A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

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Symphonie
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Symphonie »

Alors, fin de la passation, maintenant on attend les résultats ! Au final la psy m'a fait passer les 15 items, donc items facultatifs inclus.

Ce que j'en pense après la passation :
ICV : je m'attends à un résultat relativement élevé (bouh ! c'est pas bien de regarder les feuilles de la psy lol), même si je me suis un peu gamellée sur l'item de culture générale (histoire-géo : pas mon truc).
IRP : je n'ai pas répondu à tout (sauf les cubes), et je me suis trouvée relativement lente, donc aucune idée
IMT : moins pire que prévu, mais ça reste pas terrible^^ (les chiffres et moi, ça fait longtemps qu'on a divorcé, et j'ai pas la garde des enfants...)
IVT : aucune idée, sans avoir de témoin avec qui se situer. Je me suis trouvée assez lente, je n'ai pas terminé les feuilles.

Bref, au niveau des résultats, je ne sais pas à quoi m'attendre, mais en tout cas ce ne sera pas homogène (rayures ou pas rayures)... Pas une surprise, mais l'interprétation va être plus compliquée, j'imagine. Et vu que je n'ai "performé" qu'à l'ICV, je m'attends à un résultat "négatif" pour les rayures (bon, fonctionnement d'un ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### sans l'intelligence, lol, youpi \o/ :D). En tout cas, quel que soit le résultat, je ne regrette pas de l'avoir passé, c'est assez éclairant sur le fonctionnement^^.
Mais l'attente va être loooooooongue ! La psy m'a quand même dit qu'elle avancerait le rendez-vous si elle a fini le compte-rendu avant...

Becky
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Becky »

J'ai passé le test lundi, et j'en suis sortie en me sentant vraiment à côté de mes chaussures... L'impression que mon cerveau a bloqué, que je me suis déconcentrée, en cours de route... tout est allé très vite et j'ai même Du mal à me souvenir de ce qu'il s'est passé !Très mauvais départ avec les cubes qui m'ont beaucoup stressée, le passage du plan à l'espace est toujours compliqué pour moi, ce qui a posé quelques questions à la psy, je crois qu'elle a cherché à voir si j'avais des signes de dyspraxie.
De nature très angoissée, le test a été difficile moralement, j'ai pleuré en plein milieu, j'avais envie de rentrer chez moi.. Quand je suis rentrée, je me suis endormie tout de suite !Incapable ou presque de me détendre pendant, la psy m'a fait remarquer que je me dévalorisais sans cesse... certains exercices néanmoins étaient plus agréables que d'autres, et parfois je me suis vraiment amusée, d'autres fois, je n'ai pas pu empêcher mon cerveau de vagabonder, de regarder en coin ce que faisait la psy, de penser à autre chose... on verra bien. ! Hâte d'être au résultat maintenant !

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nomade75
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par nomade75 »

Bon courage Becky pour cette attente qui se termine.
Tu sauras quand ?
Tu as été toi-même et c'est ce qui compte. On ne peut pas aller contre sa nature....

J'ai réussi à avancer la date de mes tests. Je commence le 21 juin. J'y pense un peu, beaucoup, pas du tout selon les jours....
Je ne sais même pas comment je vais être ça dépendra de l'humeur et du moral du moment. J'ai mon 1er entretien + série de tests à 7h du matin !!!! (Moi qui ne suis pas du matin :( )
Puis j'enchaine la semaine suivante (27 et 28) avec un bilan de restitution prévu le 29 après le boulot !!! Faudra que j'aille marche un peu ce jour-là, en sortant du cabinet...

Becky
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Becky »

La restitution est mercredi prochain, par chance j'ai pas mal de choses prévues donc ça m'aide à gérer l'attente. Si ça peut t'aider avant la passation j'avais fait un petit calendrier avec le décompte des jours, ça me permettait de voir le temps passer jusque là. Effectivement 7h c'est rude mais vu l'importance du moment je suis sûre que tu seras d'attaque ! Allez, dis toi que dans un petit mois tu seras fixé :)

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Sherryn
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Sherryn »

Ce doit être mon côté étudiante, mais pour ma part je n'étais pas particulièrement stressée en arrivant. Les cubes dès le début perso j'ai pas trouvé spécialement rassurant, parce que je me sentais vraiment maladroite et mal dégrossie, mais vu que j'ai fait tous les puzzles dans les temps, ça devait pas être trop mal. En fait globalement je me suis sentie nulle à peu près partout, mais je crois que c'est seulement mon impression parce que la psy n'avait pas l'air de trouver mes résultats mauvais, elle... C'est juste que j'aurais voulu faire mieux, que je suis convaincue que j'aurais pu faire mieux, mais c'est le cas partout et tout le temps tous les jours avec tout, donc rien de spécifique au test au fond. Mon attente ne sera pas très longue (une semaine, pas un mois) donc j'attends sans véritablement y penser, surtout que j'ai des examens universitaires et donc autre chose à penser ^^''. Honnêtement je ne m'attends pas à ce que le résultat soit négatif, de toute façon à la base je n'ai jamais voulu être HP donc je ne serais pas déçue, je chercherais juste une autre cause à mon décalage... mais je ne me fais pas trop d'illusions, j'essaie de me préparer au choc mais j'ai vaguement l'impression que je ne serai jamais assez préparée

Espiègle Wara

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Espiègle Wara »

Bon. Çà, c'est fait !
J'ai passé mon test ce matin et y a plus qu'à attendre environ deux semaines pour les résultats et l'analyse. Comment je l'ai vécu? En apparence bien mais, vu que depuis hier soir et jusqu'à maintenant je n'arrive à rien avaler, c'est que j'en attendais finalement plus que je ne me l'avouais...
Pourtant le déroulement a été sympa avec une psy spécialiste du HP. Lors de l'entretien initial, du coup je ne me suis pas sentie obligée de lui citer mes références livresques. À peine deux ou trois exemples. Elle m'a mise suffisamment à l'aise pour que je passe le test quasiment sans pause. J'avoue avec très peu de recul que j'ai trouvé l'entretien léger mais c'est elle la spécialiste hein!
Concernant le test lui-même, j'ai buté semble t-il comme beaucoup d'autres sur un certain cube et sur les suites de nombres mais dans l'ensemble, je ne suis pas sortie de là traumatisée.
La dame m'a fait un léger débrief à chaud (histoire de nourrir ma patience durant les 2 semaines me séparant du résultat final) après lequel j'ai senti ma nuque et mes épaule s'alléger, ma tête se vider un instant (comme une absence, un flottement) avant de repasser la première avec de nouvelles questions. Cela n'est pas palpable mais j'ai la nette sensation d'avoir gagné en légitimité pour parler de moi car passer le test a été pour moi une action concrète.
Rendez-vous donc dans deux semaines pour les résultats.

Donsee
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Donsee »

Ne connaissant pas de psy, j'ai cherché sur le net. J'ai réussi à en rejoindre un dans mon coin, mais qui était habituée avec des enfants en fait. Je l'apprendrai plus tard au fil des séances. J'ai passé le test assez rapidement, ne me sentant pas si à l'aise devant quelqu'un que je ne connaissais pas. J'ai senti à plusieurs reprises qu'elle n'avait pas l'air à l'aise non plus. Elle reprenait souvent son souffle en m'expliquant diverses parties dudit test. C'était assez froid. En tout et pour tout cela aura pris 8 heures (elle m'avait avertie d'avance ) en plusieurs rencontres. J'ai accroché sur un subtest, elle m'avait expliqué d'ailleurs que les femmes avaient plus de difficulté que les hommes à le passer. Elle m'a offert d'arrêter et j'ai acquiescé. En fait, je ne savais pas quoi dire ! C'était elle la professionnelle ! Après coup, j'aurais du lui mentionner que je voulais reprendre, mais je croyais que nous devions arrêter. Cela dit, il y avait certains points forts, mais aussi des plus faibles, étant donné l'arrêt. Donc, je n'étais pas surdouée d'après ses résultats. That's it, that's all !! Comme on dit chez-nous ! Plusieurs semaines sont passées et je ne me sentais pas si bien avec tout ça. Ça ne correspondait pas du tout avec toutes les lectures que j'ai faites traitant de la douance qui pourtant me rejoignaient tellement ! J'ai donc trouvé une autre psy qui était prête à me rencontrer avec mes résultats et toutes sortes de choses que j'avais écrites en guise d'introduction sur ma vie et les résultats d'un autre test que j'avais passé dans ma jeunesse qui concluait que j'avais un QI au-dessus de la moyenne. Elle a pris beaucoup plus de temps pour m'écouter, de regarder mes résultats. Il y avait chez-elle un accueil indispensable. Elle m'a alors fait comprendre, que j'étais plus stressée avec les tests chronométrés et qu'il fallait en tenir compte. Et qu'il y avait aussi toute la notion cerveau droit, dont la WAIS ne peut mesurer et qui est très présente chez-moi, à savoir, prémonitions, intuitions, arts, musique, danse, réceptivité, anxiété, hypersensibilité, bien sûr. Donc, pour elle le test est biaisé. Elle pense plutôt que je suis au-dessus de la moyenne, genre entre 115 et 120 de QI. Comme plusieurs d'entre vous, j'ai eu plusieurs réactions, mais soulagée que je n'étais pas dans le champ, toutes ces années ! La psy m'a conseillé de faire des études ou en tous les cas, faire quelque chose de ce potentiel, même si je ne suis pas surdouée. Mais je me sens rivée sur ma chaise, étant retraitée maintenant depuis peu. J'aurais aimé savoir tout cela plus tôt dans ma vie, j'aurais sûrement fait d'autres choix, j'aurais eu plus de compassion pour moi, au lieu de me taper sur la tête pour mes infortunes. Je peux prendre un nouveau départ, me regarder avec d'autres yeux. Ça, j'en suis bien heureuse . Mais ce qui est passé, je ne peux malheureusement le changer. Ça aurait fait toute la différence...Ouf ! Enfin, voilà ! :)

laeti
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par laeti »

