Pour des raisons de cohérence de l'ensemble et pour présenter à nos visiteurs une information fiable et claire, cette section est réservée en écriture aux surdoués diagnostiqués.
A voilà presque 32 ans, me voilà de retour à l'école, en stage dans l'école qui m'a formée, assise à mon bureau avec ma petite chaise d'écolier.
Et toc, instinctivement, les petites habitudes, celles qui m'ont permis de supporter l'inaction et l'ennuie sans trop de dommages, reviennent.
Alors je me suis dis que ce serait sympa si on listait les petits "trucs" qui nous ont permis de nous adapter et de supporter de rester assis à s'ennuyer pendant des années.
Évidemment, ce topic s'adresse plutôt à ceux qui ont passé ces années-là sans trop de rébellion, mais tout élément qui puisse être utile à de jeunes visiteurs ou à des parents a sa place ici.
En ce qui me concerne, j'ai listé ceci:
-dessiner ( pour ma part, presque uniquement des chevaux. J'ai même eu des félicitations d'une prof parce que je prenais des notes alors que j'étais en train de gribouiller dans la marge)
-création de tampon à encrer avec une gomme et un compas ( encore des chevaux , ou alors du texte. peu de gommes ont survécu )
-tailler et retailler les crayons ( en cassant la mine au passage)
-créer des programmes informatiques sur la calculatrice ( du très basique à l'époque, genre course de chevaux, chevaux qui se dessinent tout seul , etc...)
-classique: faire les exos ou lire la leçon du cours d'après.
-lire un bouquin: là, risque de se faire capter et c'est dur d'écouter en même temps, donc de moucher le prof si il demande ce qu'il était en train de dire.
-faire des listes de choses à faire pendant le WE ou de toute autre chose...
etc etc...
Je m'arrête là, c'est tout ce qui m'est revenu cet après-midi , pendant que je m'ennuyais au point de faire des listes
- Choisir un mot précis et compter le nombre de fois où la prof le repète.
- Apprendre les pays sur la carte du monde près du tableau.
- Apprendre le nom des organes sur l'affiche sur le mur.
- Ecrire une histoire totalemennt inventée ou imaginer un dialogue entre les élèves assis côte à côte.
- Ecrire des noms marrants sur la calculatrice.
- Dessiner des chateaux médievaux et en faire un plan d'architecture pièce par pièce.
- se repasser dans sa tête ses chansons, DA, films ou séries préférées.
- Echanger des mots avec son voisin ou voisine et quand il est à une autre table, le mettre dans un dictionnaire ou un livre d'école.
- Se faire des tatouages sur les bras et les mains.
"L'homme est quelque chose de sacré pour l'homme." Sénèque
J'ai oublié:
-apprendre à écrire à l'envers, comme dans un miroir
-écrire de la main gauche (je suis droitière, vous aurez deviné)
-écrire à l'envers de la main gauche (en fait c'est le plus facile )
rêvasser et gribouiller étaient mes occupations principales. J'aimais à me perdre exprès, notamment pendant les lectures, pour voir si au moment où il fallait je raccrochais au bon endroit Et je raccrochais TOUJOURS au bon endroit
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
- Dessiner
- Programmer des jeux sur calculatrice graphique
- Tailler des gommes, des cartouches et autres - ma trousse a toujours ressemblé à une caisse à outils - et en tirer des sculptures d'art natif
- Concevoir des wargames ou des jeux de rôle
- Jouer à l'un d'eux, sur la carte de France imprimée sur mon classeur de français
- Apprendre la géographie des régions arctiques
- Parfois, dans une salle dont les fenêtres donnaient directement dans le parc boisé, noter les oiseaux que j'entendais
- Dessiner des "clepsydres" : un dessin qui évolue de quart d'heure en quart d'heure pour symboliser d'une manière ou d'une autre qu'on se rapproche de l'heure de la quille !
- dessiner (à fond)
- dessiner les minutes qui défilent....genre prendre une minute pour faire un dessin de chaque minute jusqu'à la sonnerie..
