Douance et complexe de l'imposteur

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saliaskim
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par saliaskim »

Merci Zeus, c'est bien ça pour les symptômes. Dommage qu'il n'y ait pas les causes ;)

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O'Rêve
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par O'Rêve »

Je mets un peu de temps à réagir à vos retours. Mais vos différents messages me font réfléchir et ça cogite +++dans ma tête.

Je ne me reconnais pas totalement dans le cercle vicieux du schéma de Zeus.

Pour moi, il manque l'étape attribution externe (chance...).
Mon cycle à moi ce serait plutôt : anxiété-faible estime de moi-pas assez de travail- résultats que je juge bons à moyens-sentiment d'imposture (honte et anxiété).

Du coup je me demande si cette étape attribution externe est essentielle au quel cas je pourrai me demander si je ne suis pas dans la réelle imposture et non dans le complexe?
Peut-être que je ne me sens tout simplement pas bien dans mon boulot, car il n'est pas marqué d'un vrai désir personnel (vraie imposture)?

Là où je me sens dans l'imposture, c'est que comme je juge mes résultats seulement moyens (et parfois bons) (mais jamais très bons), j'ai l'anxiété qui revient. Je me dis que je devrais mieux faire, et que je ne suis pas une bonne....en comparaison à mes confrères/consœurs.
Alors vraie imposture et/ou perfectionnisme anxiogène, et/ou procrastination et/ou complexe de l'imposteur???

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O'Rêve
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par O'Rêve »

Je complète mon post précédent.
Là où je me sens dans l'imposture, c'est que comme je juge mes résultats seulement moyens (et parfois bons) (mais jamais très bons), j'ai l'anxiété qui revient. Je me dis que je devrais mieux faire, et que je ne suis pas une bonne....en comparaison à mes confrères/consœurs.
Alors vraie imposture et/ou perfectionnisme anxiogène, et/ou procrastination et/ou complexe de l'imposteur???

saliaskim
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par saliaskim »

Est-ce que tu as des pistes pour juger objectivement de ton travail ? Promotions, paroles de collègues... ? Il faut trouver l'ancre qui te permet de fixer ta vue, puis regarder sans trop bouger. C'est pas simple :)

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O'Rêve
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par O'Rêve »

L’ancre ça pourrait être du coté de la sphère émotionnelle et relationnelle. (en particulier du coté de la peur)
Je n’accepte pas de ressentir la peur dans le contexte de mon travail.
Par exemple : je peux être confrontée à une agressivité inattendue. Je n’accepte pas ma peur dans cette situation et j’ai l’impression que je ne la gère pas correctement. Je finis par penser que je ne suis pas adaptée pour ce métier. Je me dis que je ne suis pas à la bonne place et je perds de la motivation pour tout le coté intellectuel de mon travail. Je juge que je n’en fais pas assez et je me sens là aussi dans l’imposture car j’aurais pu me bouger un peu plus quand même !

Alors des pistes pour juger objectivement ma peur : les thérapies ne m’ont pour le moment pas apporté de réponses.
Et je me sens dans l’incapacité totale (pour le moment) de partager cette peur avec mes collègues ou avec des gens du métier. Je pourrais envisager de le faire de façon anonyme, mais je n’ai pas de réelles pistes.
La gestion de la peur face à l’agressivité n’est pas une thématique qui est évoquée et parlée (ni pendant les études, ni dans la formation continue…)
Du coup, je ne peux m’empêcher de la percevoir comme une faiblesse.
J’aimerai croire que ça pourrait devenir une force. Mais il me manque des clés pour avancer dans cette voie.

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Kayeza
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Kayeza »

Il me semble que saliaskim parlait d'une ancre positive, quelque chose sur quoi tu pourrais t'appuyer. Partir du positif et le nourrir plutôt que de chercher à mater le négatif, ça peut faire du bien...
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O'Rêve
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par O'Rêve »

