Douance et complexe de l'imposteur

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Paille à son
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Douance et complexe de l'imposteur

Message par Paille à son »

Bon, je sais pas quel est le meilleur endroit pour mettre ça, mais il me semblait important de pouvoir en parler ici, parce que c'est quelque chose qui je crois peut toucher pas mal de monde ici.
Je mets juste le lien wikipedia pour l'instant, ça pourra s'étoffer ensuite, et s'enrichir de discussions.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_l%27imposteur

Et merci à lady space qui m'y a refait penser ;)

Lisa
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Lisa »

oui ce complexe ne m'est pas étranger.
mais je crois qu'il ne l'est pas pour bcp de personnes hpi?

depuis toujours cette impressoin de ne pas mériter les "compliments" par ex, (ben oui mais j'y arrive sans mal alors...)
idem pour la musique, comme 'j'ai l'oreille absolue, je ne "mérite" pas les compliments sur mon jeu.
(j'ai commencé le violon récemment, et je joue aujourdh'ui plutot bien. (vous voyez ici aussi je ne peux meme pas mettre "super bien", donc... :wink: )
ben comme je considère que c'est grace à mon oreille (bien sur la technique et le trzvail de celle ci fpnt le reste, ok..) j'ai du mal à concevoir qu'on me dise que je joue bien et que c'est incroyable. (non, c'est "aspergerien" aussi! :wink: )
bref, tout ce genre de chose.
petite c'était le dessin...(ouah tu dessines bien" ...(oui mais ça ne me demande pas d "effort"?....)

aujourd'hui c'est carrément le surdon que j'ai du mal à avaler. :chat: (boah je suis pourtant bcp moins douée que bcp pour des tas de choses!! entre autres je n'ai pas une supra culture, je tiens difficilement une discussion politico/mondialo/etc au restaurant, ....)et pourtant il parait que je suis plus "intelligente", c'est dur à avaler!. :nesaitpas:
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lady space
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par lady space »

c'est frappant à quel fréquence la notion de "mérite" apparait partout...

Moi aussi, je connais bien ces réactions: "Moi, faire un truc bien? Ce n'est pas possible, tous les autres en savent plus long que moi, réfléchissent plus vite, s'expriment mieux, font plus de choses etc." Donc, en gros, je ne vois que mes faiblesses. J'attribue ça surtout au fait que l'on ne m'a jamais, vraiment jamais, félicité quand j'étais petite. Si personne ne me le dit, comment peux-je savoir que je me débrouille bien? En conséquence, il y a pour moi un problème d'estime de soi à la clé.
Dans ce contexte, le passage du test a été bénéfique aussi. C'était un peu comme un certificat "Je sais faire des choses, il y a des domaines où je suis forte". Ma confiance en moi s'en est vue bien renforcée et durablement.

Pour revenir au mérite: c'est un leurre. Les choses qui nous correspondent le mieux, on arrive à les faire sans la sensation de l'effort, on ne les fait pas dans la douleur mais dans la joie et la facilité, car en y investissant notre énergie, elle nous revient amplifiée par une satisfaction d'être allé au fond de nous-mêmes, de notre curiosité ou peu importe quelle autre chose.
Même sans cela, pour faire quelque chose de bien, l'effort n'est pas un critère valide. Quel importance si c'était dur de peindre un tableau ou pas? S'il est beau, il est beau, c'est tout.

@ Lisa: idem pour l'oreille absolue qui à elle seule ne suffit pas pour jouer d'un instrument. Il faut aussi que les doigts suivent sur les cordes ou les touches pour restituer ce que tu entends. Alors ce n'est déjà plus si facile que ça.

Ensuite, il y a surement aussi le facteur du perfectionnisme. Tant qu'on voit un "peut mieux faire", on se sent imposteur. Et comme statistiquement, le prix Nobel est assez rare, il y a toujours du "peut mieux faire". Ce n'est pas facile alors de voir ses propres forces. Et bizarrement, on ne compare que rarement avec ceux qui arrivent moins bien que nous, de peur de "se la pèter" probablement
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hommedesbois
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par hommedesbois »

Pour moi le complexe de toute une vie, pourtant je peux pas dire que je suis en dessous du lot.
Malheureusement bien au contraire, est-ce pour faire parti des autres ou est-ce la certitude que je pourrai faire beaucoup mieux. L'auto-limitation est finalement pas si loin du complexe de l'imposteur.
Tout est possible...!