- fixer une personne et m'imaginer ce qu'elle pense
- écrire des poèmes (plein)
- énumérer mes CD sur un papier, les réorganiser par maison de production, par année, par style etc...
- inventer des titres de films
- déconner avec mes voisins et faire le pitre.
- rêver..
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
tiens, ça me parle
c'était les années 70/80 donc pas de calculette graphique à l'époque
- tout d'abord faire les devoirs inévitables en début de cours (en comptant quelle sous-question allait tomber sur moi)
- dessiner
- l'ancêtre des sms: j'ai retrouvé un manuel de latin avec toute une discussion avec une copine (sur le nucléaire, sic!) en marge de plusieurs leçons
- lire la suite du chapitre, voire du livre entier
- dans certains cours, j'avais l'autorisation de tricoter sous la table
- sécher: rester à la cafète pour jouer aux cartes ou partir en ville jouer au billard (quand j'avais 18 ans, hein, histoire d'avoir le droit de signer moi-même les absences)
- lire toutes les inscriptions sur les bancs de l'amphi des sciences nat
- lire les cartes, tables des éléments chimique, étiquettes de boîtes que je pouvais voir, en fait je ne peux pas m'empêcher de lire tous les écrits à portée d'oeil
- je me souviens qu'en cours de géo, ça jouait aux cartes derrière moi
- rêvasser, observer les arbres dehors, les oiseaux, les nuages...
- et effectivement, je ne me suis jamais fait avoir lors de la question "qu'est-ce que je viens de dire?" non plus, d'où l'autorisation du tricot - un grand merci à mes profs 68ards
mais comme j'ai dit ailleurs, j'ai bien aimé l'école
par contre, je ne suis pas sure que j'aurais pu survivre dans le système comme celui en vigueur en France de nos jours
Jeder ist ein Ausländer - fast überall.
Laisse-moi kiffer l'Europe avec mes potes...
La plupart des enfants s'ennuient à l'école. Et peu d'entre eux suivent ce que dit le prof...
Pour ma part, je faisais un peu tout ça : dessiner, observer, maudire l'aiguille des minutes, lire sous ma table en douce, et ricaner avec le cancre (qui était lui aussi intelligent, mais fainéant).
Si vous avez des trucs pour survivre en milieu professionnel, je suis preneur.
A bon entendeur.
Pour survivre à l'école, je n'y suis pas allé. Ah, non, c'est exclu de le dire- bien que ce soit vrai. Conséquemment, je dirais : foutre la merde - et se faire virer de classe. Enfermer "anonymement" le prof dans la remise en fond de classe, aussi. Etre pote avec les pions et le personnel dirigeant. Mais pour survivre à l'école, je préconise souverainement de rester devant la porte de l'établissement - et d'aller se bouffer un grec à côté, battre la campagne, que sais-je, rentrer chez soi et dire à ses parents "Encore un prof absent!", ou bien "Une grève, encore! C'est ça l'éducation nationale... Eh bien! Elle est belle la France", ou encore "J'ai séché", sans remord aucun, et repartir battre la campagne (expression valable pour égaler une éventuelle "battre le béton de la ville et zoner"), en oubliant évidemment qu'il importe à la société que l'on retourne le lendemain au goulag - enfin, à l'école -, saucissonner méthodiquement quelques savoirs déliquescents pour atteindre la citoyenneté-type.
Pour survivre à l'école, il faut continuellement se dire que c'est à l'école de nous survivre!