Et bien justement l'ancre qui me pourrait me permettre de fixer ma vue, puis regarder sans trop bouger, ça pourrait être en lien avec cette peur. Si je la regarde en face en essayant de la comprendre, de l’utiliser pour qu’elle ne soit plus vécue comme une faiblesse mais qu’elle devienne une force…
Le lien que je fais à travers cette discussion, c’est que depuis quelques temps, je réfléchis à une formation « de spécialisation » au cours de laquelle il me serait sans doute possible de faire un travail de recherche sur la thématique qui me bloque : la survenue de l’agressivité dans le cadre de mon boulot (les causes, la prévention…). Reste qu’il faut que j’assume ma peur pour présenter un tel sujet sereinement…Mais j’ai plus d’un an pour me préparer à cette éventualité, car la prochaine session débutera à l’automne 2015. Donc une piste à creuser !
En discutant avec vous sur ce forum, je me rends compte que ça m’aide à faire des liens (qui je ne sais pas s’ils aboutiront, mais en tout cas ça ouvre des portes).
Mais bon, je dévie quand même du sujet. Et je ne pense pas que les liens (somme toute très personnels) que je fais ne vont faire avancer les réflexions sur le complexe de l'imposteur. Donc je vais continuer ces réflexions de mon coté.

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EmmanuelB
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par EmmanuelB »

Bonsoir,

j'ai trouvé ce sujet tout à fait intéressant, la multiplicité des points de vue et des expériences, la façon dont les questions se posent à chacun. Quelques courtes réflexions me sont venues, qui sans doute ont déjà été abordées ici ou ailleurs sur ce sujet, et peut-être pas. Il y a derrière le sentiment de l'imposture le sentiment que l'on n'est pas à sa place, ou à la bonne place ; le sentiment aussi, peut-être, que l'on occupe une place trop élevée pour soi.

La première chose à laquelle j'ai pensé, c'est à la question de l'image du moi, et de sa construction par le narcissisme, dans l'écart avec l'idéal du moi. Autrement dit le regard de l'autre avec quoi l'on construit sa propre image serait insuffisant à régler disons la focale sur une réalité (?), ici par exemple le fonctionnement particulier des personnes à haut potentiel (aucune nomination ne me semble correcte, à vrai dire) ; on peut également penser que l'on a une si haute exigence de soi (idéale) que le fait de se sentir en dessous de cet idéal empêcherait un réglage plus juste de la focale.
Ici il s'agit plutôt d'un questionnement, succinct, d'une hypothèse, et très certainement pas généralisable, au vu de la multiplicité que j'évoquais.

L'autre aspect serait celui où intervient le signifiant "imposteur", dans son caractère négatif ou privatif (im-), à dire quelque chose d'une visée, ce que serait finalement la bonne posture, sous-entendu que celle que l'on aurait adoptée ne serait pas la bonne. L'imposteur, c'est le masque, le faux, le traître, le menteur ; il s'agit donc réellement de se situer par rapport à une image, une cible idéale, une image idéale. Il semble précisément que cette image, en tant qu'elle est idéale, est inaccessible.

Voilà les idées que cette question a fait naître pour moi. Je n'ai pas pu lire les 82 posts dans le détail, et il est donc tout à fait probable que cet aspect ait déjà été abordé. Je crois que j'ai voulu réagir en faisant un pas de côté concernant ce qui serait la bonne attitude à adopter devant un tel sentiment, ou complexe (ça rappelle aussi le complexe d'infériorité et ce genre de choses).

Il me semble également que la question de la reconnaissance est ici primordiale : si cet effet de flou dû au regard de l'autre permet difficilement de se situer, alors le fait de passer le test, ou d'être ainsi nommé (HP etc), permettrait (illusoirement à mon sens) de faire le point. C'est donc bien, au delà d'un simple sentiment (insécurisant ?), la question de l'identification qui me semble se profiler derrière.

Dans ce sentiment d'imposture, de triche, d'escroquerie, il y a en effet la peur (ou l'angoisse ?) qui vient mesurer quelque chose de cette distance, ou plutôt de ces distances : regard de l'autre - image du moi - idéal du moi. Ne risque t-on pas d'être découvert, d'être démasqué ? (Dès lors que je l'ouvre, par exemple, ne risque t-on pas de m'opposer une parole, un argument ? Et devant cet argument contraire, quelle posture pourrais-je tenir...? Sinon celle de mon risque propre, de ma peur, de ma crainte, justement.)

Ça me ramène à cette question de l'agressivité problématique au travail, comme si justement elle risquait de dévoiler l'imposture, du fait que, par exemple, on serait incapable d'y répondre. (Ici, j'aurais envie de dire que le judo par exemple enseigne bien l'esquive).

N'est-ce pas là justement toute la difficulté qu'il y a derrière une "présentation" de soi ? Alors que dire d'une "représentation" ?