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Monsieur Noir
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

@lady space : je suis assez d'accord. Le problème est la notion d'effort. Tout le monde ne vit pas de la même façon le même effort. Et un effort n'a pas, par définition, à être pénible. Difficile et pénible sont deux mots différents, et il y a une raison. L'effort est avant tout une forte implication physique ou psychique dans une tâche. Et l'hyper-concentration, il me semble qu'on sait faire.

Je voudrais ajouter une dimension, avec un exemple :
Petit, on me demandait d'apprendre mes leçons, et de faire des exercices, de faire des efforts. Mais comme je savais déjà faire, je n'ai jamais compris la nécessité d'en rajouter. "Travail" et "effort" sont peu à peu devenus pour moi synonymes d'ennui pénible. Quelqu'un qui n'a pas compris du premier coup, peut tirer satisfaction de voir s'éclaircir un sujet, d'avancer. Ça devient un moteur. Mais j'ai été privé de cette satisfaction, et personne n'a cru bon de me prévenir qu'elle existait.

Je n'ai admis que tout récemment que j'avais le droit de tirer satisfaction du résultat d'un travail, de prendre plaisir à l'effort, que ça ne signifiait pas que le résultat obtenu étant sans valeur méritoire.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par TourneLune »

La solution, c'est de faire les exercices sans avoir ni même regardé la leçon, comme ça, ça demande quand même un minimum d'effort. Et la satisfaction d'avoir appris la leçon sans même l'avoir lue.
Le côté obscur, c'est d'être incapable d'apprendre une leçon du coup....

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Monsieur Noir
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

Oui, mais pour ça, il faut le faire avant le cours. Après, c'est trop tard. Et ça n'aurait pas marché, à l'âge où j'aurais pu comprendre, parce que j'avais déjà fait mon association travail (scolaire) = forcément désagréable. Et bon, pour des raisons familiales et idéologiques, je n'ai pas été poussé dans ce sens là (sans parler des conséquences sociales que ça aurait eu. Me faisait déjà casser la gueule parce que j'étais l'intello de la classe ... :P)

Mais je retiens le truc, pour mes filles.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Colonel Moutarde »

La notion d'effort est très floue, mais généralement elle est très associée à celle de contrainte. En ce qui me concerne, il m'a toujours été défini comme ce qu'on ne fait pas de gaieté de coeur, ce que JE ne fais pas spontanément, voire, ce que par définition je ne fais pas et qu'il faut faire : habitués à mes fameuses "kapacitékta", mes parents ont assimilé l'effort à "plus que ce que je fais", le résultat à obtenir à "ce qui nécessite des efforts"; par conséquent, le résultat que j'obtiens est par définition
- obtenu sans effort
- inférieur à ce qu'il faudrait faire.

Je pense que le problème des hqi de ce point de vue-là, est que leur entourage est incapable de situer où se trouve leur barre d'effort, de cerner ce qui est enfantin et difficile pour eux. J'ai été face à un entourage qui ne pouvait pas se contenter d'un résultat obtenu sans effort : l'essentiel, ce n'est pas d'avoir atteint une ligne d'arrivée donnée, c'est d'en avoir chié de manière bien visible. (Sinon, il reste derrière une espèce d'impression de déloyauté). Se satisfaire du résultat obtenu sans "effort", ce n'est pas faire preuve de capacités, mais de paresse : dans cette vision du travail, il est obligatoire de passer à un moment la vitesse "effort", celle qui fait bien ronfler le moteur, exploser la consommation, chauffer la mécanique, patiner les pneus, ça fume, ça se voit, ça s'entend, c'est pénible, on se fait mal, on se force, on se fouette, on se punit, ça c'est du travail, c'est pas du jeu !
On est dans une espèce de vision chrétienne-paysanne du travail où l'important n'est pas d'arriver, mais de se faire un maximum d'ampoules aux pieds en marchant pour prouver à quel point on est prêt à se sacrifier. Le travail, une espèce d'expiation permanente des bons moments de la vie.