Ps: Je m'excuse à l'avance : je n'ai jamais fait à l'école les trucs que vous listez, je n'en ai donc pas à donner. Au pire : la prostration muette et suicidaire, qui précède aléatoirement à un éclat d'euphorie furieuse conduisant à l'anarchie, et idéalement à l'exclusion. Ou encore : fomenter une révolution dans l'ombre et la faire se produire par quelques stratagèmes savamment préparés (ramper sous les tables depuis le fond de la classe pour effectuer un méfait quelconque, cela ayant pour effet d'initier la panique générale et de générer l'indignation des bons élèves outrés, moteur de toute guerre civile ou révolution, et revenir à sa place; ou bien, réaliser un Home-run, en parvenant à déjouer l'attention du/de la prof en sortant de la salle de classe et aller se promener, dire un bonjour entendu aux surveillants, et revenir angéliquement, que dis-je, messianiquement, pour la plus grande satisfaction des uns, et la prude nausée des autres. Ceci est valable, parfois, lorsque le/la prof est conscient(e) du méfait mais s'est résolu(e) à ne plus rien dire, dans quel cas on prend son sac avec soi (si par malheur on en a pris un), et on se tire. Comme ça. Parce que c'est cool de se tirer. Et qu'on a déjà plus d'une trentaine d'heures de colle à tirer - qu'on ne fera jamais. Et parce qu'on a toujours plus important à faire.
Si, à bien y réfléchir, j'ai un "truc" pour survivre à l'école. C'est en classe de "Techno" (là, je vois déjà s'illuminer en vous quelqu'idée). Il s'agit de pourrir le "circuit imprimé" de ses chers camarades. Voire d'en relier plusieurs ensemble. De réaliser quelque part une oeuvre interactive dont vous êtes l'auteur et par cela contribuer aimablement à la vie en société. Si par malheur vous choisissez le "circuit imprimé" d'un pote à vous qui - toujours par malheur -s'avère être un malade mental de 90kg de muscles, et que ce dernier a oeuvré avec un sérieux qui ne lui sied pas sur ce ridicule objet électronique (en apparté : expression entendue, après que le prof ait parlé : "électronique-ta-mère, enculé"), il s'en suivra quelques bousculades et quelques fous-rires, et toujours des indignations de bons élèves qui vous prennent pour le dernier des déchets que la terre eût portés, ou la pire crevure d'abattoir qui finira sa vie pourrie dans l'anathème, une prison (il le mérite), ou/et la déréliction. Bref, créer des interconnexions subtiles entre divers "circuits imprimés" (si je mets des parenthèse, c'est parce qu'au-delà d'une chose intensément minable, un "circuit imprimé" est élevable au rang choyé des Concepts), et si possible le faire de manière esthétique. Si votre intelligence surpasse celle du professeur, et que vous n'avez rien suivi du cours (sinon, vous ne le feriez pas), vous parviendrez à réaliser un objet "technologique" qui fonctionne, et sur lequel s'allument plein de diodes é-l-é-c-t-r-o-l-u-m-i-n-e-s-c-e-n-t-e-s par séries comme une guirlande de Noël, mais sans Noël. Parce qu'à l'école, quand on n'en a rien à défourailler des notes, on demeure sans cadeau. Un peu comme ces orphelins de Rimbaud dont la vie semble merdique. Mais l'école, c'est le royaume inerte de tous les espoirs (qui aboutissent ordinairement à d'invariables illusions perdues, qu'on contemple sans émotion, parce que le temps passe et qu'on a appris à se défaire d'importuns tourments). Mais parmi ce bétail glabre et hétéroclite, il reste, tant qu'on est jeune et qu'on maudit l'école, quelqu'espoir d'éprouver de fortes émotions en s'exerçant à la subversion, et, sans intégrer ici d'impotent freudisme, esquisser quelques détournements iconoclastes plutôt que des génuflexions. Ca vous forme un homme, oserais-je dire! Mais dans tout cela, il reste à considérer les mythologiques "Cours de musique" (la