Bonjour à tous,
A mon tour de témoigner sur le vécu du test que j'ai passé le 14 juin.
Personnellement ça ne s'est pas bien passé. Je n'ai pas réussi à gérer mon stress. 1ère épreuve avec les cubes, les mains tremblantes je parviens tout de même à aller jusqu'au bout. Les autres épreuves s'enchaînent sans aucune pause, j'ai pourtant signalé plusieurs fois ne plus parvenir à réfléchir. En lisant divers témoignages, il m'a semblé comprendre qu'il pouvait y avoir des petits moments de pause ou que le test pouvait être effectué en 2 rdv en fonction des psy. J'ai mal vécu les questions de culture général où le stress m'a fait répondre 2 énormes conneries (la honte...). Je n'ai pas non plus apprécié les similitudes, notamment le fait ne pas savoir si mes réponses étaient celles attendues (développement suffisant ? argumentaire correct ?). Et en ce qui concerne l'arithmétique j'ai été lente, impossible pour moi de donner une réponse sans avoir au préalable refait plusieurs fois les calculs dans ma tête. Bref pour résumé : stress, fatigue, découragement. A la fin de l'épreuve j'ai demandé à la psy de me donner son ressenti : elle m'a dit que j'avais une mauvaise mémoire, que je me débrouillais bien en spatial et que je n'avais aucune confiance en moi. Je suis ressortie du cabinet complètement découragée et ai fini en larmes, je m'en suis voulu d'avoir fait cette démarche, l'impression de me ridiculiser. Je n'ai pas arrêté de ressasser pendant plusieurs jours les questions du test mais aussi ce qu'elle m'a dit sur ma mauvaise mémoire (mon conjoint, qui est HP, ne comprend pas, il trouve que c'est le contraire, que ma mémoire est bonne). Verdict lundi ...

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Lectrix
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Lectrix »

Bonjour,
Puisque j'ai passé le test hier, à mon tour de me lancer et de revenir sur mon ressenti pendant la passation. Je confirme ce que j’ai pu lire sur le forum : les différents subtests ont un caractère plutôt ludique. Le moment doit donc pouvoir être plus agréable qu’il ne l’a été pour moi. En effet, sans aller jusqu’à dire que c’était complètement horrible, je garde pourtant un souvenir assez mitigé de ces deux heures.
Pour ceux qui n’auraient pas encore passé le test, rassurez-vous, c’est un sentiment très personnel qui tient moins à la nature de l’épreuve elle-même qu’à mes propres réactions pendant celle-ci.
L’avant :
Pour gérer l’attente du test, je me suis efforcée de ne pas trop y penser. J’ai donc passé ces quelques semaines sans vraiment stresser, ce qui ne colle pas du tout avec ma nature anxieuse. En règle générale, je me mets dans des états épouvantables juste par anticipation : le temps d’attente m’est insupportable et je n’arrive paradoxalement à me détendre qu’au moment où arrive l’échéance. Mais cette fois-ci, le phénomène s’est inversé. Je crois qu’au fond, je n’avais pas intégré que j’allais véritablement passer le test. Alors, quand je me suis retrouvée dans la salle d’attente, sans pouvoir faire machine arrière, la peur du résultat (négatif comme positif) s’est réveillée d’un seul coup. J’ai eu l’impression de m’être piégée moi-même et je n’avais plus du tout envie de me trouver là.
Cela n’a pas du tout surpris la psychologue puisque m’ayant suivi ces derniers mois, elle connaissait mon caractère, mes angoisses et mes réticences par rapport à ce fameux test. Par conséquent, même s’il n’y avait pas besoin d’entretien préalable, elle m’a proposé que l’on se pose un peu pour discuter avant de se lancer. Je lui en suis reconnaissante parce que cela m’a permis de me détendre au moins temporairement.
Pendant :
Néanmoins, le stress ne m’a pas quittée de toute la durée du test. Mon cerveau a été envahi par ce que j’assimile à une forme de brouillard qui m’a empêchée d’être parfaitement lucide et de réfléchir correctement. Je suis plutôt visuelle et j’ai détesté cette impression d’être obligée de fonctionner à tâtons sans pouvoir fixer les choses. Si cela ne m’a pas trop posé problème dans certaines épreuves où je suis naturellement à l’aise (avec un support visuel et/ou non chronométrées), c’est devenu un vrai handicap dès qu’il a fallu retenir des informations ou fonctionner rapidement. J’étais incapable de rester bien concentrée et de mettre en place des stratégies.
Le stress et la frustration ne m’ont pas aidée à prendre confiance en moi. Alors même que d’ordinaire, je ne supporte pas de ne pas aller au bout des choses et de ne pas faire mon maximum, je me suis surprise à abandonner face à certaines questions, voire à refuser d’affronter la difficulté. J’ai la sensation d’avoir lâchement abandonné dans ce combat contre moi-même et de ne pas avoir assez lutté pour ne pas perdre mes moyens. Pendant certains subtests (toujours les mêmes), j’ai passé mon temps à dire que je n’y arrivais pas au lieu de mobiliser toutes mes ressources. A cause de ce fameux brouillard, j’ai même parfois renoncé à réfléchir demandant à la psychologue d’arrêter le chronomètre et de me mettre zéro à la question parce que : « de toute façon, ce n’est pas la peine, je n’y arriverai pas ».
Le résultat :
Je m’en veux un peu, bien sûr, mais je n’irais pas jusqu’à me flageller parce que je sais que ce n’était pas volontaire. C’était ma manière de réagir à ce test à un moment de ma vie, une performance à un instant t. Les conclusions de la psychologue ont directement suivi la passation et n’ont fait que confirmer qu’au vu de mon état émotionnel doublé d'une forme d'autosabotage sur certains items, le QIT n’était pas représentatif de mes capacités réelles. Et pourtant, le nombre en question dépasse bien les 130… (une erreur de calcul est-elle possible ?). Dans la mesure où de toute façon, je ne suis pas à la limite, l’inexactitude de ce résultat chiffré n’est peut-être pas d’une très grande importance. Il me semble plus intéressant de comprendre pourquoi, contrairement à mes habitudes, j’ai refusé de persévérer. Et j’ai déjà une petite idée de la réponse à cette question…
Pour conclure ce récit déjà trop long, il me faut tout de même reconnaître que si l’on excepte mes dispositions intérieures, les conditions de passation étaient vraiment optimales. La psychologue a été vraiment à l’écoute de mon ressenti, elle m’a tout bien expliqué et m’a même encouragée à plusieurs reprises. Je n’ose pas imaginer quel aurait été mon état de stress si j’étais tombée sur quelqu’un de plus froid et de moins patient. Dans mon cas, le fait que nous nous connaissions un peu l’une et l’autre a été primordial. Non seulement j’étais plus à l’aise mais surtout la psychologue a pu mettre en regard ses observations au cours du test avec ce qu’elle savait de moi par ailleurs. Cela lui a notamment permis de nuancer mes résultats concernant l’IVT probablement altérés par le contexte d’évaluation. Il me semble donc que la phase d’entretien n’est pas à négliger, elle vient nourrir l'interprétation.
Mes excuses pour la longueur : décidément, pas facile de résumer cet épisode qui ne fut pas facile à vivre lui-même ! :whew:

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nomade75
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par nomade75 »

Bonjour à tous,
Je viens de passer le test et j'ai pris le temps de lire les messages de ce fil avant de poster le mien.
Parce que l'expérience des autres est toujours utile, elle réconforte, soulage, questionne...
J'ai lu égoïstement aussi, pour essayer de me calmer un peu.

Je m'explique (avec ma nature très up and down, imprévisible).

L'attente du test a été un peu pénible, j'avoue, 6 semaines à devoir prendre sur moi. Comment expliquer cette impatience alors qu'il y a deux mois à peine, je ne me posais pas toutes ces questions sur la douance ? J'étais juste moi, dans toutes mes contradictions et voilà que je veux savoir si je suis HP ?

Les tests ont fini par arriver. 3 rendez-vous fixés.

Conditions de passation :
Présence d'un ventilateur très bruyant dans la pièce mais une fois dans les exercices, je ne l'entendais plus.
Le psy a été très discret : consignes, écoute. N'a rien montré.
Pas de pause entre les subtests mais je n'en ai pas demandé.

Rendez-vous #1 : Mercredi 21 juin :
Pas de stress la veille, nuit normale.
- entretien : 50 minutes environ
Je vide mon sac, en répondant gentiment aux questions avec une détermination : ne pas pleurer. Je pleure tout de même deux fois, mais pas tant que ça me connaissant. J'en ai tellement gros pourtant, avec le sale truc qui m'est tombé dessus 3 jours plus tôt (ce n'est pas le propos alors je passe). Le test ? Hein, mais quel test ? C'est un peu dans cet état d'esprit que je débarque chez le psy...

- début des tests (cubes, similitudes, matrices, mémoire des chiffres) : 25 minutes.
Après avoir chialé à la fin de l'entretien, je me surprends à "switcher" directement sur les exercices et à m'amuser comme une gamine.
Les cubes : j'adore !!! Beaucoup trop court, j'enchaine tout très vite, sauf pour le dernier où je dois me concentrer un peu (fini dans les temps).
Les similitudes : je réponds vite, quand le psy veut des précisions, il demande, je complète. Je trouve l'exercice simple mais difficile de savoir si j'ai répondu aux attentes. Pas grave, je me sens bien.
Les matrices : tout va très vite aussi, je ne ressens pas de stress particulier. Je trouve les planches faciles, sauf à la fin où je prends le temps de réfléchir. Pas sûre de bien répondre, j'ai l'impression que mon cerveau travaille sans moi (en quelque sorte). J'hésite sur une réponse et refuse de répondre à la dernière, qui ne me parle pas du tout. Bon, là encore, pas grave, je suis assez à l'aise.
Mémoires des chiffres : L'exercice en lui-même est simple mais je commets des erreurs selon les séries. C'est la 2e (à l'envers) que je réussis le moins bien mais globalement, ça se passe bien.