Bon, je n'ai pas cherché à faire une réponse ou à donner une quelconque solution à cette question, mais c'est de ce côté là que mes réflexions m'ont mené. J'espère que l'on me pardonnera le caractère chaotique d'icelles.

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O'Rêve
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par O'Rêve »

Merci EmmanuelB pour toutes ces questions et réflexions qui me parlent.
Je rajouterai quelques commentaires pour rebondir sur les mots.
Il y a derrière le sentiment de l'imposture le sentiment que l'on n'est pas à sa place, ou à la bonne place ; le sentiment aussi, peut-être, que l'on occupe une place trop élevée pour soi.
Oui oui et oui ! Cette histoire de place, j’ai l’impression que c’est l’histoire de ma vie ! Je ne me sens pas à la bonne place, j’ai le sentiment que le poste que j’occupe est une place trop élevée pour moi (que je ne suis pas capable ou n’aurait pas la force de tout gérer, trop de responsabilités parfois…)
il s'agit donc réellement de se situer par rapport à une image, une cible idéale, une image idéale. Il semble précisément que cette image, en tant qu'elle est idéale, est inaccessible.
La notion « d’image idéale », ça me renvoie à des lectures que j’ai fait récemment (de Louise Grenier psychologue et psychanalyste) sur le père et/ou la mère absente. http://www.psy-louisegrenier.com/livres/
Elle parle d’une triple identification : imaginaire, symbolique et réelle.
En prenant l'exemple du père, elle l'évoque ainsi :
1. Identification imaginaire (père idéal) au sens d’une identification à une image magnifiée
2. Identification symbolique (père dans le discours de la mère)
au sens d’une identification au père mort ou absent via une assimilation des signifiants maternels.
3. L’identification réelle, c’est le père vécu ou l’expérience du père, dont les filles gardent la trace comme celle d’un trauma.
Dans ce sentiment d'imposture, de triche, d'escroquerie, il y a en effet la peur (ou l'angoisse ?) qui vient mesurer quelque chose de cette distance, ou plutôt de ces distances : regard de l'autre - image du moi - idéal du moi.
Dans mon cas, je me reconnais à nouveau dans ces mots : peur, angoisse et les distances (ça me renvoie à un travail de thérapie où je me suis rendue compte de la distance que je pouvais mettre avec l’autre, à tel point que j’en ai eu le sentiment d’anormalité, de handicap.)
Ça me ramène à cette question de l'agressivité problématique au travail, comme si justement elle risquait de dévoiler l'imposture, du fait que, par exemple, on serait incapable d'y répondre. (Ici, j'aurais envie de dire que le judo par exemple enseigne bien l'esquive).
Incapable d’y répondre…c’est exactement ce que je ressens. Et le plus troublant est que dans le cadre de l'exercice de mon travail, l'agressivité survient le plus souvent dans un contexte de peur. Et je me sens incapable de répondre à cette peur (de l'autre) telle que j’aimerai y répondre (image idéalisée ?), c’est-a-dire en prenant en compte la dimension de peur chez l’autre (et non pas en gérant la conséquence, l'agressivité). Je me sens quelque part impuissante à prendre le temps de sécuriser…

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lobo
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par lobo »

EmmanuelB a écrit : Il me semble également que la question de la reconnaissance est ici primordiale : si cet effet de flou dû au regard de l'autre permet difficilement de se situer, alors le fait de passer le test, ou d'être ainsi nommé (HP etc), permettrait (illusoirement à mon sens) de faire le point. C'est donc bien, au delà d'un simple sentiment (insécurisant ?), la question de l'identification qui me semble se profiler derrière.
Bonjour, en lisant la définition sur Wikipedia, j'ai vu qu'on parlait aussi de syndrome de l'autodidacte.
ça me paraît un élément de compréhension intéressant.
Ce qui caractérise l'autodidacte c'est d'apprendre par lui-même, et c'est peut-être un point commun avec nous. Apprendre par soi-même, plus vite, différemment, sans passer par les filières classiques (par ennui pour la méthode académique, envie d'originalité, etc. )
Mais ce qui peut manquer au bout d'un moment, c'est la reconnaissance officielle par les pairs, le "diplôme", le fait de connaître la procédure standard. Le fait de se sentir légitime puisqu'on a validé toutes les étapes, au lieu d'aller direct du point A au point Z...