musique, en langage scolaire, se compose de reprises mal retranscrites de "classiques" à la flûte-à-bec (type Hymne à la joie), et de chants pour le troisième âge (ou pour citoyen, quand c'est la martiale et sanglante Marseillaise) d'où il est préférable que l'on retire quelque morale... citoyenne... - à défaut d'y pouvoir ouvrir un missel, car l'école est athée... ah non, laïque). En "Cours de musique", il est possible - pour survivre, donc -, et il est jouissif, lors des messes collectives, donc lors de la répétition générale d'un morceau lambda dont vous n'avez évidemment que foutre, il est jouissif disais-je, de vous laisser aller aux joies de l'improvisation et d'intenter par une performance, dont (au début du moins) seul vous vous savez le créateur, une carrière éphémère de soliste qui ravira les plus chevronnés dans l'Art de l'improvisation et de la cancrelasserie. Ces derniers ne sont pourtant généralement pas des fanatiques du Jazz de Charlie Parker ou de Luis Armstrong, moins encore que de Lully ou de Pierre et le loup, mais ils sauront s'arrêter pour vous écouter un instant de bonne grâce et repeupler ainsi le choeur de ces célestes instruments de votre prodige. Ils sauront vous accompagner, s'ils ont l'âme fertile et la Muse taquine. Mais dans toute cette fanfrelucherie de musicaille, rien n'égalera le Solo absolu - l'acmé démentielle, le point d'orgue de toutes les symphonies -, le Chant du Cygne du mauvais goût, la Transverbération qui, devant un public toute oreille étalée comme de vastes langues recevant l'hostie, fera de vous le Héros du Jour : L'Interrogation. Avec un L majuscule. Le choix des armes : la Flûte-à-bec ou la corde vocale. C'est un Duellum baudelairien, c'est un combat homérique et saturnien. C'est l'homme face à l'Homme, c'est le Procès, c'est l'instant de Vérité. Vous Serez, ou ne Serez-pas, mais il advienda quelque chose de vous - et vous en sortirez vainqueur, ou pantelant, lumineux et prêt à incarner le nouveau Martin Luther King, ou bien défait, et condamné à fréquenter les rangs obscurs de l'Histoire, parmi ceux qu'on oublie et qu'on fourre dans un tombeau sous l'Arc de TRIOMPHE. Mais plein d'une éclatante et sanguine jeunesse, voici que vous entonnerez la mélodie terrible de votre Absolution! Et soit vous survivrez à l'Ecole, en la dépassant, méphistophélique et auréolé, prêt à offrir votre cou innocent à la fascinante guillotine de la société (oui, on se croirait presque chez Genet, en inversant le processus christique), soit vous y succomberez, nimbé de haut-le-coeur et d'amertume, mais vous aurez tâté de la sonatine avec force application, et vous serez un citoyen honnête. Dans le cas second, vous survivrez à la société, parce que l'Espèce le veut; tandis que dans le premier, c'est elle qui vous survivra, parce qu'il en va ainsi de la génétique. Pousser la chansonnette avec acidité et s'esclaffer dans une flûte-à-bec, avec cette angoisse anthologique du "passage" retournant la bile qui encre nos estomacs fébriles tout aussi acides que nos chansons et nos trémolos malvenus déconvenant aux tympans, mais plus encore, dépasser tout cet état d'expression artistique ombellifère et convenue, c'est le plus terrible des événements possibles. Aussi faut-il s'en faire maître et devenir incontrôlable (à prendre éventuellement dans le sens : à qui on ne peut faire passer de contrôles). L'incontrôlable, c'est ce à quoi ne sait pas faire face l'éduction - sauf l'éducation militaire. Et ainsi, fort d'un statut privilégié et d'un mental invincible (dit pour la forme), vous saurez vous dépêtrer de tous les ennuis scolaires. Vous serez un meneur d'hommes! Vous serez le Robin des bois de ce monde forclos, et tout ce qui vous apparaîtra prendra l'apparence fatale de la