Je sors plutôt contente du cabinet, pas stressée, le psy m'a mise à l'aise. J'ai trouvé les tests trop courts, j'ai envie de continuer mais le temps prévu est écoulé. Au lieu de penser à mes performances, je me projette à la séance suivante que je trouve trop loin. Quoi, attendre ? Encore ???

Rendez-vous #2 : mardi 27 juin
Nuit courte (je me couche tard et cogite sur tout un tas de trucs comme d’habitude)
Reprise des tests (40 minutes)
Étrangement, je suis stressée, je le sens. Pas du tout dans le même état d'esprit que la première fois. Qu'est-ce qui se passe ? J'ai une journée de boulot dans les pattes, oui mais ? Pas de panique, ça va aller...
- Vocabulaire : je réponds rapidement, de façon concise, je précise pour certains mots. Je ne suis pas encore trop stressée, j'ai du mal à expliquer deux mots mais j'essaie quand même pour un et abandonne pour l'autre.
- arithmétique : je n'aime pas les maths mais bon, les pbs semblent faisables. Je réalise tout de même des erreurs sur le parcours et je commence à pester. Un peu de temps supplémentaire serait un plus mais ce n'est pas possible. Je râle intérieurement, me trouve vraiment pas douée alors que c'est très simple.
- Culture G, ça part bien et d'un coup, je commence à répondre n'importe quoi. 3 énormes boulettes. Je sais au moment où je livre les réponses qu'elles sont fausses et pourtant. L'exercice n'est pas chronométré mais j'agis comme si c'était le cas et à l'instant où une réponse moisie franchie mes lèvres, mon cerveau se bloque, comme si je n'avais plus droit de répondre ou de corriger. C'est n'importe quoi. C'est un problème chez moi : ne rien retenir quand les choses ne m'intéressent pas. Résultat, je zappe... Cela ne veut pas dire que j'ai mauvaise mémoire je suis même certaine que les 3 bonnes réponses aux questions que j'ai foirées seront gravées à jamais dans mon cerveau.
Bilan : grosse déception, je me sens nulle.
- codes et symboles : pas d'avis sur ces exercices je m'exécute en bon petit soldat. Pas super rapide à mon avis, je pense avoir mieux réussi les codes.
- Les puzzles : j'aurais du aimer ce subtest mais c'est celui qui a été le plus pénible pour moi en terme d'effort. Très vite, j'ai hâte qu'il se termine. Je réponds et pense avoir trouvé pas mal de bonnes réponses mais les derniers puzzles me paraissent difficiles. Je renonce pour un, fais des erreurs sur d'autres... le sentiment de nullité s'accentue.

Je suis assise devant le psy avec un sentiment de gâchis.

- test de Rorschach (30 minutes)
Pas d'avis sur ce test. Trop déçue de mes performances du WAIS.

Rendez-vous #3 : annulé
J'ai passé les épreuves "trop vite" c'est sur !!!
— non pas trop vite. Juste vite, me répond le psy.
— On ne se revoit plus avant le bilan du coup ?
— Inutile, j'ai assez d'éléments.
— Ah... A jeudi alors :think:

NB : je n'ai fait aucun subtest complémentaire.

Après le test :

Dégringolade mentale
Sentiment d'échec +++
Une certitude : j'ai fait trop d'erreurs pour avoir un diagnostique positif.
Nuit blanche.
Journée d'aujourd'hui : mal, mal, mal.... C'est un peu pour ça que je viens écrire mon témoignage : espérer me sentir mieux après.

Quelques moments de lucidité tout de même : consciente qu'il faut accepter ce qu'on est (j'ai du boulot). Ne pas s'accrocher à un diagnostique comme à la dernière pierre (ça changerait quoi ?).

Des baffes dans la tronche aussi : "calme-toi Josiane, c'est pas un championnat !!!!" C'est bien moi qui ai passé le test, pas le pape et il va bien falloir assumer !!

Verdict : jeudi 29 juin
L'incertitude me bouffe mais j'ai la chance d'avoir un verdict dans les 48h. J'ai bien essayé de savoir avant ce qu'en pensait le psy mais il n'a rien voulu dire. Monde cruel !!! :'(

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Nelea
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Nelea »

J'ai donc passé le test ce matin.

J'étais plutôt impatiente d'y être, depuis le premier rdv avec la psy.

Réveillée plus tôt que prévu, la tronche complètement dans le pâté, j'ai pu prendre mon temps avant de partir.
Je me suis levée, ai pris mon petit-déj', ai fait 5 à 10 min de corde à sauter pour essayer de désembrumer mes neurones, pris ma douche et ai repris un café.

Je suis partie sereine, même si bien sûr je pensais à ce qui m'attendait et me demandais comment ça allait se dérouler. Je me suis "à peine" énervée au volant en étant bloquée derrière papi qui roulait à 50 sur une route limitée à 90... Sans pouvoir le doubler, bien évidemment. :violent1:

Je suis arrivée un peu en avance et ai donc eu l'occasion de sentir monter le trac pendant l'attente.

Le test en lui-même :

Nous étions au bureau de la psy, face à face. J'avais déjà été pas mal rassurée lors du premier entretien car le contact était plutôt bien passé, donc pas trop d'appréhension de ce côté-là. Je l'ai quand même prévenue que ça faisait une semaine que je n'avais pas mon quota d'heures de sommeil, parce que je n'étais vraiment pas au top de ma forme.

J'ai eu un tout petit peu de difficultés avec les cubes, au tout début, parce que j'avais encore les mains qui tremblaient, mais c'est vite passé.
J'ai trouvé les premières figures très faciles, puis ça s'est un peu compliqué, mais j'ai fini sans trop de difficultés.

Pour les similitudes, j'ai parfois l'impression d'avoir cherché midi à quatorze heures mais il faut avouer que certaines étaient un peu tirées par les cheveux dans la réponse attendue ! La psy m'a vraiment poussée à trouver les termes exacts quand je ne trouvais pas mes mots.

Les chiffres : j'ai tout géré ! 8) Mais j'ai trouvé ça long, ça nécessite une concentration assez intense et ça fatigue pas mal le cerveau qui a déjà bien mouliné.

Les matrices : plutôt simple au départ, ça s'est corsé sur la fin. J'étais un peu dans le coltard à ce moment donc ça n'a pas aidé. J'ai même répondu au hasard à l'une d'entre elles, et c'était la bonne réponse !

Vocabulaire : rien de bien méchant, si ce n'est 2 mots où j'ai un peu bugué et que j'aurais probablement mieux définis dans un contexte.

Arithmétique : easy. 8) Sauf sur une question où j'ai pris un peu plus de temps, mais je crois que mon cerveau commençait à surchauffer.

Symboles : RAS, le chrono ne m'a pas stressée, j'ai rempli 3 pages.

Puzzles : alors là, plus compliqué... Les premiers ont été relativement simples mais les 3-4 derniers ont été particulièrement difficiles, j'y ai passé pas mal de temps et je pense que ma grosse fatigue ne m'a pas aidée.

Informations : SO easy 8)

Codes : RAS, comme pour les symboles, le chrono ne m'a pas dérangée outre mesure, j'ai juste essayé de faire au plus rapide !


J'ai apprécié le test, que j'ai trouvé très ludique. En 1h10 c'était terminé, mais ça mobilise quand même pas mal les neurones !
J'ai apprécié également les commentaires positifs de la psy et le fait qu'elle me pousse à répondre et/ou à donner la bonne réponse au lieu de me laisser lâcher l'affaire. Elle a bien compris comment je fonctionnais et ne m'a pas laissé prendre le dessus ! :rofl:

Sinon, à part pour les symboles et les codes, elle ne m'a jamais prévenue quand les épreuves étaient chronométrées et je ne voyais pas le chrono. Du coup, je ne sais pas vraiment lesquelles sont censées l'être et lesquelles ne le sont pas.
Quelque part je trouve ça bien parce que je n'étais pas stressée par le temps mais d'un autre côté... Quand je vois le résultat de mon IRP, je me dis que si j'avais su que j'étais chronométrée sur certaines épreuves, peut-être que j'aurais répondu de manière différente. Mais bon, ce qui est fait est fait !

J'ai eu les scores des différents indices (sauf IVT) à la fin du test et la psy m'a confirmé que j'étais bien HQI, bien que les résultats soient hétérogènes.
Nous avons discuté un peu de ces résultats et de ce qui est ressorti du test et du 1er entretien, et voilà...

J'aurai le rapport écrit fin août seulement, mais je la revois le 20 juillet pour entamer un suivi et éventuellement refaire un point si c'est nécessaire.


:tmi: Bon, j'ai vraiment l'impression que ce résumé est brouillon et très fouilli mais je suis décalquée, j'espère que vous ne m'en voudrez pas ! :1cache:
"The only real conflict you will ever have in your life won't be with others, but with yourself", Shannon L. Alder
"Nous avons peur de nous-même et de ce que nous apercevons de nous chez les autres." Henning Mankell

elrohir

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par elrohir »

J'ai passé le test le 15 juin, sur les conseils de ma psy. Je la consulte pour des problèmes de communication dans mon couple. J'avais abordé avec elle mes difficultés à communiquer avec ma femme, et avec les autres en général, ainsi que mon profond sentiment de décalage, notamment avec ma famille. 2 de mes enfants ont été testés HP, et en m'informant sur la chose, j'avais commencé à me poser quelques questions sur moi, mais sans plus. Je ne suis pas déprimé, je suis plutôt pas trop mal dans mes baskets, et ne voyait pas l'intérêt de me torturer sur mes " particularités" ( mémoire, suivre plusieurs conversations, besoin de solitude et d'autonomie....).
J'ai donc pris rendez-vous avec une psychologue spécialisée dans le haut potentiel, orienté vers elle par ma psy.