D'où un sentiment que "oui je fais ça mais je sais pas vraiment comment donc ça doit être un peu du bricolage sans valeur".

Personnellement, j'ai passé une VAE pour un diplôme de musique, et c'est la personne qui m'a accompagné dans le préparation du dossier qui m'a aidé à prendre conscience de tout ce que je savais faire, de tout ce que j'avais mis en place. Moi, je l'aurais dit en quelques phrases, elle m'a aidé à en faire une dossier de 20 pages :rock:
Du coup je me sens un peu moins imposteur. :lunettes9:

Ansileran
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Ansileran »

Le fameux complexe de l'imposteur... C'est définitivement quelque chose de très enseigné en France, surtout aux HQI, tout simplement parce qu'être HQI viole notre cher principe fondamental d'égalité.

L'idée que le mérite vient de l'effort est une façon de rassurer et de donner du mérite à ceux qui n'en auraient pas autrement. Un enfant "moyen" n'aurait que très rarement du mérite autrement: les doués en musique auraient le mérite en musique, les doués en sport auraient le mérite en sport... et ce serait terriblement démoralisant.

Je n'ai rien contre ce principe en général et le trouve même nécessaire au fonctionnement de notre société. Après tout, si les enfants qui font des efforts à l'école n'avaient aucun mérite juste parce qu'ils n'ont pas la meilleure note, ce serait absolument terrible... Là où cela me pose problème, c'est qu'il y a souvent une dualité, presque une schizophrénie dans la façon dont sont traités les HQI. J'explique.

Si vous êtes très bon en sport, parce que naturellement doué, par exemple vous courez plus vite que les autres sans "forcer", tout bon entraineur... vous fera courir plus vite et vous encouragera à fournir des efforts. Et si vous battez le record de vitesse de l'école, tout le monde sera content.

Si vous êtes très bon en musique, idem, votre professeur vous donnera des morceaux plus difficiles et à 14 ans vous serez au CNSM, en route pour devenir un grand soliste. Là encore, tout le monde sera fier de vous.

Mais si vous êtes HQI... dans la plupart des cas (certains bons professeurs font en sorte de vous stimuler intellectuellement), on ne vous dira pas d'aller plus vite, mais d'apprendre à vous ennuyer en silence. Et qu'être un intello, c'est mal (et pas bon pour avoir des amis). Bref, ce qu'on vous demande de faire est facile pour vous, donc ça ne vaut rien, et si vous allez plus vite, vous finissez la tête dans la cuvette des WC (heureusement pas toujours) ou avec un prof qui vous traite de "couche culotte" parce que vous avez une pauvre petite année d'avance... Les HQI, s'ils n'ont pas un important soutien familial, sont donc bien souvent forcés dans ce rôle d'imposteur.

Pourquoi cet dualité n'apparait-elle qu'à l'école? Je reviens au principe d'égalité. Nous naissons tous égaux et l'école doit nous permettre d'atteindre, au travers de nos efforts, le niveau social désiré. Les arts et le sport, d'une manière générale, ne sont pas inclus dans ce niveau social, et ne sont pas enseignés à l'école dans le but d'atteindre l'excellence. Donc tout le monde se fiche que la génétique en avantage certains. Les HQI en revanche remettent en cause notre principe d'égalité...

Une fois qu'on vous a enseigné cela, il est très difficile de s'en défaire... J'ai souvenir d'avoir été complimentée sur l'excellent travail que je faisais, alors que ça m'avait pris deux heures dans la semaine... Tout simplement parce que mes collègues n'auraient pas pu (ou voulu) faire le même travail dans la semaine impartie (pas uniquement dû au HQI...). Au bout d'un moment, soit on continue de respecter les normes et d'être des "imposteurs" (parce que pour nous même, notre travail n'a pas de valeur), soit on se dit qu'on s'en moque et que de toute façon notre travail ne mérite pas plus d'effort de notre part, soit on jette les normes par la fenêtre et on va voir ailleurs. Bon, la dernière option est plus dûre à mettre en oeuvre si il faut s'occuper des enfants... et demande du courage parce que ce n'est pas "socialement acceptable". Mais après tout, si une chose est connue c'est que les HQI ne "pensent pas comme les autres", alors, autant en profiter!