fiction, vous serez maître et contemplateur de votre oeuvre : la moindre de vos actions subversives aura des conséquences plus ou moins imprévisibles, mais toujours impactantes, sur la mécanique du Cours (pas le cours de la Bourse, n'est-ce pas, celui de la classe - quoi que c'est comparable, notamment en la Théorie du Chaos, mais pas sa débile vulgarisation wikipédiante - et d'ailleurs à mort Wikipédia, et par extension Internet - ouais ouais, j'y suis, je sais). Il s'agira, dés lors qu'on a compris cela, de produire selon l'humeur et le goût du jour des variations et d'orienter la dynamique selon sa volonté. Les imprévus feront partie de tout ceci qui est une bonne théatralisation, sustantant plus encore votre goût pour le dictat de mise dans les temps de l'Ennui. La Manipulation - ô chose abhorrée par des générations gavées grossièrement de psychosociologie de ménagères! - c'est pourtant ce qui reste le plus divertissant : mener ses troupes dans le monde scolaire afin d'y générer des situations que l'on a choisies, se prendre pour un Alexandre ou un Napoléon, c'est encore jouer aux échecs - sans la connotation intellectuelle et sans les côtés rigides et minimalistes nécessaires à l'abstraction du jeu. Il s'agit là de concevoir tout l'ensemble des individus regroupés dans un lieu clos, et de dominer l'ensemble des possibilités de chacun; alors vous aurez un plateau de jeu grandeur nature - quoi qu'il est possible de l'agrandir - et des pièces vivantes à déplacer selon ce qui vous siéra, que vous répartirez. Et vous serez le maître de l'univers - non, vous serez Hadès, car votre univers ce sera l'Enfer (car c'est l'Ecole), sans trop que vous l'ayez choisi, et parce que vous êtes surdoué et que, donc, théoriquement, vous êtes incapable du moindre méfait et que votre morale est irréprochable, que le péché est votre ennemi, vous n'userez point trop la lame de votre cruauté sur le flanc mollissant de vos camarades; délaissant ce soin glorieux aux gradés de vos légions qui en ces instants précis useront du haillon marescent de leur Libre-Arbitre, que l'école n'aura pas entamé malgré ses efforts d'éducation civile, par ses rappels annuels de génocides juifs sous la Seconde Guerre Mondiale, la sensibilisation à la sécurité routière, ou en forçant l'amour de son prochain et la xénophilie dans la récitation farouche de l'Hymne Nationale ("...qu'unnn sang impuuuuurrr abreuuuuuuuuuuuuuve nos sillonnnns! palalam" * roulements de tambours et martèlement-type des bottes de soldats défilant sur le pavé parisien de juillet en rangs serrés fusils d'assaut sur l'épaule, Vive la France! Bleu Blanc Rouge - Capétiens! Bourbons! Carolingiens! Vive la démocratie monarchique!) et dans la concoction de programmes adaptés aux passions de l'adolescence, tels que les macabres et désolants monologues de Thérèse Desqueyroux ou les moribonds geignards d'Emile Zola. Et si par malheur, pour égayer les esprits embrumés d'une décadente jeunesse, il leur est donné à lire du Colette - dont, certes, la langue est révérable mais les récits à donner la scarlatine voire une dépression nerveuse à un cochon-d'inde mutant ou à un bouddhiste naïf - c'est leur assurer la rupture d'avec le Langage, et donc avec la société des Hommes - qui cependant ne connaissent plus jusqu'à leur propre langage dont l'appréciation est erronée jusqu'à la moëlle. Mais cela n'est pas notre sujet. Je disais plus haut qu'en concevant votre espace comme un terrain de jeu dont vous êtes le maître en toute circonstance, jamais l'Ennui ne vous accablera durant les cours - si tant est que l'on puisse, par chance!, vous y trouver.
UT RIDENTIBUS ARRIDENT, ITA FLENTIBUS ADFLENT
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[Une citation latine fait un érudit du benêt].