Le jour du rendez-vous, aucun stress, j'ai passé une bonne nuit. Après tout, aucun véritable "enjeux", ce n'est pas un entretien d'embauche ou un oral de concours....
Je me suis donc présenté à son cabinet à 9h30. nous discutons pendant environ 45 minutes de mon histoire, pourquoi je suis là, comment je me perçois, comment je suis avec les autres ( famille, amis, collègues...). Le courant passe bien avec la psy.
Début du test, WAIS IV.

Le vocabulaire, pas de surprise, facile, je répond à ses demandes complémentaires sans problème.

Similitude, idem.

Information, idem, sauf la dernière question, trop vague à mon gout, et du coup, bugg

Les matrices, un peu rudes sur la fin.

Puzzle, assez simple au début, plus compliqué à la fin.

Cubes, pareil, mais je coince sur le dernier.

Code, mon écriture de cochon me gène un peu, je suis obligé de me concentrer un max pour m'appliquer, mais c'est fatiguant.

symbole, impression de ne pas trop mal m'en sortir

Arithmétique, surprise, je m'en sors bien alors que je ne suis pas matheux

Mémoire de chiffre, énorme surprise pour moi, je réussi tout. La psy n'en revient pas non plus et me rajoute une épreuve :o

Séquence chiffre-lettre, je confirme le sans faute. La psy est sidérée, notamment par ma capacité de concentration, moi aussi. Revers de la médaille, je suis épuisé, j'avale 2 sucres d'affilé.

A aucun moment du test la psy ne m'a prévenu si une épreuve était chronométrée, donc aucun stress lié au temps, et c'est pas plus mal.
Fin du test, rdv pris pour les résultats dans 15 jours. Elle me dit " ça devrait être intéressant".
Je rentre chez moi en m'interrogeant sur cette phrase.

L'attente commence, je regarde sur internet, les questions viennent : est-ce que j'ai réussi ? si oui, à quel niveau je me situe ? cette mémoire, qui a surpris la psy, est-elle normale ?
Je fais des test de personnalité, des aspiequiz qui me donne des soupçons d'asperger, au final, c'est long 15 jours :violent1:

Et voici enfin l'heure de mon rdv de restitution.

La psy me fait entrer, me demande comment je vais, ce que j'ai pensé du test..... Je lui dit que ça va, que j'ai trouvé certains items faciles, et d'autre moins....

Elle me tend alors une courbe de normalité vierge et me demande où je pense me situer. Bien sur, je lui dis dans les moyen fort. Elle sourit et me dit alors que je suis dans les très supérieurs .

Voici enfin la réponse, je suis HP :vague:

Elle me précise que j'ai en plus la particularité d'avoir des résultats très homogènes ( note la plus basse 12, meilleure note 19)
Du coup, pas mal de choses s'éclairent en moi, ma capacité à suivre plusieurs conversations ( je peux alors donner l'impression que je ne fais pas attention à la conversation, ce qui est faux), ma mémoire ( encore plus phénoménale que ce que je pensais), mon besoin d'autonomie et de solitude, ces musiques qui trainent en permanence dans ma tête ( d'ailleurs, je suis en train d'écouter le dernier London Grammar pendant que j'écris :up: ), mon besoin impérieux de me poser le soir pour souffler ( ce qui embête beaucoup madame qui elle voudrait commencer des conversations sérieuses sur les enfants, l'argent, les études.... ).
La psy me demande ce que je compte faire avec tout ça. Je lui dis que je vais montrer les résultats à ma psy avant de véritablement savoir que faire de ce haut potentiel. Pas de larme pour moi, mais quand même un sentiment de satisfaction, je me sens bien, même très bien.

Je lui dis au revoir, et espérez la croiser pendant une activité de l'AFEP de mon département.

Je rentre chez moi, un petit détour à la FNAC où je me prend le livre de JSF " trop intelligent pour être heureux".

Arrivé à la maison, je me décide à annoncer la nouvelle dans un premier temps qu'à ma femme, puis ensuite tout doucement aux enfants, notamment à mes 2 HP. Pour le reste, on verra plus tard. Je précise aussi que je n'avais avertis personne que je passais le test. Ma femme n'est pas surprise, elle le "savait" depuis notre première rencontre.

Rdv le lendemain avec ma psy, je lui montre les tests, elle n'est pas surprise, sauf pour la mémoire des chiffres, où elle me confirme que c'est plutôt rare à ce niveau.
Avec elle, je vais maintenant travailler sur mes difficultés à communiquer, tout d'abord dans mon couple, et ensuite avec les autres.

Voila, j'espère que ce post va pouvoir aider ceux qui s'interrogent. Je vous conseille de vous lancer, si possible sans trop vous poser de question, et ensuite d'être le plus positif possible, quoi qu'il arrive ^-^

Erah
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Erah »

Salutations à vous, guerriers du wais :)

J'y vais de ma petite expérience que je ressens comme radicalement opposée à ce que j'ai pu lire sur ce fil.
Rapide rappel du contexte, puisque j'ai tout détaillé dans ma présentation histoire de rester dans le sujet ici:
J'ai passé le test, il y a 1 mois, à ce moment de ma vie où j'ai enfin vaincu mes démons intérieurs et acquis une réelle sérénité, dans le but d'avoir de nouveaux éclairages afin de repartir sur de bonnes bases. Je ressentais le besoin de faire un tour d'horizon objectif de mon fonctionnement. Une cartographie en quelques sortes, il y a ça là, ça là, et ça comme ça, point. Des éléments concrets, attestés par quelqu'un d'extérieur et expérimenté non soumis à des tergiversations, des projections, des peurs, des doutes enfin tout ce qui est forcément un peu soumis à de la subjectivité quand on se penche sur soi, en ce qui me concerne en tout cas ^^.

ANAMNESE
Me voilà donc à mon 1er rdv pour l'anamnèse. J'avais un peu peur du : bonjour, je vous écoute. :pale: qui m'aurait conduit à un dégueulis d'informations intempestives et un monologue incompréhensible et insoutenable un peu comme cette phrase tiens ! Mon besoin viscéral d'exhaustivité étant objectivement inatteignable en 45 minutes, j'avais donc préparé le truc, hiérarchisé et organisé ce qui me semblait le plus pertinent, j'y suis allée avec mes notes :rofl:
Au final elle me posait des questions simples et précises ce qui m'a permis de ne pas trop digresser, me reposant sur sa compétence, j'ai fait de mon mieux pour lui refiler le bébé et la laisser ainsi diriger l'entretien.

En sortant, je me sens un peu frustrée, j'ai l'impression d'avoir simplement récité mon cv . On a abordé ma situation familiale j'ai notifié les pathologies de mes parents puis mes placements, décrivant un peu les contextes des différentes familles qui m'ont accueillies, puis dans l'ordre chronologique le contenu de mes études, collège, lycée, fac, bts, prépa. Puis mes expériences professionnelles dans l'ordre aussi, intitulés et contenu des postes. Je n'ai finalement pas parlé de ce qui, à la base me semblait le plus important, mes questionnements, mes relations amicales, sentimentales, mes différents états d'âmes quoi. Cet échange m'a paru très factuel mais j'ai rapidement clos ce dossier avec moi-même en me disant que son professionnalisme aura su déceler ce qui importe réellement.

PASSATION
6 semaines plus tard rdv pour le bilan avec comme convenu une autre psy du cabinet. Je ne suis absolument pas stressée , j'y vais avec le même entrain que si j'allais me balader au fort boyard à la recherche de clés qui m'ouvriraient de nouvelles pièces intéressantes!
Galère sur la route je suis bloquée sur 30km par un poids lourds escargot, il fait 40°, j'arrive 10 minutes en retard, en panique et en sueur, ambiance!

Je m'assois devant elle essayant péniblement de reprendre mon souffle, rappelez moi votre nom, le temps de prendre quelques gorgées d'eau et quand je relève les yeux il y a des cubes sur la table. Allez première figure. Euh hein quoi qu'est ce que heiiiiin???? Le souffle encore court je suis déstabilisée, j'essaie de parler elle m'arrête, le tremblement de mes mains s'accentue j'essaie de me concentrer mais je n'arrive même pas à manipuler les cubes, quand je ramasse ceux qui sont tombés il y a déjà une nouvelle figure à reproduire. Je suis complétement dépassée, broyée, je m'adosse quelques secondes à mon siège, sans lever le nez de ses notes, avant même que j'ai eu le temps de répondre à : on passe celle là?, elle avait déjà tourné une autre page. Je ne comprends rien, j'ai la vision troublée par une montée de larmes, je suis complétement démunie, j'ai envie de partir.

Je ne suis pas quelqu'un de spécialement émotif au contraire j'ai l'habitude d'avoir le contrôle sur les choses ou tout du moins de tout faire pour l'avoir. Je suis d'ordinaire très à l'aise (en fait je fais surtout semblant de l'être mais ça avait toujours marché) quand il s'agit de m'exprimer à l'oral ou à l'écrit d'ailleurs.
A 30 ans et pour un simple test, je me retrouve dans une situation inédite, cette intrusion dans l'intime est extrêmement violente. En moins de 20 minutes chrono et pour la toute première fois de ma vie je me sens bête, profondément, et au sens strict du terme. Je me suis déjà sentie à côté, pas à la hauteur, pas comprise mais déficiente à ce point là, jamais. J'aurais été bien moins démunie devant un plan de construction de fusée spatiale écrit en mandarin. La seule chose à laquelle je me suis toujours raccrochée, ma seule certitude, c'était d'avoir une tête qui fonctionne bien et qui me sort toujours du pétrin. Tout ça vole violemment en éclats, toute seule, devant quelques petits cubes et matrices à la con, noyées dans des larmes à peine contenues, face à un mur d'impassibilité.

On peut faire une petite pause? Non, vous êtes arrivée en retard, j'ai un rdv après ... Ok.
Je fais des blagues, je me perds en babillage et me cogne encore et encore au silence, je suis une voiture qui passe un contrôle technique et en même temps une petite délinquante face à un flic désabusé. Elle n'est pas odieuse, elle reste pro mais glaciale, automatisée et passablement irritée par mon oralisation intempestive. Je me demande si c'est moi qui projette des appréhensions sur elle et qui aurait un trop grand besoin d'être rassurée, inapproprié dans ce contexte.