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sandrinef
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par sandrinef »

Ansileran a écrit :Pourquoi cet dualité n'apparait-elle qu'à l'école? Je reviens au principe d'égalité. Nous naissons tous égaux et l'école doit nous permettre d'atteindre, au travers de nos efforts, le niveau social désiré. !
Le principe d'égalité, c'est surtout l'égalité des droits. Si nous naissions tous égaux, cela se saurait... ;)
Ansileran a écrit : Les HQI, s'ils n'ont pas un important soutien familial, sont donc bien souvent forcés dans ce rôle d'imposteur.
Ce que tu dis là me semble très important. Un enfant à qui on a permis d'avoir confiance en lui aura bien des chances, à mon sens, d'éviter l'écueil du "syndrôme de l'imposteur"...
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Pier Kirool
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Pier Kirool »

Je ne pense pas qu'être HQI viole le moins du monde le principe d'égalité car celui-ci repose sur l'égalité des devoirs et des droits devant la loi. C'est un peu comme si on disant qu'être petit, c'est violer le principe d'égalité. ON ne naît pas égaux, on naît égaux en droits et en devoirs par rapport à une organisation de la société.
Ensuite, avoir du mérite, ce n'est pas comme une récompense, avoir du mérite, c'est plutôt un état de fait résultant de la réalisation d'actions supposées difficile pour la personne. En outre, on peut être HP et être "moyen" en plein de trucs, je te rassure... Ensuite, n'oublions pas que le fait d'être HP ne sous-tend pas nécessairement d'échec. Il y a plein de personnes HP qui réussissent très bien à l'école et ailleurs. Et qui ont croisé des personnes et profs à l'écoute et prêts à leur donner du boulot en plus quand ils auront fini le boulot "normal" de la classe. Ici, et dans les cabinets des professionnels, ce sont les autres qui sont sur-représentés. La problématique du HQI qui souffre à l'école est particulière, mais a au moins en commun d'être une problématique d'un enfant mal à l'école, et quelle que soit la cause, il faudrait bien sûr en améliorer la prise en charge.
Je ne suis pas non plus d'accord avec le rôle de l'école. Elle doit élever la personne, l'éduquer, mais n'a pas à mon avis le "devoir", d'amener la personne au "niveau social désiré". Si déjà elle permettait d'apprendre à travailler, à parler, à écrire, à choisir, à vivre en société, à réfléchir par soi-même, ce serait super...
Le syndrome de l'imposteur est souvent aussi vécu dans une sorte de peur d'être découvert. Peur qu'"on" s'aperçoive qu'en fait, il/elle n'est pas si brillant, intelligent que ça. Ca aussi à voir avec la mésestime de soi. Plus qu'avec le faux-self, sorte de carapace "normoïde" à l'intérieur de laquelle souffre mais qu'on a mise en place pour cacher ce qui n'es pas supporté par l'extérieur (enfin à mon sens hein...).
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par TourneLune »

Je ne pense pas qu'Ansileran remette en cause le fait qu'on ne soit pas égaux, n'empêche qu'on vit dans un monde un peu égalitariste quand même, qui, dans certains domaines, à tendance à refuser que nous n'ayons pas tous les mêmes chances à la base.

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Pier Kirool
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Pier Kirool »

Tournesol a écrit :on vit dans un monde un peu égalitariste quand même, qui, dans certains domaines, à tendance à refuser que nous n'ayons pas tous les mêmes chances à la base.
La société est un peu obligée de faire pour le plus grand nombre et en fonction de la majorité. On n' a pas les mêmes caractéristiques de base, mais il faut qu'on ait les mêmes chances et que dans ces chances il puisse y avoir un traitement particulier pour s'occuper des plus faibles. Je pense que le problème de la méconnaissance des HP, c'est surtout de dire "HP = aucun souci"... Mais on s'éloigne un peu du sujet, non ?
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Ansileran »

Je ne remets effectivement pas du tout en cause le fait de ne pas être égaux! Nous ne le somme pas, un point c'est tout.

Le principe d'égalité est effectivement un principe d'égalité en droits et en devoirs, mais l'interprétation de base qui en est fait (le plus souvent), c'est que la naissance devrait nous donner à tous les mêmes chances dans la vie. Ainsi, on fournit de l'aide à quelqu'un qui a une déficience perçue comme telle: enseignement spécialisé dans les écoles, dispense de sport, appartements devant tous être construits aux "normes handicapées"...