de mon côté, comme beaucoup:
- dessiner, faire des graphiques
- écrire des poëmes,
- des petits mots sur les agenda et classeurs de autres élèves
(pour ceux que j'aimais pas, c'est pas cool : - pourrir leur veste sans me faire pincer, en dessinant dessus à l'encre indélébile)
- regarder par la fenêtre
- faire les devoirs à la bourre ou en avance
- récupérer les billes des cartouches vides
- m'inventer des histoires
- noter ce que dise les gens au fur et mesure que je les entend (donc pas forcément les mêmes conversations, et pas dans l'ordre) et relire le résultat; sans queue ni tête, parfois rigolo _ au présent car je le fais encore, parfois_
- lire des bouquins planqués (avec un système pour les ranger, avec marque page, d'un coup sur le bureau, direct dans le sac ; l'installation était aussi intéressante que le livre )
- poser des questions au prof (mais des questions spéciales qui font ch... pour qu'il s'embrouille dans ses explications, et là, bizarrement, on a plus envie d'écouter, enfin de l'écouter s'enliser )
- écrire de toutes les façons possibles (main g, d, à l'envers, en vertical, en miroir, différentes tailles, calligraphie.......)
- au lycée, un petit truc qui m'a bien aidé: m'inscrire au bac lettre et art option cinéma: donc pas mal de sorties pour cause de festivals (cannes entre autre), et un peu d'indulgence de la part des autres profs pour qui on était des originaux.
- en terminale, malgré tout, j'ai eu du mal à supporter, donc j'ai un peu forcé l'automutilation: arrêt pour dépression, mais pas hospit en psy. j'ai négocié un appart (en prêt) à mes parents pour la reprise, et à partir de là, j'ai fait absolument ça que je voulais au bahut. j'y allais, j'y allais pas: j'ai loupé la moitié de l'année du coup (à peu prés). tant que les notes suivaient, même mineure, j'étais libre; trop coooooooool.
et je suis sûre que j'en oublie!
côté boulot, je passe des heures à pas bosser (internet, tel, rangement - au moins ça occupe aussi un peu l'esprit) et faire tout ce que j'avais prévu en ultra urgence au final, et pour l'instant, ça marche.
d'ailleurs, on est vendredi, va vraiment falloir que je m'y mette.
@ + tout le monde
"Il n'est point de bonheur sans liberté,
ni de liberté sans courage."
-
- Se faire des tatouages sur les bras et les mains.
ce serait pour ça que ma fille s'écrit sans arret sur les mains, les jambes, les pantalons, les...tout ce qui lui tombe sous la main ?
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
Je me rappelle une fois je m'etais coloriee toute la main et l'avant bras avec le dos de ma plume...
Sinon j'ai fait a peu pres les memes trucs que les copains (d'ici j'entends) sauf que mes copains de l'epoque n'avait pas les memes divertissements... Ah si un truc que je n'ai pas vu ici : je me chantais des chansons interieurement et j'ecrivais les paroles avec des petites illustrations, ca m'occupait bien. Jusqu'a la fac d'ailleurs, encore maintenant pendant des cours chiants ou je n'ai pas mon ordinateur.
lady space a écrit :
- lire les cartes, tables des éléments chimique, étiquettes de boîtes que je pouvais voir, en fait je ne peux pas m'empêcher de lire tous les écrits à portée d'oeil
Merci lady space, je pensais que j'étais la seule à avoir le regard attrapé par tout écrit qui passe... Quand je peux, j'enlève même les étiquettes sur les produits de la salle de bains* et j'adore mettre mes réserves de riz, de nouilles ou autres dans des bocaux, toujours pour éviter les emballages "qui parlent". Les gens en général sont déjà assez soulants...
Sinon en cours, comme la plupart d'entre vous : dessins (j'ai eu une phase "mandalas", c'était chouette), petits mots codés avec un alphabet rien qu'à nous (on était 3 à le connaitre, ça limitait les échanges mais bon...), écrire à l'envers, et aussi se balader dans les manuels. J'aimais beaucoup ceux d'histoire-géo parce qu'il y avait beaucoup d'images... Et puis je me suis recopié l'alphabet russe et je m'entraînais à déchiffrer les affiches de propagande stalinienne - sans comprendre un traitre mot de ce que je disais, évidemment...
(* Le problème évidemment, c'est quand on part en voyage pour longtemps et qu'on revient : c'était quoi ce flacon déjà ?)
"Our life is not our own - from womb to tomb we are bound to others." Cloud Atlas
Quand je lis tous vos propos, je me demande si mon test QI a donné le bon résultat.