Mais non, ses réponses sont cinglantes et humiliantes pour moi.
Mais je me sens bête là, je n'y arrive pas c'était faux ça hein? Bien sûr que c'est faux. Ah... ok ...
En quelle année machin a fait ça ? Je cherche ... Oh quand même (lève les yeux au ciel) .. question suivante :'(

Arithmétique, elle m'explique et me dit qu'elle peux répéter une fois les énoncés. ok. Quelques questions plus tard je réfléchis un peu et lui demande de répéter avant de répondre pour être sûre de mon calcul. Le temps imparti pour cette question est écoulé, je considère donc qu'il n'y a pas de réponse. Quoi c'est chronométré? Je vous l'ai dit. Je n'ai pas du entendre, j .... Combien paul a mangé de pommes, je me suis surprise à penser pffff on s'en fou et à répondre comme une ado en crise à des calculs genre 12 + 20 hmmm je sais pas tiens 79856 c'est un joli nombre. C'est votre réponse? Oh, euh bien oui (pensant j'ai vraiment trop la flemme de faire l'addition) :pale: :pale:
Je décroche totalement, nouveau système de défense, je mets à distance me disant que c'est justement face à la difficulté que des choses intéressantes sortiront de ce bilan!!
Vocabulaire, je bafouille. Je ne comprends pas vos réponses, précisez. Je .... Non toujours pas, précisez ... Je suis au bord du malaise..

Mes yeux tantôt fermement clos tantôt fixés sur l'horloge à ma gauche ont pu voir ses 104 minutes s'écouler sans que mes poings ne se desserrent une seule seconde. 1 heure et 44 minutes plus tard Wais et épreuves psy terminés.
Elle se lève , je l'imite. J'ose une question : vous avez déjà eu à faire à des déficiences de ce niveau là, c'est courant de passer à côté comme ça? Je ne peux pas vous répondre c'est pas si simple, c'est un savoir faire ça se calcule. Oui oui je sais bien mais de par votre expérience peut être avez vous pu déceler certaines choses une dys, un trouble de .. Je vous ai répondu, je maintiens, je ne peux pas vous répondre, c'est ma réponse, elle ouvre la porte, rendez vous terminé.

Sur le chemin du retour je suis humiliée, angoissée, perdue. J'envisage une fraction de seconde d'aller embrasser un platane, pour un truc aussi futile que ça!!!! Je crois que j'ai touché LA corde sensible, d'une très mauvaise manière.
Peut-être que j'y ais mis plus d'importance que ce que je pensais, peut-être que je dramatise, peut-être que ..., peu importe, affaire classée dans la case mauvais souvenir. Je suis mal toute la journée, le lendemain j'enterre et passe à autre chose.

RESULTATS
Hier, retour au cabinet, un peu je vous avoue, la boule au ventre. J’espérais que la compétence de la dame soit inversement proportionnelle à sa sympathie, auquel cas finalement l'expérience aura été profitable. Le cas échéant cela restera une expérience et quoi qu'il en soit un indicateur. J'ai envisagé de ne pas y aller, j'ai tergiversé mais la curiosité l'a emporté et surtout si j'étais déficiente je me sentais prête à y faire face et à travailler dessus pour m'améliorer.
Je m'assois dans la salle d'attente, la première psy que j'avais vue sors de son bureau avec quelqu'un d'autre. Elle humilie la secrétaire, je suis choquée par le mépris dont elle a fait preuve, en 2 phrases assassines devant des clients... Elle se tourne vers moi avec un large sourire chaleureux... euh ok.

Boooooon, j'ai de très bonnes nouvelles, elle est extatique, utilise un nombre incalculables de superlatifs, me félicite. Une fois les résultats chiffrés sous les yeux je ne comprends pas.
QI non significatif bon ça c'est pas grave je ne suis pas venue chercher un chiffre ou un mot mais des indications sur mon fonctionnement. Elle ne parle que de mon ICV haut et me place sur la courbe de gauss avec ce seul indice, me disant que c'est l'intelligence fluide et que c'est cet indice le plus représentatif. Avec 40 points de différence avec l'ICP qui en plus est en dessous de la moyenne franchement je suis perplexe quant à mes potentialités exceptionnelles. Le mot difficultés revient à peu près 10 fois dans le compte rendu sur l'ICP, elle me dit que c'est juste la face pratique mais que tout va bien c'est normal. Je ne comprends pas bien ce que ça implique dans le concret, comment pallier ces difficultés et je me dis que peut-être ce sont elles au final qui me font galérer.
Par contre, agréable surprise, après plus de 10 ans de substances pas terribles pour les synapses ma mémoire est encore vraiment pas mal, bien mieux que ce que je pensais!
Au final quelques surprises, des éléments dont je ne soupçonnais pas l'intensité et des expressions jetées à la volée autour desquelles je vais essayer d'avancer : impulsivité cognitive, masques adaptatifs, anxiété de performance, surinvestissement intellectuel, hyperactivité cérébrale, hyperémotivité, hypersensibilité, hyper beaucoup de choses en fait.
Voilà rien de pathologique ni d'insurmontable j'ai toutes les ressources nécessaires pour m'épanouir, qu'il dit le papier.

Pas de regrets sur le j'aurais pu faire mieux dans de meilleures conditions, évidement que oui mais quelques points de plus ne changeraient rien à mon fonctionnement en tant que tel. Une augmentation des données chiffrées ne changeraient strictement rien à mon avis sur mes forces, mes faiblesses et le fond de mes difficultés . Tout cela me semble assez pertinent et intéressant à creuser au final. Ca ne valait peut-être pas un tel investissement moral et financier mais c'était important de le faire.

Tout ça pour dire à ceux qui ne l'ont pas encore passé qu'il faut être prêt et mettre ses attentes au bon endroit. Je pense qu'un bilan peut être destructeur dans une période de fragilité émotionnelle même avec une praticienne sympa! Les résultats en eux mêmes peuvent déstabiliser si on est pas, je pense un minimum en équilibre avec soi. Cela n'engage évidemment que moi et ma propre expérience, qui aurait pu être néfaste si je l'avais vécu il n'y a ne serait ce que quelques mois en arrière.
Toujours est-il que cette étape est certainement nécessaire quand les doutes et le besoin de réponses se font trop envahissants. Il faut se lancer mais pas n'importe comment ^^ :miaou:

Voilà je paie ma tournée si quelqu'un à tout lu!!!!

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Napirisha
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Napirisha »

Ce sera une bière blanche pour moi, alors :)
merci pour ton retour, quelle épreuve dis-moi! c'est bien que tu en retires du positif, je crois que j'aurais très mal vécu de telles conditions (moi aussi j'ai commenté tout le long du test, mais ça n'a pas eu l'air de déranger la psy ;) )
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Miss souris
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Miss souris »

Une mauresque pour moi ! Bravo Erah, même en faisant la part belle à ton hyper émotivité hyper tout, il semblerait qu'en face la neutralité n'était pas très bienveillante... Il me semble que sur le fil des profils hétérogènes, il y a des gens avec le type d'écart que tu décris, ça pourrait t'aider pour la carte/mode d'emploi ...?

Erah
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Erah »

En fait oui de plus en plus je me rends compte que neutre est un doux euphémisme pour décrire le comportement de la praticienne durant cette passation. Et du coup je commence à remettre un peu les choses en question, je me demande quand même si ces conditions limites n'ont pas impacté les résultats. L'hypersensibilité relevée n'est peut-être pas spécialement avérée. J'ai passé 2h à me faire envoyer chier je suis peut-être juste un être humain qui réagit au fiel et pas forcément un être hyper tout bon!! La lecture du fil sur l'hétérogénéité m'a d'autant plus perturbée ... Parce que le fait de l'avoir mal vécu bon c'est pas grave ça, si tant est que ça m'aide à avancer d'une manière ou d'une autre :(
J'ai d'ailleurs posé plus précisément mes questionnements sur "quand le test ne permet pas de conclure" si le courage vous en dit ! :D
Sinon ben je vois dois une tournée hein, chose promise, chose promise !!

millyprs

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par millyprs »

Hey! Pour ma part, je l'ai passé il y as quelques jours; j'attend donc les résultats.

J'arrive donc au premier rendez-vous, mais je ne pensais pas faire le test directement, je pensais que nous allions nous voir une première fois pour discuter et prendre un second rendez-vous pour le test. Au final non, on as beaucoup parlé, et j'ai commencé le test tout de suite après! Donc, je n'était pas vraiment "préparée", mais je vois ça plutôt comme une bonne chose au final.