L'égalité des chances n'était peut-être pas ce qui était prévu au départ, mais c'est bel et bien ce dont on parle aujourd'hui dans les écoles publiques. Accepter qu'un enfant soit en situation de handicap et de ce fait ait besoin d'aide, de plus d'attention, est somme toute assez facile. Cela ne menace pas notre status (perçu) ni celui de nos enfants. A l'inverse d'un enfant surdoué... Le refus du surdouement et même le rejet des surdoués est particulièrement flagrant chez les enseignants qui ont des enfants du même âge et qui peuvent avoir l'impression que leurs enfants sont déficients.

Il y a bien évidemment d'excellents enseignants, qui vont gérer la situation, mais je pense qu'il sont relativement minoritaires dans l'enseignement public. Après tout, nos enseignants sont humains. S'occuper du cas particulier demande du travail en plus pour un enseignant (trouver d'autres choses pour occuper l'enfant), et rend la gestion de classe plus difficile (classe à plusieurs vitesses & "mauvais exemple"). Il me semble que les enseignants ont (ou en tous cas avaient) des primes pour s'occuper des enfants handicapés dans leurs classes. Dans le cas d'autistes, je sais que des assistants sont présents en cours pour s'occuper d'eux. Ce n'est pas le cas des surdoués. Un enseignant doit donc avoir la motivation interne, les capacités et connaisances nécessaires pour s'occuper des surdoués (vu l'absence formation pédagogique qui suit les concours de l'éducation nationale, c'est un peu douteux).

Et après tout, les surdoués ont des facilités, donc à eux de s'adapter :D

L'echec scolaire, c'est autre chose. Je voulais juste pointer du doigt la façon dont l'école développe le complexe de l'imposteur chez les surdoués... Ce qui peut être contrecarré par l'environnement familial (des parents qui poussent l'enfant à faire des choses qui requièrent des efforts, pas nécessairement scolaires). Des écoles spécialisées dans autre chose (sport étude par example) avec internat peuvent aider. Mais c'est un autre sujet.

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Pier Kirool
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Pier Kirool »

Hors-sujet
Je crois qu'on dérive du sujet. Il faut faire attention aux mots qui peuvent conditionner les pensées si l'on n'y prend garde. Nous sommes égaux en droits et en devoirs. Nous sommes différents en capacités. L'éducation nationale doit donner les mêmes chances à tous. Je pense que c'est une manière plus porteuse de progrès de décrire la discussion. Mais c'est personnel, passons. Il me paraît normal d'aider les plus faibles et ceux qui souffrent, à l'école comme ailleurs. Je souhaite personnellement que l'égalité des chances reste ce qui guide les principes de l'Education Nationale, sans nier les différences et en prenant en compte les souffrances, fussent-elles liées à un HP intellectuel. Aider les plus faibles n'est pas facile, tu le confirmes d'ailleurs dans ton post, quelques lignes plus bas, Ansileran... Cela coute de l'argent à une société qui se veut civilisée, celà personnalise la prise en charge, ce qui est difficile. Je suis d'accord sur le fait qu'il faille améliorer la diffusion de la connaissance sur les HP. Je ne sais pas s'il faut vraiment que les HP soient considérés comme des handicapés.
Il ne faut pas non plus laisser ses propres expériences entièrement conditionner sa pensée et l'opinion que l'on a de l'école. Celà veut dire qu'on y est encore soumis, qu'on en souffre encore, et celà donne des généralisations à mon sens abusives.
Ansileran a écrit :Je voulais juste pointer du doigt la façon dont l'école développe le complexe de l'imposteur chez les surdoués...
C'est possible, mais ce n'est pas pas en vertu de l'égalité des chances, c'est à mon avis par manque d'information et peut-être de moyens.
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Ansileran
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Ansileran »

Je n'ai malheureusement pas d'études statistiques comparatives sous le coude pour alimenter le débat entre manque d'information (moyen) Vs concept d'égalité des chances. L'idée d'égalité des chances comme cause de réticence à la prise en compte du surdouement vient de discussions avec mes collègues (7 nationalités) qui constate un très fort retard, voire une absence de prise en compte des HQI dans les pays (d'où nous venons) qui fondent leur système scolaire sur le concept d'égalité des chances. Du moins de notre constat (de mon point de vue, expérience personnelle, enfants d'amis, amis de mes parents qui sont enseignants...). En y réflechissant, la séparation pourrait aussi être faite entre pays anglo-saxons et latins... ou chinois!

