Problème lors du passage du test WAIS

[Quisuisje]

Bonjour

Je suis plutôt un lecteur fantome, pas vraiment du genre à réagir sur les forums en général mais un évènement ce matin m'a forcé la main et j'ai (vraiment) besoin de vos réactions. Désolé si c'est un peu long.

En préambule pour comprendre la situation, il faut savoir que je suis parisien et actuellement (cette année uniquement) je vis en province pour une année d'étude.
Je me pose cette question de la douance depuis quelques années maintenant, enfin c'est plutôt quelque chose de latent, depuis l'écoute d'une emission de radio sur ces fameux animaux à rayures (qu’apparemment il ne faut pas nommer ici). Mais je n'ai jamais pensé réellement à passer un quelconque test.
Un suite de coup dur dans ma vie m'amène à finalement accepter de rencontrer une thérapeute. C'est une démarche que j'ai déjà beaucoup de mal à accepter donc je rencontre comme une thérapeute, pas psy, pour une thérapie courte. Bref. Je n'ai pas beaucoup d'attente si ce n'est de ne pas sombrer. Quelque chose cependant me met la puce à l'oreille : dés le premier rendez-vous, elle me parle des surdoués, me demande si je me suis déjà posé cette question, me conseille un livre. Je ne lui avais pas du tout parlé de cela, je n'y pensais plus à ce moment. Mais de fait, elle relance le moulin à question. Et me vient alors cette idée : je suis dans une toute petite ville de province et je suis sans le sous : je vais aller m'adresser au CMP, peut-être qu'ils peuvent m'aider. Ici, je peux avoir un rdv rapidement. Je leur demanderai pour passer le WAIS. On verra bien.

Je rencontre d'abord au CMP un infirmier qui, une heure durant, me pose des questions sur moi, ma vie... ma volonté de faire ce test. Il m'explique que ma démarche n'est pas vraiment traditionnelle mais qu'il va se renseigner auprès des 4 psychologues pour voir si l'un accepterait de me faire passer le test WAIS. L'après-midi même, il me rappelle en me proposant un rdv avec l'une des psys. Bonne première impression je dois dire, quelqu'un de bienveillant. Rendez-vous est pris une semaine plus tard.

C'est là que ça se gâte et vivement.
Je précise que la situation que je vais décrire maintenant à eu lieu ce matin. Je suis encore un peu "sous le choc".

J'arrive pour mon rdv pour passer le test. Je n'avais donc jamais rencontré cette psy, je ne connaissais que son nom.
Déjà, premiere chose, elle arrive 8 minutes en retard, me parait un peu "refractaire" dans sa façon de m'accueillir : premier contact, elle me fait une remarque sur le fait que je ne lui sers pas la main. Elle insiste une seconde fois, dans son bureau. Je lui dit, fermement, qu'elle n'est pas obligée d'employer ce ton agressif et que je ne lui ai pas fait remarquer, moi, son retard. Enfin, vous voyez l'ambiance. Je me sens me refermer, mon corps l'exprime, bras ET jambes croisées.

Elle sort la malette, le test commence.
Elle ne m'explique pas le déroulé global. Qu'il y aura, par exemple, des épreuves chronometrées et d'autres libres. Non. Elle m'annonce les consignes test après test. J'ai l'impression qu'elle n'a pas fait le test depuis longtemps, qu'elle n'a pas "préparé" cette séance. Elle relit les consignes.

Pire : à plusieurs reprises, elle me fait des remarques subjectives et négatives. Ainsi, par exemple, lors du test de définitions des mots, vient un mot, il me semble que c'était [supprimé par la modération]. Je le définis, faire quelque chose à contrecœur. Alors, elle répond en riant : comme moi ce matin. Et elle enchaîne directement sur un autre mot, et moi je suis déstabilise, et je pense mais qu'est-ce qu'elle veut dire par là ? Le test continue.
Je précise qu'elle n'est pas non plus que désagréable. Parfois, elle est neutre. Mais globalement, je la sens un peu comme ayant envie de se débarasser de ce moment désagréable.

Au bout d'une heure, elle m'annonce qu'il va falloir découper le test en deux, qu'elle me redonne un autre rdv la semaine prochaine pour terminer. Je lui demande si c'est une façon normale de procéder, si cela ne va pas fausser les résultats. Sa réponse sur un ton très ironique : Si, biensur, de toute façon je fais mal mon travail !
S'en suit enfin une petite discussion sur mes attentes et si je souhaitais un suivi après. Elle me demande si je souhaite être soigné. Moi : Soigné, comment ça ? Elle : vous savez, je suis psy, je soigne les gens, c'est mon métier. Je lui explique qu'à priori je ne pense pas en avoir besoin, que de toute façon je ne suis pas du coin donc ce ne serait pas ici. Elle : c'est bien ce que je pensais. Vous voulez les résultats et c'est tout quoi.

Là, je me sens vraiment mal. Je lui réponds en me levant que je n'ai rien demandé, moi, que je ne l'ai pas obligée et que j'ai suivi la procédure. Elle répond : non, mais je me suis obligée toute seule.

Voilà la situation. J'ai envie de vomir. Je me sens volé. Ce moment, même si je ne voulais pas me l'avouer, était d'une grande importance pour moi. Probablement trop, oui : mais c'était son rôle aussi, de me faire "redescendre".
Et maintenant, je m'en rends compte, il l'est encore plus. Et je l'ai pris un peu à la légère.