On commence les épreuves, au début je suis confiante, je progresse rapidement, mais à un moment je bloque. Je fini la première épreuve, puis m'arrête et me dis quelque chose comme ; "tu as des problèmes de concentration, tu pars sur une idée bien précise puis tu te perds là dedans. En plus, je remarque que tu te bases uniquement sur l'idée que tu te fais sur la figure alors qu'elle est à ta disposition, pourquoi tu ne la regarde pas?". Ca m'as un peu déstabilisé, sachant que j'ai toujours pensée que j'avais une bonne concentration! Enfin bon, je me dis que c'est une bonne chose qu'elle me dise ce qu'elle en penses.
On continu donc, on enchaîne, très vite même; je crois que je l'ai fini en 1h, quelque chose comme ça. J'ai été assez déstabilisé à des moments; ça à commencé avec les épreuves qui traitent la mémoire, j'était plus du tout dans le truc, je l'écoutait plus.. J'était complètement en train de décrocher. Puis, les épreuves qui portent sur la compréhension verbale etc.. Je crois que c'était le pire, j'ai eu l'impression d'être vraiment, vraiment vraiment bête à ne pas savoir répondre à des questions si simple..
On termine, puis nous convenons d'un prochain rendez-vous pour la restitution des résultats. Elle me dis qu'elle ne veut s'avancer dans rien, donc ne me dit absolument rien, à part qu'elle n'as "noté aucune déficience" et que j'avais une bonne capacité spatio-visuelle, quelque chose comme ça..
Je sors, et là, c'est le commencement d'une longue attente, d'un grand questionnement, difficile voir impossible à gérer pour tout vous dire.
En effet, l'avoir trouvé difficile à certains moment, ne pas avoir "tenu" jusqu'au bout me fait douter à un point.. J'ai l'impression de m'avoir ridiculiser à avoir soupçonné une douance en venant la voir, puis, deux minutes après, je me dis que ce serai l'explication la plus plausible à tout ce qui as pu faire de moi ce que je suis aujourd'hui..
Pendant cette longue attente (plus que 9 jours) je pars donc du principe que non, je ne le suis pas, que l'explication se trouve ailleurs, peut-être ou même surement pour me protéger d'une déception lors de la restitution..
En revenant du rendez-vous, j'ai passé et repassé des test sur internet, bien que peu fiable, ce qui m'as fait davantage perdre confiance en moi.. Un coup je passais la barre, à un autre non.. Et le test Mensa m'as fait comprendre que non, je n'ai pas les aptitudes.. Dois-je m'arrêter sur ça? Du moins, sur le test Mensa?

Voilà, à peu prêt mon expérience sur la WAIS IV, et, en attendant les résultats, je n'ai aucunes piste à laquelle je pourrais m'y accrocher, je suis vraiment vraiment perdu à propos de tout ça!

Cheloid
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Cheloid »

Hum, quand je lis certains témoignages, certains psys ont vraiment l'air froid... :(

J'ai passé une première évaluation qualitative fin juin, à l'issue de laquelle il m'a été conseillé de passer des tests de QI en demandant le complément d'image.

J'ai commencé une thérapie, étant en état d'épuisement mon thérapeute n'était pas sûr qu'il soit judicieux de les passer de suite, j'ai donc pris un 1e rdv pour l'anamnèse en juillet afin que la psy en charge de la passation puisse déterminer si oui ou non j'étais en état d'aller plus loin.

J'ai finalement passé les tests hier.
Moi qui d'habitude suis très stressée avant des tests, j'étais relativement sereine. J'ai passé un week-end assez chargé et qui m'a pas mal reboostée, ça m'a évité d'y penser.

J'ai mal dormi la nuit, j'arrive le jour J un peu crevée mais pas trop angoissée. On commence par le complément d'image afin de voir si la fatigue n'est pas trop importante (elle m'avait prévenue lors de l'anamnèse que si le jour J elle sent que la personne n'est pas en état de passer les tests, elle préfère annuler et reporter), mais ça se passe bien donc on continue.

Elle a été très gentille et encourageante, en me poussant quand elle sentait que j'avais les bonnes réponses mais que mon manque de confiance en moi me bloquait.

J'ai bien sûr commis des erreurs, j'ai eu des moments de déconcentration, mais globalement ça m'a paru assez facile, me laissant perplexe et incrédule une fois les tests finis... "C'est tout ? Vous êtes sûre? Je ne dis pas que vous êtes une charlatan mais ça m'a semblé rapide ?" Elle m'a montré les manuels sur lesquels il est bien écrit WAIS-IV avec les mentions légales etc.

Résultats fin de semaine mais selon elle il n'y a pas de doute. J'ai fondu en larmes.

Je reste quand même sceptique, du coup je me suis renseignée en rentrant chez moi. Je n'ai passé que 10 subtests sur les 15 avec certains des complémentaires qui ont remplacé les principaux. J'ai l'impression qu'elle n'a pas beaucoup posé de questions, ça a été rapide (moins d'1h30), maintenant je lis que les séries de questions sont parfois arrêtées quand la difficulté devient trop grande donc c'est peut être juste ça? Par exemple je n'ai aucune culture générale, donc ça a été assez expéditif ça ne servait à rien d'aller plus loin j'imagine.

Mais du coup comment peut elle affirmer le diagnostic sans avoir calculé le résultat? Et surtout en ne passant pas tous les tests cela ne risque-t-il pas de biaiser la réalité?

Dans tous les cas j'aurais le rapport dans quelques jours, au final le chiffre en soi je m'en fous je ne m'attendais à rien de ce côté là, c'est surtout de comprendre qui je suis et comment je fonctionne pour mieux réorienter ma vie, effectuer un travail sur moi et surtout apprendre à me connaître qui m'importe. Je me dis que quand on commence à comprendre comment on fonctionne, ça ne peut qu'être un premier bon pas vers un mieux, je pense que c'est surtout cet aspect là qui est primordial. Il va quand même falloir que je "digère" tout ça, j'ai des montées de larmes quand j'y pense.

C'est quand même dingue de réaliser à quel point l'image que l'on a de soi est biaisée vers le négatif :)

glu
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par glu »

Bon bah c'est fait, j'ai pété mon câble, et réussit a prendre mon téléphone (après 1/2 heure de danse pathétique dans mon salon a tourner en rond avec le téléphone dans la main), sélectionné la personne avec la voix la plus rassurante et j'ai passé le test; c'est positif... (avec des grosses suspicions de TDAH mais c'est pas surprenant vu que ça fait partie des trucs qui font que je consulte depuis tant d'années même si on m'a toujours dit que c’était des fadaises...)

J'ai demandé a tout faire en une fois (le rdv préliminaire+test), ça m'a permis de m'en débarrasser plus rapidement, ce qui pour mon fonctionnement était ce qu'il y avait de mieux a faire. Je n'y serais jamais retourné et avec le recul j'ai bien fait, mais je ne le conseille pas trop, ça fait du stress en plus, et mine de rien, quand on le gère mal, ça n'aide pas trop sur certaines épreuves.

Passage du test, stress a 200%, fatigue énorme compensée par beaucoup trop de caféine dans le sang, (3h de sommeil et le reste a regarder son plafond ça n'aide pas), l'impression de tout foirer, des trous noirs, le cerveau qui dit stop vu que ça fait longtemps qu'il a pas bossé, on le comprend le pauvre.
Fin du test. J'avais l'impression d’être passé dans sous un rouleau compresseur et d'avoir complètement gâché ces deux heures, j'aurais pu faire mieux (ce qui est vrai), plus me concentrer, être plus sérieux (j'aurais du éviter les blagues, qui même si elles étaient franchement poilantes auraient pu attendre un meilleur moment). Heureusement que la personne qui m'a fait passer le test était sympa, très pro et rassurante, et que j'avais prévu de chouettes trucs après pour oublier tout ça.

La semaine avant les résultats fut la pire, entre les eurêka tardifs et ma propension a me dévaloriser et a me dire que j'avais tout foiré, que j’étais passé a coté... Je recommande pas.

Et puis résultats, 1h15 d'explications, des trucs trop bas, d'autres très haut, des raisons sont évoquées, et paf, chui "HP". Surprise !! En fait non, je suis encore étonné après avoir "raté" le test et en plus de me considérer comme un bille, de la normalité qui a accompagné l'apprentissage du résultat. Ça m'a parut couler de source. Ce que je n'aime pas du tout, je suis vraiment imbus de ma petite personne. Ah non, faut que j’arrête avec ça. Punaise...

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Carnetoxford
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Carnetoxford »

Bonjour,

J'annonce de prime abord que ce qui va suivre va être un témoignage de passation dans des conditions déplorable (pour moi).

Je n'avais quasiment pas mangé depuis 24h, j'étais fatigué, je le suis encore d'ailleurs et ajouter à cela tout un tas de questions qui m'ont encore + épuisé, les repas totalement irrégulier, la consommation de substance douce mais illégale, mon environnement de travail totalement inadaptée à mon hypersensibilité, bref, je n'étais pas tant dans le présent que cela. (et ces anecdotes résumeront une grande partie de la passation)

Pour commencer :

Le premier rendez-vous, un jour peu ensoleillé, ils avaient prévu bien mieux (météo). Il ne faisait pas forcément chaud, pas forcément froid, je suis venu en veste et, au fur et à mesure du rendez-vous, je commençais à suffoquer. J'ai enlevé ma veste. L'émotion était installée, bien que totalement diffuse, instable, incomprise... présente sans être présente, physiquement c'était là, psychologiquement je réfléchissais à ces réactions, à ce que me disais la neuropsychologue, à ce qu'était ma situation, à ce que je pouvais répondre, au final, j'ai répondu aux questions et ce de la manière dont ça m'est venu.

D'où l'importance, je pense, de pouvoir passer les test auprès d'un professionnel connaissant le sujet, car, dans mon cas du moins, ça n'est pas venu dans l'ordre. Parfois les idées ne sont même pas venues. Ce premier rendez-vous terminé, je ressors de la salle, souriant et totalement désorienté, je n'avais pas l'impression d'avoir fait grand chose cependant il est vrai que cela m'a permis, dans un premier point, de réfléchir autour de sujets tel que l'hypersensibilité.
Cependant, je dois bien avouer que, bien que ce fut un contact "plaisant" (où je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et sentir cette gêne qui s'installe dans les conversations plus ... linéaire.)

Second rendez-vous (sans transition).
La passation, dans les conditions décrites plus haut, un stress total, une envie de terminer l'événement en cours car je pensais que cela me ferait du bien de l'avoir passé. Ce fut le cas, cependant, étant dans une "phase" des plus déroutantes à ce moment là (et encore aujourd'hui), quasi impossible de me concentrer, d'être patient, de fournir un effort continue comme à mon habitude. J'adore résoudre des problèmes, dans ce cas là, je souhaitais m'en débarrasser, je regardais le problème, et je donnais une réponse. Cela a fait chuter énormément les résultats conduisant à la non possibilité de calculer le QIT.