Seulement, le gain obtenu par l'effort avait-il un sens ? Non. Etait-il valorisé ? Encore moins. De toute façon, une fois le spécimen étiqueté "partisan du moindre effort" - et cela s'est fait alors que j'avais quelque chose comme 8 ans - l'effort n'était jamais reconnu comme tel.

A partir de là, il y a deux issues possibles :
- tout envoyer promener et se créer ses propres repères, ce qui nécessite une forte confiance en soi;
- quand on ne l'a pas - parce que tous les principes éducatifs ont suivi la même règle de "la ligne d'arrivée qui recule à mesure qu'on avance - on se lance dans une quête éperdue de reconnaissance de l'effort en marchant pieds nus jusqu'à se les mettre en sang, une quête de Sisyphe car bien évidemment, ce n'est jamais assez. Par définition. Epuisé au-delà du possible, on se laisse encore dire : "Quand est-ce que tu comprendras qu'il faut faire des efforts au lieu de toujours choisir la solution de facilité ? Tu n'as jamais fait un seul effort de ta vie."

Le complexe du paresseux, il me semble, une variante à peine retouchée du complexe de l'imposteur...
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TourneLune
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par TourneLune »

Alors là, plusieurs solutions:
-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde :angel4: :angel4: )
-aller chercher des exo plus difficiles, mais bon... c'est chiant, ça fait du travail en plus, le but n'étant pas forcément de se fatiguer inutilement mais bien au contraire, d'optimiser le temps passé en classe.
-pendant que le prof explique, jeter discrètement un coup d'œil au livre et aux premiers exercices d'application de cours.

Enfin, tout ça c'est plutôt valable pour les matières scientifiques...
Pour les matières plus littéraires, je ne vois pas trop comment échapper au "l'auteur pense que ...." alors qu'on est en train de se dire que le prof n'en sait rien du tout, que personne n'en sait rien à part l'auteur lui-même et qu'à part faire appel à un médium, on n'en saura plus jamais rien....

Enfin, ça n'a pas grand chose à voir avec le syndrome de l'imposteur ça... :fouet: Je m'auto-fouette tiens....

Colonel: c'est une vision très catholique de l'effort qu'on t'a inculqué, il y en a d'autres. Parle aux grands sportifs, pas exemple...

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Monsieur Noir
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

Notre admin bien aimée a écrit :-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde :angel9: :angel9:)
Je suis champion dans la discipline (on fait un concours ?). Reste la frousse bleue du prof qui contrôle la tenue des cahiers... A ma décharge les miens contenaient au moins les trois premières phrases de chaque cours.
TourneLune a écrit :-aller chercher des exo plus difficiles, mais bon... c'est chiant, ça fait du travail en plus, le but n'étant pas forcément de se fatiguer inutilement mais bien au contraire, d'optimiser le temps passé en classe.
J'ai fait ça à l'IUT, tiens. J'ai épuisé la totalité des exercices du trimestre en quatre heures de TD. La pauvre prof ne savait plus quoi faire de moi, et je me suis un peu enquiquiné le reste du temps, du coup. Donc c'est pas non plus une solution optimale. :D