Pas rebelle du tout, comme on m'a mis dans le crâne que ce serait plus facile après si je bossais maintenant, j'ai bossé ... comme un dingue.
En math et en physique, ça allait, 2+2 ça fait 4, toujours, en tout lieu et quel que soit le prof et quand ça se complique (en prépa notamment) t'apprends des classeurs entiers et tu répètes.
Dans les matières dites littéraires, j'ai tout de suite vu que je ne saurais pas, mes réponses naturelles aux questions du prof étant différentes des siennes, alors là aussi, j'ai bossé comme un dingue bien sagement pour apprendre tout par cœur. Là où j'aurais du me poser des questions, c'est quand les réponses variaient d'un prof à l'autre (notamment au bac de français où l'examinatrice a pris un malin plaisir à démonter l'argumentation de mon prof, j'aurais été plus rebelle, je lui aurais dit "non mais c'est quoi ce bins, vous pouvez pas vous mettre d'accord ?").
Le pire ça a été mes cours de chimie en prépa, pas le temps de faire de dessin, le prof écrivait peu et parlait vite et ma main écrit lentement. Des classeurs entiers écrits salement que j'ai appris par cœur ...
Donc voilà, je n'ai rien fait de tout ce que vous dites. J'ai été sage de bout en bout à cause de cette arnaque : "ce sera plus facile après" avec un seul espoir, celui que l'on me laisserait apprendre et faire ce que j'aime après ...
Désolé, pas de petits dessins dans la marge, pas de petits bavardages avec les copains, pas de "j'apprends la leçon d'après pendant le cours" etc. juste un élève sage qui a fait confiance à tout un système en attendant patiemment son tour. Ah si j'ai juste pété un plomb à mon dernier cours d'école d'ingé en croyant que c'était fini ...
Maintenant moi aussi je suis preneur de trucs pour survivre en milieu professionnel car j'ai plus la même patience et que le "après ce sera plus facile" c'est la retraite
le truc de survie? une école primaire où nous n'étions que 50... 2 salles de classes en tout et pour tout (1 maternelle/cp/ce1 et une ce1 à cm2). Des instits me laissant accès à la bibliothèque dès que mes exercices étaient finis, ou me demandant de corriger ceux des niveaux inférieurs, le temps que ceux de mon niveau terminent fastidieusement leurs devoirs...
Au collège, j'épluchais les bouquins de cours, je dessinais ou sortais discrètement mon bouquin ^^ Et bien sur je harcelais les pauvres profs de questions ^^
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown
A l'école primaire, je ne m'ennuyais pas, c'était même mon endroit préféré. Tant pour les copains que pour vérifier chaque jour que j'avais les meilleures notes et que je finissais avant les autres. Qu'est-ce que je devais être agaçante...
Mon truc pour y arriver le plus vite, c'était de deviner ce que le prof ou l'énoncé attendait de moi . Bref me conformer au maximum pour obtenir le plaisir de la réussite, et faire la course intérieurement à chaque début d'exercice.
Plus tard au collège, je passais mon temps à parler, rigoler et observer. Mais bon je crois que c'est un âge où il y a réellement peu d'élève qui ne s'ennuie pas à rester assis sur une chaise, compréhension du sujet ou pas!
Au lycée j'étais en voyage intérieur dans ma tête et j'écrivais.
Je me suis rendue compte que dans ma profession et même souvent dans la vie de tous les jours je continue à communiquer en essayant avant toute chose de capter les attentes de mon interlocuteur. Et ça marche relativement bien!
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Et je raccrochais TOUJOURS au bon endroit 
: - pourrir leur veste sans me faire pincer, en dessinant dessus à l'encre indélébile)
; l'installation était aussi intéressante que le livre 
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Quand je peux, j'enlève même les étiquettes sur les produits de la salle de bains* et j'adore mettre mes réserves de riz, de nouilles ou autres dans des bocaux, toujours pour éviter les emballages "qui parlent". 
Les gens en général sont déjà assez soulants...