Le troisième rdv fut sur skype (me déplacer (100km) me demande énormément d'énergie lorsque je travail le jour même ou n'ai pas eu de repos suffisant).
Ce fut mardi dernier,
J'eu les résultats par mail le jour précédent, souhaitant les regarder de mes propres yeux.

Le rendez-vous skype en lui même était à base de "poursuite d'accompagnement psychologique encadré par un pro dans le domaine du HP", des caractéristiques de ce fonctionnement, de ce que j'envisageais ensuite, de ce que représentait les résultats aux différents subtests...

Soupoudré (extrêmement dosé pour un soupoudrage) d'une envie monstrueuse de pleurer.

L'accompagnement dont j'ai pu "profiter" m'a beaucoup appris, j'ai été énormément rassuré par la neuropsychologue, j'en ai constamment besoin d'ailleurs...
Comme elle me l'a dit (en gros) "vous êtes au point 0, vous savez très bien que vous ne pouvez pas aller plus bas dans tous les cas, énormément de portes s'ouvriront PETIT à PETIT, continuez de travailler sur les caractéristiques..." et à cela un "le haut potentiel a un effet bénéfique lorsque l'on fait effet loupe sur le domaine de l'intellect, pour ce qui est de l'affect cela peut être néfaste" (je ne me rappelle plus de la formulation).

Donc aujourd'hui, je continue d'observer, je continue d'avoir peur, je me prend des balles tous les jours, je ne comprend pas toujours ce qu'il m'arrive, je cherche à comprendre sans faire tournoyer 20 000 fois 20 000 hypothèses pouvant expliquer ces 20 000 "onglets" ouverts dans ma tête.
Le plus important étant de se raccrocher à l'amour, de ne pas avoir peur de ressentir, personnellement c'est une fille de mon âge qui n'a absolument pas conscience de m'aider énormément mais dont la sensibilité, sa personnalité, son calme et son aura me font passer du noir/bleu/blanc à toutes les couleurs que la vie puisse offrir, bien que ce ne soit qu'éphémère à chaque fois... et comme j'ai pu le lire (merci mme Facchin) chez le SD, l'amitié est à Amour ce que l'Amour est au non SD. (je formule à ma manière, et n'ai prit qu'une partie de ce que cette dame a dit mais c'est ce point que je souhaitais éclairer). Bref, j'ai la chance de pouvoir aimer bien que ce soit un amour plus puissant qu'un amour "normal" sans être de l'amour romantique. Bien que je ne sois pas compris au quotidien, cette fille m'a accepté, je lui ai expliqué et tous se passe bien, bien que ce ne soit pas à mon rythme.

C'est sur ces mots que je souhaite bon courage à tous ceux souhaitant passer les TEST, quelque soit le résultat, le plus important est d'aller chercher la vie que l'on souhaite et pas forcément celle que l'on voit... Ce que l'on voit est à la fois beau et horrifiant, focalisez vous sur le beau et le beau du horrifiant, vous Vivrez alors ces instants qui vous ont pourtant tourmenté la veille...

Cordialement :

Yohan

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Gaëlle
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Gaëlle »

Je vais essayer de retranscrire tout ça...parce que c'était une sacrée aventure :)
Une semaine s'est écoulée entre mon 1 er rdv et le jour du test. Les émotions se sont bousculées. Je me suis d'abord sentie soulagée,le premier pas était franchi. Puis sont venues les questions,les doutes,jusque là rien d'inhabituel. Puis totalement à côté de mes pompes, j'ai l'habitude aussi,mais ça m'arrive plutôt après avoir lu un livre, quand j'écoute de la musique... jusqu'au matin du rdv pour le test.
Jour J ,je me suis organisée parce qu'il y avait une coupure d'eau à 8h30 , donc je saute de mon lit à 7h00 pour prendre une bonne douche chaude,me réveiller tranquillement...et là, c'est le drame...de l'eau froide... uniquement. Je fais avec, mais de mauvais poil.
Je pense à mon mug de café qui m'attend,le calme tout le monde dort. Sauf que non,raté, bruit de perceuse,la machine à laver de la voisine qui fait vibrer mes tympans...
Légère sensation d'être tendue ,rien ne se passe comme je voulais.
J'arrive tant bien que mal à mon RDV, je n'ai pas dépassé les 30 km/h ,en moto...parce que cui cui les pious pious dans ma tête...
Et voilà, après avoir pris une bonne inspiration je passe la porte du cabinet de ma neuropsy.
Elle me demande comment je vais, je lui explique mes mésaventures (pas si grave que ça au final, c'est juste que j'ai certains "rituels" pour me rassurer).
Et donc on demarre.
1er test les cubes, c'est simple. Mais ça se corse quand elle met le chrono... je perd mes moyens,je tremble,j'ai chaud,puis froid...et je m'énerve. Éprouvée,avec un sentiment d'être totalement nulle.
Ça commence bien.
On continu, avec le test suivant,je me détend un peu parce que je suis concentré comme jamais, je visualise.
La partie verbale, je m'éclate totale,je prends confiance en moi. Et revoilà les piou piou mais cette fois totalement détendue.
Tout s'enchaîne très vite, je fais des blagues pourries,mais c'est pas grave ,je suis juste moi.
Test terminé, quelques questions pour connaître mon niveau d'anxiété de façon général et mesurer l'estime de moi. Rien ne m'étonne, mais les réponses que je donne me font pleinement prendre conscience que je ne suis pas au top.
Mais j'y travail !!
Et justement,c'est le but,mieux me connaître,mieux me comprendre,pour avancer. Je suis heureuse dans ma vie en général et une partie des questions que je me pose (depuis très longtemps,pour ne pas dire depuis toujours)seront enfin résolues ou en tout cas trouveront des réponses.
En bref que du positif en soi. :)
Et maintenant l'attente des résultats...mais ça c'est une autre histoire.

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Napirisha
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Napirisha »

Merci pour vos retours :)
La douche froide un matin de test, c'est violent, quand même :D
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Tamiri
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Tamiri »

J'en suis "sorti" il y a moins de 48h (bilan) et les tests proprement-dits ont eu lieu courant septembre. J'en ai abondamment discuté avec quelqu'un d'ici qui se reconnaîtra (ou qui reconnaîtra mon numéro de téléphone avec consternation sur sa facture) mais je découvre en vous lisant la diversité des ressentis, mais aussi des attitudes face au test.

Je m'explique :

Globalement, j'ai assez peu le trac pour les occasions de type examen ou entretien d'embauche ; je l'ai énormément quand ce n'est pas moi qui m'active mais que j'attends un résultat ou une décision me concernant (résultat d'analyse médicale, d'examen...) ; et je ne l'ai pas du tout pour ce qui est du domaine de l'expression artistique ou de la prise de parole en public. Dans ce dernier domaine, le stress apparaît après, quand je me reproche les imperfections, et en décalage fréquent avec ceux de mes partenaires et collègues plus enclins à être soulagés une fois l'épreuve passée.

La différence entre un examen (qui aurait occasionné un peu de stress) et ces tests, c'est qu'à l'inverse d'un examen scolaire que l'on souhaite réussir et où l'on redoute les conséquences d'un échec, j'avais compris la chose comme une mesure de mon état à un instant donné, et d'ailleurs il n'y a là dedans pas de notion de réussite ou d'échec. Donc stress inexistant en arrivant chez la psy, stress beaucoup plus marqué quelques semaines plus tard dans la perspective de l'énoncé du "verdict".

Autre point sur lequel je me connais sans-doute assez bien, mon faible goût de la performance, du dépassement et du défi.

Tout ceci me mettait dans une situation confortable : le souhait de rendre le test objectif en m'y soumettant de la manière la plus naturelle possible, c'est-à-dire sans chercher à me défoncer, ce qui tombait fort bien pour flatter ma paresse. Et puis une fois pris au jeu, je me suis mis en devoir de donner les bonnes réponses autant que possible. La conscience du chronométrage sur certains points a eu pour incidence de me faire faire la réflexion suivante : on ne me demande pas d'aller le plus vite que je peux, on veut savoir combien de temps, de manière spontanée, je mettrais à répondre à une question. Donc j'ai continué sans stress particulier et n'ai eu qu'une seule frustration : l'une des questions d'arithmétique où je n'avais pas donné de réponse à temps parce qu'au lieu de me préoccuper du chrono, j'avais entrepris de vérifier mon calcul.

Par ailleurs, la psy me rappelle que pendant la passation du test, j'ai aligné les plaisanteries (au sujet des cubes : "vous auriez pu me prévenir qu'il ne fallait pas les avaler"), les remarques sur le test lui-même ("dites, ça doit être infaisable pour les dyslexiques"), les autocritiques etc.

Résultat, d'ailleurs, je suis à la ramasse sur le critère de la vitesse de traitement, la psy a commencé par penser que je n'avais tout simplement pas compris qu'il y avait des notions de chronométrage. Je lui ai répondu ce que je viens d'expliquer lors de l'entretien final : je ne me suis pas préoccupé d'aller le plus vite possible parce que j'estimais que ce n'aurait pas été représentatif. Il se trouve que dans un cas comme dans l'autre, elle n'était pas censée attirer mon attention sur ce problème en cours de test, pour des raisons méthodologiques. En revanche, elle a dit qu'elle intégrait à l'analyse finale la réponse que je lui ai donnée sur ce point.

Or donc, à lire ceux qui m'ont précédé, il y a au contraire pas mal de personnes qui s'étaient mises dans une posture différente et qui avaient abordé la chose sous un angle que, de mon point de vue, je perçois comme "quasi-sportif" (je n'entends pas par là une idée de compétition, bien plus une attitude consistant à faire "le maximum" plutôt que "comme d'habitude"). Comme je vois aussi que certains ont vécu ce moment comme un inconfort, je me trouve, au final, plutôt chanceux d'avoir compris cette histoire de temps limité d'une manière fantaisiste.
Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil Poil

Splendide

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Splendide »

J'ai passé le test en juillet et j'ai attendu d'avoir un petit peu plus de recul sur le déroulement et la conclusion pour venir commenter. Déjà il faut savoir le contexte qui a enclenché toute la procédure : j'étais en première année de prépa et je n'en pouvais plus de ce sentiment de ne pas du tout correspondre à ce milieu et de ne pas me sentir à ma place, ni dans ce système scolaire, ni avec les autres. J'étais déjà suivi par une psychologue depuis mars qui avait dit dès la fin de la première séance que j'appartenais probablement à cette catégorie d'individus, ce qui m'a surpris pas dans le sens où je ne connaissais pas du tout cette notion (je m'étais déjà abondamment renseigné depuis le lycée) mais parce que j'avais déjà vu QUATRE autres psychologues avant elle qui n'ont jamais avancé cette hypothèse.