Off topic: jusqu'à il y a une 10aine d'années, le ministère de l'éducation nationale classait les HQI dans les élèves en situation de handicap...

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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par raphie17 »

Je n'irais pas plus loin dans l'analyse, mais les faits sont là, je me sens complètement imposteur dans tout ce que je fais. Etant enfant, je n'avais aucune idée de mes capacités. Je ne me suis jamais vu réussir quoi que ce soit. Bref, je me destinais à devenir une ratée, sans mec, sans argent, sans travail... Devenue adulte et peut- être plus audacieuse, je me suis dit qu'il fallait essayer. Le fait est que j'ai essayé pas mal de choses, qui ont plutôt bien réussi et plutôt moins difficilement que ce que j'aurais imaginé...(Oh tiens, j'aurais jamais imaginé ça comme ça, moi qui m'en faisait une montagne) Du coup, je trouve plutôt facile ce que beaucoup voient comme difficile et je me sens un peu en situation d'imposture ( moi:"non, mais c'est pas vraiment dur, si j'y arrive, toi aussi tu peux le faire...j'ai juste une bonne étoile")...Le danger, en revanche, c'est la surenchère permanente que je livre contre moi-même. Je suis perpétuellement en mode "cap ou pas cap?"...
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Loups56 »

Je n'avais pas connaissance de ce "complexe de l'imposteur" avant de tomber sur la douance et au fil de mes lectures j'ai vu que c'était une caractéristique qui revenait régulièrement.

Cela m'a fait sourire sur le coup car ce sentiment que je ressentais depuis des années de manière assez régulière avait un nom finalement et je n'étais pas la seule à ressentir ça ;)

J'ai souvent l'impression (à chaque fois que je ne sais pas répondre à une question, à chaque fois que mon travail ne me parait pas assez bien...) qu'on va me dire quelque chose du genre "mais qu'est ce que vous faite là ? vous ne savez rien ? vous n'avez rien à faire là !"... même dans mes études après le bac, j'avais toujours ce sentiment qu'on allait me dire que je n'étais pas assez forte pour continuer dans cette voie que j'étais arrivé là par hasard, un coup de chance mais que ça y est j'étais grillé :1cache:

Bon cela ne change pas de le savoir, il reste toujours au fond de moi mais maintenant je me dis que vu que d'autres ressentent la même chose peut-être que finalement j'ai le droit d'être là où je suis :D

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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Pier Kirool »

Ah, ça c'est sûr, et je te rassure (ou pas ?), celà ne disparaît pas très facilement. En tous les cas chez certains, ça reste tapi là, et ça ne demande qu'a ressortir...à propos d'un cas...prenons un exemple au hasard...
:(
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par katouche »

C'est avec mon portable que je répond alors ça sera court...C'est bien de mettre des mots sur un ressenti qui dure depuis de nombreuses années ! Merci ! Maintenant que faire ? Pour ma part peut être ne pas avoir d'exigences trop fortes ? Peut être également ne pas attendre les autres et leurs paroles bienveillantes (auxquelles je ne crois jamais d'ailleurs. ...) pour me construire une image positive dans le dedans de mon moi même ? Ne projettons nous d'ailleurs pas sur les autres les pensées négatives que nous nourrissons sur nous même ? Peut être trouver des points de comparaison objectifs sur mon travail ? Accepter de vivre en ayant l'impression d'être une grosse fainéante et profiter du temps qui reste pour faire des trucs qui me passionnent ? Assumer ? Vivre à ma manière tout en restant dans la convenance sociale ? Trouver l'équilibre ? Aaaahhhhhh, l'équilibre ! Aller chercher l'enfant qui reste en moi et lui dire qu'il a le droit d'être comme il est, il n'en reste pas néanmoins aimable ? Quelqu'un a t'il d'autres pistes ? :-)

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Zéphyr
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Zéphyr »