Bon c'était un extrait des « souvenirs de Monsieur Noir à l'école »... Et il y a une appl... un sujet pour ça.
Colonel Moutarde a écrit :A partir de là, il y a deux issues possibles :
- tout envoyer promener et se créer ses propres repères, ce qui nécessite une forte confiance en soi;
- quand on ne l'a pas - parce que tous les principes éducatifs ont suivi la même règle de "la ligne d'arrivée qui recule à mesure qu'on avance - on se lance dans une quête éperdue de reconnaissance de l'effort en marchant pieds nus jusqu'à se les mettre en sang, une quête de Sisyphe car bien évidemment, ce n'est jamais assez. Par définition. Epuisé au-delà du possible, on se laisse encore dire : "Quand est-ce que tu comprendras qu'il faut faire des efforts au lieu de toujours choisir la solution de facilité ? Tu n'as jamais fait un seul effort de ta vie."
J'ai choisi la première option. Ça me demande de me faire confiance, et j'y arrive de plus en plus. C'est le résultat de 3 à 4 ans de travail (sic) sur moi-même, de recherches d'infos psy, scientifiques et philosophiques, de dialogues avec des tas de gens, de démêlage de l'histoire familiale et de ses non-dits, des histoires de chacun, et de leur influence directe ou indirecte sur moi, pour me recréer un autre regard sur le monde, l'univers, et sur ma vie passée. J'ai réussi à me dégager de la vision parentale et familiale, notamment parce que je constate que leur recette ne les a pas rendu heureux, et que donc ils ont dû se gourer kekpart. J'ai trouvé où. Sûrement pas tout, mais dans les grandes lignes.

On doit pouvoir aller plus vite, parce que c'était un peu empirique, comme expérience... P'tet par la psychanalyse, mais elle a aussi ses règles, ses poncifs et ses carcans, qui ne me conviennent pas vraiment.
A la recherche de l'imperfection parfaite.

Colonel Moutarde
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Colonel Moutarde »

-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde :angel4: :angel4: )
Souvenirs, souvenirs :D1
Accessoirement, la réaction du prof permet de savoir comment on se situe vraiment face à lui... tu as ceux qui te gardent un chien de leur chienne, et ceux qui derrière la façade de sévérité, ont un sourire complice en coin parce qu'ils s'en doutaient bien. Le prof d'histoire qui demande "apportez-moi votre cours" pour vérifier si l'élève prend vraiment des notes alors qu'on est aux deux tiers de l'année et qu'il taquine le 18 de moyenne, il ne se fait pas trop d'illusions :D
Colonel: c'est une vision très catholique de l'effort qu'on t'a inculqué, il y en a d'autres.
Oui, enfin, catho dix-neuvième mal digéré... "vieille France" ou plutôt "vieille Europe" je dirais, ce culte du "le travail, c'est pour en chier, sinon c'est pas du travail".
J'ai choisi la première option. Ça me demande de me faire confiance, et j'y arrive de plus en plus. C'est le résultat de 3 à 4 ans de travail (sic) sur moi-même, de recherches d'infos psy, scientifiques et philosophiques, de dialogues avec des tas de gens, de démêlage de l'histoire familiale et de ses non-dits, des histoires de chacun, et de leur influence directe ou indirecte sur moi, pour me recréer un autre regard sur le monde, l'univers, et sur ma vie passée. J'ai réussi à me dégager de la vision parentale et familiale, notamment parce que je constate que leur recette ne les a pas rendu heureux, et que donc ils ont dû se gourer kekpart. J'ai trouvé où. Sûrement pas tout, mais dans les grandes lignes.
Je suis exactement au pied de cette montagne. Tout est vrai, inclus le constat que ce système dûment appliqué dans la famille n'a fait que leur pourrir la vie. Si komyfo qu'elle ait pu être.

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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par TourneLune »

Colonel Moutarde a écrit :
-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde :angel4: :angel4: )
Souvenirs, souvenirs :D1
Accessoirement, la réaction du prof permet de savoir comment on se situe vraiment face à lui... tu as ceux qui te gardent un chien de leur chienne, et ceux qui derrière la façade de sévérité, ont un sourire complice en coin parce qu'ils s'en doutaient bien. Le prof d'histoire qui demande "apportez-moi votre cours" pour vérifier si l'élève prend vraiment des notes alors qu'on est aux deux tiers de l'année et qu'il taquine le 18 de moyenne, il ne se fait pas trop d'illusions :D
Le plus drôle, c'est que ma mère étant prof dans la même école, j'ai eu le retour des réactions des années après :D
Mais on ne m'a jamais embêtée.
Colonel: c'est une vision très catholique de l'effort qu'on t'a inculqué, il y en a d'autres.
Oui, enfin, catho dix-neuvième mal digéré... "vieille France" ou plutôt "vieille Europe" je dirais, ce culte du "le travail, c'est pour en chier, sinon c'est pas du travail".
C'est quand même une valeur qui revient tout le temps, même si c'est loin des propos de Jésus et que le catholicisme, ce n'est pas que ça, loin de là.