Donc je passe le test un matin de juillet, mes parents m'accompagnent. Au début il y a un petit entretien avec mes parents, où la psychologue leur demande par exemple mon comportement quand j'étais plus jeune, si ma scolarité s'est bien passée. Mes parents se souvenant de globalement peu de choses, l'échange ne m'a pas semblé très utile même si je ne sais pas si, u point de vue de la psychologue, elle en a peut-être tiré quelque chose d'utile.

Evidemment, je suis angoissé même durant ce passage qui ne concerne pas directement la passation pour plusieurs raisons: je sens bien que les éléments avancés par mes parents sont trop vagues, voire carrément à côté de ce que les critères de la surdouance suggèrent. De plus, je ne sens pas trop cette psychologue : je la sens froide, bien moins chaleureuse que la psychologue qui me suivait depuis mars. Impression encore renforcée quand à la fin, mes parents me laissent et la psychologue me dit "ils sont sympas tes parents non?" alors qu'il apparaît clair comme de l'eau de roche qu'elle est passée à côté de tous les indices qui devraient mettre à n'importe qui la puce à l'oreille sur le fait que mes parents ont eux aussi des problèmes psychologiques (pour des raisons qui ne sont pas liées à la douance, donc que je n'évoquerai pas ici pour ne pas faire de HS)

Par rapport à la passation en elle-même, on commence avec l'item des figures à résoudre. Je savais que celui-ci était contenu dans le test et j'angoissais d'avance à l'idée de le faire car ça ne me paraissait pas mon point fort. Je résous tout mais j'ai quelques difficultés au dernier cube, je prends beaucoup de temps même si je réussis à le faire. On passe ensuite à l'item de la mémoire qui est là une véritable catastrophe : je m'inflige une pression énorme et, au fur à mesure, des échecs, je n'écoute même plus ce que la psy dit (ce qui aggrave encore plus les résultats). Avec l'item des cubes qui n'a pas forcément été une réussite non plus, je me dis que le résultat est de toute façon plié, et je me dis intérieurement "faites cesser cette mascarade, je me suis pris pour ce que je ne suis pas"

On passe ensuite à l'item du langage, où elle me demande de définir des mots. J'avais peur de ne pas tout connaître mais si. Je définis tout avec quelque aisance même si pour certains mots elle me demande de préciser, de réexpliquer. Elle semble plusieurs fois dubitative ou perplexe par rapport à ce que je dis (ce qui renforce mon impression de froideur la concernant) même si pour moi je ne dis rien de spectaculairement difficile à comprendre. Puis viens l'item de la vitesse de traitement, celui avec les figures à cocher le plus rapidement possible. Je me dis que je vais m'y mettre à fond, j'aime ce genre d'exercice. Je le trouve facile même s'il faut être très concentré (ce qui n'est pas un problème pour moi). J'ai du mal à jauger ma performance mais n'ayant même pas réussi à finir un recto, je me dis qu'elle est mauvaise.

Finalement le test se termine, elle me demande quel item j'ai eu l'impression de réussir et de rater. Je lui réponds que c'est l'item des figures à cocher que j'ai trouvé le plus facile, et celui des problèmes mathématiques et des suites de chiffre à retenir les plus compliqués. Elle fait venir mes parents et me montre la feuille des résultats. Pour moi il est évident que l'échec est là, pas besoin d'être un génie pour constater que même dans les personnes que je côtoie au quotidien, tout le monde aurait fait mieux aux items de mémoire et de logique. Voici les résultats:

IMT: 109
IRP: 124
ICV: 141
IVT: 143

Elle précise que le QI n'est pas calculable pour cause d'hétérogénéité, ce à quoi je m'attendais non seulement parce que j'avais lu sur ce même forum la veille que c'était monnaie courante, mais aussi parce que me concernant, j'ai bien conscience d'avoir des disparités dans mes compétences.

Elle ne dit pas tout de suite que je suis HPI, je suis obligé de lui demander de préciser. Parce que je ne peux pas me permettre de rester avec un "QI non-calculable". J'ai besoin qu'elle sorte ce mot de sa bouche et qu'elle dise que je le suis avec certitude. Elle le fait avec une certaine nonchalance que j'ai du mal à interpréter. Elle me fait quelques recommandations au passage (que je prends personnellement pour des reproches parce que je ne m'attendais pas à ce que les choses soient dites "comme ça"

- il faut que je m'exprime beaucoup plus simplement, parce qu'à l'item du langage il a fallu plusieurs fois qu'elle me reprenne pour comprendre, et qu'il ne faut pas s'étonner que mes relations sociales avec les autres soient compliquées car "seulement 0,2% de la population de mon âge parle comme moi"
- il faut que je sois beaucoup moins rigide dans ma façon de fonctionner, parce qu'à ce même item langage elle m'a demandé plusieurs fois de reformuler autrement, et je lui ai répété la même chose.

Finalement, je ressors du test sans penser grand chose. Je reste perplexe par le "QI non calculable", mais je sens très vite que si je continue dans cette état de perplexité je ne vais pas avancer : j'ai demandé une confirmation précise de la part de la neuropsychologue, et même si je ne l'ai pas aimée dans son rapport humain avec moi, elle semble professionnelle et j'ai déjà vu des résultats similaires aux miens dont le caractère de HPI a été confirmé.

Sur le moment, et pour les quelques jours qui ont suivi, j'étais très content de cette nouvelle. Parce que ça mettait une explication sur cette souffrance que je ne comprenais pas depuis le début de mon entrée dans les études supérieures. Et surtout, ça donnait une explication sur cette incohérence bonnes capacités/souffrance et angoisse extrême que je ne comprenais pas. En plus, mes années collèges/lycées se sont systématiquement mal finies, parce que je me suradaptais mais que les gens le remarquaient au bout d'un moment. J'avais compris ce mécanisme, mais je crois que je l'ai avantage compris ce qui se jouait dans ce mécanisme, son origine, avec les résultats du test.

Je ne sais pas si ce témoignage sera utile, s'il apporte quelque chose. J'ai l'impression qu'il y a peu de jeunes de mon âge sur ce site, mais c'est sûrement une erreur, parce que j'ai longtemps parcouru ce forum avant de passer le test, mais je me fiche de l'âge, alors je ne l'ai pas consulté sur les profils. Je veux juste dire qu'il ne faut pas avoir peur de le passer, et que si vous avez des difficultés en entrant dans les études supérieures (a fortiori si vous ne les avez pas rencontré avant), tout en vous reconnaissant dans ce témoignage, vous devriez peut-être vous lancer. Mais surtout, ne considérez pas que vous avez un problème, ni même que vous êtes les seuls dans ce cas. J'ai longtemps pensé ça parce que j'ai eu du mal à connaître d'autres cas comme le mien.

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Jude
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Jude »

Bonjour,

Quand j'ai passé le test, le 25 septembre dernier, j'y allais dans l'espoir de confirmer une dyspraxie. Je ne m'attendais pas du tout à en sortir avec un diagnostic HPI. Ce que je cherchais, c'était à savoir si c'était bien la dyspraxie qui me compliquait la vie depuis des années (quand tes ami.e.s te trouvent un peu princesse parce que tu ne participes pas à l'épluchage des légumes alors que toi, tu n'as juste pas envie de montrer que tu ne vois pas dans quel sens il faut tenir l'économe. Et je ne parle même pas d'ouvrir une bouteille avec un tire-bouchon).

Bref, j'étais hyper contente d'être là, j'avais eu un bon feeling lors de mes échanges par mail avec le neuropsy. Ce qui s'est confirmé le jour du rendez-vous.

Après l'anamnèse, le test des cubes. Si j'avais un doute sur ma dyspraxie, il a très vite disparu ;) Mais comme je déteste l'échec et que j'aime bien les défis, je ne me suis pas démontée, et j'ai fini par tout faire. Lentement mais sûrement.
Les similitudes, ça m'a agacée parce que j'avais l'impression d'être nulle alors que finalement, le résultat était excellent. Le reste du test s'est passé sur le même modèle, entre grosse frustration quand j'ai l'impression de ne pas y arriver (alors qu'en fait si) et enthousiasme parce que tout cela est finalement très ludique. Le neuropsy m'a proposé plusieurs fois de faire des pauses (mais quand je suis lancée, j'ai du mal à m'arrêter), a fermé la porte quand il a remarqué que les bruits extérieurs me déconcentraient (dyspraxie toujours), bref hyper attentif sans toutefois laisser paraître quoi que ce soit en cours de test.
Après la pause déjeuner, il m'a fait passer quelques tests complémentaires pour confirmer la dyspraxie mais il avait dû voir que j'étais impatiente d'avoir des réponses parce qu'il m'a proposé de me donner une première idée de ses conclusions (avec précaution) avant que nous terminions. Je suis un peu tombée de ma chaise quand il m'a parlé de HP, mais il m'a aussi donné pas mal de conseils, puis on a continué dans la joie et la bonne humeur.

J'ai reçu le compte-rendu par mail quelques jours plus tard, dans lequel il confirmait (en plus détaillé, bien sûr) tout ce qu'il m'avait dit le jour même: dyspraxie visuospatiale, HP et QIT incalculable.

La question maintenant, passées l'excitation et la surprise, c'est: qu'est-ce que j'en fais? La suite au prochain numéro ;)

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