacher, à ne plus attendre comme dit Miss Rose, mais c'est pô facile et ça laisse un goût amer.

Sinon, au quotidien, j'ai tendance à me taire. J'ai plus envie de faire semblant. C'est trop fatigant aussi, et tant pis si je passe pour une vieille conne aigrie !
Je sais bien au fond de moi que j'ai gardé une âme d'enfant, pis il paraîtrait que je sois pas trop conne, et nom dé diou, non, je ne suis pas aigrie ! !

Parce que le pire, c'est qu'on est justement pas des sauvages (ou disons, pas uniquement !), et qu'on y est pas satisfaits, dans notre grotte. J'essaye d'en sortir, dès que je peux, parce que, merde, bien sûr que si, j'aime les gens.
Oui c'est ça que je voulais exprimer Kamak et je me suis permise de mettre en gras ce qui résonne particulièrement ... merci.


Je voudrais ajouter deux choses.

La première est en lien avec ce que tu as déjà écris sur un autre post Cyrano. C'est à propos de la métaphore du saut en longueur.
Lorsqu'on est capable de sauter à une distance de 5 mètres, on ne peut pas demander aux gens qui sautent 2, 3, 4 mètres d'aller aussi loin. On ne peut pas leur demander de se rendre compte des sensations qu'on éprouve à cette distance, de la longueur du saut, du degré d'étirement des muscles ...
On ne peut pas se rendre compte de ce qu'ils éprouvent en sautant à leur distance de 2, 3, 4 mètres parce que même si on y arrive sans problème, il y a la frustration de sauter juste à cette distance là alors qu'on peut plus, l'entrainement des muscles qui fait que les sensations seront différentes ...
Et pourtant peut-être que ce qu'ils éprouvent est du même ordre que ce qu'éprouve celui qui saute à 5 mètres.

La majorité des gens saute à 2, 3, 4 mètres. Il y a ensuite ceux qui saute à 0,5 mètres et ceux qui sautent à 5, 6, 7, ... mètres.
Les premiers sont bien seuls et ne pourront peut-être jamais prétendre aller au-delà de leur distance, leurs muscles peuvent pas ou bien c'est leur yeux ... bref ils ne rejoindront peut-être jamais la grande foule là-bas dans le bac des plus de 2 mètres. On a de la compassion pour eux, on essaie de les aider, ... ils sont quand même à part.
Les seconds sont peu nombreux également, ils ont plus de marge de manœuvre puisqu'ils peuvent sauter moins loin avec toute la frustration et l'ennui que ça peut engendrer. On a peu de compassion pour eux, on essaie pas de les aider d'abord les aider à quoi? Ils sont à part aussi.

Edit : ceci est une image, j'aurais pu choisir n'importe quel autre domaine sportif ou autre, c'est juste qu'elle fut parlante pour moi.
Re Edit ... (encore ... après la nuit qui porte conseil ... pfff heureusement que je n'ai que 24 heures pour avoir la possibilité de le faire ... :tmi: ) Cette image me parait intéressante parce qu'elle semble éviter la notion de supériorité qui n'est pas je crois l'objet de ce topic. J'insiste, il n'est aucunement question de me sentir supérieure (ou inférieure d'ailleurs) mais bel et bien de références, de conversations, de sujets d'intérêts différents entre des groupes.




La seconde chose est que je crois qu'il est pareillement impossible à deux personnes qui ont des écarts de logique trop importants de se comprendre. La difficulté est des 2 côtés, la non compréhension idem.
Ce que je veux dire c'est que ma non compréhension de celui qui s'intéresse à des trucs que je juge futiles, qui ne creuse pas un sujet, qui ne sait à mon goût que parler de la pluie et du beau temps est aussi valable que la sienne et inversement.
Le problème c'est que celui là fait partie du plus grand nombre et moi d'un groupe plus petit, une minorité de gens quoi. Et c'est quand même pour la majorité que les choses sont pensées. Et cette majorité que je ne peux pas rejoindre parfois, qui ne peut pas me rejoindre parfois a les mêmes droits que moi et j'ai les mêmes droits qu'elle. Ce qu'elle aime est aussi acceptable que ce que j'aime et si je le trouve futile ou niais ou con ... elle a autant le droit de trouver mes goûts, mes conversations trop sérieuses, à l'ouest ... Je l'entendrai juste plus souvent qu'elle pour une histoire de proportions de gens concernés, je fais partie d'une minorité.

C'est très difficile dans mon rapport aux autres, quels que soient ces autres, de ne pas oublier que mes goûts et les leurs sont tout aussi respectables ... que ce qui les fait bondir et qui me laisse indifférente est tout autant légitime que ce qui me fait bondir et dont ils peuvent se foutre royalement . Je le travaille tous les jours depuis que je me suis rendue compte de ça, c'est un chemin pour toute une existence ...
Euh bon, c'est un peu pompeux et tiré par les cheveux toussa mais en gros c'est là où j'en suis aujourd'hui avec cette question.


Pour finir Cyrano, je ne crois pas que tu sois " un con aigri qui n'aime rien" ... il me semble que d'abord se poser honnêtement la question de la pertinence de ses relations avec les autres est un signe que tu es loin d'être con et qu'ensuite l'aigreur s’accommode mal de la remise en question et de l'enthousiasme dont tu sais faire preuve. La fatigue peut venir de cette histoire de proportion je pense et je la comprends plutôt bien ... après pour ce qui est des moyens de vivre bien cette minorité dans les rapports quotidiens avec la majorité pas mal de choses ont été dites plus haut. Cela m'intéresserait d'entendre d'autres témoignages de comment vous faites pour tenter d'avoir des rapports aux autres constructifs
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..

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