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Monsieur Noir
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

Colonel Moutarde a écrit : Je suis exactement au pied de cette montagne. Tout est vrai, inclus le constat que ce système dûment appliqué dans la famille n'a fait que leur pourrir la vie. Si komyfo qu'elle ait pu être.
J'ajoute des précisions, des fois que ça puisse aider : j'ai dû aller très loin dans le global, voire le métaphysique, pour me dégager des valeurs qui m'avaient été transmises.

J'ai, en quelque sorte, essayé de "démonter" les comportements humains pour voir où ils prenaient leur source, sans aller systématiquement jusqu'à quelque chose de scientifiquement vérifiable (et de toutes façons, beaucoup de mes conclusions ne le sont pas, on n'en sait pas assez, ça reste donc en partie des opinions).

Je me suis recréé, à partir de zéro, une vision globale du monde qui m'est propre, que j'ai tenté de commencer à expliquer maladroitement dans le topic "ma vision de l'univers". Le but était de voir comment s'inscrivent les valeurs, la morale, les religions, et les lois humaines là-dedans, même si sur le moment, je ne savais pas trop bien pourquoi je réfléchissais à ce genre de trucs. Je me suis progressivement bâti une représentation qui m'est cohérente, à défaut d'être exacte ou vérifiable, et qui me sert de guide. Avant, je n'avais qu'une vision parcellaire, avec des morceaux qui ne collaient pas ensemble. J'avais donc la sensation que quelque chose m'échappait, et le regard des autres, qui eux, semblaient savoir, était essentiel. (Je n'ai compris que plus tard que non seulement ils ne savent pas, mais qu'en plus, ça ne les dérange pas, les bienheureux).

J'ai eu également besoin de m'assurer que mes idées tenaient la route, et que d'autres, qui avaient beaucoup réfléchi et vécu d'autres choses, en arrivaient à des conclusions similaires, voire identiques aux miennes (et souvent plus précises et mieux étayées, les salopards). Je me souviens d'un moment, il y a environ un an, juste avant la découverte de la douance, où je ne faisais pas suffisamment ce travail de vérification et de confrontation. J'ai eu au bout d'un moment l'impression d'être cinglé. A partir d'un certain stade, je ne pouvais plus faire confiance à mes réflexions, parce qu'elles n'avaient aucun écho autour de moi, et j'ai eu le "vertige", l'impression qu'une pichenette pouvait faire s'écrouler l'édifice. (Pour la petite histoire, c'est à ce moment que je me suis dit "ou je suis complètement fou, ou très intelligent par rapport à la moyenne". Un ou deux mois plus tard, je découvrais la douance :mrgreen: ). Je me suis donc mis à chercher, à vérifier, à confronter, pour solidifier mes réflexions. C'est devenu un besoin naturel. Rétrospectivement, ça m'amuse beaucoup, parce que c'est une démarche qui avant, me paraissait chiante, et réservée à des gens ennuyeux qui aiment la culture pour la culture, et se glorifier d'avoir lu des bouquins inaccessibles. :P

Enfin, s'il m'arrive de taquiner avec la religion, c'est parce que dans cette démarche, elle m'a été un obstacle, et j'ai dû la mettre de côté avant de pouvoir la réinscrire dans le schéma (et accessoirement décider que non, elle ne m'était pas personnellement utile, mais ça, c'est mon choix personnel à moi tout seul).