Le complexe de l'imposteur, un vieil ami. J'ai toujours pensé que j'étais idiote, nulle. Alors, si je réussissais quelque chose, c'était par hasard, par chance. Que si les gens m'aimaient bien, ils allaient forcément se rendre compte que je n'étais pas celle qu'ils pensaient. Et que du coup, ils ne m'aimeraient plus. Je pense que c'est un compagnon du manque de confiance en soi.
Depuis que je suis arrivé dans le monde du travail, ce sentiment d'imposture n'a cessé d'augmenter. Et dans mon cas, il a explosé après le passage du WAIS. Au point, physiquement, de ne plus arriver à respirer sous le stress que je m'infligeais toute seule. En fait, tant que je me pensais idiote je pouvais m'y réfugier et accepter de rendre un travail pas parfait. Mais maintenant, je me mets encore plus la pression : le résultat du test dit que je ne suis pas idiote. Si je suis intelligente alors je dois rendre un travail à la hauteur de mon intelligence. Mais je sais que je n'arriverais pas à faire un travail qui soit "correct" à mes yeux. Alors je n'arrive pas à bosser. Alors je rends quelque chose au dernier moment, travail dont j'ai honte. J'ai extrêmement peur de décevoir mes collègues, qu'ils se rendent compte que j'ai bâclé ce boulot, qu'il n'est pas ce qu'il devrait être. Le pire c'est qu'ils ne s'en rendent même pas compte. Du coup j'attends le jour où je serais démasquée avec angoisses :pale: . Ils pensent que je suis un expert dans mon domaine. Mais moi, j'ai l'impression qu'ils en savent autant que moi, voir plus, alors que ce n'est pas leur domaine à eux :nesaitpas: .

Quand je me suis rendu compte à quel point je stressais pour ça, j'ai dit stop (les séances d'ostéo pour débloquer mon dos et mon diaphragme ça coûte vite cher :D ). Je me suis posé et j'ai essayé de comprendre et d'analyser. J'ai attrapé ce complexe, je m'en suis écarté, et je me suis installé confortablement pour l'observer (non, non, je ne suis pas schizophrène :^) :tmi: ).
katouche a écrit :Maintenant que faire ? Pour ma part peut être ne pas avoir d'exigences trop fortes ? Peut être également ne pas attendre les autres et leurs paroles bienveillantes (auxquelles je ne crois jamais d'ailleurs. ...)
J'ai commencé par m'attaquer à ça : les paroles bienveillantes auxquelles je ne crois jamais. Et à essayer d'être objective.
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Et puis petit à petit, je me suis rendu compte qu'en fait, je ne les voyais pas ces compliments. Mais qu'ils existaient vraiment. Qu'en fait, mon boulot fait à l'arrache et bâclé de mon point de vu, c'était du bon boulot de leur point de vu.
► Afficher le texte
Bon, pour le moment, j'en suis là : je vois les compliments, et j'essaye de les accepter. Je respire mieux c'est déjà ça de gagné. La suite, c'est rabaisser mes exigences personnelles sur mon travail pour essayer de trouver quelles sont les exigences de mon chef et de mes collègues sur mon travail. Et après il faudra que je m'attaque au blocage pour faire le boulot et arrêter de le faire à l'arrache. Mais là, je crois qu'on change de topic, c'est celui de la procrastination le suivant ? :wasntme:

Tout un programme... Maintenant, il faut que je me fasse confiance pour y arriver... Confiance ? Confiance en soi ? Je ne tournerais pas un peu en rond là ?

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Grabote
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Grabote »

Zéphyr a écrit :Du coup j'attends le jour où je serais démasquée avec angoisses :pale:
:D
Autodidacte, j'ai eu des sueurs froides en pensant à ce moment inéluctable pendant de nombreuses années et ...
j'ai 45 ans ... et ... ça n'est jamais arrivé ... !!
Alors ben, j'ai admis que j'étais une "bonne professionnelle", même si moi je pense que ...
Je crois bien que j'ai accepté aussi ma façon de fonctionner : je tourne autour, puis à un moment ça démarre et en général je m'en sors pas trop mal .
Là où j'ai plus de mal, c'est avec la procrastination ... d'la compta, d'la déclaration de tva, ce genre de choses :lol:
Avec les compliments, remerciements et autres gentillesses ... c'est pas facile non plus, maintenant, je les entends, je les goûte un peu, mais je les sabote encore très rapidement :(
Ah ! confiance en moi :ensoleillé: c'est pas encore ça, mais ça va mieux et le diag , ça aide
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par saliaskim »

Ce qui me déprime, c'est qu'on est déjà pas excellents dans ce qu'on fait, alors imaginez les autres qui savent même pas qu'ils font de la m**** !

Bah oui, qui nous dit qu'on a pas raison, et qu'en réalité on est pas si bons que ça ?

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