Mes questions sont les suivantes :
J'ai rendez-vous la semaine prochaine pour la deuxième partie du test, puis encore la semaine d'après pour analyse des resultats. Que dois-je faire ?

Dois-je terminer le test ? Si oui, quelle influence aura cette psy/ce moment sur mes resultats ?
==> je pensais aussi lui envoyer un mail à ce stade pour lui faire part de mon ressenti et la laisser libre soit de continuer, soit d'arrêter, mais que si l'on continuait elle decide de le faire et donc change d'attitude.

Dois-je arrêter là et prendre un autre rdv avec un autre psychologue spécialisé et surtout, que j'aurais selectionné, en qui j'aurais confiance ? Auquel cas, quelle sera l'influence de cette première experience et du fait que j'ai déjà connaissasnce d'une partie du test ?

Y'a t il un délai à respecter avant de "repasser" le test ?

Merci à vous, désolé du pavé... J'ai mal au coeur.

Bien cordialement.

[TourneLune]

Quisuisje, j'ai édité une partie de ton message, il faut faire attention et penser à ceux qui ne l'ont pas passer et à ne pas fausser leurs passages à eux

Concernant ton cas à toi, effectivement, tu ne sembles pas vraiment en confiance. Entre 2 passations, il faut au moins 2 ans donc si tu le repasses avant, les subtests déjà passés ne seront pas valides. Après, ben, c'est un peu à toi de voir... Difficile sans avoir été là de te dire quoi faire. C'est pas idéal mais au point où ça en est, je pense que j'essaierai d'en avoir "rien à carrer " de son jugement ou en tous cas de ce que tu en perçois. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire et c'est que mon opinion à moi avec les maigres infos que tu nous donnes...
Quand même: tu verras ici plein de gens qui n'ont pas crevé le plancher du test malgré des conditions tout sauf bonnes ( pas dormi, gros stress, prises de médocs qui assomment, psy désagréables, etc... ), si évidemment ce test est souvent quelque chose d'important, il ne résume quand même pas ta vie, elle ne sera pas foutu pour autant, les résultats seront juste à prendre avec un peu de pincettes...
Si ça peut te rassurer, la psy ne m'avait rien expliqué du tout et sans être désagréable, elle n'était pas agréable non plus. Les conditionsne sont jamais parfaitement idéales, nos performances non plus.
Ce sera juste une photographie à l'instant t (comme ça l'est toujours) et probablement que tu n'aurais pas ton meilleur profil sans pour autant que ce soit quelqu'un d'autre... Selon les personnes le stress et l'inconfort jouent plus ou moins.

[Pataboul]

Ouch! Je compatis c'est pas facile ce qu'il t'arrive.
En bref, je pense que maintenant que c'est commencé, et comme on considère qu'il faut au moins 2 ans entre deux passations pour ne pas fausser le test, autant aller au bout. J'en pense en gros la même chose que TourneLune. Malgré ces conditions de passage moisies, où tu n'auras pas forcément donné le meilleur de toi même, ça devrait quand même t'éclairer. Je ne pense pas que ces circonstances te fassent perde suffisamment tes moyens pour considérer les résultats comme absurdes, et tu pourras en tirer quelque chose quoi qu'il arrive. En gros, t'as rien à perdre.
Et quoi qu'il en soit, il ne faut pas prendre les résultats trop au sérieux, il y a toujours un certain flou dont il faut tenir compte. Savoir où on se situe à 10 point près est suffisant pour l'essentiel, et cette estimation la tu devrais l'obtenir.

" je pensais aussi lui envoyer un mail à ce stade pour lui faire part de mon ressenti et la laisser libre soit de continuer, soit d'arrêter, mais que si l'on continuait elle decide de le faire et donc change d'attitude. " Ca me semble plutôt sain, autant crever l'abcès en dehors des séances. Fais juste gaffe à ne pas la braquer avec des formulations qui pourraient heurter sa sensibilité, elle a pas l'air très compréhensive...

Bon courage, et ne te prends pas trop la tête. On est beaucoup plus qu'un chiffre de QI, et si ça peut avoir son importance de le connaître à un moment, ce n'est au final qu'une anecdote dans une vie.

[TourneLune]

En même temps si elle te dit qu'elle veut pas continuer... A tous les coups si elle fait partie de ces psys qui pensent que la douance n'existe pas et que se savoir surdoué ne sert à rien du coup, elle te dira banco . Est-ce que vraiment ce que tu veux? C'est à toi de décider , pas à elle.

[Quisuisje]

Bonjour et merci pour vos réponses.
J'ai écrit ce texte sur le coup, juste après ce fameux moment. J'étais vraiment pas au top, d'autant plus que je suis ici dans une ville où je ne connais personne donc ça n'aide pas... du coup, merci. Vos messages m'ont vraiment remonté (un peu) le moral.
Je vais suivre vos avis et faire ce deuxième rdv et on verra bien.
Si il y a d'autres retours d'experience comme le mien je suis intéressé...

à très vite !

[Différente]

Je n'ai pas vécu ce genre d'expérience mais ce que je peux te dire c'est que deux ans après je me rappelle très bien des épreuves... A ta place je la contacterais avant le prochain rendez-vous pour lui exprimer ton ressenti afin de trouver la meilleur solution : terminer avec elle ou alors avec un autre psychologue, et le cas échéant, accepte-t-elle de lui transmettre les résultats de la première partie.