Bon, je dépasse très largement le sujet de ce topic, mais je ne sais pas si on peut s'attaquer de manière efficace au complexe de l'imposteur ou à d'autres problèmes en les prenant un par un, séparément. Notre personnalité est une construction, et ajouter des rustines sur les symptômes à droite à gauche me paraît hasardeux et inefficace.
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Fabs le vaurien
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Fabs le vaurien »

AH, inévitable thématique du surdoué...
je ressens bien souvent cette sensation d'être davantage insignifiant que stupéfiant..
Le truc, c'est que malgré certaines capacités créatives (dessin, théâtre..), je n'en branle pas une pour me perfectionner à minima et tirer davantage profit de mes capacités. Capacités qui semblent n'avoir une quelconque realité, qu'aux yeux des autres.. Bien souvent, je refuse les compliments (de toutes facon, je ne sais pas en donner) et lorsqu'on fait appel à moi pour mes compétences, je me sens pétrifié par la montagne qui s'annonce..Ainsi, je crains que parceque le projet ne vient pas de moi mais relève d'une commande, je cours le risque d'être démasqué...Ils finiront bien par se rendre compte que je suis une buse !!!!

Toutefois, par comparaison et redondance des gratifications à mon endroit, je parviens à me dire que ce doit être pas mal ce que je fais....Mais lorsque je me dis ça, je me confronte à moi même, celui qui est né avec certaines aisances sans jamais avoir tenté de se perfectionner...il m'aurait fallu faire un peu d'"efforts" pour affiner mon style, rentabiliser mes talents , sans me contenter du minimum...

ce qui me manque, c'est la motivation de l'effort...Car même si elle ramène une idée de contrainte, de prise sur soi, mine de rien, la combinaison des talents naturels et du travail pour en tirer profit est pour moi la seule facon qui me permettrait d'asseoir la légitimité de ce que je suis...une personne compétente dans certains domaines malgré tout .
Par ailleurs, je suis convaincu que si je me mettais à jouer de la musique, je serai doué....raison de plus pour pas m'y mettre...

Comme j'en fais pas plus et suis davantage dans le maintien des acquis, bah je me sens imposteur. Pourtant, j'ai besoin de reconnaissance..Évidemment, vous me direz, encore une histoire de rapport à l'autre et de mérite...peut être..

En attendant, presqu'un an après la découverte et le diagnostique de ma douance, j'en suis encore à douter de cette realité (peut être la refusai-je?) et même parmi vous, au regard de ce que je lis et comprends, je me sens parfois imposteur. A défaut de n'être qu'un posteur...
Ce complexe n'est pas simple....avec un petit peu plus de confiance en soi, de travail sur l'estime de soi, ce doit s'équilibrer...
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).

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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

Fabs a écrit :je le ressens bien souvent cette sensation d'être davantage insignifiant que stupéfiant...
Le surdoué est censé être stupéfiant ? Quelle drôle d'idée. C'est un imbécile qui ne veut rien faire comme tout le monde, qui se la pète en faisant croire que tout est facile et qui passe son temps à se plaindre que les autres sont des "moutons égoïstes qui ne font aucun effort pour comprendre ce qui ne tourne pas rond dans le monde, alors que c'est évident". :D

Bref spas quelqu'un de fréquentable... :P

Bon, je vais faire mes courses, moi...
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par hommedesbois »

J'aurai pu écrire la même chose Fabs, mots pour mots de ton post en entier...
Fabs le vaurien a écrit : ... j'en suis encore à douter de cette réalité (peut être la refusai-je?) et même parmi vous, au regard de ce que je lis et comprends, je me sens parfois imposteur. A défaut de n'être qu'un posteur...
et dire que plus de 30 ans après, j'en suis encore là...

Je me sens un peu moins seul, c'est déjà ça :-)
Tout est possible...!

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Fabs le vaurien
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Fabs le vaurien »

Monsieur Noir a écrit :Le surdoué est censé être stupéfiant ? Quelle drôle d'idée.
Non je ne parle pas du surdoué, je parle de moi... au regard de ce que les autres disent, pensent ou manifestent à mon égard..ainsi, certains vont jusqu'à vanter mes mérites (sur X ou Y domaine)...

vanter mes mérites? je ne l'invente pourtant pas
je crois pour autant que cela n'est que du vent.
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).

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Monsieur Noir
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

Arrives-tu à imaginer que ce qui ne te demande que peu ou pas d'effort peut en demander à d'autres ? Ce n'est pas aussi évident que ça peut le paraître, mais ce qui te vient "naturellement" n'est pas forcément "naturel" à quelqu'un d'autre (et inversement). Ça n'est pas parce que c'est facile que c'est du vent, ni même que c'est inutile.

Il n'y a pas de corrélation entre la pénibilité et l'utilité d'une tâche, bien que ce soit comme ça qu'on nous présente le mérite. Ne serait-ce que parce que la pénibilité d'une même tâche est variable d'un individu à l'autre.

Ajout :
D'autre part, mon complexe de l'imposteur à moi, dans mon domaine professionnel, venait en grande partie de l'impression que j'en savais moins que d'autres (notamment parce qu'ils avaient fait plus d'études), et que je ne partageais pas leur point de vue. Donc je supposais qu'ils avaient raison parce qu'ils étaient tous d'accord et censément plus pointus que moi, mais le temps m'a donné raison à moi plus qu'à eux (et eux écoutaient mon point de vue avec un intérêt masqué, mais réel). Donc, bon...

Le mérite n'a juste rien à voir là dedans. Que dalle. C'est plus facile pour moi d'obtenir des compétences, et ça ne signifie pas qu'elles ne valent rien. Ça a été dur à admettre, mais aujourd'hui, je m'en rends compte.

Il y a un effet pervers à ce complexe d'ailleurs, c'est d'imaginer que tout le monde est capable de la même chose, et du coup, de leur en demander trop...
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Fabs le vaurien »

t'es pas censé faire tes courses toi? imposteur va..
Monsieur Noir a écrit :Arrives-tu à imaginer que ce qui ne te demande que peu ou pas d'effort peut en demander à d'autres ?
oui bien sur, je l'envisage très bien...La preuve, je perçois beaucoup de mes faiblesses qui semblent si simple pour d'autres...
Monsieur Noir a écrit :Il n'y a pas de corrélation entre la pénibilité et l'utilité d'une tâche, bien que ce soit comme ça qu'on nous présente le mérite.
je suis d'accord. Mais le sentiment d'imposture n'est il pas justement du à la place qu'on s'attribue par rapport à celles des autres et celle que eux nous attribuent aussi?
Si tu parviens sans effort à "dépasser" ou "équivaloir" ce que les autres parviennent tout juste alors qu'ils s'attellent à la tache comme des crevards, tu n'es pas méritant. Tu es juste naturellement avantagé. Et il n'y a donc aucune raison d'être destinataire des fleurs...
les accepter serait injuste..ne serait ce que pour les autres..la justice serait que chacun soit né au même niveau.

inévitablement, la notion de mérite rentre en ligne de compte. Et être méritant est selon moi avoir fait preuve de combativité par rapport à soi, pas dans le sens de la recherche de performance, mais dans le sens de tirer profit de ce qu'on est. Donc l'effort entre egalement en ligne de compte pour lutter contre le syndrome de l'imposteur. Puisque je ne fais rien pour utiliser mes capacités, je suis un imposteur. Me contenter d'être fier de ce que j'ai eu en plus, accepter les compliments, serait me mentir à moi même et aux autres.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

les accepter serait injuste..ne serait ce que pour les autres..la justice serait que chacun soit né au même niveau.
Héhé. Le monde existait avant que l'homme n'invente la justice. Mais dans l'histoire, tu oublies ce qu'eux arrivent à faire alors que toi tu rames comme un malade. (Pour moi : ranger, organiser, planifier, prioriser relève du défi. J'admire la facilité que d'autres ont à le faire.).

Et tirer profit de ce qu'on est n'est possible que si on admet en premier lieu ce qu'on est. Ce que le complexe de l'imposteur empêche de faire.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Colonel Moutarde »

Tyran intérieur du Colonel, sors du corps de Fabs !
Si tu parviens sans effort à "dépasser" ou "équivaloir" ce que les autres parviennent tout juste alors qu'ils s'attellent à la tache comme des crevards, tu n'es pas méritant. Tu es juste naturellement avantagé. Et il n'y a donc aucune raison d'être destinataire des fleurs...
les accepter serait injuste..ne serait ce que pour les autres..la justice serait que chacun soit né au même niveau.
Personne n'est né au même niveau. Ensuite, comment sais-tu que les autres s'attellent vraiment à la tâche comme des crevards ? Comment sais-tu que tu n'as eu qu'à lever le petit doigt pour arriver au même résultat ? Et pourquoi donc le mérite s'attacherait uniquement à l'huile de coude ?
Quand on "t'envoie des fleurs", c'est pour ce que tu t'es montré capable de faire, de réussir, de mémoriser. C'est ça qui intéresse les autres - ça leur montre ce qu'ils savent pouvoir attendre de toi. ça ne t'a pas coûté beaucoup de peine ? Et alors ? C'est quand même fait.
Le monde du football tresse des couronnes à Lionel Messi. Elle ne se demande pas le travail qu'il a dû fournir pour faire fructifier son talent brut. Ce travail est-il supérieur à celui fourni par un joueur professionnel anonyme, beaucoup moins doué, qui en a chié comme pas permis pour arriver seulement à ce statut de professionnel ? Personne ne le sait, personne ne peut le quantifier, et personne ne s'y intéresse non plus.

Quant à savoir ce que tu pourrais faire, et qui ne t'est pas demandé, cela ne regarde que toi.

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Fabs le vaurien
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Fabs le vaurien »

Monsieur Noir a écrit :Pour moi : ranger, organiser, planifier, prioriser relève du défi. J'admire la facilité que d'autres ont à le faire.
à qui le dis-tu?
Monsieur Noir a écrit :Et tirer profit de ce qu'on est n'est possible que si on admet en premier lieu ce qu'on est. Ce que le complexe de l'imposteur empêche de faire.
tu sais, je crois bien que j'accepte aussi et surtout d'être à mes yeux un imposteur...c'est moins complexe. Ça me permet de tourner autour de moi-même...
Colonel Moutarde a écrit :Tyran intérieur du Colonel, sors du corps de Fabs !
ah non, je le garde, c'est plus facile de se plaindre...
Colonel Moutarde a écrit :comment sais-tu que les autres s'attellent vraiment à la tâche comme des crevards ?
je ne le sais pas, je le suppose...vu que j'ai passé moins de temps sur une action pour un même résultat...
Colonel Moutarde a écrit :Et pourquoi donc le mérite s'attacherait uniquement à l'huile de coude ?
formatage éducatif de la prime enfance bien entendu..
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Monsieur Noir »

Fabs le vaurien a écrit :
Colonel Moutarde a écrit :comment sais-tu que les autres s'attellent vraiment à la tâche comme des crevards ?
je ne le sais pas, je le suppose...vu que j'ai passé moins de temps sur une action pour un même résultat...
Et ? Si ça se trouve, ils ont pris leur pied à prendre le temps d'arriver à ce résultat, et ça, tu n'en sais rien.
Qu'ils y passent du temps ne signifie pas qu'ils en chient et que c'est douloureux. Si ça se trouve, c'est même enviable.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par Fabs le vaurien »

Monsieur Noir a écrit : Et ? Si ça se trouve, ils ont pris leur pied à prendre le temps d'arriver à ce résultat.
si je passe outre ma confiance aveugle en l'honnêteté des autres lorsqu'ils se plaignent et/ou m'envient, je peux un instant songer en cette possibilité..
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Re: Douance et complexe de l'imposteur

Message par TourneLune »

Je dirais même qu'ils en chient et que ce soit douloureux ne signifie pas qu'ils n'y aient pas pris du plaisir.
Quelle que soit la discipline, on n'arrive pas à haut niveau sans en chier, mais on le fait aussi parce qu'on aime le faire.

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